C'est le mercato financier de cette fin d'année 2025. Tout juste nommé à la tête de Wave Burkina Faso, Joël Ky voit grand. Entre fiabilité, expansion territoriale et amélioration de l'expérience utilisateur, le nouveau directeur général de Wave Burkina Faso fixe le cap. Il explique pourquoi la simplicité, la fluidité et la dimension humaine du service constituent les principaux atouts de l'entreprise sur un marché burkinabè exigeant et en pleine mutation. Nous l'avons rencontré en marge de la semaine du numérique qui se déroule du 18 au 21 novembre 2025 au Parc des expositions du SIAO. Entretien.
Lefaso.net : Vous prenez vos fonctions à un moment où l'écosystème numérique évolue très vite. Quelle est votre vision pour Wave Burkina Faso ?
Joël Ky : Ma vision à Wave est claire : c'est de faire de Wave un service profondément ancré dans le quotidien des Burkinabè. Et Wave ne doit pas être considéré comme une simple application technologique, mais un outil qui est au cœur du quotidien des Burkinabè. Ainsi est ma vision.
Quelles seront vos priorités opérationnelles dans les premiers mois ?
La première des choses, c'est d'abord la fiabilité. Vous savez, tout service numérique doit être fiable et tout utilisateur de Wave doit pouvoir à la première tentative être satisfait.
Et ensuite, la deuxième étape, ça sera le développement du réseau. Nous sommes en train de développer notre réseau et nous allons nous étendre dans les zones périurbaines, dans les zones rurales, de sorte à ce que tous les utilisateurs dans tous les points de vente puissent être satisfaits dans toutes les régions du Burkina Faso. Et ça c'est le deuxième point.
Et ensuite le troisième point, c'est l'expérience client. On va continuer à améliorer l'expérience client de sorte à ce que chaque utilisateur de Wave puisse se sentir pleinement satisfait lorsqu'il utilise notre application Wave.
Quels sont selon vous les éléments qui font la spécificité du marché burkinabè ?
Le marché burkinabè est très exigeant. Vous savez, les utilisateurs, lorsqu'ils sont en face de quelque chose qui marche très bien, ils y adhèrent facilement. Mais à contrario, lorsqu'il y a des difficultés, ils abandonnent automatiquement. Et le peuple burkinabè est vraiment mature. Il y a vraiment cette maturité d'esprit-là qui fait que nous sommes obligés d'être très efficaces et nous, nous mettons un point d'honneur à cette efficacité de sorte que tous les utilisateurs soient satisfaits à 100 %.
Pourquoi est-ce que les Burkinabè devraient choisir Wave ?
C'est simple, les Burkinabè doivent choisir Wave parce que nous sommes les meilleurs et deux, nous offrons des services et des produits qui sont très innovants, qui sont simples et il y a cette dimension humaine que nous mettons dans notre processus. Et ça c'est très important. Ce n'est pas seulement une application qu'il faut utiliser, mais nous facilitons la vie des utilisateurs. Et ça c'est très important.
Vous participez à la Semaine Numérique, un moment fort pour le pays. Quel message souhaitez-vous y porter ?
La Semaine du Numérique est une occasion pour tous les acteurs de l'écosystème numérique de réfléchir ensemble sur la transformation digitale, la transformation numérique du Burkina. Et c'est un évènement qui est très important pour nous. C'est d'ailleurs dans ce sens que nous n'avons pas hésité à y participer, à y contribuer à notre manière. Et aujourd'hui le message que nous voulons adresser à tous, c'est que nous sommes là, nous voulons intégrer l'écosystème, mais nous souhaitons aussi travailler avec cet écosystème. Et forcément il faut qu'on se donne la main pour permettre de franchir une révolution digitale comme le président du Faso, le camarade Ibrahim Traoré, le souhaite.
Où se situe aujourd'hui l'innovation chez Wave au Burkina Faso ?
L'innovation, elle, est simple chez Wave. Vous savez, notre applicatif est très pragmatique et cette innovation se traduit justement par la fluidité de nos transactions, la facilitation de la vie des utilisateurs. Nous rendons la vie des utilisateurs facile et c'est ça notre innovation. Aujourd'hui, imaginez-vous une dame qui vend des légumes au marché de Rood-Wooko et qui a des problèmes pour sécuriser ses fonds. Aujourd'hui, on donne la possibilité de sécuriser ses fonds. Un commerçant, un entrepreneur qui va dans une région du Burkina pour faire des travaux et qui a besoin d'être payé, nous, nous facilitons la vie de cet entrepreneur en lui mettant à disposition des outils efficaces. On a des petits commerçants qui ont besoin souvent d'avoir la traçabilité de certaines transactions. Et nous, avec notre applicatif, nous avons la possibilité justement d'assurer cette traçabilité-là. Nous sommes encore en train de développer d'autres services à valeur ajoutée pour permettre de faciliter la vie des utilisateurs. Tout utilisateur de Wave, toute la population burkinabè devrait pouvoir accéder aux produits de Wave sans problème. Et ça va leur faciliter la vie. C'est donc cette innovation, cette dimension humaine qui est notre innovation aujourd'hui.
Qu'est-ce qui vous tient personnellement à cœur dans cette mission ?
Lorsqu'on développe quelque chose, il y a peut-être cette question d'intérêt derrière, mais chez nous, c'est la dimension humaine que nous privilégions. Et lorsque nous produisons quelque chose et savons que cette chose facilite la vie de quelqu'un, ça me touche énormément. C'est dans ce sens-là que Wave est partie prenante à 100 % de l'innovation technologique au Burkina Faso, car faciliter la vie des utilisateurs de ces populations-là est quelque chose qui nous tient vraiment à cœur.
Que souhaitez-vous dire aux autorités et aux partenaires institutionnels présents à la Semaine du Numérique ?
Alors, aux autorités, je voudrais d'abord dire merci. Je voudrais également les féliciter pour cette Semaine du Numérique qui donne l'occasion de discuter sur des problématiques numériques, qui donne l'occasion de réfléchir sur l'évolution technologique du Burkina Faso, qui donne l'occasion à certaines start-up, à certains innovateurs de pouvoir exprimer leurs talents. Ça c'est vraiment quelque chose de très bien que je vais toujours encourager.
Aux autres partenaires, pour ceux qui ont décidé d'accompagner cette semaine, notamment Wave et les autres qui sont là, je vous invite justement à continuer dans ce sens. Et mon message est clair. Vous savez, nous sommes dans un écosystème et c'est ensemble que nous pouvons développer cet écosystème. C'est ensemble que nous pouvons faire évoluer la révolution numérique au Burkina Faso. Donc, je souhaite, de manière claire, tendre la main aux autres partenaires de sorte que la révolution numérique au Burkina Faso soit une réussite parfaite. Il faut que chacun puisse apporter sa contribution. Et Wave est là aujourd'hui pour apporter pleinement sa contribution pour l'évolution numérique au Burkina Faso.
La 20ᵉ édition de la Semaine du Numérique met l'accent sur l'intelligence artificielle. Selon vous, quel rôle l'IA peut-elle jouer dans l'évolution des services numériques au Burkina ?
L'IA peut jouer un rôle vraiment essentiel parce que l'IA peut devenir un accélérateur très important pour le pays en rendant les services faciles, en rendant les services efficaces et en rendant les services sécurisés. Donc aujourd'hui, il faut naturellement travailler avec l'intelligence artificielle, c'est très important.
Un dernier mot aux utilisateurs
Alors aux utilisateurs, je voudrais d'abord dire merci. Merci pour les clients de Wave. Merci pour leur confiance. Merci pour leur franchise. Mon engagement est clair, c'est d'offrir un service fiable, un service proche qui respecte les réalités de chacun. Et donc je voudrais à ce niveau réitérer encore mes remerciements et puis vous inviter à adhérer aux différents produits et services de Wave. Nous restons et nous demeurons l'institution innovante qui va changer la vie des populations au Burkina.
Entretien réalisé par Fredo Bassolé
Lefaso.net
Opposés à leurs homologues de l'Ouganda en huitièmes de finale de la coupe du monde des moins de 17 ans, les Étalons cadets se sont imposés aux séances fatidiques des tirs au but 5-3 et filent en quarts de finale, après un score nul de 1-1 à la fin du temps règlementaire.
Pourtant, ce sont les Ougandais qui vont ouvrir le score de retour des vestiaires, à la 56e minute par l'entremise se Arafat Nkoola, avant que Alassana Bagayogo n'égalise pour les Burkinabè à la 77e sur un service du métronome Mohamed Zongo.
Le score restera tel jusqu'à la fin des 90 minutes du temps règlementaire. Pas de prolongations conformément aux règles de la compétition, place aux séances fatidiques des tirs au but. Plus techniques et réalistes, les Étalons cadets transformeront leurs cinq tirs contre trois pour les Ougandais. Score final 5-3 pour les poulains du coach Oscar Barro.
Grâce à cette victoire, le Burkina Faso file en quarts de finale de ce Mondial réservé aux moins de 17 ans et continue donc sa belle aventure en terre qatarie. Les Étalons cadets affronteront leurs homologues de l'Italie en quarts de finale.
ZM
Lefaso.net
Dans la matinée de ce dimanche 16 novembre 2025, le ministre des infrastructures et du Désenclavement Adama Luc Sorgho a procédé à l'inauguration du pont reliant Banakélédaga à Dessou. L'ouverture de ce pont à la circulation permettra ainsi de rétablir durablement le trafic et de recréer les conditions de mise en valeur de l'ensemble des zones à hautes potentialités agricoles pour une lutte efficiente contre la pauvreté. La cérémonie d'ouverture de ce pont a connu la présence des autorités administratives, des représentants de la notabilité coutumière et des populations bénéficiaires de la localité.
