Le Forum des experts de Ouagadougou sur la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest a pris fin sur une note positive et avec de grandes possibilités
Les 22 et 23 avril, 2025, s'est tenu un Forum régional de consultation des Experts de la société civile sous le theme : “Renforcer la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest”. Ce Forum a été organisé conjointement par le Centre de dialogue international-KAICIID, basé à Lisbonne, au Portugal, EducommuniK, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, et le Centre régional pour l'initiative en matière de gouvernance et de politique de sécurité, dont le siège est à Freetown, en Sierra Leone, en reconnaissance du besoin urgent d'une action coordonnée entre les acteurs étatiques et non étatiques pour relever les défis complexes et interdépendants auxquels sont confrontées les communautés frontalières, en particulier la paix, la sûreté et la sécurité régionales et le développement durable dans les régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Le Forum a réuni une quarantaine d'experts de la société civile de différents pays, spécialisés dans les études frontalières, la religion, les autorités traditionnelles, les conflits, la paix et la sécurité, la gouvernance des ressources naturelles et transfrontalières, ainsi que des représentants de partenaires internationaux du développement. Ils ont collectivement réaffirmé le rôle central des cadres de coopération transfrontalière inclusifs, ancrés localement et centrés sur les populations pour lutter durablement contre l'instabilité, le sous-développement et les conflits liés aux ressources dans les sous-régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Prenant la parole lors de la séance d'ouverture, le Professeur Serge Théophile BALIMA, Conseiller Spécial à la Présidence du Faso et Patron de la cérémonie d'ouverture du Forum, a exprimé ses profonds remerciements et sa gratitude aux coorganisateurs pour la décision d'organiser à Ouagadougou, au Burkina Faso, le forum regional de consultation des experts de la société civile sur la coopération transfrontalière au Sahel et en Afrique de l'Ouest. « Une bonne gestion de la coopération transfrontalière est incontestablement source de paix, de sécurité et de stabilité. Elle permet les échanges, la compréhension et le développement des activités, offrant une tranquillité d'esprit aux communautés concernées dans leurs multiples activités telles que le commerce, l'élevage, l'agriculture et la transhumance », a réitéré le Professeur BALIMA dans son discours d'ouverture.
Dans le même ordre d'idées, Son Excellence Madame Hawa AW, Secrétaire Exécutive de l'Autorité du Liptako-Gourma (ALG), a exprimé son appréciation pour l'initiative de convoquer un forum des experts de la société civile sur la question transfrontalière. « La Convention de l'Union africaine sur la coopération frontalière de 2015 - la Convention de Niamey - réitère l'importance d'intégrer les communautés transfrontalières et leurs associations, confessions religieuses et coutumières dans les activités visant à prévenir les crises, les conflits et à résoudre les problèmes transfrontaliers. » a-t-elle conclu dans son discours de clôture.
Soulignant la valeur ajoutée des acteurs religieux, M. Nunez-Vicandi, Chargé de programme Afrique au sein de KAICIID, a déclaré : « Les acteurs religieux et les organisations confessionnelles (OC) peuvent contribuer de manière significative à renforcer la collaboration transfrontalière au Sahel, en tant que messagers de confiance au sein des communautés ; en tirant parti des réseaux religieux transfrontaliers ; en tant que médiateurs qualifiés dans les conflits locaux ; en tant que défenseurs des valeurs partagées ; en s'engageant dans l'alerte précoce ; ainsi qu'en remettant en question les discours extrémistes ; et en promouvant la réconciliation et la guérison sociale. »
En amont du forum de deux jours, le Dr Jonathan Sandy, a déclaré : « La création ou l'établissement de pactes ad hoc de coopération en matière de sécurité et de défense tels que l'Initiative d'Accra (IA), la Force multinationale mixte (FMM) et l'Alliance des États du Sahel (AES), doivent être perçus comme des efforts visant à compléter et à renforcer les cadres internationaux de paix et de sécurité existants plutôt qu'à les concurrencer. De telles initiatives doivent toujours être alignées sur l'Architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine (APSA), en particulier l'évolution de la Force africaine en attente (FAA) et de ses cinq postes de commandement », a conclu le Dr Sandy, Directeur Exécutif du Centre régional pour l'initiative sur la gouvernance et les politiques de sécurité (RCGSPI).
