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Communiqué n°2025- /MESRI/SG/UJKZ/P
relatif au test d'entrée en deuxième année de Master à l'Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM), au titre de l'année académique 2025-2026
Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public qu'il est ouvert à l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers un test de recrutement en deuxième année de Master Sciences de Gestion au titre de l'année académique 2025-2026.
La capacité d'accueil est de vingt-cinq (25) étudiants.
I. Peut faire acte de candidature toute personne :
– titulaire d'un Master dans les domaines suivants (Administration et gestion des entreprises, Comptabilité, Contrôle de gestion, Banque et finance, Gestion des ressources humaines…) ;
– tout autre diplôme reconnu équivalent par les services techniques du ministère en charge de l'enseignement supérieur.
Le régime de la formation qui dure deux (02) semestres est celui du système Licence–Master–Doctorat (LMD) en vigueur dans les IESR publiques du Burkina Faso.
La formation se déroulera en soirée.
II. Composition de dossier
Le dossier de candidature comprend :
– un curriculum vitae daté et signé ;
– une fiche d'engagement de paiement des frais d'inscription et de formation dûment remplie (à télécharger sur la plateforme campusfaso) ;
– deux (02) lettres de recommandation adressées à Monsieur le Directeur de l'IBAM ;
– une lettre exposant les motivations du candidat ;
– les copies légalisées des relevés de notes et diplômes à partir du Baccalauréat ;
– une copie du mémoire de Master (Professionnel) déjà soutenu (Le volume maximal de données sur la plateforme campusfaso est de 5 Mo) ;
– Le projet de recherche envisagé dans le cadre du Master (3 pages maximum).
III. Soumission du dossier de candidature
La soumission des dossiers de candidature se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso (https://www.campusfaso.bf/formations/candidature) du 1er mai au 06 juin 2025 à 23H59mn GMT. A cet effet, chaque candidat doit se rendre sur le site https://www.campusfaso.bf dans la rubrique candidature en vue de créer :
– un compte sur la plateforme pour obtenir un identifiant national d'étudiant (INE) ;
– son dossier sur la plateforme et l'y déposer.
La validation de la demande de candidature est conditionnée par le paiement des frais d'examen de dossiers, qui s'élèvent à quinze mille cinq cents (15 500) F CFA, sur la plateforme campusfaso par Coris Money, Moov Money ou Orange Money.
NB : une copie physique du dossier doit être déposée au secrétariat du Directeur de l'IBAM
IV. Dispositions particulières, calendrier des épreuves et informations complémentaires
Le test d'entretien se déroulera le samedi 14 juin 2025, conformément au chronogramme qui sera établi à cet effet.
Le début des cours est prévu pour le 03 Septembre 2025
V. Frais d'inscription et de formation
Pour toute information complémentaire, s'adresser à l'Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM) Tél. : 70 25 02 43.
NB : les candidats admis au recrutement devront s'acquitter au plus tard le 20 juillet 2025 de 60% des frais de formation sous peine de se voir remplacer par ceux de la liste d'attente.
P. Le Président et par délégation,
Le Vice-Président chargé des Enseignements et des Innovations Pédagogiques
Dr Bernard ZOUMA
Maître de conférences
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Diffusion :
– trois (03) fois par jour : matin, midi et
soir pendant sept (07) jours.
Ampliation :
– DAOI
– VP/EIP
– AC
– IBAM
Le Ministère de l'Économie et des Finances, à travers la Direction Générale de la Coopé-ration (DGCOOP), informe les Organisations Non Gouvernementales (ONG), Associations de Développement (AD) et Fondations intervenant au Burkina Faso, du déroulement de la 2ème phase du recensement national des organisations associatives, prévue du 19 au 28 mai 2025. Cette opération fait suite à celle de la phase pilote conduite en 2024.
Sont concernées les organisations ayant leur siège dans les régions suivantes : Plateau Central, Nord, Centre-Nord, Sahel, Boucle du Mouhoun, Sud-Ouest, Cascades, Est et Centre-Est.
Ce recensement s'adresse spécifiquement aux :
• associations étrangères qui disposent d'une autorisation d'exercer, d'une convention de partenariat, d'un protocole d'entente, d'une convention d'établissement ou non ;
• fondations (nationales ou étrangères) qui disposent d'une autorisation d'exercer, d'un protocole d'entente, d'une convention de partenariat, d'une convention d'établissement ou non ;
• associations de Développement enregistrées à la DGCOOP, suivis au niveau des DREP ou membres des faitières ou regroupement d'association (SPONG, CCEB, RECIF, CCIH, RENAIDS, FONGIH, COIB) ;
• associations reconnues d'utilité publique (ARUP)
L'enregistrement se fera auprès des équipes commises à cet effet au sein des Direc-tions Régionales de l'Économie et de la Planification (DREP).
Les entités non recensées lors des phases précédentes, dans l'ensemble des 13 régions, pourront se faire enregistrer du 09 au 13 juin 2025 à la Direction Générale de la Coopé-ration, à Ouagadougou.
Pour une préparation en amont, vous êtes invités à télécharger le questionnaire sur les données à collecter sur la page facebook et le site web du Ministère de l'Economie et des Finances, de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP) et de la Direction Générale de l'Economie et de la Planification (DGEP).
NB : L'enregistrement est obligatoire. Tout manquement entraînera des sanctions admi-nistratives, conformément à la réglementation en vigueur.
Pour plus d'information veuillez prendre attache avec la Direction Générale de la Coo-pération (DGCOOP)
Recensement des ONG, Associations de Développement et Fondations !
Soyez comptés ! Soyez acteurs du changement !
TERMES DE REFERENCE POUR LA SELECTION D'UN CABINET D'EXPERTISE COMPTABLE POUR L'AUDIT ET LA CERTIFICATION DES COMPTES DU FONDS PANANETUGRI
1- PRESENTATION DU FONDS PANANETUGRI
Le Fonds Pananetugri est, le premier fonds des jeunes féministes de l'Afrique de l'Ouest dirigé et administré par des jeunes filles et jeunes femmes (JFF). Il est destiné à soutenir le développement organisationnel et institutionnel des organisations/groupes de JFF enregistrées ou non provenant des neuf (09) pays de l'Afrique de l'Ouest francophone (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) pour la mise en œuvre d'actions novatrices et fédératrices en vue d'un changement social profond en faveur des droits des JFF. Ce fonds sert également à accompagner les organisations de JFF trop éloignées des fonds classiques de par sa flexibilité.
Le Fonds Pananetugri adopte une approche flexible et souple à l'octroi de subventions, qui favorise la construction d'une culture philanthropique disposant à l'égalité, à la justice sociale et au respect des droits des filles et des femmes. Il offre une opportunité de création d'une plateforme dédiée aux activités féministes qui permettent le développement, la création et la production de leadership transformationnels, qui impactent leurs communautés par le changement et la transformation sociale. Également, c'est une opportunité pour les bailleurs de fonds, les donateurs et donatrices éloigné.e.s de notre région ouest africaine francophone, de trouver en ce fonds, un mécanisme sûr et pérenne ; qui garantisse la redistribution des ressources aux groupes/organisations de jeunes filles et jeunes femmes locaux- locales.
Depuis sa création en 2020, le Fonds était hébergé au sein de l'Initiative Pananetugri pour le Bien être des Femmes (IPBF) et bénéficiait de son accompagnement. En août 2023, le Fonds a obtenu sa reconnaissance officielle, a son propre siège et son personnel. Le Fonds Pananetugri est conscient de la nécessité de travailler sur son développement organisationnel, de se structurer en tant qu'entité indépendante, dotée de ses propres instruments, ressources et matériel.
2- CONTEXTE
Le Burkina Faso est membre de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), qui regroupe 17 États d'Afrique et Madagascar. Cette organisation intergouvernementale a pour objectif l'intégration juridique des pays membres. Les actes uniformes adoptés au sein de l'OHADA contiennent des règles de droit matériel applicables uniformément à l'ensemble des États membres et sont supérieures à toute législation nationale contraire.