D'un montant final estimé à 1 170 897 902 FCFA, le nouveau pont, selon le directeur général (DG) de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) Ollo Franck Olivier Kansié, permet de relier l'ensemble des 7 villages à proximité de Banakélédaga, et aux populations de pouvoir se déplacer pour rejoindre les sites agricoles de la zone de Bama. Chose qui, selon lui, vient réduire le coût d'exploitation des véhicules et aussi le coût des transports. « La construction de cet ouvrage a permis de rétablir le trafic sur un site très important en termes de potentiel agricole et de désenclaver pratiquement 7 villages qui, malheureusement, étaient difficiles d'accès avec le sinistre de l'ancien pont », a-t-il salué.
Il rassure que des dispositions techniques ont été prises pour assurer la construction d'un ouvrage de qualité. « L'AGETIB en sa qualité de maîtrise d'ouvrage déléguée a supervisé les travaux et une mission de contrôle a été recrutée et mandatée pour s'assurer du suivi technique des travaux, à savoir le bureau BECOTEX, pour s'assurer de la qualité de la construction de cet ouvrage », a souligné le patron de l'AGETIB. Il rappelle que c'est suite à une requête introduite auprès de la Banque mondiale par le ministère des Infrastructures dans le cadre de la construction de cet ouvrage, après que l'ancien a été sinistré en 2018 et endommagé par les eaux pluviales. « Ainsi, à travers la requête introduite auprès de la Banque mondiale, le financement a été acquis et l'AGETIB a été mandatée pour superviser l'exécution des travaux de construction de cet ouvrage », a précisé le DG de l'AGETIB. Il se dit satisfait, tout comme l'ensemble de la population de la localité, au regard de la qualité des travaux réalisés.
Coupure du ruban marquant la mise en circulation du pontPour l'entreprise BECM-CG en charge des travaux de la construction du pont « Capitaine Ibrahim Traoré », Tembely Ambadigué, chargé des travaux de l'entreprise, salue l'accueil chaleureux dont ils ont bénéficié de la part des populations hôtes. « Nous avons quitté chez nous et nous nous sommes sentis chez nous. Nous avons travaillé avec tout le monde et dans un esprit de tranquillité. C'est une fierté pour nous de venir travailler au Burkina Faso, c'est l'AES qui gagne », s'est-il réjoui. C'est pour lui un honneur la confiance que l'État burkinabè a placée en son entreprise en leur confiant les travaux de construction de cet ouvrage. Malgré les difficultés rencontrées, il dit avoir pris l'engagement avec les différents acteurs de réaliser ces travaux de bout en bout et d'offrir un ouvrage de qualité à la population burkinabè. Dès la réception provisoire, indique le chargé des travaux de BECM-CG, le PDG de l'entreprise avait donné instruction de procéder à la démolition d'une partie du dalot au niveau de l'ancien pont qui encombrait le lit mineur avant l'installation de la saison pluvieuse prochaine.
Pour le ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho, de visu c'est une satisfaction au regard des travaux réalisés au niveau de ce pont. « Nous ne sommes pas inquiets, car pour la mission contrôle, c'est une garantie décennale qui a été contractée. Visuellement, nous voyons que les travaux ont été bien exécutés, parce qu'à l'origine, un dalot avait été emporté en 2018 par les eaux de pluie. Aujourd'hui, on fait un ouvrage aux standards d'une route normale, une piste qui relie Banakélédaga et Dessou », a-t-il rassuré. Il insiste que, quelle que soit l'évolution de la qualité de la route, on va toujours compter sur ce pont.
Le pont Capitaine Ibrahim TraoréPar ailleurs, il indique que certaines observations ont été faites et seront prises en compte pour améliorer et donner une certaine durabilité à l'ouvrage. À l'endroit des usagers, le ministre souhaite qu'ils puissent observer de temps en temps le fonctionnement de l'ouvrage. « Le constat indique que les berges au niveau du pont sont fragiles, tandis que les moyens ne permettaient pas de les protéger toutes. Si vous constatez qu'il y a un grand arbre à côté, qui peut créer un problème, avisez les services techniques qui se trouvent à la direction régionale des infrastructures du Guiriko pour une intervention rapide », a-t-il invité.
Au nom des populations bénéficiaires, le PDS de la commune de Bama Félix Baye se dit très satisfait de l'inauguration de ce pont. « Autrefois, lorsque la saison des pluies s'installait, il était difficile, voire impossible de passer directement d'un village à un autre. Il fallait forcément faire le grand tour en passant par la ville de Bobo-Dioulasso. Ce pont vient donc faciliter la mobilité des populations de cette localité » a-t-il raconté. Cet ouvrage, pour lui, ce n'est pas seulement un pont en béton et en acier, c'est aussi et surtout un accès plus sûr aux marchés, aux écoles et aux hôpitaux. Il rappelle que la zone est réputée pour sa pratique agricole et fruitière, donc l'écoulement des produits pose des problèmes en saison hivernale. « Ce pont est donc un ouf de soulagement pour l'écoulement de ces produits et renforce l'économie au niveau de la commune », a salué le PDS de Bama.
Le ministre Adama Luc Sorgho répond aux journalistesNonobstant cet ouvrage, il a tenu à faire des doléances auprès du ministère en charge des infrastructures. Il s'agit, dit-il, de faire un revêtement bitumineux du tronçon jusqu'à Dessou et le renforcement du pont Marigot Niamè. Cela, estime-t-il, y va de la longévité du pont et de la sécurité des populations. Il rappelle aussi le cas du pont métallique à l'entrée de Bama, et réaffirme l'accompagnement de la population autant que possible dans la poursuite de ses missions du gouvernement.
Djaryigo Diarra
Lefaso.net
La 10ᵉ séance des Ateliers de MOVIDA, dont le compte-rendu est signé par Marie-Dominique Aguillon pour la plateforme scientifique MOVIDA, offre un éclairage rare sur la présence burkinabè au Ghana. Bien que cette publication remonte à 2017, les dynamiques décrites restent étonnamment actuelles, tant les questions d'identité, de citoyenneté et d'ancrage politique demeurent inchangées. À travers les travaux du sociologue Saydou Koudougou, doctorant de l'université Ouaga I et membre du Laboratoire société, mobilité, environnement (LSME), le document explore une réalité complexe, souvent méconnue, autour des mobilités et des appartenances en Afrique de l'Ouest.
L'analyse retrace les trajectoires historiques des Burkinabè installés au Ghana. Le pays a longtemps constitué un pôle d'attraction migratoire, avant que les expulsions massives de 1969 et les crises économiques des décennies suivantes ne freinent les flux vers ce voisin du sud. Marie-Dominique Aguillon rappelle que les politiques nationalistes ghanéennes de l'époque ont conduit au départ d'environ 600 000 étrangers, bouleversant durablement les dynamiques migratoires.
Le renouveau des arrivées au début des années 2000, notamment d'étudiants, montre que les mobilités burkinabè s'inscrivent dans un jeu d'alternance entre opportunités économiques, crises politiques et stratégies familiales.
Le document met en lumière un paradoxe frappant. Les chiffres officiels du Ghana ne recensent que 30 367 Burkinabè, alors que les estimations populaires évoquent une présence entre 1,5 et 4 millions. Saydou Koudougou explique cette divergence par les non-enregistrements, l'acquisition de la nationalité ghanéenne par les descendants et l'impossibilité statistique d'identifier des populations installées depuis plusieurs générations.
Une distinction clé : “anciens immigrés” et “nouveaux immigrés”
L'analyse distingue deux catégories identitaires structurant la présence burkinabè au Ghana. Les “anciens immigrés”, installés avant les années 1990, ont développé diverses stratégies d'intégration : emplois urbains précaires, adoption de patronymes haoussa, conversions religieuses ou obtention de documents ghanéens. Leurs descendants, souvent nés au Ghana, sont connus sous le nom de Dankassa, “enfants du terroir”. Beaucoup ignorent la langue ou la région d'origine de leur père burkinabè, ce qui affaiblit les liens avec le Burkina Faso. Le décès du père signe souvent une rupture définitive avec le pays d'origine.
Marie-Dominique Aguillon met en évidence un point central des travaux de Koudougou : la dissociation entre nationalité et citoyenneté. Les Burkinabè de la vieille génération, tout comme leurs enfants, demeurent légalement citoyens burkinabè. Pourtant, la non-application du droit de vote reconnu en 2009, les obstacles administratifs et le sentiment de mise à distance par les institutions du Burkina Faso expliquent la faible revendication d'une participation politique dans leur pays d'origine.
Les Dankassa, contrairement aux attentes nationales burkinabè, exercent leur citoyenneté ailleurs. Ils participent pleinement à la vie politique ghanéenne et occupent aujourd'hui des postes de ministre, député ou conseiller municipal. La citoyenneté qui leur est effectivement accessible est ghanéenne.
Une diaspora… qui n'en est plus vraiment une
L'un des points les plus marquants concerne le désintérêt massif des Burkinabè du Ghana pour le droit de vote au Burkina Faso. Selon Saydou Koudougou, la majorité ne se considère plus comme une diaspora, surtout parmi les familles installées depuis plusieurs décennies. Elles se sentent ghanéennes et ne voient pas l'utilité de se battre pour une participation électorale dans un pays dont elles ne partagent plus le quotidien.
La pression pour le vote à l'étranger venait davantage des Burkinabè de Côte d'Ivoire que du Ghana. Dans ce dernier, les priorités portaient plutôt sur la reconnaissance des droits politiques des diasporas ghanéennes vivant hors du pays.
L'article rappelle l'implication ancienne des migrants burkinabè dans la politique ghanéenne. Depuis l'époque pré-indépendance, leurs chefferies traditionnelles et leurs associations ont constitué des relais d'influence majeurs. Aujourd'hui encore, les dynamiques communautaires, notamment dans les Zongo, jouent un rôle décisif dans l'accès aux responsabilités politiques. Ce constat confirme une réalité souvent ignorée : les Burkinabè ont été, et restent, des acteurs influents de la démocratie ghanéenne.
Une problématique persistante : comment peser électoralement au Burkina Faso ?
