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Diplomacy & Defense Think Tank News

Accord de Grande coalition en Allemagne : un système qui ne va plus de soi ?

IRIS - Thu, 18/01/2018 - 12:49

Après des semaines de négociations et de tergiversations, un accord de coalition gouvernementale avait été trouvé entre les hautes sphères des conservateurs (CDU) et des sociaux-démocrates (SPD). Or, la remise en cause de ces négociations n’a pas tardé au sein de l’aile gauche du SPD. Au-delà des dissensions internes à un parti considérablement affaibli, l’ascension de l’extrême droite (AFD) aux législatives de septembre dernier amène les principales formations à se repenser sur le plan idéologique et programmatique ainsi que sur leurs systèmes d’alliances. Plus largement, c’est le modèle de grande coalition initié par la chancelière Angela Merkel en tant que système de gouvernement qui semble remis en cause aujourd’hui. Le point de vue de Rémi Bourgeot, chercheur associé à l’IRIS.

Quelle est l’ampleur politique de la remise en cause de l’accord de coalition trouvé entre les cadres de la CDU et ses alliés avec le SPD ? N’est-il pas paradoxal que des appels à la responsabilité politique soient émis dans l’optique d’une énième coalition gouvernementale quand en parallèle se dresse un constat croissant sur l’usure idéologique et programmatique de ce duopole ?

L’échec des négociations visant à la formation d’une coalition dite « Jamaïque », comprenant les conservateurs, les libéraux et les écologistes ne laisse pas d’autre option politique, si ce n’est un impraticable gouvernement minoritaire ou une périlleuse nouvelle élection. Pour les sociaux-démocrates cependant, la formation d’une nouvelle grande coalition ne va pas de soi et avait même été catégoriquement écartée, au lendemain du vote, par le leadership du parti au vu d’un score considéré comme désastreux, le plus bas que le parti ait connu depuis 1933. L’idée d’une nouvelle coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs s’est en partie imposée au leadership du parti sous la pression du président fédéral Frank-Walter Steinmeier, lui-même issu du SPD.

La contestation a vu le jour chez un certain nombre de responsables qui ne sont pas forcément au sommet du parti, mais aussi, de façon résolue et massive, au sein du mouvement des jeunes sociaux-démocrates, très opposé à cet accord préalable et à l’idée même d’une nouvelle coalition avec les conservateurs. Pour beaucoup, l’érosion du parti à chaque échéance électorale est avant tout due à l’alliance avec la CDU, accusée de vider le SPD de sa substance politique.

À cela s’ajoute le style de gouvernance d’Angela Merkel qui prend des idées autant à droite qu’à gauche, quitte à inverser les idées en question quelques mois plus tard comme dans le cas de la politique migratoire. Ce qui a eu tendance à assécher le substrat idéologique et programmatique du SPD. L’inquiétude se fait sentir quant à la perspective d’une extinction lente du SPD s’il persiste dans ce schéma tactique traditionnel de participation au pouvoir sans pouvoir affirmer une ligne qui lui soit propre et qui parle de nouveau à l’électorat populaire. Alors que l’alliance CDU-CSU/SPD représentait jusqu’à 80% des sièges du Bundestag, elle serait aujourd’hui en-deçà de 60% ; ce qui remet en cause l’expression même de Grande coalition dans le contexte allemand.

Du côté de la CDU, c’est un moyen pour la chancelière de se maintenir au pouvoir même si ça n’était pas sur toute la durée du mandat. Elle aussi doit faire face à une équation politique très compliquée liée à l’érosion électorale du bloc conservateur qui, bien que moins sévère que dans le cas du SPD, n’est est pas moins problématique. Le fond actuel du paysage politique allemand, c’est avant tout l’envolée de l’extrême droite (AfD) qui fait tanguer le bloc conservateur et l’ensemble de l’échiquier politique. Dans le cadre des actuelles négociations avec les sociaux-démocrates, Angela Merkel est disposée à ouvrir un certain horizon sur la construction européenne, mais elle est rattrapée à sa droite par certains courants conservateurs et notamment l’AfD, dont le virulent chef de file actuel au Bundestag, Alexander Gauland, est lui-même issu de la CDU.

