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Quand les musées européens se mettent au vert 

jeu, 06/07/2023 - 18:09
Au printemps 2023, la toile du Radôme de Pleumeur-Bodou (Côtes d’Armor) a été entièrement nettoyée avant d’être repeinte. Pour limiter l’impact de ce chantier sur l’environnement, la Cité des Télécoms a employé des produits non nocifs et retraité les eaux utilisées - Crédits : Cité des Télécoms de Pleumeur-Bodou

Créé en 1989 à Paris, le réseau Ecsite s’est donné pour mission de faciliter la coopération des centres et musées de science européens. Regroupant aujourd’hui plus de 300 membres sous l’égide du président français d’Universcience Bruno Maquart, il s’efforce de diffuser la culture scientifique auprès des citoyens. 

Mobilisés dans la lutte contre le changement climatique depuis plusieurs années, les membres du réseau Ecsite ont franchi un pas supplémentaire en novembre dernier avec leur “Engagement en matière d’urgence environnementale”. Lancée à Amsterdam, cette charte invite les musées et centres de sciences à limiter leurs émissions en ciblant non seulement leurs infrastructures, mais aussi les membres du personnel, le public, les partenariats ainsi que les expositions. Elle compte actuellement plus de quarante signataires. 

Du bilan aux actions

Plusieurs établissements ont commencé par réaliser un bilan carbone de leurs activités. Universcience, qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie à Paris, a ainsi réalisé que 90 % de ses émissions de CO2 provenaient de son public. La Cité des sciences a alors choisi de mettre en place un tarif réduit “mobilité durable” pour les visiteurs ayant fait leur trajet en vélo.

Depuis le mois d’avril, elle propose par ailleurs une nouvelle exposition permanente intitulée “Urgence climatique”. Celle-ci nous invite à anticiper les avenirs possibles de notre planète et à nous mobiliser pour atteindre un monde décarboné. Les événements liés à l’environnement foisonnent ailleurs : ainsi le Muséum de Toulouse ouvrira-t-il en novembre l’exposition “Sex appeal”, consacrée à la biodiversité et la reproduction animale.

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Autre tendance : celle des “sciences participatives”, qui visent à inclure le public dans les actions de recherche et la diffusion de la culture scientifique. Depuis plus de dix ans, le Muséum national d’Histoire naturelle propose par exemple aux citoyens volontaires de recenser les espèces d’oiseaux présentes dans leur jardin. Une observation collective qui, à travers l’analyse des données récoltées, permet d’avoir un état précis et actualisé de l’avifaune.

Le recyclage des expositions fait lui aussi partie des initiatives encouragées par la charte. La Cité des Télécoms de Pleumeur-Bodou, dans les Côtes d’Armor, a ainsi inauguré un nouvel espace de 185 mètres carrés destiné aux enfants, entièrement conçu à partir de modules d’anciennes expositions, recyclés et reconfigurés. Même démarche à Toulouse, où l’exposition itinérante IMPACT exploite une ancienne exposition du British Museum de Londres, elle-même réalisée avec du bois qui avait servi à la Marine britannique. 

L’exposition IMPACT, au Muséum de Toulouse - Crédits : Muséum de Toulouse À LIRE AUSSINouveau record mondial de chaleur en juin, selon le programme européen d’observation Copernicus Personnel et prestataires 

Le personnel des établissements est lui aussi mis à contribution. A Universcience par exemple, plus aucun voyage professionnel entre deux destinations françaises n’est effectué en avion. Une règle qui s’applique également aux trajets internationaux si la destination peut être rejointe en moins de six heures par un autre moyen de transport. 

“Prendre le train plutôt que l’avion est parfois plus long et plus compliqué, mais c’est une action extrêmement concrète pour limiter notre impact individuel et collectif sur le changement climatique”, constate Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse qui a instauré une démarche similaire. 

La réduction de certaines activités et prestations peut quant à elle procurer des gains énergétiques et financiers. A la Cité des Télécoms, la pelouse du parc de 25 hectares n’est plus tondue que 7 fois par an, au lieu de 10 auparavant. “Cela représente 30 % de gasoil en moins chaque année et engendre une baisse des coûts appréciable en contexte d’inflation”, s’enthousiasme Aude Bosquet Barth, directrice de l’établissement depuis décembre 2021. 

Celle-ci entend d’ailleurs s’attaquer à d’autres sujets, comme la révision des normes de conservation du Radôme, ce ballon géant de 64 mètres de diamètre abritant une ancienne antenne de télécommunication satellitaire entre les Etats-Unis et l’Europe, unique au monde. 

Enfin, à l’approche des élections européennes de 2024, le réseau Ecsite compte poursuivre son plaidoyer en faveur de la culture scientifique et du développement de l’esprit critique. La lutte contre la désinformation, inévitable en période électorale, devrait notamment être au cœur de ses actions.

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Catégories: Union européenne

Qu’est-ce que la Banque européenne d’investissement (BEI) ?

jeu, 06/07/2023 - 17:56
Le siège de la Banque européenne d’investissement se situe à Luxembourg - Crédits : Chris Mueller / iStock

Peu connue du grand public mais essentielle au fonctionnement de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI) en est le bras financier. Nombre de politiques européennes sont réalisées grâce à ses financements. Des sommes qui ne pèsent pas sur les citoyens de l’UE, la BEI faisant exclusivement appel aux marchés des capitaux pour lever des fonds.

Née en 1958 après la signature du traité de Rome, cette institution spécialisée se trouve ainsi au cœur des grands chantiers actuels de l’Europe, notamment la transition écologique. Ambitionnant de devenir la “banque européenne du climat”, la BEI consacre désormais plus de la moitié de ses investissements à la lutte contre le changement climatique et à l’atténuation de ses effets. Son siège se situe à Luxembourg.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Qui dirige la Banque européenne d’investissement ?

L’actuel président de la BEI est l’Allemand Werner Hoyer depuis le 1er janvier 2012. Reconduit dans ses fonctions pour un deuxième mandat de six ans en 2018.

Qui pour succéder à Werner Hoyer ?

L’allemand laissera sa place à son successeur le 1er janvier 2024. La vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique et de la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, est candidate au poste. La décision sera prise par les ministres des Finances des Vingt-Sept en octobre 2023.

Au-delà de son président, la gouvernance de la BEI dispose de trois instances de décision et d’une quatrième, chargée du contrôle :

  • Le Conseil des gouverneurs est l’organe suprême de décision de la BEI. Il est généralement composé des ministres des Finances des 27 Etats membres (actionnaires de la Banque). Il définit la politique générale de prêt de la Banque, approuve le bilan et le rapport annuel. Il autorise la Banque à financer des projets en dehors de l’Union et décide des augmentations de capital ;
  • Le Conseil d’administration est composé de 27 membres (un par Etat membre) et d’un représentant de la Commission européenne, ainsi que de 19 suppléants. Il a seul compétence pour prendre les décisions de prêt et d’emprunt ;
  • Le Comité de direction est composé du président de la Banque et de 8 vice-présidents, nommés par le Conseil des gouverneurs. Il est responsable de la gestion courante de la BEI et de l’exécution des décisions du Conseil des gouverneurs et du Conseil d’administration ;
  • Le Comité de vérification est composé de six personnalités reconnues internationalement pour leurs compétences dans les domaines du contrôle des comptes publics ou de l’audit financier. Il est chargé de préserver l’indépendance et l’intégrité des fonctions d’audit interne et de déterminer si les informations établies par le Conseil d’administration donnent une image fidèle de la situation financière de la BEI. Le Comité de vérification est directement responsable devant le Conseil des gouverneurs.
Comment la BEI fonctionne-t-elle ?

La BEI se procure ses ressources en empruntant sur les marchés de capitaux. Elle les prête ensuite à des conditions avantageuses, en termes de taux et de durée notamment. Elle agit en tant que source complémentaire de financement : elle prend en charge jusqu’à 50% du coût du projet financé. Par son mode de financement, la BEI ne pèse pas sur le contribuable, celle-ci ne prélevant jamais de fonds sur le budget européen.

Depuis l’an 2000, la BEI constitue, avec le Fonds européen d’investissement (FEI) dont elle est l’actionnaire majoritaire, le “Groupe BEI”. Le FEI est la filiale de la BEI spécialisée dans l’amélioration de l’environnement financier des PME (petites et moyennes entreprises) par l’apport de fonds propres, de garanties ou la mise en place de structures régionales de capital-investissement. L’action du FEI s’exerce en étroite relation avec des fonds d’investissement établis dans les pays membres ou candidats à l’adhésion à l’Union européenne.

Les prêts, prises de participation ou garanties sont attribués sans but lucratif : la BEI et le FEI ne font pas de bénéfices lorsqu’ils les accordent.

La BEI accorde des prêts, financements et garanties dans les pays membres, mais également dans les pays tiers partenaires de l’Union européenne (voir plus bas “Quelles sont les zones d’intervention de la BEI ?”).

Les statuts (règles de fonctionnement) de la BEI font l’objet d’un protocole annexé au Traité de Rome. Depuis le traité de Lisbonne (2007), ces statuts peuvent être modifiés selon une procédure législative spéciale. Le Conseil de l’UE doit alors statuer à l’unanimité.

Le Conseil des gouverneurs de la Banque peut en outre, par vote à l’unanimité, créer des filiales du Groupe ou autres entités dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

Les prêts accordés par la Banque européenne d’investissement constituent la majeure partie de son activité (90 % du total des engagements financiers de la BEI). En dehors des prêts, le Groupe BEI s’est également spécialisé dans les instruments de garantie, le capital-risque et l’assistance technique. Deux grands types de prêt caractérisent les activités de la BEI :

  • Prêts à l’appui de projets : ces prêts concernent les grands projets individuels dont le coût d’investissement total excède 25 millions d’euros. La BEI finance généralement un tiers du coût mais son soutien peut atteindre le cap des 50 %. Les taux peuvent être fixes, variables ou révisables.
  • Prêts avec intermédiaire bancaire (ou lignes de crédit) : ils s’adressent indirectement aux PME ou aux petites collectivités locales par l’intermédiaire de banques ou d’institutions financières. Ces dernières procèdent à l’analyse des projets, dont le coût est inférieur à 25 millions d’euros.
Quelles sont les zones d’intervention de la BEI ?