L'Acte Uniforme du 24 mars 2000, portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, auquel est annexé le Système Comptable OHADA (SYSCOHADA) révisé en janvier 2017 et le Système Comptable des Entités à But Non Lucratif (SYCEBNL), adopté par le Conseil des Ministres de l'OHADA lors de sa 53e session à Niamey (Niger) les 21 et 22 décembre 2023, entré en vigueur le 1er janvier 2024 sont des instruments clés dans ce processus d'harmonisation.
Le SYCEBNL est un système d'organisation de l'information financière ayant pour but d'harmoniser la présentation des états financiers des Entités à But Non Lucratif (EBNL) dans l'espace OHADA. Il s'applique aux associations, fondations, fonds de dotation, projets de développement, et autres entités similaires. L'entrée en vigueur de ce référentiel entraine des changements importants dans l'organisation comptable et
financière des EBNL, y compris le Fonds Pananetugri.
Afin de concrétiser et garantir la conformité de ses pratiques comptables aux exigences du SYCEBNL, le Fonds Pananetugri recrute un cabinet d'expertise comptable chargé d'exprimer une opinion sur la conformité de ses comptes. C'est dans ce cadre que les présents Termes de Référence (TDR) ont été élaborés.
3- OBJECTIF GENERAL ET CONTENU DE LA MISSION
Le Fonds Pananetugri souhaite donc initier le travail de mise en conformité de l'organisation avec l'Acte Uniforme de I'OHADA relatif au SYCEBNL, tel qu'exigé par l'article 19 de cet Acte, qui stipule la nécessité de recruter un auditeur en vue de la certification des comptes de l'organisation et de ses différents projets pour une durée de trois ans, renouvelable une fois ou pour la durée du projet si cette dernière est inférieure à trois ans.
Cet auditeur doit être un cabinet d'expertise comptable inscrit à l'ordre des Experts comptables et des comptables agréés du Burkina Faso.
Les objectifs de cette mission d'audit sont les suivants :
1. Contrôler la régularité comptable et financière des opérations de l'organisation et de ses projets de développement selon les normes SYCEBNL des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 2025 et 31 décembre 2026.
2. Formuler son opinion sur l'image fidèle, la régularité et la sincérité des états nanciers et des résultats des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 20 5 et 31 décembre 2026 ;
3. Se prononcer sur la sincérité et la concordance des informations données dans I rapport d'activités et les états financiers ;
4. Certifier les états financiers des exercices clos au 31 décembre 2024, 31
décembre 2025 et 31 décembre 2026 ;
5. Formuler des recommandations sur la gestion comptable et financière afin de permettre à l'organisation et à ses projets de développement d'avoir des états comptables et financiers conformes au SYCEBNL ;
6. Participer à l'assemblée générale statuant sur les états financiers des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 2025 et 31 décembre 2026 ;
7. Formuler les recommandations sur les documents obligatoires institués par le SYCEBNL avant le démarrage de la mission d'audit ;
8. Le commissaire aux comptes désigné s'entretiendra avec les dirigeants de l'organisation afin de donner des directives sur le contenu et les exige ces de sa mission.
4- Compétences attendues du cabinet d'audit
Le cabinet d'audit doit posséder les qualifications et les compétences suivantes :
1. Les associés et les directeurs doivent être titulaires d'un diplôme d'expert- comptable (DECOFI, DEC ou CPA) ou d'une autre certification internationale reconnu comme telle dans le domaine de la comptabilité.
2. Être légalement autorisé à fournir des services d'audit au Burkina Faso et être inscrit auprès de l'organisation professionnelle nationale ONECCA.
3. Être en activité et fournir des services d'audit depuis au moins 3 ans.
4. Avoir une expérience avérée de la fourniture de services d'audit et de soutien aux organisations internationales non gouvernementales.
5. Avoir une expérience dans des travaux relatifs au SYCEBNL.
6. Disposer d'un personnel clé ayant une formation de haut niveau sur le SYCEBNL.
7. Être en mesure de fournir des références professionnelles vérifiables.
5- PERIODE COUVERTE PAR LE MANDAT
Le mandat du commissaire aux comptes sera de trois (3) ans, renouvelable sous réserve de la disponibilité des financements. La durée du mandat pourra être ajustée en fonction de la durée des projets en cours.
6- RESULTATS ATTENDUS
A l'issue de ses travaux, le cabinet d'audit retenu devra rédiger les rapports suivants :
• Un rapport d'audit des comptes,
• Un rapport sur le contrôle interne,
Le rapport sur le contrôle interne indiquera les principales faiblesses, anomalies et irrégularités relevées. Pour chaque faiblesse relevée, il sera indiqué :
– La description de la faiblesse (nature, causes, etc.…) ;
– Les conséquences et l'impact de la faiblesse sur les comptes annuels ;
– Les principaux risques auxquels est exposée le Fonds Pananetugri ;
– Les recommandations permettant de corriger les faiblesses constatées.
7- CONTENU DES OFFRES
L'offre technique devra inclure tous les renseignements nécessaires à sa bonne évaluation, notamment :
• La présentation du cabinet (forme sociale, implantation, domaines d'activités, organisation, références professionnelles, appartenance à un ordre d'experts comptable, etc.) ;
• Une description de l'expérience du cabinet en général et particulièrement dans
le domaine des Organisations Non Gouvernementales.
• La compréhension de la mission ;
• La méthodologie de travail proposée ;
• Le planning et les délais d'exécution des travaux ;
• L'organisation de l'équipe d'intervention et les curriculums vitae des intervenants
;
L'offre Financière comportera :
• Une lettre de soumission
• Une proposition financière détaillée sous forme de devis quantitatif, estimatif ou de bordereau de prix.
Les pièces à fournir :
• Une copie de l'attestation d'inscription au niveau de l'ordre des experts
comptables
Certains soumissionnaires pourraient être conviés à la négociation de leurs offres financières selon les modalités qui seront communiquées ultérieurement.
Les conditions du contrat conclu ne sont pas révisables en cours de mandat.
Le Fonds Pananetugri se réserve le droit de faire vérifier toutes les informations et d'écarter éventuellement tout soumissionnaire ayant fourni des informations erronées ou incomplètes.
8- Critères de Sélection
Le critère qui sera utilisé pour la sélection du cabinet est celui du mieux disant (rapport qualité / prix)
9- COUT DE PREPARATION DE L'OFFRE DE SERVICE
Le coût de préparation de l'offre de service et autres coûts liés à la négociation du contrat ne sont pas remboursables.
La présente consultation, quelle qu'en soit l'issue, n'entraîne aucun engagement du Fonds Pananetugri et ne saurait donner à quelconque dédommagement en faveur du soumissionnaire.
10- PRESENTATION ET DEPOT DE L'OFFRE DE SERVICE
L'offre technique et l'offre financière seront présentées sous un pli fermé qui portera la mention ci-après :
« CONSULTATION POUR LA DESIGNATION D'UN CABINET D'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER -OFFRE TECHNIQUE ET FINANCIERE POUR LE COMPTE DU FONDS PANANETUGRI. A N'OUVRIR QU'EN SEANCE DE DEPOUILLEMENT »
11- DELAI ET LIEU DE SOUMISSION
Les offres doivent être déposées au Fonds Pananetugri au plus tard le 16 mai 2025 à 17h00.
Fonds Pananetugri
Rue 56, Avenue de la liberté Quartier Paspanga, Secteur 10, Ouagadougou
12- RENSEIGNEMENTS
Pour toute information complémentaire, les représentants des soumissionnaires pourront s'adresser au secrétariat du Fonds Pananetugri, dont les coordonnées sont indiquées ci- après :
Tel : 74 44 44 94
Email : mireille.k@ongipbf.org Burkina Faso
13- DEPOUILLEMENT DES OFFRES
Les offres seront ouvertes par un Comité de Sélection.
Préalablement à l'examen des offres, le/la Président.e du Comité de Sélection fera connaître, le cas échéant, les observations qui ont pu être soulevées par les soumissionnaires.
Les décisions sont sans appel ni justification.
Les résultats de la consultation seront individuellement notifiés aux candidats, chacun en ce qui le concerne.
