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Le processus d’adhésion à l’Union européenne en 3 minutes

Thu, 29/02/2024 - 10:26
Lors des négociations d’adhésion, quatre grands critères conditionnent l’entrée d’un nouvel Etat dans l’UE - Crédits : AlxeyPnferov / iStock

A l’heure actuelle, l’Union européenne compte 27 Etats membres. Ils n’étaient que six dont la France lors de la création en 1957 de son ancêtre, la Communauté économique européenne.

Quand cette dernière a pris son nom actuel en 1992, elle s’était déjà élargie trois fois et comptait alors 12 Etats membres. Puis l’UE s’est encore agrandie à quatre reprises jusqu’en 2013, notamment en 2004 lorsque 10 pays d’Europe centrale et orientale l’ont rejointe. Elle a aussi connu un retrait, celui du Royaume-Uni en 2020.

À LIRE AUSSILes élargissements de l’Union européenne en 3 minutes Une longue démarche

Alors, comment rejoint-on le club européen ? En premier lieu, le pays qui souhaite faire partie de l’Union doit déposer sa candidature auprès d’elle. Ce qui ne signifie pas pour autant que l’UE le considère déjà comme un candidat officiel : ce sont les Etats membres qui lui attribuent ce statut à l’unanimité, souvent après plusieurs années. Pour que sa candidature soit jugée recevable, le pays doit être géographiquement européen. Il doit aussi respecter les valeurs de l’Union et s’engager à les promouvoir.

À LIRE AUSSILa procédure d’adhésion à l’Union européenne

Une fois que la candidature du prétendant à l’intégration européenne est acceptée, une stratégie de pré-adhésion est mise en place. Elle permet à l’Etat, notamment grâce à des aides financières européennes, de commencer à mener des réformes pour que ses institutions et son économie respectent peu à peu les critères européens.

Lorsque le candidat est jugé crédible par les Etats membres (à l’unanimité), les négociations d’adhésion peuvent s’ouvrir. Il s’agit de la phase la plus longue et la plus complexe. A titre d’exemple, celle-ci a duré huit ans pour la Croatie, le dernier pays intégré en 2013.

Quatre grands critères

C’est là que la transformation du pays doit lui permettre de satisfaire les trois critères dits “de Copenhague” (1993). Le premier est politique : l’Etat doit posséder des institutions stables qui garantissent la démocratie et l’état de droit. Le deuxième est économique : son économie de marché doit être viable et en mesure de supporter la concurrence des autres économies de l’Union. Enfin, le troisième, appelé “acquis communautaire”, signifie que le futur Etat membre doit intégrer l’ensemble du droit européen dans son droit national. Ajouté en 2006, le critère de la capacité d’intégration implique que l’UE soit à même d’accueillir un nouveau membre. Une exigence qui ne dépend donc pas du candidat, mais qui peut retarder son adhésion.

Lorsque tous ces critères sont respectés, un traité d’adhésion est préparé. Si tous les Etats membres l’approuvent, le candidat devient lui aussi membre de l’UE.

Actuellement, neuf Etats sont officiellement candidats : la Turquie, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie, la Macédoine du Nord, l’Ukraine, la Moldavie, la Bosnie-Herzégovine et la Géorgie. Le Kosovo a quant à lui déposé sa candidature en décembre 2022 mais n’a pas encore obtenu le statut de candidat.

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Categories: Union européenne

[Vidéo] Nathalie Colin-Oesterlé sur les violences faites aux femmes : “Le Parlement européen n’acceptera pas une loi au rabais”

Thu, 14/12/2023 - 18:18

L’Union européenne met en œuvre divers moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes. Cependant, il n’existe aucun instrument contraignant consacré spécifiquement à la protection des femmes contre ces violences.

Pour y remédier, la Commission européenne a proposé une directive visant à protéger les femmes victimes de violences et à harmoniser les sanctions prises par les Etats membres à l’encontre de ceux qui les commettent. Ce texte énumère également les actes pour lesquels des définitions communes sont envisagées, tels que le cyberharcèlement, les mutilations génitales féminines ou le viol. Sur ce dernier volet, les Etats membres peinent à s’entendre.

Engagée au Parlement européen sur ces questions de protection des femmes, la députée européenne Nathalie Colin-Oesterlé (PPE, Les Centristes) apporte son éclairage sur ce texte et la bataille qui se joue entre le Parlement et les Etats membres sur certains points. A l’issue d’une réunion avec les négociateurs du Conseil de l’UE et de la Commission européenne, elle a signé le 13 décembre 2023 une déclaration aux côtés de 10 autres députés européens en charge de cette proposition ; les signataires réclament à ce que le viol soit inclus dans la réglementation européenne pour lutter contre les violences faites aux femmes.

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Categories: Union européenne

Familles homoparentales : le Parlement européen soutient une filiation reconnue dans l’ensemble de l’UE

Thu, 14/12/2023 - 17:21
Le texte doit maintenant être approuvé à l’unanimité par les Vingt-Sept pour entrer en vigueur - Crédits : svetikd / iStock

Garantir les droits des enfants issus de familles homoparentales et empêcher leur discrimination dans certains pays de l’Union européenne. C’est l’objectif principal d’un règlement auquel les eurodéputés ont apporté leur soutien, ce jeudi 14 décembre (366 voix pour, 145 contre et 23 abstentions). Le texte vise à garantir que lorsque la filiation est établie par un pays de l’UE, les autres Etats membres la reconnaissent automatiquement. Près de deux millions d’enfants peuvent actuellement faire face à une situation dans laquelle leur filiation n’est pas reconnue en tant que telle ailleurs en Europe, précise le Parlement européen dans un communiqué.

Création d’un certificat européen de filiation

Ce texte, proposé par la Commission européenne en décembre 2022, fait suite à un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Un an plus tôt, celle-ci avait estimé que la Bulgarie avait violé les droits fondamentaux de la fille d’un couple lesbien née en Espagne, qui s’était vue refuser la délivrance d’un certificat de naissance.

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Pour faciliter cette reconnaissance de la filiation d’un Etat membre à l’autre, le texte soutenu par le Parlement européen prévoit de créer un certificat européen de filiation, qui réduirait les formalités administratives. Bien qu’il ne remplacerait pas les documents nationaux, il pourrait être utilisé à leur place et serait accessible dans toutes les langues de l’UE et sous forme électronique. Il servirait notamment à faire valoir les droits des familles concernées en matière de garde, de pension alimentaire ou de succession, sans avoir à engager de procédures administratives ou judiciaires longues et coûteuses.

Hostilité de certains Etats membres

Toutefois, le texte adopté par le Parlement européen n’entend pas modifier les règles d’établissement de la filiation au sein des Vingt-Sept. Un sujet lié au droit de la famille, domaine qui relève en principe de la compétence des Etats membres. Ces derniers resteraient en mesure de décider, par exemple, d’autoriser ou non la gestation pour autrui (GPA) dans leurs législations nationales. Mais si le règlement était appliqué, les Etats membres ne l’ayant pas légalisée seraient tenus de reconnaître les filiations issues de la GPA établies dans les pays de l’UE l’autorisant.

Après avoir consulté le Parlement européen, les Vingt-Sept doivent désormais décider à l’unanimité de la version finale de ce texte. Une tâche qui s’annonce compliquée tant certains Etats membres, la Hongrie notamment, se montrent hostiles vis-à-vis de telles mesures sociétales.

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Categories: Union européenne

Aide à l’Ukraine, Hongrie, élargissement… un sommet européen décisif s’ouvre à Bruxelles

Thu, 14/12/2023 - 12:58
Viktor Orbán est au pouvoir en Hongrie depuis 2010 - Crédits : Conseil de l’UE

Comment sait-on que la fin de l’année approche ?” s’interroge La Libre. “Les sapins sont de sortie, l’indétrônable tube All I Want for Christmas Is You de Mariah Carey résonne dans les magasins et Viktor Orbán menace de faire capoter le sommet européen de décembre”.

Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sont réunis jeudi et vendredi à Bruxelles pour un nouveau Conseil européen, “l’incertitude demeure sur ce que fera le Premier ministre hongrois” [Libération]. En particulier concernant les “deux mesures de soutien essentielles pour Kiev : une aide d’urgence de 50 milliards d’euros pour l’économie ukrainienne dévastée par la guerre et l’ouverture de négociations d’adhésion à l’Union européenne” [Politico].

Mais la position de Viktor Orbán à son arrivée au sommet se résume à un “triple non”, selon le Courrier d’Europe centrale cité par France inter : “pas d’armes pour l’Ukraine, pas d’argent pour l’Ukraine, pas d’Union européenne pour l’Ukraine”.

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Une décision prise par la Commission européenne hier pourrait-elle changer la donne ? Mercredi soir, l’exécutif “a débloqué [10,2 milliards] d’euros de fonds de cohésion” destinés à la Hongrie [La Libre]. “La Commission avait gelé [des] fonds européens […] en décembre 2022 en raison des manquements à l’état de droit reprochés à Budapest”, rappelle Le Figaro. En prenant en considération les financements du plan de relance de l’UE, 21 milliards sont toujours bloqués, fait savoir la Commission dans un communiqué.

La décision d’hier n’a pas manqué de faire réagir. Elle s’apparente à “une tentative d’amadouement dénoncée par les principaux partis du Parlement européen (PPE, S&D, Renew, Verts/ALE), pour qui les réformes attendues du système judiciaire hongrois ne sont pas au rendez-vous” [Le Soir]. “Les dirigeants de [ces] quatre grandes formations politiques […] ont signé une lettre commune” à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour s’en plaindre, abonde France inter.

Même si des lacunes subsistent, “il est vrai, cependant, que Budapest a franchi une partie des étapes exigées par Bruxelles dans sa réforme visant à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire (mise à mal par les mesures prises par le gouvernement ultraconservateur ces dernières années)”, tempère El País. “La Hongrie doit encore prendre des mesures en matière de lutte contre la corruption, de respect de la liberté académique, de demandeurs d’asile et de minorités”, poursuit le quotidien espagnol.

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Certains dirigeants de l’UE gardent espoir” sur l’issue de ce sommet, rapporte de son côté The Guardian. “Sur les 50 milliards d’euros promis à l’Ukraine, seuls 17 milliards sont en cash et le reste sous forme de prêts”, précise le journal britannique. “Je n’ai entendu aucune objection de la part de la Hongrie concernant les prêts, mais seulement des objections concernant les subventions, la manière dont l’argent serait dépensé et qui le contrôlerait”, a déclaré un diplomate, cité par le quotidien.

Deux options sont par ailleurs sur la table pour faire aboutir ce Conseil européen, explique Le Soir. “Plan A : ramener Viktor Orbán dans le club, agir, à l’unanimité, et pérenniser l’aide dans le budget de l’Union. Plan B : agir sans le Premier ministre hongrois, hors du cadre du budget européen, dès lors à la majorité qualifiée, mais pour un an”.

Reste que celui qui dirige le gouvernement à Budapest depuis 2010 semble être “plus souple” sur l’aide financière à l’Ukraine [Libération] que sur les perspectives d’élargissement de l’UE à l’est, alors que les Vingt-Sept doivent décider d’ouvrir ou non les négociations d’adhésion avec Kiev. “Viktor Orbán l’a encore dit mercredi devant son parlement : les Européens feraient une ‘terrible erreur’ s’ils acceptaient, lors de ce sommet à Bruxelles, d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine” [France 24]. “Kiev estime de son côté avoir rempli toutes les conditions réclamées par Bruxelles avant l’ouverture de ces négociations, et attend maintenant avec impatience un encouragement des Européens, dont elle a grand besoin”, selon le média international.

