On June 20th, IPI together with the Permanent Mission of Germany to the United Nations cohosted the launch of IPI’s forthcoming report: “A Process in Search of Peace: Lessons from Negotiating and Implementing the Inter-Malian Agreement,” by Arthur Boutellis and Marie-Joelle Zahar.
Finalized in two stages in Bamako on May 15th and June 20, 2015, the “Agreement for peace and reconciliation in Mali, resulting from the Algiers process” was intended to usher in a new era of peace and stability. However, two years after the signing, progress in implementing some of the key provisions of the agreement has stalled, and the security situation in the country remains volatile.
The IPI report draws lessons from both the negotiations themselves, as well as from the two years since implementation of the Bamako Agreement. It also analyzes the impact of the mediation process on its implementation and the sustainability of its outcomes. It is the result of research carried out as a part of IPI’s Lessons from Mediation project.
Opening Remarks:
H.E. Mr. Issa Konfourou, Permanent Representative of Mali to the United Nations
Mr. Thomas Schieb, Minister Plenipotentiary, Permanent Mission of Germany to the United Nations
Speakers:
Dr. Marie-Joelle Zahar, Senior Visiting Fellow, IPI, and Professor at Université de Montréal
Mr. Arthur Boutellis, Director, Brian Urquhart Center for Peace Operations, IPI
Mr. Samuel Gahigi, West Africa Team Leader, UN Department of Peacekeeping Operations
Moderator:
Dr. Youssef Mahmoud, Senior Adviser, IPI
The 2015 Bamako Agreement was supposed to usher in a new era of peace and stability in Mali. However, not only has there been little progress in implementing the agreement, but the security situation remains volatile. This state of affairs is all the more troubling given the international community’s mobilization in support of the Malian state. Why, in spite of this mobilization, are some warning that the peace agreement is in danger of collapse?
The end of the Bamako Agreement’s two-year interim period on June 20, 2017, provides an opportunity to assess progress on its implementation. This report traces the difficulties of implementing the peace agreement by placing current events in Mali in the context of past peace processes in the country and the 2014–2015 Algeria-led mediation process. It focuses in particular on six key issues that have created challenges during implementation:
Based on these challenges, the report identifies a number of lessons for UN engagement in peace processes.
A ce stade, quels facteurs pourraient empêcher le processus de paix avec les FARC d’aboutir ?
La Colombie a une longue tradition de culture de la violence, qui s’alimente elle-même. L’obstacle principal à ces accords est que les acteurs de la violence dans le pays ne se limitent pas aux FARC. L’ELN [armée de libération nationale, guévariste], la deuxième guérilla de Colombie après les FARC, a refusé de participer aux accords de paix initiaux, bien qu’elle soit, maintenant, en négociation de son côté.
Mais ce sont surtout les bandes mafieuses qui posent problème. Elles investissent les territoires ruraux laissés derrière par les FARC, notamment la côte pacifique colombienne. Mêlés à des trafics de drogue, de voitures ou encore de minerais, ces groupes ont des intérêts privés économiques et ne sont aucunement politisés, contrairement aux FARC ou à l’ELN. Ces groupes de délinquants agissent par appât du gain, mais ils parviennent à s’afficher comme de véritables opposants au processus de paix.
La réforme agraire est l’un des principaux points de l’accord de paix. Elle pourrait permettre de restituer leurs terres aux paysans expropriés par un demi-siècle de conflit. Sauf que les groupes mafieux se sont positionnés contre ces paysans, en défendant les intérêts des actuels occupants, allant jusqu’à assassiner certains. Le processus de paix se poursuit, mais il prend du retard et est indiscutablement handicapé par toute cette violence.
Un demi-siècle de conflit ; 7,1 millions de personnes déplacées ; 260 000 morts et plus de 60 000 disparus… Trois années de tractations entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos (centriste) et les FARC sont-elles vraiment suffisantes pour réunifier le pays et réintégrer les FARC dans la société ?