La presse politique pro-UE s’est largement enthousiasmée que cet accord entre Angela Merkel et Martin Schultz puisse intégrer certains aspects défendus et prônés par Emmanuel Macron sur la question européenne. Qu’en est-il réellement ? Y a-t-il un risque à ce que les dernières dissensions observées mettent en suspens cette convergence ?

La contestation de cette coalition a surtout lieu à l’heure actuelle chez les sociaux-démocrates. Mais sur la construction européenne, ils ont en général tendance à pousser pour une intégration davantage approfondie au sein de la zone euro en particulier.

Il est vrai qu’il y a eu nombre de commentaires positifs à la suite de la parution de ce document préalable à l’accord de coalition ces derniers jours. Sur la forme, l’Europe apparaissait dans les premières lignes ce qui a été interprété comme un signal fort en faveur de la poursuite de l’intégration européenne, et d’un dépassement à droite d’un euroscepticisme croissant.

Quand on scrute le détail des orientations mentionnées, cela reste cependant vague. Sur la dimension budgétaire, l’Allemagne serait prête en cas d’accord de coalition à accroître la contribution nationale au budget européen. Cela s’accompagnerait d’une réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES) afin qu’il évolue vers une forme de Fonds monétaire européen qui devrait être actif en dehors également des périodes de crise en échange d’une surveillance accrue des budgets nationaux. Alors que le document semble évoquer un rattachement du fonds au budget européen, Wolfgang Schäuble, qui était ministre des Finances avant de prendre la présidence du Bundestag, excluait pourtant que ce type de structure soit sous le contrôle d’institutions européennes, en particulier de la Commission.

Le mérite pour les sociaux-démocrates aura été que Martin Schultz impose l’Europe comme thématique prioritaire au sein de ce document préalable à une coalition gouvernementale. Cependant, la volonté de ne pas dépasser les tabous allemands en matière de mutualisation budgétaire, de solidarité accrue et de transferts systématiques est toujours d’actualité. Par ailleurs, le volontarisme européen du SPD n’apparait pas comme un élément à même de remettre le parti sur la voie d’une ligne qui lui permettrait de se redresser et de renouer avec l’électorat populaire. Le risque est donc de voir un SPD résolument fédéraliste, mais dont le poids politique continuerait à s’effondrer. On a ainsi vu un certain nombre de tensions autour de Sigmar Gabriel, Vice-Chancelier social-démocrate de la Grande coalition sortante, qui s’est précisément exprimé dans le sens d’une réorientation du parti dans un sens plus populaire, et a ainsi été accusé de délaisser les enjeux sociétaux notamment.

Une relève à Angela Merkel peut-elle s’imposer pendant ou à l’issue de son dernier mandat ? Quels peuvent être les risques en termes d’affaiblissement de l’Allemagne sur la scène européenne et internationale ? Comment la France appréhende-t-elle la situation ?

Le système de gouvernement pensé par Angela Merkel, depuis son arrivée au pouvoir en 2005 est actuellement arrivé à une impasse avec l’érosion de son parti et la situation d’ingouvernabilité du pays. Cela opère un véritable changement de logique progressif vers des coalitions qui, à terme, seront probablement multiples, malgré l’échec de la coalition Jamaïque, et de plus en plus instables sur le fond politique, comme c’est le cas pour d’autres pays en Europe. C’est également une remise en cause personnelle de la chancelière du point de vue de la stricte pratique du pouvoir. Elle s’est à tel point imposée sur l’échiquier politique allemand qu’il n’y a pas à l’heure actuelle, de figure alternative qui ait pu émerger, mais, comme susmentionné, c’est le principe même de sa politique. Elle s’est abreuvée dans les principaux partis, mais également les courants à l’intérieur de sa propre formation. Ceci afin de dégager une forme de consensus qui semble aujourd’hui consommé.

La crise est profonde au sein du bloc conservateur, notamment en ce qui concerne la CSU en Bavière, qui a connu une « révolution de velours » à Munich qui voit Horst Seehofer contraint de céder, par étapes, la place à un successeur bien plus à droite en particulier sur la question de l’immigration.

Concernant la place du pays en Europe, on peut observer un retrait a minima de l’Allemagne, car il n’y a pas de gouvernement fonctionnel. Ce qui va en revanche perdurer, c’est la mise en avant par le pays de ses intérêts nationaux, notamment sur le plan économique. L’envoi de signaux sur les questions européennes peut être interprété comme à la fois une volonté et une nécessité de rester au centre du jeu politique européen.

