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Afrique

Éducation au Burkina Faso : Trois nouvelles classes modernes au profit de l'école Bassinko A

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 21:30

La Coopération luxembourgeoise, en partenariat avec le ministère de l'enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, a réalisé avec le soutien de l'Union Européenne des infrastructures modernes au profit de l'école primaire publique de Bassinko A de Ouagadougou. La cérémonie d'inauguration a eu lieu ce mardi 28 janvier 2025, au sein de l'établissement.

Ces nouvelles installations comprennent trois salles de classes entièrement équipées, des blocs de latrines séparés pour filles et garçons, une cabine dédiée à la gestion de l'hygiène menstruelle, ainsi que des toilettes réservées au personnel enseignant.

Des arbres ont également été plantés dans la cour de l'école

Au nom des bénéficiaires, Berenice Nagalo a exprimé une profonde gratitude envers les donateurs. A l'entendre, ces nouvelles infrastructures, qui transformeront leur quotidien et amélioreront les conditions d'apprentissage, témoignent de l'engagement des partenaires envers l'éducation et l'avenir des élèves. Elle a également remercié les enseignants pour leur dévouement ainsi que les parents pour leur soutien et leur confiance. Tous ont pris l'engagement d'entretenir et d'utiliser de manière judicieuse ces nouvelles installations. Ils n'ont pas manqué de solliciter la construction d'une clôture pour renforcer la sécurité de l'école et créer un environnement propice à l'apprentissage.

La réalisation de ces infrastructures s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », qui s'élève à environ 4 milliards de FCFA sous financement de l'Union Européenne.

Les parents d'élèves ont eux aussi manifesté leur reconnaissance envers les donateurs. Ils ont souligné que ces salles de classe modernes offriront de meilleures conditions d'apprentissage pour leurs enfants.

La réalisation s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », financé par l'Union européenne à hauteur de six millions d'euros, soit environ 4 milliards de FCFA.

« Cette contribution des partenaires que nous sommes (UE et Luxdev), s'inscrit en droite ligne des efforts du gouvernement pour un système éducatif résilient, en garantissant aux élèves déplacés qui arrivent plus généralement dans les écoles périphériques des grandes villes, la chance de poursuivre avec plus de sérénité leur cursus scolaire », a laissé entendre l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi.

L'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi a invité la communauté éducative à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'école

Il a exhorté la communauté éducative dans son ensemble à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'école par des actions environnementales, afin d'offrir un cadre vert de travail.

Le ministre en charge de l'enseignement de base, représenté par son directeur de cabinet, Wendpanga Michel Abdoul Kader Kondombo, a rassuré de l'engagement du département en charge de l'enseignement de base à assurer le suivi de l'entretien de ces infrastructures.

L'objectif étant de renforcer l'accès à l'éducation et d'améliorer la qualité de l'enseignement à travers la construction d'infrastructures modernes, ce programme a également permis la construction de 60 salles de classes en béton précontraint et l'installation d'équipements sanitaires dans plusieurs écoles des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-ouest et des Hauts-Bassins.

Les infrastructures inaugurées ont été construites en seulement un mois

L'infrastructure inaugurée, composée de trois salles de classe, un bureau, un magasin, des blocs de latrines et des toilettes pour enseignants, a été construite en seulement un mois. Elle présente plusieurs avantages à savoir une durabilité de 100 ans sans besoin de rénovations majeures, un meilleur confort thermique avec une réduction de la chaleur intérieure de 4 à 6 degrés grâce aux panneaux en béton précontraint, une meilleure ventilation grâce aux ouvertures et impostes ainsi qu'une autonomie énergétique grâce à l'énergie solaire.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Categories: Afrique

L'UE octroie l’aide humanitaire de 60 millions d'euros à la RDC pour 2025

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 20:40


La Commission européenne a annoncé, mardi 28 janvier, l’octroi de l’aide humanitaire de 60 millions d’euros à la RDC pour 2025.


Selon un communiqué parvenu à Radio Okapi, cette aide de l’UE a été remise à la suite des derniers développements intervenus dans l'Est du pays et vise à renforcer l'aide d'urgence, en particulier en faveur des populations nouvellement déplacées à Goma et ses environs.

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SAFLAN Débarque au NIGER : Une Révolution dans les Recharges Mobiles !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 20:30

Dans un contexte de transformation numérique accélérée, SAFLAN, l'application innovante lancée en 2020 et appréciée au Burkina Faso, annonce officiellement son lancement au NIGER. Ce lancement marque une étape importante dans l'expansion de cette solution digitale qui simplifie la vie des utilisateurs de Mobile Money.