Certainement pas. Les Colombiens en périphérie des villes sont ceux qui ont le plus souffert de la guerre durant toutes ces décennies. Eux veulent la paix. C’est pour cela que les campagnes ont bien plus voté en faveur du référendum sur l’accord de paix en octobre 2016 que ne l’ont fait les villes. Ce sont les habitants de ces dernières qui ont finalement fait gagner le « non » à l’issue de ce référendum. La Colombie devient de plus en plus urbaine et les habitants les villes voient les FARC comme des criminels avec qui il n’y a pas de raison de faire la paix.
Cet accord est aussi influencé par un phénomène d’opposition à la politique globale du président Santos. Nous nous retrouvons dans une situation étrange où ce processus de paix avec les FARC est bien plus populaire à l’internationale qu’à l’intérieur de la Colombie. Juan Manuel Santos est véritablement le seul en ce moment à défendre l’accord de paix dans son pays. Et tout cela est en partie à cause d’un agenda politique dû à l’élection présidentielle en 2018.
Cette élection présidentielle pourrait-elle vraiment mettre en péril le processus de paix ?
Historiquement, les élections présidentielles ont toujours entravé les processus de paix en Colombie. Chaque accord trouvé entre un groupe armé et le gouvernement finit par être conspué à la présidentielle suivante, et la violence se perpétue par le biais d’autres groupes armés. L’élection de 2018 pourrait ne pas faire exception. L’ex-président Alvaro Uribe (2002-2010) de la droite conservatrice ne cesse de se montrer critique envers les accords avec les FARC. Les petits partis de gauche ne disent rien, alors qu’ils sont pour la paix. Mais ils ne veulent pas faire de publicité au camp du président Santos.
En fait, on ne parle de l’accord de paix à l’intérieur du pays que pour en dire du mal, ce qui n’est pas pour aider son acceptation par une population urbaine de moins en moins intéressée par le sujet. Le 20 juin est une étape supplémentaire, mais sans réel impact. Cet accord de paix, nous saurons s’il avance, ou recule, après l’élection présidentielle colombienne.
Samedi 18 juin a eu lieu un attentat à la bombe dans capitale Bogota, qui a fait trois victimes, dont une Française. Les auteurs de cet acte n’ont toujours pas été identifiés. Mais le gouvernement semble penser que c’était bel et bien le processus de paix qui était visé à travers cet attentat…
Il faut analyser le déroulement de cet attentat. Il a eu lieu dans des toilettes réservées aux femmes dans un centre commercial. L’acte était ciblé. Les personnes visées étaient clairement des femmes urbaines, issues de classes aisées. Je suis d’accord avec les suppositions du gouvernement colombien. Cet attentat visait à réintégrer un contexte de violence dans les villes et le timing permet de faire le lien avec l’avancée du processus de paix. Cet acte a pour but de créer une instabilité, donc d’instiller l’angoisse au sein des électeurs urbains qui sont, comme je le disais, les plus opposés à l’accord.
Perpétrer un attentat sans le revendiquer permet de garder la population dans une zone de brouillard et de faire passer l’idée qu’un accord de paix avec des « criminels » va ramener la violence dans les villes. Nous savons à qui cette angoisse pourrait profiter : les groupes mafieux et ceux qui pensent que la place des FARC est en prison.
Propos recueillis par Camille Mordelet
The Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP) invited a group of experts from diverse backgrounds to pursue reflection on “Access to education for refugee children in Greece: evaluations and experiences from the past year”. The discussion was held on Monday, June 12th 2017 in Athens at the premises of the Foundation.
