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Afrique

Manifestations contre Faure Ganssingbé au Togo: le gouvernement lance des mandats d'arrêt contre le M66

RFI /Afrique - Fri, 11/07/2025 - 05:14
Lors d'une conférence de presse tenue en milieu de semaine, les ministres de la Sécurité et de l'Enseignement technique ont implicitement désigné le Mouvement du 6 juin (M66) comme responsable des manifestations contre le pouvoir de Faure Gnassingbé organisées au mois de juin au Togo. Le groupe, qui tire son nom de la date d'anniversaire du président,  demande sa démission.
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Tunisie: la multiplication des condamnations d'opposants fait craindre une accélération des procès politiques

RFI /Afrique - Fri, 11/07/2025 - 05:10
Avec les récentes peines de prison prononcées à l'encontre de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, de sa soeur Ramla mais aussi d'une vingtaine de personnalités notamment issues du parti islamiste Ennahdha, les avocats des opposants politiques dans l'attente de leur procès sont inquiets.
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Objets de pouvoir - Congo-Brazzaville: la soutane de l'abbé Fulbert Youlou [5/10]

RFI /Afrique - Fri, 11/07/2025 - 00:20
Notre série sur les objets de pouvoir s'intéresse dans cet épisode à la soutane de l'abbé Fulbert Youlou, le premier président du Congo-Brazzaville indépendant. Homme d'Église, mis à l'écart par le Vatican pour son engagement politique et ses mœurs, il continuera cependant à porter la tenue religieuse. Suivant un calcul très politique.
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Est de la RDC: des ministres congolais et rwandais aux négociations de Doha

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 23:22
Selon les informations de RFI, les ministres de l’Intérieur du Rwanda et de la RDC sont présents à Doha, au Qatar, où se poursuivent les négociations entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23.
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Sénégal: un chroniqueur télé arrêté après une allusion visant Ousmane Sonko

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 22:27
Badara Gadiaga a été placé en garde à vue « pour discours contraire aux bonnes mœurs » après s’être exprimé au cours d’un débat télévisé sur le procès qui a opposé Ousmane Sonko, alors opposant, à la masseuse Adji Sarr qui l’accusait de viol.
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CAN féminine 2025: l’Algérie ne fait pas mieux qu’un nul face à la Tunisie

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 20:11
La Tunisie affrontait l’Algérie dans le derby maghrébin de la 2e journée du groupe B de la CAN féminine 2025 au Stade Père Jégo de Casablanca. Les deux nations se sont quittées sur un nul (0-0).
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Athlétisme: selon la Cour européenne des droits de l'homme, Caster Semenya n'a pas eu droit à un procès équitable

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 19:27
La Sud-africaine Caster Semenya a salué jeudi 10 juillet « un résultat positif » dans la décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a reconnu qu'elle n'avait pas eu droit à un procès équitable sans toutefois trancher la question centrale du traitement hormonal imposé à cette athlète hyperandrogène.
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Pourquoi Paul Biya est devenu plus actif sur les réseaux sociaux ?

BBC Afrique - Thu, 10/07/2025 - 14:51
Longtemps critiqué pour son absence de communication – alimentant régulièrement les rumeurs sur sa santé ou même sa mort – Paul Biya, président du Cameroun depuis plus de 40 ans, opère un virage stratégique en investissant activement les réseaux sociaux comme X (ex-Twitter) et Facebook.
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Madagascar: flambée de cas de paludisme à Ikongo, dans le sud-est de l'île

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 11:53
À Madagascar, une flambée de paludisme frappe le district d’Ikongo, région très enclavée, située dans le sud-est du pays. Des témoignages locaux s’inquiètent d’une forme particulièrement agressive de la maladie et de sa vitesse de propagation. L’ampleur de la crise a été de nouveau confirmée en début de semaine par le bureau national de gestion des risques et des catastrophes : sur un échantillon d’habitants testés à travers deux communes, 73% d’entre eux sont porteurs du paludisme.
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Centrafrique: les chefs rebelles de l'UPC et des 3R de retour à Bangui

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 09:52
En Centrafrique, une rencontre est prévue ce jeudi 10 juillet à Bangui entre le gouvernement, les représentants des groupes armés de l'UPC et des 3R. Cette rencontre fait suite à un accord de cessez-le-feu signé le 19 avril dernier entre les différentes parties. Négocié et piloté par le Tchad, ce énième accord concernait d'abord les 3R du général Bobo, avant de susciter l'intérêt d'Ali Darassa de l'UPC. La cérémonie de ce jeudi marquera l'entrée en vigueur des différentes clauses.
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RDC: le procès de l'ancien ministre de la Justice Constant Mutamba reporté au 23 juillet

RFI /Afrique - Thu, 10/07/2025 - 01:03
Au terme de sa première audience, mercredi 9 juillet, le très attendu procès de l’ex-Garde des sceaux poursuivi pour détournement de fonds devant la Cour de cassation de Kinshasa a été reporté au 23 juillet. À la mi-juin, le scandale financier avait entraîné la démission de Constant Mutamba.
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Burkina/Cybersécurité : La Commission de l'informatique et des libertés forme ses agents pour mieux protéger les données personnelles

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:25

Dans un contexte mondial marqué par une circulation exponentielle de l'information et une recrudescence des menaces dans le cyberespace, la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso fait un pas décisif vers le renforcement de ses capacités. Ce mercredi 9 juillet 2025, elle a officiellement lancé une formation en investigation sur sources ouvertes plus connue sous le nom de “OSINT'' (Open Source Intelligence), au profit de ses agents. Une démarche à la fois stratégique et symbolique, portée avec conviction par la présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina. La cérémonie s'est tenue en présence du commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), le commissaire principal de police Bantida Samire Yoni.

La présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina, a mis en lumière la philosophie qui sous-tend la formation de ses agents, dès l'ouverture des travaux de cet atelier d'une durée de 72 heures. Pour la CIL, il ne s'agit pas simplement de se doter de nouvelles compétences techniques, mais de s'inscrire dans une dynamique proactive axée sur la sécurité numérique et la défense des droits numériques des citoyens.
« Cette initiative ne relève pas d'un simple agenda de formation. Elle s'inscrit dans une ambition stratégique claire : celle de construire une CIL plus agile, plus réactive et plus techniquement armée pour faire face aux nouveaux défis du cyberespace », a déclaré la présidente, visiblement convaincue que l'avenir de la régulation numérique passe par la maîtrise fine des outils d'investigation.

« Face à des menaces numériques de plus en plus sophistiquées, et à des attentes citoyennes croissantes en matière de transparence, de rapidité et de sécurité, notre collaboration doit s'adapter », Dr Halguièta Nassa/Trawina, présidente de la CIL

Une alliance opérationnelle avec la BCLCC

Au cœur de cette démarche se trouve un partenariat institutionnel fort entre la CIL et la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), dont l'expertise et la collaboration ont été chaleureusement saluées. « Je voudrais exprimer toute ma gratitude au commandant de la BCLCC et à l'ensemble de son équipe. Votre disponibilité, votre rigueur et votre esprit de collaboration témoignent d'un partenariat vivant, sincère et hautement opérationnel », a affirmé la présidente de la CIL.

Et de préciser que cette convention entre les deux institutions ne se limite pas à un simple cadre administratif, mais constitue le socle d'une action conjointe, complémentaire et résolument fondée vers un numérique sécurisé, éthique et respectueux des libertés individuelles.

Le commissaire principal de police Bantida Samire Yoni, commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a accueilli avec enthousiasme cette initiative qu'il qualifie de reflet d'un partenariat stratégique dynamique entre les deux institutions. En remerciant la présidente de la CIL pour sa vision et son engagement, il a souligné que cette session de formation matérialise une volonté commune de bâtir des institutions robustes, capables de s'adapter efficacement aux évolutions rapides et complexes du cyberespace. Pour lui, le renforcement des capacités en matière d'investigation numérique est essentiel à la résilience des structures en charge de la protection des données personnelles.

« L'investigation OSINT ou renseignement d'origine source ouverte constitue aujourd'hui un levier incontournable en matière d'enquête », commissaire principal de police Bantida Samire Yoni, commandant de la BCLCC

Le commissaire Bantida Samire Yoni a mis en avant l'importance de l'OSINT, un outil désormais incontournable pour collecter et analyser des informations issues du web et des bases de données ouvertes, dans le strict respect de l'éthique et du cadre légal. Dans un environnement où les menaces numériques se font de plus en plus sophistiquées, transversales et transnationales, il est selon lui, impératif que les agents de la CIL soient dotés de compétences pointues en veille, en évaluation des sources et en exploitation stratégique de l'information.

« Je tiens à saluer le professionnalisme des formateurs de la BCLCC, mobilisés pour partager avec méthode et pédagogie leur savoir-faire technique, ainsi que la disponibilité, la motivation et l'engagement des bénéficiaires, que je félicite pour leur présence et leur implication. Je forme le vœu que cette formation constitue une étape significative dans la consolidation de la collaboration entre nos deux institutions, et qu'elle contribue activement à l'édification d'un écosystème numérique plus sûr, plus éthique et plus respectueux des droits fondamentaux, notamment ceux relatifs à la vie privée et à la protection des données personnelles », a-t-il conclu.

CIL et BCLCC, deux missions, un même combat

Cette complémentarité entre les deux structures s'incarne dans la convergence de leurs missions. Car pendant que la CIL veille à la protection des données à caractère personnel et à la vie privée, la BCLCC mène, elle, le combat sur le terrain opérationnel contre les actes de cybercriminalité. « Nos missions sont certes distinctes, mais elles se croisent, se renforcent et se complètent au quotidien », a souligné la présidente de la CIL, insistant sur la nécessité de renforcer et d'adapter cette collaboration à l'évolution des menaces numériques, de plus en plus complexes et polymorphes.

À l'endroit des agents bénéficiaires de la formation, la présidente de la CIL a lancé un appel pressant. Celui de tirer pleinement profit de cette opportunité. Car, estime-t-elle, au-delà de l'apprentissage d'outils techniques, c'est toute une posture professionnelle qui est en jeu.

L'ouverture de cette formation marque un tournant pour la CIL, qui affiche une ambition de devenir une autorité de régulation moderne, crédible et proactive

Elle a rappelé que la CIL a besoin de personnels formés, capables d'anticiper les évolutions du numérique, d'analyser avec discernement les situations critiques, et d'agir avec éthique et rigueur. La formation OSINT apparaît ainsi comme un levier pour consolider une culture de la vigilance et de la réactivité face aux menaces numériques.