En France, il est clair que l’élection d’Emmanuel Macron avait fait naître une lueur d’espoir sur les questions européennes. Mais, simultanément, les dirigeants allemands dont Wolfgang Schäuble avaient adressé une fin de non-recevoir concernant la vision de l’approfondissement de la zone euro du président français. Actuellement, il y a sans doute une forme de soulagement du côté du gouvernement français notamment due au fait que l’Europe soit mise en avant dans le document de négociation préalable à une coalition. Sur le fond, les choses restent encore très compliquées, et, au-delà de la mise en avant de thématiques assez abstraites, les orientations restent finalement clairement différentes.

Accord de coalition en Allemagne : l'Europe au centre du jeu ?

Institut Montaigne - Thu, 18/01/2018 - 12:15
Accord de coalition en Allemagne : l'Europe au centre du jeu ? Institut Montaigne jeu 18/01/2018 - 12:15

Edouard Husson, Vice-Président de l'Université Paris Sciences & Lettres et l’un des meilleurs spécialistes de l’Allemagne contemporaine décrypte pour nous le contenu de l’">

Trump y el mundo: un año de política exterior

Real Instituto Elcano - Thu, 18/01/2018 - 07:19
ARI 5/2018 - 18/1/2018
Carlota García Encina

Es momento de revisar de forma amplia la política exterior de Donald Trump durante su primer año en la Casa Blanca.

Amtsübergabe: Prof. Dr. Norbert Lammert übernimmt

Konrad Adenauer Stiftung - Thu, 18/01/2018 - 00:00
Dr. Hans-Gert Pöttering hat sein Amt als Vorsitzender der Konrad-Adenauer-Stiftung offiziell an Prof. Dr. Norbert Lammert übergeben.

Reform statt „Weiter so“: 10 Leitlinien für einen EU-Haushalt mit europäischem Mehrwert

Konrad Adenauer Stiftung - Thu, 18/01/2018 - 00:00
Der EU-Austritt Großbritanniens eröffnet die Gelegenheit für eine umfassende Reform der EU-Finanzen: mit neuen Prioritäten, mehr Transparenz und Flexibilität.

Convergences et divergences en Europe centrale

Institut Montaigne - Wed, 17/01/2018 - 15:40
Convergences et divergences en Europe centrale Institut Montaigne mer 17/01/2018 - 15:40

Samedi 13 janvier, les citoyens tchèques se rendaient aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle.

Des céréales russes au goût géopolitique

IRIS - Wed, 17/01/2018 - 14:46

Quelle place occupent les céréales au sein des enjeux géopolitiques et économiques de la force agricole russe, et plus particulièrement le blé ?

Ces terres russes ont toujours été des greniers pour le monde. La Russie dispose d’environ 33 millions d’hectares de terres noires, soit près de 15% de sa superficie agricole totale. En dépit d’un climat défavorable et d’un manque d’eau réel, la Russie peut donc compter sur ses sols remarquablement fertiles pour développer son agriculture et sa production céréalière. Les ressources en hydrocarbure tout comme les denrées agricoles vont ainsi participer au redressement du pays. Secouée par la crise financière internationale à partir de 2009, l’économie russe est sévèrement touchée depuis 2014 par la chute brutale du prix du pétrole et du gaz. En effet, même si le cours des céréales s’est lui aussi affaissé depuis quelques années, il n’en demeure pas moins que le potentiel agricole russe s’exprime pleinement. Entre 2000 et 2017, le pays aura produit environ 1580 millions de tonnes (Mt) de céréales, avec un record historique battu en 2017 avec 130 Mt, un chiffre ainsi supérieur à celui de la récolte de 1978 (127 Mt). Parmi ces céréales, le blé figure comme l’élément clef d’une nation russe qui s’est toujours mobilisée pour cette denrée agricole stratégique pour la sécurité alimentaire tant nationale que mondiale. Il est récolté à hauteur de 60 à 70 Mt désormais, bien devant les autres productions céréalières que sont l’orge (15 à 20 Mt) et le maïs (15Mt). La Russie est redevenue la première puissance exportatrice de blé, détrônant dans ce classement le rival américain, qui en était le leader depuis les années 1930.