The discussion started with brief presentations by Mrs. Geli Aroni from the Commission for the Management, Coordination and Monitoring of the Refugee Children’s Education of the Ministry of Education, Research and Religious Affairs (Ministry of Education, Research and Religious Affairs), Mr. Nikos Belavillas – Professor at the National Technical University of Athens (NTUA) and a member of the Ministry of Education’s Commission for the Coordination of the Refugee Children’s Education, Mr. Vassilis Papastergiou – lawyer and representative of the Hellenic League for Human Rights (CSHR), and Mrs. Marina Nikolova – member of the Migration Research Group of ELIAMEP and country coordinator of the European Website on Integration (EWSI). Coordinator of the discussion was Mrs. Dia Anagnostou, ELIAMEP’s Senior Research Fellow and Assistant Professor at Panteion University of Social and Political Sciences.
The participants had the chance to present their experience and to exchange knowledge and ideas on the future education plan for the refugee children. The invited experts evaluated the results and the experiences from the past year and discussed possible strategies to address the educational needs of children for the next year. Results of the already implemented program were announced and the challenges and concerns for the next year were articulated.
The list of participants can be found here and the event’s minutes will soon be available.
Mit der zunehmenden Migration nach Europa sind Grenzen und ihre Sicherung wieder auf die politische Tagesordnung der EU und ihrer Mitgliedstaaten gerückt. Neben der strikteren Überwachung der EU-Außengrenzen spielt Grenzsicherheit auch bei der Kooperation mit Drittstaaten eine wichtigere Rolle. Der Aktionsplan, den die europäischen und afrikanischen Staats- und Regierungschefs bei ihrem Gipfeltreffen zu Migrationsfragen im November 2015 in Valletta verabschiedet haben, sieht unter anderem Hilfen beim Ausbau der nationalen Kontrollkapazitäten an den Land-, See- und Luftgrenzen vor. Insbesondere in der direkten südlichen Nachbarschaft soll eine solche Unterstützung dazu beitragen, die irreguläre Migration und den Menschenschmuggel einzudämmen. Europäische Programme zur Bekämpfung illegaler Ströme und organisierter Kriminalität an Grenzen außerhalb der EU gibt es seit längerem, unter anderem um den Kokainhandel durch Westafrika nach Europa zu unterbinden. Die bisherigen Erfahrungen in der Region offenbaren indes die Fallstricke dieses Ansatzes und zeigen die Notwendigkeit auf, über technische Maßnahmen im Grenzmanagement hinauszudenken.
Les dirigeants d’Israël, de Chypre et de Grèce se sont réunis à Thessalonique le 15 juin. Ils y ont évoqué le projet de gazoduc sous-marin East Med devant relier la Méditerranée orientale au sud de l’Europe. L’analyse de Nicolas Mazzucchi, chercheur associé à l’IRIS.
Ce projet de gazoduc East Med est-il vraiment « révolutionnaire » dans le secteur énergétique, comme l’annonce le Premier ministre israélien ?
Tout dépend sous quel angle nous entendons le terme « révolutionnaire ». Les grandes nouveautés du gazoduc East Med sont majoritairement d’ordre technique. Il s’agira du gazoduc le plus profond jamais vu et également l’un des plus longs gazoducs sous-marins au monde. Poser un gazoduc à une telle profondeur représente donc une évolution majeure, plutôt qu’une révolution.
En revanche, d’un point de vue purement énergétique, il n’y a aucune révolution compte-tenu de la taille modeste de ce gazoduc. En effet, lorsque sa première phase – pour l’instant la seule annoncée – sera achevée, il présentera un volume de seulement 10 milliards de mètres cube de capacité annuelle. À titre de comparaison, en Europe, le gazoduc Nord Stream en provenance de Russie et qui passe sous la Baltique fait déjà 55 milliards de mètres cube. Et lorsqu’il sera étendu en deuxième phase avec la signature des accords Nord Stream 2, il fera alors 110 milliards de mètres cube, soit une capacité dix fois plus grande que le gazoduc East Med.
S’agit-il pour l’Europe de diminuer sa dépendance au gaz russe ? Le prix de ce dernier n’est-il pourtant pas imbattable ?