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Categories: Union européenne

Les capitales européennes de la culture

Thu, 14/12/2023 - 12:43
Les trois villes (ici Timișoara) succèdent à Kaunas en Lituanie, Esch-sur-Alzette au Luxembourg et Novi Sad en Serbie - Crédits : Phil Lewis / iStock

Si c’était à refaire, je commencerais par la culture”. Cette phrase longtemps attribuée à Jean Monnet, n’a jamais été prononcée par ce “père fondateur de l’Europe”. Pourtant, en 1984, plusieurs responsables européens souhaitent mettre la culture au centre de la construction européenne, qui était jusqu’ici presque exclusivement économique et politique.

Cette année-là, les ministres de la Culture grecque et français, Mélina Mercouri et Jack Lang, lancent l’initiative de “ville européenne de la Culture”. L’année suivante, Athènes devient la première ville lauréate. A partir de 1999, le label change de nom pour celui de “capitale européenne de la culture”.

En 2028, Bourges héritera du label et partagera les honneurs avec České Budějovice en République tchèque et Skopje en Macédoine du Nord. Elle sera la cinquième ville française a en bénéficier.

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Le but de ce label est, selon la Commission européenne, de “mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens”.

Concrètement, il s’agit, pour les villes mises à l’honneur de promouvoir leur patrimoine et leur dynamisme culturel à travers l’organisation de dizaines d’expositions, festivals et autres évènements, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labellisation européenne.

Quelles sont les capitales européennes de la culture en 2023 ?

Pour l’année 2023, Veszprém, l’une des plus vieilles villes de Hongrie, Eleusis, à vingt kilomètres à l’ouest d’Athènes en Grèce, et Timișoara, surnommée la “petite Vienne roumaine”, ont été sélectionnées pour promouvoir la culture en Europe.

En savoir plus sur les événements 2023 :

Les villes de Timișoara et Eleusis auraient dû recevoir le label en 2021. Pour tenir compte des conséquences de la pandémie de Covid-19, la Commission européenne a décidé de reporter certaines échéances.

À LIRE AUSSILa diversité culturelle européenne en 3 minutes Choix des villes lauréates

L’ordre des pays dont les villes peuvent prétendre à ce titre est déterminé à l’avance. Des règles précises assurent une rotation entre les Etats membres.

Depuis 2009, deux villes au moins se partagent le label : l’une issue d’un “ancien” Etat membre, l’autre d’un “nouveau”. A ces deux lauréates peut s’ajouter une troisième, issue d’un pays tiers, par exemple un pays candidat à l’UE. C’est ainsi qu’Istanbul a porté le titre en 2010, aux côtés de Pécs (Hongrie) et Essen (Allemagne).

Une fois le “pays d’accueil” connu, reste à sélectionner les villes qui tiendront le haut de l’affiche une année durant. Quatre ans avant l’échéance, le pays désigné soumet aux institutions européennes une liste de villes présélectionnées. La Commission européenne réunit alors un jury chargé d’étudier chaque dossier et d’établir une recommandation.

Quatre villes françaises ont reçu ce titre : Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille en 2013. En 2028, Bourges deviendra la cinquième lauréate, et partagera le label avec České Budějovice (République tchèque) et Skopje (Macédoine du Nord).

Le 3 mars 2023, un jury composé de 12 membres (dix désignés par le Parlement européen, le Conseil de l’UE, la Commission européenne et le Comité des régions et deux désignés par le ministère de la Culture) avait initialement retenu quatre noms : Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen. Après une nouvelle phase d’audition et d’entretiens, Bourges a finalement été désignée le 13 décembre 2023.

À LIRE AUSSIBourges désignée capitale européenne de la culture en 2028 Quelles sont les prochaines capitales européennes de la culture ? AnnéeVilles lauréates2024Tartu (Estonie)
Bad Ischl (Autriche)
Bodø (Norvège)2025Nova Gorica (Slovénie)
Gorizia (Italie)
Chemnitz (Allemagne)2026Trenčín (Slovaquie)
Oulu (Finlande)2027Liepāja (Lettonie)
Évora (Portugal)2028Bourges (France)
České Budějovice (Rép. tchèque)
Skopje (Macédoine du Nord)
En italique, les villes situées hors-UE Financements et retombées

Cette initiative bénéficie de fonds européens via le volet Culture du programme Europe Créative, doté d’un budget global de 2,44 milliards d’euros sur la période 2021-2027 (environ un tiers de ce programme sont alloués au volet Culture).

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L’intérêt pour les villes désignées dépasse néanmoins l’octroi de subventions européennes, d’ailleurs jugées insuffisantes par la plupart des cités organisatrices. Il semble se trouver principalement dans les retombées économiques et d’image de marque.

En 2004, la Commission s’était en effet intéressée aux motivations qui avaient poussé les 29 villes lauréates au cours des dix années précédentes à déposer leur candidature. Le rapport concluait : “la plupart d’entre elles poursuivaient de nombreux objectifs renvoyant souvent au besoin de développer le profil international de la ville et de sa région, de mettre en place un programme d’activités culturelles et d’événements artistiques, d’attirer des visiteurs et de renforcer la fierté des villes et l’image qu’elles ont d’elles-mêmes”.

Les capitales européennes de la culture ont sans doute permis à de nombreux touristes européens de découvrir les richesses des plus belles villes du continent. En 2013, Marseille a compté onze millions de visiteurs dans ses rues, dont 1,8 millions pour découvrir le Mucem (musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) inauguré cette année-là. A Matera dans le sud de l’Italie, le nombre de touristes étrangers a ainsi bondi de 160 % en 2019, l’année où elle a reçu le label. Veszprém, ville hongroise capitale européenne de la culture en 2023 souligne également quelques bénéfices : ses universités connaissent un afflux inédit de candidats pour bénéficier du programme Erasmus+ et venir y étudier.

En filigrane, le rapport de la Commission européenne livrait néanmoins des conclusions mitigées sur la participation de ce label au renforcement de l’intégration européenne. Peu de villes semblaient en effet attachées à la dimension européenne de l’évènement. “Les attentes de coopération entre villes partageant le titre n’ont pas été réalisées ou maintenues”, notait ainsi l’institution.

Celle-ci réalise désormais chaque année un rapport d’évaluation sur l’organisation des évènements par les villes lauréates. La dimension européenne semble ainsi prendre une place plus importante et devenir un critère incontournable dans la sélection.

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Categories: Union européenne

Pétition, initiative citoyenne, médiateur européen : 3 outils pour agir en tant que citoyen au niveau européen

Thu, 14/12/2023 - 12:20
La commission des Pétitions du Parlement européen est composée de 35 eurodéputés - Crédits : Alexis Haulot / Parlement européen

C’est l’une des critiques récurrentes entendues sur l’Union européenne : celle-ci serait trop déconnectée des citoyens et insuffisamment démocratique. Or des outils ont progressivement été mis en place afin de rapprocher les citoyens européens des instances décisionnaires de l’Union. Droit de pétition au Parlement européen, initiative citoyenne européenne et médiateur européen : voici les principaux dispositifs pour faire valoir ses droits et ses idées au sein de l’Union.

Le droit de pétition au Parlement européen

Depuis l’entrée en vigueur du traité de Maastricht en 1993, les citoyens de l’UE comme les personnes qui résident dans un Etat membre peuvent adresser au Parlement européen, individuellement ou collectivement, une pétition sur un sujet qui relève d’un domaine de compétences de l’UE. Celle-ci peut prendre la forme d’une plainte ou d’une requête et porter sur des affaires d’intérêt public comme privé. Elle peut être soumise via un site internet ou par voie postale. Il n’existe pas de nombre minimum de signatures requises.

Chaque année, plus de 1 000 pétitions citoyennes parviennent à la commission des Pétitions du Parlement européen, dans laquelle siègent 35 eurodéputés. Ceux-ci sont chargés de décider de leur sort. Chaque personne ou groupe de personnes qui adresse une pétition au Parlement européen reçoit une réponse à sa requête. Selon les cas, la commission des Pétitions peut :

  • inviter la Commission européenne à procéder à une enquête préliminaire et à lui fournir des informations concernant le respect de la législation communautaire en la matière ;
  • transmettre la pétition à d’autres commissions du Parlement européen, afin que celles-ci entreprennent une action ;
  • dans certains cas exceptionnels, soumettre un rapport au Parlement européen en vue de son adoption en séance plénière ou effectuer une mission d’enquête ;
  • prendre toute autre mesure jugée appropriée pour essayer de régler la question.

En 2022, 1 217 pétitions ont été adressées au Parlement européen, un chiffre au plus bas depuis 2006. 21 % d’entre elles portaient sur le thème de l’environnement, 17,5 % sur les droits fondamentaux, 15,5 % sur la justice et 10,5 % les relations extérieures. Au total, près de 70 % des pétitions enregistrées cette année-là ont été déclarées recevables par la commission des Pétitions ; Parmi celles-ci, 3/5e ont été immédiatement clôturées à la suite de la transmission d’informations au pétitionnaire, tandis que les autres étaient restées ouvertes à la fin de l’année 2022. Enfin, 30% des pétitions adressées l’an passée ont été déclarées irrecevables par la commission des Pétitions.

Interpellés par des pétitions, des membres de cette commission ont par exemple enquêté en 2022 sur la détérioration d’une réserve naturelle en Espagne, ou examiné la sécurité des aires de stationnement pour les poids lourds dans la région Hauts-de-France. Certaines de leurs résolutions, émanant de pétitions citoyennes, ont même été adoptées par le Parlement européen, comme sur l’exploitation illégale des forêts dans l’UE ou contre la pollution de l’eau par les nitrates.

À LIRE AUSSIQu’est-ce que le droit de pétition au Parlement européen ? Un exemple concret : l’harmonisation des dimensions des bagages cabine en avion

Nombreux sont ceux qui se perdent parmi les règles de dimensions maximales des bagages cabine à emporter lors de voyages en avion. Deepak Rajani, un citoyen allemand, fait partie de ces gens-là. Le 7 septembre 2019, lassé de voir les critères de taille et de poids des bagages cabine varier de quelques centimètres ou centaines de grammes d’une compagnie aérienne à l’autre, il dépose une pétition sur le site du Parlement européen. Celle-ci réclame que dans le cadre de la législation européenne en vigueur sur les droits des passagers aériens, l’UE instaure une harmonisation des règles relatives aux dimensions des bagages à main.

Alertée sur le sujet, la commission des Pétitions l’étudie, auditionne Deepak Rajani et les autres parties prenantes concernées par la question. Quatre ans plus tard, en octobre 2023, les députés européens finissent par adopter, en séance plénière, une proposition de résolution sur les dimensions standardisées des bagages à main. Ils demandent ainsi à la Commission européenne d’imposer à l’ensemble des compagnies aériennes des dimensions standard pour ces bagages, mais également de supprimer les frais supplémentaires exigés par les compagnies sur ces bagages cabine.

La résolution est certes non contraignante, mais elle permet toutefois de porter à la connaissance de l’ensemble du Parlement européen et de la Commission européenne cette problématique soulevée par un citoyen européen. La Commission, qui a lancé une consultation pour réviser le règlement sur les services aériens actuellement en vigueur, est ainsi priée d’examiner cette résolution formulée par le Parlement européen avant de proposer une nouvelle version de son règlement. La simple pétition déposée il y a quatre ans par Deepak Rajani sur le site du Parlement européen pourrait donc à l’avenir faciliter les vacances de dizaines de millions d’Européens.

