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Afrique

Décès de KABORE Patinremanogo Daniel : Remerciements et faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 21:15

La grande famille KABORE à Sourgoubila, Ouagadougou, Bobo -Dioulasso, côte d'Ivoire, France, Canada
Le Naaba Kango chef de Sourgoubila,

Monsieur KABORE Lamoussa, KABORE K. Alain, KABORE Pierre, KABORE Fulgence KABORE Félix, KABORE Isidore

La grande famille YAMEOGO, à koudougou Burkina Naab-yiiri

La veuve KABORE née KONSIMBO Edith à Sourgoubila,

Les enfants : Hubert, Patricia, Evariste, Chérita, Reine, Thiéry, Anicet, Estelle, Doria, et Gaétan,

Les petits -enfants et arrières-petits enfants

Les familles alliées : SAWADOGO, DIALLO, ROUAMBA, ZIDA, TIHAO, SEONI, OUEDRAOGO, DAH, KABORE, AVERIBOU, DIATTO, TRAORE.

Très touché par les nombreuses marques de sympathie et de compassion expriment leur profonde gratitude à tous ceux qui leur ont apporté soutien moral, spirituel, matériel, financier, lors du rappel à Dieu le 07/11/2025 et de l'inhumation le 10/11/2025 à Sourgoubila de leur frère, père, beau-père oncle, grand-père et arrière-grand-père ; Monsieur KABORE Patinremanogo Daniel, Instituteur à la retraite ancien Maire de Sourgoubila, chevalier de l'Ordre du Mérite Burkinabè, Médaille d'honneur des collectivités locales

LEURS REMERCIEMENTS VONT :

 Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo
 Monsieur le ministre de la communication de la culture des Arts et du Tourisme,

 Monsieur le Directeur Général du Bureau Burkina du Droit d'Auteur (BBDA) et à Tous ces anciens collaborateurs du BBDA

 A ses premiers élèves de la commune de Niou

 Aux délégations Spéciales et anciens Maires des communes de Sourgoubila, Laye, Niou, Boussé et Toéghin

 Aux autorités coutumières et religieuses de la commune de Sourgoubila

 A la Directrice, aux enseignants et à ses anciens élèves de l'école Nongrmassem (ex Ouaga garde)
 Aux forces de défense et de sécurité de Sourgoubila

Votre présence bienveillance à leur côté lors de cette douloureuse épreuve leur à apporter force consolation et réconfort.

Que le Seigneur dans sa miséricordieux vous bénisse et vous comble d'abondante grâce.

Que Dieu vous le rende aux centuples

UNION DE PRIERE

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Guinée-Bissau : le président déchu en exil au Congo, son rival à l’élection caché et la Cedeao en mission auprès des putschistes

LeMonde / Afrique - lun, 01/12/2025 - 21:00
Cinq jours après le coup d’Etat effectué, le 26 novembre, par le général Horta N’Tam, ancien chef d’état-major de l’armée de terre, les doutes subsistent sur l’origine de ce renversement.
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Décès de SY née SANFO Fanta : Faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 21:00

La famille de feu général BABA SY,

La famille SANFO,

LA FAMILLE BONKOUNGOU,

Les familles alliées et amies

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès survenu le 1er décembre 2025 de leur :
Epouse, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, tante et fille

Mme SY née SANFO Fanta dans sa 91e année

Le programme des obsèques est arrêté ainsi qu'il suit :

Lecture du coran le jeudi 4 décembre à 19H00 au domicile de la défunte à Nemnin

Vendredi 05 décembre à 13h30 : Levée du corps à la Morgue de l'hôpital Bogodogo suivi du transfert au domicile de la défunte à Nemnin

Vendredi 05 décembre à 14h30 : Enterrement au cimetière Municipal de Gounghin

Union de Prière

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La République centrafricaine est prête pour les élections grâce au soutien de ses partenaires internationaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 21:00

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, est arrivé à Bangui pour réaffirmer le soutien des Nations unies au processus électoral en République centrafricaine.

Au cours de son séjour, il doit rencontrer les autorités centrafricaines pour échanger sur plusieurs sujets, notamment les élections groupées prévues le 28 décembre prochain, auxquelles la MINUSCA apporte un appui dans le cadre de son mandat.

Sa visite a coïncidé avec l'arrivée, le jeudi 27 novembre, du troisième et dernier vol cargo en provenance de Chine, achevant ainsi l'opération logistique de grande envergure mise en œuvre pour fournir à la République centrafricaine le matériel électoral nécessaire à la tenue des quatre élections prévues le 28 décembre.
Dans les entrailles du gigantesque appareil, soigneusement arrimées, 160 palettes : 2 047 urnes,14 006 isoloirs, 8 552 kits complets de bureaux de vote.

La MINUSCA joue un rôle central dans la logistique, en assurant le transport et la distribution du matériel électoral dans tout le pays, y compris dans les régions reculées telles que Obo, Bangassou, Djema ou Amdafock.
Dans une déclaration faite à son arrivée à l'aéroport international Bangui-Mpoko, le responsable onusien s'est félicité des progrès enregistrés dans le pays ces derniers mois. « Je pense évidemment aux élections qui vont se tenir dans quelques semaines, avec du travail à faire pour s'assurer qu'elles se déroulent dans les meilleures conditions », a déclaré Jean-Pierre Lacroix.

D'autre part, le Président de l'Autorité Nationale des Élections (A.N.E.), Mathias Barthélémy MOROUBA, accompagné d'un certain nombre de commissaires électoraux et de partenaires techniques et financiers, s'est présenté pour réceptionner la dernière cargaison en provenance de Chine, affirmant ainsi que le pays disposerait des ressources nécessaires pour organiser les élections dans les délais prévus.
Le déchargement, qui a commencé dès l'ouverture des portes du cargo, s'est déroulé sous haute sécurité, chaque palette ayant été inventoriée avant d'être envoyée dans les entrepôts sécurisés de la Commission électorale nationale.