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RDC : le Gouvernement regrette les attaques contre les missions diplomatiques à Kinshasa

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 20:17


Le Gouvernement congolais a exprimé, mardi 28 janvier, ses regrets à la suite des actes de vandalisme que les manifestants aient commis contre les locaux de certaines représentations diplomatiques, basées à Kinshasa.


Le ministère des Affaires étrangères a lancé ce message dans un communiqué dont une copie est parvenue le même mardi à Radio Okapi.

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Bolobo : les communautés Teke, Nunu et Tende appelées à vivre dans la cohésion

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 19:15


Le gouverneur de la province du Mai-Ndombe, Lebon Nkoso Kevani a invité, lundi 27 janvier, les communautés du territoire de Bolobo à vivre dans la paix.


Il s’agit des ethnies Teke, Nunu et Tende.


Cet appel de paix intervient au lendemain de violents affrontements survenus entre ces ethnies ayant occasionné un mort et 4 blessés graves.

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Kinshasa : le diplomate kenyan s’inquiète des attaques contre les ambassades du Kenya, de l'Ouganda et de la RSA

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 18:30


Le diplomate kenyan en poste à Kinshasa a exprimé, mardi 28 janvier, son inquiétude face aux attaques perpétrées contre les locaux des ambassades du Kenya, de l'Ouganda et de la RSA.


Ces manifestants exprimaient leur ras-le-bol à la suite du conflit qui écume dans la partie Est de la RDC.

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RD Congo - Rwanda : trois décennies de tensions et d’instabilité chronique dans le Nord-Kivu

France24 / Afrique - Tue, 28/01/2025 - 17:47
L’entrée des rebelles du M23 et de forces rwandaises à Goma, grande ville frontalière de l’est de la République démocratique du Congo, ravive les braises d’un conflit de plusieurs décennies dans la région congolaise du Nord-Kivu, au centre d’une guerre d’influence régionale.
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République démocratique du Congo ( RDC) : L'ambassade de France à Kinshasa incendiée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 17:07

C'est une journée chaude du côté de la RDC, ce mardi 28 janvier 2025. L'ambassade de France a été incendiée par des manifestants en colère. Les manifestants ont également ciblé les ambassades du Rwanda, de Belgique et des États-Unis.

« L'ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants », peut-on lire sur le compte X ( ex Twitter) du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot .

Cette manifestation fait suite à la pénétration dans la ville de Goma , à l'est du pays par les rebelles du M23 et de l'armée rwandaise, le lundi 27 janvier 2025.
Prenant la parole à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a appelé les populations au calme face aux pillages et destructions en cours.
Il a souligné que les manifestants peuvent exprimer leur colère sans pour autant s'en prendre aux infrastructures consulaires.

Lefaso.net
Source : Agence France Presse ( AFP)

Categories: Afrique

Burkina : Fin du projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », le bilan jugé satisfaisant

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 17:00

C'est terminé pour le projet : « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », mis en œuvre dans la province de la Sissili, dans le Centre-ouest. Les parties prenantes ont initié un atelier de clôture ce mardi 28 janvier 2025 à Ouagadougou, rencontre au cours de laquelle les résultats de sa mise en œuvre ont été présentés aux participants.

Après trois ans de mise en œuvre (février 2022- janvier 2025), dans la province de la Sissili, région du Centre-ouest, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est arrivé à son terme. Il visait à renforcer la résilience des femmes dans ladite province en améliorant leur autonomisation économique et leur état nutritionnel et de santé. Après le délai d'exécution, un atelier de clôture réunit l'ensemble des parties prenantes pour évaluer son impact sur les populations tout en présentant les résultats. Les acquis engrangés par le projet sont satisfaisants, à en croire les échanges.

Les bénéficiaires du projet ont effectué le déplacement de Ouagadougou pour cet atelier

Parmi les réalisations majeures, on peut retenir que 5 050 femmes ont été formées aux techniques de production et de transformation des produits forestiers non ligneux et en matériel d'élevage, 15 personnes formées à la multiplication de boutures en techniques de multiplication des boutures de cinq variétés. Ce n'est pas tout. On note la construction de quatre forages avec pompes solaires pour faciliter l'accès à l'eau potable, l'accompagnement de la coopérative Tougoulou dans la transformation de la patate douce à chair orange en produits à vendre à grande échelle. Ce sont plus de 70 000 personnes qui ont bénéficié des retombées du projet RESIFA/KANA/KOLU.