Si la Banque européenne d’investissement réalise 80 à 90 % de ses activités sur l’UE, celle-ci opère également en dehors de ses frontières. Des opérations gérés par BEI Monde, une branche de la Banque créée en janvier 2022 spécifiquement chargée de ses projets hors UE. Ce sont les Etats membres, également actionnaires de la BEI, qui lui donnent des mandats d’intervention dans certaines zones géographiques. Ces mandats reflètent donc les priorités politiques de l’Union.

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Nombre de projets de la BEI en dehors des Vingt-Sept se situent ainsi dans les pays candidats à l’UE et dans son voisinage, notamment en Ukraine ou dans les Balkans. Plus de la moitié des activités de BEI Monde sont par ailleurs réalisées en Afrique, où un vaste plan d’investissement de 150 milliards d’euros a été initié en février 2022. Celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’initiative Global Gateway de l’UE, qui prévoit de mobiliser 300 milliards d’euros d’investissement pour les pays en développement à l’échelle mondiale d’ici à 2030. Axé en grande partie sur les infrastructures, celui-ci a notamment vocation à contrer le projet chinois de nouvelle route de la soie.

Quelles sont les priorités actuelles de la BEI ?

Appelée à financer les politiques européennes, la BEI s’aligne sur les priorités de l’UE. Cette dernière a fait de la lutte contre le changement climatique un axe central de son action, à travers son Pacte vert, qui vise la neutralité climatique à l’horizon 2050.

En novembre 2020, ambitionnant de devenir la “banque européenne du climat”, la BEI publie une feuille de route pour la période 2021-2025. Un document dans lequel elle souhaite “accroître son niveau de soutien à l’action en faveur du climat et de la durabilité environnementale pour dépasser 50 % de son activité de prêt globale d’ici 2025 et au-delà”. Cette cible a été dépassée en 2022 par la Banque, avec 54 % de l’ensemble de ses activités répondant à cette exigence. Le taux atteint même 70 % en France à la même période.

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De manière générale, ne cherchant pas à réaliser des bénéfices comme les banques commerciales et étant donc moins averse au risque, la BEI cherche à promouvoir les investissements de long terme, autre grande priorité européenne. Que ce soit en Europe, avec notamment le programme InvestEU, dont elle assure la mise en œuvre et dont l’objectif est de mobiliser plus de 370 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2027 (celui-ci a succédé au plan Juncker, qui avait déjà permis d’atteindre près de 550 milliards d’euros entre 2015 et 2020).

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Ou dans le reste du monde, avec en particulier les initiatives déployées dans le cadre de Global Gateway. Les initiatives de la BEI pour soutenir la transition écologique dans les pays en développement gagnent par ailleurs en importance. Fin juin 2023, lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, la BEI a notamment annoncé des prêts qui pourront être suspendus en cas de catastrophe naturelle. Ou encore des prêts sur 30 ans dans les pays les plus affectés par le changement climatique, afin d’accroître leur marge de manœuvre financière face au phénomène.

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Catégories: Union européenne

Guerre en Ukraine : quels sont les montants des aides de l’Union européenne depuis 2022 ?

jeu, 06/07/2023 - 15:02

Principale source de soutien à l’Ukraine avec les Etats-Unis, l’Union européenne intervient à la fois sur les plans financier, humanitaire et militaire. Au total, plus de 77 milliards d’euros d’aides ont été fournis à l’Ukraine à compter de 2022 par l’UE elle-même ainsi que l’ensemble de ses 27 Etats membres, selon le Conseil européen.

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Au cours de l’année 2022, 7,2 milliards d’euros d’assistance macrofinancière, sous forme de prêts et de subventions, ont été fournis à Kiev. Une aide destinée à maintenir au mieux la stabilité de l’Ukraine, malgré le conflit qu’elle subit sur l’ensemble de son territoire.

Pour l’année 2023, une aide bien plus conséquente encore a été décidée par les Vingt-Sept : 18 milliards d’euros. A l’instar des sommes perçues en 2022, celle-ci a vocation à limiter les conséquences de la guerre sur l’économie ukrainienne et à répondre aux besoins à court terme, comme la réparation des infrastructures énergétiques régulièrement visées par l’armée russe.

Ces 18 milliards d’euros doivent également donner la possibilité au pays de se projeter. En apportant un financement initial à la reconstruction après-guerre ou encore en appuyant la perspective européenne de Kiev, l’Ukraine ayant été reconnue candidate à l’UE en juin 2022.

Destinée à la période 2024-2027, une facilité de 50 milliards d’euros a été proposée par la Commission européenne le 20 juin dernier. Un instrument qui serait constitué, s’il était accepté par les Etats membres de l’UE et les eurodéputés, de 33 milliards d’euros de prêts et de 17 milliards d’euros de dons pour l’Ukraine. Le but est aussi de soutenir la résilience de son économie et de financer la reconstruction mais aussi la modernisation du pays, toujours dans le cadre de sa candidature à l’intégration européenne.

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Conjointement à ces aides macrofinancières, la Banque européenne d’investissement (BEI) renforce ce soutien à l’économie ukrainienne via 2,4 milliards d’euros de prêts garantis par l’UE. S’ajoutent aussi d’autres sommes abondées par l’Union, parfois plus ciblées. Depuis 2022, 1,8 milliard d’euros d’appui budgétaire au gouvernement ukrainien et à des projets en Ukraine ont notamment été débloqués.

Aide humanitaire

L’UE s’est aussi investie en matière d’assistance aux réfugiés. Elle a ainsi consacré 733 millions d’euros pour leur venir en aide en Ukraine ainsi que dans les Etats frontaliers, en Moldavie en particulier. Cette somme a permis de leur fournir en urgence des denrées alimentaires, des abris, des soins ou encore un accès à l’éducation. Avec les montants directement mobilisés par les Vingt-Sept, l’aide en la matière atteint 2,2 milliards d’euros.

Un soutien mis en œuvre parallèlement à l’activation du mécanisme de protection temporaire, une première depuis sa création en 2001. Selon l’ONU, celui-ci a donné à plus de 4,8 millions de personnes le droit de séjourner et de travailler dans l’UE, tout en leur garantissant un droit au logement, aux soins et à l’éducation.

En Ukraine et dans les pays voisins, l’Union a également apporté une aide via son mécanisme de protection civile. A ce titre, 670 millions d’euros ont été déboursés afin de donner aux Ukrainiens du matériel médical, des groupes électrogènes ou bien des moyens de lutte contre les incendies.

Enfin, l’UE a décidé de faciliter l’allocation d’une partie des fonds de la politique de cohésion (ou politique régionale) à des projets venant en aide aux réfugiés ukrainiens sur son territoire. Ont ainsi été identifiés 17 milliards d’euros permettant de financer, à 100 % par l’Union, des actions de soutien. Ces dernières concernent notamment le logement, la santé ou encore l’éducation.

Aide militaire

Dans le cadre de la guerre en Ukraine, l’UE a, pour la première fois de son histoire, financé l’envoi d’armes à un pays en guerre. Une mesure qui lui était juridiquement impossible avant qu’elle se dote en mars 2021 de la Facilité européenne pour la paix, mécanisme de financement des actions opérationnelles de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) en matière de défense.

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Dès le 27 février 2022, soit trois jours seulement après l’invasion russe, l’Union a décidé de financer l’envoi d’armes létales, de matériel de protection et de carburant à hauteur de 500 millions d’euros. Une contribution plusieurs fois rehaussée et qui atteint maintenant 5,6 milliards d’euros. Concrètement, ce sont les Etats membres qui puisent des armes dans leurs stocks militaires et l’UE leur rembourse ensuite la valeur de leurs envois.

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Les Etats membres consacrent par ailleurs près de 10 milliards d’euros à ces livraisons d’armes sur leurs fonds propres, selon la Commission européenne.

L’UE aide également l’armée ukrainienne par le biais d’une mission de formation militaire. Lancée en novembre dernier, celle-ci a pour objectif de former au moins 30 000 soldats ukrainiens sur le territoire de l’Union. Fin juin, 24 000 militaires avaient déjà été formés.

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Catégories: Union européenne

Nouveau record mondial de chaleur en juin, selon le programme européen d’observation Copernicus

jeu, 06/07/2023 - 13:00
Anomalies de la température de l’air en surface, en juin 2023, par rapport à la moyenne au mois de juin de 1991 à 2020 - Crédits : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

En juin 2019, la chaleur de l’air était de 2°C supérieure à la normale en Europe. Les températures mondiales, elles, atteignaient des records.

Ceux-ci sont désormais battus, et de loin : le mois de juin 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, dépassant la moyenne 1991-2020 de 0,53°C. Tel est le constat de Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, dans son dernier bulletin climatique. 

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Le mois dernier, plusieurs parties du globe ont connu de graves incendies favorisés par la sécheresse : c’est le cas de l’Amérique du Nord, la Russie, la Corne de l’Afrique et l’Afrique australe, l’Amérique du Sud et certaines régions d’Australie.

Des températures record ont été particulièrement constatées dans le nord-ouest de l’Europe (Islande, Royaume-Uni, Scandinavie, Benelux, nord de la France et de l’Allemagne). Par ailleurs, le temps a été plus humide que la moyenne au sud du continent, le Kosovo et la Roumanie ayant même dû faire face à des inondations.

La surface des mers et océans n’a elle aussi jamais été aussi chaude pour un mois de juin, une tendance déjà constatée en mai. En cause : le retour du courant chaud El Niño et des températures exceptionnellement élevées dans l’océan Atlantique Nord, de l’équateur à l’Arctique. Des vagues de chaleur marine extrêmes ont notamment été observées autour de l’Irlande, du Royaume-Uni et dans la mer Baltique.

En juin 2023, la température de la surface de l’océan Atlantique nord a été plus élevée de 1,36°C par rapport à la moyenne des mois de juin précédents - Crédits : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

Dans ses bulletins climatiques mensuels, le Service Copernicus sur le changement climatique (C3S) rend compte des changements de la température de l’air à la surface du globe, de la couverture de glace de mer et de l’hydrologie. Des résultats fondés sur des milliards de mesures provenant de satellites, navires, avions et stations météorologiques du monde entier.