Le document souligne une question essentielle. Comment évaluer le poids politique d'une diaspora qui n'a jamais voté, dont les chiffres restent incertains et qui, pour une large part, se sent plus ghanéenne que burkinabè ? Marie-Dominique Aguillon note que tant que les conditions techniques, notamment un fichier électoral fiable, ne seront pas réunies, le droit de vote restera théorique. Elle indique aussi que la mobilisation politique escomptée par les autorités burkinabè repose peut-être davantage sur une projection démographique que sur une réalité vécue.
L'article de MOVIDA constitue une ressource majeure pour saisir les recompositions identitaires entre le Ghana et le Burkina Faso. À travers l'analyse rigoureuse de Saydou Koudougou, relayée par Marie-Dominique Aguillon, il montre que les migrations anciennes produisent des formes de citoyenneté inattendues, loin des représentations traditionnelles de la diaspora et de la nationalité.
La question de savoir si la diaspora burkinabè “compte” encore pour le Burkina Faso reste ouverte. Elle pousse les deux pays à repenser leurs politiques migratoires, électorales et identitaires, afin de mieux comprendre les citoyens dont les appartenances se réinventent de génération en génération.
Agbegnigan Yaovi
Correspondant au Ghana
Lefaso.net
Étudiant en Intelligence artificielle (IA) et internet des objets à l'université des sciences et technologies de Chine (USTC) à Hefei, au sud du pays, Ézéchiel Ouédraogo fait partie du lot d'étudiants burkinabè transférés de Taiwan en République populaire de Chine après la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays en 2018. En année de master dans le domaine de l'IA, l'étudiant entend retourner au bercail après ses études pour mettre son expérience au service de son pays. Ce retour pour lui, est avant tout un sentiment d'amour pour son pays mais aussi un devoir. La langue, le transfert de Taiwan en République populaire de Chine, ses projets futurs…, il s'est confié à Lefaso.net dans cette interview. Lisez !
Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivé en Chine dans le cadre de vos études ?
Ézéchiel Ouédraogo : Mon parcours est assez particulier et s'inscrit dans un contexte diplomatique important pour le Burkina Faso. En fait, je fais partie de la première promotion à venir en Chine après la reprise des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine en 2018. Au départ, nous avions été sélectionnés par l'ambassade de Taïwan pour poursuivre des études supérieures à Taïwan. Nous avions passé tout le processus de sélection et étions prêts à partir.
Mais juste avant notre départ, il y a eu la rupture des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et Taïwan, suite à la décision du gouvernement burkinabè de reconnaître la politique d'une seule Chine. Cette situation aurait pu compromettre nos projets d'études, mais heureusement, des discussions ont été rapidement engagées entre les nouveaux responsables de la diplomatie chinoise et le ministère burkinabè des Affaires étrangères. Grâce à ces négociations, nous avons été transférés en Chine continentale. Le gouvernement chinois a accepté de nous accueillir et de nous offrir les mêmes opportunités d'études.
C'est ainsi que je me suis retrouvé en Chine en septembre 2018. Nous avons d'abord été accueillis dans un centre de langue à Beijing pour une année d'apprentissage intensif du mandarin, ce qui était essentiel pour pouvoir suivre nos cursus universitaires. Ensuite, j'ai intégré mon programme de bachelor, et aujourd'hui je poursuis mon master à l'USTC.
Je dirais que nous avons été, d'une certaine manière, les témoins et les bénéficiaires directs de ce tournant diplomatique historique entre nos deux pays.
Comment avez-vous vécu vos premiers moments ?
Mes premiers moments en Chine sont gravés dans ma mémoire ! Dès notre arrivée à l'aéroport, des compatriotes burkinabè, auparavant à Taiwan, sont venus nous chercher. C'était très rassurant de voir des visages familiers dans cet environnement totalement étranger. Ils nous ont immédiatement pris sous leurs ailes et nous ont accompagnés pour nos premières sorties : aller au restaurant pour découvrir la cuisine chinoise, faire nos premiers achats pour nous installer, nous expliquer comment utiliser les applications mobiles indispensables comme WeChat et Alipay. Leur présence et leurs conseils ont vraiment facilité notre adaptation.
Mes premières impressions étaient un mélange de confusion et d'émerveillement. Je me sentais un peu perdu dans cette immense métropole futuriste qu'est Beijing. Tout était nouveau, différent, parfois déroutant : les caractères chinois partout, les sons de la langue, les habitudes culturelles…
Mais en même temps, j'étais complètement ébloui ! Le système de transport m'a particulièrement impressionné : le métro moderne, rapide, propre, avec des stations qui ressemblent à des œuvres d'art. La technologie omniprésente dans la vie quotidienne : le paiement mobile, la digitalisation de tout… C'était comme entrer dans le futur.
Grâce au soutien de nos aînés burkinabè et à l'année d'apprentissage de la langue qui a suivi, j'ai pu progressivement passer de ce sentiment d'être perdu à celui de me sentir de plus en plus à l'aise dans cet environnement. Aujourd'hui, je peux dire que la Chine est devenue ma deuxième maison.
Avez-vous des nouvelles du pays ?
Oui, absolument ! Grâce à internet, nous restons constamment informés de ce qui se passe au pays. Le gouvernement, les journaux, les entreprises et pratiquement tout le monde sont maintenant sur les réseaux sociaux, ce qui nous permet de rester au parfum de l'actualité nationale. Nous suivons de près l'évolution politique, économique et sociale du Burkina Faso. Au-delà des nouvelles générales du pays, les réseaux sociaux me permettent également de garder un contact étroit avec ma famille et mes amis.
Qu'est-ce qui a justifié le choix de la Chine pour poursuivre votre formation ?
Plusieurs raisons ont motivé ce choix, et je dirais que c'était une combinaison de facteurs académiques, linguistiques, et économiques. D'abord, la qualité de la formation. La Chine offre une formation de pointe, comme en témoignent ses innovations remarquables dans de nombreux domaines : les technologies de l'information, l'intelligence artificielle, les télécommunications avec la 5G, les énergies renouvelables, l'aérospatiale, et bien d'autres. Le classement des universités chinoises au niveau international ne cesse de progresser. Des institutions comme l'université des Sciences et technologies de Chine où j'étudie, Tsinghua, ou Peking University figurent régulièrement parmi les meilleures universités mondiales.
De plus, la Chine investit massivement dans la recherche et le développement, avec des laboratoires ultramodernes et des infrastructures de pointe. Pour quelqu'un qui s'intéresse à l'IA et à l'internet des objets comme moi, c'est l'endroit idéal pour être au cœur de l'innovation technologique mondiale.
Ensuite, la langue chinoise constituait une motivation très importante. Le mandarin est l'une des langues les plus parlées au monde avec plus d'un milliard de locuteurs. Dans un monde de plus en plus globalisé, maîtriser cette langue représente un avantage compétitif considérable.
L'Afrique et le Burkina Faso en particulier tissent de plus en plus de relations profondes avec la Chine dans tous les domaines : commerce, infrastructures, coopération technique, échanges culturels. Les entreprises chinoises sont très présentes sur le continent africain, et réciproquement, de plus en plus d'entreprises africaines cherchent à établir des partenariats avec la Chine. C'est donc un atout non négligeable, voire indispensable, de pouvoir comprendre la langue et la culture chinoises pour faciliter ces échanges et cette coopération.
« Je veux contribuer au développement technologique du Burkina Faso de manière concrète », Ézéchiel OuédraogoEnfin, l'accessibilité des bourses. Soyons réalistes : même si le niveau de vie en Chine n'est pas aussi élevé qu'en Occident, vivre et étudier à l'étranger reste toujours très coûteux pour une famille ordinaire burkinabè. Les frais de scolarité, le logement, la nourriture, les déplacements… tout cela représente un investissement important.
La Chine offre de nombreuses bourses aux étudiants étrangers, notamment à travers des programmes comme la bourse du gouvernement chinois (CSC), les bourses des universités, et d'autres initiatives bilatérales entre la Chine et le Burkina Faso. Ces bourses couvrent généralement les frais de scolarité, le logement, et offrent même une allocation mensuelle pour les dépenses quotidiennes. Sans ce soutien financier, il aurait été extrêmement difficile, voire impossible, pour moi de poursuivre des études supérieures à l'étranger. C'est donc l'une des raisons déterminantes pour lesquelles j'ai choisi la Chine.
Comment est née votre passion pour l'intelligence artificielle ?
Ma passion pour l'intelligence artificielle est le fruit d'un cheminement progressif qui a commencé très tôt. Depuis mon jeune âge, j'ai été passionné de technologie, particulièrement l'informatique. J'étais ce genre d'enfant qui voulait toujours comprendre comment les choses fonctionnaient : comment un ordinateur pouvait exécuter des programmes, comment internet connectait le monde entier, comment les logiciels étaient créés. Cette curiosité naturelle m'a naturellement orienté vers des études en informatique.
Le véritable déclic est survenu pendant mon parcours de bachelor, lorsque j'ai suivi un cours d'introduction à l'intelligence artificielle. Ce cours m'a littéralement ouvert les yeux sur un nouveau monde de possibilités. J'ai pu voir le potentiel immense que l'IA représentait : des machines capables d'apprendre par elles-mêmes, de reconnaître des patterns complexes, de prendre des décisions intelligentes, d'interagir avec les humains de manière naturelle. C'était fascinant !
Ce qui m'a particulièrement captivé, c'est la polyvalence de l'IA. Contrairement à d'autres domaines plus spécialisés, l'intelligence artificielle peut être appliquée à pratiquement tous les secteurs : la santé pour améliorer les diagnostics médicaux, l'agriculture pour optimiser les rendements, l'éducation pour personnaliser l'apprentissage, les transports pour créer des systèmes autonomes, la finance, la sécurité, et bien d'autres encore.
Quelles sont vos ambitions après vos études ?
Mes ambitions se déclinent en plusieurs étapes, qui correspondent à mon parcours actuel et à ma vision à long terme.