Les partenaires internationaux, également présents, ont salué la fluidité de la chaîne logistique et la coordination entre les autorités centrafricaines et leurs homologues chinoises.

Les autorités de la République centrafricaine continuent de travailler sans relâche pour préparer pleinement le prochain processus électoral dans le pays, et les partenaires internationaux jouent un rôle important en aidant les autorités à surmonter tous les défis qui pourraient entraver l'organisation des élections.
Le soutien des partenaires internationaux s'inscrit dans le cadre du programme de coopération visant à instaurer une stabilité durable en République centrafricaine.

Omar Diallo

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Don des partenaires du Burkina : Jean Emmanuel Ouédraogo veut mettre fin aux soutiens degradants et humiliants

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 20:40

Dans un communiqué adressé aux présidents d'institutions et aux membres du gouvernement, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo donne de nouvelles directives relatives aux dons et financements émanant des partenaires. Il appelle à une évaluation rigoureuse des appuis proposés et à leur strict alignement sur les priorités nationales et la vision du chef de l'État. "Dans le dialogue continuel et les échanges que nous entretenons avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, nous avons toujours traduit cette vision et souligné la volonté nouvelle de construction commune des politiques publiques et des interventions des différents acteurs. Le gouvernement privilégie donc les coopérations et les appuis qui s'alignent sur nos priorités nationales et contribuent au progrès réel et endogène de notre pays", lit-on dans un premier temps.

Pour le chef du gouvernement, il n'est plus question d'accepter de subir le "diktat" des partenaires avec la vision à court terme que "mieux vaut peu que rien". "Dorénavant, il est impératif de se départir de cette vision, de recadrer et de recentrer les partenariats et les interventions en se focalisant sur les initiatives, les projets et les programmes structurants, conformes aux priorités nationales et qui renforcent la vision du Camarade Président. A cet effet, toute forme de don et de financement provenant des partenaires, qu'ils soient nationaux ou internationaux, doit étre examinée et évaluée avec rigueur avant acceptation. Je vous invite donc à décliner tout soutien qui serait de nature dégradante, contraire aux valeurs d'honneur et de dignité du peuple burkinabè, ou qui ne s'inscrirait pas dans la vision de la RPP", invite M. Ouedraogo.

Lefaso.net

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Qui était Georges Anicet Ekane, l'opposant camerounais décédé en détention ?

BBC Afrique - lun, 01/12/2025 - 19:52
Pendant que ses proches sont déchirés par la douleur de sa disparition, le gouvernement et l'armée annoncent une enquête sur le décès de l'opposant Anicet Ekane en détention au Secrétariat d'Etat à la Défense.
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CAN Maroc 2025 : 26 Léopards sélectionnés pour la phase finale

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 19:46


Le sélectionneur manager de la République démocratique du Congo, Sébastien Desabre, a rendu public, via les canaux officiels de la Fédération congolaise de football Association (FECOFA), la liste de vingt-six Léopards sélectionnés pour la Coupe d'Afrique des Nations Maroc 2025, prévue du 21 décembre au 18 janvier 2026.

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Des agents et cadres du ministère des Droits humains sensibilisés au respect des droits de l’homme

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 19:16


Plus de cinquante agents et cadres du ministère des Droits humains participent, du 1er au 3 décembre à Kinshasa, à une session de sensibilisation sur le respect des droits de l’homme.

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La RDC déclare la fin de l’épidémie d’Ebola à Bulape

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 19:01


Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a annoncé officiellement, ce lundi 1er décembre à Kinshasa, la fin de l’épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Bulape, dans la province du Kasaï.


Aucun nouveau cas n’ayant été signalé au cours des 42 derniers jours, depuis la guérison du dernier patient le 19 octobre, les autorités considèrent désormais que l’épidémie est terminée.

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Suspension du trafic sur la route Iga Barrière–Mongwalu après l’écroulement du pont Nizi

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 18:40


Le trafic est suspendu depuis samedi 29 novembre sur l’axe Iga Barrière-Mongwalu, à la suite de l’effondrement du pont Nizi, en territoire de Djugu (Ituri).


Selon Jean-Pierre Bikilisende, député provincial élu de cette entité, l’écroulement de cet ouvrage provoque déjà une flambée des prix, certains articles devenant rares sur les marchés : 

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Suspension du trafic sur l’axe Iga Barrière–Mongwalu après l’écroulement du pont Nizi

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 18:31


Le trafic est suspendu depuis samedi 29 novembre sur l’axe Iga Barrière–Mongwalu, à la suite de l’effondrement du pont Nizi, en territoire de Djugu (Ituri).


Selon Jean-Pierre Bikilisende, député provincial élu de cette entité, l’écroulement de cet ouvrage provoque déjà une flambée des prix, certains articles devenant rares sur les marchés : 

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Moanda : 280 pécheurs en souffrance depuis la saisie de leur matériel par l’armée angolaise

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 18:05


Près de 280 pêcheurs de Kimuabi dans le territoire de Moanda (Kongo-Central) ainsi que leurs dépendants sont vivent dans la précarité totale depuis la confiscation de leurs équipements de pêche par la marine angolaise en juin dernier. Martin Kula, président de ces pêcheurs, a lancé lundi 1er décembre 2025 un cri d’alarme, appelant à une intervention urgente du Gouvernement.  

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A Goma, plus de 50 humanitaires en formation sur la prévention d’abus sexuels

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 17:55


L’ONG Wokovu Way (en français : la voie du salut) sensibilise, du 1er au 3 novembre à Goma, des acteurs humanitaires sur la prévention d’exploitation et abus sexuels.


 Selon son directeur exécutif, Alain Bagula, cette initiative vise à renforcer la réponse face aux risques d’abus et d’exploitation sexuels perpétrés par certains agents humanitaires sur des personnes déplacées et retournées.