Il s’agit plutôt d’une réflexion de long-terme, davantage d’ordre politique que de questions réellement économiques. On observe une volonté très claire de la part de l’Europe de diversifier ses approvisionnements. Depuis 2008 et les différents projets se rattachant au grand plan communautaire du Corridor Sud-européen, l’Europe s’est effectivement lancée dans une diversification des routes depuis l’Est, au sens large (Asie centrale, Caucase, Méditerranée orientale). Il s’agit ainsi de contourner la Russie par le flanc Sud-Est du continent.
Le gazoduc East Med ne fait certes pas directement partie des projets de ce corridor gazier sud-européen – puisqu’il n’appartient pas aux projets financés dans l’Europe dans ce cadre – mais il reste financé par l’UE dans le cadre des Projets d’intérêt commun, tout au moins pour l’étude de faisabilité qui s’est terminée il y a peu. East Med s’intègre donc dans cette stratégie globale de l’Union européenne initiée depuis la deuxième moitié des années 2000 de diversifier ses sources de gaz.
Pour en revenir à la question de la taille, un premier projet appartenant au corridor sud-européen Trans Adriatic Pipeline (TAP) fera lui aussi 10 milliards de mètres cube. En ajoutant cette capacité à celle du gazoduc East Med, on atteint 20 milliards de mètres cube. En comparaison, le volume global en provenance de Russie – en considérant tous les projets russes en cours de développement (Nord Stream 1 et 2, TurkStream, gazoducs terrestres, etc.) – s’élève à plus de 200 milliards de mètres cube annuels. La diversification gazière de l’Europe au travers des gazoducs reste donc très lente.
Quel rôle joue la coopération énergétique pour la paix et la stabilité dans la région de Méditerranée orientale ?
La coopération énergétique représente le point majeur de coopération pour nombre de ces pays. Sur ces questions, on pourrait réussir à trouver des clefs d’entente entre des pays qui s’évitent beaucoup. Au travers de ce projet East Med, on voit par exemple un partenariat qui se dessine entre Israël et Chypre. La situation des frontières maritimes entre ces deux pays n’a été fixée qu’en 2010, grâce notamment aux questions gazières. Par ailleurs, en octobre 2016 lors du Congrès énergétique mondial à Istanbul, la Turquie voulait pousser à un rapprochement entre la République turque de chypre du Nord (RTCN) et Chypre, sous couvert de questions énergétiques pour donner à Istanbul une place prépondérante dans les projets de Méditerranée orientale.
Néanmoins, énormément de problématiques demeurent ouvertes. Les gisements de gaz impliqués dans le East Med Gas Pipeline font partie du bassin levantin, qui se trouve au beau milieu d’une problématique de frontières maritimes, notamment avec le Liban. Des problèmes de frontières maritimes existent en effet entre Israël, le Liban, Chypre et éventuellement la Syrie. Et si par exemple, demain, les territoires de Gaza devenaient des États avec des frontières maritimes, la question des droits de tirage dans des champs gaziers offshore se poserait également.
La coopération énergétique est donc à la fois un facteur d’entente pour des pays qui sont relativement peu opposés mais, pour des pays très antagonistes (comme Israël et le Liban), ces questions peuvent au contraire jeter de l’huile sur le feu.
Retrouvez notre étude sur le renouvellement aux élections législatives depuis 1958.
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An dem Wettbwerb teilnehmen können alle Schülerzeitungen der oben genannten Schularten. Die Publikationen müssen im Schuljahr 2016/17 erscheinen oder bereits erschienen sein.
Dabei werden drei Kategorien bewertet: „Journalistischer Einzelbeitrag (Artikel)“, „Kreativität und Gestaltung“ und „Informationsvielfalt“. Es erfolgt eine Trennung nach Schularten. Die Siegerteams erhalten je 300 Euro Preisgeld.
Um mitzumachen, schicken Sie bitte fünf Exemplare einer im Schuljahr 2016/2017 erschienenen Schülerzeitung bis 31. Juli 2017 zusammen mit dem Teilnahmeformular ( Formular zum Download) an die HSS.