Un tournant pour la gouvernance numérique au Burkina

Avec cette initiative, la CIL confirme sa volonté de s'adapter à l'ère numérique et de se doter des moyens nécessaires pour accompagner les évolutions technologiques tout en garantissant les droits fondamentaux.
Les travaux vont se dérouler dans un esprit d'interactivité et de pragmatisme, avec des cas pratiques, des simulations et des échanges croisés entre les experts de la BCLCC et les agents de la CIL. L'objectif étant de favoriser une appropriation concrète des méthodes d'investigation OSINT pour renforcer la veille, l'alerte, et la réponse aux atteintes à la vie privée dans l'espace numérique.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Cybersécurité : La Commission de l'informatique et des libertés forme ses agents pour mieux protéger les données personnelles

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:25

Dans un contexte mondial marqué par une circulation exponentielle de l'information et une recrudescence des menaces dans le cyberespace, la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso fait un pas décisif vers le renforcement de ses capacités. Ce mercredi 9 juillet 2025, elle a officiellement lancé une formation en investigation sur sources ouvertes plus connue sous le nom de “OSINT'' (Open Source Intelligence), au profit de ses agents. Une démarche à la fois stratégique et symbolique, portée avec conviction par la présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina. La cérémonie s'est tenue en présence du commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), le commissaire principal de police Bantida Samire Yoni.

La présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina, a mis en lumière la philosophie qui sous-tend la formation de ses agents, dès l'ouverture des travaux de cet atelier d'une durée de 72 heures. Pour la CIL, il ne s'agit pas simplement de se doter de nouvelles compétences techniques, mais de s'inscrire dans une dynamique proactive axée sur la sécurité numérique et la défense des droits numériques des citoyens.
« Cette initiative ne relève pas d'un simple agenda de formation. Elle s'inscrit dans une ambition stratégique claire : celle de construire une CIL plus agile, plus réactive et plus techniquement armée pour faire face aux nouveaux défis du cyberespace », a déclaré la présidente, visiblement convaincue que l'avenir de la régulation numérique passe par la maîtrise fine des outils d'investigation.

« Face à des menaces numériques de plus en plus sophistiquées, et à des attentes citoyennes croissantes en matière de transparence, de rapidité et de sécurité, notre collaboration doit s'adapter », Dr Halguièta Nassa/Trawina, présidente de la CIL

Une alliance opérationnelle avec la BCLCC

Au cœur de cette démarche se trouve un partenariat institutionnel fort entre la CIL et la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), dont l'expertise et la collaboration ont été chaleureusement saluées. « Je voudrais exprimer toute ma gratitude au commandant de la BCLCC et à l'ensemble de son équipe. Votre disponibilité, votre rigueur et votre esprit de collaboration témoignent d'un partenariat vivant, sincère et hautement opérationnel », a affirmé la présidente de la CIL.

Et de préciser que cette convention entre les deux institutions ne se limite pas à un simple cadre administratif, mais constitue le socle d'une action conjointe, complémentaire et résolument fondée vers un numérique sécurisé, éthique et respectueux des libertés individuelles.

Le commissaire principal de police Bantida Samire Yoni, commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a accueilli avec enthousiasme cette initiative qu'il qualifie de reflet d'un partenariat stratégique dynamique entre les deux institutions. En remerciant la présidente de la CIL pour sa vision et son engagement, il a souligné que cette session de formation matérialise une volonté commune de bâtir des institutions robustes, capables de s'adapter efficacement aux évolutions rapides et complexes du cyberespace. Pour lui, le renforcement des capacités en matière d'investigation numérique est essentiel à la résilience des structures en charge de la protection des données personnelles.

« L'investigation OSINT ou renseignement d'origine source ouverte constitue aujourd'hui un levier incontournable en matière d'enquête », commissaire principal de police Bantida Samire Yoni, commandant de la BCLCC

Le commissaire Bantida Samire Yoni a mis en avant l'importance de l'OSINT, un outil désormais incontournable pour collecter et analyser des informations issues du web et des bases de données ouvertes, dans le strict respect de l'éthique et du cadre légal. Dans un environnement où les menaces numériques se font de plus en plus sophistiquées, transversales et transnationales, il est selon lui, impératif que les agents de la CIL soient dotés de compétences pointues en veille, en évaluation des sources et en exploitation stratégique de l'information.

« Je tiens à saluer le professionnalisme des formateurs de la BCLCC, mobilisés pour partager avec méthode et pédagogie leur savoir-faire technique, ainsi que la disponibilité, la motivation et l'engagement des bénéficiaires, que je félicite pour leur présence et leur implication. Je forme le vœu que cette formation constitue une étape significative dans la consolidation de la collaboration entre nos deux institutions, et qu'elle contribue activement à l'édification d'un écosystème numérique plus sûr, plus éthique et plus respectueux des droits fondamentaux, notamment ceux relatifs à la vie privée et à la protection des données personnelles », a-t-il conclu.

CIL et BCLCC, deux missions, un même combat

Cette complémentarité entre les deux structures s'incarne dans la convergence de leurs missions. Car pendant que la CIL veille à la protection des données à caractère personnel et à la vie privée, la BCLCC mène, elle, le combat sur le terrain opérationnel contre les actes de cybercriminalité. « Nos missions sont certes distinctes, mais elles se croisent, se renforcent et se complètent au quotidien », a souligné la présidente de la CIL, insistant sur la nécessité de renforcer et d'adapter cette collaboration à l'évolution des menaces numériques, de plus en plus complexes et polymorphes.

À l'endroit des agents bénéficiaires de la formation, la présidente de la CIL a lancé un appel pressant. Celui de tirer pleinement profit de cette opportunité. Car, estime-t-elle, au-delà de l'apprentissage d'outils techniques, c'est toute une posture professionnelle qui est en jeu.

L'ouverture de cette formation marque un tournant pour la CIL, qui affiche une ambition de devenir une autorité de régulation moderne, crédible et proactive

Elle a rappelé que la CIL a besoin de personnels formés, capables d'anticiper les évolutions du numérique, d'analyser avec discernement les situations critiques, et d'agir avec éthique et rigueur. La formation OSINT apparaît ainsi comme un levier pour consolider une culture de la vigilance et de la réactivité face aux menaces numériques.