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Guerre en Ukraine : un bureau d’enquête sur les crimes russes inauguré à La Haye

lun, 03/07/2023 - 18:11
Le centre est accueilli dans les locaux de l’agence européenne Eurojust, aux Pays-Bas - Crédits : Marzia Cosenza / Commission européenne

Un nouveau centre judiciaire a ouvert ce lundi à La Haye, aux Pays-Bas. Il est destiné à soutenir les enquêtes nationales sur les exactions russes en territoire ukrainien depuis le début de la guerre. Ce “Centre international chargé des poursuites pour le crime d’agression contre l’Ukraine” (ICPA) est composé de procureurs de plusieurs Etats.

L’ICPA est un pôle intégré à Eurojust, l’agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale. Les enquêteurs pourront par exemple stocker les preuves de manière sécurisée, dans la base de données d’Eurojust.

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La Commission européenne avait proposé plusieurs solutions afin de juger les agissements des Russes chez leur voisin, comme la mise en place d’une cour internationale exceptionnelle indépendante, fondée sur un traité multilatéral. Les éléments de preuve recueillis par le centre pourraient être utilisés pour des procès, y compris si un tribunal international spécial venait à être créé.

Nous mettrons tout en œuvre pour que Vladimir Poutine et ses hommes de main répondent de leurs actes”, a prévenu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La cheffe de l’exécutif européen avait annoncé la création de ce centre d’enquête lors du sommet UE‑Ukraine de février dernier.

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Conseil de l’Union européenne : une Espagne à l’avenir politique incertain prend la présidence

lun, 03/07/2023 - 12:59
Le chef du gouvernement Pedro Sánchez a présenté les priorités de la présidence espagnole le 15 juin dernier - Crédits : Fernando Calvo / Flickr Présidence espagnole du Conseil de l’UE CC BY-NC-ND 2.0

En zone de turbulences” [Público], “en ébullition électorale” [Les Echos], “en sursis” [Le Monde]… C’est une Espagne dirigée par un Pedro Sánchez à l’avenir politique incertain qui assume la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, depuis samedi 1er juillet jusqu’à la fin de l’année. “Au pouvoir depuis 2018, le leader socialiste de 51 ans a préféré dissoudre le Parlement espagnol après la déroute de son parti aux élections locales le 28 mai”, rappelle Le Monde.

Un scrutin législatif anticipé aura ainsi lieu le 23 juillet, avec le risque pour l’actuel Premier ministre “de céder sa place en Espagne à une coalition entre la droite et l’­extrême droite”, souligne le quotidien du soir. M. Sánchez a toutefois exprimé, en parallèle de sa visite à Kiev le 1er juillet, “son ‘ambition’ que cette présidence laisse sa marque” [La Vanguardia].

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Les élections législatives du 23 juillet n’en demeurent pas moins “le gros point d’interrogation de cette présidence” [Les Echos]. Un point sur lequel le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares se veut rassurant : “les faits montrent qu’il est possible de réussir une présidence et de tenir des cycles électoraux”, cite Euractiv. La situation s’est produite en France en 2022, et “ce sera le cas de la Belgique au premier semestre 2024″ [Les Echos].

Concernant l’Espagne cependant, non seulement ces élections “n’étaient pas initialement prévues à ce moment-là (mais en fin d’année), mais elles pourraient bien porter au pouvoir le parti populaire (PP, conservateur)”, poursuit le quotidien économique. Surtout, “il n’y a pas eu de canal de communication stable entre le parti socialiste et le parti populaire pour discuter de cette étape importante”, explique El Mundo. Autre facteur à prendre en compte : “si le PP s’allie au parti d’extrême droite Vox, cela créera un grand émoi dans toute l’Union” [Les Echos], après les succès électoraux de ce courant politique en Italie, en Finlande et en Suède ces derniers mois.

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Si d’aventure une nouvelle équipe dirigeante arrivait, ses possibilités pour modifier le calendrier de la présidence espagnole seraient très limitées puisque le devoir du pays qui assume ce rôle est de s’exprimer au nom des 27 pays membres”, tempère RFI. La présidence du Conseil a en effet pour rôle premier de faciliter les compromis entre les Etats de l’UE.

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Tandis que la législature européenne 2019-2024 approche de son terme, l’agenda est très chargé : il y a un peu moins de 200 textes dans le tuyau législatif, à des degrés divers d’avancement, et d’autres vont arriver prochainement, la pression est immense”, résume un diplomate européen dans Les Echos.

Priorités

Les priorités de la présidence espagnole sont clairement alignées sur les défis actuels de l’UE et sont marquées par les caractéristiques du gouvernement de coalition” PSOE-Podemos, écrit La Vanguardia.

La réindustrialisation, la transition écologique et la justice sociale”, figurent parmi les axes prioritaires de la stratégie de Madrid pour l’UE présentée le 15 juin dernier, rapporte la RTVE [Courrier international]. Elle fera également en sorte que l’Europe “construise de nouvelles alliances avec des pays d’autres régions”, notamment ceux d’Amérique latine. “Un sommet UE-Celac (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes) est prévu en ce sens les 17 et 18 juillet à Bruxelles”, note le site du groupe audiovisuel public espagnol.

L’Espagne milite par ailleurs pour la ratification de l’accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), à laquelle certains Etats membres dont la France sont opposés à l’heure actuelle. “Là-dessus, le parti populaire espagnol partage la même position que la gauche au pouvoir dans le pays. En cas d’alternance après les élections générales du 23 juillet, la position espagnole ne changera donc pas sur ce point”, lit-on sur le site de RFI, qui reprend l’analyse de José Antonio Sanahuja, conseiller du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

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Fête du cinéma : 10 films européens à l’affiche

ven, 30/06/2023 - 18:51

La fête du cinéma est de retour ! Comme chaque année, pendant trois jours (du 2 au 5 juillet 2023) toutes les séances seront au tarif unique de 5 euros. Une majoration peut avoir lieu si vous assistez à une séance spéciale (en 3D ou IMAX par exemple).

Si les spectateurs pourront voir des documentaires, des thrillers ou des films d’animation, notre sélection se concentre sur 10 films réalisés par des Européens. 

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Tirée d’une histoire vraie, l’intrigue se déroule en 1986 dans un Berlin divisé entre Est et Ouest. Divisés, Anna et Philipp le deviendront également, alors qu’il viennent tout juste de se rencontrer lors d’une visite d’une paroisse allemande à Berlin-Est. Très amoureux, les deux Allemands poursuivent leur relation par correspondance, jusqu’à ce que l’idée de retrouvailles par delà le mur deviennent une obsession…

ESPAGNE. A contretemps, de Juan Diego Botto

Une plongée en apnée dans l’univers de ceux qui combattent”, résume L’Obs. En salle à partir du 5 juillet 2023, A Contretemps est un thriller haletant mettant en lumière Rafa, un avocat qui n’a qu’une journée pour retrouver la mère d’une petite fille laissée seule dans un logement insalubre à Madrid. Dans sa mission pour éviter qu’elle ne soit placée en foyer, il rencontre Azucena, une femme victime d’injustice et menacée d’expulsion. Au fil du récit, la capitale espagnole devient le lieu de rendez-vous des luttes et des colères citoyennes espagnoles. 

Le film a été nommé au 79e Festival International du Film de Venise 2022 et au Festival de San Sebastian Perlak, ainsi qu’à la 37e édition des Goya, à Séville. 

ITALIE. Vers un avenir Radieux, de Nanni Moretti

Cette comédie raconte l’histoire de Giovanni, un réalisateur italien désabusé face aux mutations politiques de son pays, l’arrivée des plateformes de streaming qui bouleversent le cinéma, son producteur français au bord de la faillite et son couple en crise. Un ‘film dans le film’ dans lequel “Nanni Moretti s’autoparodie délicieusement”, écrit 20 Minutes.

À LIRE AUSSICinéma : qu’est-ce que le prix Lux ? ITALIE. Dernière nuit à Milan, d’Andrea Di Stefano

Alors que Franco Amore s’apprête à vivre sa dernière nuit de service en tant que policier, celle-ci s’avère plus longue et plus éprouvante que prévu. “Autour d’un comédien charismatique, Andrea Di Stefano concocte un bon petit polar dans les décors d’une Milan superbe et inquiétante” [Les Echos].

ITALIE. Giulia, de Ciro de Caro

Sélectionné il y a deux ans à la Mostra de Venise, le long-métrage du réalisateur italien Ciro de Caro est arrivé dans les salles françaises le 14 juin dernier. Il met en scène Giulia, jeune femme précaire vacillant “entre son besoin de liberté et ses désirs illusoires qui la mènent vers de nouvelles rencontres improbables et inattendues” [Allociné].

FINLANDE. Sisu : de l’or et du sang, de Jalmari Helander

Déconseillé aux moins de 12 ans

Le réalisateur Jalmari Helander revient avec un film d’action tourné entièrement en Laponie. Sorte de “Rambo finlandais”, le film met en scène un ancien soldat qui découvre un gisement d’or et devra affronter ses ennemis dans un environnement hostile pour sauver son précieux butin.

FRANCE, BELGIQUE, MADAGASCAR. L’île rouge, de Robin Campillo

Le réalisateur de “120 battements par minute” livre un long-métrage inspiré de son enfance sur une base militaire française à Madagascar, avec en toile de fond la difficile émancipation de l’île. “Le film de Robin Campillo est à la fois une recherche poétique du temps perdu et un cliché cruel de l’idiotie coloniale” [L’Obs].

FRANCE, ESPAGNE, DANEMARK. Polaris, d’Ainara Vera

Ce documentaire signé par la réalisatrice espagnole Ainara Vera relate l’histoire d’Hayat, capitaine de bateau dans l’Arctique. Lorsque sa sœur Leila, restée en France, donne naissance à une fille, les deux femmes entament une introspection sur le lourd passé familial qu’elles partagent, et la manière dont chacune cherche à changer le cours de son destin. Le long-métrage a été présenté par L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) au Festival de Cannes 2022.

PAYS-BAS. Dernière séance à Bucarest, de Ludi Boeken

Inspiré d’une histoire vraie, le film du Néerlandais Ludi Boeken s’articule autour du personnage d’Eliahu B., et de son désir de revanche et de justice. Jeune soldat israélien d’origine juive roumaine, il est jugé par la Cour Martiale israélienne pour désertion pendant 846 jours. Il découvre que l’assassin de son père a fui après la guerre dans la Légion étrangère française. Eliahu B. part à la recherche de l’assassin.

REPUBLIQUE TCHEQUE. Il Boemo, de Petr Vaclav

Sur grand écran depuis le 21 juin, Il Boemo retrace la vie d’un musicien et compositeur oublié : Josef Myslivecek, surnommé “Il Boemo”. Dans une Venise libertine du XVIIIe siècle, le prodige ne parvient pas à acquérir la reconnaissance souhaitée, et est prêt à tout pour y parvenir. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet de toucher son rêve du bout des doigts, mais jusqu’où ira-t-il ? 

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Conseil européen : les Vingt-Sept veulent “réduire les risques” avec la Chine

ven, 30/06/2023 - 18:34
Les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Conseil européen Charles Michel entourant le Premier ministre suédois Ulf Kirstersson, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil, à Bruxelles le 30 juin 2023 - Crédits : Conseil européen

A la fois un partenaire, un concurrent et un rival systémique”. Dans les conclusions du Conseil européen ce vendredi 30 juin, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept résument parfaitement la position ambivalente de l’Union européenne à l’égard de la Chine. Après des débats compliqués sur la migration la veille, les dirigeants des Etats membres ont toutefois eu moins de mal à s’entendre pour définir la nature de leur relation avec Pékin.

Trouver le bon équilibre

Dans le document final, l’expression “réduire les risques” résume la volonté des Européens. “L’Union européenne continuera de réduire ses dépendances et vulnérabilités, y compris dans ses chaînes d’approvisionnement, réduira les risques et se diversifiera si nécessaire et approprié”, peut-on ainsi y lire. La dépendance des chaînes d’approvisionnement européennes à l’égard de la Chine est une préoccupation des pays de l’UE depuis de nombreux mois, qu’il s’agisse des matières premières critiques, des batteries pour les véhicules électriques ou encore des semi-conducteurs.

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L’Union européenne n’entend pas couper les ponts avec Pékin pour autant. “Nous voulons garder des lignes de communication ouvertes avec la Chine sur les questions pour lesquelles nous sommes d’accord”, a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet.

Sur le plan diplomatique, les dirigeants européens appellent notamment Pékin “à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à sa guerre d’agression et retire immédiatement […] ses troupes d’Ukraine”. Tout en exprimant “leurs inquiétudes concernant les tensions grandissantes dans le détroit de Taïwan”. Concernant l’île, le Conseil européen “s’oppose à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition”.

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La veille, les discussions ont été moins consensuelles en matière d’immigration. Les débats se sont poursuivis tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Notamment en raison du refus du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et de son homologue hongrois Viktor Orbán de signer les conclusions du sommet à propos du Pacte européen sur la migration et l’asile. Lors d’un vote des ministres de l’Intérieur le 8 juin dernier, Budapest et Varsovie avaient été mises en minorité sur ce texte, qui prévoit notamment un nouveau système de répartition des migrants entre Etats membres. Si la législation peut être adoptée à la majorité qualifiée, les deux dirigeants réclament un accord à l’unanimité.

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Plus tôt lors du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient échangé au sujet du dossier ukrainien. “L’Union européenne continuera de fournir un soutien financier, économique, humanitaire, militaire et diplomatique fort à l’Ukraine et à sa population aussi longtemps qu’il le faudra”, indiquent les conclusions. Parmi les points évoqués, les avoirs de personnalités russes gelés dans l’UE. Un consensus semble émerger parmi les dirigeants pour qu’ils servent à financer la reconstruction de l’Ukraine.

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Conseil européen : Hongrie et Pologne bloquent un accord sur la réforme de l’asile

ven, 30/06/2023 - 12:57
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est farouchement opposé au système de solidarité obligatoire entre Etats membres dans la prise en charge des demandeurs d’asile - Crédits : Conseil européen

Le rendez-vous s’annonçait “largement consensuel” [Euractiv] : réunis depuis hier à Bruxelles, les dirigeants des Etats de l’Union européenne ont concentré leurs discussions sur “l’aide à l’Ukraine et des ‘engagements de sécurité’ fournis à Kiev, à défaut d’une adhésion rapide à l’UE ou à l’Otan”, indique RFI. Ils prévoyaient ensuite “de se concentrer sur les questions économiques et les relations avec la Chine [Politico].

C’est toutefois un “autre dossier” qui est venu perturber les débats [RFI]. Tard dans la nuit, et alors qu’ “il ne restait plus qu’à se mettre d’accord sur une déclaration finale” [Politico], le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et son homologue hongrois Viktor Orbán ont remis le sujet de l’asile sur la table.

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Les deux hommes ont ainsi “refusé catégoriquement d’aller de l’avant sur la déclaration finale du sommet tant que leurs préoccupations n’étaient pas prises en compte” au sujet de “la relocalisation des migrants sur le continent” [Politico]. L’un des principaux volets du Pacte européen sur la migration et l’asile prévoit en effet de répartir des demandeurs d’asile dans l’ensemble des pays de l’UE. Tout gouvernement pourra s’opposer à cette relocalisation dans son pays, “mais à condition de contribuer à un fonds européen (à raison de 22 000 euros par réfugié refusé) ou d’aider les pays frontaliers par d’autres moyens (bateaux, avions, traducteurs…)”, précise Le Point.

Lors du vote des ministres de l’Intérieur le 8 juin, Budapest et Varsovie avaient “été mis[es] en minorité” sur ce texte [Le Point]. Les questions d’asile et de migration n’ont en effet besoin que d’une majorité qualifiée d’Etats membres pour être approuvées. “Ce qui signifie que 55 % des Etats membres, représentant au moins 65 % de la population de l’UE, ont voté en [sa] faveur”, précise Euractiv.

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Or c’est “ce vote à la majorité qualifiée” qui a été contesté hier par les deux capitales, lesquelles réclament “que le texte soit validé à l’unanimité” [RFI]. Parmi leurs revendications : le choix pour chaque pays “des migrants ‘qu’il accepte sur son territoire’ ” [Politico], le financement par l’UE de murs aux frontières et la “limit[ation] des prestations sociales pour les personnes extracommunautaires” [Le Point].

Malgré cette “tentative désespérée de freiner un train en marche” [Le Point], “l’immense majorité des décideurs européens” juge qu’il n’est “pas question de remettre en cause les décisions déjà prises au Conseil” [Le Point]. “Les dirigeants se sont [donc] séparés sans qu’une solution ne soit trouvée”, résume RFI. “On espère que la nuit porte conseil”, a conclu le Premier ministre belge en quittant la réunion [Euronews].

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Pour aujourd’hui, l’Ukraine est de nouveau à l’ordre du jour. La veille, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient “martelé [..] que leur soutien à Kiev s’inscri[vait] dans la durée” [Le Monde]. Ils devraient poursuivre sur les “garanties de sécurité” offertes à l’Ukraine, “même lorsque la guerre sera terminée” [L’Opinion]. “Dans le langage des diplomates, engagement n’est ni garantie, ni promesse, ni assurance”, nuance toutefois le média.

Les dirigeants devraient par ailleurs “inviter l’Union européenne à poursuivre le travail entamé sur [le] sujet des avoirs gelés” d’oligarques russes [La Libre]. Si les Vingt-Sept restent prudents face aux difficultés juridiques d’un tel projet, un consensus semble toutefois émerger “sur le principe d’utiliser les profits exceptionnels générés au départ des actifs financiers russes gelés pour reconstruire l’Ukraine”, poursuit le journal belge. Des profits qui “représenteraient quelques 3 à 4 milliards d’euros par an” [La Libre].

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Enfin, “l’épineux budget européen [n’est] pas à l’ordre du jour… mais dans toutes les discussions”, titre Le Parisien ce matin. Dans les faits, le sujet est “à l’intersection de tous les sujets brûlants abordés : du soutien à l’Ukraine, à la migration, en passant par la compétitivité industrielle, et la dépendance envers la Chine…” [Le Parisien].

Car la Commission européenne a proposé, mardi 20 juin, d’augmenter les recettes budgétaires de l’UE de 66 milliards d’euros sur la période 2024-2027. Cette enveloppe serait financée par les Etats membres, à condition toutefois qu’ils l’adoptent à l’unanimité. Or un tel vote “tient à ce stade du mirage”, conclut le quotidien.

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[Infographie] Le collège de commissaires européens d’Ursula von der Leyen (2019-2024)

jeu, 29/06/2023 - 18:15

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Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2019, quelques semaines après un vote à la majorité simple du Parlement européen. Il se compose alors de 27 personnalités, une par Etat membre.

Depuis le 15 mai 2023, ils ne sont temporairement plus que 26.

Deux changements depuis le début du mandat

Le 26 août 2020, Phil Hogan a remis sa démission de son poste de commissaire européen au Commerce, après avoir enfreint en Irlande les règles sanitaires liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Quelques jours plus tard, le 8 septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a accepté la candidature de Mairead McGuinness comme nouvelle commissaire irlandaise. Celle-ci a ensuite été entendue par les députés européens qui ont validé sa nomination le 7 octobre. Elle se retrouve donc en charge des services financiers, de la stabilité financière et de l’union des marchés des capitaux. Le commerce extérieur, ancien portefeuille de Phil Hogan, a quant à lui été attribué à Valdis Dombrovskis.

Nommée le 15 mai 2023 par le président bulgare Rumen Radev pour prendre la tête du futur gouvernement de coalition, Mariya Gabriel a remis sa démission le même jour. Au sein de l’équipe d’Ursula von der Leyen, celle-ci s’occupait de la recherche, de l’innovation, de l’éducation, de la culture et de la jeunesse. Son portefeuille est temporairement redistribué entre la vice-présidente exécutive Margrethe Vestager (désormais chargée également de l’innovation et de la recherche) et le vice-président Margaritis Schinas (qui reprend l’éducation, la culture et la jeunesse).

Le 29 juin 2023, des deux candidats présentés par le gouvernement bulgare pour le poste, la Commission européenne a choisi de retenir le nom d’Iliana Ivanova. Le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen doivent encore se prononcer sur sa nomination. 

Deux mois et demi d’auditions

Avant d’entrer en fonctions, les 27 commissaires européens ont été auditionnés par le Parlement européen. Un processus aux multiples rebondissements, qui aura duré deux mois et demi.

Le 30 septembre 2019, le candidat hongrois chargé du Voisinage et de l’Elargissement László Trócsányi, ainsi que la candidate roumaine chargée des Transports Rovana Plumb ont été écartés du processus de sélection, avant d’être auditionnés, en raison de potentiels conflits d’intérêts. Le 10 octobre, à l’issue de sa deuxième audition devant les députés européens, la candidature de la Française Sylvie Goulard au poste de commissaire en charge du Marché intérieur a également été rejetée.

Le 29 octobre, Ursula von der Leyen a accepté les candidatures d’Olivér Várhelyi et de Thierry Breton, proposés respectivement par la Hongrie et la France en remplacement de leurs candidats éliminés. Le 6 novembre, le nouveau gouvernement roumain de centre droit a désigné Adina-Ioana Vălean.

Après leurs auditions le 14 novembre 2019, M. Breton et Mme Vălean ont été approuvés par les eurodéputés. M. Várhelyi n’a en revanche pas totalement convaincu les parlementaires européens, qui lui ont demandé de répondre à l’écrit à une série de questions. Après réception de ses réponses, ils ont également fini par valider sa candidature le 18 novembre.

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[Carte] Le nombre de demandeurs d’asile dans l’Union européenne

jeu, 29/06/2023 - 14:47

L’asile est une protection internationale garantie par un État sur son territoire. Il peut être demandé par un individu parce qu’il craint d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. Toutes les demandes d’asile ne sont cependant pas automatiquement acceptées et ne le sont pas forcément dans les pays dans lesquels elles sont formulées. La raison tient au règlement Dublin III, qui implique que la demande soit formulée dans le pays d’entrée du migrant sur le territoire de l’UE.

Il convient de différencier le chiffre des primo-demandeurs d’asile et le chiffre, plus général, des demandeurs d’asiles.

Les primo-demandeurs d’asile représentent les personnes qui font une demande de protection internationale pour la première fois. Le nombre de demandeurs d’asile comprend les primo-demandeurs et les personnes qui ont fait plusieurs demandes ou qui ont fait appel de la décision. Il est donc plus important que celui des primo-demandeurs.

Majorité des demandes en Allemagne et en France

En 2022, au total, 962 160 personnes ont demandé l’asile dans l’Union européenne. Parmi elles, 884 630 le faisaient pour la première fois. Le plus grand nombre de nouvelles demandes a été enregistré en Allemagne avec 217 735 primo-demandeurs, soit près de 25 % du total. La France arrive en deuxième position avec 137 510 nouveaux demandeurs (15,5 %), suivie par l’Espagne avec 116 135 (13,1 %) et l’Autriche (109 775, soit 12,4 %). Selon Eurostat, le nombre de primo-demandeurs d’asile dans l’UE en 2022 était à son niveau le plus élevé depuis les pics de 2015 et 2016 liés à la guerre en Syrie.

Pratiquement tous les pays ont vu le nombre de primo-demandeurs d’asile augmenter par rapport à 2021. Les augmentations les plus visibles sont en Irlande (11 030 demandes de plus, soit une hausse de 421,8 % sur un an), en Croatie (10 025 de plus, soit 367,9 %), et l’Autriche (68 580 de plus soit 181,4 %). La France a enregistré 33 720 demandes supplémentaires, soit une hausse de 32,5 %.

A l’inverse, des baisses ont été enregistrées durant la même période en Lituanie (3000 en moins, soit une baisse de 76,8 % en un an), à Malte (285 en moins, soit une baisse de plus de 23,8 %), et en Lettonie (35 en moins, soit une baisse de 6 %).

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Dans l’ensemble de l’Union européenne, la crise migratoire qui a débuté en 2015 a entraîné une très forte augmentation des acceptations de demandes d’asile la même année, où plus d’un million de demandes ont été enregistrées.

Les Etats membres ne sont toutefois pas parvenus à s’entendre sur la répartition des réfugiés. En septembre 2015, la chancelière allemande Angela Merkel avait en effet décidé d’accorder l’asile à tous les réfugiés syriens arrivés sur le sol allemand. Mais face à l’afflux de migrants, au manque de solidarité d’autres Etats membres - dont certains comme la Hongrie ont érigé la même année des murs à leurs frontières - et aux critiques au sein même de la majorité, le gouvernement allemand rétablissait les contrôles aux frontières du pays quelques jours plus tard.

Conformément au système de Dublin qui régit l’accueil des demandeurs d’asile depuis 1990, les demandes d’asile sont majoritairement traitées dans les pays d’entrée sur le territoire européen. Un plan de relocalisation avait été adopté en 2015 par le Conseil de l’UE mais sa mise en œuvre a été largement limitée. La Commission européenne a reconnu l’échec de cette mesure en 2017. En revanche, le pacte migratoire UE-Turquie conclu en 2016 a nettement contribué à une diminution du nombre de demandeurs d’asiles.

Le 23 septembre 2020, la Commission européenne a présenté un nouveau pacte pour la migration et l’asile, avec pour ambition de redéfinir les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Elle prévoit notamment de réduire les délais de traitement des demandes et d’opérer un premier filtrage, aux frontières de l’UE, des étrangers non éligibles à l’asile.

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Depuis 2013, les ressortissants de Syrie sont les plus nombreux à demander une protection internationale, ils étaient 131 970 primo-demandeurs en 2022. Leur part a néanmoins diminué en un an, passant de 18,4 % à 15,0 %. Ils restent plus nombreux que les Afghans, avec 113 485 primo-demandeurs en 2022. Viennent ensuite les Vénézuéliens, qui étaient 50 050 à effectuer une première demande d’asile dans l’UE, puis les Turcs avec 49 720 demandes. Les Colombiens se placent en cinquième position avec 42 420 primo-demandeurs.

A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le nombre de primo-demandeurs ukrainiens a fortement augmenté (+ 361,2 % par rapport à 2021). Seulement un mois après le début du conflit, plus de 10 millions d’Ukrainiens avaient déjà fui leur foyer et plus de trois millions d’entre eux avaient traversé la frontière pour se rendre principalement dans des Etats membres de l’Union européenne. En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile de nationalité ukrainienne s’est ainsi classé au 11e rang parmi toutes les nationalités, avec 24 720 demandes (2,8 % du total).

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : comment l’Union européenne accueille en urgence les Ukrainiens Nombre de primo-demandeurs d’asile dans les Etats membres de l’UE en 2022 PaysNombre de primo-demandeursAllemagne217 735Autriche109 775Belgique32 100Bulgarie20 260Chypre21 590Croatie12 750Danemark4 475Espagne116 135Estonie2 940Finlande4 815France137 510Grèce29 125Hongrie45Irlande13 645Italie77 200Lettonie545Lituanie905Luxembourg2 405Malte915Pays-Bas35 495Pologne7 700Portugal1 975République tchèque1 335Roumanie12 065Slovaquie500Slovénie6 645Suède14 045Union européenne884 630Source : Eurostat

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Conseil européen : les Vingt-Sept cherchent des garanties de sécurité pour l’Ukraine

jeu, 29/06/2023 - 13:00
La question de l’élargissement de l’UE à l’Ukraine, la Moldavie et aux Balkans sera également à l’ordre du jour de ce Conseil - Crédits : Dario Pignatelli / Conseil européen

Cinq jours après la mutinerie avortée du groupe Wagner en Russie, les Vingt-Sept se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour faire le point, dans cette nouvelle configuration politique à Moscou, sur leur stratégie de sécurité et leur soutien à Kiev”, entament Les Echos. Une aide qui est également financière, comme le rappelle Le Figaro, avec notamment “50 milliards d’euros de soutien financier proposés récemment par la Commission pour aider le pays à se reconstruire”.

Le Conseil débute par un déjeuner avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, en vue du sommet de l’organisation politico-militaire à Vilnius les 11 et 12 juillet. Ce repas devrait notamment permettre d’évoquer “des garanties de sécurité que les Occidentaux veulent donner à l’Ukraine” [Les Echos]. Une manière de rassurer Kiev qui a “peu de chances” de devenir membre de l’Otan et de l’UE avant la fin de la guerre, estime le quotidien belge L’Echo.

Dans une lettre adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement, Charles Michel, le président du Conseil européen, a par ailleurs “invité les Vingt-Sept à ‘établir un plan de travail’ pour préparer l’élargissement de l’Union européenne alors que l’Ukraine, la Moldavie et les pays des Balkans occidentaux frappent à la porte”, rapporte Le Monde.

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La rébellion avortée des mercenaires de Wagner sera l’éléphant dans la pièce”, prévient L’Echo. “Les dirigeants échangeront leurs informations sur cet événement encore obscur, dont [Vladimir] Poutine sort affaibli, mais qui suscite des divergences de vues entre les capitales”, poursuit le journal belge.

La guerre prolongée a apparemment provoqué d’immenses tensions au sein du système et de l’armée de [M.] Poutine” [Politico]. Dans le même temps, la mutinerie d’Evgueni Prigojine contre les hauts gradés du pays “a soulevé des questions sur l’unité de l’armée russe et sur la manière dont l’Ukraine peut l’exploiter au mieux”, selon le Financial Times.

Cette instabilité russe […] peut en même temps constituer un facteur d’inquiétude au sein des chancelleries occidentales”, remarque Le Parisien. “Le scénario noir d’une guerre civile à l’issue de laquelle un homme encore plus imprévisible […] aurait émergé à la tête de la grande puissance nucléaire qu’est la Russie a dû traverser l’esprit de certains leaders de l’UE. Cependant, ce type de réflexion est très difficile à assumer publiquement”, juge une source du quotidien au sein du groupe Renew au Parlement européen.

Garanties de sécurité et élargissement

Ce qui se passe en Russie est une affaire interne […] mais dans la mesure où cela peut avoir un impact sur notre sécurité, nous devons faire preuve de vigilance”, estime pour sa part le Premier ministre belge Alexander de Croo [L’Echo].

C’est dans ce contexte que les dirigeants de l’UE pourraient accepter de fournir des “garanties de sécurité” à l’Ukraine, “un paragraphe inséré [dans le projet de conclusions du Conseil européen] à la demande de la France” [Politico]. “Ce n’est pas sans controverse”, euphémise le média, “car certains pays (comme l’Autriche et l’Irlande) ne sont pas membres de l’Otan et sont neutres sur le plan militaire”.

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Par ailleurs, “les chefs d’Etat et de gouvernement vont commencer à discuter d’un calendrier et des conditions d’une intégration réussie” de l’Ukraine dans l’UE [La Voix du Nord]. Il y a un an, le 23 juin 2022, le pays obtenait le statut de candidat de la part des Vingt-Sept.  

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Climat : de nouveaux engagements de la Banque européenne d’investissement pour les pays en développement

jeu, 29/06/2023 - 12:51
La Banque européenne d’investissement prévoit notamment de suspendre la dette de certains Etats pour cause de catastrophes naturelles liées au changement climatique, comme les inondations - Crédits : wsfurlan / iStock

Donner les moyens aux pays du Sud de faire face au changement climatique, tel était l’enjeu du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Une réunion informelle à l’initiative d’Emmanuel Macron, qui a rassemblé les 22 et 23 juin derniers une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales, de nombreuses ONG ou encore des experts des sujets climatiques et financiers à Paris.

Les défis mondiaux accentuent la pression sur les pays les plus vulnérables, qui sont aussi ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique”, souligne Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), présent lors du sommet. Si l’événement n’a pas permis d’aboutir à toutes les promesses de financements espérées par les pays du Sud, l’Union européenne y a néanmoins pris plusieurs engagements afin de faciliter la transition écologique dans les Etats plus vulnérables. Des initiatives en particulier portées par la BEI, bras financier de l’UE.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Suspension de la dette en cas de catastrophe naturelle

L’une des annonces les plus médiatisées de la rencontre de Paris a été formulée par la Banque mondiale : celle-ci prévoit d’intégrer des clauses de suspension de la dette dans ses futurs accords avec les pays vulnérables en cas de catastrophe naturelle. Un engagement également pris par la BEI.

Dans les contrats de financements avec les pays les moins avancés (PMA), principalement situés en Afrique, et les petits Etats insulaires en développement (PEID), qui se trouvent essentiellement dans les Caraïbes et le Pacifique, des clauses permettront de reporter le paiement de la dette en cas de situations extrêmes liées au changement climatique. Tempêtes tropicales, sécheresses ou encore inondations pourront, par exemple, constituer un motif de suspension des créances des pays concernés.

Cette nouvelle approche de la Banque mondiale et de la BEI émane de “l’initiative de Bridgetown”. Celle-ci a été lancée par la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, co-organisatrice du sommet de Paris, lors de la COP27 en novembre dernier. Elle appelle à une refonte de l’architecture financière mondiale, qui doit mieux prendre en compte les besoins des pays du Sud, fortement affectés par le changement climatique.

La BEI a également indiqué qu’elle mettrait en œuvre de nouveaux prêts pouvant s’étaler sur 30 ans dans les pays les plus durement touchés. Une manière pour l’institution financière européenne de renforcer la capacité des pays du Sud à financer la transition écologique. Ces contrats pourraient par ailleurs être dotés de périodes de grâce, pendant lesquelles le remboursement est différé, allant jusqu’à 10 ans.

Financement des énergies vertes au Sénégal

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial a aussi été l’occasion de lancer des initiatives multilatérales destinées à certains Etats. Le Sénégal a ainsi noué un partenariat avec l’UE, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada pour atteindre l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2030.

Un soutien qui prendra d’abord la forme d’un nouveau financement de 2 milliards d’euros sur trois à cinq ans, pris en charge par des banques multilatérales de développement, dont la BEI. La participation de cette dernière s’inscrit dans le plan d’investissement de 300 milliards d’euros lancé fin 2021 par la Commission européenne, Global Gateway. C’est également dans ce cadre qu’un plan de 300 millions d’euros pour le Rwanda a été enclenché lors du sommet de Paris.

À LIRE AUSSIAmbroise Fayolle : “Les projets que la BEI finance hors d’Europe défendent les valeurs de l’UE”

La BEI revendique par ailleurs un rôle de “banque européenne du climat”. Une orientation qui se manifeste dans le choix des financements de l’institution financière, dont 54 % étaient consacrés à des projets de lutte contre le changement climatique ou d’atténuation de ses effets en 2022.

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Commission européenne : la présidente Ursula von der Leyen propose la Bulgare Iliana Ivanova pour l’innovation et la recherche

jeu, 29/06/2023 - 12:33
Iliana Ivanova, en 2016 au Parlement européen. Crédits : Parlement européen

Jeudi 29 juin, la présidente de la Commission européenne a annoncé son choix. Des deux candidats présentés par le gouvernement bulgare pour le poste de commissaire à l’Innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, c’est Iliana Ivanova qu’elle souhaite retenir. L’autre prétendant au poste de commissaire, Daniel Lorer, est quant à lui député bulgare depuis 2022.

Mme Ivanova remplacerait alors l’ancienne commissaire Mariya Gabriel, laquelle a démissionné le 15 mai pour rejoindre le nouveau gouvernement bulgare. Aujourd’hui responsable des Affaires étrangères, cette dernière doit devenir Première ministre en mars 2024.

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Ancienne députée européenne de 2009 à 2012, où elle assurait la vice-présidence de la commission du contrôle budgétaire, Mme Ivanova est devenue membre de la Cour des comptes européenne en 2013. Elle doit maintenant être auditionnée par les membres du Parlement européen pour avis, puis nommée par le Conseil de l’Union européenne, conformément à la procédure de remplacement décrite par l’article 246 du traité sur le fonctionnement de l’UE.

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L’actuelle Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen avait déjà dû être remaniée en 2020. L’Irlandais Phil Hogan, responsable du commerce, avait alors cédé sa place à Maired McGuiness, aujourd’hui chargée des services financiers. Le Letton Valdis Dombrovskis avait alors récupéré le portefeuille du commerce.

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Catégories: Union européenne

Cinéma : qu’est-ce que le prix Lux ?

jeu, 29/06/2023 - 12:02
Trophée du prix Lux - Crédits : Fred Marvaux / Parlement européen Que récompense le prix Lux ?

Le prix cinématographique européen du public (Prix LUX du public) récompense une fois par an un film européen illustrant l’universalité des valeurs européennes et la diversité culturelle. La distinction est décernée par le Parlement européen et l’Académie européenne du cinéma, en partenariat avec la Commission européenne et Europa Cinemas. “Les films sélectionnés sensibilisent aux questions sociales et politiques de notre temps, portent les débats sur l’Europe auprès des publics et mettent en lumière la beauté et la diversité du cinéma européen”, peut-on ainsi lire sur le site internet dédié au prix. Depuis l’édition 2020-2021, le Prix Lux - devenu Prix Lux du public à cette occasion - associe le public dans le choix du film récompensé.

Concrètement, celui-ci apporte un soutien particulier à la distribution des œuvres au sein de l’Union européenne, considérée par l’organisation comme “le talon d’Achille du cinéma européen”. De fait, contrairement aux États-Unis, qui représentent un marché uniforme sur le plan linguistique, la diversité des langues européennes constitue un frein important à la circulation des films. Par conséquent, le film lauréat du prix Lux se voit alloué des fonds pour le sous-titrage dans l’ensemble des 24 langues officielles de l’UE, ainsi que pour l’adaptation pour le public sourd et malentendant.

Comment sont organisées la sélection des films et la remise du prix ?

Depuis la réforme du prix Lux, désormais rebaptisé, le calendrier et le mode de sélection des films sont bouleversés.

Durant l’automne, le comité de sélection composé de 16 personnalités issues du milieu du cinéma (producteurs, distributeurs, diffuseurs, directeurs de festivals, critiques, représentants de la Commission et du fonds Eurimages) est formé par la commission Culture et Éducation du Parlement européen. Depuis 2021, c’est le président de l’Académie européenne du cinéma Mike Downey qui assure la présidence honoraire du jury.

Pour l’édition 2023, les membres du comité ont ensuite sélectionné cinq longs-métrages (contre seulement trois précédemment). De décembre à mai, les eurodéputés et le public sont alors invités à voir les films et à voter. Ceux-ci sont progressivement sous-titrés dans les 24 langues officielles de l’UE et des projections sont habituellement programmées. Le public et les eurodéputés comptent chacun pour 50 % des voix.

À LIRE AUSSI[Infographie] L’égalité femmes-hommes dans le cinéma en Europe Le prix LUX 2023 a été remis au réalisateur belge Lukas Dhont pour son film Close - Philippe Buissin / Parlement européen

Le 28 juin 2023, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a remis le prix au réalisateur belge Lukas Dhont pour son film Close, co-produit par la Belgique, la France et les Pays-Bas. Ce dernier a devancé ses quatre concurrent : Alcarràs de Carla Simón Pipó, Burning Days de Emin Alper, Triangle of Sadness de Ruben Östlund (Palme d’or 2022), et Will-o’-the-Wisp de João Pedro Rodrigues.

Le Parlement européen a réalisé une infographie reprenant les différentes étapes.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Pour pouvoir figurer parmi les sélectionnés, les films devaient respecter quatre critères :

  • La durée devait être supérieure ou égale à 60 minutes,
  • La production ou coproduction devait provenir d’un ou plusieurs pays éligible(s) au programme MEDIA de l’Union européenne (27 Etats membres de l’Union européenne, Islande, Albanie, Norvège, Bosnie-Herzégovine et Monténégro),
  • Les films devaient illustrer l’universalité des valeurs européennes, la diversité des cultures ou des thèmes suscitant le débat public concernant le processus de construction européenne,
  • La première sortie en salle ou première mondiale devait avoir lieu entre le 12 septembre 2021 et le 10 septembre 2022.
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Notons en outre que les films sélectionnés sont généralement des œuvres de fiction, mais que les films d’animation et documentaires peuvent également concourir.

Quels sont les films ayant remporté le prix Lux ?
  • 2007 : De l’autre côté, de Fatih Akin (Allemagne, Turquie)
  • 2008 : Le Silence de Lorna, de Jean-Pierre et Luc Dardenne - (Belgique, Allemagne, France, Italie)
  • 2009 : Welcome, de Philippe Lioret (France)
  • 2010 : L’Etrangère, de Feo Aladag (Allemagne)
  • 2011 : Les Neiges du Kilimandjaro, de Robert Guédiguian (France)
  • 2012 : La Petite Venise, d’Andrea Segré (Italie, France)
  • 2013 : Alabama Monroe, de Felix Van Groeningen (Belgique, Pays-Bas)
  • 2014 : Ida, de Pawel Pawlikowski (Pologne)
  • 2015 : Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (France, Allemagne, Turquie, Qatar)
  • 2016 : Toni Erdmann, de Maren Ade (Allemagne, Autriche, Roumanie)
  • 2017 : Sang sami, d’Amanda Kernell (Suède, Norvège, Danemark)
  • 2018 : Woman at war, de Benedikt Erlingsson (Islande, France, Ukraine)
  • 2019 : Dieu existe, son nom est Petrunya, de Teona Strugar Mitevska (Belgique, Croatie, France, Macédoine du Nord et Slovénie)
  • 2021 : L’Affaire Collective, d’Alexander Nanau (Roumanie, Luxembourg)
  • 2022 : La Voix d’Aïda, de Jasmila Žbanić (Bosnie-Herzégovine, Autriche, Pays-Bas, France, Pologne et Norvège)
  • 2023 : Close, de Lukas Dhont (Belgique, France, Pays-Bas)

Quels types de films sont sélectionnés pour le prix Lux ?

Les films sélectionnés pour le prix Lux appartiennent, à considérer que cette catégorie existe réellement, aux films d’auteurs européens. Cette catégorie se limite presque exclusivement à des productions aux moyens limités. Les longs-métrages en compétition accomplissent généralement un long parcours lors des festivals cinématographiques à travers l’Europe et le monde en vue d’obtenir un succès critique pour, par la suite, favoriser leur sortie en salles.

Abordant souvent des sujets graves ou “sociaux”, les films sélectionnés et lauréats du prix Lux revêtent régulièrement une dimension politique et s’inscrivent dans l’actualité du moment. C’est par exemple le cas de Welcome (prix Lux 2009), réalisé par Philippe Lioret, qui met en lumière le parcours d’un jeune Kurde irakien sans-papier prêt à traverser la Manche à la nage pour rejoindre l’Angleterre. Ou encore de Mustang (prix Lux 2015), réalisé par Deniz Gamze Ergüven, qui traite de la question des (jeunes) femmes dans la société traditionnelle et patriarcale turque.

Si d’autres films vainqueurs du prix Lux ont toutefois pu s’éloigner de ce genre cinématographique, comme Ida (Prix Lux 2014) qui suit l’itinéraire d’une jeune religieuse polonaise durant la Guerre froide et qui est amenée à retracer le parcours de ses parents décédés pendant la Seconde Guerre mondiale avant de rentrer dans les ordres, tous ont jusqu’à présent eu une forte dimension dramatique.

Notons par ailleurs que nombre des films sélectionnés et récipiendaires du prix Lux ont par la suite obtenu un important succès public et critique. Ce fut le cas notamment de Welcome, vu par plus d’1,2 million de spectateurs en France, ou encore de Mustang, qui a récolté près de 3,5 millions d’euros au box-office mondial, soit environ trois fois le coût de sa production. A cela s’ajoute le fait que le prix Lux tend également à devenir un “tremplin” pour ensuite concourir voire remporter l’Oscar du meilleur film dans une langue étrangère. Comme par exemple, Ida qui a remporté cette prestigieuse récompense en 2015. Cette année, Close était également nommé mais n’a pas remporté le prix.

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Destruction du barrage de Kakhovka : l’Union européenne livre 500 générateurs électriques à l’Ukraine

mar, 27/06/2023 - 17:57
La ville de Kherson en Ukraine inondée après la destruction du barrage de Kakhovka - Crédits : Dsns.gov.ua / Wikimedia Commons CC BY 4.0

Solidarité européenne en Ukraine. La destruction du barrage de Kakhovka, dans la région de Kherson au sud du pays le 6 juin dernier, est “une attaque scandaleuse de la Russie contre des infrastructures civiles essentielles, entraînant des conséquences catastrophiques pour l’environnement et les communautés locales”, a déclaré le commissaire européen à la Gestion des crises Janez Lenarčič, ce mardi 27 juin.

Des villages entiers ont été balayés, les gens se retrouvent sans accès à l’eau et à l’électricité. Dans le cadre de notre réponse d’urgence à cette catastrophe, nous mobilisons nos réserves stratégiques rescEU hébergées par la Pologne et livrons 500 générateurs électriques à l’Ukraine”, a-t-il déclaré. Des appareils qui doivent aider le pays à restaurer ses infrastructures critiques, comme les stations d’épuration et de pompage d’eau.

La réserve de matériel rescEU est issue du mécanisme de protection civile de l’Union européenne. Créé en 2001, ce dispositif permet de proposer une réaction humanitaire en cas d’urgence. L’ensemble des Etats membres de l’UE y appartiennent, ainsi que neuf pays tiers : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, l’Islande, le Monténégro, la Norvège, la Serbie, la Macédoine du Nord, la Turquie, et l’Ukraine depuis le 20 avril 2023.

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Vols annulés : les principales agences de voyage en ligne s’engagent pour un remboursement sous 14 jours

mar, 27/06/2023 - 17:27
Durant la pandémie de Covid-19, l’activité aérienne a été fortement impactée, causant d’importants problèmes de remboursements pour les consommateurs - Crédits : narvikk / iStock

Un problème en moins pour les vacanciers victimes d’un vol annulé cet été. Lundi 27 juin, la Commission européenne et le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) ont annoncé avoir trouvé un accord avec les principales agences de voyage en ligne pour renforcer les droits des passagers en cas d’annulation. D’ici le 30 juin prochain, date à laquelle ces entreprises s’engagent à mettre en œuvre la mesure, “les consommateurs recevront leur remboursement dans un délai maximum de 14 jours”, assure l’exécutif européen.

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En cas de vol annulé, les compagnies aériennes sont actuellement tenues par la législation européenne de procéder au remboursement des billets sous sept jours. Mais cette obligation n’impliquait pas les intermédiaires que constituent les agences de voyage en ligne. Elles auront désormais un total de 14 jours pour le faire, en plus d’une obligation de mieux informer les consommateurs. Trois groupes sont concernés par ces nouvelles obligations : eDreams ODIGEO (comprenant les marques eDreams, Opodo, Go Voyages, Travellink et Liligo), Etraveli Group (Mytrip, GotoGate, Flybillet, Flightnetwork, Supersavetravel, seat24 et Travelstart) et Kiwi.com.

Cette décision est le résultat d’une action lancée par le CPC en juin 2022, “en réaction à la persistance de conditions de remboursement difficiles pour les consommateurs concernés par les annulations de vols au début de la pandémie de COVID-19″, note la Commission européenne.

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Le plan climat européen a “du plomb dans l’aile”, selon la Cour des comptes européenne

mar, 27/06/2023 - 12:38
Alors que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 57 % entre 1990 et 2019 dans le monde, celles de l’UE ont diminué de 26 %, selon la Cour des comptes - Crédits : 24k-Production/iStock.

L’Union européenne est-elle sur les rails pour atteindre ses objectifs en matière de climat et d’énergie ?” [Le Monde]. Telle est la question posée par les auditeurs de la Cour des comptes européenne ce lundi 26 juin. Ceux-ci ont passé au crible “les progrès accomplis par les 27 pays dans la réalisation des objectifs écologiques” [Reuters]. Et leur principale conclusion est sans appel : “ ‘l’inquiétude plane’ pour le futur”, indique Le Figaro.

Certes, l’UE “est une bonne élève comparée aux autres grandes puissance économiques” [Le Monde]. Elle a atteint “et même dépassé, les objectifs ‘3 fois 20’ qu’elle s’était fixé en 2009 pour l’horizon 2020″ [La Libre] : réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), augmentation de 20 % de l’efficacité énergétique et augmentation de 20 % de la part des renouvelables dans la consommation énergétique finale.

Mais si elle y est parvenue, c’est “notamment grâce à des facteurs conjoncturels” [Le Monde]. Au premier rang desquels figure la pandémie de Covid-19 : celle-ci “a fait tourner l’économie européenne au ralenti” et a permis de réduire les émissions de GES “de 8,4 % entre 2019 et 2020, [soit] la plus importante diminution […] de la période 1990-2020″ [Ouest-France].

Le pronostic est donc “réservé” pour 2030, avertit Ouest-France. A cet horizon, “les Vingt-Sept devront avoir réduit de 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et augmenté fortement la part des renouvelables”, rappelle Le Monde. Or le rapport conclut que “ces objectifs ont du plomb dans l’aile” [France info], notamment dans un contexte “de fortes oppositions politiques, au Parlement européen et chez les Vingt-Sept”, à la réalisation du Pacte vert européen, et notamment sa loi sur la restauration de la nature [Les Echos].

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Les auditeurs n’ont “trouvé que peu d’éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes” [Le Figaro]. Car le “principal obstacle […] risque bien d’être celui du financement” [La Libre].

L’UE “s’est engagée à consacrer au moins 30 % de son budget 2021-2027 à l’action climatique”, indique Le Figaro. Cela correspondrait à “87 milliards d’euros par an” [Les Echos]. Mais ce financement “représente moins de 10 % de l’investissement total nécessaire pour atteindre les objectifs de 2030, estimé à environ 1 000 milliards d’euros par an”, poursuit Euractiv. Le solde, “considérable donc, doit être apporté par les Vingt-Sept et les acteurs privés” [Les Echos].

Or “rien n’indique qu’un financement suffisant sera à disposition”, relève l’institution [France info]. Il est clair qu’il faut davantage d’efforts”, observe Lorenzo Pirelli, un de ses membres [France info]. La Commission européenne prévoit de fournir “des conseils aux gouvernements pour débloquer les investissements privés dans les économies d’énergie, un domaine dans lequel les auditeurs ont déclaré que les pays de l’UE n’étaient pas sur la bonne voie pour atteindre leur objectif de 2030″, rapporte Reuters. Car actuellement, “les investissements privés sont […] freinés par les changements constants de réglementation européenne”, ajoute M. Pirelli [Euractiv].

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Autre écueil majeur : le ‘manque de transparence’ “, indique le rapport [Le Figaro]. Tout d’abord, les auditeurs reprochent à la Commission européenne de ne pas avoir “évalué dans quelle mesure ces avancées découlaient des politiques mises en place plutôt que de phénomènes extérieurs” [Ouest-France]. En outre, elle n’aurait pas non plus comptabilisé l’ensemble des émissions, “qui augmenteraient d’environ 10 % en prenant en compte les émissions importées […] et celles provenant du transport aérien et maritime international extra-UE” [Le Monde].

Or “des données fiables sont un élément clé pour pouvoir prendre les décisions politiques pertinentes” et permettre aux citoyens de juger de l’efficience des politiques menées, souligne Joëlle Elvinger, doyenne de la première chambre de la Cour des comptes, qui a piloté le rapport [La Libre]. “Difficile, en effet, de fixer le bon cap pour atteindre la deuxième étape, quand on ne sait trop comment on est arrivé à la première”, poursuit le journal belge.   

La lumière devrait également être faite sur les “flexibilités” accordées aux États pour atteindre leurs objectifs nationaux, estime la Cour [Le Figaro]. En effet, plusieurs pays “en retard sur [leurs objectifs de 2020] pouvai[ent] acheter à un autre Etat membre, plus vertueux, des gigawattheures d’énergies renouvelables” [Le Point]. Par ailleurs, les données des plans nationaux en matière d’énergie et de climat “sont actuellement trop vagues sur la question du financement”, déplorent les auditeurs [Euractiv].

Ce n’est “pas la première fois que les objectifs climatiques de l’UE posent question”, remarquent Les Echos. En France, l’Académie des technologies a jugé “inatteignable” l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. L’Observatoire européen de la neutralité climat, lui, a estimé lundi que le rythme de la transition était “trop lent” pour atteindre les objectifs climatiques [Le Monde].

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Elections législatives en Grèce : largement victorieuse, la droite de Kyriákos Mitsotákis sort renforcée

lun, 26/06/2023 - 12:45
Le parti du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis a remporté le scrutin, tandis que la formation de gauche Syriza a obtenu moins de 20 % des voix - Crédits : Parti populaire européen / Wikimedia Commons (CC BY 2.0)

La domination de Kyriákos Mitsotákis est incontestable”, lançait le journal grec Ta Néa à l’issue des élections législatives dans le pays, dimanche 25 juin. Le parti de centre droit Nouvelle Démocratie a obtenu 40,5 % des voix, “soit plus de 20 points d’avance sur le parti de gauche Syriza, qui a dirigé le pays de 2015 à 2019″, indique le quotidien I Kathimeriní. Kyriákos Mitsotákis va ainsi “prêter serment [ce] lundi [26 juin] pour le poste de Premier ministre” [Challenges].

Le candidat conservateur “avait remporté il y a cinq semaines une large victoire […] mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d’alliance”, rappelle France info. Le dirigeant de Nouvelle Démocratie avait exclu de bâtir une coalition et convoqué de nouvelles élections, “comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un ‘bonus’ “, nouveauté introduite par une réforme électorale [France info].

Ainsi, “le score est peu ou prou le même qu’il y a cinq semaines” à la différence que “la formation conservatrice hérite d’un ‘bonus’ qui lui assure 50 sièges supplémentaires à la Voulí, le Parlement grec”, précisent Les Echos. Autre évolution notable depuis le 21 mai : “l’extrême droite a également progressé, donnant à la Grèce son Parlement le plus conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en 1974″, relève Politico.

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Pour la deuxième fois en quelques semaines, les citoyens n’ont pas seulement envoyé un message de continuité sur la voie que nous avons tracée il y a quatre ans, mais ils nous ont donné un mandat fort afin de répondre aux grands besoins de notre pays”, a déclaré Kyriákos Mitsotákis dimanche [Euronews]. Ces dernières semaines, le candidat avait misé sur sa vision d’une “Grèce forte” : “baisse de la fiscalité pour attirer les investissements étrangers et augmenter les salaires de 25 % en moyenne, nouvelle feuille de route avec la Turquie d’Erdoğan, réforme de la santé et de la justice” et poursuite d’une politique migratoire qu’il qualifie de “dure mais juste” [Les Echos].

En face, “l’opposition apparaît émiettée et très affaiblie”, poursuit le quotidien économique. Selon les médias proches du gouvernement, le parti Syriza d’Alexis Tsípras espérait “reconquérir une partie de l’électorat à la suite du naufrage survenu dans la nuit du 13 au 14 juin, au cours duquel plusieurs centaines de personnes ont péri au large du Péloponnèse”, note Courrier International. Mais la formation de gauche a obtenu un moins bon score que lors du précédent scrutin, “avec 17,8 % des voix pour 47 sièges” [Les Echos].

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La question de l’avenir de Tsípras à la tête du parti devrait désormais se poser”, souligne Le Figaro. “En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu’ils veulent définitivement tourner la page des années d’âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris”, lit-on dans le journal.

L’extrême droite progresse

La formation des Spartiates, ersatz du parti néonazi dissous Aube Dorée, fait son entrée au Parlement avec 4,69 % des voix (13 sièges)” [Les Echos]. Avec Solution grecque (4,45 %) et Victoire (3,71 %), à ses côtés, “l’extrême droite comptabilise au total quelque 35 sièges de députés”. L’ancien haut responsable de la formation néonazie Aube dorée et soutien des Spartiates, Ilías Kassidiáris, “purge actuellement une lourde peine de prison et avait été empêché par la Cour suprême de se présenter aux élections” [France 24].

Avec seulement 52,7 % des électeurs dans les urnes”, le taux de participation a été extrêmement faible pour un pays où le vote est en théorie obligatoire, observent Les Echos. Ce qui n’a pas empêché M. Mitsotákis de s’écrier “Toute la Grèce est bleue !”, devant ses électeurs dimanche [France 24]. “La Nouvelle Démocratie est le parti du centre droit le plus fort en Europe !”, a-t-il assuré.

La droite européenne se satisfait également de ce résultat, rapporte Politico : Thanasis Bakolas, secrétaire général du Parti populaire européen, y perçoit une tendance favorable aux conservateurs en Europe. “C’est ce que nous voyons en Grèce, aussi ce que nous avons vu plus tôt cette année lors des élections nationales en Finlande et régionales en Espagne. Et c’est précisément ce que nous verrons encore dans les prochaines élections parlementaires en Espagne en juillet et en Pologne en octobre”, avance-t-il.

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L’Union européenne a (un peu plus) intéressé les médias français en 2022

lun, 26/06/2023 - 07:00
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été plus médiatisée dans le cadre de la guerre en Ukraine que pendant la crise du Covid-19 - Crédits : Anthony Dehez / Commission européenne

Atonie générale, sursaut récent”. Le sous-titre du rapport publié par la fondation Jean Jaurès ce lundi 26 juin donne le ton. Consacrée au traitement médiatique de l’Union européenne, l’étude dresse un constat cruel : entre 2020 et 2022, seuls 2,6 % des sujets de journaux télévisés et de radio y ont été consacrés.

En d’autres termes, sur une heure d’information audiovisuelle diffusée en France […], les auditeurs sont exposés en moyenne à 94 secondes ayant trait à l’actualité de l’Union européenne”, précise Théo Verdier, l’auteur de l’étude.

Voilà pour l’atonie. Toutefois, l’invasion russe en Ukraine en février 2022 a créé un regain d’intérêt des rédactions pour les questions européennes. Tout comme, dans une moindre mesure, la présidence française du Conseil de l’UE de janvier à juin 2022. En 2022, la part des sujets portant sur l’UE dans les grands JT (5,7 %) dépasse ainsi les précédents pics de 2015 et 2019 (4,8 %).

L’étude se fonde sur les journaux télévisés du soir des grandes chaînes (TF1, France 2, Arte…) mais aussi sur les matinales des radios (France info, RTL, RMC…) et des chaînes d’information en continu (LCI, BFMTV…).

Union européenne : de quoi les médias ont-ils parlé ?

Trois thèmes se démarquent dans le traitement médiatique de l’Union européenne en 2022. La guerre en Ukraine, ses conséquences énergétiques et la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) ont ainsi été les sujets les plus commentés sur les chaînes de radio et de télévision.

La guerre en Ukraine demeure le principal sujet d’actualité depuis février 2022. Les aspects liés à l’UE se sont concentrés sur trois enjeux : “les réactions des dirigeants […], les sanctions européennes envers la Russie et le sta­tut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine”, écrit Théo Verdier. Selon lui, Ursula von der Leyen a réussi à marquer les esprits, notamment lors de son déplacement à Boutcha en avril, ville symbole des atrocités de l’occupation russe. “La présidente de la Commission européenne voit sa médiatisation en France calquée en grande partie sur ses interventions en lien avec l’Ukraine”, peut-on lire dans l’étude.

Autre exemple en septembre, face aux eurodéputés. Lors de son discours sur l’état de l’Union, la cheffe de l’exécutif européen annonce un plafond de revenus pour les producteurs d’électricité de sources renouvelables, qui fait écho au débat français sur les superprofits. Au croisement des enjeux nationaux et européens, la déclaration fait mouche et est reprise par les médias hexagonaux. Plus largement, la question de l’énergie a pris une place croissante dans les médias tout au long de l’année, dans un contexte d’inflation, de craintes sur l’approvisionnement en gaz et d’embargo sur le pétrole venu de Russie.

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Même constat pour la PFUE. De janvier à juin 2022, la présidence française a surtout été traitée à trois occasions : la polé­mique du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, le discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen, puis le sommet de Versailles en mars.

Elections européennes

Les activités du Parlement européen arrivent en quatrième position des sujets les plus médiatisés. Un thème qui pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains mois, à l’approche des élections européennes de juin 2024.

L’institution est surtout entrée dans la lumière médiatique sous l’angle du “Qatargate”, ce scandale de corruption qui a éclaboussé plusieurs de ses membres en décembre 2022.

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Afin de remédier à ce manque de médiatisation, le rapport propose plusieurs mesures. Parmi elles, mettre en place un baromètre de l’information sur l’Union européenne pour tous les médias, permettant de mieux mesurer le temps d’antenne consacré à l’UE. L’intégration de la dimension européenne dans les programmes du service public, qui est déjà un objectif, pourrait ainsi être mieux mesurée.

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