À court terme, mon ambition première est d'apprendre et d'innover. Je suis conscient de la chance exceptionnelle que j'ai : je me trouve dans l'une des meilleures universités au monde, l'Université des Sciences et technologies de Chine, qui dispose d'infrastructures de recherche de pointe et d'un personnel académique extrêmement compétent. C'est un environnement particulièrement propice pour l'apprentissage académique et la recherche de haut niveau.
Je veux profiter au maximum de cette opportunité pour approfondir mes connaissances en Intelligence artificielle et en internet des objets, participer à des projets de recherche innovants, publier des articles scientifiques, et repousser les frontières de ce qui est possible dans mon domaine. L'excellence académique est pour moi la base solide sur laquelle tout le reste va se construire.
Dans la même lancée, j'ai également l'ambition d'acquérir des expériences professionnelles concrètes en entreprise. La théorie académique est essentielle, mais l'expérience pratique en milieu professionnel l'est tout autant. Je souhaite faire des stages ou travailler dans des entreprises technologiques, idéalement celles qui sont à la pointe de l'innovation en IA et IoT.
Cela me permettrait de comprendre comment ces technologies sont déployées à grande échelle, comment on gère des projets complexes, comment on travaille en équipe multidisciplinaire, et surtout comment transformer des idées brillantes en produits et services qui résolvent de vrais problèmes. Cette double compétence académique et professionnelle est cruciale pour ce que j'envisage pour la suite.
Ézéchiel Ouédraogo salue l'accompagnement du gouvernement chinoisÀ long terme, mon ambition ultime est d'avoir un impact réel quand je serai de retour au pays. Tout ce que je fais aujourd'hui, l'apprentissage, la recherche, l'expérience professionnelle, est au service de cet objectif final.
Je veux contribuer au développement technologique du Burkina Faso de manière concrète. Cela pourrait prendre plusieurs formes : participer à la recherche et à l'enseignement dans les universités burkinabè pour former la prochaine génération d'experts, travailler avec le gouvernement ou des organisations pour déployer des solutions technologiques adaptées aux défis locaux, ou même créer une entreprise technologique qui développe des produits et services innovants pour le marché africain.
L'idée, c'est de ne pas être simplement un consommateur de technologies importées, mais de devenir un acteur du développement technologique, quelqu'un qui crée, qui innove, et qui adapte les technologies de pointe aux réalités et aux besoins spécifiques de notre contexte africain.
En résumé, mes ambitions suivent une trajectoire claire : exceller académiquement ici en Chine, acquérir une solide expérience professionnelle, puis retourner au pays avec les compétences, les connaissances et le réseau nécessaires pour faire une différence significative dans le développement du Burkina Faso.
Quelle nuance-a-t-on entre l'usage de l'IA en Chine et celle au Burkina Faso ?
La différence est considérable, tant au niveau du déploiement que de l'adoption de l'intelligence artificielle dans les deux pays.
En Chine, l'IA est omniprésente et profondément intégrée dans la vie quotidienne. On la rencontre partout : dans les systèmes de reconnaissance faciale pour les paiements et la sécurité, les assistants vocaux intelligents, les recommandations personnalisées sur les plateformes de e-commerce et les réseaux sociaux, les voitures autonomes en phase de test dans plusieurs villes, les systèmes de surveillance intelligents, la télémédecine assistée par IA, et même dans l'agriculture avec des fermes intelligentes.
De plus, il y a une culture d'adoption technologique très forte chez les citoyens chinois. Les gens sont habitués à utiliser des applications intelligentes pour pratiquement tout : commander de la nourriture, réserver un transport, payer, accéder aux services gouvernementaux. Cette acceptation sociale facilite grandement le déploiement de nouvelles technologies d'IA.
Au Burkina Faso, par contre, nous en sommes encore aux premiers stades de l'adoption de l'IA. L'usage reste limité et concentré principalement dans quelques secteurs spécifiques ou projets pilotes. Il y a plusieurs raisons à cela.
D'abord, les infrastructures numériques sont encore en développement. L'accès à internet reste limité, surtout dans les zones rurales. La connexion est souvent lente et coûteuse. L'électricité n'est pas encore accessible partout de manière stable, ce qui constitue un frein majeur au déploiement de technologies avancées.
Ensuite, il y a une question de priorités. Le Burkina Faso, comme beaucoup de pays africains, fait face à des défis plus fondamentaux : l'accès à l'eau potable, à l'éducation de base, aux soins de santé primaires, à la sécurité alimentaire. Dans ce contexte, l'IA n'est pas encore perçue comme une priorité immédiate, même si elle pourrait justement aider à résoudre certains de ces défis.
Enfin, il y a un manque de ressources humaines qualifiées. Peu de professionnels sont formés aux technologies d'IA, et les universités commencent à peine à intégrer ces disciplines dans leurs programmes. Sans expertise locale, il est difficile de développer et déployer des solutions d'IA adaptées à nos réalités.
La nuance principale, je dirais, c'est que la Chine est dans une phase de déploiement massif et d'optimisation de l'IA, tandis que le Burkina Faso est dans une phase de sensibilisation et d'expérimentation.
Les autorités actuelles invitent les étudiants à retourner au bercail après leur formation pour servir le pays. Seriez-vous vraiment prêt à revenir au Burkina Faso pour mettre vos compétences au service de la nation ?
Absolument, et sans la moindre hésitation. L'objectif final, c'est bien sûr de retourner au pays, par amour et par devoir. Vivre en Chine, c'est voir tous les jours ce qu'une société peut offrir de meilleur en termes d'infrastructures, d'innovation et de développement. Naturellement, on aspire à la même chose pour les siens. J'espère donc avoir la chance d'apporter ma pierre à la construction de notre pays et de contribuer à son développement, particulièrement dans le domaine des technologies émergentes.
Quelle appréciation faites-vous des formations offertes par la Chine ?
Mon appréciation est très positive. Les formations sont très variées. La Chine propose un large éventail de programmes, notamment en ingénierie, médecine, informatique, commerce international, sciences sociales et technologies émergentes comme l'IA, les énergies renouvelables, ou encore la robotique.
Concernant la qualité, comme je l'ai mentionné précédemment, les universités chinoises investissent massivement dans la recherche et disposent d'infrastructures modernes. Les laboratoires sont bien équipés et les professeurs sont souvent à la pointe de leurs domaines respectifs. De plus, l'approche pédagogique combine théorie et pratique, ce qui est particulièrement bénéfique dans des domaines techniques comme le mien.
À combien peut-on estimer le nombre de la communauté estudiantine en Chine ?
Je ne saurais donner un chiffre exact. Les étudiants arrivent en Chine par différents moyens : agences privées, DGCOB, bourses universitaires directes, etc. Il est donc difficile, voire impossible, d'avoir un recensement précis.
L'ambassade du Burkina Faso en Chine organise parfois des recensements et dispose certainement de chiffres plus fiables. Ce que je peux dire, c'est que la communauté estudiantine burkinabè en Chine est en croissance constante.
Quel message avez-vous à l'endroit de vos compatriotes au Burkina Faso ?
J'aimerais dire à la jeunesse burkinabè : croyez-en vous et en vos rêves, investissez dans votre éducation et l'acquisition de compétences, car c'est le plus grand atout qu'on puisse avoir. Soyez ouverts au monde, profitez de toutes les opportunités qui se présentent, mais n'oubliez jamais que notre pays a besoin de nous. Le développement du Burkina Faso viendra de nous, les Burkinabè. Chacun à son niveau peut contribuer à bâtir le pays dont nous rêvons tous. Ensemble, nous pouvons construire un Burkina Faso plus prospère et plus innovant. Restons fiers et déterminés ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Interview réalisée en ligne par Serge Ika Ki, à Pékin
Lefaso.net
La Direction Générale de l'Economie (DGE) du Mnistère des finances a tenu, mardi 18 novembre, l'édition 2025 de sa conférence périodique. C'est sous le thème : « Vers une meilleure intégration du Bénin dans les chaînes de valeur régionales et internationales : quels leviers mobiliser ? ».
Cadres de plusieurs ministères, experts, universitaires, représentants de partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreux étudiants ont pris part, mardi 18 novembre 2025, à la conférence périodique de la Direction Générale de l'Economie.
Au cours de cette rencontre, trois sessions complémentaires ont permis d'examiner les enjeux liés à l'intégration du Bénin dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. La première session a porté sur une analyse approfondie du degré d'intégration dans les chaînes de valeur mondiales, mettant en lumière les dynamiques actuelles et les secteurs concernés. La deuxième session a identifié les opportunités offertes au Bénin ainsi que les contraintes qui freinent son insertion dans ces chaînes, tant au niveau régional que mondial. Enfin, la troisième session, organisée sous forme de panel suivi de débats, a permis de discuter des défis spécifiques auxquels le pays fait face, des initiatives déjà engagées et des politiques à renforcer pour améliorer durablement la participation du Bénin aux chaînes de valeur mondiales et stimuler la croissance de son économie.
Faki Adje, le Directeur Directeur Général Adjoint de la Société d'Investissement et de Promotion de l'Industrie (SIPI-Bénin S.A), a présenté, à l'occasion, la contribution de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) au développement industriel du Bénin.
Dans son mot d'ouverture, le Directeur général de l'Economie, Aristide Médénou, a rappelé l'importance de ce rendez-vous. « La conférence périodique du Ministère de l'Economie et des Finances a été instituée il y a environ 10 ans pour constituer un creuset d'échange avec le grand public », a-t-il indiqué avant de remercier les participants de leur fidélité. L'édition 2025, dit-il, vise à mieux comprendre les conditions permettant au Bénin « de s'insérer dans les chaînes de valeur régionales et internationales ». Le DGE a rappelé les avancées obtenues grâce aux réformes du PAG. « Les fruits sont en train de porter les promesses des fleurs ». Mais il prévient qu'il y a encore du chemin à faire. Il attend de la conférence des pistes concrètes pour « renforcer la compétitivité du Bénin et accroître la création de valeur locale ».