M. Cyrille GUEL, Secrétaire exécutif de EducommuniK, souligne le rôle important que le paysage médiatique peut jouer pour compléter les efforts de coopération transfrontalière : « Ces dernières années, la manipulation de l'information s'est considérablement accrue en Afrique de l'Ouest et au Sahel, avec la propagation croissante de la désinformation, de la mésinformation, des contenus générés par l'IA et des discours de haine, mettant en péril l'intégration régionale des peuples et la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable. Plus de la moitié de la population de la région est composée de jeunes natifs du numérique qui s'appuient de plus en plus sur les plateformes sociales et Internet comme principale source d'information. Pourtant, la majorité d'entre eux ne possèdent pas les compétences nécessaires pour naviguer de manière critique et éthique dans l'écosystème de l'information et sont donc mal préparés à faire face aux défis et aux menaces liés à la prolifération et à la fusion de la mésinformation, de la désinformation et des contenus générés par l'IA. Il est donc nécessaire, grâce à l'éducation aux médias et à l'information (EMI), d'aider ces populations à développer leur esprit critique à l'égard de toutes les informations qu'elles reçoivent au quotidien, quelle qu'en soit la source, mais aussi à savoir utiliser avec discernement tous les moyens d'information et de communication à leur disposition. »
Les participants au Forum de deux jours ont soulevé les questions clés suivantes au cours des différentes sessions thématiques : l'érosion rapide des liens transfrontaliers traditionnels ; la propagation accrue du terrorisme international et des activités criminelles des groupes armés non étatiques et de leurs réseaux ; la marginalisation de la société civile et des autorités traditionnelles ; le manque d'implication suffisante des femmes et des jeunes en tant que précieux artisans de la paix ; un paysage médiatique et de communication sous-utilisé ; des menaces environnementales accrues et des conflits liés au partage des ressources ; la persistance de la faiblesse des institutions de gouvernance locale et la fragmentation des accords et pactes ad hoc de sécurité et de défense dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes violents, l'abandon de la culture traditionnelle pour renforcer la solidarité et la cohésion sociale dans les communautés frontalières.
Ces défis ont fortement entraîné une augmentation des déplacements de populations et de l'afflux de réfugiés dans les villes et les zones rurales, notamment au Tchad, au Burkina Faso, au Niger, au Nigéria et au Mali. Le risque d'une propagation des activités terroristes des États du Sahel vers les pays côtiers de toute l'Afrique de l'Ouest, dont beaucoup sont déjà sous pression, est considérable. À cet égard, les participants ont proposé les recommandations suivantes :
A. Recommandations générales (pour tous les acteurs)
• Passer d'une gouvernance transfrontalière centrée sur la souveraineté à une gouvernance centrée sur le transfrontalier ;
• Privilégier la coopération horizontale (Sud-Sud) à la coopération verticale (axée sur les donateurs) ;
• Renforcer ou mettre en place des systèmes conjoints d'alerte précoce et des plateformes de résolution des conflits ;
• Reconnaître et institutionnaliser le rôle de la société civile, notamment des organisations confessionnelles, en mettant l'accent sur les femmes et les jeunes ;
• Renforcer le financement de la coopération transfrontalière et des mécanismes de partage des ressources.
B. Recommandations gouvernements nationaux
• Ratifier et mettre en œuvre tous les accords régionaux et continentaux pertinents (par exemple, la Convention de Niamey, le Programme frontière de l'UA) ;
• Doter les commissions nationales des frontières, les collectivités locales, les acteurs religieux et les chefs traditionnels de ressources et d'un pouvoir décisionnel sur les questions transfrontalières ;
• Intégrer la société civile dans la planification et la mise en oeuvre des stratégies de sécurité nationale ainsi que des politiques frontalières ;
• Élaborer et appliquer des protocoles de gestion partagée des eaux et des terres entre les ministères ;
• Investir dans les infrastructures frontalières (santé, éducation, connectivité) afin de réduire la marginalization ;
• Encourager les États du Sahel et d'Afrique de l'Ouest à renforcer la coopération transfrontalière, comme le prévoit la Convention de Niamey de l'Union africaine sur la coopération frontalière.
C. Recommandations aux Organizations Régionales
• Harmoniser les cadres juridiques et opérationnels de la gouvernance transfrontalière ;
• Faciliter les opérations de sécurité conjointes régionales tout en préservant les droits humains et le contrôle civil ;
• Créer des zones de développement transfrontalières combinant des objectifs sécuritaires, économiques et environnementaux ;
• Mettre en place des plateformes régionales de partage de données et des formations conjointes pour les acteurs sécuritaires et administratifs ;
• Soutenir les réseaux régionaux d'organisations confessionnelles, de femmes artisanes de la paix et aussi les initiatives de jeunes.