14- DATE DE DEMARRAGE DE LA MISSION
La mission sera réalisée à partir de mai 2025 pour une durée de trente (30) jours calendaires
15- SOUMISSION DES RAPPORTS
Le rapport provisoire sera soumis une semaine après la fin de la mission et sera présenté en version dur (03 copies) et numérique.
Le rapport définitif sera disponible trois (03) jours après la restitution des résultats et la réception des commentaires et observations en version dur (03 copies) et numérique.
Publication dans la presse :
Le Fonds Pananetugri lance un appel d'offre pour la sélection d'un cabinet d'expertise comptable pour l'audit financier et comptable de ses comptes de l'exercice 2023. Par conséquent les cabinets intéressés sont priés de passer au siège du Fonds Pananetugri pour le retrait des TDR.
Adresse :
Fonds Pananetugri
Rue 56, Avenue de la liberté Quartier Paspanga, Secteur 10, Ouagadougou
Tel : 74 44 44 94
Email : mireille.k@ongipbf.org Burkina Faso
La date limite de dépôt des offres technique et financière est le 16 mai 2025 au siège du Fonds Pananetugri à 17 heures heure locale.
Le Centre d'Etudes, de Formation, et de Recherche en Gestion des Risques Sociaux (CEFORGRIS) de l'Université Joseph KI-ZERBO informe ses publics qu'il est ouvert au titre de la deuxième session de l'année universitaire 2024-2025, un recrutement d' auditeurs pour les certificats professionnels en :
– Prise en compte du Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale dans la Gestion des Risques Sociaux et Environnementaux (CESBM)
https://cea-ceforgris.org/ceforgris-nouveau-recrutement-dauditeurs-pour-le-certificat-prise-en-compte-du-cadre-environnemental-et-social-de-la-banque-mondiale-dans-la-gestion-des-risques-sociaux/
– Gestion des Risques et des Impacts Sociaux (GRIS)
https://cea-ceforgris.org/ceforgris-nouveau-recrutement-session-2024-2025-dauditeurs-pour-le-certificat-gestion-des-risques-et-impacts-sociaux-gris/
La durée de la formation est de trois (03) semaines et est sanctionnée par un certificat.
Le nombre de place est limité à trente (30) par certificat.
Conditions de bourses
Trente (30) bourses partielles, sous forme de réduction de 50% des frais de formation, seront octroyées aux trente premières candidatures remplissant les conditions. Les bourses seront octroyées de la façon suivante : 20 bourses pour les femmes et 10 bourses pour les hommes.
Dépôt des dossiers
– Les dossiers de candidature doivent être déposés sur la plateforme CAMPUSFASO (https://www.campusfaso.bf)
– Date de dépôt des candidatures sur campusfaso.bf : du 30 avril au 30 mai 2025.
Pour plus d'informations sur la composition du dossier de candidature, les frais de formation et autres modalités, cliquez sur le lien en dessous de chaque certificat pour télécharger l'intégralité du communiqué.
Pour tout renseignement, prendre attache avec :
Mme FORO OUOBA Nadège, +226 79960298, ceforgris@ujkz.bf
Dr Natéwindé SAWADOGO, +226 78858943, natewinde.sawadogo@yahoo.fr
Dr Seindira MAGNINI, +226 71262826, mseindira@yahoo.fr
Secrétariat CEFORGRIS, +226 25401201
Site Web : www.cea-ceforgris.org
16 mai 2023 – 16 mai 2025
« Les morts qui sont déjà morts, je les déclare plus heureux que les vivants encore en vie »
(Ecclésiaste 4, 2)
A la douce mémoire de
Déjà 2 ans ! Pour nous, c'est comme si tu nous avais quittés hier pour cette nouvelle vie. Ce repos, tu l'as bien mérité, mais pour nous qui t'aimons, cela est arrivé trop vite. Ton visage, ta voix et ton sourire, tes conseils, ton amour pour nous sont gravés à jamais dans nos cœurs.
Nous te demandons de continuer à veiller sur nous de là-haut tout comme tu le faisais si bien sur terre.
Tes enfants et leurs familles
Jeanne Marie COMPAORE, épouse DJIGMA
Infirmière à la retraite à Gounghin
En souvenir de maman, des messes seront célébrées en l'Eglise Saint Pierre Gounghin le 16 mai 2023 et les jours suivants selon le programme ci-joint
Nous remercions parents et amis qui se joindront à nous par leur présence, leurs prières, ou leurs pensées.
AVIS D´APPEL D´OFFRES Pour signature de contrat-cadre
Référence de l´appel d´offres : AO 25-26-002-KAY-BF
Intitulé de l´appel d´offres : Fourniture de produits alimentaires
Date : 14/05/2025
Oxfam est une organisation internationale non gouvernementale, membre d'Oxfam International, une confédération internationale de 17 organisations travaillant ensemble dans 98 pays avec des partenaires et d'autres alliés dans le monde.
Oxfam concentre ses activités sur la fourniture d'une réponse globale à la pauvreté, le travail cohésif dans les quatre domaines qui constituent son identité : la coopération au développement, l'action humanitaire, le commerce équitable, la mobilisation sociale, les campagnes et l'éducation à la citoyenneté mondiale.
Oxfam et ses partenaires mènent un processus d'appel d'offres au Burkina Faso et vous invite à soumettre une proposition, selon les conditions détaillées dans le dossier d´appel d´offre, visant à fournir à Oxfam :
Fourniture de produits alimentaires
Le dossier d´appel d´offre contenant les instructions complètes afin soumettre une offre peuvent être retiré selon les modalités suivantes :
– Par téléchargement via ce lien : https://oxfam.box.com/v/DAO-25-26-002-KAY-BF
– En se présentant au bureau Oxfam ou ceux de ses partenaires munis d'une clé USB aux horaires suivantes :
o Entre 08h00 et 17h00 du lundi au jeudi
o Entre 08h00 et 12h00 le vendredi.
La date limite de retrait des dossiers d´appel d´offres est 23 juin 2025 à 12h00 heure de locale.
La date limite de remise des offres est fixée au 02 juin 2025 à 16h00 heure locale (selon les conditions mentionnées dans le dossier d´appel d´offres).
Nous nous réjouissons de recevoir une proposition de votre part et nous vous remercions par avance de votre intérêt.
Cordialement.
MONSIEUR TIBILA VINCENT SAWADOGO
Magistrat à la retraite, Ancien Député, Commandeur de l'Ordre National,
Domicilié à Gounghin.
Sa Majesté le Mogho NASA BAONGO,
le Naba Liguidi de Dassouri,
le chef de Baloté,
le Tensoaba de Tama,
le Tensoaba de Oueguelga,
Les grandes familles SAWADOGO, YALPOUGOU à Oueguelga, Bobo-Dioulasso,
Ouagadougou
Monsieur SAWADOGO Jérôme Tiraogo,
la famille de feu SAWADOGO Bare Benjamin,
La famille de feu SAWADOGO Bernard,
la grande famille NANA, ILBOUDO, CONGO
LES FAMILLES ALLIÉES :
OUANGRAWA, COMPAORE, DIAKITE, KIEBRE, KIEMDE, TRAORE, KIMA, BAMBARA, OUEDRAOGO, KERE, BITTE, KOALA, BONKOUNGOU, MINOUNGOU, NIKIEMA, NACOULMA.
LES ENFANTS :
Marie Geneviève épouse Compaoré, Aimé Magloire, Hubert Placide, Sylvain René, Serge André,
Patrick Stanislas, Windpouiré Edmond, Yacouba, Jean Paul
LES PETITS ENFANTS ET ARRIÈRES PETITS-ENFANTS :
Vous expriment leurs remerciements pour votre présence, vos prières et votre soutien chaleureux lors des funérailles chrétiennes de notre cher papy, Tibila Vincent SAWADOGO, célébrées les 2 et 3 Mai 2025 à Ouagadougou, ainsi que lors de la bénédiction de sa tombe le 7 Mai 2025 à Oueguelga.