Pourquoi les efforts de la Russie dans le développement de son agriculture nationale ont-ils renforcé la compétition entre les grands greniers de la planète ?

Aux sanctions commerciales de Washington et de Bruxelles mises en place pour condamner la politique de la Russie en Crimée, le Président Vladimir Poutine riposte par un embargo à l’encontre des produits agricoles et alimentaires en provenance des États-Unis et de l’Union européenne, mais également de l’Australie et du Canada. Ce dispositif, toujours en vigueur, s’est depuis traduit par deux conséquences. Tout d’abord, la fermeture du marché russe a perturbé les performances agricoles européennes et intensifié les concurrences intra-communautaires tout en provoquant l’approfondissement de relations agro-commerciales avec d’autres pays de la planète dont les exportations vers la Russie se sont renforcées (Turquie, Chine, Brésil, Maroc, Argentine). Ensuite, l’embargo a impacté le secteur agricole russe, avec des filières comme le lait et les viandes où les productions se sont nettement amplifiées, au grand dam de pays européens, comme la France, autrefois fournisseurs nets de ces aliments pour les populations russes. Si les grains de Russie prennent essentiellement les routes pour la Turquie, l’Iran, la Syrie et surtout l’Égypte, ils se sont frayés un chemin de plus en plus large au Maghreb et tentent de rejoindre davantage les destinations africaines qui demain représenteront des marchés encore plus importants. Nul doute que si les opérateurs russes accentuent les manœuvres dans ces zones convoitées, la compétition se renforcera entre grands greniers du globe.

Quels sont les ressorts qui expliquent le succès du blé russe vers les marchés orientaux et africains ?

Sur la période 2000-2017, la Russie aura placé 350 Mt de céréales sur les marchés internationaux, représentant des ventes de 75 milliards USD environ. Moscou s’est évidemment tourné vers ces marchés pour imprimer son retour au premier au sein du commerce mondial de grains. Plus récemment, après avoir réussi à placer des quantités de blé dans les pays du Maghreb, notamment au Maroc, la Russie s’est activée sur le continent africain où les besoins augmentent. Avec des caractéristiques techniques correspondant bien aux besoins et aux attentes des cahiers des charges de chaque marché national, la Russie s’avère capable de vendre beaucoup de céréales avec une pluralité de qualités. C’est bien cette double performance productive qui nourrit le développement commercial entre la Russie et de nombreux États de la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO). Il convient d’ajouter à cela une diplomatie céréalière savamment orchestrée par Moscou. L’exemple emblématique provient des rencontres avec les autorités de l’Égypte, première nation importatrice de blé au monde (plus de 10 Mt en moyenne par an). Alors que les États-Unis avaient dominé ce marché pendant de longues années, au point que l’expression d’arme alimentaire fut souvent employée pour caractériser le robinet céréalier entre Washington et Le Caire, c’est la Russie qui assure en moyenne 60 à 80% des approvisionnements de l’Égypte depuis le milieu de la décennie 2000. Cette priorité donnée à ce secteur dans la coopération bilatérale se traduit par une plus forte robustesse du commerce céréalier réalisé par des opérateurs publics et privés, auquel s’ajoute des investissements russes en Égypte pour y construire des silos de stockage ou développer des infrastructures portuaires. Ce qui vaut au niveau présidentiel vaut bien entendu aux étages inférieurs, mais tout aussi stratégiques. Dernier exemple en date, la tournée au Maghreb du Premier ministre Dimitri Medvedev, lui-même grand défenseur d’une approche géopolitique avec l’agriculture de son pays. À l’automne 2017, à Alger comme à Rabat, les questions céréalières s’associaient à celles de défense et d’armement au menu des discussions. Moscou cherche très clairement à s’implanter durablement dans ces marchés marocains, algériens et tunisiens, traditionnellement plus connectés à l’Europe, à la France ou aux États-Unis. Son offre quantité-qualité-prix présente une compétitivité redoutable pour ces puissances céréalières « occidentales ». Depuis 2015, l’intensification des relations céréalières entre la Russie et le Maghreb est notable. Et les premiers signaux se font ressentir d’une conquête à venir de marchés africains céréaliers, aujourd’hui encore peu orientés vers les origines russes.