Un tournant pour la gouvernance numérique au Burkina

Avec cette initiative, la CIL confirme sa volonté de s'adapter à l'ère numérique et de se doter des moyens nécessaires pour accompagner les évolutions technologiques tout en garantissant les droits fondamentaux.
Les travaux vont se dérouler dans un esprit d'interactivité et de pragmatisme, avec des cas pratiques, des simulations et des échanges croisés entre les experts de la BCLCC et les agents de la CIL. L'objectif étant de favoriser une appropriation concrète des méthodes d'investigation OSINT pour renforcer la veille, l'alerte, et la réponse aux atteintes à la vie privée dans l'espace numérique.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

3e édition de la randonnée photographie : Les objectifs bientôt braqués sur le patrimoine culturel et touristique du Burkina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:00

La randonnée photographique du Burkina, Photos'Or BF, s'impose comme un événement culturel majeur au service de la promotion du patrimoine national. À l'aube de sa troisième édition, prévue au mois d'août 2025, son promoteur Dieudonné Ouoba alias « DTO Pictures » nous dévoile les coulisses de cette aventure visuelle, entre défis, innovations et ambitions, avec pour maître-mot : immortaliser la richesse du patrimoine culturel, touristique et hôtelier du Burkina Faso à travers l'objectif.

Lefaso.net : Comment vous est venue l'idée d'organiser la randonnée photographique du Burkina ?

Dieudonné Ouoba : Cette idée est née du désir de mettre en place une banque d'images de notre patrimoine culturel, touristique et hôtelier. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas le faire seul. Il fallait constituer une équipe pour aller sur le terrain et capturer des images avec plusieurs regards photographiques, afin d'apprécier la diversité des clichés qui seraient retenus. L'objectif était donc de créer cette banque d'images, mais aussi d'accompagner le secteur de la communication et de l'infographie. En effet, la plupart des visuels exploités sur le territoire national sont des images provenant d'autres pays. Pourtant, nous avons la possibilité de produire ces images nous-mêmes, et c'est cette ambition qui nous a amenés à penser cet événement.

Quelles sont les grandes nouveautés cette année ?

Pour cette édition, nous avons introduit une session de formation pour les amateurs de photographie ainsi qu'une masterclass pour les professionnels. Lors de la deuxième édition, nous avions déjà souhaité organiser une soirée de reconnaissance pour les pionniers de la photographie qui se sont illustrés dans plusieurs domaines. Nous n'avions pas pu concrétiser ce projet, mais nous le reconduisons cette année. Ce sera une première de voir des photographes organiser une telle soirée en l'honneur de leurs aînés et devanciers.
Parmi les autres innovations, nous avons participé l'année passée au Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), une première où la photographie s'est invitée.

Nous y avons présenté le patrimoine photographique que nous avons pu immortaliser. Ce fut un véritable succès et nous ambitionnons d'y participer à nouveau cette année pour faire découvrir nos images physiques et animées qui seront sur écran pour attirer encore plus de regards. Ce sont donc des innovations introduites l'an passé que nous souhaitons pérenniser. De plus, nous intégrons cette année le Musée de la photographie, où nous aurons l'occasion de découvrir de vieux appareils photo. C'est un programme colossal qui nous attend, mais nous sommes convaincus que nous y arriverons.

Un parcours a-t-il été défini pour cette randonnée ?

Oui, le parcours inclut le Mémorial Thomas Sankara et la Maison du Peuple, qui est également un grand patrimoine culturel. De là, nous continuerons vers le Musée de la Musique Georges Ouédraogo et le Musée de l'Armée. Ensuite, nous monterons à Saponé pour une immersion dans l'univers du chapeau de Saponé. Au retour, nous passerons par le site de la voûte nubienne à Koubri pour valoriser l'hôtellerie locale. Voilà le circuit principal, mais nous visiterons aussi d'autres sites touristiques que nous découvrirons le long des axes empruntés.

Combien de participants attendez-vous ?

Nous attendons une soixantaine de personnes. L'année dernière, nous avons eu ce nombre de participants et nous visons à peu près la même chose. Cela dit, avec les inscriptions que nous avons déjà reçues, nous avons déjà dépassé la soixantaine. Je donne une estimation minimale, mais s'il y a plus de monde, nous essaierons de nous adapter.

Et quel est le profil type des participants ?

Le profil type, ce sont les passionnés de photo, qu'ils soient professionnels ou amateurs. Le regard photographique diffère d'une personne à l'autre, et un amateur peut avoir un angle de vue meilleur qu'un professionnel. Tout dépend de la manière dont il présente l'image. Nous mettons l'accent sur le travail des professionnels, car l'objectif est de vendre l'image de notre patrimoine, mais l'événement est ouvert à tous.

Si je suis un passionné de photographie mais que je n'ai qu'un smartphone, suis-je éligible ?

Absolument. On peut faire de très belles images avec un smartphone. La qualité ne sera peut-être pas la même que celle d'un appareil professionnel performant, mais les smartphones sont les bienvenus. D'ailleurs, il n'y a pas que la photographie ; il y a aussi la vidéo pour valoriser et vendre l'image. Imaginez l'impact de 60 photographes qui se rendent sur le terrain et diffusent leurs images sur leurs plateformes. Cela crée une dynamique importante. Il est très rare de voir une équipe de photographes se déplacer en réseau sur un site touristique, en dehors des reportages ou des activités commanditées.

Avez-vous déjà fixé une date et un thème pour cette édition ?

La période retenue est le mois d'août. Toutes les activités se dérouleront durant les deux premières semaines. La formation aura lieu la semaine du 9 août, la randonnée elle-même est prévue pour le 15 août, et la soirée de reconnaissance se tiendra le 19 août, qui coïncide avec la Journée mondiale de la photographie. Le thème retenu est "Reflets du Burkina : culture, tourisme, hôtellerie".

Comment financez-vous cette activité ? S'agit-il de fonds propres ou avez-vous des partenaires ?

Jusqu'à présent, les partenaires se font rares. Nous avons quelques partenaires stratégiques qui nous accompagnent, comme Faso Tourisme qui nous aide pour la mobilité en nous octroyant un bus, même si les frais annexes restent à notre charge. En dehors de Faso Tourisme, nous avons sollicité l'accompagnement du ministère et nous attendons de voir le résultat. Nous avons également reçu un accompagnement du Bureau burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA).

Pour l'exposition que nous prévoyons, nous devons payer les droits aux artistes, et le BBDA nous a facilité les choses à ce niveau. Nous les avons d'ailleurs invités à venir échanger avec les photographes, car beaucoup ne sont pas encore membres et ce serait une belle occasion pour eux de découvrir le BBDA. C'est donc principalement notre structure qui essaie de gérer le budget de l'événement. Nous invitons tout partenaire ou sponsor qui souhaite nous accompagner à le faire pour qu'ensemble, nous puissions valoriser notre patrimoine.

En dehors de l'aspect financier, rencontrez-vous d'autres défis dans l'organisation ?

Hormis le budget, il faut saluer la presse. Depuis la première édition, des organes de presse ont compris le projet et nous accompagnent gracieusement. Nous tenons vraiment à les remercier, car sans leur soutien, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Nous leur réitérons notre demande de nous aider à diffuser les supports de communication pour cette nouvelle édition.

Nous sommes aussi preneurs si des gens peuvent héberger ou accueillir nos confrères qui viennent d'autres villes. L'an passé, nous avons eu des participants de Bobo-Dioulasso, Kaya, Dori, et même des expatriés du Niger et du Mali. Il a fallu les loger et gérer leur mobilité. La participation est gratuite, et les coûts sont élevés, ne serait-ce que pour l'impression des œuvres pour l'exposition. Si une structure d'impression se proposait de nous offrir l'impression des photos, ce serait formidable.

Si je comprends bien, certaines photos prises lors de la randonnée seront donc exposées ?

Oui, c'est l'idée. Si nous avons 60 photos, nous sélectionnerons les meilleures, celles qui parlent et qui transmettent un message fort. Idéalement, nous aimerions exposer au moins une photo par photographe. Mais vu le coût des impressions, qui sont de grands formats (70x80 cm), c'est un budget colossal. Il serait difficile de demander à chaque photographe d'imprimer sa propre photo.

Comment voyez-vous l'évolution de cet événement dans les années à venir ?

Nous voyons cet événement comme une activité très porteuse pour la valorisation de notre patrimoine. Les deux premières éditions ont déjà permis de faire de belles découvertes. Beaucoup de participants ne connaissaient pas certains sites, comme le Musée de l'Eau. D'ailleurs, son promoteur est très fier car, suite à notre passage, il a reçu de nombreux visiteurs. Il en va de même pour le Musée de la femme « Kolgondiessé ». Nous essayons vraiment d'identifier des sites peu connus pour les mettre en lumière.

Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes photographes ou à ceux qui veulent faire de la photographie leur métier ?

Mon message est de leur dire de persévérer malgré les difficultés. Il ne faut pas mettre les ressources économiques au centre de tout. Certes, on a besoin de moyens pour acquérir du matériel, mais ce n'est pas toujours le gain économique immédiat qui apporte la reconnaissance ou valorise le talent. Une photo prise aujourd'hui peut vous être très utile deux ou trois ans plus tard.

Je les encourage aussi à ne pas se focaliser uniquement sur la photographie événementielle. Il y a de nombreuses autres possibilités, comme la photographie documentaire ou artistique, qui sont des secteurs porteurs. Enfin, je les invite à continuer à se former. Nous-mêmes, nous continuons d'apprendre auprès de nos aînés, nous continuons à lire. On ne finit jamais d'apprendre.

Interview réalisée par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

3e édition de la randonnée photographie : Les objectifs bientôt braqués sur le patrimoine culturel et touristique du Burkina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:00

La randonnée photographique du Burkina, Photos'Or BF, s'impose comme un événement culturel majeur au service de la promotion du patrimoine national. À l'aube de sa troisième édition, prévue au mois d'août 2025, son promoteur Dieudonné Ouoba alias « DTO Pictures » nous dévoile les coulisses de cette aventure visuelle, entre défis, innovations et ambitions, avec pour maître-mot : immortaliser la richesse du patrimoine culturel, touristique et hôtelier du Burkina Faso à travers l'objectif.

Lefaso.net : Comment vous est venue l'idée d'organiser la randonnée photographique du Burkina ?

Dieudonné Ouoba : Cette idée est née du désir de mettre en place une banque d'images de notre patrimoine culturel, touristique et hôtelier. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas le faire seul. Il fallait constituer une équipe pour aller sur le terrain et capturer des images avec plusieurs regards photographiques, afin d'apprécier la diversité des clichés qui seraient retenus. L'objectif était donc de créer cette banque d'images, mais aussi d'accompagner le secteur de la communication et de l'infographie. En effet, la plupart des visuels exploités sur le territoire national sont des images provenant d'autres pays. Pourtant, nous avons la possibilité de produire ces images nous-mêmes, et c'est cette ambition qui nous a amenés à penser cet événement.

Quelles sont les grandes nouveautés cette année ?