Que le Seigneur, riche en miséricorde, vous comble de ses grâces et vous le rende au centuple.
« QUE PAR LA MISÉRICORDE DE DIEU L'ÂME DE NOTRE CHER DISPARU REPOSE EN PAIX. »
UNION DE PRIÈRE
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
– Sa Majesté le Naaba Kiba, roi du Yatenga,
– La grande famille du Feu El-Adj Nomba OUEDRAOGO à Ouahigouya, Dédougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Etats-Unis, Canada, France, Côte d'Ivoire,
– Les grandes familles BARRY, OUEDRAOGO, TRAORE, à Ouahigouya, Bèma, Bèrègan,
– La famille BANGBATEEBO, Ouahigouya, Ouagadougou,
La veuve OUEDRAOGO/BARRY Rénatou à Ouagadougou sise à Dagnoen,
Les enfants : Ami, Kadisso, Ali, Idrissa Omar, Ibrahim, Rasmané, Ismaël, Issaka, Mahamady, Saidou,
– Les petits fils,
– Les familles alliées, OUEDRAOGO, BADINI, ZOUNGRANA, KABORE, SEBRE, SYA, MARE ET BELEM
Très touchés par les nombreuses marques de soutien et de solidarité manifestées lors du rappel à Dieu le vendredi 09 Mai 2025 suivi de l'inhumation le samedi 10 Mai 2025, de leur grand-père, père, fils, neveu, époux, frère, beau-fils, beau-père,
OUEDRAOGO Boubakar, précédemment Agent de Bureau à la SONAPOST, à la retraite.
Réitère leurs sincères remerciements et leur gratitude :
– Au Cheick El-Adj Youssoufou OUEDRAOGO de Yagané secteur 09 Ouahigouya
– Aux neveux de la famille NOMBA,
– Aux voisins de Dagnoen et anciens voisins de Dapoya.
– Aux fidèles musulmans du quartier de Dagnoen.
– Aux amis et anciens collègues du défunt.
– Aux amis et collègues des enfants.
– Aux ressortissants du Yatenga.
– A toutes celles et tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté leurs soutiens lors de cette douloureuse épreuve.
Par ailleurs, ils rappellent qu'un Doua sera organisé le dimanche 18 Mai 2025 à son domicile sis à Dagnoen.
Qu'Allah le tout puissant, rende à chacun au centuple de ses bienfaits
Amine !!!!
Romains 6 :3-9 : « Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui. »
Les grandes familles DIALLO, BOLY et TASSEMBEDO à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Dédougou, Paris, Lomé et Ramongo,
Les familles alliées,
La veuve Joanna, les enfants Kayi Céline Sarah, Tiéoudia Rebecca Elodie et Ouélly Reine Marie,
Très touchées des nombreuses marques de sympathie que vous leur avez témoignées à l'occasion de la célébration des funérailles chrétiennes les 02 et 03 mai 2025 à Ouagadougou de leur très cher frère, époux, père, cousin, oncle, beau-frère et beau-père
Belko Adou Eric Sosthène DIALLO,
Administrateur civil à la retraite,
Rappelé à Dieu, dans sa 76ème année, le 15 août 2023, à Ouagadougou,
Vous expriment leurs sincères remerciements.
Leur reconnaissance va, particulièrement, aux parents, amis, voisins, collègues et connaissances qui n'ont ménagé aucun effort pour les accompagner dans ces célébrations.
Elles s'excusent de ne pouvoir citer de nom, de peur d'en oublier.
Puisse Dieu, dans Sa bonté infinie, combler chacune et chacun de Ses abondantes grâces !
Union de prières !
"Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra »
Jean 11 :25
• Les grandes familles DIANOU à Banikidi, Bogandé, Ouagadougou, Paris, Givet ;
• Les grandes familles LANKOANDÉ à Diaka, Bogandé, Thion, Ouagadougou, Piéla, Bilanga, Touobou, Kaya, Mani, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Niamey, New York, Montréal ;
• Sa Majesté feu HAMTCHOURI et famille à Bogandé ;
• Son époux DIANOU Dayéri et ses enfants Epiphanie et Marius ;
• Les familles alliées THIOMBIANO, LANKOANDE, MAÏGA, DRABO, YAMEOGO, BANGOU, GNINGUILGOU, TINDANO, GUITANGA, DABILGOU, LOMPO, KOMONDI, SANOU, OUALI, TOUGOURI, MOURFOU, SOME, HARO, MANO, OUOBA, SAWADOGO, OUEDRAOGO, IDANI, NABA, TOGYENI, SOUOBOU, YONLI, KONÉ, ANTOINE-DOURAMANE, MAHAMOUDOU, YABRI, KASSERI, DIABATE, LALLOGO à Fada N'Gourma, Djapangou, Matiacoali, Ouahigouya, Tougan, Kaya, Koudougou, Ouagadougou, Bogandé, Mani, Piéla, Tikaré, Kongoussi, Koubri, Batié, Niamey, Cotonou, Acra, Dapaon, Paris île de France, Lyon, Poitiers, Dijon, Lille ;
Vous remercient du fond du cœur pour vos marques de compassion et d'affection et pour votre soutien moral, spirituel, matériel et financier à l'occasion de la veillée et de la messe de requiem de Fatimata Alice DIANOU née LANKOUANDÉ, dites à la Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho les Vendredi 17 et Samedi 18 Janvier 2025.
Leurs remerciements vont particulièrement :
• Au personnel du Consulat et de l'Ambassade du Burkina Faso à Paris ;
• Au personnel de la Mairie de Neuilly sur Marne ;
• Au Corps pastoral de la Paroisse Saint Lambert de Vaugirard, Paris 15ème
• A la Fondation Emmaüs et son personnel de Neuilly Plaisance ;
• A la congrégation des Sœurs de l'Eau Vive à Paris et Ouagadougou ;
• Au Groupe de prières et Chorale de la Communauté Africaine de la Paroisse Sainte Baudile de Neuilly sur Marne ;
• A la Communauté africaine à Paris, France et Belgique ;
• A Mgr Paul Yembuaro OUEDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Bobo Dioulasso ;
• Au Corps pastoral de la Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho ;
• Aux Prêtres de la Communauté des Moines de Koubri ;
• A la CCB Saint-Gabriel de Dassasgho ;
• Au PDG de ESA services Immo S.A. (TRAORE G. Daouda) et famille ;
• Aux anciens collègues de service et ami(e)s de la défunte ;
• Aux familles amies ;
• Aux parents, proches et connaissances ;
• Aux voisins de quartier ;
Les familles se gardent de citer les noms de peur d'en oublier et formulent le vœu que Dieu le tout puissant rende à chacun en grâces et bénédictions.
Amen !
Sa Majesté le Wogodogo Naba ;
Sa Majesté Naba Kaongo de Sourgoubila ;
Le Tengsoaba de Bogdin ;
Le Chef du Village de Manefyam ;
Les grandes familles ZONGO à Bogdin Manefyam,
Guela, Bentatoega et les villages environnants,
Ouaga, Bobo-Dioulasso, France, Cote d'Ivoire, Togo
Les familles alliées : Ouédraogo, Kaboré, Zongo,
Fao, Sawadogo, Tony, Bado et Sanfo ;
Les frères et sœurs, cousins et cousines du defunt ;
Les enfants : Ablassé à l'Universté Thomas Sankara,
Bintou Francine, représentante de la Chambre de Commerce
et d'Industrie du Burkina au Togo, Inoussa, Directeur de recherche au CNRST, Abzèta Laetitia à l'Agence française de développement, Ousseni à KANIS SA, et Bibata attachée de commerce.