Représentant le ministre d'Etat, le Directeur de cabinet, Hermann Orou Takou, a officiellement lancé les travaux. Il a salué la qualité du cadre proposé par la DGE. « La DGE nous offre un cadre d'échanges structuré et scientifiquement rigoureux », a-t-il affirmé. Pour lui, le thème retenu est pleinement d'actualité. « À l'heure où l'économie mondiale se redessine, les pays africains doivent repenser leurs trajectoires industrielle et commerciale », a-t-il souligné. Il a rappelé les réformes engagées depuis 2016 : modernisation du port, infrastructures routières, climat des affaires, dynamisation des filières agricoles, investissements dans l'énergie et le numérique. Autant d'acquis qui, selon lui, « constituent un socle essentiel pour faciliter l'intégration du Bénin dans les chaînes de valeur ».
Le DC a précisé que « l'intégration du Bénin n'a pas encore atteint son potentiel ». Il estime que la transformation locale doit s'amplifier, l'industrie monter en gamme et les exportations de produits transformés progresser.
M. M.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en collaboration avec Agrodev Services et CBI, a organisé une journée spéciale consacrée au partage des opportunités d'investissements dans les chaînes de valeur du moringa au Burkina. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le chef de programme de l'UICN, Dr Jacques Somda. C'était aussi en présence des représentants des co-organisateurs, notamment le directeur général d'Agrodev Services Logistiques, Jean Bosco Dibouloni, et du consultant de CBI, Dr Andreas Wesselmann.
Placée sous le thème « Investir dans le moringa pour l'emploi et le climat », cette journée vise en effet à stimuler l'investissement structurant et direct dans le secteur du moringa au Burkina.
Pour ce faire, il sera spécialement question de présenter l'état des lieux du secteur moringa du Burkina, de démontrer l'existence d'un marché national, régional et international non satisfait, de partager les différents modèles économiques dans les chaînes de valeurs du moringa et leur rentabilité, ainsi qu'identifier les investisseurs potentiels et les fonds capables d'être mobilisés pour le financement du secteur.
Le présidiumEn ouvrant officiellement cette journée dédiée au partage des opportunités d'investissement dans le secteur de moringa, le chef de programme de l'UICN, Dr Jacques Somda, a indiqué qu'elle trouve sa pertinence dans un contexte marqué par l'accélération de la demande mondiale de produits à base de moringa, mais également par la nécessité d'une professionnalisation accrue des acteurs et d'un passage à l'échelle des modèles de production.
En tant qu'investisseur social, l'UICN œuvre, selon lui, au renforcement des chaînes de valeur du moringa avec pour objectif de favoriser la durabilité environnementale, l'autonomisation économique des producteurs, et les chaînes de distribution.
Vue partielle des participantsIl a rappelé que le Burkina dispose de tous les atouts pour devenir le premier producteur de moringa en Afrique. Mais pour transformer ce potentiel en réalité, il est indispensable de mobiliser toutes les énergies entre les pionniers du secteur, les nouveaux acteurs, les prestations de services, les institutions financières et les chaînes de distribution, a-t-il dit, tout en appelant à l'audace et à l'innovation des entrepreneurs et investisseurs afin de développer des modèles économiques viables et compétitifs, capables de hisser le moringa burkinabè au rang des filières d'excellence.
Le directeur général d'Agrodev Services, Jean Bosco Dibouloni a renchéri en ajoutant qu'il s'agit de se donner de meilleures idées et de se donner de meilleurs filons afin de faire du Burkina, le premier pays producteur du moringa en Afrique.
Le president de la cérémonie, le chef de programme de l'UICN, Dr Jacques Somda, co- organisateur de la journéeLe consultant de CBI, Dr Andreas Wasselmann, a pour sa part, souligné que bien que le Burkina ait un potentiel climatique favorable à la production du moringa, l'offre est limitée et la production n'est pas suffisante, alors que la demande, déjà élevée, va s'accroître de plus en plus. A titre d'exemple, il dit avoir invité quelques producteurs burkinabè à une foire dénommée Biofar qui se tient en Allemagne et il y a eu une mise à relation. Après discussion, des entreprises étaient intéressées et voulaient environ 600 tonnes de moringa séchées, demande que le Burkina n'a pas pu honorer. Le défi majeur actuel au niveau du Burkina, c'est que ce sont des petits producteurs d'un ou deux hectares. Et avec ce type de production, on ne peut pas avoir de grandes quantités.
Dr Andreas Wesselmann, le consultant de CBIC'est pourquoi il conseille aux producteurs de se regrouper en coopératives et de produire dans les mêmes conditions, c'est à dire en privilégiant la production biologique, cela permettra d'accroître l'offre.
Photo de familleDans les quinze prochaines années, d'après lui, la demande de moringa au niveau mondial va s'accroître de 10% chaque année.
Cette journée sur le Moringa au Burkina Faso, il faut le rappeler, est une opportunité offerte par le Gouvernement Burkinabè et la banque mondiale, à travers le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ ( PGPC/REDD+)
Yvette Zongo
Lefaso.net
Réunies autour du Secrétariat permanent des ONG (SPONG), les organisations nationales et internationales vont valider ce jour, 18 novembre 2025, les lignes directrices de la localisation de l'aide humanitaire au Burkina Faso. Ces lignes proposent une approche harmonisée en vue d'inscrire les actions des organisations locales dans une dynamique cohérente et intégrée. Elles visent à garantir que l'aide apportée soit réellement adaptée aux besoins des populations, culturellement pertinente, et durable dans le temps. Les lignes directrices sont structurées autour de six composantes fondamentales que sont le partenariat, le financement, le développement de capacités, la coordination, l'influence et le plaidoyer ainsi que la participation des communautés affectées.
Le concept de localisation a pris une importance majeure sur la scène internationale suite aux engagements du Grand Bargain adoptés lors du Sommet mondial humanitaire en 2016. Pour améliorer l'efficacité de la réponse humanitaire, les grands donateurs se sont engagés à mettre les acteurs nationaux et locaux au cœur de la réponse humanitaire. Il s'agit d'augmenter le soutien aux acteurs locaux et nationaux, d'améliorer leurs conditions d'accès au financement, et de promouvoir un leadership local renforcé.
Depuis mai 2023, le Burkina Faso a enclenché le processus de localisation à travers diverses initiatives menées par Oxfam et Catholic Relief Services, en vue d'avoir un cadre formalisé pour rendre opérationnelle la localisation. Des concertations ont été menées en vue d'harmoniser les stratégies de localisation des organisations. Des études ont aussi été conduites, pour faire un état des lieux de la localisation. Elles ont permis en septembre 2025 d'aboutir à un document intitulé « Baromètre de la localisation ».
Yandi Lompo, chargé de l'humanitaire au SPONGC'est à la lumière des résultats de ce baromètre que les lignes directrices qui vont conduire l'action humanitaire au niveau du Burkina Faso ont été élaborées, fait savoir Yandi Lompo, chargé de l'humanitaire au SPONG. « L'objectif final est de voir comment on améliore l'aide humanitaire au Burkina, comment avec peu de ressources on arrive à avoir de l'impact au niveau des interventions. Les financements se raréfient et il faut trouver des alternatives, et une des alternatives c'est de mettre les acteurs locaux et nationaux au centre de la réponse car ils maîtrisent le terrain et sont issus de la culture, et cela va permettre que l'aide soit efficace », a-t-il ajouté.
Pour le représentant du président du conseil d'administration du SPONG, Georges Kouwonou, ces lignes directrices constituent une approche coordonnée et unifiée qui va permettre d'améliorer la portée et la durabilité des actions menées au profit des populations. « En impliquant activement et en responsabilisant les acteurs locaux et nationaux, nous posons les fondations d'une aide humanitaire plus efficace, en même temps que nous soutenons le relèvement durable des communautés affectées. Ce cadre vise également à améliorer la redevabilité, la transparence et l'appropriation locale des réponses humanitaires », a-t-il indiqué.
Pour Georges Kouwonou, représentant du président du conseil d'administration du SPONG, ces lignes directrices constituent une approche coordonnée et unifiée qui va permettre d'améliorer la portée et la durabilité des actions menées au profit des populationsGeorges Kouwonou n'a pas manqué de souligner que cette démarche de localisation n'aspire nullement à remplacer les acteurs internationaux. « Il s'agit au contraire d'instaurer une complémentarité synergique entre tous les intervenants humanitaires. Notre ambition est celle d'un système humanitaire burkinabè aussi national que possible, aussi international que nécessaire, fondé sur la confiance mutuelle et la reconnaissance effective des compétences et capacités des structures nationales par leurs partenaires internationaux », a-t-il précisé.
Les lignes directrices élaborées sont structurées autour de six composantes, qui relèvent la nécessité d'instaurer des partenariats équilibrés, de consolider l'ancrage national des programmes humanitaires et de placer la participation des communautés affectées au centre des mécanismes d'intervention. Elles portent sur le partenariat, qui doit évoluer vers des relations authentiques, basées sur des principes d'équité, de transparence et de durabilité. « Il s'agit de dépasser la simple logique de projets pour installer des partenariats stratégiques à long terme, où les projets et budgets sont co-construits, mis en œuvre et évalués par les partenaires et les communautés bénéficiaires », explique Georges Kouwonou.
Ismaël Traoré, secrétaire exécutif de l'association UNJED Afrique, s'est réjoui de l'adoption des lignes directricesEn ce qui concerne le financement, l'ambition affichée est d'augmenter la quantité et la qualité des ressources allouées aux acteurs locaux et nationaux, avec pour objectif concret d'atteindre un seuil minimal de 25 % des financements humanitaires alloués directement ou aux acteurs locaux. À ce jour, les financements humanitaires alloués directement aux acteurs locaux sont de 3 %.
Autre composante, le développement des capacités qui doit être fondé sur une approche de co-apprentissage, visant à renforcer durablement les capacités institutionnelles, organisationnelles, opérationnelles et de leadership des acteurs locaux, pour garantir leur indépendance et leur efficacité à long terme.
À cela s'ajoute la coordination qui va permettre de favoriser le renforcement du leadership, de la présence sur le terrain et de l'influence des acteurs locaux dans les mécanismes de pilotage, en veillant à ce qu'ils puissent participer équitablement, voire assumer le rôle de chef de file ou de co-leader.