Nach Bewerbungsschluss wählt eine unabhängige Fachjury, bestehend aus Medienprofis, die besten Schülerzeitungen aus. Die Gewinner werden im November in München im Rahmen einer Siegerehrung ausgezeichnet.
On Friday 2 and Saturday 3 June 2017, the two-day event regarding the “The Unknown Balkans” took place at The Hub Events.
Attendees were able to discuss with more than 25 speakers (academics, diplomats, journalists and politicians) coming from EU countries and also the Western Balkans, on issues related to the region of Southeast Europe, with particular emphasis on Kosovo, FYROM and Bosnia and Herzegovina. Besides the conference panels, there were two short films and photo exhibitions as well, with pictures from the 3 countries.
Thanos Veremis, Vice President of ELIAMEP, Luan Shllaku, Executive Director of the Kosovo Foundation for Open Society, and Ioannis Armakolas, Assistant Professor at the University of Macedonia, Research Fellow Stavros Kostopoulos & Head of the Southeast Europe Program at ELIAMEP started the event with the introductory remarks.
The first day of the conference, Friday 2 June included panels for the “Skopje 2014” program in FYROM, the possibilities of an exit from the political crisis in FYROM, on issues of democracy & the new authoritarianism in the Balkans and finally on the overall strategy of the European Union regarding the Balkan region. Among the speakers and coordinators on the first day of the event were Dimitris Kourkoulas, Dusan Reljic, Tobias Flessenkemper, Maria – Eleni Koppa, Dane Taleski, Zoran Ilievski, Alexandros Mallias, Tasos Teloglou, Patrik Svensson, Yannis Papageorgiou and others.
On the second day of the conference, Saturday 3 June, a debate was held on the problems of managing the cultural heritage in the Balkans, as well as a photo exhibition of the photographer Maria Katsaouni. Among the speakers were Dimitris Moschopoulos, Skender Boshtrakaj, Hajrula Ceku and Dzenan Sahovic.
Finally, the documentaries “Kosovo Rising” and “Home” (which won the 2017 BAFTA Short Film Awards) were screened. After the debates, discussions with the producers of the two documentaries Alexia Euripidou & Stephen Nugget and Shpat Deda respectively, took place.
The agenda of the event is available here.
The video of the event is available here.
Photo credits @Marianna Katsaouni
Serge Pautot est avocat au Barreau de Marseille. Diplômé de droit et d’économie des pays d’Afrique (Paris-Panthéon), il participe à la construction de l’Algérie postindépendance. Fondateur de l’excellent site legisport (www.legisport.com), il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « France-Algérie : du côté des deux rives », aux éditions L’Harmattan.
Peut-on qualifier la relation France-Algérie de passionnelle ?
Oui, bien sûr. La longue Histoire (avec un grand H) de notre pays avec l’Algérie est riche et ne fut pas un long fleuve tranquille. La colonisation, même si on ne peut pas la qualifier de « crime contre l’humanité » au sens historique et juridique du terme, fut réalisée au prix de combats difficiles et meurtriers et constitua un système inégalitaire qui ne pouvait aboutir, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qu’à une lutte pour l’indépendance. Cette dernière, acquise au prix du sang, fut assortie des Accords d’Evian en 1962 en vue d’une coopération entre les deux pays : économique, politique, culturelle, financière… Ces accords n’ont pas tous été exécutés « à la lettre », d’où la persistance de nombreux sujets de conflits et d’oppositions jusqu’à ce jour. Les exemples ne manquent pas : nationalisations des biens vacants laissés par les pieds noirs sans indemnisation, décision unilatérale de nationaliser le gaz et le pétrole, indemnisation des victimes des essais nucléaires au Sahara en attente, arabisation de l’enseignement au détriment du français, querelles politiques voire diplomatiques (Maroc – Algérie), instauration du 49 – 51 dans les relations de partenariat économique…
La France est toujours soucieuse de rester le premier partenaire de l’Algérie sur le plan économique, ainsi que vient de le rappeler le président Emmanuel Macron. La relation passionnelle/frictionnelle qui lie les deux pays l’est également sur le plan de la coopération militaire, sécuritaire et défense dans le Sahel, même si celle-ci est aujourd’hui forte.