De la diplomatie en 140 caractères : Trump, un an après

Institut Montaigne - Wed, 17/01/2018 - 11:05
De la diplomatie en 140 caractères : Trump, un an après Institut Montaigne mer 17/01/2018 - 11:05

Wilson, FD Roosevelt, Kennedy, Reagan : tous ces présidents américains ont conduit la politique étrangère de leur pays en revendiquant son leadership sur le monde ou - tout du moins - sur le camp occidental.

Regional migration governance: contributions to a sustainable international migration architecture

The global migration governance is in a period of transition. There are two main reasons for this: First, the division between an international refugee regime based on the 1951 Geneva Convention on Refugees and a (labour) migration regime is problematic in light of ‘mixed’ migratory flows. Second, the current global migration architecture is characterised by institutional fragmentation and a lack of normative standards. The Global Compact for Migration and the Global Compact on Refugees currently being negotiated are intended to address these shortcomings.
Among the crucial questions to be addressed is the role of regional cooperation in a future global migration architecture. This is because the majority of cross-border migration and displacement takes place within regional spaces. Regional cooperation on migration currently occurs in three formats, all of which focus on different issue areas: 1) Migration-related activities of regional organisations (ECOWAS, IGAD, for instance); 2) regional consultative processes (RCPs) and 3) inter-regional cooperation processes (such as Khartoum and Rabat Processes).
Experiences from Africa suggest: Groundbreaking norms, for example for the free movement of persons or on refugee rights have been developed on the regional level. This is not least due to some advantages of regional migration governance over global formats. Joint interests tend to be identified more easily, distinct regional features can be better addressed and forging common ground in the formulation of a coherent and developmental migration policy is generally not as difficult.
However, in Africa as yet the implementation of regional norms has been deficient. Moreover, the agendas of inter-regional cooperation formats are often strongly influenced by economic and security- interests of Western donors. In this context, the promotion of the protection of refugees’ and migrants’ rights tends to be neglected. Also regional migration interests risk to be undermined.
Therefore, additional to regional migration policies, it is necessary to establish binding, universal standards under international law as regards the rights and protection of refugees and migrants. At the same time, the regional level ought to be strengthened. It can provide important impulses for expanding standards of protection and implementing orderly, safe, regular and responsible migration.
The international community has to take this into account in the negotiation of the two global Compacts. The con-tributions of German and European development policy ought to focus on the following:
  • Building capacities: Regional organisations ought to be supported financially and technically in all areas of migration, not only in security-relevant aspects.
  • Fostering interaction: Regular exchange among regional organisations and global actors as well as civil society actors should be strengthened.
  • Increasing influence: The weight of regional organisations in global policy processes and in the review and follow-up of the Compacts must be enhanced.

__________________ Anne Koch: Research division “Global Issues”, Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP)
Benjamin Etzold: Bonn International Center for Conversion (BICC)

Trump y el cambio climático: acciones y reacciones, ¿iguales, opuestas e insuficientes?

Real Instituto Elcano - Wed, 17/01/2018 - 09:58
ARI 4/2018 - 17/1/2018
Lara Lázaro Touza

El primer año de la presidencia de Donald Trump ha sido negativo en materia climática. Se necesita mayor ambición para cerrar la brecha entre los objetivos climáticos y las acciones de mitigación determinadas a nivel nacional.

Seeking Renewed Relevance

SWP - Wed, 17/01/2018 - 00:00

Institutionalized Nordic cooperation is currently facing doubts about its political significance. Lately, the Nordic countries Denmark, Finland, Iceland, Norway and Sweden have experienced tensions and open differences of opinion which have hampered cooperation within the joint organizations. Against this background, the intergovernmental Nordic Council of Ministers, in particular, is currently undergoing a reform process aimed at re-establishing its political relevance. Although it is increasingly being institutionalized, particularly with regard to EU issues and sensitive political topics such as migration, Nordic cooperation is only gradually being substantially strengthened. Nevertheless, this realignment has the potential to secure the cooperation’s future political relevance. Old and new bilateral and multilateral partnerships could contribute to this, especially those with Germany and the Baltic states.

G5-Sahel: Grenzenlose Gefahren – und Möglichkeiten

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 17/01/2018 - 00:00
Die Sicherheit der Sahel-Region ist für Deutschland und Europa von zentraler Bedeutung. Bericht einer zweitägigen Reise nach Mauretanien...

Rumänien: Premierminister zum Rücktritt gezwungen

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 17/01/2018 - 00:00
Nach nur sieben Monaten im Amt gab Mihai Tudose am 15. Jan. seinen Rücktritt bekannt. Seine Sozialdemokratische Partei hatte ihm die Unterstützung entzogen.

Implementing Measures to Reduce Attacks Against Healthcare

European Peace Institute / News - Tue, 16/01/2018 - 21:06
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An IPI policy forum considered how to operationalize UN Security Council Resolution 2286, which condemned attacks against medical facilities and personnel in conflict situations and called on all parties to adopt practical measures to prevent and end violence against medical care and ensure accountability for violations. The January 16th discussion took place over a year and a half after the adoption of the resolution.

Attacks on healthcare workers and facilities touch “on the very basis of humanity and are at the core of humanitarian law,” Jürg Lauber, Permanent Representative of Switzerland to the UN, said in opening remarks. He lamented that despite the adoption of the resolution in 2016, the rising trend of attacks on healthcare had not been reversed.

He also said that while terrorist groups posed a problem, it is essential to “ensure that counter-terrorism measures do not have adverse effects on the implementation of resolution 2286.”

“Counter-terrorism measures can put limitations on the provision of impartial healthcare in areas where groups labeled as terrorists are present.” he said. To illustrate where access to healthcare in conflict areas had been compromised, he offered the examples of “targeting and arresting healthcare workers, or deliberately denying assistance to the wounded and sick, if they are affiliated with listed armed groups or groups that are labeled as terrorists.”

Els Debuf, Deputy Head of Regional Delegation for Southern Europe, International Committee of the Red Cross (ICRC) and former Head of Humanitarian Affairs at IPI, presented highlights of a report she compiled with Alice Debarre of IPI, noting that 2286 was a landmark resolution and was having a positive effect even if it is hard to see that on the ground. ”We have a strong resolution and a strong framework that is battle-tested and still relevant,” she said.

Dr. Debuf said there were already a large number of mechanisms that could be used to investigate attacks on healthcare, and the report detailed them and their application. “We don’t need new mechanisms, we need to use existing mechanisms more systematically and strategically,” she said.

The report also considers the purpose of conducting investigations, listing prevention, accountability, justice for the victims, and dispute resolution among the motivating factors, and spurring political action as one key outcome.

The report puts forward key recommendations for the international community to implement the resolution, beyond just paying lip-service to an important issue, or “to walk the talk,” as she described it. Most require member state initiative: providing resources to those working on the ground, following up with the necessary political support to be successful, and establishing a platform that makes possible the regular interaction with other stakeholders.

Christine Monaghan, Research Officer, Watchlist on Children and Armed Conflict, said that civil society has “an important role to play in holding groups accountable after attacks.” She argued that “the mere spectre of accountability can serve as a preventative measure.”

Luis Bermúdez Alvarez, Deputy Permanent Representative of Uruguay to the UN—which has just finished two years as a member of the Security Council—said the Council “has a legal and moral responsibility to do everything in its power to avoid the violation of the most basic human rights, including access to healthcare.” He added, “We must be realistic; the attacks will not stop, but we must do a lot more in order to get them reduced.”

Jason Cone, Executive Director, Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders (MSF), said that recent events in Syria, Yemen, Afghanistan, and the Central African Republic remind us of the human toll of those trapped in conflict zones.

He listed three priorities for his organization to function: countering the “criminalization” of healthcare; negotiating the terms of deconfliction, and undertaking independent fact-finding. “We need to be able to identify what happened and how so that groups such as MSF can establish if it is safe to return to work in the area,” he said.

Adam Lupel, IPI Vice President, moderated the conversation.







Ultimatum sur le nucléaire iranien : Donald Trump, artisan de la prolifération ?

IRIS - Tue, 16/01/2018 - 18:13

En menaçant les autres parties prenantes de l’Accord sur le nucléaire iranien d’un retrait unilatéral des Etats-Unis en l’absence de renégociation, Donald Trump s’inscrit dans une certaine continuité. Mettre en œuvre la politique étrangère qu’il avait promise à son électorat et à ses soutiens internationaux 1 an plus tôt, et cela au mépris des engagements internationaux de son propre pays, de la normalisation des relations diplomatiques et in fine, de la stabilité et de la sécurité internationale. Pour nous éclairer, le point de vue de Thierry Coville, chercheur à l’IRIS

Quelle est la stratégie des États-Unis en voulant intégrant des enjeux – programme balistique, droits de l’homme, géopolitique régionale – ne faisant pas initialement partie des pourparlers de l’Accord, après l’annonce de Donald Trump sur une ultime reconduction de la suppression des sanctions à l’égard de l’Iran ?

L’interrogation porte avant tout sur la stratégie de Donald Trump. Ses prises de décision concernant la certification de l’Accord sur le nucléaire iranien sont très liées à son avis personnel sur l’Accord voir ce qu’il pense de l’Iran tout simplement. Il est peu probable que le ministre des Affaires étrangères ou encore le responsable de la sécurité nationale auraient affiché ce type de position.

Les États-Unis ont un certain nombre de griefs à l’égard de l’Iran qui sont liés à son programme balistique, à la question des droits de l’homme ainsi qu’à la politique régionale de l’Iran. En affirmant continuellement son hostilité à l’égard du pays et le fait qu’il soit une menace pour la paix et la sécurité, Donald Trump entretient un discours radical, il ne supporte pas le caractère gagnant de l’accord qui a contribué à sa signature, il est dans une perspective de gain absolu face ce qu’il désigne comme un ennemi prioritaire.

Or il s’agissait d’un bon accord avec l’Iran et les « 5+1 » à savoir le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Allemagne. D’un côté, il a permis à l’Iran d’enrichir de l’uranium, ce que le pays demandait, mais ce qui n’était pas la ligne initiale des Occidentaux. De l’autre côté, il permet un certain nombre de garanties afin qu’il n’y ait pas de militarisation du programme.

Pour bien des observateurs, cette volonté de remettre en cause l’Accord s’inscrit dans une démarche plus large de détricotage systématique de l’action de Barack Obama notamment à l’international comme on a pu le constater sur d’autres dossiers. Il souhaite intégrer dans cet Accord tous les griefs qu’ont les États-Unis contre l’Iran, mais ça ne tient pas la route du point de vue du droit international. Il a été signé en juillet 2015 puis confirmé par une résolution des Nations unies du Conseil de sécurité et donc par un président américain.

Il ne faut également pas oublier qu’il y a eu tout un processus : si l’Iran ne respecte pas ses obligations, de nombreuses procédures automatiques de sanctions sont prévues. Cependant, force est de constater que l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) confirme que l’Iran respecte bien l’Accord. C’est là que se dévoile le caractère quasiment illégal de ce que demande Trump. Il y aurait alors le sentiment que n’importe quel accord ou traité multilatéral peut être balayé du jour au lendemain.

Les États-Unis porteraient de lourdes séquelles en termes de crédibilité. Sans compter qu’ils font face à une crise sur le nucléaire nord-coréen. S’il abandonne l’Accord, leur crédibilité sur le dossier nord-coréen serait nulle.

En faisant beaucoup de gesticulations diplomatiques et en rajoutant en parallèle des sanctions contre l’Iran, Donald Trump accroît l’incertitude avec les entreprises étrangères qui veulent travailler avec l’Iran. Cela consisterait à ce que l’Iran ne tire pas de bénéfices économiques et éventuellement cela pourrait déboucher sur une réaction iranienne du type « si les bénéfices de cet accord ne sont pas perceptibles et bien autant en sortir ».

L’objectif des États-Unis serait d’amener l’Iran à hausser le ton, puis à la faute. Ils sont contre l’Accord mais ils savent très bien que la crédibilité de leur pays peut être engagée s’ils s’en retiraient les premiers. En limitant les bénéfices économiques de l’accord, ils poussent l’Iran à s’en retirer sans prendre le risque de le faire unilatéralement.

Quelles sont les positions des autres acteurs de l’Accord (Plan d’action global commun), notamment l’Union européenne, et les enjeux d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères prévue à Bruxelles le 22 janvier prochain ?