L’initiative citoyenne européenne

Créée en 2011, l’Initiative citoyenne européenne (ICE) permet aux citoyens européens d’appeler la Commission européenne à légiférer sur un sujet donné. Pour ce faire, une ICE doit :

  • recueillir au moins un million de signatures de ressortissants de l’UE. Ces signataires doivent provenir d’au moins un quart des Etats membres, soit sept pays. Pour qu’un pays soit comptabilisé, il faut qu’un nombre minimum de ses ressortissants signe. Ce seuil est calculé en fonction de la population de l’Etat. En France par exemple, il faut un minimum de 55 695 signatures pour que le pays soit comptabilisé. Les signataires doivent également avoir la majorité électorale de leur Etat d’origine ;
  • concerner un domaine relevant des compétences de la Commission européenne.

La Commission insiste sur le fait de s’organiser en amont pour constituer un groupe d’organisateurs issus d’au moins sept Etats membres de l’UE. Il faut ensuite enregistrer son initiative sur le site de la Commission européenne pour évaluation. Si la Commission approuve l’objet et la forme de l’ICE, elle est publiée avec toutes les autres initiatives sur une page dédiée.

Les initiateurs disposent alors d’un délai de six mois pour préparer puis lancer officiellement leur campagne de récolte de signatures. A partir du lancement, le recueil de signataires s’effectue durant les douze mois qui suivent. Les organisateurs peuvent récolter les signatures via des formulaires de déclaration de soutien, en ligne ou sur papier.

Une fois le million de signatures dépassé et les douze mois écoulés, les initiateurs de l’ICE doivent regrouper les signatures par nationalité et les envoyer pour vérification aux autorités compétentes de chaque Etat membre sous trois mois. Les autorités disposent ensuite de trois mois supplémentaires pour vérifier la validité des déclarations de soutien.

Une fois cette étape passée, les organisateurs de l’initiative citoyenne ont de nouveau trois mois pour présenter leur ICE à la Commission européenne. C’est alors que cette dernière débute l’examen de l’initiative. La Commission dispose d’un délai de six mois pour présenter l’action qu’elle envisage de mener en réponse à l’ICE, ainsi que les raisons pour lesquelles elle compte y donner suite (ou pas). Cette réponse prendra la forme d’une communication adoptée formellement par les commissaires et publiée dans toutes les langues officielles de l’UE.

Si la Commission estime qu’un acte législatif constitue une réponse appropriée à l’initiative, elle commencera à élaborer une proposition formelle qui sera ensuite présentée au Parlement européen et au Conseil de l’UE. Ceux-ci devront ensuite l’adopter pour qu’elle ait force de loi. Mais la Commission n’est pas tenue de proposer un acte législatif : même en cas de réponse positive, le suivi le plus approprié d’une initiative peut être de nature non législative. Enfin, le Parlement européen peut lui aussi intervenir pour évaluer les mesures prises par la Commission.

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En quasiment dix ans d’existence de cet outil, 107 initiatives citoyennes européennes ont été enregistrées par la Commission européenne, qui en a refusé 23 autres. Parmi les 107, 58 n’ont pas atteint leur objectif du million de signatures et 21 ont été retirées par leurs organisateurs. 10 sont toujours en cours de collecte de signatures et 4 devraient bientôt la débuter ; ces dernières ont été officiellement enregistrées début novembre par la Commission.

Au total, 10 initiatives ont fait l’objet d’une réponse officielle de la Commission européenne. Parmi elles. La dernière en date vise à interdire l’élevage et l’abattage d’animaux à fourrure ainsi que la vente de fourrures d’animaux dans l’UE. Des mesures prises en compte par la Commission européenne dans la réforme qu’elle a présenté début décembre 2023 pour le bien-être des animaux pendant le transport.

Le médiateur européen

La fonction de médiateur européen a été créée à l’occasion du traité de Maastricht. Sa mission est d’enquêter de manière indépendante sur les cas de “mauvaise administration” de la part des institutions, organes et organismes de l’UE : infractions à la loi, oubli des principes de bonne administration ou encore atteintes aux droits de l’homme. Concrètement, il peut s’agir d’un traitement inéquitable par les organismes de l’UE, d’un problème de marché public ou de contrat avec l’UE, de retard de paiement de fonds européens, de refus d’accès aux documents, de retard dans le traitement de dossiers des organes de l’UE ou encore de lobbying abusif ou dissimulé. Le médiateur ne peut recevoir d’instructions de la part d’aucun gouvernement ou organisation.

Les citoyens, les ONG, les associations, les entreprises, les universités ou les journalistes peuvent s’adresser au médiateur européen quand :

  • ils souhaitent soumettre une plainte concernant une institution, un organe ou une agence de l’UE ;
  • ils ont déjà essayé d’obtenir réparation auprès de l’organisme concerné ;
  • les faits qui concernent leur plainte ne dépassent pas les deux ans ;
  • aucune procédure judiciaire n’est en cours.

Il est possible de contacter le médiateur européen dans l’une des 24 langues officielles de l’UE, en remplissant le formulaire de plainte en ligne dédié. Une fois sollicité, le médiateur européen peut assurer le suivi de la plainte avec l’organisme de l’UE concerné, aider le plaignant à trouver une solution équitable à son problème, adresser des recommandations à l’organisme de l’UE concerné et inspecter des documents européens.

En 2022, le Médiateur européen et ses équipés ont traité 2 238 nouvelles plaintes. Ils ont ouvert 348 enquêtes, dont 4 étaient à l’initiative de Emily O’Reilly, qui occupe le poste depuis 2013. Parmi ces enquêtes, 197 concernaient la Commission européenne. Cette même année, Emily O’Reilly a notamment ouvert des enquêtes sur le traitement réservé par la Banque centrale européenne (BCE) aux cas de “pantouflage” ou sur la manière dont la Commission assure la protection des droits fondamentaux dans les centres de gestion des migrations.

L’une des enquêtes les plus médiatisées concernait l’accès aux échanges de textos entre Ursula von der Leyen et le PDG du géant pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla, au moment des négociations entreprises par l’UE pour obtenir des doses de vaccins contre le Covid-19. “Le traitement de cette demande d’accès à des documents laisse la regrettable impression d’une institution européenne qui n’est pas franche sur des questions d’intérêt public majeures”, avait déclaré la médiatrice européenne à l’issue des conclusions de son enquête, souhaitant désormais reconnaître les textos et les messages instantanés échangés entre les fonctionnaires européens comme des documents de l’UE.

À LIRE AUSSIA quoi sert le médiateur européen ? Voter et agir en justice

En dehors de ces trois outils spécifiques, il existe pour les citoyens de l’UE deux autres manières d’agir plus traditionnelles : le vote et la justice.

Tous les cinq ans, les électeurs des 27 pays membres de l’Union sont appelés aux urnes pour élire au suffrage universel direct leurs représentants au Parlement européen. Ces derniers endossent le rôle de colégislateurs au sein de l’Union européenne, compétence partagée avec le Conseil de l’UE. Ils disposent ainsi d’un pouvoir législatif, mais également budgétaire et de contrôle politique. Et bien qu’elle ne soit pas directement élue par les citoyens européens, la Commission européenne doit être approuvée par les députés avant d’entrer en fonction. Ceux-ci continuent d’ailleurs de la contrôler tout au long de son mandat.

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Les citoyens européens peuvent également agir en justice à l’échelle de l’UE dans certains cas. Un particulier peut par exemple demander à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) d’annuler une législation européenne qui le concerne directement. Il peut également saisir la Cour s’il estime que le Parlement européen, le Conseil européen ou la Commission européenne ne prennent pas certaines décisions qu’ils devraient prendre. Enfin, une juridiction nationale peut elle-même saisir la Cour de justice de l’UE pour l’interroger sur un cas particulier.

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Categories: Union européenne

[Carte] Trains de nuit en Europe : l’élan vers le voyage durable

Thu, 14/12/2023 - 11:49
Principaux trains de nuit transfrontaliers dans l’Union européenne - Crédits : Toute l’Europe. Une carte exhaustive référençant également les trains de nuit nationaux a été réalisée par Back-on-Track.

Le train est particulièrement plébiscité dans l’Union européenne. Les réseaux ferroviaires nationaux des Etats membres ont ainsi connu un pic d’activité avant la pandémie de Covid-19, enregistrant 8,2 milliards de voyageurs en 2019 selon Eurostat. Depuis, les chiffres sont repartis à la hausse. Parmi ces lignes, des dizaines de trains de nuits sillonnent l’Europe et relient ses grandes villes, permettant de s’endormir le soir dans un pays et de se réveiller le lendemain dans un autre.

Lignes existantes

La toute nouvelle liaison Paris-Berlin en 13 heures a vu le jour en décembre 2023. Après neuf ans d’absence, ce train de nuit reprend du service avec trois allers-retours par semaine et dessert Strasbourg côté français, ainsi que Francfort, Erfurt et Halle côté allemand. Les premiers prix sont à 29,90 euros, en position assise.

En Europe, Vienne est un véritable hub des trains de nuit, avec les Nightjets de la compagnie autrichienne ÖBB. Depuis plusieurs années, les voyageurs peuvent traverser les frontières de nuit par la liaison Bruxelles-Vienne via Mannheim et Munich en 15 heures. Il est également possible de rejoindre La Spezia, ville italienne du nord-ouest, depuis la capitale autrichienne, en transitant par Salzbourg, Munich, Milan et Gênes en moins de 16 heures. Prague est aussi reliée à Vienne depuis décembre 2021. Toujours depuis l’Autriche, les voyageurs peuvent se rendre à Bucarest en train de nuit. Durant plus de 18 heures, le trajet opéré par les chemins de fer roumains (CFR) comporte 26 arrêts !

Un train de nuit dessert Prague-Zurich, en passant par Linz et Innsbruck en Autriche, le tout en 14 heures. Par ailleurs, avec l’EuroNight également opéré par ÖBB, les voyageurs peuvent se rendre à Varsovie, la capitale polonaise, en quelques heures depuis Prague, mais aussi Zagreb en Croatie, au départ de Zurich.

En 2022, trois nouvelles lignes transfrontalières de nuit ont vu le jour. La première complète le Prague-Zurich en desservant, plus au nord, plusieurs villes allemandes : Dresde, Leipzig, Francfort. Bâle en Suisse est également desservie. La seconde, reliant le ville allemande d’Hambourg à Stockholm en Suède, est depuis cette même année effectuée quotidiennement dans les deux sens du trajet. La capitale suédoise est également accessible en 16 heures de train, par l’opérateur privé Snälltåget au départ de Berlin. Le trajet passe par Copenhague, la capitale du Danemark. Enfin, une ligne permet d’atteindre Venise depuis Stuttgart. Le trajet, desservant Munich, Salzbourg et Trévise s’étend désormais jusqu’à Rijeka en passant par Ljubljana.

Depuis mai 2023, il est désormais possible de rejoindre la capitale allemande depuis Bruxelles, en 13 heures. Attendue depuis plusieurs années, cette ligne a été inaugurée par la compagnie European Sleeper. Le mois précédent, c’est la liaison Amsterdam-Dresde-Prague par les compagnies GreenCityTrip et TUI qui avait ouvert ses portes.

Une mobilité douce pour les longues distances

Le train est le moyen le plus durable pour voyager sur des longues distances. Selon l’Agence européenne de l’environnement, les transports ferroviaires représentent seulement 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE (données de 2019). Evidemment plus polluants que la marche à pied ou le vélo, les trains de nuit sont cependant particulièrement adaptés pour des longs trajets de plus de 8 heures. Voyager de nuit permet d’économiser une nuit d’hôtel en roulant pendant le temps de sommeil, ce qui revient à gagner une journée de vacances ou de week-end !