Le sport est-il un vecteur de rapprochement des deux pays ?
Qu’il soit individuel ou collectif, le sport constitue d’abord un moyen d’éducation des jeunes, de préparation à la vie en société et aussi de promotion sociale. Le sport a été introduit en Algérie par la colonisation mais très rapidement, dans le football et la boxe notamment, malgré des pratiques discriminatoires – clubs de colons moins accessibles aux musulmans – des sportifs ont émergé et sont devenus des champions. Le football, sport le plus populaire d’Algérie, a eu de grands champions comme Rachid Mekhloufi et Rabah Madjer qui ont joué en France. Il y a aussi l’épopée de l’équipe du Front de libération nationale (FLN) où, cette fois, les joueurs ont quitté les clubs français dans lesquels ils évoluaient pour constituer « l’équipe de la Révolution ».
Aujourd’hui, des footballeurs algériens sont en Ligue 1 même si l’Algérie n’est pas le pays le plus représenté dans nos championnats et nous sommes comme beaucoup favorables à la libre circulation des joueurs. Notre jeunesse issue de l’immigration doit trouver dans le sport un moyen de promotion sociale et d’affirmation de soi en gagnant. Nous ne pouvons pas oublier le fabuleux parcours du français Zinedine Zidane, joueur puis entraîneur. Un jeune des cités qui nous déclare après un match de boxe « j’ai gagné » ou un footballeur qui exprime sa joie après avoir marqué un but rappelle que le sport est facteur de rapprochement. Les deux fédérations de football devraient ainsi organiser un nouveau match amical entre les deux équipes.
La France a-t-elle un problème particulier avec l’islam ?
La France a toujours du mal à assumer son héritage colonial et, avec l’arrivée d’une immigration massive au cours des trente-quarante dernières années, l’islam est devenu la deuxième religion dans notre pays. Nos gouvernants se sont privés d’une véritable réflexion sur leur conception de la pratique religieuse et de la laïcité. La République brandit « à tout bout de champ » le concept de laïcité alors que les enjeux culturels et cultuels de notre société nécessitent des solutions concrètes qui ne soient pas le calque de l’Eglise catholique mais qui ne soient pas non plus l’application de textes de droit interdisant telles ou telles pratiques d’habillement ou autres
La France comptera bientôt – ou déjà – plus de dix millions de musulmans. Elle ne peut plus proposer sa propre culture et rejeter toutes les pratiques, us et coutumes de l’islam. Chaque citoyen de notre pays doit avoir la possibilité (liberté, égalité et fraternité) d’exprimer son identité dans la sphère privée, individuelle et familiale (liberté et possibilité de pratique du culte…) alors que nos gouvernants ne voient dans l’espace public, avec l’expression d’une autre religion, qu’un affaiblissement de l’État. En brandissant, trop souvent, le concept et la règle de droit de la laïcité, nous ressentons constamment des attaques contre la religion.
Aujourd’hui, dans quelle structure un adolescent, issu de l’immigration, hormis la pratique sportive, peut-il s’exprimer ? Pas d’espace, pas de structure donc pas de parole alors qu’un jeune recherche avant tout une expérience valorisante et de la reconnaissance. Nous savons aujourd’hui où se tourne une partie de cette jeunesse pour s’exprimer et trouver ce qu’elle croie être un idéal. On découvre chaque jour les résultats de cette politique d’exclusion et la lutte des pouvoirs publics contre la radicalisation qui en découle.
Mit einer drastischen und überraschenden Isolationspolitik gegenüber seinem kleinen und einflussreichen Nachbaremirat Katar tritt Saudi-Arabien die Flucht nach vorne an: Die Ordnung in der Region soll von dem Land weitgehend allein bestimmt werden.