Pour cette édition, nous avons introduit une session de formation pour les amateurs de photographie ainsi qu'une masterclass pour les professionnels. Lors de la deuxième édition, nous avions déjà souhaité organiser une soirée de reconnaissance pour les pionniers de la photographie qui se sont illustrés dans plusieurs domaines. Nous n'avions pas pu concrétiser ce projet, mais nous le reconduisons cette année. Ce sera une première de voir des photographes organiser une telle soirée en l'honneur de leurs aînés et devanciers.
Parmi les autres innovations, nous avons participé l'année passée au Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), une première où la photographie s'est invitée.

Nous y avons présenté le patrimoine photographique que nous avons pu immortaliser. Ce fut un véritable succès et nous ambitionnons d'y participer à nouveau cette année pour faire découvrir nos images physiques et animées qui seront sur écran pour attirer encore plus de regards. Ce sont donc des innovations introduites l'an passé que nous souhaitons pérenniser. De plus, nous intégrons cette année le Musée de la photographie, où nous aurons l'occasion de découvrir de vieux appareils photo. C'est un programme colossal qui nous attend, mais nous sommes convaincus que nous y arriverons.

Un parcours a-t-il été défini pour cette randonnée ?

Oui, le parcours inclut le Mémorial Thomas Sankara et la Maison du Peuple, qui est également un grand patrimoine culturel. De là, nous continuerons vers le Musée de la Musique Georges Ouédraogo et le Musée de l'Armée. Ensuite, nous monterons à Saponé pour une immersion dans l'univers du chapeau de Saponé. Au retour, nous passerons par le site de la voûte nubienne à Koubri pour valoriser l'hôtellerie locale. Voilà le circuit principal, mais nous visiterons aussi d'autres sites touristiques que nous découvrirons le long des axes empruntés.

Combien de participants attendez-vous ?

Nous attendons une soixantaine de personnes. L'année dernière, nous avons eu ce nombre de participants et nous visons à peu près la même chose. Cela dit, avec les inscriptions que nous avons déjà reçues, nous avons déjà dépassé la soixantaine. Je donne une estimation minimale, mais s'il y a plus de monde, nous essaierons de nous adapter.

Et quel est le profil type des participants ?

Le profil type, ce sont les passionnés de photo, qu'ils soient professionnels ou amateurs. Le regard photographique diffère d'une personne à l'autre, et un amateur peut avoir un angle de vue meilleur qu'un professionnel. Tout dépend de la manière dont il présente l'image. Nous mettons l'accent sur le travail des professionnels, car l'objectif est de vendre l'image de notre patrimoine, mais l'événement est ouvert à tous.

Si je suis un passionné de photographie mais que je n'ai qu'un smartphone, suis-je éligible ?

Absolument. On peut faire de très belles images avec un smartphone. La qualité ne sera peut-être pas la même que celle d'un appareil professionnel performant, mais les smartphones sont les bienvenus. D'ailleurs, il n'y a pas que la photographie ; il y a aussi la vidéo pour valoriser et vendre l'image. Imaginez l'impact de 60 photographes qui se rendent sur le terrain et diffusent leurs images sur leurs plateformes. Cela crée une dynamique importante. Il est très rare de voir une équipe de photographes se déplacer en réseau sur un site touristique, en dehors des reportages ou des activités commanditées.

Avez-vous déjà fixé une date et un thème pour cette édition ?

La période retenue est le mois d'août. Toutes les activités se dérouleront durant les deux premières semaines. La formation aura lieu la semaine du 9 août, la randonnée elle-même est prévue pour le 15 août, et la soirée de reconnaissance se tiendra le 19 août, qui coïncide avec la Journée mondiale de la photographie. Le thème retenu est "Reflets du Burkina : culture, tourisme, hôtellerie".

Comment financez-vous cette activité ? S'agit-il de fonds propres ou avez-vous des partenaires ?

Jusqu'à présent, les partenaires se font rares. Nous avons quelques partenaires stratégiques qui nous accompagnent, comme Faso Tourisme qui nous aide pour la mobilité en nous octroyant un bus, même si les frais annexes restent à notre charge. En dehors de Faso Tourisme, nous avons sollicité l'accompagnement du ministère et nous attendons de voir le résultat. Nous avons également reçu un accompagnement du Bureau burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA).

Pour l'exposition que nous prévoyons, nous devons payer les droits aux artistes, et le BBDA nous a facilité les choses à ce niveau. Nous les avons d'ailleurs invités à venir échanger avec les photographes, car beaucoup ne sont pas encore membres et ce serait une belle occasion pour eux de découvrir le BBDA. C'est donc principalement notre structure qui essaie de gérer le budget de l'événement. Nous invitons tout partenaire ou sponsor qui souhaite nous accompagner à le faire pour qu'ensemble, nous puissions valoriser notre patrimoine.

En dehors de l'aspect financier, rencontrez-vous d'autres défis dans l'organisation ?

Hormis le budget, il faut saluer la presse. Depuis la première édition, des organes de presse ont compris le projet et nous accompagnent gracieusement. Nous tenons vraiment à les remercier, car sans leur soutien, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Nous leur réitérons notre demande de nous aider à diffuser les supports de communication pour cette nouvelle édition.

Nous sommes aussi preneurs si des gens peuvent héberger ou accueillir nos confrères qui viennent d'autres villes. L'an passé, nous avons eu des participants de Bobo-Dioulasso, Kaya, Dori, et même des expatriés du Niger et du Mali. Il a fallu les loger et gérer leur mobilité. La participation est gratuite, et les coûts sont élevés, ne serait-ce que pour l'impression des œuvres pour l'exposition. Si une structure d'impression se proposait de nous offrir l'impression des photos, ce serait formidable.

Si je comprends bien, certaines photos prises lors de la randonnée seront donc exposées ?

Oui, c'est l'idée. Si nous avons 60 photos, nous sélectionnerons les meilleures, celles qui parlent et qui transmettent un message fort. Idéalement, nous aimerions exposer au moins une photo par photographe. Mais vu le coût des impressions, qui sont de grands formats (70x80 cm), c'est un budget colossal. Il serait difficile de demander à chaque photographe d'imprimer sa propre photo.

Comment voyez-vous l'évolution de cet événement dans les années à venir ?

Nous voyons cet événement comme une activité très porteuse pour la valorisation de notre patrimoine. Les deux premières éditions ont déjà permis de faire de belles découvertes. Beaucoup de participants ne connaissaient pas certains sites, comme le Musée de l'Eau. D'ailleurs, son promoteur est très fier car, suite à notre passage, il a reçu de nombreux visiteurs. Il en va de même pour le Musée de la femme « Kolgondiessé ». Nous essayons vraiment d'identifier des sites peu connus pour les mettre en lumière.

Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes photographes ou à ceux qui veulent faire de la photographie leur métier ?

Mon message est de leur dire de persévérer malgré les difficultés. Il ne faut pas mettre les ressources économiques au centre de tout. Certes, on a besoin de moyens pour acquérir du matériel, mais ce n'est pas toujours le gain économique immédiat qui apporte la reconnaissance ou valorise le talent. Une photo prise aujourd'hui peut vous être très utile deux ou trois ans plus tard.

Je les encourage aussi à ne pas se focaliser uniquement sur la photographie événementielle. Il y a de nombreuses autres possibilités, comme la photographie documentaire ou artistique, qui sont des secteurs porteurs. Enfin, je les invite à continuer à se former. Nous-mêmes, nous continuons d'apprendre auprès de nos aînés, nous continuons à lire. On ne finit jamais d'apprendre.

Interview réalisée par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

TGI de Dédougou : Il vole pour payer son loyer

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:00

Devant les juges du Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou, NJ a comparu en matière correctionnelle le mardi 8 juillet 2025. Il est poursuivi pour des faits de vol de téléphones et de numéraires. A l'issue des débats publics et contradictoires, le prévenu a été déclaré coupable des faits par le tribunal qui lui a infligé une peine d'emprisonnement de cinq ans ferme.

NJ a seulement 19 ans. Mais il a déjà comparu au moins quatre fois devant le juge pour enfant pour des faits de vol. Selon le procureur du Faso, à des occasions antérieures, le prévenu, devenu aujourd'hui majeur, avait, en raison de sa minorité, pu bénéficier de faveurs et de conseils dans le but de le tirer du mal dans lequel il s'est empêtré. Mais hélas !

Voilà qu'au seuil de sa majorité, NJ se présente devant un tribunal pour répondre des faits de vol de six téléphones et d'argent d'une valeur de 100 000 FCFA. Des biens qu'il a piqués à différentes personnes chez qui il s'est introduit nuitamment à Dédougou entre mai et juin 2025.

A la barre, le prévenu a reconnu les faits qui pèsent contre lui. Il a expliqué aux juges qu'il entre dans les domiciles de ses victimes en escaladant les murs. « J'observe par le mur pour voir si la porte de la maison est fermée ou pas. Si la porte est ouverte, j'escalade le mur pour entrer », a-t-il détaillé. C'est suivant donc ce modus operandi qu'il a réussi à s'introduire dans les domiciles de quatre personnes d'où il est ressorti avec six téléphones volés. En ce qui concerne l'argent, NJ a reconnu avoir volé la somme de 60 000 FCFA contrairement au montant de 100 000 FCFA que l'une des victimes dit avoir perdu dans le cambriolage de sa maison.

Sévir pour mieux conseiller … faire prendre conscience

Le témoignage de la seule victime qui a comparu à la barre étaye le récit du prévenu. Elle a déclaré que dans la nuit du 21 juin dernier, sa femme et lui dormaient dans leur maison dont ils n'avaient pas fermé la porte en raison de la chaleur. Mais aux environs de 4h du matin, ils ont constaté la disparition de leurs deux téléphones. Après vérification, la grande porte n'a pas été forcée, souligne la victime.

Son forfait commis, le prévenu s'est rendu chez un réparateur de téléphones de la ville pour solliciter ses services afin de flasher les téléphones volés. Son objectif était de revendre le butin pour payer son loyer et s'acheter des vêtements. Mais le réparateur qui l'aurait soupçonné, l'a dénoncé auprès de la police. Ce qui a permis son interpellation. Les six téléphones sont restitués à leurs propriétaires, mais les 60 000 FCFA sont passés par pertes et profits.

Au regard de ce qui précède, le ministère public a jugé que les faits qui sont reprochés à NJ sont constitués. Il a par ailleurs rappelé que le prévenu est un habitué de la barre depuis l'enfance. Le parquet a donc demandé au tribunal d'avoir la main lourde contre ce récidiviste notoire afin de mieux le conseiller et lui donner la chance de prendre conscience. Il a requis de ce point de vue une peine de quatre ans de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout ferme contre lui. Quant au tribunal, il a infligé une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende d'un million de FCFA, le tout ferme au jeune homme.

Alphonse Dakuyo
Lefaso.net

Categories: Afrique

TGI de Dédougou : Il vole pour payer son loyer

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 23:00

Devant les juges du Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou, NJ a comparu en matière correctionnelle le mardi 8 juillet 2025. Il est poursuivi pour des faits de vol de téléphones et de numéraires. A l'issue des débats publics et contradictoires, le prévenu a été déclaré coupable des faits par le tribunal qui lui a infligé une peine d'emprisonnement de cinq ans ferme.