Selon le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl, Georges Timithe, pour autonomiser les femmes rurales et renforcer leurs capacités en matière d'agriculture durable et de santé communautaire, des cadres de partages d'expériences et d'apprentissage ont été mis en place. Les résultats de l'évaluation finale du projet montrent des progrès significatifs dans plusieurs domaines, foi du représentant pays. En plus de l'autonomisation socioéconomique de ces dernières, il y a l'augmentation de leur production agricole et animale qu'il faut relever.

Le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl a indiqué que le projet a réalisé des progrès significatifs

Aussi, grâce aux activités génératrices de revenus favorisées par le projet, plusieurs d'entre elles sont devenues des actrices incontournables du bien-être de leurs familles. « Grâce aux efforts conjoints, à peu près 70 000 personnes, en majorité des femmes, ont été touchées par le projet », a-t-il laissé entendre. Ce projet, a-t-il souligné, a démontré que l'union des forces permet de réaliser des changements durables et significatifs dans les vies. « Les femmes rurales de la Sissili sont désormais mieux préparées pour affronter les défis agricoles et nutritionnels », a-t-il confirmé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili, Tewendé Isaac Sia, a souligné la parfaite collaboration entre l'ONG Helen Keller Intl et les services déconcentrés du ministère de l'Agriculture. Toute chose qui a permis au projet d'engranger ces résultats fort appréciables. « De tels projets ne peuvent qu'avoir des résultats à la hauteur des engagements », a-t-il estimé avant d'ajouter : « aujourd'hui, nous avons l'opportunité de réfléchir ensemble sur les défis surmontés, les succès obtenus et les enseignements que nous pouvons tirer de la mise en œuvre du projet dans la province de la Sissili ». Le haut-commissaire a, de ce fait, traduit toute sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réussite du projet. « Votre dévouement et votre professionnalisme sont une source d'inspiration pour nous tous », a-t-il lancé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili a salué la collaboration entre le gouvernement et l'ONG

Pour rappel, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est financé par Helmsley Charitable Trust à près de trois milliards de francs CFA. Il est mis en œuvre par Helen Keller Intl dans exactement sept communes, 100 villages et le district sanitaire de Léo.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/Justice : Un conducteur de train poursuivi pour avoir broyé le pied d'un jeune alors qu'il dormait sur les rails

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 16:41

C'est pour des faits de blessure involontaire ayant entraîné une incapacité permanente de travail, que le conducteur de train SS a comparu devant le Tribunal correctionnel, ce mardi 28 janvier 2025. Il lui est reproché d'être passé sur le pied de MK, qui s'était endormi là, sur les rails, après avoir ressenti des vertiges. Toute chose qui a eu pour conséquence, l'amputation de son pied gauche.

À l'appel de ce dossier enrôlé pour être jugé ce mardi 29 février 2025, la victime MK s'est avancée en béquilles, le pied gauche amputé depuis la hanche. L'histoire qui est la sienne s'assimile à un film de fiction, quand bien même sa situation n'a rien de séduisant. Son membre amputé vient du fait qu'il s'est endormi sur des rails, après avoir ressenti des vertiges, alors qu'il se baladait dans un quartier de la ville de Ouagadougou.
"Ce jour-là, je ne travaillais pas. Donc je suis sorti marcher un peu. J'ai senti à un moment que ma tête tournait. Il était environ 20h, 20h30. Je me suis donc assis sur les rails, le temps pour moi de reprendre mes esprits. À un moment je me suis endormi et après, évanoui. C'est quand le train est passé sur moi que je me suis réveillé", a relaté la victime pour ce qui est de sa mésaventure. "Ce qui vous arrive est malheureux, mais on dirait que c'est vous qui êtes allé chercher ça. Vous aviez bu non ?" questionnera le président, visiblement effaré après son récit.

"Non", répondra-t-il, avant de poursuivre en ces termes : "je reconnais que c'est moi qui me suis mal comporté. Je demande seulement au Tribunal de m'aider à pouvoir reprendre mon travail. Je suis tapissier. Avec ce que j'ai eu, les gens me tendent souvent la main, mais je sais que quand ils se lasseront de moi, je vais souffrir. Tout ce que je veux, c'est qu'on m'aide à avoir du travail seulement pour ne pas dépendre des gens au vu de mon handicap" s'est-il exclamé.