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Au vu de ces avantages indéniables, l’Union européenne souhaite développer les lignes ferroviaires effectuant des trajets transfrontaliers. En matière ferroviaire, la Commission européenne a présenté en 2020 sa “stratégie pour une mobilité durable et intelligente”. Celle-ci prévoit notamment un doublement du trafic des trains à grande vitesse d’ici à 2030.

Ces ambitions doivent contribuer à la réalisation du Pacte vert pour l’Europe, la feuille de route de l’UE pour atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050.

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Fin janvier 2023, la Commission européenne a annoncé son soutien à dix projets pilotes à travers l’Union européenne. Le but : stimuler les services ferroviaires transfrontaliers. Parmi les projets sélectionnés, trois concernent l’ouverture de nouvelles liaisons de nuit.

En tête des destinations prévues : Paris, Copenhague, Berlin, Bruxelles… Paris doit être le hub privilégié de la startup Midnight Trains, qui prévoit de relier la capitale à douze métropoles européennes au plus tôt pour 2024, ou 2030 pour certaines destinations. Rome, Milan, Madrid, Venise ou Copenhague font par exemple partie du projet.

Il est aussi prévu que Barcelone soit accessible en une nuit depuis Zurich, via Lyon à partir de décembre 2024. Fermée depuis la pandémie de Covid-19, la liaison nocturne entre Madrid et Lisbonne est souvent évoquée, sans grandes avancées concrètes pour l’instant.

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La création de ligne transfrontalières, et donc aussi des nouvelles lignes de nuit, nécessite une coordination accrue entre les acteurs du secteur et les Etats membres.

L’UE règlemente les transports ferroviaires, et adopte des règlements pour créer un espace ferroviaire unique depuis le début des années 2000. Par l’harmonisation des règles en matière de sécurité, techniques d’interopérabilité mais aussi administratives, l’Union favorise donc la création de ces lignes et incite à la coopération de ses Etats membres.

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Mais ce n’est pas chose aisée car la rapidité des travaux pour développer les lignes de train est du ressort des pays de l’UE. Sans compter que ces trains de nuit sont rarement rentables économiquement. Un rapport spécial de la Cour des comptes européenne de 2018 met en avant les difficultés que la réalisation des lignes transfrontalières à grande vitesse posent à l’Europe. Le rapport note une fragmentation des lignes à grande vitesse, “réalisées isolément par les différents Etats membres”, et résultant d’une “coordination insuffisante entre les pays”.

À LIRE AUSSIL’espace ferroviaire unique européen Quels sont les trains de nuit en service en France ?

Partie intégrante de la desserte du territoire national il y a quelques décennies, le train de nuit a peu à peu perdu de ses utilisateurs. La multiplication des infrastructures routières et la banalisation de l’usage de l’automobile ont desservi ce mode de voyage pourtant disponible dans l’Hexagone depuis 1897.

Mais après des années de démantèlement du réseau, de nouvelles lignes rouvrent sur le territoire, grâce à une certaine prise de conscience de l’urgence du dérèglement climatique et une volonté politique plus affirmée. De nouvelles lignes vont également bientôt voir le jour, promises par la SNCF. Sept liaisons de nuit “Intercités SNCF” parcourent déjà le territoire actuellement, au départ de la gare d’Austerlitz :

  • Paris - Briançon (via Gap)
  • Paris - Nice (via Marseille, Toulon, Cannes, Antibes…)
  • Paris - Lourdes (via Tarbes) (prolongement jusqu’à Hendaye en juillet et août)
  • Paris - Portbou (via Toulouse, Perpignan, Argelès-sur-Mer…)
  • Paris - Albi (via Rodez)
  • Paris - Latour-de-Carol (via Toulouse, Foix…)
  • Paris - Aurillac (ouvert en décembre 2023)

Vous voyagez en 1re classe à bord des trains de nuit Intercités ? Vous pouvez accéder au service douche de la SNCF en gare de Paris-Austerlitz et de Toulouse-Matabiau.

Deux lignes permettent actuellement une connexion de nuit vers nos voisins européens au départ de la France :

  • Paris-Vienne (depuis décembre 2021 ; en direct ou via Strasbourg, Munich, Salzbourg…) - 3 allers-retours par semaine
  • Paris-Berlin (depuis décembre 2023) - 3 allers-retours par semaine
  • Fermeture définitive du Hendaye-Lisbonne en mars 2020
  • Fermeture définitive du Paris-Venise en juin 2021
Ouvertures prochaines

De nouvelles villes devraient pouvoir rejoindre la capitale en une nuit, élargissant l’offre nationale de trains de nuit :

  • Paris - Pau via Bordeaux, Dax, Bayonne (prévue en 2024)

Le réseau ferroviaire transfrontalier de nuit reliant la France à l’Europe doit lui aussi s’agrandir dans un futur proche :

  • Paris – Venise (ouverture prévue en 2025 par Midnight Train ; via Dijon, Milan, Brescia, Vérone, Padoue et Mestre)
  • Paris – Varsovie (ouverture prévue en 2024 par le Polonais PKP)
  • Lyon et Montpellier desservis par le Zurich – Barcelone (ouverture prévue en 2024 par ÖBB)
  • Paris – Barcelone (ouverture prévue en 2025 par Midnight Train ; via Dijon, Perpignan, Figueres et Gérone)
  • Paris - Rome (ouverture prévue en 2026 par Midnight Train ; via Florence)
  • Lille, desservie par le Amsterdam – Barcelone (ouverture prévue au printemps 2025 par European Sleeper ; via Avignon, Montpellier, Perpignan, Figueres et Gérone)

La SNCF a noué en décembre 2020 des partenariats internationaux avec les entreprises ferroviaires publiques allemande (Deutsche Bahn), autrichienne (ÖBB) et suisse (CFF), pour pouvoir développer des liaisons transfrontalières de nuit comme de jour.

Conseils pratiques

Voyager en train de nuit sur de longues durées à travers l’Union européenne nécessite de bien préparer son voyage. Voici quelques conseils pratiques d’ordre général. Il reste conseillé de vérifier les règles appliquées par les compagnies ferroviaires sur leurs sites internet. 

  • Voyager avec des enfants

La plupart des compagnies proposent des tarifs réduits pour les enfants en dessous de 11 ou 12 ans, voire la gratuité s’ils partagent la couchette des parents (jusqu’à 5 ans pour ÖBB). Toute la famille peut voyager ensemble dans un compartiment privé ou demander des cabines adjacentes. De plus, les couchettes contiennent des filets de sécurité pour prévenir d’éventuelles chutes.

  • Accessibilité

L’étroitesse des trains de nuit peut poser des contraintes importantes pour les personnes à mobilité réduite. Chaque compagnie dispose d’aide à l’accessibilité au train, que le voyageur doit réserver. Par exemple, les Nightjet autrichiens exigent que la demande d’aide par formulaire ait été déposée au minimum 48 heures à l’avance pour les voyageurs internationaux. Une aide gratuite à l’embarquement et au débarquement est prévue par la compagnie, offre non disponible pour Snälltåget en Suède. Pour cette compagnie, les fauteuils électriques ne peuvent pas rentrer dans le train et les autres fauteuils doivent être traités comme des bagages.

Tous les chiens d’assistance sont admis dans les trains de nuit, mais doivent être identifiables par des signes distinctifs officiels et posséder un passeport pour chiens d’utilité.

  • Animaux de compagnie

Voyager de nuit avec son animal de compagnie est possible, sous certaines conditions. Parfois, il est obligatoire de réserver un compartiment entier ou de n’amener son animal que dans les zones du train où il est autorisé. Les petits animaux peuvent voyager gratuitement, dans la mesure où ils sont dans des cages (dimensions sur les sites). Les animaux plus imposants (à partir de 6/10 kilos) doivent en général avoir leur propre billet (7 euros en France). Pour tous les voyages transfrontaliers dans l’UE, le voyageur doit disposer du passeport européen de l’animal, d’un certificat d’identification et d’un carnet de santé prouvant que l’animal est vacciné contre la rage.

  • Services proposés à bord des trains

Toutes les lignes prévoient au moins deux ou trois offres à des prix différents, allant des places assises inclinables à des couchettes et des compartiments privés. Plus luxueux encore, les trains de nuit de Midnight Trains dès 2024 doivent être de vrais “hôtels sur rails”, pour des prix qui pourraient, selon les porteurs du projet, rester comparables à ceux de la SNCF.

L’offre de restauration diffère selon le type de billet. Pour la compagnie autrichienne ÖBB et ses Nightjet, les billets voitures-lits comprennent une boisson d’accueil, le repas du soir et le petit-déjeuner, boissons chaudes à volonté. La gamme intermédiaire comprend le petit-déjeuner, tandis que les boissons et snacks devront être achetés auprès du personnel pour les billets en place assise. Snälltåget précise que l’offre pour les trajets en Suède, pour lesquels un restaurant est disponible, diffère de celle, plus réduite, pour les voyages vers l’Allemagne.

  • Pass Interrail

Les Pass Interrail comprennent certains trains de nuit à travers l’Union. Une réservation est obligatoire pour pouvoir voyager en train de nuit par Interrail, possible par internet, téléphone ou en gare.

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Categories: Union européenne

Bourges désignée capitale européenne de la culture en 2028

Thu, 14/12/2023 - 11:47
Ville à taille humaine, Bourges a été désignée capitale européenne de la culture en 2028. Crédits : Lucentius / iStock

Il ne pouvait en rester qu’une. A quelques minutes du verdict final, les visages étaient serrés dans les rangs des délégations des quatre villes présélectionnées pour devenir capitale européenne de la culture en 2028. Après des années de travail, tous ceux qui ont oeuvré pour la victoire de leur ville, étaient présents dans les salons du ministère de la Culture mercredi 13 décembre, dans l’attente de la décision.

A l’annonce du verdict, peu après 18h, la joie des Berruyers contrastait avec la déception des autres. La préfecture du Cher, connue pour son Printemps de Bourges, sera capitale européenne de la culture en 2028 et représentera la France, aux dépens de Rouen, Montpellier et Clermont-Ferrand autres finalistes de cette longue course vers l’obtention du label européen. Bourges partagera cette distinction avec deux autres villes : České Budějovice en République tchèque et Skopje en Macédoine du Nord (pays candidat à l’adhésion européenne).

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Après l’explosion de joie, le maire de Bourges Yann Galut a adressé ses premiers mots à ses homologues, forcément déçus, avant de revenir sur le succès de la candidature de sa ville. “Vous nous faites l’immense honneur d’être capitale européenne, mais aussi l’immense responsabilité de représenter la France. Nous étions le petit-poucet, une ville de moins de 100 000 habitants, ce sera pour nous un extraordinaire levier d’attractivité. Nous avons proposé une autre vision, un autre modèle pour vivre la culture, cela nous a réussi. Du fond du cœur, merci !”, a déclaré l’édile, l’émotion toujours palpable sur son visage.