Les petits enfants et les arrières petits-enfants ;
Vous réitèrent leurs sincères remerciements pour vos nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'amitié, de solidarité et de soutiens multiformes (spirituel, moral, matériel et financier) lors de la messe de requiem tenant lieu de funérailles chrétiennes du 2 au 3 mai 2025 de leur cher regretté, Père, Grand frère, Oncle, Ami, Gendre, Beau-père, Grand-père et Arrière-Grand-père
Le patriarche ZONGO Yembi Boukary Etienne,
Saam Naba de Sa Majesté Wogodogo Naba
Précédemment opérateur économique, exportateur agréé de produits de crûs
Les remerciements s'adressent particulièrement :
Au curé de la paroisse notre dame du Rosaire de Kologhnaba
A la coordination de la chapelle Saint Barthélemie de Nonsin Koudgo ;
Aux habitants du village de Manefyam ;
A la famille de l'oncle Feu Tibila Paul OUEDRAOGO à Tanghin, Ouagadougou et à Dapelogo ;
Aux voisins du papa à Nonsin et aux voisins des enfants à Marcoussis, Tampouy, Bonheurville, Rimkieta et Yagma ;
Au PDG et au Directeur Général de Savane Média ;
Au Directeur Général de LeFaso.net ;
Au Directeur Général de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina et son personnel ;
Au Directeur Général Adjoint de Coris Invest Group ;
Au Président de l'Université Thomas Sankara et son personnel ;
Au Secrétaire Général et au DRH de l'université Thomas Sankara ;
Au Directeur des statistiques du Ministère de la Santé ;
Au Directeur et Directeur adjoint et enseignants de l'UFR/SJP, de l'IFOAD, de l'IUFIC, au Directeur et Directeur adjoint de l'IBAM ;
Au directeur du Laboratoire Matériaux et Environnement (LAME) de l'Université Joseph Ki-Zerbo et tous les membres du laboratoire ;
Au Délégué Général du CNRST et son personnel ;
Au directeur de l'IRSAT et son personnel ;
Au Directeur de l'AFD Burkina et au Directeur régional Grand Sahel de l'AFD et leur personnel ;
Au Président Directeur Général de KANIS SA et son personnel ;
Aux promotionnaires des enfants de l'école Baoghin « B », de la Nouvelle Ecole Burkinabè, du Lycée Philippe Zinda Kaboré, du Lycée Songtaaba, du Lycée Mixte de Gounghin, de LTO, de l'IBAM, de l'ESCO-IGES et aux membres leaders de Toasmaster Ouaga Forum ;
Aux amis et collègues des beaux fils et belles filles et aux ressortissants de Sanon, Bourasso, Imasgo, Ouahigouya, Yaba et Sandié ;
Aux parents, amis, collègues et connaissances de la grande famille et des familles alliées.
Que Dieu le tout puissant, dans sa grande miséricorde, rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Union de Prière !
L’atmosphère reste particulièrement agitée en ce jeudi 15 mai 2025, avec des conditions météorologiques qui rappellent davantage l’hiver que le printemps. À la veille du […]
L’article Alerte météo en Algérie : un temps hivernal persiste ce 15 mai ! Vigilance « orange » pluies et vents est apparu en premier sur .
Le Burkina Faso commémore, ce jeudi 15 mai 2025, la deuxième édition de la « Journée des coutumes et traditions ». En prélude à cette date, Lefaso.net a échangé avec un précurseur des coutumes et traditions au Burkina : Gambila Casimir Sanfo de Bamogo. Président de la Fédération des forgerons du Burkina, Gambila Casimir Sanfo de Bamogo est aussi le chargé de communication de l'Union nationale des Dozos du Burkina Faso et de l'Institut des sciences et techniques endogènes d'Afrique. Chef Kelessouk de Darkoye (dans le Sahel), le journaliste à la retraite a, prétexte pris sur la commémoration du 15-Mai, porté un regard sur la situation nationale sous l'angle des coutumes et traditions. Tout comme l'ancien président du Faso Michel Kafando qui demande « d'absolument exorciser ce pays », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo appelle à « nécessairement laver le sol du Burkina Faso », pour mettre fin aux souffrances que connaît le pays.
Lefaso.net : Vous êtes un homme aux multiples casquettes, notamment dans la défense des valeurs africaines, que vous matérialisez également à travers la Fédération des forgerons du Burkina. Pour camper le décor, parlez-nous globalement du rôle du forgeron dans la société !
Gambila Casimir Sanfo de Bamogo : Je vais vous expliquer brièvement le rôle ou les missions du forgeron dans la société traditionnelle africaine en général, en particulier moaga. Le forgeron a un rôle de fabriquant d'outils aratoires ; il fabrique donc les outils nécessaires à l'homme pour cultiver, récolter et consommer. Sa deuxième mission, c'est de fabriquer des armes de défense et de protection. Tous les grands conquérants ont toujours eu un forgeron à leurs côtés, pour fabriquer au fur et à mesure des armes pour combattre. Ensuite, il joue un autre rôle très important : c'est la médiation. Nous, forgerons, sommes des intercesseurs ; c'est-à-dire que le forgeron peut, s'il est sollicité, mettre fin à un différend, à une bagarre, à un problème social.
Cela peut être entre un homme et sa femme, entre deux familles, deux villages, entre un homme et la nature, ainsi de suite. Par exemple, lorsque la foudre s'abat sur un être humain, un animal ou un arbre, c'est le forgeron qui est habilité à aller parler à la foudre, et dès lors, même s'il y avait du feu, il va s'éteindre. Il n'y a pas quelqu'un à qui le forgeron va demander pardon et il va refuser ; quels que soient son rang, son grade, son titre.
Le Burkina Faso compte plus de 60 ethnies, et toutes les ethnies ont des forgerons.
L'ensemble de ces forgerons est constitué aujourd'hui sous une même organisation appelée Fédération des forgerons du Burkina.
La fédération est donc constituée de l'ensemble des forgerons de toutes les communautés du Burkina. C'est une organisation apolitique, avec un bureau exécutif qui compte une dizaine de membres. Dans cet organe, il y a deux personnes à qui nous avons remis les outils que nous utilisons pour demander pardon.
Le Burkina va commémorer, le 15 mai 2025, la deuxième édition de la « journée des coutumes et traditions ». Quelles leçons peut-on tirer de la première édition ?
J'ai toujours posé cette question aux gens : quelle est la principale caractéristique de la chauve-souris ? Et je dis toujours aux jeunes de ne pas être du genre chauve-souris. Qu'est-ce que cela veut dire ? La chauve-souris, vu qu'elle porte des dents, est rejetée par les oiseaux. Étant entendu également qu'elle a des ailes et s'envole, elle est rejetée par les autres animaux.
Pour vous dire que, nous, Africains, c'est notre problème comme cela. Il faut qu'on devienne nous-mêmes. Il faut qu'on demeure nous-mêmes. Je suis un des précurseurs des rites et traditions au Burkina Faso, ne serait-ce que de par mon émission « Yelsolma » à la télévision nationale. J'ai fait de mon mieux pour dire aux gens : revenons à nos sources ! Heureusement que j'ai eu un directeur très compétent, qui recevait tous les coups de dignitaires des religions dites révélées. Je veux parler de Yacouba Traoré, que je salue au passage. Quel coup n'a-t-il pas reçu ? Des pressions politiques de tout genre. Mais, chaque fois, je réalisais mon émission, qui était la plus suivie sur la RTB.
C'était également l'émission la plus coûteuse à la RTB et la plus difficile à réaliser. Mais avec l'encouragement et l'accompagnement de Yacouba Traoré, j'ai pu relever le défi. Puis, un jour, je suis entré lui dire que je mettais fin à l'aventure de « Yelsolma » et que je passais à autre chose. Il était étonné, et après un long moment de regard, il m'a demandé pourquoi. Je lui ai dit que, moi, lorsque je danse et que les gens m'applaudissent, à un moment, il faut que je m'arrête, avant qu'ils ne se lassent de m'applaudir ; parce que ça va me décourager. Il a tout fait, mais je ne suis plus revenu sur ma décision. J'ai conçu une autre émission appelée « Histoire d'un peuple ». « Histoire d'un peuple », pour dire que chaque peuple a sa particularité.