Ils tiennent tous à cet Accord, et il n’est certainement pas prévu de le renégocier. Du côté européen, les positions françaises, anglaises et allemandes sont très claires. Après l’interrogation porte sur la capacité des Européens à maintenir ce discours de fermeté sur la durée. L’Europe pourrait éventuellement ouvrir d’autres canaux de discussions annexes à l’Accord pour éventuellement « calmer » Donald Trump, notamment sur le programme balistique ou le rôle de l’Iran dans la région.

Cependant un tel scénario paraît très peu probable, car l’Europe n’a aucun intérêt à jouer les intermédiaires entre l’Iran et les États-Unis. Elle doit penser ses intérêts propres en continuant d’approfondir sa normalisation des relations avec l’Iran. Cette position d’intermédiaire entre Téhéran et Washington n’est pas souhaitable et est même risquée, car cela pourrait conduire à un affaiblissement diplomatique de l’Union européenne vis-à-vis de l’Iran.

Les franges les plus conservatrices du régime accusent déjà les Européens d’être le cheval de Troie des États-Unis. Or, si l’on est majoritairement apprécié dans le pays, c’est avant tout parce que la politique étrangère française est jugée indépendante par rapport aux Américains.

Si l’Iran ne compte pas remettre en cause son programme de missiles pour des questions de souveraineté nationale, les gardiens de la Révolution seraient par exemple ouverts à une discussion sur la portée. Certes, cela ne mènerait pas à un nouvel accord, mais à une potentielle entente dans ce domaine entre les Iraniens et les Européens.

Cette menace de renégociation ou de sortie unilatérale par les États-Unis n’affaiblit-elle pas davantage les réformateurs iraniens vis-à-vis des clans les plus hostiles à l’Accord ? Un cadre propice à d’éventuelles discussions sur ce dossier peut-il se dessiner en Iran ?

Il est encore trop tôt pour anticiper ce que sera la position américaine dans 3 mois. S’il y a un retrait unilatéral des États-Unis comme sur d’autres dossiers multilatéraux, cela affaiblira considérablement la crédibilité de leur diplomatie. Cela serait d’abord un coup de boutoir porté à leur encontre.

Concernant l’Iran, qu’il s’agisse des modérés ou des conservateurs, il ne faut pas grossir les traits des positions de chacun sur ce dossier. Tous les clans tiennent en réalité à cet Accord pour la simple et bonne raison qu’il a été ratifié et qu’il est à l’heure actuelle toujours respecté.

Concernant les réactions iraniennes, elles ne sont pas encore connues. Ceci étant, le 1er conseiller de Rohani a annoncé qu’il existait « un plan B ». Sur le plan international, il est clair que cela mettrait l’Iran en position de force, car les USA sortiraient de l’accord sans raison objective.

Dans un tel scénario, la position de l’Europe serait déterminante, l’enjeu serait sa capacité à maintenir l’Accord, ce qui serait une bonne politique.

Si la situation actuelle devait déboucher sur une crise, Rohani devrait faire face au clan des « durs » qui auront beau jeu de dénoncer le fait que l’accord n’aura rien apporté aux pays sur le plan économique et que les États-Unis n’ont jamais été dignes de confiance.

Il pourrait néanmoins résister à ces attaques, car la position américaine apparaitrait comme totalement caduque sur le plan du droit international tout en montrant les bénéfices économiques de l’Accord et l’intérêt de le maintenir. Il faut également prendre en compte le large soutien de la population envers sa politique de normalisation. Les Iraniens sont également conscients du poids des sanctions américaines dans la morosité de la conjoncture économique et sociale.

Néanmoins, une orientation privilégiée pour le maintien de l’Accord passerait par un approfondissement des relations économiques avec l’Iran avec l’assurance que les sociétés européennes peuvent y faire des affaires sans courir le risque de sanction ce qui est actuellement très compliqué.

Vers le retour d’une grande coalition en Allemagne ? Trois questions à Michaela Wiegel

Institut Montaigne - Tue, 16/01/2018 - 15:14
Vers le retour d’une grande coalition en Allemagne ? Trois questions à Michaela Wiegel Institut Montaigne mar 16/01/2018 - 15:14

Les élections législatives allemandes du 24 septembre dernier ont obligé le parti d’Angela Merkel à rechercher un nouveau partenaire de gouvernement.

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