L'influence et le plaidoyer sont également une composante indispensable pour assurer la reconnaissance et la visibilité des contributions locales. Ils permettent aux acteurs nationaux d'exercer un rôle actif dans l'élaboration et la révision des cadres politiques et juridiques, développant ainsi leur poids et leur légitimité dans la gouvernance humanitaire.
Sixième et dernière composante, la participation des communautés affectées, véritable socle de l'action humanitaire, garantit que ces populations seront parties prenantes à part entière dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation des interventions.
Ismaël Traoré, secrétaire exécutif de l'association UNJED Afrique, s'est réjoui de l'adoption des lignes directrices, qui vont permettre selon lui aux bailleurs de fonds et aux acteurs locaux de faire converger leurs points de vue. « Le contexte actuel du Burkina requiert que les organisations locales qui sont plus proches des communautés soient les premiers acteurs en ce qui concerne l'appui à l'aide humanitaire. La localisation n'exclut pas les acteurs internationaux, nous devons travailler en synergie afin que ceux qui connaissent mieux le terrain puissent vraiment répondre aux besoins. L'adoption de ces lignes directrices orientera davantage l'ensemble des acteurs afin que nous puissions regarder dans la même direction pour mettre en œuvre l'agenda de la localisation au Burkina », a-t-il soutenu.
Afin d'assurer l'efficacité de l'application des lignes directrices, les organisations ont été invitées à un effort systématique, continu et concerté.
Armelle Ouédraogo
lefaso.net
Le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable organise du 18 au 21 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement, un atelier de formation et d'élaboration participative d'un modèle d'intégration de la Contribution déterminée au niveau national (CND) dans le Plan régional de développement (PRD) du Guiriko. L'ouverture des travaux a eu lieu ce mardi 18 novembre sous la présidence de la présidente de la délégation spéciale du conseil régional du Guiriko, représenté par le chargé de mission, Brahima Zerba.
Organisé avec l'appui du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), cet atelier vise ainsi à renforcer les capacités des collectivités territoriales pour mieux intégrer les enjeux climatiques dans leurs documents de planification. Pour le représentant du PNUD, Dr Issaka Ouédraogo, la démarche est essentielle. « Aucune action ne peut être menée si elle n'est pas prévue dans les plans régionaux ou communaux de développement », a-t-il rappelé. Selon lui, les défis climatiques à savoir les sécheresses, les inondations, les pertes de récoltes, interpellent directement le Burkina, dont plus de 70% de la population vit de l'agriculture.
Les participants à l'atelier de formation et d'élaboration participative d'un modèle d'intégration de la CND dans le PRD du Guiriko« Donc il est important que la planification, qu'elle soit au niveau national ou au niveau local, intègre les défis climatiques pour pouvoir effectivement les voir comme des solutions, afin de résoudre les problématiques qui se posent au niveau des collectivités. Et c'est là tout l'intérêt de ce travail qui va commencer ce matin ; intégrer effectivement les questions de contributions déterminées au niveau national, qui sont des ambitions pays pour faire partie de la solution globale au niveau international à l'effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a-t-il expliqué.
Le représentant du PNUD, Dr Issaka Ouédraogo, soulignant l'importance de cet atelierL'enjeu est donc d'intégrer la CDN, qui porte les ambitions du Burkina Faso en matière de réduction des émissions et d'adaptation, dans les plans locaux. Dr Ouédraogo a expliqué que les participants seront formés aux mécanismes de planification climatique et travailleront à produire un modèle d'intégration opérationnel. « Ce document permettra aux communes et à la région de disposer d'un outil pour internaliser les enjeux climatiques dans leurs politiques de développement », a-t-il laissé entendre.
Pour le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable, représenté par Dambatia Lazare Tagnabou, l'exercice s'inscrit dans les engagements internationaux du Burkina Faso. A l'en croire, cet atelier mobilise les services techniques de l'État, les collectivités territoriales, la société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé. Il sera ponctué de communications thématiques sur les concepts climatiques, des exercices pratiques d'analyse de vulnérabilité, d'identification d'actions d'adaptation et d'atténuation, et de production d'un document de référence destiné à la région. Ce livrable devra traduire les priorités environnementales et climatiques du territoire en actions concrètes.
La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travauxTout en soulignant l'importance de cet atelier, il a aussi rappelé que le secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, de par sa mission, doit développer des stratégies pour permettre au Burkina de répondre aux engagements internationaux auxquels il s'est livré.
Des ambitions climatiques fortes pour le Burkina Faso
Dans son discours d'ouverture, Brahima Zerba a rappelé l'engagement du Burkina Faso dans la lutte contre les changements climatiques. Selon lui, le pays vise une hausse de ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le coût global de la mise en œuvre de la CDN actuelle s'élève à plus de 4, 124 milliards de dollars, dont 61% restent à mobiliser. Il a souligné que la prise en compte de la CDN au niveau régional contribuera à orienter les actions locales vers des solutions sobres en carbone, favorisant la résilience des populations. « Cet atelier est un outil d'aide à la décision pour permettre à la région du Guiriko de mieux intégrer la CDN dans son plan de développement », a confié Brahima Zerba.
Pour Dambatia Lazare Tagnabou, l'exercice s'inscrit dans les engagements internationaux du Burkina FasoIl a rappelé que cet atelier se déroule en deux phases. « Une formation méthodologique sur l'intégration de la CDN, l'analyse de vulnérabilité et l'identification d'actions d'adaptation et d'atténuation. L'élaboration d'un modèle d'intégration, destiné à devenir un référentiel pour la planification régionale », a-t-il martelé. Il a saisi cette occasion pour exprimer la gratitude du conseil régional au PNUD ainsi qu'au ministère en charge de l'environnement pour le choix du Guiriko parmi les régions bénéficiaires.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le mardi 18 novembre 2025, le directeur général de la famille et de l'enfant Windkouni Benjamin Ouédraogo a présidé la cérémonie d'ouverture de la rencontre d'échanges et de plaidoyer avec 30 acteurs de la chaîne judiciaire à Bobo-Dioulasso, dans la salle de réunion de la direction régionale de l'action humanitaire et de la solidarité nationale du Guiriko. Initiée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), cette rencontre entend contribuer à la promotion de l'élimination de la pratique de l'excision.
Depuis 1996, le Code pénal burkinabé réprime la pratique des MGF. Malheureusement, cette loi n'est pas appliquée dans toute sa rigueur. En cas de condamnation ferme, les prévenus ne comprennent toujours pas la gravité de leurs actes, ni la justification de leur condamnation. Selon le directeur général de la famille et de l'enfant, le constat indique qu'au Burkina Faso, malgré l'interdiction formelle de ces pratiques par la législation en vigueur, les Mutilations génitales féminines (MGF) demeurent encore répandues dans plusieurs localités. Pour lui, les MGF constituent une violation grave des droits humains, notamment ceux des femmes et des filles. « Pour certains, l'excision s'inscrit dans la tradition et pour d'autres, elle est perçue comme un impératif religieux. Quelle qu'en soit la motivation, cette pratique engendre des conséquences sanitaires, sociales, psychologiques et économiques profondes », a laissé entendre le directeur général de la famille et de l'enfant.
Face à cette réalité, indique-t-il, le gouvernement du Burkina Faso, en collaboration avec ses partenaires sociaux, techniques et financiers, a mis en œuvre des stratégies et des approches pour l'élimination des MGF. Il souligne que selon l'Enquête démographique et de santé (EDS 2021), ce sont 56 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et 9,4 % des fillettes de 0 à 14 ans qui sont victimes de MGF, et que toutes les 45 provinces du pays sont concernées, avec une persistance accrue dans les zones à accès fragilisé. Cette rencontre, estime-t-il, s'inscrit dans la logique du renforcement de la synergie d'actions pour l'élimination des MGF et favorise la concertation et le partage d'expériences entre acteurs, afin de garantir un traitement systématique et une gestion efficace des cas d'excision.
Un aperçu des acteurs judiciaires attentifs aux présentationsIl rappelle que la stratégie nationale d'élimination des MGF repose sur trois piliers interdépendants, à savoir la prévention, la prise en charge et la répression. Selon Windkouni Benjamin Ouédraogo, il est essentiel de réfléchir à des mesures correctives permettant aux condamnés de devenir des agents de changement de comportement dans leurs communautés après leur libération. D'où cette rencontre en vue de renforcer les connaissances des acteurs sur les méfaits de la pratique et les textes applicables en cas d'excision ; faire le point sur l'application de la loi contre les MGF au Burkina Faso ; sensibiliser à un meilleur traitement des cas d'excision, de la dénonciation au jugement et présenter le protocole d'intervention en cas de pratique d'excision.
S'adressant aux participants, il signifie que « Les échanges de cette rencontre devront permettre à chacun d'entre nous, selon son mandat, de mieux jouer sa partition pour une gestion optimale des cas d'excision et le bien-être des victimes. Ils devront aussi aboutir à la formulation de pistes et d'actions concrètes pour accompagner les condamnés afin qu'ils deviennent des relais de changement dans leurs communautés ».
Le DG (milieu) invite les auteurs à cesser cette pratiqueIl dit apprécier que l'UNFPA puisse accompagner le ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale pour cette journée de plaidoyer dans le but d'éliminer la pratique réelle par des sanctions qui seront vraiment dissuasives aux auteurs d'excision au Burkina Faso. Car, regrette-t-il, il y a toujours des poches de résistance, et la recrudescence de cette pratique infamante et invalidante pour la femme et la jeune fille au Burkina Faso. Aux auteurs qui pratiquent les MGF, le directeur général de la famille et de l'enfant les appelle à abandonner définitivement cette pratique et à devenir des acteurs de changement dans leur communauté. Il prévient que cette pratique n'est ni recommandée par la religion, ni par la tradition. Au nom des autorités du pays, il remercie le partenaire l'UNFPA pour son accompagnement dans cette lutte.