Bourges sera la Capitale européenne de la Culture en 2028 ! Félicitations ! Le jury européen a choisi une ville moyenne aux grandes ambitions, qui parie sur la culture pour son avenir. Bravo aux villes finalistes qui ont toutes porté de beaux projets. Cette dynamique restera. pic.twitter.com/QXiuHsVoPj

— Rima Abdul Malak (@RimaAbdulMalak) December 13, 2023 5e ville française

Départager les quatre candidats n’a pas été aisé, tant les dossiers ont été “ambitieux”, a souligné la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak. Pour les déçus du jour, tout n’est pas perdu. “Vous avez bâti un élan collectif et su fédérer beaucoup plus largement que le secteur de la culture. Pour vous aussi, ce sera une véritable réussite”, a-t-elle adressé aux maires de Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen.

Le choix est revenu à un jury d’experts indépendants, présidé par l’Italienne Rossela Tarantino, qui avait mené le projet de Matera capitale européenne de la culture 2019. Composé de 12 spécialistes européens (désignés par le Parlement européen, le Conseil de l’UE, la Commission européenne, le Comité européen des régions et le ministère de la Culture) dont deux français, le jury a épluché les candidatures et visité ces dernières semaines les quatre villes présélectionnées en mars dernier. Lors de la présélection, il avait écarté les dossiers d’Amiens, Bastia, Nice, Reims et Saint-Denis.

Mis en place en 1985, à l’initiative conjointe de la Grèce et de la France, le label a déjà été décerné à quatre villes françaises : Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille en 2013. A l’image de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, les pays recevant la distinction sont connus à l’avance. En 2028, c’est donc au tour de la France, de la République tchèque et de la Macédoine du Nord d’en hériter.

Les capitales européennes de la culture entre 2023 et 2027

2023

  • Veszprém (Hongrie)
  • Timișoara (Roumanie)
  • Eleusis (Grèce)

2024

  • Tartu (Estonie)
  • Bad Ischl (Autriche)
  • Bodø (Norvège)

2025

  • Nova Gorica (Slovénie) et Gorizia (Italie) : candidature couplée, les deux villes se situant de part et d’autre de la frontière. 
  • Chemnitz (Allemagne)

2026

  • Trenčín (Slovaquie)
  • Oulu (Finlande)

2027

  • Liepāja (Lettonie)
  • Evora (Portugal)

2028

  • Bourges (France)
  • Ceské Budejovice (République tchèque)
  • Skopje (Macédoine du Nord)
À LIRE AUSSILes capitales européennes de la culture

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Categories: Union européenne

[Infographie] Les capitales européennes de la culture

Thu, 14/12/2023 - 11:07
Cliquer sur l’infographie pour afficher la version PDF Origines

L’initiative remonte à 1984 et revient à l’actrice Melina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture. L’année suivante, en 1985, également sous l’impulsion de son homologue français Jack Lang, Athènes devient la première “ville européenne de la culture”. Une appellation transformée en 1999 pour revêtir sa forme actuelle, plus honorifique, de “capitale européenne de la culture”.

À LIRE AUSSILes capitales européennes de la culture Objectifs

Créé par la Commission européenne, le but de ce label est de “mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens”.

Concrètement, il s’agit pour les villes ainsi mises à l’honneur de promouvoir leur patrimoine et leur dynamisme culturel à travers l’organisation de dizaines d’expositions, festivals et autres événements, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labellisation européenne.

Les financements et retombées

Cette initiative bénéficie de fonds européens via le volet Culture du programme “Europe creative, doté d’un budget global de 2,44 milliards d’euros sur la période 2021-2027.

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L’intérêt pour les villes désignées dépasse néanmoins l’obtention de subventions européennes. Il se trouve principalement dans les retombées économiques et médiatiques. La désignation en tant que capitale européenne de la culture permet aux villes concernées d’investir, de créer des emplois, et de développer leur secteur touristique. La labellisation est également un moyen pour les municipalités de mettre en avant leurs richesse patrimoniale et de présenter une programmation culturelle originale. Le tout dans un rayonnement qui se veut à la fois national et international.

Les prochaines capitales européennes de la culture

Depuis 2009, chaque année deux villes au moins se partagent le label : l’une issue d’un “ancien” Etat membre de l’UE, l’autre d’un “nouveau”. A ces deux lauréates peut s’ajouter une troisième, issue d’un pays tiers, par exemple un pays candidat à l’UE.

Les capitales européennes entre 2023 et 2027

2023

  • Veszprém (Hongrie)
  • Timișoara (Roumanie)
  • Éleusis (Grèce)

2024

  • Tartu (Estonie)
  • Bad Ischl (Autriche)
  • Bodø (Norvège)

2025

  • Nova Gorica (Slovénie) et Gorizia (Italie) : candidature couplée, les deux villes se situant de part et d’autre de la frontière.
  • Chemnitz (Allemagne)

2026

  • Trenčín (Slovaquie)
  • Oulu (Finlande)

2027

  • Liepāja (Lettonie)
  • Évora (Portugal)

2028

  • Bourges (France)
  • Ceské Budejovice (République tchèque)
  • Skopje (Macédoine du Nord)
Les pays sélectionnées pour 2028

En 2028, ce sera au tour de la France, conjointement avec la République tchèque et la Macédoine du Nord (pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne), d’héberger une capitale européenne de la culture.

Les villes labellisées sont désignées 4 ans à l’avance pour leur permettre de se préparer.

Les villes françaises candidates pour 2028

Neuf villes françaises ont déposé leur dossier de candidature : Amiens, Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier, Nice, Reims, Rouen et Saint-Denis.
Parmi ces neuf villes, quatre ont été présélectionnées par un jury d’experts, le 3 mars 2023 : Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen.
Le 13 décembre 2023, Bourges a été désignée capitale européenne de la culture pour 2028.

Agenda

Le 3 mars 2023 ont été annoncées les 4 villes françaises présélectionnées par le jury d’experts français et européens.

Le 13 décembre 2023, Bourges a été désignée ville française capitale européenne de la culture 2028.

À LIRE AUSSIBourges, Clermont-Ferrand, Montpellier et Rouen présélectionnées pour devenir capitale européenne de la culture en 2028 À LIRE AUSSIBourges désignée capitale européenne de la culture en 2028 Les précédentes villes françaises labellisées

Quatre villes françaises ont obtenu le label de capitale européenne de la culture par le passé : Marseille-Provence en 2013, Lille en 2004, Avignon en 2000 et Paris en 1989.

Quelques chiffres sur Marseille-Provence 2013 :
  • 11 millions de touristes pour MP 2013
  • 6 millions de visiteurs pour les expositions, dont 1,8 million pour le MuCem, créé à l’occasion de MP 2013
  • Hausse de 21 % de la clientèle étrangère dans l’hôtellerie
  • 11 000 citations dont 19 % dans la presse internationale
  • 3/4 des Français ont entendu parler d’un rendez-vous ou d’un lieu labellisé MP 2013
À LIRE AUSSILa politique européenne de la culture


Article initial rédigé par Faustin Marro-Dauzat (infographie : Minjiang Chen)

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[Vidéo] Marie-Pierre Vedrenne : “Les matières premières critiques sont capitales pour répondre à notre objectif de neutralité carbone”

Wed, 13/12/2023 - 19:26

C’était l’un des dossiers sur la table de la présidence espagnole qui achève son mandat fin décembre 2023 après six mois à la tête du Conseil de l’Union européenne. Présentes dans des produits tels que les batteries des voitures électriques et les smartphones, les métaux rares dits “matières premières critiques” sont indispensables pour la transition écologique et numérique engagée par l’Union européenne.

Nickel, bauxite, lithium.… ces métaux sont utilisés dans des secteurs stratégiques, comme l’industrie numérique, l’aérospatial et la défense. Ces métaux sont peu présents dans les sols européens et l’Union européenne se retrouve donc dépendante des importations. En raison d’une forte demande à venir des matières premières critiques (production d’énergie éolienne, stockage de l’hydrogène, batteries…) et pour atténuer les risques pour les chaînes d’approvisionnement liées à ces dépendances stratégiques, la Commission européenne a proposé un texte sur lequel le Parlement européen a voté, à une large majorité, mardi 12 décembre.

Tout notre enjeu, c’est de travailler sur notre souveraineté européenne, sur la durabilité, et la question de la compétitivité”, explique Marie-Pierre Vedrenne (Renew Europe), “Mais ce n’est pas avec un seul texte qu’on atteindra ces objectifs, c’est aussi grâce aux différents travaux en cours comme ceux sur l’industrie décarbonée ou la réforme du marché de l’électricité”, rappelle l’eurodéputée tout en soulignant que. “l’Union européenne est une puissance normative, c’est très important qu’elle fixe des normes et qu’elle continue à être un leader sur la scène internationale notamment dans l’objectif de répondre à nos objectifs de neutralité carbone”.

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COP28 : le monde entier s’accorde pour une “transition” hors des énergies fossiles

Wed, 13/12/2023 - 13:11
Organisée à Dubaï, la 28e COP a réuni 195 pays pour discuter de l’avenir du climat et de la transition écologique – Crédits : UNFCCC / Flickr CC BY-NC-SA 2.0 Deed

Une décision “historique pour accélérer l’action climatique”, selon le président de la COP28 Sultan Al-Jaber [France 24]. La “28e Conférence des Nations unies sur le climat” s’était ouverte “jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis”, et après bien des négociations, le texte final a été adopté “ce mercredi 13 décembre au matin”, résume Libération.

Au cœur du compromis approuvé ce mercredi matin : la “transition” hors des énergies fossiles. C’est “un progrès significatif pour les pays qui veulent s’attaquer à la crise climatique”, estime The Guardian,  car “c’est la première fois que toutes les énergies fossiles sont citées dans un texte de COP” [Le Monde]. Et bien que les décisions de ces conférences “ne [soient] pas contraignantes pour les Etats”, “elles influencent leurs politiques climatiques et l’interprétation qu’en font les marchés et les investisseurs”, analysent Les Echos.

Nombreux sont ceux à s’en réjouir. Selon le commissaire européen chargé du Climat Wopke Hoekstra, cité par Libération, la COP28 pourrait marquer “le début de la fin des énergies fossiles”. “Nous faisons un pas très, très significatif” pour limiter le réchauffement climatique, a-t-il ajouté.

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Cet accord intervient après “des jours d’hésitation et de tension”, indique Le Monde. La réunion plénière, qui clôture l’événement, a d’ailleurs dû être repoussée plusieurs fois pour pouvoir trouver un compromis, explique le journal du soir. D’après le quotidien, les dernières négociations ont nécessité “une nuit blanche pour chercher des termes acceptables par les délégations du monde entier”.

Au total, ce sont “deux semaines de travail, de débats et de compromis” qui débouchent aujourd’hui sur un texte approuvé par “consensus”, note BFMTV. Le document, “dont chaque mot a été négocié”, appelle à “transitionner hors des énergies fossiles […] d’une manière juste, ordonnée et équitable […] afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques”, retranscrit France 24.

Le terme “transition” est le résultat “d’un compromis épineux entre les parties les plus allantes pour une sortie (phase out) des énergies fossiles à terme […] et les pays producteurs accrochés à leur modèle économique”, résume Le Monde. Les premiers rassemblaient “130 des 195″ diplomaties, dont celle de l’Union européenne, faisant face aux tenants d’une ligne plus souple : “l’Arabie saoudite, le Koweït ou l’Irak […] refusant tout accord s’attaquant aux énergies fossiles qui font leur richesse” [La Croix]. De plus, et comme le souligne Le Monde, il n’y a aucune “précision de date” sur cette transition.

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Le texte se réfère aussi aux “préconisations scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)”, poursuit le journal. C’est l’UE qui a “expressément réclamé que les travaux scientifiques soient cités à plusieurs reprises” [Le Monde]. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est réjouie de ce compromis, qui marque selon elle “le début de l’ère post-fossiles”, relate L’Express.