Pourquoi nos gouvernants, en Afrique en général (je ne parle pas d'un pays en particulier), ne prennent-ils pas le temps d'étudier les communautés qu'ils ont en charge de diriger ? Je vous prends un exemple : vous avez des communautés qui sont très attachées à leur chef de terre, si bien que, lorsqu'un membre de cette communauté a un problème pour lequel il est convoqué au même moment à la gendarmerie ou à la police et chez son chef de terre, l'individu ira d'abord chez ce dernier avant d'aller à la gendarmerie ou à la police. Il a tellement peur du chef de terre.
Si le dirigeant sait cela, pour emmener un individu d'une telle communauté à faire ce qu'il veut, à suivre les institutions nationales, il suffit de s'adresser au chef de terre de l'intéressé. Il y a des communautés aussi, leur attachement, c'est au chef traditionnel, etc.
Prenons un autre cas, le Touareg. Le Touareg peut épouser une femme et, jusqu'à ce que la mort les sépare, son épouse ne verra jamais ses cheveux. Alors, quand vous êtes un policier ou un gendarme, vous lui demandez de se décoiffer pour qu'on l'identifie, il préfère mourir que de faire cela. Mais, si vous ne connaissez pas cela, vous aurez toujours des problèmes avec les Touaregs. Moi, on m'a donné la chefferie vers Gorom-Gorom, chef Kelessouk ; parce que la personne qui devait prendre la chefferie est allée à la Mecque et y est restée. Donc, elle a dit de donner la chefferie à quelqu'un d'autre. Étant vraiment un ami des Touaregs, on m'a porté chef Kelessouk de Darkoye, bourgade située entre Gorom-Gorom et Tin-Akoff (dans le Sahel : Ndlr). Pour dire que chaque communauté a une particularité, qu'il faut connaître et savoir prendre en compte. Si nous ne revenons pas à nos valeurs, étudier l'homme, son milieu, son mode de vie, nous n'allons jamais pouvoir le contrôler, on sera toujours en déphasage.
Pour revenir à votre question à proprement parler, je réaffirme que le gouvernement a très bien fait de choisir un jour pour les coutumes et traditions. Malheureusement, il n'a pas expliqué. Malheureusement encore, ceux qui peuvent expliquer ne le font pas. Ce sont ceux qui se vantent, qui parlent. C'est une erreur monumentale. On va souiller davantage le sol burkinabè et avoir des problèmes, plus que ce que nous vivons actuellement.
Pourquoi faut-il craindre cela et que proposeriez-vous, donc ?
Moi, je suis né dans un village de la commune de Méguet, province du Ganzourgou (région du Plateau-central : NDLR). Alors, je ne peux en aucun cas me lever, pour aller faire des libations, d'une manière ostentatoire, sur le sol de Saaba, ici (l'interview a eu lieu chez lui à domicile, à Saaba : Ndlr). Je peux m'adresser à la terre, à titre personnel, dans ma maison. Je ne peux pas me lever pour aller à la place de la Nation ou bien au grand marché, etc., d'une manière ostentatoire, pour parler à la terre de Ouagadougou. Si je le fais, je me crée des problèmes, je crée des problèmes aux gens. J'ai vu des gens qui le font, mais ceux qui savent n'attirent pas leur attention. Cela n'est pas du tout bien, et moi, je le dis aujourd'hui.
Je reviens à la libation ; ce qu'on a vu l'année passée, c'est le désordre, et spirituellement, ça a créé beaucoup de problèmes pour le Burkina Faso.
Note: ">Lire aussi : Burkina / Journée des traditions : « Ce n'est pas seulement sacrifier des poulets, mais plutôt exhumer les valeurs que nous avions », Naaba Saaga, chef d'Issouka
Mais je remercie le président du Faso, le gouvernement, pour avoir institué cette date, car toujours est-il que l'objectif de cette journée ne doit pas être uniquement de tuer des poulets, des bœufs, des chameaux, etc. Non ! Le 15-Mai devrait être l'occasion d'expliquer à ceux qui s'intéressent à la tradition, comment une femme doit se comporter dans un foyer, comment un jeune homme doit se comporter envers ses beaux-parents, comment certains rites se pratiquent, etc. Expliquer ce qui est interdit chez le Moaga, le Bissa, pour le jeune Gourounsi, la demoiselle Bissa… est une occasion pour apprendre, par exemple, sur son nom de famille, etc. Maintenant, si vous voulez faire des sacrifices, il faut respecter les exigences.
Il ne faut pas faire quelque chose qui ne relève pas de son ressort, chaque chose suit ses règles (parce que, ce qu'on croit connaître, peut se retourner contre nous). Alors, le 15 mai, que chacun fasse très attention. On se lève, on tue des animaux, sans même savoir les esprits qui se trouvent sur les lieux où nous les immolons. C'est de cette façon qu'on fabrique des égrégores, dont on ne connaît pas la réaction. Il y a des personnes habilitées pour faire chaque rite. Tu as ton fétiche, tu le fais seul, chez toi. Mais sortir pour exhiber, franchement…
Je demande donc au gouvernement, d'expliquer davantage l'essence même de cette date-là. Et c'est l'occasion de ramener le Burkinabè sur le chemin. Si ce n'est pas par ces occasions-là, la police, la gendarmerie, l'armée ne pourront pas ramener notre jeune génération et celles à venir, sur le droit chemin.
Note: ">Lire aussi : Burkina/ Journée des coutumes et des traditions : « Il faut profiter de cette date pour faire des rituels de pacification et de purification », propose Me Titinga Pacéré
Quelle peut être la conséquence, si la célébration du 15-mai n'est pas encadrée ?
Il y a des choses que le gouvernement doit entreprendre, afin d'éviter certaines catastrophes, certains malheurs : il faut laver le sol du Burkina Faso. Très sincèrement, il faut laver le sol du Burkina Faso. Cette nécessité ne date pas de ce régime. Depuis longtemps, j'en parle. D'autres personnes, plus que moi, en ont parlé. Mais, jusqu'à ce jour, personne n'a entendu qu'on a organisé une séance pour faire des rites pour laver le sol. On a trop transgressé, et on continue de le faire.
Par exemple, on transporte des morts violentes, d'une localité à une autre, on traverse tout le pays avec ces corps, des villes, des villages… C'est très grave, et si les gens pouvaient imaginer la gravité pour le pays… Mais, que voulez-vous, ce sont des actes qui ne dépendent pas de l'autorité ; les réalités sont tout autre. Il faut qu'on laisse nos égos. Il faut laisser les égos, si on veut vraiment finir avec le désordre et si on veut que le Burkina recouvre la quiétude.
Vos propos rappellent ceux de l'ancien président du Faso (2014-2015), Michel Kafando, lorsqu'il disait en septembre 2016 dans une interview accordée aux éditions Le Pays, qu'il faut « exorciser » le Burkina !
Il faut obligatoirement laver le sol du Burkina. Et j'interpelle vraiment le gouvernement, les chefs traditionnels, les chefs coutumiers, à voir ensemble la question, si nous voulons réellement la paix au Burkina Faso. Voyez-vous, quand on est dans cette situation, quelque chose qui n'est pas en soi une difficulté, peut devenir un grand problème, du fait que les esprits sont débout. La moindre étincelle et tout s'embrase. Il faut même voir aujourd'hui le « cœur » des gens dans la vie au quotidien, et vous comprenez de quoi je parle. Même dans les familles, la femme peut être fâchée avec le mari, sans raison.
Tout cela est dû au fait que les esprits sont debout, avides de sang, de violence, etc. Vraiment, si on veut la paix, la sécurité, laissons nos égos, nos cupidités et intéressons-nous à l'essentiel : ramener la paix. En quoi faisant ? Il faut d'abord laver le sol du Burkina Faso. Si on lave le sol du Burkina Faso, vous verrez que les mauvais esprits qui errent seront anéantis. Dès lors, tout ce qu'on va entreprendre, aura du succès (même nos projets individuels). Faisons vraiment attention. Je demande au gouvernement, aux chefs traditionnels, aux chefs coutumiers, de se voir très sérieusement, pour apaiser les esprits, laver le sol du Burkina Faso, pour mettre fin aux souffrances et permettre d'aller au développement.
Note: ">Lire aussi : Burkina/Journée du 15-mai : « La culture est au-dessus de tout, surtout en Afrique... L'Afrique veut sa place en Afrique » (Me Pacéré Frédéric Titinga)
Je souhaite qu'on explique davantage le comportement à adopter lors du 15-mai. Aux jeunes, je conseille de savoir là où mettre le pied et d'éviter d'aller là où il ne faut pas. Il faut aussi savoir parler ; il y a ce qu'on doit dire et ce qu'on ne doit pas faire sortir de la bouche. Le langage est très important. Quand vous parlez, ça produit des égrégores, des entités ; si c'est en mal, ça produit le mal, si c'est en bien, ça produit du bien.
Et je souligne ceci : toujours, pardonner. Il faut toujours pardonner. Même si quelqu'un a voulu vous tuer, que Dieu et les ancêtres ne lui ont pas donné l'occasion de le faire, il faut pardonner à la personne, pour voir la suite. Il faut toujours pardonner, quel que soit alpha. Pardonner, c'est difficile. Mais, tu pardonnes et tu gardes tes distances. Ce n'est pas signe de faiblesse. Mais, si tu dis que telle personne a tenté de me faire ceci, je vais lui faire ça, c'est qu'en réalité, tu ne sais pas ce que veut dire le karma, qui peut se retourner contre vous. Le karma n'est pas bon, les gens ne savent pas ; la prochaine fois, je vous expliquerai tout sur le karma.
Propos recueillis par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Les médias burkinabè ont signé un pacte pour la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire national. Sous l'égide du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), les patrons de presse ont procédé à la signature de ce pacte après adoption et amendement du contenu. C'était ce mercredi 14 mai 2025 à Ouagadougou.
Représentants des radios, des télévisions, de la presse écrite, de la presse en ligne, de l'Observatoire burkinabè des médias (OBM) et du CSC, tous ont apposé leurs signatures sur le document qui garantit leur engagement.
Ce pacte s'articule en trois points. Le premier consacre l'engagement des responsables des médias. Cet engagement porte, entre autres, sur la promotion des actions des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. À cela s'ajoute la réaffirmation du rôle des médias dans l'éducation et la sensibilisation des Burkinabè au civisme, au patriotisme et à la citoyenneté. Il est question aussi de la contribution à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de l'entente entre les différentes communautés du Burkina Faso.
Les participants à cet atelier espèrent le respect des engagements prisLe deuxième point porte sur les attentes des médias vis-à-vis de l'État. Ces attentes concernent, entre autres, la considération de la place et du rôle stratégique de la presse dans la lutte contre le terrorisme ; l'examen du régime fiscal des entreprises de presse ; la mise en œuvre de la loi portant droit d'accès à l'information publique et aux documents administratifs. L'institutionnalisation d'un cadre permanent de dialogue périodique entre les médias et le gouvernement est l'un des éléments majeurs de ce pacte.
Le troisième point engage le CSC et l'OBM dans le rôle de suivi, de médiateur ou de facilitateur pour une mise en œuvre réussie du pacte.
Après les travaux d'amendement, d'adoption et de signature qui ont duré 4 heures, le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, a félicité les journalistes pour cette volonté. « Nous venons de poser un acte historique, hautement citoyen, qui vient confirmer le niveau d'engagement de toute la presse nationale dans la défense de l'intérêt général et la sauvegarde de l'unité nationale », a-t-il laissé entendre.
Ce pacte, selon lui, n'est aucunement une volonté de museler la presse. « Il ne s'agit pas d'une contrainte, encore moins d'une tentative de museler la presse. Au contraire, c'est un appel à la responsabilité collective, à la conscience professionnelle », a précisé le président de l'organe de régulation des médias.
Des représentants de médias saluent l'esprit du pacte
Fondateur du journal en ligne Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré a signé l'engagement au nom des médias en ligne. Il a salué l'esprit de ce pacte qui vise à accompagner le gouvernement, les forces combattantes dans la gestion de la guerre. « Je vois aussi dans le document la suite d'une série d'actions qui visent à l'apaisement du climat social dans les médias qui subissent aujourd'hui beaucoup de pressions », s'est-il réjoui, indiquant que cela démontre une volonté d'apaisement et de parvenir à des conditions de travail favorables à l'exercice professionnel du métier de journaliste et à l'accomplissement de la fonction sociale des journalistes.
Dr Cyriaque Paré a signé pour le compte des médias en ligneSur les attentes des médias vis-à-vis du gouvernement, Dr Paré a rappelé la création des conditions pour que les journalistes puissent travailler de façon professionnelle. Des attentes liées à la fiscalité de la presse et aussi la mise en œuvre de la loi sur le droit à l'information votée en 2015 sont, entre autres, les principales recommandations évoquées par les journalistes selon Dr Cyriaque Paré, patron de Lefaso.net.
Note: ">Lire aussi : Burkina/Reconquête du territoire national : Vers un pacte patriotique pour la presse
Pour le directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), Atéridar Galip Somé, la RTB est dans cette dynamique depuis le début de la crise. Ce pacte, dit-il, sonne comme une piqûre de rappel quant à la mission et au devoir du journaliste pour davantage s'engager. « C'est aussi une manière pour le CSC de nous encourager en tant que responsables de médias en saluant les efforts et en demandant davantage. Merci au CSC et à l'OBM pour cette initiative », a indiqué le directeur général de la télévision du Burkina.
Le directeur général de la RTB, Atéridar Galip Somé, a signé pour les télévisionsEn effet, le CSC et l'OBM sont chargés de la mission de suivi des engagements contenus dans le pacte et d'œuvrer à la facilitation de sa mise en œuvre, en approchant l'État avec les préoccupations de la presse. Ainsi, le président du CSC a proposé qu'un bilan de sa mise en œuvre soit dressé par l'OBM et son institution dans les six prochains mois.
Hamado Ouangrawa signant pour le compte de l'OBMPour rappel, la signature de ce pacte intervient deux semaines après l'atelier du 3 mai sur l'engagement patriotique des médias dans ce contexte de crise sécuritaire. À l'occasion, le président du CSC avait souhaité l'adoption d'un pacte pour la presse en vue de mieux soutenir la dynamique de la reconquête. Sur-le-champ, un comité avait été mis en place pour travailler sur les termes de référence de ce qui est une boussole d'éthique et de professionnalisme pour la presse dans ce contexte de crise.
Serge Ika Ki
Lefaso.net
La Journée nationale des coutumes et traditions sera célébrée pour la deuxième fois ce 15 mai 2025 au Burkina Faso. À cette occasion, Lefaso.net a tendu son micro à des Ouagalais pour savoir s'ils pensent que les coutumes et traditions sont respectées surtout par la jeunesse. Tous s'accordent à dire que les traditions restent essentielles, mais dénoncent un affaiblissement de leur transmission.