"J'ai actionné l'avertisseur sonore, mais il ne s'est pas réveillé"

Revenant sur les circonstances qui ont entouré cet accident, le prévenu, SS conducteur du train au moment des faits, relève qu'il n'est pas à son premier voyage Ouaga-Bobo. Selon ces dires, les obstacles sur le train sont fréquents. Ils rencontrent des arbustes, des pneus, des animaux, des mesures, etc. "Et pour prévenir que le train arrive lorsqu'on rencontre un obstacle, il y a ce qu'on appelle, l'avertisseur sonore" a-t-il d'abord planté comme décor.

Ensuite, poursuit-il : "quand j'ai vu l'obstacle, j'étais à environ 60 m. J'ai cru que c'était un sachet parce qu'il était de couleur noire et c'était à côté d'un dépotoir. J'ai donc actionné l'avertisseur, comme il fallait le faire. C'est une fois que j'ai franchi l'obstacle que je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un sachet. Mais plutôt d'un humain. J'ai donc actionné l'arrêt d'urgence mais j'avais passé l'obstacle d'environ 15 à 20 m".
À la question de savoir s'il s'est arrêté après avoir entendu les cris de la victime, le prévenu répondra par la négative. "Je n'ai pas entendu de cris. Quand je suis descendu, il était toujours, couché" a-t-il répondu.

"C'était un humain, ... il aurait pu s'arrêter"

Selon le Procureur, s'en sortir suite à cet accident ne relève pas seulement de la chance. Si vous êtes croyant, vous devez être reconnaissant vis-à-vis de votre créateur. "C'est incroyable" s'est-elle exclamée. Toutefois, questionne-t-elle la victime : "le président vous a demandé si vous aviez bu, mais moi je vous demande si vous vous étiez drogué".

"Je ne fume même pas de cigarette, n'en parlons pas de drogue" a-t-il répliqué. "Si vous n'aviez pas bu pas, vous ne fumez pas, vous ne vous droguez pas, on ne comprend pas comment vous avez fait pour ne pas vous réveiller quand le train est arrivé. En circulation, lorsque le train arrive, on s'arrête parce qu'il émet un bruit que tout le monde peut entendre. Même un enfant sait que les rails, c'est uniquement pour le train. Mais je ne comprends pas pourquoi vous, vous partez dormir là-bas" dira-t-elle, tout en reprochant quand même au prévenu de ne s'être pas arrêté, à la vue de l'obstacle.

"Il est vrai que le train ne peut s'arrêter d'un trait. Il est vrai que le conducteur pouvait penser que c'est un sachet. Mais c'est justement parce que c'en est pas un, qu'on est là. Malheureusement, c'est un humain, un humain qui a perdu un de ses pieds. Vu qu'il doutait de ce qu'était vraiment l'obstacle, il aurait pu s'arrêter" a-t-elle regretté, demandant par la même occasion que le prévenu soit condamné pour maladresse, conformément à l'article 552-2 du code pénal qui dispose :

"Est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation d'une loi ou d'un règlement, des blessures, coups, maladies entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois". Contre ce dernier, elle a requis 3 mois d'emprisonnement et une amende de 250.000 francs CFA, le tout assorti de sursis.

"La victime elle-même a violé la loi"

Tout en remerciant le procureur pour les observations faites, Me Josué Ouédraogo, conseil du prévenu, dit ne pas comprendre les réquisitions qui en ont découlé. Selon ces dires, la maladresse reprochée à son client n'a pas lieu d'être. Pour sa défense, il invoque l'article 61.5 du décret portant règlement sur la police, la sûreté, la réglementation des voies ferrées, qui dispose entre autres qu'il est interdit de se tenir sur les rails et qu'avant, toute personne devrait se munir d'une autorisation expresse.

Dans le cas d'espèce, la victime s'y est non seulement retrouvée sans autorisation expresse. Pire, elle s'y est endormie d'un sommeil divin. "Il a lui-même violé la loi et en plus de ça, il vient se plaindre" décrie-t-il. Par ailleurs, Me Ouédraogo soutient que toutes les diligences ont été prises par son client, qui est resté professionnel, selon lui. "Lorsqu'il a rencontré l'obstacle, il a actionné l'avertisseur sonore. Il n'y a pas eu de mouvement" a-t-il d'abord précisé.