D. Recommandations à l'Union Africaine (UA) et à ses Communautés économiques regionales (CERs) et Méchanismes Régionaux (MRs)
• Créer un espace pour accroître l'engagement et la participation de la société civile à la mise en œuvre du Programme Frontières de l'UA et de sa Stratégie de gouvernance des frontières ;
• Revitaliser la Force africaine en attente (FAA) avec un mandat adapté aux menaces asymétriques et aux réalités locales ;
• Institutionnaliser la diplomatie communautaire dans le cadre de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) ;
• Assurer le suivi des instruments de l'UA, y compris l'appui technique aux États members
• Promouvoir la recherche continentale ainsi que le transfert et l'échange de connaissances sur les modèles de coopération transfrontalière réussis.
E. Recommandations aux Organizations de la Société Civile
• Créer des coalitions transfrontalières de la société civile, incluant des organisations confessionnelles, pour plaider en faveur d'une paix et d'un développement inclusifs ;
• Documenter et partager les pratiques endogènes de résolution des conflits afin d'éclairer les mécanismes officiels ;
• Amplifier la voix des femmes et des jeunes par le biais de récits, de la mobilisation des médias et de formations au leadership ;
• Suivre et rendre compte de la mise en œuvre des accords transfrontaliers et des accords de paix ;
• Participer à la gestion environnementale transfrontalière et au plaidoyer en faveur de pratiques durables.
F. Recommandations aux communautés frontalières
• Renforcer les comités de paix communautaires et les plateformes de dialogue interreligieux et intercommunautaire ;
• Promouvoir les échanges culturels transfrontaliers pour favoriser la confiance et la compréhension mutuelle ;
• Exploiter les savoirs traditionnels dans la gestion des ressources naturelles et la médiation des conflits ;
• Mobiliser les jeunes par l'éducation, le renforcement des compétences et des initiatives de solidarité panafricaine ;
• Établir des partenariats avec les gouvernements locaux et la société civile pour co-élaborer des plans de développement.
Appel à l'action
Nous exhortons les acteurs étatiques et non étatiques du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest à renforcer leur coopération, leur collaboration et leurs partenariats afin de considérer les zones frontalières non pas comme des périphéries d'insécurité, mais comme des pôles d'opportunités, de résilience et d'innovation. La coopération transfrontalière doit passer des paroles aux actes, avec une volonté politique soutenue, des partenariats équitables et la participation active de ceux qui vivent la réalité de ces frontières au quotidien.
La Turquie subit les conséquences du changement climatique. Sécheresse, déforestation, urbanisation n'épargnent personne, pas même les cigognes. L'association Kultur Bahcesi Dernegi, fondée par les habitants du village de Bağacık, près de Diyarbakır, lutte au quotidien pour la protection de ces oiseaux migrateurs.
- Articles / Courrier des Balkans, Turquie, animaux, EnvironnementLe 1er juin 2025 restera une date gravée dans la mémoire des mélomanes burkinabè et africains. Le rappeur burkinabè Smarty a fait salle comble au Casino de Paris, inscrivant son nom parmi les grands noms de la scène musicale africaine. Un exploit rendu possible grâce à la société de production Boss+, au dynamisme de la diaspora burkinabè en France, et au soutien des amoureux de la culture rap.
Bien avant l'ouverture officielle des portes à 19 heures, la foule se pressait déjà devant la salle de spectacles, impatiente de vivre un moment unique aux côtés de son artiste phare. Cette ferveur populaire témoignait de l'attachement profond du public à Smarty.
Le concert s'est révélé être un événement sans précédent : jamais autant d'artistes burkinabè ne s'étaient retrouvés réunis sur une même scène en France. Aux côtés de Smarty, le public a pu vibrer au rythme des prestations de Malika la Slamazone, Nabalüm, Sissao Officiel, Att, Ella Nikiema, Faity Baby, Berny First, Toksa, Cheezy, mais aussi de grandes figures ivoiriennes comme Michel Gohou, Magic System et Digbeu Cravate.
Smarty a su captiver l'auditoire avec ses titres les plus emblématiques, alliant puissance vocale, présence scénique et émotion partagée. Ce concert a été un moment de communion, de joie et de bonheur.
Ce concert, à la fois grandiose et historique, mérite sa place parmi les événements culturels les plus marquants ayant illuminé la scène du Casino de Paris.
Lefaso.net
Source : Ambassade du Burkina Faso à Paris
The global landscape of development cooperation is fracturing. The promise of the 2030 Agenda and the pursuit of the Sustainable Development Goals is giving way to geopolitical tensions. The international order is no longer merely under strain; it is in disarray. Amid this uncertainty, the idea of convening a new Independent North–South Commission (INSC) has re-emerged in the German government’s coalition agreement and potentially in the UK’s proposal for a ‘global conference’. We argue that the time has come to imagine a new independent commission. A new INSC could offer a credible response to today’s fragmentation by providing a structured space for international dialogue grounded in fairness, feasibility, and forward-thinking. But such a commission must be different in tone, structure, and ambition from the high-level panels of the past.