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Au-delà de ce point central, “le texte contient de multiples appels liés à l’énergie”, comme le triplement des capacités d’énergies renouvelables et le doublement du rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030 [La Croix]. Il fait également référence au“balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures”, remarque France 24.

Le texte accorde aussi au gaz un statut de carburant “de transition” au nom de la “sécurité énergétique”, constate Le Monde. C’est “une phrase codée envoyée aux Russes, mais aussi aux Américains qui produisent de plus en plus de gaz par fracturation hydraulique”, souligne le journal. Selon l’accord, soutenir le gaz permet d’assurer la sécurité “des pays en développement, où près de 800 millions de personnes manquent d’accès à l’électricité”, écrit La Croix. Dès le premier jour de la conférence, a été décidée “la mise en œuvre d’un fonds destiné à compenser les ‘pertes et dommages’ des pays vulnérables face aux désastres climatiques”, rappelle France 24.

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s’est pour sa part réjouie des avancées concernant la filière nucléaire : “Pour la première fois, le texte mentionne à plusieurs reprises la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique”, a-t-elle souligné [L’Express]. Cette énergie fait partie “des technologies à émissions nulles ou faibles” promues par la conférence, aux côtés de “l’hydrogène”, liste Le Monde.

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Qui est Donald Tusk, Premier ministre polonais et ancien président du Conseil européen ?

Wed, 13/12/2023 - 11:33
Le 25 octobre dernier, quelques jours après son succès électoral, Donald Tusk était à Bruxelles pour rencontrer la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne

Comme un symbole. Le 25 octobre dernier, une semaine après le succès de la coalition centriste lors des élections législatives polonaises qu’il menait, Donald Tusk était de retour à Bruxelles. En marge d’un sommet du Parti populaire européen (PPE), l’ancien président du Conseil européen a rencontré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avec un objectif en tête : remettre la Pologne “au centre de la scène européenne”, explique-t-il alors.

Neuf ans après avoir quitté le poste, le natif de Gdańsk est officiellement redevenu Premier ministre le 13 décembre 2023 après avoir prêté serment devant le président Andrzej Duda et présenté son gouvernement au Parlement polonais. Durant son absence, son pays s’est éloigné de Bruxelles avec la prise de pouvoir du parti conservateur Droit et justice (PiS), pendant que lui occupait des fonctions au niveau européen. De retour au pouvoir, Donald Tusk souhaite désormais y remédier.

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Après une scolarité classique dans sa ville natale, Donald Tusk s’oriente vers des études d’histoire durant lesquelles il prend des positions hostiles au régime communiste en place. Il se rapproche notamment du syndicat Solidarność, créé après un mouvement de grévistes sur les chantiers navals de Gdańsk en 1980. L’Association indépendante des étudiants (NZS), fondée la même année par le jeune Donald Tusk, rejoint d’ailleurs le syndicat dirigé par Lech Wałęsa.

Mais rapidement, la situation en Pologne se détériore et l’imposition de la loi martiale par le général Jaruzelski en décembre 1981 le pousse à entrer dans la clandestinité. Durant ces années, il travaille comme vendeur de pain ou encore comme ouvrier spécialisé. Mais c’est également pendant cette période qu’il se forge ses opinions politiques. Dans le mensuel “Revue politique” qu’il lance en 1983, il prône le libéralisme économique et la démocratie libérale.

Après la chute du communisme, ces réflexions vont se concrétiser sur la scène politique. Dès 1990, Donald Tusk participe à la fondation du parti du Congrès libéral-démocrate. Une initiative qui le fait entrer une première fois (1991-1993) à la Diète, la chambre basse du Parlement polonais, l’année suivante. Puis c’est au Sénat qu’il pénètre en 1997.

En 2001, des tensions éclatent dans son parti de l’époque. Il fonde alors la Plateforme civique (PO), dont il assure de nouveau la présidence aujourd’hui. Un nouveau mouvement avec lequel Donald Tusk se présente à l’élection présidentielle en mai 2005 face au parti Droit et justice (PiS) des frères Kaczynski. Arrivé en tête au premier tour avec 36 % des voix, il s’incline finalement lors du second.

C’est à la tête gouvernement qu’on le retrouve deux ans plus tard. Après les élections anticipées d’octobre 2007, Donald Tusk devient Premier ministre et y reste jusqu’en 2014. La crise économique de 2008 est notamment l’occasion pour le nouveau chef de l’exécutif de faire ses preuves en évitant la récession à son pays.

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Depuis son entrée en politique, Donald Tusk a toujours soutenu l’intégration politique et économique de son pays au sein de l’Union européenne. Une position qui tranche avec celle du PiS eurosceptique, au pouvoir depuis 2015.

Cette aspiration le conduit au poste de président du Conseil européen, où il succède à Herman Van Rompuy, premier titulaire du poste. Sa nomination en août 2014 est accueillie comme un symbole, 10 ans après l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne. Avant lui, Jerzy Buzek - également membre de la plateforme civique - était le seul Polonais à avoir présidé une institution européenne, le Parlement européen de 2009 à 2012. Mais à l’époque, rares sont encore les représentants des pays d’Europe centrale et orientale aux postes clés de l’Union européenne. En 2017, Donald Tusk est même réélu pour un second mandat de deux ans et demi, avant de laisser sa place au Belge Charles Michel.

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Mais le Polonais ne quitte pas Bruxelles pour autant et prend ses quartiers quelques rues plus loin. Le 20 novembre 2019, il est élu président du Parti populaire européen (PPE), première force politique du Parlement européen dont est également issue la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Le retour au pouvoir

Donald Tusk ne résiste alors pas longtemps aux sirènes nationales. En 2021, il reprend la tête de la Plateforme civique, sept ans après l’avoir quittée. L’année suivante, il abandonne également ses fonctions à la tête du PPE pour rentrer en Pologne. Avec une échéance dans le viseur : les élections législatives d’octobre 2023.

Après huit années au pouvoir, le PiS a distendu les liens de la Pologne avec l’Union européenne, s’opposant frontalement avec Bruxelles sur de nombreux sujets : l’indépendance de la justice, la primauté du droit européen ou encore les droits des LGBT. Un conflit qui a notamment valu à Varsovie le gel de fonds issus du plan de relance européen.

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Mené par le Premier ministre sortant Mateusz Morawiecki, le parti ultraconservateur arrive en tête des élections du 15 octobre 2023 avec 36,6 % des suffrages, contre 31 % pour la Plateforme civique de Donald Tusk. Mais les bons scores de Troisième voie (13,5 %) et de la Gauche (8,6 %) placent l’opposition polonaise en bonne posture pour former une nouvelle coalition gouvernementale.

Après avoir logiquement échoué à obtenir la confiance de la Diète, Mateusz Morawiecki a donc laissé sa place à Donald Tusk. Le 11 décembre, c’est bien lui qui est parvenu à réunir une majorité de députés derrière lui (248 pour, 201 contre). Deux jours plus tard, il prête serment pour redevenir officiellement Premier ministre.

Les ambitions de son gouvernement sont élevées. Il entend par exemple rétablir le droit à l’avortement, remis en cause pendant la mandature du PiS. Mais aussi renouer les liens avec l’Union européenne.

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Pologne : Donald Tusk prête serment comme Premier ministre

Wed, 13/12/2023 - 10:58
Donald Tusk (à gauche) a prêté serment devant le président polonais Andrzej Duda (à droite) - Crédits : Jakub Szymczuk / KPRP

Un vent de changement à Varsovie. La cérémonie de serment du nouveau gouvernement de Donald Tusk s’est tenue au palais présidentiel ce mercredi matin, en présence du chef de l’Etat Andrzej Duda. La Diète, chambre basse du parlement polonais, avait accordé à Donald Tusk sa confiance lors d’un vote hier, après l’avoir investi une première fois lundi.

L’arrivée au pouvoir de l’ancien syndicaliste et ex-président du Conseil européen met fin à huit ans de gouvernement du parti Droit et Justice (PiS). Si cette formation eurosceptique est arrivée en tête des suffrages lors des élections législatives du 15 octobre dernier, la coalition de forces pro-européennes menée par Donald Tusk a obtenu un plus grand nombre de sièges à la Diète. L’alliance est composée de son parti, la Coalition Citoyenne (KO, centre), auquel s’ajoutent la Troisième Voie (démocrate-chrétien) et La Gauche (social-démocrate).

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Votre expérience et votre ferme attachement à nos valeurs européennes seront précieux pour forger une Europe plus forte, dans l’intérêt du peuple polonais”, s’était enthousiasmée dès lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. “Donald Tusk veut ramener la Pologne au cœur de l’UE, c’est là qu’est sa place”, a réagi ce matin le chancelier allemand Olaf Scholz. Désormais Premier ministre - fonction qu’il a déjà occupée de 2007 à 2014 -, Donald Tusk se rendra au Conseil européen qui se tiendra jeudi et vendredi à Bruxelles.

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[Vidéo] Karima Delli : “Avec un Pass rail, on peut voyager partout en France pour 49 € par mois”

Fri, 13/10/2023 - 09:55

Déjà en place dans quatre pays européens (Autriche, Allemagne, Espagne, Portugal), ce ticket donnant accès aux transports en commun de manière illimitée va-t-il faire son entrée en France ? La députée européenne Karima Delli soutient ce projet.

Début septembre, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune évoquait l’entrée en vigueur d’un nouveau Pass rail à l’été 2024, en indiquant un prix attractif de 49 euros par mois. Les discussions entre l’Etat et les les Régions françaises sont aujourd’hui en cours pour préciser le financement d’un tel dispositif.

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Karima Delli, présidente de la commission Transports au Parlement européen, fait partie de ses plus fervents soutiens. Celui-ci permettrait de réduire les émissions de CO2, à condition d’y mettre le prix, qu’elle évalue à 3 milliards d’euros. L’objectif : que le plus grand nombre de Français y ait accès.

Comment fonctionne ce Pass rail ? Sera-t-il un jour proposé dans l’ensemble de l’Union européenne ? Les réponses de Karima Delli en vidéo.

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Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?

Fri, 13/10/2023 - 09:15
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Alors que les partis désignent peu à peu leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les premiers sondages sur les élections européennes commencent à affleurer. D’ici le scrutin, prévu le 9 juin 2024 en France métropolitaine, ces études d’opinion vont se multiplier et devenir la source de satisfactions, d’inquiétudes, d’espoirs et de mécontentements pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.

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Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français lors des élections européennes qui vont se succéder, nous vous proposons cet agrégateur de sondages. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’à la date du scrutin.

Notre méthodologie

Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans la majorité des études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des trois derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 % puis 25 % d’intentions de vote lors des deux derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 29 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des trois sondages.

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Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024. Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.

Les listes testées dans les sondages et leurs sigles :

Aut. : Autres partis
DLF : Debout la France
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
LFI : La France insoumise
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LR : Les Républicains
NPA : Nouveau parti anticapitaliste
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique
Re-MoDem-Hor : Renaissance, Mouvement démocrate et Horizons
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)

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[Infographie] Erasmus+ : vos 10 questions sur le programme de mobilité européen

Thu, 12/10/2023 - 17:37
Je suis au chômage. Je peux quand même partir avec Erasmus+ ? 

Oui. Chaque année, environ 3 000 demandeurs d’emploi effectuent un stage à l’étranger grâce à Erasmus+. Adressez-vous par exemple à votre conseiller Pôle emploi ou à votre mission locale. Le programme est accessible à un public très large : collégiens, lycéens, étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi, enseignants, formateurs, bénévoles d’associations, actifs en formation… 

À LIRE AUSSI[Infographie] Erasmus+, une opportunité pour le retour à l’emploi Je ne parle pas un mot de suédois, mais j’adorerais partir en Suède. C’est quand même possible ? 