"Et il s'agit là, d'une locomotive thermique. L'avertisseur sonore fait davantage de bruit que tous les groupes que nous avons ici. Lorsqu'il retentit, même à 200 m, vous avez l'impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Cela n'a pas suffi à le réveiller. On est encore tenté de se demander si, comme le disait le procureur, la victime n'était pas sous l'emprise de substance. Mais nous n'en sommes pas là. Une chose est sûre, la victime n'a pas bougé. Ce qui pouvait conforter mon client sur le fait qu'il s'agissait bel et bien d'un sachet, vu qu'il a clairement dit que c'était à côté d'une poubelle" a poursuivi Me Ouédraogo.

Toujours selon lui, l'éclairage neutre de la zone où s'est produit l'accident, le fait que le train ne puisse s'arrêter brusquement, en plus du fait que la victime se soit retrouvée dans une zone où elle ne devrait pas, renforcent l'idée selon laquelle, la maladresse ne peut être retenue. "Dès que M. Sawadogo s'est aperçu que c'était un humain, il s'est arrêté. Les rails, ce n'est pas comme la route. Et on parle là d'un engin de plusieurs tonnes qui ne s'arrête pas immédiatement et qui ne tourne pas. S'il doit s'arrêter chaque fois qu'il voit un obstacle, il va arriver quand ? Le train ne peut pas faire autrement que de rouler sur les rails. Voilà pourquoi cet espace lui est réservé et que personne ne doit y être. Ce n'est pas une voiture qui peut bifurquer" a-t-il relevé, avant de conclure en ces termes :

"En résumé, nous avons d'une part, une victime qui ne devait pas être sur les rails mais qui s'y est retrouvée, sans autorisation expresse. D'autre part, on met tout en œuvre pour le réveiller, mais rien. Donc non seulement, il a violé la loi, mais en plus de ça, il poursuit celui qui a fait preuve de toutes les diligences possibles et il demande à ce qu'on le condamne... Au vu de tout ce qui précède, je plaide, qu'il vous plaise, M. le président, de renvoyer la victime des fins de la poursuite pour infraction non constituée et de déclarer irrecevable la constitution de partie civile".

Le verdict est attendu pour le 18 février 2025.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Recherche agricole : Le Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 16:40

Le mérite du Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est reconnu au niveau international. Il est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM. L'enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara a reçu son prix le 28 janvier 2025, à Paris. Les travaux du lauréat visent à améliorer la productivité agricole et les conditions de vie des populations rurales, tout en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et sécuritaires.

Ce prix lui donne droit à 5 000 euros ( plus de trois millions de FCFA). Ce qui va lui permettre d'étendre une démarche engagée avec les 42 femmes de l'association « Nabonswende », en vue d'améliorer la qualité des composts.

« J'ai choisi cette thématique afin d'oeuvrer à la recherche d'un système alimentaire durable pour les populations rurales », a justifié le lauréat de 43 ans.

Recherche-développement participative avec les productrices de compost, c'est l'approche de recherche-développement participative qu'a initié Koulibi Fidèle Zongo avec 42 femmes productrices de compost au Nord du Burkina Faso. Rassemblées au sein de l'association « Nabonswende » de Niessega, ces femmes ont entrepris dès 2018 une production communautaire de compost dans l'optique de récupérer et de revitaliser les terres dégradées. Le compost y est produit pendant 45 jours avec un mélange de matériaux locaux ( pailles de graminées de brousse, bouse de vache broyée et cendre).

Dans l'optique d'améliorer les performances agronomiques de ces composts destinés à la fertilisation des sols pour des cultures vivrières, le Collectif des Associations du Sud-Est pour le Burkina (C.A.S.E. Burkina) apporte son appui technique et financier aux femmes de cette association. C'est avec le soutien de ce collectif et sous l'égide du Centre Universitaire de Tenkodogo que monsieur Zongo a pu engager son travail. Ses recherches l'ont conduit à effectuer la caractérisation du mode de compostage et des composts et la conduite de tests d'amélioration des paramètres de fertilité.

Des dires du lauréat, ce prix de la Fondation FARM va permettre « de renforcer davantage les capacités des femmes de l'association Nabonswende et de mener des évaluations technico-économiques sur les composts améliorés, en vue d'étendre le projet dans d'autres villages du Burkina Faso », a t-il espéré.

Koulibi Fidèle Zongo est Docteur-ingénieur en Agro-pédologie et agronomie, diplômé des Universités Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Il est présentement enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara.
L'homme a été ancien ingénieur agriculture au ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, consultant et chargé d'études pour divers projets de développement agricole depuis 2008.