Djaryigo Diarra
Lefaso.net
L'Ordre national des médecins du Burkina Faso organise, du 21 au 22 novembre 2025 à Ouagadougou, le 9e congrès national des médecins. Ce congrès ordinaire se tient sur le thème : « Garantir l'équité dans l'accès aux soins par une réforme structurée de l'exercice médical : régulation, formation, insertion, télémédecine et secteur privé au cœur des enjeux. » À quelques jours de l'évènement, Dr Aminata Ouédraogo/Wangrawa a accordé un entretien à Lefaso.net dans lequel, elle revient sur les objectifs du congrès et les principales activités au programme.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Moi, c'est Dr Aminata Ouédraogo/Wangrawa. Je suis médecin cardiologue à l'Office de santé des travailleurs. Et je suis la trésorière générale du conseil national de l'Ordre des médecins du Burkina Faso.
Pouvez-vous présenter l'Ordre national des médecins du Burkina Faso ? Ses principales missions ?
L'Ordre national des médecins est une institution d'utilité publique créée par la loi N°028/2012 du 5 juin 2012. Sa principale mission, c'est la régulation de la pratique médicale, c'est-à-dire entre autres de veiller aux principes de moralité et de probité des médecins, de défendre l'honneur et l'indépendance professionnelle des médecins, d'exiger une compétence garantissant la qualité et la sécurité des actes accomplis.
L'ordre national des médecins du Burkina Faso organise du 21 au 22 novembre 2025, le 9e congrès national des médecins. Quel est l'objectif de ce congrès et dans quelle circonstance se tient-il ?
Il faut dire que le Congrès vient à point nommé dans le contexte de multiples réformes gouvernementales entreprises dans le domaine de la santé, non seulement du point de vue de la pratique médicale et de la formation. C'est un congrès ordinaire non électif qui se tient 2 ans après le congrès électif pour faire le bilan à mi-parcours.
Pourquoi le choix de ce thème ?
Il faut noter que le choix du thème se justifie d'abord par l'inégalité régionale et la mobilité professionnelle, nécessitant une réflexion approfondie sur la planification des ressources humaines médicales. D'autre part, le secteur privé occupe une place croissante dans l'offre des soins mais demeure confronté à des défis majeurs qui limitent sa performance. Ensuite il faut noter aussi que la télémaédecine et les innovations technologiques offrent de nouvelles perspectives pour améliorer la qualité des soins. Enfin la formation initiale et continue des médecins constitue un pilier essentiel pour une offre de soins de qualité et adaptée aux réalités sanitaires nationales.
Quelles sont les activités principales au programme de ce congrès ?
Durant ce congrès, nous aurons beaucoup d'activités. Il y aura des conférences, des communications, des panels, des expositions, etc.
Qui peut participer à ce congrès ? Tout le monde peut-il participer ou faut-il être membre de l'ordre ?
Il s'agit d'un congrès réservé aux médecins. Tous les médecins inscrits au tableau de l'ordre peuvent y participer. Toutefois les cérémonies officielles connaissent la participation d'autres corps sur invitation du Conseil National de l'Ordre des Médecins.
Avez-vous un message à lancer à quelques jours de la tenue du congrès ?
À quelques jours de l'événement, nous ne pouvons qu'inviter tous les médecins à participer massivement à ce rendez-vous très important du corps médical, qui est une occasion pour apprendre et également donner leur avis sur la vie de l'Ordre.
Quel est votre mot de fin ?
Notre mot de fin, c'est de vous remercier de nous avoir donné l'occasion de parler de notre congrès et espérer une large diffusion afin que votre journal puisse également servir de canal de mobilisation des médecins. Je vous remercie.
Propos recueillis par Mamadou ZONGO
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« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » Jean 11 : 25-26
Sa Majesté Naaba Têgré, chef de Zitenga à Tikaré dans la province du Bam,
Les grandes familles NAGABILA, SANKARA, OUEDRAOGO et SAWADOGO à Tikaré, Tanghin-Dassouri, Kongoussi, Ouahigouya, Kaya, Tenkodogo, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Côte-d'Ivoire et USA.
La veuve NAGABILA/PARE Kadidia à Tanghin Dassouri,
Les enfants Jean-Claude, Béatrice, Léonie, Marc, Sophie, Claudine
Les familles alliées OUEDRAOGO, SAWADOGO, KONKOBO, DIARRA, NEBIE, BAZEMO à Gourcy, Yako, Réo, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Kongoussi, Kaya.
Vous informent du rappel à Dieu le mardi 11 Novembre 2025 au CHU de Bogodogo suivi de l'inhumation le jeudi 13 Novembre 2025 à Tanghin-Dassouri de leur frère, époux, père, grand-père, oncle, beau-père NAGABILA Noraogo Philippe, précédemment Vétérinaire à la retraite à Tanghin-Dassouri, des suites d'une courte maladie.
Profondément touchées par les nombreuses marques de compassion, d'amitié, de fraternité, de solidarité et de sympathie, les familles vous remercient sincèrement pour vos soutiens multiformes (spirituel, moral, matériel et financier).
Elles remercient particulièrement :
– les autorités religieuses, administratives et coutumières ;
– les ressortissants de la province du Bam ;
– les fidèles des Eglises des Assemblées de Dieu de Tanghin Dassouri, Ouagadougou, de Tikaré, de Kongoussi, de Kaya, de Ouahigouya, etc.
– ses collègues, amis, voisins, promotionnaires et tous ceux qui de près ou de loin n'ont ménagé aucun effort pour soutenir la famille durant cette dure épreuve.
La famille se réserve de citer individuellement des noms de peur d'en oublier.
Puisse le Tout Puissant rendre à chacun le centuple de son bienfait.
– fournitures de bureau/papeterie
– produits d'entretien
– produits pour la pause-café/boissons et similaires
Ref. du marché : LVIA-CC-2025-01
L'ONG LVIA Burkina Faso dans le cadre de ses projets envisage attribuer un marché pour la fourniture de bureau/papeterie – produits d'entretien et produits pour la pause-café, boissons et similaires.
Le dossier d'appel d'offres (DAO) peut être obtenu à partir du 19 novembre 2025 de 08h00 à 16h00 à l'adresse suivante : lvia.annonces@yahoo.com
Les offres, la correspondance et les documents associés aux offres doivent être rédigés dans la langue de la procédure qui est le français. La devise de l'offre est le francs CFA. Tous les couts de préparation et de soumission des offres sont à la charge du soumissionnaire.
L'appel d'offres s'adresse à toute entreprise régulièrement installée, disposant de l'expérience et des capacités requises et qui ne se trouve dans aucune situation d'interdiction de soumissionner (faillite, liquidation, sanctions, etc.)
La date limite de soumission des offres est fixée à 11 h du 19 décembre 2025 au bureau de l'ONG LVIA – Burkina Faso, Ouagadougou ; Rue Luili Pendé n°256
Fait à Ouagadougou, 17/11/25
Dans ce nouvel épisode d'Entreprendre au Faso, nous recevons Mme Fatimata Zouré, promotrice des Délices de Jolie, une entreprise agroalimentaire qui transforme nos produits locaux en biscuits
Lefaso.net
Les familles PARE et KI à Toma, Yaba, Ouagadougou, Tougan,
Les familles alliées, NIKIEMA, YELEMOU, KAWANE, TOE, COMPAORE, PAGBELEM, YARO,
La veuve PARE née KI Véronique, enseignante à la retraite au 1200 logements ;
Les enfants Vladimir Paterne, Ariane Pulchérie et petits-enfants ;
Les frères PARE Valentin, enseignant à la retraite à Tougan ;
PARE Barthélémy à Toma ;
PARE Jeanne Henriette à Toma ;
PARE Jean Paul, inspecteur de l'éducation de la Petite Enfance au MEBAPLN ;
KI née PARE Léontine à Ouagadougou ;
Les cousins, cousines, neveux, nièces et leurs familles respectives.
Profondément touchés par les nombreuses marques d'affection, de compassion et de soutien multiformes qui leurs ont été témoignées lors du rappel à Dieu de leur époux, père, grand-père, frère et oncle, PARE Noël, ingénieur des travaux publics à la retraite ; décès survenu le vendredi 25 avril 2025 à Ouagadougou par suite de maladie.
Ils expriment leurs reconnaissances et leurs remerciements aux parents, voisins, amis, collègues, à la CCB des 1200 logements et connaissances qui de près ou de loin, ont apporté leurs soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve.
La famille vous convie à la messe de requiem tenant lieu de funérailles chrétiennes qui se tiendra à la Paroisse Sacré Coeur de Toma, le Samedi 29 Novembre 2025 à 10h00.
UNION DE PRIERE
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et celui qui vit et crois en moi ne mourra jamais » (Jean 11 :25-26).
Les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sont terminées, l'on connaît depuis mi-juin dernier les neuf qualifiés africains. Il restait à jouer les barrages : Gabon, Nigeria, RD Congo, Cameroun, qui étaient admissibles pour les jouer, pour l'unique place additive possible pour l'Afrique. Maintenant c'est chose faite. Les Léopards de la RD Congo ont arraché le ticket des barrages en battant les Super Eagles du Nigeria lors de cette finale « four » au Maroc jouée les 13 et 16 novembre 2025.
En demi-finales directes, entre les Panthères du Gabon et les Super Eagles du Nigeria, ce fut le suspense total. 1-1 au temps réglementaire, c'est aux prolongations que le Nigeria l'a emporté 4-1. Dans l'autre demi-finale, où se sont affrontés les Lions indomptables du Cameroun et les Léopards de la RD Congo, ce sont ces derniers qui réussissent le hold-up parfait dans les ultimes instants grâce au but du capitaine Chancel Mbemba.