Il n’est pas forcément nécessaire de parler la langue du pays pour s’y rendre. De nombreux établissements proposent des cursus en anglais. D’autres permettent également de suivre des cours pour se familiariser avec la langue du pays. Et dans la voie professionnelle, de nombreux savoir-faire se transmettent aussi par le geste. 

Pour partir en Erasmus+, ai-je besoin d’un passeport ou d’un visa ? 

Erasmus+ permet de partir dans 33 pays européens : les 27 Etats membres de l’Union européenne et six autres “associés” (Islande, Liechtenstein, Macédoine du Nord, Norvège, Serbie, Turquie) et 168 pays hors Europe.  

Au sein de l’UE, pas besoin de passeport ni de visa pour effectuer sa mobilité. Chaque pays est différent mais les établissements accompagnent leurs apprenants.  

Comment ça se passe si je tombe malade une fois sur place ? 

Au moins 15 jours avant votre départ, n’oubliez pas de demander votre carte européenne d’assurance maladie (CEAM) à votre caisse d’Assurance maladie. Dans de nombreux cas, elle vous évitera d’avancer vos frais médicaux. Sinon elle vous facilitera grandement la tâche pour vous faire rembourser.  

La CEAM n’est pas reconnue en Macédoine du nord, en Serbie et en Turquie.

J’ai 45 ans, je ne suis pas un peu trop âgé pour partir en mobilité ?  

Avec Erasmus+, on peut partir dès l’école primaire. Mais ça n’est pas uniquement pour les jeunes. Chaque année, des Français de tous âges partent en mobilités de stage, de formation ou encore d’observation (adultes en reconversion, enseignants, demandeurs d’emplois…) Une condition : être inscrit auprès d’un établissement d’éducation ou de formation. 

À LIRE AUSSI[Infographie] Mode d’emploi : comment partir avec Erasmus+ ? Comment trouver un logement sur place ? 

Vous pouvez vous tourner vers l’établissement dans lequel vous effectuez votre mobilité pour vous renseigner sur les résidences étudiantes. Une solution plus intéressante financièrement et avec des démarches simplifiées. 

Mais pas d’obligation ! Vous pouvez chercher un logement privé, seul ou en colocation. Ou encore chez l’habitant, grâce à la plateforme WeCareWeShare qui facilite la mise en relation de jeunes en échange et de locaux.  

L’association European Student Network (ESN) peut également vous prodiguer de précieux conseils pour trouver votre logement. 

Faut-il acheter un nouveau forfait téléphone quand on arrive dans son pays d’accueil ? 

Dans les pays de l’Espace économique européen (Union européenne ainsi que Norvège, Islande et Liechtenstein), les frais d’itinérance ne sont plus facturés. Cela signifie que téléphoner, envoyer des SMS ou encore consulter les réseaux sociaux depuis un autre pays de l’EEE revient au même prix qu’en France. 

Pour ces pays, pas besoin de changer de forfait téléphone ! 

Bien que plafonnés, des frais s’appliquent en Macédoine du Nord, Serbie et Turquie. Certains forfaits suppriment également l’itinérance pour ces pays.  

À LIRE AUSSITéléphonie mobile à l’étranger : quelles sont les règles européennes en matière de tarifs ? J’ai peur de ne pas avoir assez de ressources pour effectuer une mobilité. Ai-je droit à des aides ? 

Tout le monde peut bénéficier d’une bourse mensuelle pour faciliter sa mobilité. Son montant varie de 250 à 1 300 euros par mois, en fonction de la destination et de la nature de la mobilité. 

Renseignez-vous également auprès des collectivités territoriales. Régions et départements proposent parfois une allocation complémentaire. 

Avoir fait Erasmus+, ça sert vraiment à trouver un emploi ? 

Erasmus+ permet de développer des compétences linguistiques et culturelles, mais aussi professionnelles.

86 % des apprentis français qui ont fait un séjour Erasmus+ estiment que l’expérience a permis d’améliorer leur employabilité. 

60 % des demandeurs d’emploi retrouvent un travail ou une formation dans les 6 mois suivant leur mobilité (contre 46 % pour les autres). 

À LIRE AUSSIAvec Erasmus+, demandeurs d’emploi et apprentis peuvent étendre leurs compétences Un mot pour résumer Erasmus+ ?  

C’est vous qui y répondez le mieux : Unique, inoubliable, révélation, incroyable.

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La Banque européenne d’investissement (BEI) investit 450 millions d’euros dans la construction d’une gigafactory de batteries électriques à Douai

Thu, 12/10/2023 - 17:36
En 2022, les investissements de la BEI en France dans les énergies renouvelables, la mobilité propre et l’efficacité énergétique se sont élevés à 5,9 milliards d’euros - Crédits : Lukasz Kobus - Commission européenne

La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé ce jeudi 12 octobre 2023 qu’elle allait investir 450 millions d’euros dans la construction de la gigafactory de batteries électriques du groupe chinois Envision-AESC qui doit voir le jour à Douai, dans le nord de la France. Cet investissement sera réalisé sous la forme de prêts directs au projet à hauteur de 337,2 millions d’euros, ainsi que de prêts indirects aux banques commerciales participantes à hauteur de 112,8 millions d’euros, a indiqué la BEI. Un investissement qui bénéficie de la garantie du programme InvestEU, mis en place par la Commission européenne.

Le programme InvestEU fournit à l’UE des financements à long terme pour soutenir une reprise durable. Il contribue également à attirer des investissements privés au bénéfice des grandes priorités de l’Union européenne, telles que le Pacte vert pour l’Europe et la transition numérique. Le programme InvestEU rassemble les multiples instruments financiers de l’UE actuellement disponibles pour soutenir les investissements dans l’UE, rendant le financement de projets d’investissement en Europe plus simple, plus efficace et plus flexible.

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Au total, la première phase de ce projet nécessitera un investissement de 1,3 milliard d’euros et permettra la création d’environ 1 200 emplois directs dans les trois prochaines années, et jusqu’à 3 000 à horizon 2030. La gigafactory de Douai, l’une des quatre usines de ce type en construction dans la région des Hauts-de-France, permettra dans un premier temps d’alimenter 200 000 véhicules électriques par an, avant d’augmenter sa production progressivement grâce à la réalisation de trois expansions déjà planifiées. Les batteries électriques produites dans cette usine équiperont les véhicules de la marque Renault, notamment les futurs modèles de la Renault 5 et de la 4L électrique.

La construction de cette gigafactory en France s’inscrit dans le droit fil des ambitions de l’UE en faveur d’une mobilité propre”, a déclaré la Commission européenne dans un communiqué. “Pour réaliser sa transition écologique et atteindre comme le prévoit le pacte vert européen la neutralité carbone d’ici à 2050, l’Europe devra augmenter considérablement sa capacité de production de batteries ‘Made in UE’. Par cet investissement, la BEI contribue à la transition vers une économie décarbonée, au renforcement de sa souveraineté industrielle et à la transformation du secteur automobile”.

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Quelles relations l’Union européenne entretient-elle avec Israël et la Palestine ?

Thu, 12/10/2023 - 16:09
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’était rendu en Israël et en Palestine en juin 2022, où elle avait rencontré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid (à gauche), puis son homologue palestinien Mohammad Shtayyeh - Crédits : Dati Bendo | Christophe Licoppe / Commission européenne

L’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et nous soutenons pleinement le droit d’Israël de se défendre”. La déclaration de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, intervient quelques jours après le déclenchement d’une vague d’attaques terroristes en territoire israélien par le Hamas, à partir du 7 octobre.

Un jour avant cette prise de parole, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell appelait à une augmentation de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Un appel motivé par la situation humanitaire “désastreuse” dans la bande de Gaza, d’où le mouvement islamiste a lancé son offensive contre Israël et que ce dernier a soumise à un siège total. Une mesure contraire au droit international, a rappelé Josep Borrell.

Est-il alors possible de placer l’Union européenne dans le camp des pro-israéliens ou des pro-palestiniens ? En réalité, elle entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d’aide au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l’UE s’est de longue date engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux Etats. Une position qui se veut impartiale, et souvent difficile à tenir face à la fréquente radicalité des parties prenantes du conflit israélo-palestinien.

Israël : proche partenaire de l’UE

La base légale des relations entre l’UE et Israël repose sur un accord d’association entré en vigueur en juin 2000. Celui-ci permet notamment des échanges commerciaux dans un cadre de libre-échange dans plusieurs secteurs, industriel et agricole notamment. Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l’UE étant le premier partenaire commercial d’Israël, avec environ un tiers des importations israéliennes qui proviennent des Vingt-Sept.

Israël est intégré à la politique de voisinage de l’UE, qui vise à assurer de bonnes relations politiques et économiques avec les voisins des Etats membres. Le pays est plus précisément inclus dans le Partenariat Euromed, le volet de la politique de voisinage destiné aux pays du pourtour méditerranéen. Dans ce cadre, des jeunes Israéliens bénéficient par exemple de programmes d’échange avec l’Europe. Aux côtés des Vingt-Sept mais également de la Palestine et de 14 autres pays, Israël est membre de l’Union pour la Méditerranée (UpM), organisation ayant notamment pour objectif de renforcer Euromed. 

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La coopération entre l’UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l’UE pour l’innovation et la recherche doté de plus de 95 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Israël est aussi partie prenante de Galileo, l’équivalent européen du GPS.

Enfin, désireuse de réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, l’UE s’est également rapprochée de l’Etat hébreu dans le but d’augmenter ses importations de gaz en provenance du pays.

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Dès 1975, l’UE amorce des relations avec l’organisation de libération de la Palestine (OLP). Des liens qui s’inscrivent dans le dialogue euro-arabe, initiative visant une coopération accrue entre l’Europe et les Etats arabes, lancée au début des années 1970 par la France.

Au sein de l’Union européenne, les approches des Etats membres concernant la Palestine, pays observateur à l’ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’Etat. Neuf pays parmi les Vingt-Sept, le plus souvent en Europe centrale et orientale, reconnaissent la Palestine. Un héritage de leur passé communiste, l’URSS et ses Etats satellites s’étant positionnés en faveur du camp palestinien. 

La Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie ont ainsi établi des relations diplomatiques avec la Palestine, de même que la Suède, Chypre et Malte. Si le premier groupe de pays les avaient initiées lors de la Guerre froide, certains parmi eux, la Hongrie et la République tchèque notamment, comptent aujourd’hui parmi les plus fervents soutiens d’Israël au sein de l’UE.

Celle-ci est le premier fournisseur d’aide au développement de la Palestine. Pour la période 2021-2024, 1,117 milliard d’euros sont prévus par l’UE à destination des Palestiniens. Des sommes qui permettent à la Palestine, très dépendante de l’aide internationale, de financer des secteurs clés tels que l’éducation ou encore la santé.

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L’UE a toujours indiqué qu’elle ne reconnaîtrait aucun changement aux frontières de 1967, qui attribuent la Cisjordanie et la bande de Gaza à la Palestine, et prône une solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. De fait, elle ne considère pas les territoires occupés par Israël en Palestine, et les colonies qui s’y trouvent, comme étant israéliens. Ce qui a notamment conduit l’UE à exclure les produits issus des colonies du champ d’application des accords commerciaux avec Israël.