A noter que le prix de la Fondation FARM a été créé en 2024 et remis pour la première fois, le 28 janvier 2025 à Paris lors de la Conférence annuelle internationale de la Fondation FARM. À travers ce prix, la Fondation FARM souhaite valoriser la recherche-action et les synergies entre science, secteur privé et politiques publiques, pour que la recherche contribue concrètement à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et au développement de systèmes alimentaires durables.

La Fondation FARM pour l'agriculture et la ruralité dans le monde, créée en 2005 a pour mission principale de promouvoir le développement durable des agricultures et des filières agroalimentaires dans le monde, en particulier dans les pays en développement. FARM mène des études, organise des évènements et participe au débat public sur les questions de résilience au changement climatique des agricultures, d'approvisionnements durables, de financement des transitions agricoles et de souveraineté alimentaire.

Lefaso.net
Source : Fondation FARM

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5 inventeurs morts pour leurs propres créations

BBC Afrique - Tue, 28/01/2025 - 16:39
D'innombrables inventions ont contribué au développement de l'humanité, mais dans certains cas, les conséquences pour leurs créateurs sont fatales.
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Burkina/ Tombola minute plus de la LONAB : Désiré Kiendrébéogo reçoit son chèque de trois millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 16:29

La Loterie nationale burkinabè (LONAB), a procédé, à la remise officielle d'un chèque de trois millions de FCFA à un gagnant de la Tombola minute plus (TMP), Désiré Kiendrébéogo. C'était ce mardi 28 janvier 2025.

Recevant son chèque des mains du directeur régional de la LONAB du Centre, Jean Zida, Désiré Kiendrébéogo, s'est dit désormais encore plus motivé pour jouer.

Désiré Kiendrébéogo tenant son chèque de trois millions en mains et remerciant la LONAB pour cette opportunité

Ce gérant d'auberge dans la capitale burkinabè a gratté une carte de 200 FCFA et le voilà millionnaire. Une joie et une satisfaction qu'il a du mal à exprimer à haute voix, mais avec un calme olympien et le sourire aux lèvres.
Pour cet habitué en matière de ce type de jeu au niveau de la LONAB, chaque chose a son temps. Il dit jouer à la Tombola minute plus depuis des années et par jour, sa mise varie entre 400 et 600 francs CFA.
Ce trentenaire dit être de la région du Centre-ouest et compte repartir dans son Koudougou natal afin de s'offrir une parcelle sur laquelle il compte construire.

Jean Zida, directeur régional du Centre, de la LONAB, félicitant le lauréat et invitant les autres parieurs a aussi essayé la TMP

En attendant que ce projet voit le jour, le directeur régional du Centre, de la LONAB, Jean Zida, invite les parieurs à aussi tenter leur chance au niveau de la TMP. Car en plus des gros lots, la TMP permet de gagner. La preuve en est que M. Kiendrébéogo a misé 200 FCFA et a eu trois millions de francs.

Photo de famille entre le lauréat et l'équipe de la LONAB

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Tanganyika : 250 nouveaux cas de lèpre enregistrés à Moba

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 15:29


Au total, 250 nouveaux cas de lèpre ont été enregistrés en 2024 dans la zone de santé de Moba, province du Tanganyika. Ce bilan a été dressé ce mardi 28 janvier à Radio Okapi par le superviseur du programme de lutte contre la lèpre et tuberculose de la zone de santé de Moba, Philippe Ndaïle.

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Combats FARDC-M23 à Goma : le CICR déplore « l’impact dévastateur sur les civils »

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/01/2025 - 15:24


Dans un communiqué publié mardi 28 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’alarme de l’impact dévastateur sur la population civile des affrontements armés en cours autour et dans la ville de Goma. Ils occasionnent un afflux massif de blessés par balles et par munitions explosives dans les structures soutenues par le CICR, notamment l'hôpital CBCA Ndosho à Goma.

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DeepSeek : l'application chinoise d'IA qui fait parler d'elle

BBC Afrique - Tue, 28/01/2025 - 14:04
Une startup chinoise a construit un modèle d'IA à bas prix en utilisant des puces moins avancées sur le plan technologique.
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Offre de formation : Certificat en communication digitale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 13:50

Obtenez votre certificat en communication digitale à l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM).

Public visé :
Directeurs de la communication
chargés de communication ou agents dans les services de communication,
Community managers,
content managers
chargés de projet en agence de communication

Durée de la formation : 80 heures (3 heures, 3 fois par semaine, de 17h30 à 20h30 les mardis, jeudis et vendredis).

Régime : présentiel

Diplôme : Certificat en communication digitale délivré par l'ISCOM

Coût de la formation : 175 000 F CFA (tarif particulier)
250 000 F CFA (Tarif entreprise)

Début de la session : 18 février 2025
NB : Nombre de places limité à 20 par session.

Contacts :
E-mail : iscombf@gmail.com
Tel : 25430673 / 56917575 / 72830505

Programme
Module 1 : Comprendre la communication digitale
Module 2 : Médias sociaux et usages professionnels
Module 3 : Stratégie de communication digitale
Module 4 : Écrire pour le Web et vérifier l'information sur Internet
Module 5 : Initiation à l'infographie
www.iscom-bf.net

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RD Congo : attaques contre des ambassades à Kinshasa, l'ONU inquiète pour les civils à Goma

France24 / Afrique - Tue, 28/01/2025 - 13:45
Alors que des combats font rage à Goma, à la frontière du Rwanda, dans l'est de la République démocratique du Congo, des manifestations ont lieu dans la capitale, Kinshasa, pour protester contre ces événements. Un incendie, désormais maîtrisé, a notamment touché l'ambassade de France, un "acte inadmissible", a dénoncé mardi le Quai d'Orsay.
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Moogho Naaba Saaga II : Un roi déterminé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/01/2025 - 12:44

La Haute Volta ne serait peut-être pas reconstituée sans lui. 32e roi des Mossi – né en 1906 – fils aîné de Naaba Koom II, le Mogho Naaba Saga II a joué un rôle clé dans l'avenir de la Haute Volta créée en 1919 et devenue aujourd'hui le Burkina Faso. Retour sur une personnalité clé de l'histoire politique du Burkina Faso.

Un prince entre tradition et modernité

Moogho Naaba Saaga II -Issoufou Congo- est né une dizaine d'années après l'occupation coloniale du Moogo. Son père, Naaba Koom II, n'exerçait plus une grande influence dans son royaume devant l'autorité coloniale qui le réduisit à un simple auxiliaire de l'administration. L'analphabétisme constitue un obstacle majeur pour la royauté dans l'exercice des complexités administratives, alors que les princes reclus jusque-là à la tradition sont appelés à jouer un rôle déterminant dans les changements en cours.

C'est dans ce contexte que le père de Naaba Saga II inaugure une ère nouvelle dans le Moogho en commençant par envoyer son fils à l'école du Blanc. Par cet acte, Naaba Koom anticipe la survie de la royauté face aux bouleversements majeurs en cours où des élites n'appartenant pas à la royauté commençaient à surgir. Benoît Beucher note que « Naaba Koom II, père de Naaba Saaga II, savait qu'à terme, une royauté incapable de s'adapter céderait le pas aux générations d'« évolués formées dans les écoles françaises, confessionnelles ou laïques »

Ainsi, Issoufou Congo fut inscrit en 1918 à l'école des Pères Blancs à Carthage (Tunisie), et entra à l'école régionale de Ouagadougou en 1922. Il y reçoit une formation adaptée aux exigences de l'administration coloniale. La formation s'achève par son service militaire effectué dans le Midi de la France. Mais avant cette formation résolument moderne, son père a tenu à ce qu'il suive les rites initiatiques qui préparent à la fonction de roi. Alors il exerça « l'art d'entretenir les chevaux, symboles par excellence de I'aristocratie moaga » qui enseigne la modestie, l'humilité et la prudence.
Devenu roi sous le nom de Naaba Saaga II, il a su concilier la tradition et la modernité dans un contexte de tensions politiques et sociales.

Fondateur d'un nationalisme voltaïque ?

Arrivé à la tête de la royauté en pleine seconde guerre mondiale alors que la Haute Volta est partagée entre ses voisins, Naaba Saga II fit des choix stratégiques pour espérer non seulement reconstituer ce territoire mais aussi préserver la royauté Mossi dans les mutations qui s'annonçaient. Il se rallie très rapidement à la France libre et apporte son soutien au Général De Gaule espérant que celui-ci ne l'oubliera pas lorsqu'il opérera des changements en Afrique. Son vœu le plus cher, c'est l'unité de la Haute Volta, un chantier hérité de son père.

Ainsi, il met en place le premier parti en Haute Volta, l'UDIHV (Union de la défense des intérêts de la Haute Volta) en vue de participer aux élections de l'assemblée constituante française d'octobre 1945. Le crédo de ce parti est clair : La reconstitution de la Haute Volta est une nécessité absolue. Il parle désormais au nom de la « famille voltaïque ». Mais battu par le RDA, le Moogho Naaba Saaga ne désespère et annonce en 1946 la création d'un nouveau parti – l'UV (l'Union voltaïque). Face au RDA révolutionnaire et panafricaniste taxé par le pouvoir colonial de « communiste et d'anticolonial », l'UV trouve grâce aux yeux du colon qui désormais va promettre à Naaba Saaga II la reconstitution de la Haute Volta s'il empêchait la progression du RDA. L'Union voltaïque est suspectée d'être la représentation « d'un impérialisme moaga » ou un avatar du colonialisme, surtout par les élites de l'Ouest très proches du RDA. Mais Benoît Beucher note que « Malgré tout, ni le RDA ni l'UV ne se sont laissés tenter par le piège de l'ethnicisme tendu par les autorités coloniales ».

En 1946, Philippe Zinda Kaboré élu à l'Assemblée nationale française grâce au soutien de Naaba Saaga II va militer pour la reconstitution de la Haute Volta malgré désormais son appartenance au RDA panafricaniste et révolutionnaire de Houphouet Boigny. Naaba Saaga II n'a ménagé aucun effort pour s'entendre avec les députés RDA de la Côte d'Ivoire notamment Ouezzin Coulibaly. II a contribué à fédérer les forces autour de ce qui paraissait à ses yeux l'essentiel : l'unité de la Haute Volta. En 1947, la Haute Volta fut reconstituée dans ses limites territoriales pour son plus grand bonheur et celui de tous les Voltaïques. Ainsi, il fut le fondateur d'un certain nationalisme qui par la suite sera mis à rude épreuve par son successeur Naaba Kougri, qui perpétra sans succès un putsch pour établir une monarchie constitutionnelle.

Un fin diplomate

Naaba Saaga II est connu pour sa carrure simple et son ton conciliant. Dès son intronisation soutenue par les autorités françaises, l'administration coloniale pensait trouver un chef débonnaire qu'elle manipulerait à sa guise. C'est sans compter la ruse du Naaba Saaga II qui s'avère être « un homme timide mais sachant ce qu'il veut ». Face à la suppression de la Haute Volta par l'autorité coloniale, il sortit le traité de protectorat de 1897 qui interdisait le partage de son territoire et souligne par là « une trahison de la parole donnée ». Il usa de sa fine diplomatie pour l'émergence de sa capitale et obtint l'arrivée du train à Ouagadougou.
Avec ses ministres, la collaboration est merveilleuse et fructueuse, surtout avec le Baloum Naaba Tanga dont Il a bénéficié des enseignements sur les questions économiques à Vincennes. Celui-ci l'a accompagné également à Dakar pour un séjour.

Naaba Saaga II avait un nom de guerre qui témoignait d'une reconnaissance à ses ministres et à ses sujets travaillant pour le rayonnement de son royaume. Un nom de guerre qui s'énonçait en ces termes : Bugum san zirdin bè belem dado. Ce qui signifie en français : le feu n'est ardent que lorsqu'il courtise le bois qui I 'alimente. Cela pour signifier qu'il doit sa force et son prestige à ses ministres et à ses sujets.

Wendkouni Bertrand Ouédraogo (collaborateur)
Lefaso.net
Référence

Benoît Beucher, Naaba Saaga II et Kougri, rois de Ouagadougou : un père et son fils dans la tourmente coloniale puis postcoloniale (1942-1982),
Yamba Tiendrebeogo dit Naba Abgha, « Histoire traditionnelle des Mossi de Ouagadougou », Journal de la Société des Africanistes, t. 33, fasc. 1, ‎ 1963, p. 7-46 (ISSN 0399-0346, e-ISSN 1957-7850, DOI 10.3406/jafr.1963.1365).

KABORE Désiré, Y DOMINIQUE KABORE, lettres ouvertes : PHILIPPE ZINDA KABORET, premier député de Haute Volta au Parlement français, 1941-1947, auteur autoédité, Ouagadougou, 2010,
Benoit Beucher. Trajectoires impériales croisées : l'historicité d'un État africain hybride (pays Moaga, actuel Burkina-Faso, fin du XIX e siècle à nos jours). Cahiers d'histoire. Revue d'histoire Critique,2015,128, pp.105-124.ffhalshs-01511651ff

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RDC : combats dans Goma

France24 / Afrique - Tue, 28/01/2025 - 11:12
Les rebelles du M23 sont entrés dans Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, aidés de soldats rwandais, sous les condamnations de la communauté internationale. On va plus loin avec Niagalé Bagayoko et Stéphane Ballong.
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