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Un séminaire pour mieux comprendre les écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux dans le secteur agricole, une initiative du projet AcceSS

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 17:36

Dans quelles mesures les écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux peuvent-ils accélérer l'émergence de systèmes alimentaires durables ? C'est autour de cette problématique que s'est articulé le séminaire organisé par le projet « Accélérer les dynamiques d'innovation dans l'agriculture par le renforcement des Services Support à l'innovation » (AcceSS), tenu du 19 au 21 novembre à l'Université Thomas SANKARA à Saaba. L'objectif principal de cette rencontre était de renforcer les capacités des acteurs à concevoir, développer et soutenir des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux capables de favoriser l'émergence de systèmes alimentaires durables.

Ce séminaire a réuni 103 participants aux profils variés. La majorité était composée de mastérants et doctorants d'universités publiques et privées, mais également d'entrepreneurs, de fournisseurs de services support ainsi que de chercheurs nationaux et internationaux, présents à la fois en présentiel et en ligne. Pendant trois jours, les participants ont échangé autour des composantes, des dynamiques et des interactions caractéristiques des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux en Afrique subsaharienne, et plus particulièrement au Burkina Faso. Les travaux se sont déroulés sous forme de conférences, de communications, de panels ainsi que de travaux de groupe. Ce fut également un cadre privilégié de partage d'expériences mettant en lumière des modèles de réussite issus du Burkina Faso mais aussi d'autres pays tels que le Sénégal, le Maroc, Madagascar et l'Ouganda.

Présent pour donner le top de départ des travaux, aux côtés du Directeur du CEDRES et du Vice-président chargé de la Recherche et de la Coopération Internationale de l'Université Thomas Sankara représentant le Président de l'institution, le Délégué Général du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), Dr. Emmanuel Nanema, a encouragé les participants à faire de ce séminaire « un espace de réflexion, de partage et de construction collective ».

Selon lui, la créativité, les compétences et l'engagement de tous les acteurs sont indispensables pour inventer les solutions de demain. S'adressant particulièrement aux étudiants, il les a invités à saisir cette activité comme une opportunité d'apprentissage, de débat, de formulation de recommandations et de projections en tant qu'acteurs du changement. Il a également exprimé sa gratitude au consortium AcceSS ainsi qu'à l'Union européenne, pour leur accompagnement financier et leur engagement en faveur de l'innovation dans les systèmes alimentaires durables.

Au terme de trois jours de travaux intenses et riches en échanges, le séminaire consacré aux écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux et à leurs rôles dans la transformation durable des systèmes alimentaires au Burkina Faso a permis de consolider un véritable cadre de réflexion collective, de partage d'expériences et de co-construction de solutions adaptées aux réalités nationales.

L'activité a renforcé les connaissances des participants, en particulier des étudiants sur les dynamiques d'innovation et les mécanismes qui sous-tendent les écosystèmes entrepreneuriaux. Elle a également suscité chez eux un intérêt renouvelé pour la recherche innovante, encourageant l'orientation vers des thématiques de recherche en lien avec l'innovation agricole et la durabilité des systèmes alimentaires.

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L'Afrique Réelle n°192 - Décembre 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - lun, 01/12/2025 - 17:14
Sommaire du n°192 (décembre 2025)
Actualité :
- Nigeria : Guerre ethnique ou conflit religieux ?
- Soudan : Une guerre ethnique et raciale
- Mali : Vers l’effondrement ?
- Russie-Algérie, vers la rupture ?

Dossier :
Madagascar et la double colonisation africano-indonésienne


Editorial de Bernard Lugan
Opéré à la demande des autorités maliennes, le départ des forces françaises a ouvert la voie au GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). Affilié à Al-Qaida, le GSIM est en réalité autonome de la centrale dirigeant cette nébuleuse terroriste. Même s’il se réclame de l’islam rigoriste, sa prise de contrôle  par le chef Touareg Iyad agh Ghali a fait du GSIM un mouvement d’abord ethno-islamiste avant d’être jihadiste. Cependant, compte tenu de la situation sur le terrain, la question qui se pose est de savoir si Iyad agh Ghali est aux portes du pouvoir au Mali. A ce sujet, certains médias ont annoncé la chute prochaine de Bamako. Une annonce qui semble prématurée pour deux grandes raisons :
1) La première est clairement ethnique. Apparaissant comme le bras armé des Touareg, le JNIM ne peut en effet que susciter le rejet de la part des sudistes, notamment des Bambara. Voilà pourquoi, depuis quelques semaines, le GSIM  tente de se présenter comme un mouvement islamo-nationaliste pluriethnique. Compte tenu des mémoires collectives, l’entreprise parait complexe…
2) Avec des effectifs variants, selon les sources, entre 5000 et 10 000 hommes, le GSIM n’est semble-t-il pas en mesure de lancer un assaut direct sur la capitale malienne. Pour mémoire, au mois de juin 2025, après avoir échoué devant Tombouctou, le 1er juillet, à Kayes, le GSIM a subi un grave échec en laissant des dizaines de morts sur le terrain. Même en difficulté, les 40_000 hommes des Forces armées maliennes (FAMa) conservent en effet une supériorité numérique et matérielle tout en bénéficiant théoriquement de l’appui-feu du contingent russe. A ce propos, comme depuis plusieurs semaines, les Russes d’Africa Corps sont curieusement  absents du champ de bataille, la question qui se pose est de savoir si Moscou n’aurait pas déjà acté la fin de l’actuel régime malien. L’avenir nous en dira plus.
Si Bamako est son objectif, la meilleure stratégie pour le GSIM serait de laisser la ville s’effondrer de l’intérieur, soit par des manifestations, soit par un blocus alimentaire et en carburant, soit par le chaos ou, d’abord, par un changement de régime. L’éclatement au grand jour de la rivalité au sein de l’armée entre Assimi Goïta et Sadio Camara, le ministre de la Défense, pourrait en effet être le signe annonciateur d’une révolution de Palais.
Une telle évolution pourrait débloquer la situation politique en ouvrant la voie à des négociations qui pourraient déboucher sur une coalition associant une fraction de la junte, une partie de la société civile et certains éléments « jihadistes ». Une solution pour gagner du temps mais qui sauverait la face de tous les protagonistes, et qui pourrait permettre à la Russie de ne pas perdre les positions acquises après l’éviction ou l’auto-éviction de la France.
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200 millions de dollars pour transformer la mobilité dans le Grand Nokoué

24 Heures au Bénin - lun, 01/12/2025 - 16:59

La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) a approuvé un financement souverain de 200 millions de dollars (plus de 100 milliards FCFA) pour le Projet de mobilité urbaine durable dans les villes du Grand Nokoué au Bénin.

« Améliorer la mobilité urbaine, la sécurité des transports et l'accès à des services inclusifs et durables ». Tel est l'objectif du Projet de mobilité urbaine durable dans le Grand Nokoué. Un financement de 200 millions de dollars a été approuvé par la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) dans le cadre du projet.

Les investissements portent sur des axes routiers stratégiques de Cotonou, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah.

Le projet, cofinancé par l'IDA de la Banque mondiale, entend répondre à la pression d'une croissance urbaine rapide. Il prévoit des infrastructures « résilientes au changement climatique, sûres, fiables et moins polluantes ».

La mobilité électrique figure au cœur du dispositif, avec l'électrification progressive des taxis-motos, les célèbres Zémidjan. Un programme pilote sera suivi d'un déploiement à grande échelle et d'un soutien à la filière locale des motos électriques.

Cinq composantes structurent l'intervention : renforcement de la gouvernance du secteur, professionnalisation des opérateurs, amélioration du transport public multimodal, électrification des motos et appui institutionnel. Le projet inclut notamment l'opérationnalisation de nouveaux services de transport public et la création d'infrastructures adaptées au multimodal.

Classé catégorie A, le projet comporte des « risques environnementaux et sociaux élevés ». Les travaux toucheront un « écosystème lagunaire côtier sensible », incluant plusieurs zones protégées autour du lac Nokoué.

Les autorités devront gérer les impacts liés au dragage, à la biodiversité, à la pollution ou encore au traitement des batteries des motos électriques. Un vaste corpus d'instruments (PEES, CGES, EIES, PAR, plans de gestion) a été préparé pour encadrer l'ensemble des opérations. La Convention de Ramsar a donné son aval après examen des évaluations environnementales.

Le chantier entraînera des déplacements économiques et fonciers. Sur certaines sections, 746 personnes affectées ont été recensées. Le PAR prévoit une « indemnisation au coût de remplacement intégral ».
Le remplacement des motos à essence pourrait affecter les revenus des conducteurs. Un programme d'accompagnement facilitera l'accès aux motos électriques et proposera des alternatives économiques.

Intégration du genre et de la sécurité

La dimension genre est intégrée dans la conception : espaces sécurisés dans les stations, éclairage renforcé, prévention des violences sexistes. Les risques d'exploitation et d'abus sexuels sont jugés « faibles » par la Banque mondiale.

Un mécanisme de règlement des griefs fonctionnera à quatre niveaux. La Banque mondiale et la BAII mèneront des missions conjointes au moins deux fois par an. Un groupe de suivi tiers inclura autorités locales et société civile.

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Lancement de la facture normalisée pour renforcer la transparence fiscale en RDC

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 16:55

La République démocratique du Congo a officiellement lancé, lundi 1er décembre, l’usage de la facture normalisée, marquant ainsi un tournant majeur dans la gestion fiscale du pays. C’est la Direction générale des impôts (DGI) qui pilote cette réforme, dans le cadre d’un vaste programme visant à lutter contre la fraude fiscale, mobiliser davantage de recettes pour l’État et protéger les droits des consommateurs.

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Le commandant des opérations Sukola II appelle au renforcement des relations civilo-militaires à Shabunda

Radio Okapi / RD Congo - lun, 01/12/2025 - 16:45


Le colonel Kisembo Isingoma Benjamin, commandant du Secteur opérationnel Sukola 2 Nord Sud-Kivu, a effectué une visite d'inspection le 27 novembre 2025 sur l'axe Shabunda-Nzibira, visant à galvaniser le moral des troupes des Forces armées de la RDC, (FARDC), engagées contre les rebelles AFC/M23. 

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Bobo-Dioulasso : Les travaux de pavage et de bitumage de l'hôpital Souro Sanou officiellement réceptionnés

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 16:07

Les travaux d'embellissement et d'assainissement réalisés au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso ont été officiellement réceptionnés le samedi 29 novembre 2025. Cette cérémonie marque l'aboutissement d'un chantier lancé le 11 octobre par l'initiative présidentielle Faso Mêbo, avec l'appui financier du Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B).

Grâce à l'alliance entre l'initiative présidentielle Faso Mêbo et les acteurs du CIA-B, l'hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso dispose désormais d'un environnement plus sain, moderne et plus accueillant. En effet, le samedi 29 novembre dernier, les autorités hospitalières, l'initiative présidentielle Faso Mêbo et le Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B) ont procédé à la réception officielle des travaux d'aménagement entrepris un mois plus tôt au sein de l'établissement.

Le projet a permis la réalisation de 9 000 m² de pavage, la construction de 150 banquettes, le bitumage de voies internes, ainsi que la mise en terre de plantes ornementales destinées à embellir durablement le site. Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectif. « Entreprendre cette initiative, c'est être dans la dynamique de construire notre pays par nous-mêmes. Au-delà des soins, c'est le cadre de vie qui est assaini. C'est un exemple à suivre », a-t-il martelé.

Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectif

Le projet a été ainsi rendu possible grâce à la contribution financière des acteurs de la filière anacarde. Leur président, Ibrahim Sanfo, n'a pas caché sa satisfaction. « Le 11 octobre 2025, nous étions réunis sur ce même site. Ce jour-là, avec l'initiative Faso Mêbo, nous avons pris l'engagement ferme de contribuer à l'amélioration du cadre de vie de ce grand centre hospitalier. Aujourd'hui, cet engagement est devenu une réalité visible, dont nous pouvons légitimement être fiers », s'est-il réjoui.

Une vue des acteurs présents à la cérémonie de réception des ouvrages

Il a rappelé que cet engagement reflète une volonté collective de contribuer au bien-être des populations. « Le pays nous appartient et c'est à nous d'en prendre soin », a-t-il insisté. Dans son allocution, le président du CIA-B a rappelé l'ensemble des engagements tenus : le pavage, la mise en place des banquettes, la rénovation de la porte d'accès des ambulances, ainsi que le suivi des plants mis en terre. Il a également réaffirmé l'ambition de la filière de rester une « filière de citoyenneté et de solidarité ». Il n'a pas manqué de remercier l'initiative présidentielle Faso Mêbo qui a contribué pour que le projet puisse être une réalité. Et aussi, l'ensemble des acteurs de la filière anacarde qui ont cru au projet en acceptant de contribuer.

Une vue des dons offerts au CHUSS de Bobo-Dioulasso

Un impact significatif pour le CHUSS

Le directeur général du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), Dramane Zina, a, au nom du personnel et des usagers, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-B. « Ce projet nous aidera à renforcer le volet esthétique de l'hôpital et à améliorer la salubrité et le cadre de vie au profit des agents de santé et des patients », a-t-il indiqué. Il a insisté sur l'importance d'un environnement hospitalier agréable, un facteur essentiel tant pour la qualité des soins que pour les conditions de travail du personnel.

Le directeur général du CHUSS, Dramane Zina, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-B

Lors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiative. En plus des travaux, le CIA-B a offert 5 tonnes de riz à la pédiatrie, 30 poubelles, 15 foyers améliorés et 3 grandes marmites, une opération de mise en terre de plants et une collecte de sang visant l'obtention d'au moins 50 poches au profit des FDS et des patients du CHUSS.

Lors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiative

Ces actions viennent ainsi renforcer l'impact social de l'initiative présidentielle et témoignent de la mobilisation de la filière anacarde autour du mieux-être communautaire. Une dynamique que les organisateurs appellent de leurs vœux à inspirer d'autres structures et organisations à travers le pays.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Santé : Handicapés et séropositifs, un double combat mené dans le silence

Lefaso.net (Burkina Faso) - lun, 01/12/2025 - 16:02

Au Burkina Faso, les personnes handicapées figurent parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. En 2025, les acteurs qui luttent contre la maladie font face au manque de financement. Dans ce reportage, deux personnes handicapées motrices et séropositives racontent leur vécu.

Dans cette habitation d'un quartier hors-lotissement de Ouagadougou, un lourd secret est gardé. Pendant les échanges, R.N. insiste : « Il est préférable que nous conversions à voix basse. » Certains membres de la famille ignorent son statut sérologique. Pour éviter d'exposer nos interlocuteurs à plus de discrimination, ils seront désignés par des initiales.

Mardi, 12 août 2025, il est 7h40. R.N. est assise sur son tricycle dans la cour familiale. Son garçon vient s'agripper à elle. Sur un ton ferme, elle l'invite à sortir de la cour, car elle « veut échanger avec les étrangers. » L'enfant s'exécute, le regard froissé.

Dans son adolescence, R.N. est foudroyée par une maladie. En seulement quelques jours, elle va perdre l'usage de ses membres inférieurs. Sa famille est sous le choc. Tous les professionnels de santé qu'elle a rencontrés ne parviennent pas à établir un diagnostic. Désemparée, elle confie que ce coup du destin a entraîné des répercussions négatives sur la trajectoire de sa vie.

Peu d'hommes vont la courtiser. Quelques années plus tard, un bonheur inattendu va frapper à sa porte. Un prétendant va la demander en mariage. Proposition qu'elle accepte sans hésiter. Son conjoint est déjà marié. Elle va donc devenir sa seconde épouse. Après le mariage, un autre malheur va s'abattre sur R.N. Alors qu'elle attend impatiemment la naissance de son premier enfant, elle va faire une fausse couche. Quelques mois plus tard, elle va tomber gravement malade. Dans ce foyer polygamique, elle et sa co-épouse ont des rapports conflictuels.

En raison de son handicap, sa famille craint qu'elle ne puisse pas se défendre face à sa « rivale ». Elle revient donc auprès des siens pour se soigner. D'abord, sa famille fait recours aux services de tradipraticiens. Aucun d'entre eux ne va parvenir à déceler les causes de son mal. Finalement, en 2012, elle se rend à l'hôpital pour des soins approfondis. Les résultats des examens révèlent qu'elle est atteinte du VIH/Sida.

R.N., la trentaine, est une fervente croyante. Elle dit accepter sa situation car c'est « la volonté de Dieu »

Dès que son statut sérologique est établi, elle est immédiatement mise sous traitement. Cependant, R.N. est réfractaire aux Antirétroviraux (ARV) qui lui ont été prescrits. Elle ne les prend pas correctement.
« Ces produits me rendaient encore plus malade, lorsque je les prenais. Je ne supportais pas le goût des médicaments. Je les mettais dans de l'eau avant de les boire. Par la suite, j'ai même arrêté le traitement », avoue-t-elle.

R.N. dit ignorer comment elle a contracté la maladie. Lorsqu'elle a appris son statut sérologique, elle n'a pas jugé nécessaire d'informer son conjoint. Le couple s'est finalement séparé.
Plus tard, elle va faire la rencontre d'un autre homme. Selon ses dires, après un seul rapport sexuel, elle va tomber enceinte. De cette aventure, va naître un petit garçon. Fort heureusement, pendant sa grossesse, elle est mise sous traitement et suivie par des professionnels de santé. Son garçon est né séronégatif.
R.N. n'a plus eu des nouvelles du père de son enfant. Elle confie n'avoir pas également informé ce dernier de son statut sérologique.