The global landscape of development cooperation is fracturing. The promise of the 2030 Agenda and the pursuit of the Sustainable Development Goals is giving way to geopolitical tensions. The international order is no longer merely under strain; it is in disarray. Amid this uncertainty, the idea of convening a new Independent North–South Commission (INSC) has re-emerged in the German government’s coalition agreement and potentially in the UK’s proposal for a ‘global conference’. We argue that the time has come to imagine a new independent commission. A new INSC could offer a credible response to today’s fragmentation by providing a structured space for international dialogue grounded in fairness, feasibility, and forward-thinking. But such a commission must be different in tone, structure, and ambition from the high-level panels of the past.
The global landscape of development cooperation is fracturing. The promise of the 2030 Agenda and the pursuit of the Sustainable Development Goals is giving way to geopolitical tensions. The international order is no longer merely under strain; it is in disarray. Amid this uncertainty, the idea of convening a new Independent North–South Commission (INSC) has re-emerged in the German government’s coalition agreement and potentially in the UK’s proposal for a ‘global conference’. We argue that the time has come to imagine a new independent commission. A new INSC could offer a credible response to today’s fragmentation by providing a structured space for international dialogue grounded in fairness, feasibility, and forward-thinking. But such a commission must be different in tone, structure, and ambition from the high-level panels of the past.
Arrivée : 6-5-13-1-8
PMU'B, la fortune en fin de course !
YouGov’s poll-of-polls showed Remain and Leave running neck and neck ahead of the EU referendum. On 26 May, Remain led with 46% to Leave’s 42%. But by 1 June, the two were tied at 44%.
Even on the eve of voting day, no one could confidently predict the outcome. Some polls gave Leave the edge; others put Remain just ahead.
A day earlier, or a day later, and the outcome could have flipped. That’s how precarious the decision was.
For most of Britain’s 43 years as an EU member, public opinion leaned against Brexit. Ipsos Mori polling in June 2015 showed a record 75% in favour of staying in the EU.
But in the turbulent months before the vote, millions shifted to Leave, swayed by a campaign later revealed to be influenced by Russian disinformation and targeted anti-migrant sentiment.
[Watch theRussianConnection.co.uk]
Yet there was another key factor: turnout. Nearly 13 million eligible voters stayed home. According to the first post-referendum poll (Ipsos/Newsnight, 29 June 2016), these non-voters leaned towards Remain by a 2:1 margin. If they had voted, the result might have swung the other way.
On top of that, millions directly affected by the result were excluded: Britons abroad for over 15 years, and EU citizens living, working, and paying taxes in the UK.
A single day’s vote, on a question so close and unresolved, should never be allowed to lock a country in for generations.
General elections happen every few years. Voters can correct past choices and change governments. But with Brexit, no such democratic correction has been allowed. Since the referendum, the UK has had three general elections. Yet there has been no opportunity to revisit Brexit – no further referendum, no fresh public mandate, no attempt to see whether the public has changed its mind.
That is not how a mature democracy should handle a decision of such scale and permanence. Especially when the original vote was so finely balanced, so easily swayable by time and circumstance, and clearly left the nation divided.
A democratic decision isn’t a one-day contract for eternity. It must allow room to adjust, revisit, and renew based on the evolving will of the people. Britain deserves another say – not because democracy was ignored in 2016, but because true democracy doesn’t stop.
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Ce mois de juin est marqué par les journées FIFA en faveur des sélections nationales. Chaque sélectionneur a convoqué les joueurs qui évoluent aux quatre coins du monde pour des matchs. Le fait marquant de cette fenêtre FIFA est la non convocation par l'entraîneur Pape Thiaw de Sadio Mané, l'attaquant emblématique des Lions du Sénégal, pour les matchs contre l'Irlande et l'Angleterre. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme.
Coup de tonnerre dans la tanière ! Sadio Mané, l'attaquant vedette des Lions du Sénégal, quitte la tanière. Dans les milieux footballistiques au Sénégal et ailleurs, tout le monde s'interroge sur les raisons de cette non convocation par le sélectionneur Pape Thiaw de Sadio Mané. En conférence de presse donnée le 27 mai 2025, relayée par les journaux sénégalais, voici ce que le sélectionneur avance : « C'est une décision personnelle qui lui (Mané) appartient. Moi en tant que sélectionneur, je respecte cette décision. Maintenant, pour moi, c'est le collectif qui compte, composer une équipe avec les joueurs disponibles, prêts à se battre pour le maillot avec fierté ».