Kouvibana Aïda Hie, étudiante en data science
« À mes yeux, respecter nos traditions, c'est d'abord les connaître, les comprendre, puis les valoriser. Aujourd'hui, si les coutumes et traditions restent importantes dans l'identité burkinabè, leur respect réel est inégal, tant chez les plus âgés que chez les plus jeunes. Certes, les aînés sont perçus comme les gardiens naturels des traditions, mais force est de constater que même parmi eux, la transmission s'effrite. Quant à la nouvelle génération, elle évolue dans un monde marqué par la globalisation, les technologies, l'éducation formelle et les influences culturelles extérieures, ce qui rend la préservation des traditions plus complexe. Je pense qu'au Burkina Faso, le respect des traditions varie fortement selon les contextes. En milieu rural, les pratiques culturelles sont mieux conservées. En revanche, en milieu urbain, les modes de vie modernes, la scolarisation, les réseaux sociaux et les modèles occidentaux conduisent à une adaptation, une remise en question, voire un abandon de certaines pratiques, jugées trop rigides ou désuètes. Mais ce phénomène ne signifie pas un rejet pur et simple de la culture traditionnelle. Beaucoup de Burkinabè, en particulier les jeunes, cherchent un équilibre entre héritage et modernité. On voit émerger une nouvelle forme d'appropriation culturelle : dans la musique, le cinéma, les festivals, les habits traditionnels revisités ou encore l'artisanat local, les traditions sont réinterprétées et valorisées de manière contemporaine. Certaines valeurs fondamentales comme le respect des aînés, la solidarité, le sens de la communauté restent d'ailleurs profondément ancrées, même chez les plus jeunes. Cependant, on ne peut respecter ce que l'on ne connaît pas. Et comme on le dit souvent, l'éduqué copie l'éducateur. Si les parents, les enseignants, les chefs coutumiers ou religieux eux-mêmes ne prennent plus le temps de transmettre ou de vivre ces traditions, peut-on réellement en attendre beaucoup de la jeunesse ? Pire encore, ceux qui continuent de pratiquer ou d'étudier les traditions sont parfois moqués, soupçonnés de sorcellerie ou accusés d'être dépassés, tant la société moderne a opposé religion, science et tradition. Cette confusion nuit à la reconnaissance des savoirs locaux et à la richesse de notre patrimoine immatériel. Conscients de cette dérive, les autorités ont instauré la journée nationale des coutumes et traditions, célébrée chaque 15 mai au Burkina Faso, pour sensibiliser la population à la valeur de son héritage. Mais une journée symbolique ne suffit pas. Il faut un travail collectif, profond et continu, pour replacer nos traditions au cœur de l'éducation, de la vie sociale, des politiques culturelles et du développement local. Respecter nos traditions, ce n'est pas revenir en arrière. C'est savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va. C'est reconnaître la valeur de ce que nous avons, au lieu de courir derrière ce que nous ne sommes pas. Nos traditions font partie de notre singularité, de notre force. Elles sont une boussole pour affronter le monde d'aujourd'hui sans perdre notre âme. »
Franck Ouédraogo
« Je pense que les gens ne comprennent pas ce que sont les traditions et coutumes. Beaucoup de gens sont entrés dans l'euphorie sur cette question ; pourtant, il y a des bases très essentielles à respecter. Il y a beaucoup de langues qui disparaissent aujourd'hui. Certains livres dans nos langues traditionnelles sont financés par des organismes extérieurs. Il faut écrire un manuel sur les rites et les coutumes des villages pour que les jeunes s'y réfèrent. Je connais beaucoup de personnes qui ne connaissent pas leur village ni le nom de leurs ancêtres. Pourtant, pour faire certains rites, il y a des moments où il faut invoquer les ancêtres. Combien peuvent le faire ? Et ce sont les mêmes qui parlent de traditions. Les gens ont une grande méconnaissance de leurs coutumes. Je pense que l'on doit avoir un manuel sur chaque coutume où les règles seront disponibles. Le problème avec la tradition orale, c'est que les choses se perdent. Pour exemple, de nombreux PPS (mariages coutumiers) ne respectent plus les règles. Auparavant, c'était une somme symbolique qui était remise aux tantes, mais maintenant tout est transformé selon les intérêts. Je pense que ce n'est pas la faute des religions importées, mais de notre faute. Pour mieux faire respecter les coutumes et les traditions, je pense qu'il faut établir un registre ou un dictionnaire des langues parlées au Burkina. En plus, les gens mélangent le fétichisme à la tradition. La tradition, c'est ce que l'on fait habituellement dans une famille ou une société. Mais aujourd'hui, c'est autre chose que les gens voient. Sur le plan vestimentaire, combien de personnes peuvent reconnaître une ethnie à travers le Faso Dan Fani ? Avec les tenues, avant, on pouvait reconnaître un homme marié, une femme mariée, une jeune fille, etc. Pour le 15 mai, on peut organiser une foire de présentation de nos rites et autres. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à revoir et à recadrer pour que la jeunesse connaisse ses traditions. »
Hervé Kaboré
« Pour moi, chacun est libre de choisir ce qu'il veut faire. Le Burkina est un pays laïque, donc chacun est libre de pratiquer ou non les coutumes. Il y en a qui respectent les traditions à fond, surtout dans certaines zones où c'est une obligation. Là-bas, si tu te détournes, c'est toi qui en paies les conséquences. C'est ce qui fait que beaucoup de gens restent attachés aux coutumes, c'est leur manière de vivre. Il y a aussi des jeunes qui s'y intéressent, soit par conviction, soit pour des raisons personnelles, la protection spirituelle, rites familiaux, etc. Moi, je connais des gens qui prient régulièrement, qui respectent les moments de prière dans la journée et d'autres qui suivent les coutumes de leur village. Chacun fait ce qu'il peut. Il y a aussi ceux qui choisissent les coutumes pour des raisons pratiques : par exemple, certains veulent pouvoir épouser plusieurs femmes, ce que la religion catholique ne permet pas. C'est un choix. Donc oui, beaucoup de jeunes aujourd'hui retournent vers les coutumes, pour différentes raisons. En tout cas, il faut vraiment que l'on prenne le temps de discuter de ça, de bien comprendre ce que chacun choisit, sans juger. »
Aminata Ouédraogo
« Je ne pense pas que les coutumes et les traditions soient respectées, surtout avec cette nouvelle génération. Les personnes du 3ᵉ âge qui étaient censées nous l'enseigner ont malheureusement démissionné. Donc, il est difficile d'accuser les jeunes. Je pense même que si les coutumes et traditions étaient toujours bien respectées, nous aurions pu éviter beaucoup de situations de la société. »
Propos recueillis par Farida Thiombiano
Lefaso.net
Le Burkina Faso célèbre officiellement ses traditions et coutumes chaque 15 mai. Instituée en conseil des ministres en mars 2024, cette journée est dédiée aux communautés traditionalistes du pays, représentant 9 % de la population nationale selon le 5ᵉ Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH) conduit par l'Institut nationale de la statistique et de la démographie en 2019. Retour sur quelques chiffres.
Les autres confessions religieuses bénéficiaient de jours fériés pour leurs célébrations. Cependant, les traditionalistes n'avaient jusqu'alors aucune journée officielle. Après des années de plaidoyer de la part d'acteurs culturels et de chefs coutumiers, cette « injustice » est désormais comblée.
Les statistiques révèlent que certaines régions du pays comptent une majorité ou une forte proportion de traditionalistes. Dans le Sud-ouest, près d'une personne sur deux (48,1 %) se dit animiste, contre 20,3 % dans la région de l'Est et 13,8 % dans le Centre-nord.
Dans la région du Centre-ouest 8,9 % de la population se déclare animiste, selon le 5ᵉ RGPH. Après le Centre-ouest, suivent les Cascades avec 8,5 % d'animistes. Cependant, on constate que, dans certaines régions, les populations ont pour la plupart "abandonné" leurs coutumes et traditions. C'est le cas de la région du Centre qui enregistre seulement 0,3 % d'animistes. Le Sahel et le Centre-est ont également un faible taux d'animistes : 0,5 % pour le Sahel et 1,7 % pour le Centre-est.
Le choix du 15 mai n'est pas anodin. L'éminent homme de culture feu Me Titinga Pacéré, également chef de Manéga, expliquait dans une interview accordée à Lefaso.net que cette date précède le début des premières pluies, généralement en juin. Une période durant laquelle les producteurs préparent les semis.
C'est donc un moment propice pour invoquer les bénédictions des ancêtres et des divinités traditionnelles pour assurer une bonne saison agricole.
Cette journée du 15 mai s'annonce donc comme une célébration du patrimoine spirituel, un hommage aux ancêtres, mais aussi une reconnaissance de l'apport des traditions à la cohésion sociale et à l'identité nationale du Burkina Faso.
Rama Diallo
Lefaso.net
Religions pratiquées
La religion musulmane (l'Islam) est la plus pratiquée au Burkina (63,8% de musulmans). Suivent dans l'ordre décroissant les religions catholique (20,1%), animiste (9,0%) et protestante (6,2%). La répartition régionale des religions pratiquées montre qu'à l'exception de la région du Sud-Ouest où l'animisme prédomine, c'est l'Islam qui est la religion majoritaire. La religion catholique est la seconde religion dans toutes les régions, sauf dans les Cascades où elle est la troisième.
TABLEAU