NJ a seulement 19 ans. Mais il a déjà comparu au moins quatre fois devant le juge pour enfant pour des faits de vol. Selon le procureur du Faso, à des occasions antérieures, le prévenu, devenu aujourd'hui majeur, avait, en raison de sa minorité, pu bénéficier de faveurs et de conseils dans le but de le tirer du mal dans lequel il s'est empêtré. Mais hélas !

Voilà qu'au seuil de sa majorité, NJ se présente devant un tribunal pour répondre des faits de vol de six téléphones et d'argent d'une valeur de 100 000 FCFA. Des biens qu'il a piqués à différentes personnes chez qui il s'est introduit nuitamment à Dédougou entre mai et juin 2025.

A la barre, le prévenu a reconnu les faits qui pèsent contre lui. Il a expliqué aux juges qu'il entre dans les domiciles de ses victimes en escaladant les murs. « J'observe par le mur pour voir si la porte de la maison est fermée ou pas. Si la porte est ouverte, j'escalade le mur pour entrer », a-t-il détaillé. C'est suivant donc ce modus operandi qu'il a réussi à s'introduire dans les domiciles de quatre personnes d'où il est ressorti avec six téléphones volés. En ce qui concerne l'argent, NJ a reconnu avoir volé la somme de 60 000 FCFA contrairement au montant de 100 000 FCFA que l'une des victimes dit avoir perdu dans le cambriolage de sa maison.

Sévir pour mieux conseiller … faire prendre conscience

Le témoignage de la seule victime qui a comparu à la barre étaye le récit du prévenu. Elle a déclaré que dans la nuit du 21 juin dernier, sa femme et lui dormaient dans leur maison dont ils n'avaient pas fermé la porte en raison de la chaleur. Mais aux environs de 4h du matin, ils ont constaté la disparition de leurs deux téléphones. Après vérification, la grande porte n'a pas été forcée, souligne la victime.

Son forfait commis, le prévenu s'est rendu chez un réparateur de téléphones de la ville pour solliciter ses services afin de flasher les téléphones volés. Son objectif était de revendre le butin pour payer son loyer et s'acheter des vêtements. Mais le réparateur qui l'aurait soupçonné, l'a dénoncé auprès de la police. Ce qui a permis son interpellation. Les six téléphones sont restitués à leurs propriétaires, mais les 60 000 FCFA sont passés par pertes et profits.

Au regard de ce qui précède, le ministère public a jugé que les faits qui sont reprochés à NJ sont constitués. Il a par ailleurs rappelé que le prévenu est un habitué de la barre depuis l'enfance. Le parquet a donc demandé au tribunal d'avoir la main lourde contre ce récidiviste notoire afin de mieux le conseiller et lui donner la chance de prendre conscience. Il a requis de ce point de vue une peine de quatre ans de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout ferme contre lui. Quant au tribunal, il a infligé une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende d'un million de FCFA, le tout ferme au jeune homme.

Alphonse Dakuyo
Lefaso.net

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Devant Donald Trump, cinq présidents africains font étalage de la richesse de leurs sols

RFI /Afrique - Wed, 09/07/2025 - 22:47
Donald Trump a réuni ce mercredi 9 juillet à la Maison Blanche les présidents libérien, sénégalais, mauritanien, bissau-guinéen et gabonais pour un mini-sommet destiné notamment pour les États-Unis à contrer l'influence grandissante sur le continent de la Chine et de la Russie.
Categories: Afrique

Union Catholique Africaine de la Presse Burkina : Romaric Ouédraogo élu nouveau président pour un nouveau souffle

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 09/07/2025 - 20:45

Dans un communiqué de presse en date du 5 juillet 2025, l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), section Burkina Faso informe avoir tenu une Assemblée Générale Extraordinaire le samedi 5 juillet 2025, dans la salle d'œuvres de la Cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception (CNDIC) de Ouagadougou.

L'un des points majeurs à l'ordre du jour était l'élection des membres du bureau exécutif. Le bureau sortant dirigé par Alexandre Legrand Rouamba, a passé le témoin à un nouvel exécutif de 9 membres présidé par Romaric Ouédraogo.

À l'issue des travaux, les membres suivants ont été élus pour un mandat de trois ans (2025-2028) :

1-President : Romaric OUEDRAOGO
2-Vice-president : Hulriche NIAMBA
3-Secrétaire général : Juste Éphrem ZIO
4-Secrétaire général adjoint : Nadine SOME/COMPAORE
5-Secrétaire à la trésorerie : Ramatou KONATE
6-Secrétaire à la trésorerie adjointe : Hortense THIEBA
7-Secrétaire à l'organisation : Marcus KOUAMAN
8-Secrétaire à l'organisation adjoint : Prosper DA
9-Secrétaire à la communication : Alizeta ZONGO

Deux commissaires aux comptes ont également été désignés. Il s'agit de Sandrine Félicité OUEDRAOGO et Paul 1er Jumeau OUEDRAOGO.

Cette nouvelle équipe a pour mission de redynamiser la vie associative de l'UCAP Burkina en ajoutant de la terre à la terre, de renforcer la visibilité des actions des journalistes et communicateurs catholiques et de porter haut les valeurs d'éthique, de vérité et de paix, chères à l'association à travers l'inspiration chrétienne du métier de professionnel des médias.

LUCAP Burkina exprime sa gratitude à tous les membres pour leur participation active et leur engagement constant à mettre leur foi au service du journalisme et de la communication.

Lefaso.net

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