De la poliomyélite au VIH

Les rapports de R.N. avec ses belles-sœurs ne sont pas cordiaux. Ses frères lui ont donc construit une maison dans un autre quartier non-loti de la capitale. Elle y réside avec son fils, actuellement scolarisé au primaire. Elle fait la navette entre la cour familiale et cette maison.
« Seules les épouses de mes frères ignorent mon statut sérologique. Je ne peux pas résider permanemment dans la cour de mon père, parce qu'elles peuvent tenir des propos qui vont me vexer. Elles sont capables de dire que je suis célibataire parce qu'aucun homme ne peut me supporter. Mes frères subviennent financièrement à mes besoins et à ceux de leur neveu (son fils : Ndlr) », explique-t-elle.

R.N., qui faisait du commerce, a dû abandonner par manque de rentabilité. Elle est présentement au chômage

Aujourd'hui, elle dit prendre correctement ses médicaments. R.N. respecte également les rendez-vous chez le médecin. Elle est accompagnée au quotidien par l'Association pour l'intégration économique et sociale des femmes dans le développement (IES/Femmes).
R.N. et M.Z. ont un destin commun. Tout comme elle, il est handicapé moteur et séropositif. Il est, lui aussi, accompagné par cette association. Le quinquagénaire accepte de témoigner sous condition : que les échanges aient lieu hors de son domicile. Rendez-vous est donc pris au siège de l'IES/Femmes, également dans la matinée du mardi 12 août 2025.

M.Z. est un homme peu bavard et méfiant. Il reste silencieux sur certaines questions. À l'âge de quatre ans, il va contracter la poliomyélite. Les séquelles sont immédiates : perte de l'usage de ses membres inférieurs.
Malgré son handicap, il va être encouragé par sa famille. Il va poursuivre ses études jusqu'en classe de terminale. Après avoir échoué au baccalauréat, il va s'adonner à l'apprentissage d'un métier manuel, la maroquinerie.

En 2022, M.Z. ressent des douleurs persistantes au niveau du dos. Un problème à la moelle épinière, pense-t-il. Le maroquinier se rend alors dans sa localité natale pour effectuer un bilan de santé. Les résultats révèlent qu'il est atteint du VIH/Sida. Il émet des doutes et se rend à Ouagadougou pour effectuer d'autres examens. L'information est confirmée : il est séropositif.
« Au début, j'étais dévasté. Je n'arrivais pas à croire que c'était vrai. Le médecin a demandé en qui j'avais le plus confiance, afin qu'on lui annonce la nouvelle. J'ai donc appelé mon petit-frère. On m'a fait savoir qu'on ne meurt plus de la maladie et qu'avec le traitement, notre santé s'améliore. J'ai informé ma mère en lui disant de ne pas paniquer », se remémore-t-il.

Son épouse et leurs quatre enfants vont également faire les tests de dépistage. Les résultats se sont révélés négatifs. M.Z. est intrigué par la situation. N'empêche, il est soulagé d'apprendre que sa famille n'a pas été contaminée.
Sur conseil de son médecin, sa conjointe et lui vont se rendre chez un psychologue. Elle a accepté la situation et épaule moralement son époux. En plus de sa femme, son fils aîné a été informé. Pour le moment, les trois autres enfants méconnaissent le statut sérologique de leur père.

M.Z. a toujours été soutenu par sa famille depuis qu'il est handicapé et aujourd'hui atteint du VIH/Sida

Tout comme R.N., M.Z. ignore comment il a été infecté par la maladie. Il se fonde sur des hypothèses.
« En dehors de mon épouse, je n'ai jamais eu de rapports sexuels avec une autre femme. J'ai peut-être contracté la maladie dans le cadre du travail, parce que les maroquiniers utilisent des outils de coupe. Peut-être que c'est lorsque je suis allé me coiffer que j'ai contracté la maladie. Certains coiffeurs ne nettoient pas bien le matériel », suppose-t-il.

Des symptômes et un traitement identiques

Vendredi, 12 septembre 2025. Il est 10h41 au service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo. Des patients atteints du VIH/Sida sont assis sur des bancs. Ils sont venus pour le rendez-vous traditionnel : effectuer une consultation médicale de suivi et s'approvisionner en ARV. Les femmes constituent la majorité des patients présents ce jour-là. Certaines d'entre elles sont venues avec leurs enfants. Lorsque ces habitués des lieux aperçoivent des visages étrangers qui ne sont pas du corps médical, ils baissent leurs têtes. Certaines femmes couvrent rapidement leurs visages avec des foulards, pour éviter d'être vues.

Message affiché dans le bâtiment du service des maladies infectieuses du CHU de Bogodogo.

Selon les données du CHU de Bogodogo, au deuxième trimestre de l'année 2025, environ 2 300 personnes séropositives sont régulièrement suivies au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU. Parmi elles, plus de 20 personnes handicapées sont prises en charge.

« Le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui, une fois dans l'organisme, attaque le système immunitaire. Lorsqu'il le détruit progressivement, le système de défense devient de plus en plus faible. Le Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida) est le stade avancé de l'infection par le VIH. Quand le système immunitaire est très affaibli, des maladies dites "opportunistes" apparaissent (infections, cancers, etc.) », éclaircit le médecin infectiologue au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Bogodogo, Dr Dramane Ouédraogo.

Il rappelle que la maladie se transmet par des rapports sexuels non-protégés (sans préservatif), le sang contaminé (aiguilles, transfusions non-sécurisées), de la mère à l'enfant pendant la grossesse, lors de l'accouchement ou de l'allaitement (si la mère n'est pas sous traitement).

Dr Dramane Ouédraogo explique qu'au début de l'infection par le VIH (primo-infection), certaines personnes ne présentent pas de symptômes. Il précise que les manifestations cliniques ne sont pas spécifiques pour celles qui en présentent. Cette catégorie de personnes infectées peut avoir : une fièvre, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des maux de tête, la fatigue… Et ces signes peuvent être confondus avec ceux d'autres maladies infectieuses tropicales (paludisme, dengue par exemple).

Note: ">Lire aussi : VIH au Burkina Faso : L'espoir fragile des personnes séropositives face aux défis persistants

Le médecin infectiologue fait savoir que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida présentent les mêmes symptômes que celles non-handicapées. Aussi, « elles suivent le même traitement que les autres. Les mesures de protection sont également les mêmes. Rappelons que le VIH/Sida peut être à l'origine d'un handicap. »

Au Burkina Faso, les ARV et le dépistage sont gratuits.

M.Z. confie qu'au début de son traitement, il a eu une réaction allergique à un ARV. Des tâches sont apparues sur son corps. En outre, il a eu des démangeaisons sur la peau. Son médecin a immédiatement changé ce médicament et tout va pour le mieux. Dr Dramane Ouédraogo explique que les ARV sont comme tout autre médicament. Des effets indésirables peuvent surgir surtout au début du traitement. Les allergies disparaissent généralement au fur et à mesure. Dans le cas contraire, les médecins adaptent le traitement.

Une perte de l'appétit sexuel

M.Z. dit mener une vie familiale ordinaire. Mais son statut sérologique a une incidence dans l'épanouissement de son couple.
« J'ai décidé de ne plus avoir de rapports sexuels avec mon épouse. J'ai perdu mon envie sexuelle depuis 2022. Je n'oublie jamais de prendre les médicaments. J'ai refait le test de dépistage et le médecin m'a fait savoir que je ne peux plus transmettre la maladie. Mais, je ne suis pas rassuré. J'ai peur de la contaminer. Pour le moment, elle ne s'en plaint pas. Si dans le futur, un traitement guérit complètement la maladie, je vais recommencer à lui faire l'amour. Dans le cas contraire, je préfère éviter tout contact sexuel », dit-il, la tête baissée et la voix triste.

M.Z. exhorte les personnes handicapées physiques infectées par la maladie à suivre à la lettre les prescriptions du personnel soignant.

Selon Dr Dramane Ouédraogo, les craintes de M.Z. ne sont pas fondées. Il peut avoir des rapports sexuels avec son épouse sans lui transmettre la maladie, si toutefois la charge virale est supprimée dans son sang.
« Lorsqu'on prend le traitement régulièrement, on arrive à un stade où le virus est non-détectable dans le sang à travers les examens qu'on effectue. On parle alors de charge virale supprimée. À ce stade, le risque de transmission sexuelle du VIH est quasiment nul ou négligeable. Scientifiquement, on ne doit pas s'inquiéter. Le traitement actuel est accessible et très efficace pour contrôler la maladie. Il permet de restaurer le système immunitaire. C'est pourquoi, il faut renforcer le dépistage et le traitement précoce », dit-il avec conviction.

Le Dr Dramane Ouédraogo invite les personnes handicapées comme les valides à se faire dépister régulièrement.

Le médecin lance un message à l'endroit des personnes handicapées séropositives. « Ces personnes sont déjà limitées dans leur interaction avec le système de santé, surtout, en ce qui concerne les méthodes de prévention et de communication. Il faut admettre qu'il est difficile pour elles d'interagir avec les agents du système de santé. Il faut qu'elles sachent que nous sommes disponibles pour elles dans tous les différents centres de santé. Nous faisons le nécessaire afin qu'elles aient accès à un traitement et à un bilan de suivi lorsqu'elles sont infectées par la maladie », insiste Dr Dramane Ouédraogo.

Une prévalence élevée chez les personnes handicapées

Le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida dans la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a été créé depuis 2001. Il œuvre pour leur bien-être ainsi que celui de leurs proches. Il travaille sans relâche, avec les moyens de bord, pour lutter contre la maladie. Le réseau est présent dans toutes les régions du pays. Il compte plus de 60 associations en son sein, fait savoir son secrétaire exécutif, Adama Ouédraogo.

Il rappelle qu'une étude commanditée par l'ONG Humanity & Inclusion (HI) a révélé que les personnes handicapées sont parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. L'enquête a été publiée en 2018. L'étude bio-comportementale a révélé que la prévalence du VIH/Sida chez les personnes handicapées au Burkina Faso est d'environ 4,6%. La même enquête indique une prédominance féminine : 5,4% contre 3,3% chez les hommes handicapés
Des chiffres nettement plus élevés que la moyenne nationale, à l'époque où la prévalence était inférieure à 1%.

« Lorsqu'on était sur le terrain, nous avons rencontré des personnes en déficience mentale. Elles étaient très manipulables. Malheureusement, des personnes de mauvaise foi les enlevaient et allaient faire leurs sales besognes (viols). Il faut aussi noter que chez les personnes handicapées motrices, à cause des préjugés de la société, elles ont des difficultés à se mettre en couple. Des personnes mal intentionnées s'approchent d'elles, juste pour satisfaire leur libido. À cause de leur vulnérabilité sociale et financière, les personnes handicapées physiques, surtout les femmes, ont peur d'exiger le port du préservatif à leurs partenaires. Ce sont ces éléments qui expliquent cette situation », analyse le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, qui a participé à cette enquête bio-comportementale.

Voir le document contenant les résultats de l'étude ici :

Adama Ouédraogo déplore le fait que la prise en charge des personnes handicapées infectées par la maladie soit difficile. Il souligne que, souvent, le personnel de santé ou les acteurs communautaires ne sont pas assez formés en la matière. Cela les empêche d'offrir des soins médicaux ou des prestations communautaires adaptés à cette catégorie de la population.

Le REGIPIV-BF, la Fédération burkinabè des associations pour la promotion des personnes handicapées (FEBAH) et d'autres associations veulent y remédier. Elles mènent des actions afin d'apporter secours, assistance, prises en charge psychosociale et communautaire à des personnes handicapées infectées par la maladie.

« Lorsque les associations des personnes handicapées enregistrent des cas en leur sein, automatiquement, elles les réfèrent à nous. Par la suite, nous les dirigeons vers des centres de prise en charge. Ces associations font appel au réseau, lorsqu'elles veulent mener des activités de sensibilisation et de dépistage. Elles sont l'interface entre nous et la cible. Il est important d'adapter les méthodes lorsqu'il s'agit des personnes handicapées. Par exemple, nous rencontrons des personnes malentendantes. Si celui qui est en charge de mener la sensibilisation ne maîtrise pas le langage des signes, la sensibilisation ne sera pas efficace. Nous formons certains membres des associations sur la thématique de l'inclusion, afin de les rendre autonomes. Cela leur permet de mener, de manière indépendante, d'autres activités de sensibilisation et de dépistage », détaille le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.

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Selon le rapport 2025 de l'ONUSIDA, en 2024, au Burkina Faso, la prévalence moyenne du VIH/Sida dans la population adulte était de 0,5%. 94 000 personnes vivaient avec le VIH, dont 8 400 enfants et 54 000 femmes. 84 852 personnes vivant avec le VIH (89%) connaissaient leur statut. Parmi elles, 56 226, soit 59%, avaient une charge virale supprimée. En 2024, les nouvelles infections ont été estimées à 3 000 personnes et les décès également à 3 000.

Il n'existe aucun chiffre officiel sur le nombre de personnes handicapées séropositives. Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF explique cette situation par une raison simple : dans le registre de prise en charge des patients infectés, il n'existe aucune case permettant d'indiquer si une personne est handicapée ou non. Le réseau et la FEBAH sont à pied d'œuvre pour y remédier, à travers des plaidoyers auprès des décideurs.

« Aujourd'hui, les personnes handicapées sont intégrées dans le plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida », se réjouit Adama Ouédraogo.

Adama Ouédraogo regrette que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida soient stigmatisées. « Cette maladie est synonyme de rejet dans notre société. Une personne vivant avec le VIH est automatiquement stigmatisée. Si, en plus de cela, elle est handicapée, c'est la double stigmatisation. Sur le terrain, on a pu entendre : "c'est toi qui es comme ça, et c'est toi qui as le VIH/Sida encore ! ". Ce type de propos rend leur prise en charge difficile. Malheureusement, si elles ne sont pas sous traitement, elles font la maladie et peuvent contaminer d'autres personnes », s'offusque-t-il.

Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF exhorte les populations à revoir leur copie. Il invite les personnes handicapées séropositives à suivre à la lettre leurs traitements.
« On ne se rend pas au marché pour acheter le VIH. Tant que tu ne fais pas la maladie, tu es bien portant. Lors d'un voyage au Cameroun, j'ai apprécié un message affiché dans le bâtiment du Conseil national de lutte contre le VIH/Sida. Il est écrit : "Charge virale indétectable égale à VIH intransmissible". Une personne handicapée qui prend correctement ses ARV mène une vie normale comme les autres. La communauté doit comprendre que nous sommes tous des humains. Peut-être que quelqu'un a cette maladie aujourd'hui, mais demain, tu peux te retrouver dans sa situation. Tes enfants peuvent être touchés par la maladie. Celui-là même qui lance la pierre n'a pas encore fait son test de dépistage. Il faut donc être compréhensif. Restons dans l'esprit de solidarité africaine », interpelle Adama Ouédraogo.

La problématique du financement

Selon le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, ces dernières années, les organismes de lutte contre le VIH/Sida ont pour talon d'Achille, le manque de financement. En janvier 2025, le président américain Donald Trump a gelé le financement du President's emergency plan for AIDS Relief. Ce qui signifie en français : le Plan présidentiel d'urgence pour la lutte contre le Sida (PEPFAR). Ce programme, qui a été lancé en 2003, a contribué à réduire la propagation de la maladie à travers le monde.

Cette décision du locataire de la Maison blanche a eu des répercussions dans la lutte pour l'éradication totale de la maladie, déplore Adama Ouédraogo. Heureusement, dit-il, ravi, le budget de l'État du Burkina Faso parvient à couvrir l'acquisition des intrants (ARV et dépistage).

Toutefois, « le budget prévu pour accompagner les actions de sensibilisation et d'incitation au dépistage est très faible. Aujourd'hui, nous avons du mal à mener de grosses activités de sensibilisation auprès de la cible handicapée ainsi que celle jeune. La jeunesse n'a pas connu le début du VIH/Sida dans les années 2000, où le patient était dans un état squelettique et couché. Les jeunes ont plus peur des grossesses non-désirées que de la maladie. Il faut donc accentuer la sensibilisation », lâche-t-il, la voix empreinte d'inquiétude.

Il renchérit : « Il est normal que le financement au niveau national ait été revu à la baisse. Depuis 5 ans, la prévalence est de moins 1%. N'empêche, pour éliminer le VIH/Sida dans notre pays, il est nécessaire d'injecter des ressources. Il faut toucher la dernière poche au risque de constater une recrudescence dans le futur », interpelle le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.

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L'ONUSIDA s'est fixé pour objectif de mettre fin à la transmission du VIH dans le monde d'ici à 2030. Pour y parvenir, il est essentiel d'injecter davantage de fonds, plaide Adama Ouédraogo.

L'ONUSIDA estime que 40,8 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2024. 1,3 million d'individus ont été nouvellement infectés la même année. 31,6 millions de personnes ont eu accès à une thérapie antirétrovirale. 630 000 individus sont décédés de maladies liées au Sida en 2024. Depuis le début de l'épidémie, l'ONUSIDA estime que 91,4 millions de personnes ont été infectées par le VIH. 44,1 millions d'entre elles sont mortes de maladies liées au Sida.

Voir les statistiques à l'international ici :

Malheureusement, il n'existe pas de données mondiales consolidées sur les personnes handicapées vivant avec le VIH. Mais, selon une enquête menée par l'ONUSIDA, dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH est en moyenne de deux à trois fois plus élevée chez les personnes handicapées que dans la population générale. L'enquête révèle que les femmes handicapées sont particulièrement vulnérables. Elles rencontrent davantage d'obstacles pour accéder aux soins, y compris les tests, les traitements, ainsi que les stratégies de prévention pour la transmission mère-enfant.

Samirah Elvire Bationo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

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