Les deux vainqueurs nigérians et congolais se sont croisés en finale. Temps réglementaire : 1-1, les prolongations non plus n'ont pu les départager. Il a fallu donc recourir à la fatidique séance des tirs au but, pour voir encore le capitaine Chancel Mbemba, transfuge de l'OM passé au LOSC en Ligue 1, en tant que dernier tireur, offrir la victoire aux siens par 4 t.a.b à 3. Les Congolais arrachent donc le ticket de barragiste africain, ils iront se mesurer à cinq barragistes d'autres continents pour deux tickets qualificatifs, tout un long processus à l'issue incertaine. Si ça marche, l'Afrique pourrait donc avoir un 10ᵉ ticket. Mais il convient de noter que le critère adopté par la CAF au final pour choisir les meilleurs deuxièmes des groupes a suscité moult controverses.
Chancel Mbemba, littéralement envahi par ses coéquipiers, après son tir victorieuxLe retrait de points des meilleurs deuxièmes, une mesure controversée
Pendant la quatrième journée des éliminatoires, la CAF a fait sortir une note informant les associations nationales de la modification des critères des meilleurs deuxièmes des groupes. Selon la note, il s'agit « d'un réajustement et d'un souci d'équité », compte tenu du fait que le groupe E a joué avec cinq pays au lieu de six. La note stipule donc que les matchs des deuxièmes des groupes avec le dernier du groupe ne seront pas pris en compte, donc annulés, et par voie de conséquence des retraits de points. Aux termes des éliminatoires, sans retrait des points, les quatre meilleurs deuxièmes sont : dans le groupe A les Étalons du Burkina 21 pts + 15, dans le groupe B, la RD Congo 22 pts + 9, dans le D le Cameroun 19 pts + 12, dans le groupe F le Gabon 25 pts + 13. Le Nigeria est bien loin derrière avec 17 pts + 7 dans le groupe C.
Une nouvelle règle qui n'arrange pas tout le monde, et qui curieusement arrange le Nigeria. Les gens ont vivement récusé cette mesure au passage. En clair, les équipes qui ont moins performé contre le dernier du groupe se frottent les mains, comme le Nigeria et le Cameroun qui n'ont pris que deux points et quatre points. Cependant une équipe qui avait gagné ses deux matchs contre le dernier du groupe se voit amputer de 6 points. C'est par exemple le cas des Étalons du Burkina qui ont perdu 6 points. Leur malheur, c'est d'avoir battu Djibouti. Les Étalons calent ainsi à un cheveu derrière le Nigeria : 15 pts + 6 contre 15 pts + 7. Cette nouvelle règle a fait finalement la part belle aux Gabonais (19 pts+5), aux Congolais de RD (16 pts+5), aux Nigérians (15 pts+7) et aux Camerounais (15 pts+9), ces derniers surtout en tirent un grand bénéfice.
Bertrand Traoré, balle au pied, et les Étalons du Burkina sont finalement les grands perdants de la règle sur les meilleurs deuxièmesOù est l'équité finalement, tant recherchée, si la mesure fait du tort à d'autres ? Au vu du dénouement des barrages, les gens ironisent, en disant que justice immanente a été faite, les recalés camerounais et nigérians ne devraient même pas se retrouver là, n'eût été cette mesure de retrait de points.
L'Afrique souhaite bonne chance à son barragiste. Les Congolais, en cas de succès, joueront leur deuxième coupe du monde après celle de 1974. Les barrages se joueront dans le mois de mars 2026 au Mexique.
Barthélemy Kaboré
La Fondation Endeavour poursuit son engagement en faveur de la sécurité routière au Burkina Faso à travers la campagne « 1 Casque, 1 Vie ». Au total, 867 casques ont été distribués aux personnels des sites de Mana, du bureau de Ouagadougou ainsi qu'aux communautés riveraines de la mine de Houndé. Tous ont été équipés afin de renforcer leur protection lors de leurs déplacements.
Dans un contexte où le pays enregistre encore un nombre élevé d'accidents de la route impliquant des motocyclistes, le Burkina Faso fait de la prévention un enjeu majeur de sécurité publique. C'est dans cette optique que la Fondation Endeavour, en partenariat avec Barka Énergies, a initié la campagne « 1 Casque, 1 Vie » pour promouvoir le port du casque et sensibiliser les usagers aux règles de sécurité routière.
L'opération a permis de remettre 867 casques aux employés, sous-traitants et populations riveraines de Houndé, Ouagadougou et Mana, avec pour objectif de réduire significativement les blessures graves et les décès liés aux accidents de deux-roues dans les zones d'activité d'Endeavour.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité du partenariat engagé depuis 2023 en Côte d'Ivoire avec TotalEnergies, qui avait déjà permis la distribution de 650 casques sur les sites d'Ity, Lafigué et Tanda. Le déploiement de l'action au Burkina Faso renforce ainsi une dynamique régionale en faveur de la sécurité routière.
Avec cette campagne, Endeavour réaffirme sa volonté d'agir comme une entreprise citoyenne, engagée pour la protection des populations et l'adoption de comportements responsables. Cette action complète les efforts des autorités et des communautés pour améliorer durablement la sécurité routière au Burkina Faso.
À propos d'Endeavour Mining
Leader de la production d'or en Afrique de l'Ouest, Endeavour Mining opère cinq mines en activité en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et au Sénégal. Le Groupe dispose également d'un solide portefeuille de projets de développement avancés et d'actifs d'exploration situés dans les formations birimiennes de la ceinture de roches vertes d'Afrique de l'Ouest.
Membre du Conseil mondial de l'or, Endeavour Mining s'engage à respecter les principes d'exploitation minière responsable et à offrir une valeur durable à ses employés, à ses partenaires et aux communautés auprès desquelles elle opère. La société est cotée aux bourses de Londres et de Toronto sous le symbole EDV.
À propos de la Fondation Endeavour
Créée en 2021, la Fondation Endeavour est chargée de mettre en œuvre des projets de développement durable à l'échelle régionale, nationale et internationale. Elle concentre ses actions sur les domaines prioritaires des pays hôtes d'Endeavour Mining, tels que la santé, l'éducation, l'accès à l'eau et à l'électricité, ainsi que le développement socio-économique des communautés.
Pour cela, elle noue de nombreux partenariats avec des acteurs du monde associatif, des grandes ONG de renommée internationale jusqu'aux associations œuvrant au niveau local. Depuis sa création, la Fondation Endeavour accompagne des projets au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Sénégal.
1. Généralités
Le Gouvernement du Burkina Faso, avec l'appui de la Banque mondiale, a formulé le Projet de Déploiement du Solaire à Large Echelle et d'Electrification Rurale (SOLEER). Le projet est exécuté dans toutes les régions du Burkina Faso.
2. Description sommaire du Projet SOLEER
2.1. Objectifs du Projet
Le projet a pour objectifs d'accroître l'accès aux services d'électricité dans certaines zones rurales et disponibiliser l'énergie solaire au Burkina Faso en mobilisant les financements et l'expertise du secteur privé.
2.2. Composantes du Projet
Les composantes du projet sont :
Composante 1 : Électrification rurale durable ;
Composante 2 : Solaire à grande échelle avec stockage et intégration de l'énergie ;
Composante 3 : Mobilisation du secteur privé pour l'énergie solaire à grande échelle.
2.3. Résultats attendus
Les résultats attendus du Projet SOLEER sont les suivants :
trente-sept mille (37000) nouveaux ménages et PME/PMI raccordés dans le cadre de la densification et du renforcement du réseau national interconnecté dans certaines zones rurales ;
quarante-deux mille (42 000) nouveaux ménages et PME/PMI raccordés dans le cadre de l'extension du réseau national interconnecté dans certaines zones rurales ;
quarante un mille (41 000) nouveaux ménages et PME/PMI via les mini-réseau vert par des concessionnaires privés ;
les postes électriques existants et la Télécommunication avec la boucle 90kV de Ouagadougou et du Disptaching renforcés)
des unités de stockage d'énergie par batteries d'une capacité de 25MW/28MWh sont installées pour faciliter le transit de la production d'énergie des centrales solaires photovoltaïques ;
des postes sources et des lignes d'évacuation de la production des centrales solaires photovoltaïques de Konéan (Poste 225kV/90kV/33kV ; Ligne de 225kV double terne) et du Kouritenga (Poste 330kV/132kV/33kV ; une Ligne 132 kv double terne et deux lignes simple terne 330kV) sont réalisés ;
les capacités opérationnelles de l'ABER, de SONABEL sont renforcées.
3. Respect des dispositions et procédures de sauvegardes environnementale et sociale
Conformément au cadre environnemental et social de la Banque mondiale, et à la législation environnementale nationale, un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), un Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP), un Plan d'Engagement Environnemental et Social (PEES), un Plan de Gestion de la Main d'œuvre (PGMO) et un Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) ont été préparés et publiés.
Tenant compte des dispositions du Décret N° 2015-1187-PRES/TRANS/PM/MERH/ MATD/MME/MS/MARHA /MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT du 22 octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l'évaluation environnementale stratégique, de l'étude et de la notice d'impact environnemental et social », une notice d'impact environnementale et sociale (NIES) a été élaborée pour le sous-projet de construction d'une centrale solaire de 30MWc à Koulogo, commune de Kaya, Province du Sandbondtenga, Région des Kuilsé.
4. Disponibilité et accessibilité du rapport de la NIES
Le rapport final de cette NIES est disponible et peut être consulté par toute partie intéressée, aux adresses suivantes :
– Site Web du Ministère de l'Energie, des Mines et des carrières : https://www.energie-mines.gov.bf/fileadmin/user_upload/stockage/documents/NIES_Centrale_solaire_Kaya_30MWc_Clean.pdf
– DNEQ / SONABEL, 55 avenue de la Nation, 01 BP 54 Ouagadougou 01, Téléphone : +(226) 25 30 61 00 à 04, E-mail : courrier@sonabel.bf ;
– Unité de Gestion du Projet de Déploiement du Solaire à Large Echelle et d'Electrification Rurale (UGP-SOLEER).
Les avis, suggestions et recommandations sont recevables aux adresses suivantes : reinsa11@yahoo.fr / teegka2002@yahoo.fr
Le Coordonnateur
Saidou NANA
Chevalier de l'Ordre du Mérite