L’UE s’est aussi montrée critique vis-à-vis d’Israël en matière de respect des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, de même que lors des opérations militaires dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dénonçant à plusieurs reprises un usage “disproportionné” de la force. En décembre 2022, les eurodéputés ont par exemple adopté une résolution appelant à une initiative européenne de paix, condamnant tous les actes de violence émanant des deux camps, y compris l’usage disproportionné de la force par l’armée israélienne.

Proche partenaire d’Israël mais soucieuse de favoriser la paix avec la Palestine, l’UE maintient une position en quête d’équilibre, n’hésitant pas s’opposer à des situations contraires au droit international. De quoi provoquer des tensions avec l’Etat hébreu, avec lequel les rapports se sont dégradés au cours des années 2010. Le Conseil d’association UE-Israël, né en 1995 et permettant de rassembler responsables européens et israéliens, ne s’est ainsi pas réuni une seule fois entre 2012 et 2022. Et la réunion en 2022, en octobre, a notamment été permise par l’arrivée au pouvoir de Yaïr Lapid (Premier ministre de juin à décembre 2022), aux positions plus modérées vis-à-vis de la Palestine que son prédécesseur Benyamin Netanyahou.

Mais ce dernier ayant retrouvé son poste de Premier ministre, l’UE doit de nouveau poursuivre le dialogue avec un leader israélien qui compte dans son gouvernement des ministres d’extrême droite, lesquels militent pour la poursuite de la colonisation en territoire palestinien. Et le dialogue avec les Palestiniens est également complexe, la Cisjordanie étant dirigée par une Autorité palestinienne au pouvoir très relatif et la bande de Gaza par le Hamas, mouvement islamiste classé comme organisation terroriste par l’UE.

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Guerre Israël-Hamas : bras de fer entre Thierry Breton et Elon Musk autour de la modération sur X

Thu, 12/10/2023 - 12:23
Thierry Breton a mis en garde X, mais également Meta, concernant les contenus illégaux partagés sur ces réseaux sociaux - Photo : Thierry Breton et Elon Musk dans une usine Tesla à Austin, Texas, en mai 2022 - Crédits : William Philpott / Commission européenne

Qu’il semble loin, ce mois de mai 2022 où le commissaire européen Thierry Breton et le patron de X (ex-Twitter), Elon Musk, se filmaient ensemble, souriants, pour afficher leur accord sur les règles fixées par l’Europe pour les réseaux sociaux”, ironise Le Monde. Car depuis ce mardi 10 octobre, l’ambiance est tout autre. Ces 48 dernières heures, “les deux hommes ont échangé publiquement menaces et moqueries”, poursuit le quotidien du soir.

En cause : la mise en garde adressée par Thierry Breton au milliardaire “pour la diffusion sur la plateforme de ‘contenus illégaux’ liés à la guerre entre Israël et le Hamas”, précise L’Echo. Pour Politico, “les vidéos haineuses du Hamas ont fait d’Elon Musk l’ennemi numérique n°1 en Europe”.

À LIRE AUSSIGuerre Israël-Hamas : Thierry Breton enjoint à Elon Musk de modérer les contenus illégaux sur XÀ LIRE AUSSINumérique : que sont le DMA et le DSA, les règlements européens qui visent à réguler internet ? 24 heures pour se conformer au DSA

Depuis que le Hamas a attaqué Israël samedi [7 octobre], le réseau social X du milliardaire a été inondé d’images horribles, de mensonges politiquement motivés et de propagande terroriste qui, selon les autorités, semblent violer à la fois ses propres politiques et la nouvelle loi de l’Union européenne sur les réseaux sociaux [DSA]”, précise le site d’information en ligne. Thierry Breton, le commissaire français chargé du Numérique, a fini par monter au front.

Dans une lettre ouverte partagée sur X”, M. Breton “a averti que l’UE pourrait sanctionner X pour non-respect de ses obligations en matière de modération des contenus en vertu [du DSA], et a donné à M. Musk 24 heures pour fournir une ‘réponse rapide, précise et complète’ “, explique The Independent. L’intéressé a rapidement répondu, lui aussi sur X : “Notre politique est que tout soit open source et transparent, une approche que je sais soutenue par l’UE. Veuillez lister les violations auxquelles vous faites allusion sur X, afin que le public puisse les voir”, ajoutant, en français dans le texte, “merci beaucoup” [Libération].

C’est ensuite que l’échange s’est quelque peu tendu. “Vous êtes bien au courant des rapports de vos utilisateurs – et des autorités – sur les faux contenus et la glorification de la violence. A vous de démontrer que vous prêchez par l’exemple”, a poursuivi Thierry Breton [The Independent]. Dans un post suivant, Elon Musk a feint de ne pas comprendre les allusions du commissaire européen : “Je ne sais toujours pas de quoi ils parlent ! C’est peut-être dans le mail ou quelque chose du genre” [BFM TV].

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Elon Musk “est désormais confronté à la menace de sanctions – y compris d’amendes potentiellement lourdes – alors que les responsables de Bruxelles commencent à rassembler des preuves en vue d’une enquête formelle visant à déterminer si X a enfreint les règles de l’Union européenne”, affirme Politico. “Une amende pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires”, précise BFM TV, voire “in fine, une possible interdiction de Twitter sur le sol européen”. Politico estime que cette affaire est l’occasion pour l’UE de “montrer que sa nouvelle réglementation, connue sous le nom de Digital Services Act (DSA), a du mordant.”

Ce mercredi 11 octobre, le commissaire européen a également mis en garde Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, “concernant une recrudescence de fausses informations sur ses plateformes et a donné 24 heures au patron Mark Zuckerberg pour communiquer ses mesures pour y remédier”, indique Le Figaro. Une lettre ouverte cette fois publiée sur… BlueSky, un nouveau réseau social “créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey”, et que Le Parisien qualifie de “rival de X”.

Dans un message posté sur X, Thierry Breton a par ailleurs “laissé entendre en faisant un jeu de mots que Bluesky (‘Ciel bleu’) pouvait être plus vertueux que le service racheté par le milliardaire américain”, poursuit le quotidien français. “Bonjour ! Même si l’herbe n’est pas (toujours) plus verte de l’autre côté, le ciel est parfois… plus bleu. Restons en contact !”, a ainsi écrit le commissaire, “comme un pied de nez à Elon Musk” [France 24].

Ce jeudi matin, à l’issue du délai de 24 heures laissé au réseau social pour apporter des réponses à Bruxelles, M. Breton a indiqué avoir “reçu la réponse de X à [sa] lettre soulevant des inquiétudes concernant la propagation de contenus illégaux et de désinformation liés à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël”. “L’équipe d’application du DSA analysera cette réponse et décidera des prochaines étapes”, a-t-il ajouté, cette fois sur X.

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Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France

Wed, 11/10/2023 - 15:18
Six têtes de listes ont d’ores et déjà été intronisées par leurs partis - Crédits : Anh Thai / Flickr Anh De France CC BY-SA 2.0 | Greenbox / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0 | Jean Marc Governatori / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0 | Raphael Attal @BootEXE / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0 | Cédric Goulmot / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0

Seuls les candidats des partis mentionnés dans les sondages de l’Ifop sont présentés dans cet article. Ils sont classés selon la date à laquelle ils ont été officialisés comme têtes de liste, le plus récent en premier.

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Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud va porter l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle serait une nouvelle fois cheffe de file lors des prochaines élections européennes, et ce au côté de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO.

Celle qui a été trois fois candidate à l’élection présidentielle en France a indiqué qu’il était “tout à fait possible” qu’apparaisse à une place symbolique sur cette liste Arlette Laguiller, figure historique de cette formation politique. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer Lutte ouvrière au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,18 %. En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,78 % des suffrages.

Huit ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal revient se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participera donc pour la première fois au scrutin européen en 2024. L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne le 6 septembre 2023.

A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affrontera donc pour la première fois son ancien parti. Elle aura pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui n’ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes sera d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.

A 28 ans, Jordan Bardella sera pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête, récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.

Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.

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En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori sera pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).

A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie-Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo. Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.

Aux élections européennes de 2019, elle était en quatrième position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Marie Toussaint, âgée de 36 ans, sera en 2024 la cheffe de file du parti qui se nomme désormais “Les Écologistes” (ex Europe Ecologie-Les Verts) à partir d’octobre. Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, elle est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée cheffe de file de son parti pour les élections européennes à venir, devançant avec 59,5 % des voix son collègue au Parlement européen, David Cormand.

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Agé de 27 ans, Léon Deffontaines s’annonce comme l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. D’abord en prenant les rênes de la fédération de la Somme, puis en devenant le patron des Jeunes communistes en 2019, à 23 ans. De quoi taper dans l’œil du secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, qui en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022.

Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Considéré comme un fidèle lieutenant de Fabien Roussel, il entend mener une campagne très sociale, se disant sur X (ex Twitter)déterminé pour aller à la reconquête de l’électorat populaire”. Sa mission : dépasser la barre des 5 % de suffrages obtenus pour envoyer des députés communistes français à Strasbourg. En 2019, la liste PCF n’avait récolté que 2,5 % des voix.

Ils sont aussi candidats

D’autres formations politiques, moins connues et non-testées dans les études d’opinion, ont également annoncé leur tête de liste pour les élections européennes. C’est le cas du Parti animaliste, qui sera emmené comme en 2019 par sa cofondatrice, Hélène Thouy ; elle avait alors recueilli 490 000 suffrages (2,16 %). Lui aussi tête de liste il y a cinq ans (0,65 % des suffrages), Florian Philippot souhaite de nouveau se présenter à la tête d’une liste soutenue par le parti qu’il préside, Les Patriotes.

Ancien député français, candidat à l’élection présidentielle en 2017 puis 2022, Jean Lassalle souhaite aussi se présenter aux européennes sous l’étiquette de son parti, Résistons. Du côté du Parti pirate, c’est Caroline Zorn, porte-parole et élue municipale à Strasbourg, qui mènera la liste de cette formation qui avait recueilli 0,13 % des voix en 2019. Enfin, le maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, a annoncé qu’il constituerait une liste soutenue par son parti Territoires en mouvement, très majoritairement composée d’élus locaux.

Ils n’ont pas encore annoncé leur tête de liste

Un certain nombre de partis habitués au scrutin européen ont annoncé leur volonté de présenter une liste aux élections européennes de 2024, sans officialiser les personnalités qui conduiront leur campagne. A gauche, le Parti socialiste (PS) a adopté le 5 septembre 2023 le principe d’une liste indépendante de la Nupes. Une stratégie votée le 5 octobre par 90 % des militants. Même si le PS n’a pas encore désigné sa tête de liste, Raphaël Glucksmann, qui endossait ce rôle en 2019, s’est déclaré candidat dans une interview donnée à L’Obs, le 13 septembre. Avec le PS ? “Cela me semblerait naturel de repartir ensemble et je pense que cela correspond aussi au désir des militants socialistes”, a répondu le fondateur de Place publique.

Du côté de La France insoumise (LFI), on continue de pousser pour la création d’une liste commune avec les partenaires de la Nupes. LFI a même proposé à EELV de choisir sa tête de liste, sans succès. L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s’est proposée pour devenir la cheffe de file d’une liste d’union de la gauche. Une hypothèse rapidement écartée par les insoumis. Si l’union n’aboutit pas, Manon Aubry, tête de liste il y a cinq ans, devrait (re)prendre les rênes de la campagne.

Dans le camp présidentiel, toujours pas de candidat officiel non plus, mais plusieurs personnalités sont citées par différents médias pour prendre la tête de la liste. Parmi elles, