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Union européenne

Réfugiés: la boîte à outils de l'UE pour endiguer l'afflux

Coulisses de Bruxelles - dim, 18/10/2015 - 23:26

Un réfugié afghan qui avait pénétré illégalement sur le territoire européen via la Turquie a été abattu par un policier bulgare dans la nuit de jeudi à vendredi. Un « tir de sommation » qui aurait mal tourné selon les autorités bulgares. C’est néanmoins la première fois qu’un réfugié trouve ainsi la mort depuis le début de la crise humanitaire à laquelle est confrontée l’Union. Ce drame est symboliquement survenu au moment même où se terminait, à Bruxelles, un Sommet consacré aux réfugiés, le second en trois semaines : les Européens, fidèles à leurs habitudes, se sont laissé surprendre par une crise pourtant annoncée, le conflit syrien vieux de cinq ans ayant déjà chassé de chez eux 12 millions de personnes (dont 4 millions à l’extérieur de la Syrie). Dans la panique, les Vingt-huit cherchent la formule qui leur permettra à la fois de respecter leurs valeurs fondamentales en donnant asile à ceux qui y ont droit tout en limitant le nombre d’arrivée pour cause d’opinions publiques rétives. « Ni isolement complet ni ouverture complète », a résumé Angela Merkel, la chancelière allemande, à l’issue du Conseil européen. État des lieux des solutions envisagées par des chefs d’État et de gouvernement au pied du mur.

1/ Empêcher les réfugiés d’arriver dans l’Union.

La solution idéale pour les responsables européens est que les réfugiés, comme ils l’ont fait depuis cinq ans, et comme le font 95 % des réfugiés dans le monde, restent près de leur pays d’origine. Même si c’est déjà le cas en réalité : ainsi, 96 % des Syriens ayant quitté leur pays se trouvent en Turquie, au Liban, en Jordanie, etc. L’Europe, elle, n’aurait vocation qu’à « accueillir seulement ceux qui sont dans une détresse telle qu’ils n’ont pas d’autre choix que de venir chez nous », a expliqué François Hollande, le président de la République. Cette stratégie implique une coopération des pays tiers et en particulier, d’Ankara, une grande partie des réfugiés syriens, mais aussi afghans et irakiens, qui représentent l’essentiel du flux actuel, se trouvant ou partant de son sol. Mais voilà : « Recep Tayyip Erdogan, le président turc, a flairé l’aubaine, surtout à quinze jours d’élections législatives qui s’annoncent difficiles pour lui », analyse un diplomate français. En clair : il a fixé un prix élevé à sa coopération.

Ainsi, Ankara exige une accélération de ses négociations d’adhésion à l’Union, celles-ci s’enlisant depuis dix ans. Erdogan espère que les Européens se montreront moins regardants sur les dérives de son régime : « on ne sait pas s’il est sérieux ou s’il tente de séduire la partie pro-européenne de l’électorat », commente dubitatif un diplomate européen. Surtout, il demande la suppression rapide des visas de court séjour (moins de trois mois), une promesse qui lui a été faite en 2012 à condition que la Turquie remplisse 64 conditions, parmi lesquelles la signature d’un accord de réadmission des étrangers refoulés de l’UE. Des conditions qu’il n’est pas question d’abandonner : « il ne faudrait pas qu’au prétexte de vouloir que la Turquie nous aide à retenir des réfugiés qui sont dans son pays, il y ait un mouvement de libéralisation dans n’importe quelles conditions », a martelé le chef de l’État français. Les Vingt-huit ont donc simplement convenu de faire le point au printemps 2016 pour voir si la Turquie avait enfin fait ses devoirs, c’est-à-dire endiguer le flux de réfugiés, avant de lui faire la moindre concession sur les visas. Le problème est que beaucoup de pays européens, notamment à l’Est, voient les relations internationales au prisme de la crise des réfugiés : « le court terme l’emporte sur le long terme », soupire un diplomate européen.

2/ Aider les pays tiers qui accueillent les réfugiés et les immigrés

Les Vingt-huit ont reconnu que la demande d’assistance financière turque était justifiée, l’accueil de deux millions de réfugiés lui ayant déjà coûté entre 6 et 7 milliards d’euros : « nous sommes prêts à partager le fardeau avec la Turquie », a dit Angela Merkel. L’Union a déjà trouvé un milliard d’euros dans le budget européen et il est question de tripler la mise sans que l’on sache comment pour l’instant. L’effort des Européens ne s’arrêtera pas à la Turquie : alors que l’Union a déjà budgété 9,2 milliards d’euros en 2015 et 2016 pour gérer la crise des réfugiés, les Etats ont promis de verser des contributions au Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU et au programme alimentaire mondial (500 millions d’euros promis) ainsi qu’au fonds régional pour la Syrie (500 millions). De même, ils ont promis d’abonder un fonds pour l’Afrique (1,8 milliard) afin de fixer les immigrés économiques sur place. Pour l’instant, les Vingt-huit ne se précipitent pas pour signer des chèques : seules l’Allemagne et l’Italie ont, par exemple, abondé le fonds pour la Syrie… La France, elle, brille par sa pingrerie.

3/ Créer une « zone de sécurité » au nord de la Syrie

C’est une idée turque qui n’enthousiasme pas vraiment les Européens qui ont encore le précédent de Srebrenica en mémoire… « C’est difficile à mettre en œuvre, surtout depuis l’intervention des Russes », commente un diplomate français : il faudrait, en effet, disposer de moyens militaires conséquents, y compris au sol, pour empêcher toute incursion de Daech ou des troupes d’Al Assad. Autant dire que la « zone de sécurité » a peu de chance de voir le jour.

4/ Mieux contrôler les frontières extérieures

La crise des réfugiés a montré qu’un pays seul ne pouvait assurer le contrôle des frontières extérieures de l’Union : l’érection du mur hongrois renvoie simplement le problème ailleurs. Pour empêcher le rétablissement des frontières intérieures qui ne résoudrait rien non plus (construire un mur autour de la France est tout simplement impossible), il faut donc mutualiser leur contrôle. L’idée est de créer un « corps de garde-frontières et de garde-côtes européens », comme l’a déjà proposé à plusieurs reprises la Commission européenne, mais aussi Helmut Kohl et François Mitterrand en leur temps. La France a proposé, le 8 octobre, de procéder en deux temps afin de ménager la susceptibilité des Etats attachés à leurs prérogatives : d’abord détacher du personnel auprès Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, qui le mettra ensuite à disposition de l’Etat qui est dépassé par un afflux brutal. Et, dans un second temps, Frontex disposera d’une autorité pleine et entière pour surveiller les frontières extérieures de l’espace Schengen. Autrement dit, on passerait de l’appui à la substitution. Une proposition qui n’est pas encore actée.

5/ Répartir l’effort entre les États membres de l’UE

L’Allemagne a exigé, lors du sommet, que le mécanisme permanent de répartition du traitement des dossiers de demandeur d’asile soit rapidement adopté, ce qui a déclenché une levée de boucliers, notamment à l’Est. « Pour une raison que je ne comprends pas, les pays d’Europe centrale et orientale se sentent traités de manière injuste. Je veux comprendre pourquoi ils ont cette réaction vis-à-vis des réfugiés », s’est désolé Angela Merkel. « C’était aller trop vite », regrette un responsable français : « on vient difficilement de se mettre d’accord sur la relocalisation de 160.000 personnes pour 2015 et 2016 et le mécanisme commence à peine à fonctionner. Il faut d’abord qu’il fasse ses preuves et que les Etats constatent que les déboutés du droit d’asile sont bien reconduits à la frontière avant qu’on passe à un mécanisme permanent ». De fait, seul un « hotspot », un centre qui permet de faire un premier tri rapide entre réfugiés potentiels et migrants économiques, a été mis en place à Lampedusa et seulement 19 Érythréens ont été relocalisés en Suède… À terme, la renégociation du Règlement de Dublin, qui impose au pays de premier accueil de traiter la demande d’asile, est au programme : « le système ne fonctionne pas en cas d’afflux massif, mais on ne sait pas par quoi le remplacer », reconnaît un diplomate européen.

6 / Créer un droit d’asile européen

Le problème, comme l’a souligné la chancelière allemande, est que la reconnaissance du statut de réfugié est extrêmement variable d’un pays à l’autre, chacun ayant sa propre interprétation de la Convention de Genève. Les Vingt-huit ont admis qu’il fallait mettre en place, comme le propose depuis longtemps la Commission, un droit d’asile uniforme. Les sommets n’ont pas fini de se succéder.

N.B.: version longue de l’article paru dans Libération du 17 octobre

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Vidéo d'une réunion d'une commission - Jeudi 15 octobre 2015 - 15:10 - Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres - Sous-commission "sécurité et défense" - Sous-commission "Droits de l'homme"

Durée de la vidéo : 124'
Vous pouvez télécharger manuellement cette vidéo au format WMV (1.1Gb)

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2015 - PE
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Highlights - Sakharov finalists: Raif Badawi, Democratic opposition of Venezuela and Boris Nemtsov - Subcommittee on Human Rights

Saudi blogger Raif Badawi, the Democratic Opposition in Venezuela and the Russian opposition politician Boris Nemtsov are the three finalists for this year's Sakharov Prize for Freedom of Thought, after a vote during a meeting of the foreign affairs and development committees and the human rights subcommittee. The laureate will be decided by Parliament's president and political group leaders on 29 October and the award ceremony will be held in Strasbourg on 16 December.
Further information
Press Release
Statements by Elena Valenciano, Chair of DROI and Elmar Brok, Chair of AFET
Source : © European Union, 2015 - EP
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Vidéo d'une réunion d'une commission - Jeudi 15 octobre 2015 - 10:51 - Sous-commission "Droits de l'homme"

Durée de la vidéo : 57'
Vous pouvez télécharger manuellement cette vidéo au format WMV (542Mb)

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2015 - PE
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Téléphonie mobile : comment les opérateurs belges, grecs (et bien d’autres) tondent leurs clients

Coulisses de Bruxelles - jeu, 15/10/2015 - 09:26

PHILIPPE HUGUEN/AFP

Un numéro de portable français apparaît sur mon «téléphone intelligent» («smartphone» en français). J’ai la surprise de tomber sur une collègue grecque. «Tu as un numéro français ?» «Comme tous ceux qui, en Grèce, peuvent justifier d’une adresse en France», me répond-elle. «Les frais d’itinérance (roaming en français) y sont très élevés à la différence de la France, donc on y gagne». Une rapide visite sur le site de SFR m’apprend effectivement qu’il existe plusieurs formules d’abonnement miracle comprenant les frais de «roaming», c’est-à-dire la taxe supplémentaire que prélève votre opérateur dès que vous utilisez votre portable à l’étranger, mais aussi le surcoût des appels vers des téléphones fixes et mobiles situés à l’étranger. Si vous voyagez beaucoup, SFR propose une offre de 70 € par mois avec 15 GB de données. Cette formule Premium n’est valable que dans l’UE plus la Suisse, la Norvège et l’Islande.

SFR vs Mobistar

Cet opérateur (propriété, comme Libération, de Patrick Drahi) a donc précédé la suppression des frais de roaming prévue, en théorie, pour juin 2017. En Belgique, le pays que je connais le mieux en dehors du mien, c’est tout l’inverse : les trois opérateurs locaux (l’historique, Proximus, Mobistar, une filiale d’Orange, et Base) se sucrent sauvagement sur le dos de leurs abonnés qui voyagent ou appellent vers d’autres pays de l’UE, ce qui arrive très fréquemment dans ce petit pays qui accueille les institutions européennes et une forte communauté étrangère.

Prenons au hasard Mobistar, filiale d’Orange, un opérateur comparable à SFR pour le marché belge (second entrant). Son offre la plus généreuse est de 60 € par mois avec 5 GB compris et un roaming (en et vers l’Europe) limité à 500 minutes, 500 SMS et 500 misérables MB. Tout ce qui est au-dessus est facturé au prix fort : 2 GB supplémentaires par mois depuis l’étranger ? Ajoutez 84,70 € sur votre facture. 250 MB seulement (c’est-à-dire pas grand-chose) ? 14,42 €. Et si vous êtes hors forfait, c’est le massacre. Davantage d’appels vers ou de la Belgique ? Il faut s’abonner à des «options» qui vous donnent simplement droit à des «réductions» sur un prix mystérieux. Et cela se paye, souvent au prix fort (3 € par jour pour utiliser votre forfait données dans l’UE quand l’option fonctionne, ce qui n’arrive pas fréquemment…).

Des factures de 12.000 €

Résultat ? Les factures téléphoniques atteignent vite des sommets qui font apparaître l’offre Premium de SFR comme un véritable cadeau. J’ai contacté Test Achat, l’organisme belge de défense des consommateurs, qui avait du mal à y croire. Son site recense même des factures de 12.000 €, les opérateurs locaux mettant une certaine mauvaise volonté à avertir leurs clients lorsqu’ils dépassent un certain montant de consommation hors forfait. Sans doute une exception, mais les factures de ceux qui ne sont pas strictement belgo-belge en matière téléphonique ont du mal à descendre sous les 70-90 € par mois et grimpent facilement à plus de 100 € (selon un sondage que j’ai effectué et qui n’a aucune valeur scientifique).

Autant dire que le «grand marché du numérique» n’existe pas. Pour s’en tenir uniquement aux marchés téléphoniques, ceux-ci restent étroitement nationaux (on pourrait aussi parler de la télévision ou des sites de vidéos, ce que je ferais prochainement). La Commission est certes intervenue depuis 2007, sous l’impulsion de la très volontariste commissaire luxembourgeoise Viviane Reding, pour imposer une diminution des frais de roaming afin qu’un consommateur ne soit pas pénalisé lorsqu’il voyage à travers l’UE. Les opérateurs ont fait de la résistance, le mot est faible. Ils ont ainsi bataillé, notamment avec le soutien de la France, pour que ces frais ne soient pas définitivement supprimés fin 2015, comme le proposait la Commission. Il a fallu toute la détermination du Parlement européen pour que, finalement, les frais d’itinérance soient promis à disparaître en juin 2017

Concurrence ou fusion?

Mais ce grand soir n’aura peut-être pas lieu, comme le signale Guillermo Beltra du BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs) : « la disparition du roaming est liée à une réforme du marché du gros», c’est-à-dire le prix auxquels les opérateurs nationaux facturent l’accès des opérateurs étrangers à leur réseau, une manière très efficace de protéger son marché national. «Or, rien ne garantit que la Commission y parviendra vu la résistance des opérateurs».

Surtout, la fin de l’itinérance ne veut pas dire que les consommateurs pourront librement choisir leurs opérateurs : ils resteront prisonniers de ceux de leur lieu de résidence… Pire, souligne Guillermo Beltra : «le prix des appels mobiles du pays de résidence vers des fixes ou des mobiles d’un autre pays de l’UE est totalement libre, ce qui donne lieu à des abus. Ainsi, en Belgique, les appels vers l’étranger sont facturés 1 € la minute, ce qui est incroyable».

En réalité, la seule façon d’obtenir une diminution significative des prix, comme on a pu le constater en France avec l’arrivée de Free qui a bousculé l’oligopole Orange/SFR/Bouygues, est de susciter davantage de concurrence locale. Le problème est que l’apparition de nouveaux acteurs n’est pas forcément souhaitable, l’heure étant plutôt à la consolidation d’un secteur éclatée entre un trop grand nombre d’acteurs (environ une centaine dans l’Union en comptant les filiales). En effet, la seule force numérique de l’Europe, celle-ci ayant loupé la révolution internet et celle du «smartphone», est celle constituée par ses opérateurs de téléphonie. La Commission dirigée par Jean-Claude Juncker estime donc à raison qu’ils doivent se regrouper afin de constituer une force de frappe face aux monstres de l’ère numérique. Après tout, aux États-Unis, cinq grands opérateurs dominent le marché, ce qui leur donne du poids face aux autres acteurs du secteur. Il faut donc trouver le moyen de stimuler la concurrence tout en encourageant les fusions qui, dans un premier temps, ne seront que rarement transfrontalières, chaque État voulant défendre «son» champion national. La solution n’est pas très compliquée : réglementer tous les prix ou, a minima, permettre aux consommateurs de choisir n’importe quel opérateur dans l’Union. Trop simple sans doute.

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Romania buy 12 F-16AM/BM aircraft from Portugal

CSDP blog - jeu, 15/10/2015 - 00:00

In October 2013, Romania bought 12 second-hand F-16AM/BM aircraft from Portugal to replace part of its fleet of Russian built MiG-21 Lancer fighter aircraft. Romania was rumored to have paid about 638 million EUR with 120 million EUR for the acquisition of the planes. The contract also included modifications and upgrades performed by Lockheed Martin; additional engines; logistics support; and the training of 9 Romanian pilots and 69 maintenance technicians.

Romania is currently working on modernizing the Fetesti 86 military base which will be host to Romania’s first F-16s. Those are scheduled to arrive in 2016. The base must meet NATO standards by then.

Tag: RomaniaF-16

Hollande paralyse le couple franco-allemand

Coulisses de Bruxelles - sam, 10/10/2015 - 02:24

C’était au lendemain du 13 juillet, à l’issue d’un Sommet européen dramatique au cours duquel on a frôlé le « Grexit ». Ébranlé par six mois de négociations tendues avec Athènes, conscient de l’image désastreuse donnée par une Europe qui aurait humilié la Grèce à la suite d’un « diktat » allemand, François Hollande, lors de l’entretien traditionnel du 14 juillet, a promis de s’attaquer aux dysfonctionnements de la zone euro, notamment en instaurant un parlement chargé de la contrôler et un budget propre destiné à venir en aide aux pays en difficulté. L’Élysée s’est ensuite activé auprès des médias, leur annonçant une grande initiative pour la rentrée qui s’inscrirait dans le cadre de la lettre franco-allemande du mois de mai appelant à un renforcement de la gouvernance économique de la zone. En septembre, lors de la conférence de presse semestrielle du chef de l’État, on a vu… En fait, on n’a rien vu, Hollande se concentrant sur la question des réfugiés. Une répétition de la séquence du printemps 2013 lorsque François Hollande avait déjà annoncé des propositions de réformes de la zone euro qui ne sont jamais venues.

Depuis son élection, en 2012, le Président de la République joue au chat et à la souri avec le sujet européen par crainte à la fois de fâcher son partenaire allemand, qui a une vision de l’avenir européen radicalement différente, et, surtout, de relancer le débat hexagonal sur l’Europe dont il a vu, en 2005, qu’il échappait à toute rationalité et pouvait avoir des effets explosifs sur le PS. Il s’applique donc, depuis trois ans, à ne pas sortir des aimables généralités sur l’Europe, comme il l’a de nouveau fait mercredi à Strasbourg, devant le Parlement européen, où il a pris la parole avec la chancelière Angela Merkel sur le thème des valeurs européennes. L’Élysée a prévenu : il n’y aura aucune annonce programmatique…

Ce mutisme présidentiel sur un sujet central de la vie politique donne l’impression que le couple franco-allemand est désormais déséquilibré au profit d’une chancelière qui sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas. Autrement dit, alors qu’il y a une parole politique forte outre-Rhin, il n’y a aucune parole politique de même niveau dans l’Hexagone, même si Pierre Moscovici, lorsqu’il était ministre des Finances, ou Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, ont avancé, en solitaire, une série de propositions : création d’un trésor européen et d’un budget de la zone euro, mutualisation d’une partie de l’assurance–chômage, parlement de la zone euro, convergence fiscale, ministre des Finances de la zone euro, présidence permanente de l’Eurogroupe (instance où siègent les ministres des Finances). Bien que ces réflexions aient été menées avec le SPD allemand (socio-démocrates), il leur manque l’onction présidentielle pour devenir une base de négociations avec Berlin.

Même si Angela Merkel et son puissant ministre des finances, Wolfgang Schäuble, tous deux membres de la CDU (chrétiens-démocrates) estiment que la zone euro peut fonctionner en pilotage automatique, chaque pays devant se contenter de respecter le règlement de copropriété de la monnaie unique (le Pacte de stabilité), ils sont d’accord pour introduire un contrôle parlementaire et ne sont pas fermés à davantage de solidarité financière entre les pays de la zone euro. Mais à une condition : que ces innovations majeures passent par une modification des traités européens comme l’exige la Cour constitutionnelle fédérale allemande. Et c’est là où ça coince : l’Élysée ne veut pas en entendre parler par crainte d’être obligé d’organiser un référendum. Le traumatisme de 2005 explique donc largement la prudence présidentielle.

Ces contraintes réelles ou supposées de politique intérieure ont donc remisé au placard les initiatives ambitieuses franco-allemandes, comme ont su en prendre Mitterrand-Kohl, Chirac-Schröder et, dans une moindre mesure, Sarkozy-Merkel. Pour autant, il serait inexact de croire que la France ne joue plus aucun rôle. Le gouvernement tente d’innover à « traité constant », comme le veut l’expression consacrée, c’est-à-dire sans se lancer dans un mécano institutionnel à haut risque. Paris a ainsi pesé avec succès pour que la Grèce reste dans la zone euro, alors que Berlin était favorable à une sortie ordonnée, et pour qu’elle bénéficie d’un troisième plan d’aide dont l’Allemagne ne voulait pas. En réalité, depuis le début de la crise de la zone euro, Berlin s’est montré d’une souplesse remarquable, acceptant à peu près tout ce qu’elle refusait d’abord, de la création du Mécanisme européen de stabilité (MES) à l’Union bancaire. Mieux, elle s’est accommodée de l’évolution doctrinale de la Banque centrale européenne (BCE) qui a jeté par-dessus bord l’héritage de la Bundesbank en rachetant à tour de bras les dettes publiques (60 milliards par mois). Autant d’évolutions qu’il n’a pas été facile de faire accepter par le Bundestag et l’opinion publique allemande rétive à une « Union de transferts ».

Le problème est qu’on arrive à la limite de l’acceptable pour l’Allemagne : les emprunts européens, par exemple, sont tout simplement contraire aux traités actuels selon Berlin, ce qui explique que Hollande, qui les avait défendus lors de sa campagne de 2012, les ait enterrés. En outre, cette prudence du Président français devient suicidaire. Ainsi, pour ne pas modifier les traités, la France voudrait faire du Parlement européen limité aux députés membres de la zone euro l’instance de contrôle (forcément consultative sans modification des traités) de la zone euro. Le problème est que sa composition est tout sauf démocratique, les grands pays étant sous-représentés : alors qu’il faut 70.000 Maltais pour élire un député, 883.000 Français sont nécessaires… Enfin, ce refus de s’emparer du sujet européen laisse le champ libre aux eurosceptiques et aux europhobes qui peuvent à leur aise dénoncer cette Europe technocratique, égoïste et coupée des peuples.

N.B.: article paru dans Libération du 6/10

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Michel Onfray ou les dérives d'un antilibéral anti-européen

Coulisses de Bruxelles - mar, 06/10/2015 - 00:11

Le 8 décembre 2006, je publiais dans Libération l’article qui suit, article critiquant une tribune de Michel Onfray parue dans le même journal. Cet article était une version plus courte d’un billet publié sur mon blog. A l’époque, Onfray était encore une vache sacrée de la gauche et de la gauche de la gauche: je voulais montrer tout ce que cette pensée nourrie d’antilibéralisme et d’europhobie avait de moisie et de réactionnaire. Neuf ans plus tard, ce texte que je républie ici, à l’occasion d’une «une» de Libération consacrée à ces nouveaux réac, annonçait déjà la dérive d’un «penseur» qui, désormais, se situe bien à la droite de De Gaulle... Michel Onfray, mais aussi Jacques Sapir ou encore Eric Zemmour, font la démonstration que le souverainisme, celui du «non» à la Constitution européenne, qu’il soit de gauche ou de droite, conduit presque inéluctablement au compagnonnage avec le FN. Le naufrage d’une certaine élite intellectuelle française (qui dénonce pourtant l’élitisme...) empêtrée dans ses contradictions et ses erreurs d’analyse.

L’appel lancé lundi, dans Libération, par Michel Onfray pour que la «gauche antilibérale», celle du non à la Constitution européenne, s’unisse et ne présente qu’un seul candidat ­ et non six ! ­ à l’élection présidentielle, est l’aveu d’un échec. Autant il est facile de s’opposer, autant il est difficile de construire et de proposer une alternative crédible.

On savait déjà que le non était divers, puisqu’il agrégeait l’extrême gauche, une partie de la gauche de gouvernement, la droite souverainiste et l’extrême droite. On sait désormais que le «non de gauche» est irréductible : tous Français, tous «antilibéraux», tous à la gauche de la gauche, mais tous incapables de s’entendre. On comprend le désespoir d’Onfray. Il est en tout cas certain qu’avec de tels leaders, l’Europe, avec ce que cela suppose de compromis, parfois douloureux, ne se serait jamais construite. Car, pour parvenir à bâtir pierre par pierre cette Union de bientôt vingt-sept Etats membres, il a fallu mettre d’accord des pays qui se sont fait la guerre durant des siècles, dont l’histoire est multiséculaire, les cultures éloignées, les langues diverses et les systèmes juridiques profondément différents. Et cela fait cinquante ans que cela fonctionne. Les leaders du non ont beaucoup à apprendre de l’Europe et de sa culture du compromis.

Au-delà de cet appel au «rassemblement», le texte d’Onfray mérite une attention particulière. Sa lecture est riche d’enseignements sur les ressorts du non à la Constitution européenne. Cet article est terrifiant par ce qu’il révèle du désordre idéologique d’une partie de la gauche radicale. D’Europe, il n’est guère question : Onfray reconnaît lui-même que le non de gauche s’explique par un rejet des «couleuvres du socialisme gouvernemental». Pour lui, «la gauche se mettait en position de constituer enfin une identité nouvelle loin du libéralisme des rejetons mitterrandiens et du stalinisme des déçus de l’Est». On est très loin de l’Europe. «L’écologie, le féminisme, la République, la laïcité, la nation, les régions, les minorités, l’antiracisme, la province, le peuple»... On est là dans le seul cadre de l’Etat-nation. Pour Onfray, la gauche «qui a voté non à cette Constitution rédigée par le président Giscard d’Estaing» (c’est inexact, mais ça permet de souligner son travers «libéral»), «c’est celle que nous avons le devoir de construire». Voilà, c’est dit : le référendum n’était pas une affaire européenne, c’était une affaire nationale, un levier pour bâtir une autre gauche et, à terme, une nouvelle communauté nationale.

Ses détestations et ses préférences sont fascinantes. Mitterrand est définitivement «vichyste» et haïssable, mais le communisme lavé de ses crimes. Plus loin, il rend hommage à la Révolution française, pas à celle de 1789, à celle de 1793 et à ses «valeurs démocratiques». 1793, c’est effectivement la Constitution la plus démocratique jamais adoptée en France, mais elle ne fut jamais appliquée, Robespierre et ses amis l’ayant remisée au placard pour proclamer la Terreur. 1793, c’est aussi la nation en armes assiégée par une Europe qui rejette la Révolution française. La référence n’est pas anodine dans le débat constitutionnel. Il est vrai que la démocratie, selon Onfray, a un sens particulier. Il propose que les prétendants de la gauche radicale se réunissent autour d’une table et votent entre eux pour désigner leur porte-drapeau ! Pas question d’un vote citoyen comme l’ont osé les socialistes, mais une réunion à huis clos d’un bureau politique autoproclamé.

Plus inquiétant encore : si la gauche radicale doit s’organiser, c’est pour promouvoir ses valeurs, en particulier «restaurer le sens de l’intérêt général et du bien public». Le mot «restaurer» est important et revient quelques lignes plus loin : il faut imposer la «restauration d’un service public», dit Onfray. S’il faut restaurer et non instaurer, cela veut dire que, dans le passé, les choses ont mieux fonctionné. Il faut donc remonter dans le temps pour retrouver cet âge d’or. Onfray nous livre la clef de sa nostalgie en stigmatisant le «libéralisme que droite et gauche incarnent en se succédant au pouvoir depuis Pompidou». Donc le libéralisme a corrompu la société française à la mort de Pompidou, en 1974. Cette France aux valeurs restaurées, celle du «bien public», celle de la communauté nationale revivifiée serait donc celle des Trente Glorieuses, celle de «l’Etat UDR» triomphant, celle qui a débouché sur Mai 68 ? Le voilà donc, cet «avant», cette nostalgie qui fouaille Onfray. De Gaulle et Pompidou, c’était avant la corruption par l’Europe, cette Europe «inventée» par le libéral VGE et le «vichyste» Mitterrand, celle du Marché unique.

Cette nostalgie passéiste, cette affirmation que la communauté nationale a été corrompue par l’Europe libérale, cette pensée enfermée dans le cadre national, ces références constantes au peuple (il parle de «gens modestes») supposé plus pur que les «élites», voilà un cocktail pour le moins détonant de la part de quelqu’un qui prétend incarner un renouveau de la gauche radicale.

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Crédit consommation, que dit la loi

Regards citoyens - mer, 30/09/2015 - 14:31

Pour un grand nombre de salariés, particulièrement les contractuels de l’Etat, il n’est pas facile de réaliser des projets en se contentant du salaire mensuel. C’est pourquoi, les banques ont mis à disposition de ces derniers plusieurs outils pour les aider et accompagner dans la mise en place de leurs différents projets.

Par ceux-ci, nous avons en tête de liste le crédit à la consommation. Malheureusement dans plusieurs cas, les salariés se retrouvent avec plusieurs crédits contractés et parfois dans une situation de surendettement. Pour mettre des balises et recadrer l’accès à ce crédit, plusieurs lois ont été mises sur pied.

Tout d’abord qu’est-ce que le crédit à la consommation ?

Le crédit à la consommation regroupe toutes les opérations mis à part celle relatives à l’immobilier. Ce dernier doit permettre l’acquisition de biens de consommations tels que les outils informatiques et les meubles. De façon globale, le montant de ce type de crédit va de 200 à 75000 euros selon le revenu du demandeur et le processus de paiement qu’il choisit.

Que dit la loi sur ce type de crédit ?

C’est la loi communément appelée Lagarde, la loi 737 du 1er juillet de l’année 2010, devant son nom à Christine Lagarde, ministre de l’Economie en ce temps qui traite des réformes concernant le crédit à la consommation. Cette loi française est en effet la transposition de la directive européenne sur le même sujet.

Dans le cas où le demandeur n’est pas dans une situation financière stable, cette loi lui interdit catégoriquement de procéder à un renouvellement de crédit. Elle oblige les banques à s’assurer de la solvabilité de celui qui emprunte.

La structure bancaire doit ainsi vérifier si l’emprunteur n’est pas inscrit dans le Fichier des incidents caractérisés de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). C’est un fichier listant les personnes ayant eu des difficultés pour le remboursement de leurs prêts.

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Guy Verhofstadt: Viktor Orban "ne respecte pas les valeurs européennes"

Coulisses de Bruxelles - lun, 28/09/2015 - 02:40

L’ancien premier ministre belge et président du groupe libéral du Parlement européen, Guy Verhofstadt, veut que l’Union mette en examen la Hongrie de Viktor Orban qui s’est lancée dans une logique répressive afin d’endiguer l’afflux de réfugiés. Explications.

Que pensez-vous de la façon dont Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, gère la crise des réfugiés ?

Le groupe libéral va demander au Parlement européen de lancer contre la Hongrie la procédure prévue par l’article 7 du traité sur l’Union, car nous estimons que la façon dont elle gère la crise des réfugiés présente un « risque clair de violation grave » des valeurs européennes. Il y a deux ans, nous l’avions déjà proposé, parce que Orban réorganise son pays dans l’intérêt de son seul parti, mais ni les socialistes ni les Verts ne nous avaient suivis en estimant que c’était prématuré. L’un des arguments avancés pour expliquer cette pusillanimité est que l’activation de l’article 7, qui peut aboutir à suspendre certains droits des Etats comme le droit de vote, est une bombe nucléaire. Autrement dit, cela interdirait son usage ! Or, on oublie que cet article comporte deux volets, l’un préventif, l’autre répressif. Il s’agit simplement d’activer le volet préventif, de faire des recommandations à la Hongrie pour remédier à la situation actuelle.

Viktor Orban reste protégé par sa famille politique, le PPE (Parti populaire européen), au sein à la fois du Parlement européen et du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement.

C’est exact. Le PPE est peu regardant sur ses membres, car il a toujours eu pour politique de ratisser large afin de renforcer son poids au Parlement. Ce groupe n’a jamais exclu personne à la différence du groupe libéral qui s’est débarrassé du FPÖ autrichien lorsque Jorg Haïder en a pris le contrôle et lui a fait prendre un virage vers l’extrême droite à la fin des années 80. Je tiens à rappeler qu’Orban a été membre du Parti libéral qu’il a quitté, en 2002, lorsqu’il a pris son virage nationaliste. Et c’est à ce moment-là que le PPE l’a accueilli…

Le traitement des réfugiés par la Hongrie ne va-t-il pas pousser le PPE à le lâcher ? Après tout, le groupe est dominé par les chrétiens-démocrates allemands qui sont plus que critiques de son action.

Qu’est-ce qui va peser le plus ? Le pouvoir ou les principes ? J’espère que les principes l’emporteront, mais je crains que ça ne soit le pouvoir comme toujours. Je constate que les réactions les plus virulentes et les plus dures contre Orban ne viennent pas d’Europe, mais des États-Unis…

On ne peut quand même pas nier que la Hongrie est confrontée à un sérieux problème ?

Personne ne le nie. Mais la réaction d’Orban n’est pas conforme aux valeurs européennes. A sa place, je serais venu à Bruxelles avec Matteo Renzi et Alexis Tsipras, qui dirigent deux pays confrontés au même problème, pour exiger une solution européenne. Et si les autres pays avaient refusé, j’aurais organisé le transport des réfugiés vers les capitales de l’Union. Cela aurait autrement plus positif que de construire un mur et de tirer sur les réfugiés. On ne peut pas arrêter des gens qui fuient des zones de guerre.

La Hongrie n’est pas la seule à s’être opposée à la relocalisation des 120.000 demandeurs d’asile proposé par la Commission : la République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie l’ont soutenu lors du conseil des ministres de l’Intérieur mardi.

Leur opposition est surtout due au fait qu’il n’y a aucune approche globale du problème des frontières sur la table. Les Tchèques, qui font partie de mon groupe, m’ont expliqué qu’ils veulent bien accueillir des réfugiés, mais à condition que l’on traite aussi du contrôle commun des frontières ou de la mise en place d’un système d’asile européen. Ce qu’ils critiquent, c’est qu’on ait commencé par la fin, par la relocalisation, sans approche globale.

L’argument d’Orban est qu’il fait son travail en empêchant les réfugiés d’entrer sur le territoire de l’espace Schengen.

Ce qu’il montre surtout, c’est qu’il est impossible d’avoir des frontières extérieures communes avec des contrôles nationaux, car cela revient à repousser les problèmes vers d’autres pays. Il faut en réalité un contrôle commun des frontières extérieures, avec des policiers et des douaniers de tous les pays détachés dans une structure européenne afin que les contrôles soient organisés de manière convenable et de la même façon, quel que soit le point d’entrée. De même, un système commun d’asile doit être mis en place afin que le statut de réfugié soit accordé selon les mêmes critères partout en Europe. Il faut enfin donner la possibilité aux gens de demander le statut dans les camps où ils se trouvent, généralement dans les pays riverains, et ensuite les acheminer chez nous : pour l’instant, on les oblige à se tourner vers des organisations criminelles pour venir en Europe parce que c’est seulement là qu’ils peuvent demander l’asile. Avec un tel système, on saura d’avance combien de personnes on devra accueillir et on pourra se les répartir entre pays européens. En fait, Schengen, comme la zone euro, souffre d’une absence de gouvernance. On a créé une monnaie unique et un espace sans frontière intérieure, mais sans se donner les moyens de le gouverner.

C’est le même problème avec l’article 7 du traité qui pose un principe sans en donner le mode d’emploi.

C’est pour cela que le groupe libéral demande que la Commission propose l’équivalent du Pacte de Stabilité budgétaire en matière de valeurs et de principes européens : cela veut dire des indicateurs, un système de surveillance rapproché par la Commission, des recommandations et des sanctions. Il faut que nous puissions dire ce qui ne va pas dans tel ou tel pays avant que la situation ne devienne irréversible : état dans les prisons, corruption, liberté de la presse, indépendance des juges, etc. Un tel pacte permettrait d’éviter que ce soient les États qui décident, car il n’est pas facile de sanctionner son voisin. C’est pour cela que le Pacte de stabilité n’a pas fonctionné et qu’on a dû le réformer afin de réduire les possibilités d’empêcher les sanctions.

Les pays d’Europe de l’Est n’ont-ils pas un problème avec les minorités ?

Effectivement. Et cela n’est pas récent. On peut le faire remonter au président américain Wilson qui, lors du premier conflit mondial, a défendu le principe des nationalités. Cela a abouti à cette idée qu’il fallait créer des entités monoethniques et monolingues. Les nazis ont poussé cette logique jusqu’à l’horreur. Aujourd’hui, l’idée qu’un État doit être monoethnique perdure dans certaines zones, comme on l’a vu dans les Balkans. Beaucoup d’États, notamment à l’Est, ne sont pas fondés sur les valeurs, comme c’est le cas en France, mais sur l’ethnicité. Or, avant les deux guerres mondiales, les sociétés européennes étaient multiculturelles, multiethniques, multilingues.

Fin de l’entretien (je signale car impossible d’éditer sur ce blog).

Le papier qui suit est un éclairage.

L’ARTICLE 7, MODE D’EMPLOI

Si un État membre peut quitter l’Union européenne, il n’existe aucun moyen de l’en expulser manu militari. En clair, l’Espagne franquiste ou la Hongrie communiste n’auraient pu adhérer, mais s’ils renouaient avec un régime fasciste ou totalitaire, impossible de s’en débarrasser. Pour remédier partiellement à cet oubli, le traité d’Amsterdam de 1997 a prévu une procédure de sanction si un État viole de façon « grave et persistante » les valeurs européennes : respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit, des droits de l’homme et des minorités. C’est devenu l’article 7 du traité sur l’Union européenne.

Ce mécanisme purement politique (la Cour de justice européenne n’est pas compétente pour juger de son application) est particulièrement lourd à mettre à œuvre. Il faut que la Commission ou un tiers des États membres proposent au Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement de « constater » l’existence d’une telle violation dans un pays de l’Union. Ce constat ne peut fait qu’à l’unanimité (moins l’État mis en cause) et le Parlement européen doit l’approuver. Ensuite, le Conseil des ministres (on descend d’un niveau) « peut » décider de sanctionner, à la majorité qualifiée, le pays mis en cause en suspendant « certains des droits découlant de l’application des traités (…) y compris les droits de vote » au sein du Conseil. Ce qui est suffisamment vague pour permettre d’aller très loin.

A la suite de la crise autrichienne de 1999, lorsque les conservateurs de Wolfgang Schüssel se sont alliés à l’extrême droite du FPÖ de Jorg Haider, ce volet répressif a été complété par un volet préventif. A l’époque, c’est la Belgique, alors dirigée par le libéral Guy Verhofstadt, avait mené la bataille contre Vienne, soutenue par la France. « La polémique avait atteint des sommets lorsque Louis Michel, mon ministre des affaires étrangères, avait recommandé de ne plus aller skier en Autriche », s’amuse Guy Verhofstadt. « Pour sortir de cette crise et éviter des réactions en désordre, on a décidé de compléter l’article 7. Ca a été le résultat d’une négociation de couloir, à Nice, en décembre 2000, entre Schüssel et moi ».

Lorsqu’un « risque clair de violation grave par un État membre des valeurs » européennes apparaît, la Commission, un tiers des États membres, mais aussi le Parlement européen peuvent demander au Conseil des ministres (et non au Conseil européen) de le constater, ce qu’il ne peut faire qu’à la majorité des quatre cinquièmes. « Je voulais trois cinquièmes, Schüssel voulait l’unanimité. On a transigé à quatre cinquièmes », se souvient Verhofstadt. « Le volet préventif, c’est donner des recommandations à un pays : on ne peut pas faire ceci, ça ne va pas », poursuit le président du groupe libéral. « C’est seulement si l’État ne suit pas ces recommandations, qu’on entre dans la deuxième étape, celle des sanctions ».

N.B.: version longue de l’entretien paru dans Libération du 25/09

Catégories: Union européenne

26 Minutes - Armée Suisse

CSDP blog - sam, 26/09/2015 - 00:00

Voir notre entrée de blog sur l`Armée suisse ici

26 minutes 19.03.2016 19h15
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d’armes de Bure (JU), dresse un bilan de la première semaine des écoles de recrues de printemps.

Source
Environ 6’900 recrues sont attendues à l’ER du printemps 2016
Règlement de service de l’armée suisse 510.107.0 (RS.04)


26 minutes 29.01.2016 19h15
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
26 minutes plus tôt: les véganes sont-ils les bienvenus à l’armée ?

Source
Ce jeune homme a été exclu de l’armée suisse pour cause de véganisme


26 minutes 05.12.2015, 8h40

Source
Réalisation du projet de police aérienne 24


26 minutes 28.11.2015, 20h45
L'invité de la rédaction : Pouki
Pouki, membre du DARD (Détachement d’action rapide et de dissuasion de la Police cantonale vaudoise) nous présente les activités de cette unité d'élite.

Source


26 minutes 17.10.2015, 20h45
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Un F/A-18 de l'armée suisse s'est écrasé dans le Doubs (France). Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d'armes de Bure, nous explique les circonstances et les conséquences du crash d'un avion des forces aériennes suisses.

Source
http://www.rts.ch/info/suisse/7168104-un-f-a-18-de-l-armee-suisse-s-ecra...


26 minutes, 12.09.2015, 20h10
L'invité de la rédaction : Lt Col Karl-Heinz Inäbnit
Le Lt Col Karl-Heinz Inäbnit, suppléant du commandant de la place d’armes du Bure, nous explique le pourquoi de la présence de la Brigade blindée 1 au Comptoir suisse.

Source
http://www.he.admin.ch/internet/heer/fr/home/verbaende/pzbr1.parsysrelat... ;
http://www.vtg.admin.ch/internet/vtg/fr/home/dokumentation/publik_zeitrs...


26 minutes, 21.02.2015, 18h45
L'invité de la rédaction: Karl-Heinz Inäbnit
Le lieutenant-colonel Karl-Heinz Inäbnit revient sur la proposition du brigadier Denis Froidevaux d’introduire la conscription obligatoire pour les femmes.

Source :
http://www.nzz.ch/schweiz/wehrpflicht-fuer-frauen-weitet-den-personalpoo...


Régebbi adások
(120 Secondes)
http://www.120secondes.info/videoscategory/armee/
Magyar kommentár
Sources
http://www.asmz.ch/

Tag: 26 minutes

Egypt Buy "former Russian" BPC Mistral Warships

CSDP blog - jeu, 24/09/2015 - 00:00

Egypt had agreed to buy two Mistral warships (futur L1010, Gamal Abdel Nasser ; from June 2 2016 and L1020, Anwar el Sadat ; from September 16 2016) and which France built for Russia before scrapping the sale over the Ukraine crisis, the deal is the second big military contract this year between France and Egypt. The two warships, which can each carry 16 helicopters, four landing craft and 13 tanks, were ordered by Russia in 2011 in a €1.2 billion euro deal.
Egypt would pay €950 million (US $1 billion) for the warships, with "significant" financing from Saudi Arabia. France found itself in an awkward situation as the delivery date neared in 2014, with ties between Russia and the West plunging to Cold War lows over Moscow's annexation of Crimea and support for separatists in eastern Ukraine.

Paris faced the wrath of its allies around the world if it were to deliver the technology to Russia, and decided to cancel the delivery. It was an expensive decision for France, which has had to foot the bill of over €1 billion for the upkeep of the ships and the cost of training 400 Russian sailors to crew them. After months of intense negotiations, France and Russia agreed on the reimbursement of the deal in August. Paris returned €949.7 million which had already been paid and also committed not to sell the two warships to a country that could "contravene Russia's interests," such as Poland or the Baltic states, a diplomatic source told AFP.

Several other countries were said to be interested in the warships, including Canada, India and Singapore. The Defense Ministry source who revealed the cost of the ships said they were due to be delivered to Egypt in March 2016.The deal comes after Egypt became the first foreign buyer of France's Rafale fighter jet, agreeing to purchase 24 in February in what Paris hailed as an "historic" accord. The €5.2 billion (US $5.9 billion) sale of the planes and a frigate was a rare triumph for France, which had failed to export its flagship multirole combat jet.

With Libya to the west wracked by instability, and the threat from Islamic State-linked jihadists on its eastern flank, Egypt has become a strategic partner to France despite a rights record sullied by Sisi's brutal crackdown on opponents. Sisi was elected president in May 2014 with almost 97 percent of the vote a year after toppling the country's first freely elected leader, Islamist Mohamed Morsi. A subsequent crackdown on Morsi's supporters left at least 1,400 dead and thousands more in jail. Sisi was also the subject of scathing global criticism over the detention and trial of Al-Jazeera journalists, two of whom he pardoned on Tuesday on the eve of a major Muslim holiday.

Tag: MistralRussiaEgyptBPC

L’assurance vie, un placement risqué ?

Regards citoyens - mer, 23/09/2015 - 18:35

Depuis plusieurs années, l’assurance-vie de par sa souplesse, ses taux parfois bas et sa fiscalité avantageuse, se positionne comme étant le placement favori des français. Cependant, est-ce un placement risqué ?

L’assurance-vie : placement risqué ou pas

L’assurance-vie est un placement qui est toujours présent lorsqu’il s’agit de succession ou pour complémenter tout simplement une retraite. En dépit de la chute des taux, on observait en 2014 un placement moins rentable par rapport aux années antérieures. En effet, bien qu’il était toujours aussi avantageux sur le court terme, le rendement moyen des fonds des contrats d’assurance-vie était estimé à environ 2,5%.

Le risque d’un renforcement de sa fiscalité plane toujours car l’assurance-vie a toujours bénéficié d’une protection dans la mesure où c’est elle qui finance la majorité des emprunts liés au Trésor Public. La principale menace du rendement des assurances-vie réside dans l’oscillation du taux de change de l’euro.

Les assureurs n’ont pas conséquent pas tous la même façon de réagir face à ces contraintes tant structurelles que politiques. Par ailleurs, en 2015, on observait chez certains des taux de rendement supérieurs à 4%. Il convient de noter que les taux relatifs à l’assurance-vie sont différents de ceux du livret A. En effet, ils ne sont pas fixés par l’État.

C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé de consulter plusieurs assurances-vie avant d’en choisir une. Ainsi, vous aurez le temps de bien étudier les offres de chacune d’entre-elles, de bien prendre en compte les différents éléments qui entreront dans la facture. Il vous faudra également mettre sur pied une stratégie fiscale parfaite dans la gestion de votre assurance-vie, varier les versements, organiser les rachats.
Bien qu’il soit un placement inévitable, l’assurance-vie se révèle être assez compliquée qu’il ne parait. Par conséquent, une gestion sage est exigée afin qu’elle demeure une valeur sûre.

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Réfugiés : L’Union s'impose la solidarité

Coulisses de Bruxelles - mer, 23/09/2015 - 10:21

L’Europe divisée, comme ne manqueront pas de le clamer certains ? Sans doute, mais en deux parties très très inégales, c’est le moins que l’on puisse dire, puisque seuls quatre États membres ont refusé, aujourd’hui, lors d’un conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur de l’Union, toute solidarité européenne pour faire face à la plus grave crise humanitaire à laquelle l’Europe est confrontée depuis 1945. La Hongrie, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovaquie (seul membre de la zone euro dans la bande des quatre) ont, en effet, voté contre la répartition obligatoire du traitement de 120.000 demandes d’asile émanant de Syriens, d’Irakiens et d’Érythréens, un système proposé, au printemps dernier, par la Commission. La Grande-Bretagne, l’Irlande et le Danemark, ne participant pas à la politique d’asile et d’immigration commune (ils bénéficient d’un opt out), ce sont en réalité 21 pays sur 25 qui ont accepté de se répartir la charge de l’afflux de réfugiés (1). Comme division, l’Union a déjà fait pire …

Il n’était pas évident de procéder à ce vote à la majorité qualifiée : peut-on contraindre des pays à recevoir des réfugiés dont ils ne veulent pas ? Comment seront-ils traités et comment seront instruits leur dossier ? En dépit de ces interrogations légitimes, et après avoir cherché à réunir un impossible consensus, la présidence luxembourgeoise du Conseil des ministres a décidé de passer au vote et de faire fi des réticences d’une poignée de gouvernements. Une décision justifiée : faute d’accord, c’est l’ensemble de l’Union qui serait apparue une nouvelle fois paralysée, incapable d’être solidaire à la fois à l’égard de ses membres débordés par cet afflux brutal, et vis-à-vis des réfugiés eux-mêmes. En un mot, elle aurait offert au monde le visage de l’égoïsme, alors que la plus grande partie des réfugiés résident dans les États riverains des zones de conflit, des pays infiniment plus pauvres que la riche Europe.

« L’Europe a connu d’autres crises. Mais là, d’une certaine façon, c’est sa raison d’être et son fonctionnement même qui sont en cause » a justement souligné Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. De fait, à la différence de la crise de la zone euro, ce sont une partie des valeurs sur lesquelles l’Union s’est fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qui sont mises à l’épreuve : défense des droits de l’homme, protection des minorités, droit d’asile. Si, à la première épreuve, et une épreuve limitée puisqu’il ne s’agit que de 500.000 personnes sur un ensemble de 500 millions d’habitants, l’Union se révèle incapable de faire face, prête à tirer sur des réfugiés fuyant la guerre comme s’autorise à le faire la Hongrie de Viktor Orban, de quel poids pèsera-t-elle dans le monde ? Quelle sera sa crédibilité au Moyen-Orient ou en Afrique lorsqu’elle plaidera pour des valeurs qu’elle aura piétinées ? Quel sera son poids lorsqu’il faudra trouver une solution politique dans les pays qui poussent leur population à fuir ?

Il est intéressant que les États qui se sont montrés incapables, aujourd’hui, de comprendre que l’Union est bien autre chose qu’un marché ou un distributeur de subventions soient uniquement des pays d’Europe de l’Est, ceux-là mêmes qui ont pourtant largement bénéficié de la solidarité européenne, et ce, bien avant la chute du mur : au-delà même des transferts financiers, faut-il rappeler que les pays européens ont accueilli sans barguigné 220.000 réfugiés hongrois fuyant, en 1956, les Soviétiques ? Heureusement, les pays Baltes, la Bulgarie, la Croatie, la Slovénie et surtout la Pologne ont su surmonter leurs premiers réflexes d’égoïsme national, évitant ainsi une désastreuse fracture est/ouest.

Une nouvelle fois les Européens montrent qu’ils apprennent dans l’épreuve. La grande majorité d’entre eux ont compris que, seuls, repliés dans leur précarré national, ils ne pourraient pas faire face à cette crise humanitaire inédite. Et que c’est seulement une Europe unie qui pourra, au sud, comme à l’est (en Ukraine, par exemple), peser dans la résolution des crises. Le vote égoïste de quatre pays ne changera rien à l’affaire : l’Europe a montré aujourd’hui son meilleur visage quoiqu’en diront les esprits chagrins. Mais il faut qu’elle aille plus loin: il est notamment urgent qu’elle mette la main au portefeuille pour aider massivement les Etats qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés, comme la Turquie, le Liban, la Jordanie, etc.. Pour l’instant, l’Union est très loin du compte: le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, par manque de moyens, a dû réduire son aide dans les camps, ce qui explique en partie l’afflux actuel.

Enfin, elle ne fera pas l’économie d’une explication interne. Peut-elle tolérer en son sein la Hongrie d’Orban qui ne se reconnait plus dans ses valeurs comme le montrent son refus de toute solidarité et sa politique répressive folle qui pourrait déboucher sur des drames humains?

(1) La Pologne, après avoir longuement hésité, s’est finalement ralliée à la majorité, sans doute le dernier coup d’éclat des libéraux qui devraient perdre les prochaines élections au bénéfice des populistes de Droit et Justice. Quant à la Finlande (autre membre de la zone euro), dont la majorité est dominée par les « Vrais Finlandais », un parti d’extrême-droite, elle s’est réfugiée dans l’abstention.

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106/2015 : 23 septembre 2015 - Conclusions de l'avocat général dans l'affaire C-362/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mer, 23/09/2015 - 09:54
Schrems
Rapprochement des législations
Selon l’avocat général Bot, la décision de la Commission constatant le caractère adéquat de la protection des données à caractère personnel aux États-Unis n’empêche pas les autorités nationales de suspendre le transfert des données des abonnés européens de Facebook vers des serveurs situés aux États-Unis

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Vidéo d'une réunion d'une commission - Mardi 22 septembre 2015 - 15:05 - Sous-commission "Droits de l'homme"

Durée de la vidéo : 189'
Vous pouvez télécharger manuellement cette vidéo au format WMV (1.9Gb)

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2015 - PE
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Réfugiés: les chefs de gouvernement de l'UE vont-ils y arriver?

RFI (Europe) - mer, 23/09/2015 - 09:37
Ce mercredi 23 septembre 2015, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne sont attendus à Bruxelles pour un Conseil européen informel sur la crise migratoire. Après l'accord conclu la veille entre les ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit, concernant la répartition de 120 000 réfugiés entre les Etats membres de l’UE, l'enjeu principal du sommet du jour sera de trouver un accord politique et de mettre en place un dispositif pour cette répartition.
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On ne va pas rétablir des contrôles permanents à Roubaix parce qu’il y a une guerre en Syrie

Euractiv.fr - mer, 23/09/2015 - 09:10

Selon un questionnaire en ligne soumis par le parti Les Républicains sur la politique d'immigration, 95 % des sondés souhaitent suspendre immédiatement Schengen. EurActiv publie les réponses du chef de la délégation française du PPE, Alain Lamassoure, à ce questionnaire, qui divergent fortement de la ligne de Nicolas Sarkozy, président du groupe LR.

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