En dépit de cette explication plus ou moins laconique, d'aucuns restent sur leur faim d'en savoir davantage. Chacun y va de son jugement et de ses extrapolations. Cela est d'autant plus ambigu, quand on sait que Sadio Mané, a toujours eu un grand amour pour le maillot national et cela ne souffre d'aucune contestation. En treize ans sous les couleurs nationales, c'est la première fois que celui que l'on appelle l'enfant de Bambali (son village natal), boude une convocation de la sélection nationale. Généralement, quand un joueur veut faire ses adieux à l'équipe nationale, il le fait au lendemain d'une échéance, une CAN qui vient de se jouer. Exemple, le capitaine des Étalons Charles Kaboré, au terme de la CAN Gabon 2017, avait annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière internationale, avant de revenir sur sa décision sur intervention des autorités fédérales.
Mais ce qui est d'autant intrigant chez Mané, ce n'est pas le cas, le Sénégal est qualifié pour la CAN Maroc 2025 en décembre prochain, Mané a même joué les éliminatoires contre les Étalons du Burkina dans le même groupe. Et il y a également les éliminatoires de la coupe du monde 2026 qui sont toujours en cours, on a donc du mal à comprendre, que pendant que de grandes échéances attendent le Sénégal, c'est en ce moment que le vice-capitaine Mané abandonne ses camarades. Certes le Sénégal a connu des cuvées entières de joueurs talentueux, tels Jules Bocandé, El hadji Diouf, Tony Sylva, Henri Camara, Demba Ba, Mamadou Niang, pour ne citer qu'eux, mais ils n'ont pas réussi à offrir au Sénégal un trophée, sinon que des accessits notamment le quart de finale lors de la coupe du monde 2002.
Sadio Mané tourne-t-il définitivement dos à la sélection ?Il a donc fallu attendre la cuvée des Sadio Mané, pour que le Sénégal remporte enfin une CAN, Cameroun 2021. Une compétition au cours de laquelle Mané a porté à bout de bras le Sénégal au sacre suprême. Pour l'ancien sélectionneur Aliou Cissé et beaucoup d'observateurs sénégalais, Sadio Mané, 114 sélections, meilleur buteur de la sélection avec 46 buts, double ballon d'or africain, est le plus grand joueur que le Sénégal ait connu. Pour comprendre un peu ce qui arrive, il faut noter que les problèmes autour de Mané ont commencé lors de la CAN 2023 en Côte d'Ivoire où le Sénégal du reste défendait son titre, mais a essuyé un fiasco. Il y a aussi les éliminatoires de la CAN 2025 et du mondial 2026.
Des voix se sont élevées pour critiquer la performance de Sadio Mané 33 ans, des gens ont jugé qu'il est en baisse de régime, probablement parce qu'aujourd'hui le transfuge de Liverpool et du Bayern Munich, évolue présentement en Saudi pro league en Arabie Saoudite, plus précisément dans le club Al Nassr. Ce qui sous-entend qu'il évolue maintenant dans un championnat qui n'est pas compétitif sur l'échiquier mondial, c'est selon. Dans les échanges entre Pape Thiaw et Mané qui ont abouti à cette non convocation, il y a des non-dits. Dans tous les cas, des leçons que l'on peut tirer de cette affaire Mané, est que le haut niveau est exigeant, qu'en sport, seul compte la performance du moment de l'athlète, ce qu'il était hier ne compte plus.
Et du moment où l'on ne peut pas éternellement être performant, il appartient à chaque joueur de tirer les conséquences et se remettre en retrait, pour laisser la place aux jeunes, qui parfois s'impatientent. Si l'ère Mané est irréversiblement tournée (sait-on jamais, le politique pourrait s'en mêler, ce n'est pas une première), c'est un défi pour Pape Thiaw et la relève sénégalaise. Seront-ils à même de faire oublier de sitôt ce véloce attaquant, ce joueur décisif et meneur de jeu que fut Sadio Mané ? On attend donc de voir le Sénégal sans Mané au Maroc, et aussi qu'il se qualifie pour la coupe du monde.
Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
The 144-page SDR falls short of detailing a comprehensive future order of battle, but does offer 62 recommendations which ministers say will be accepted in full. The long awaited Strategic Defence Review (SDR) has been published by the UK Government. The 144-page SDR falls short of detailing a comprehensive future order of battle, but does […]
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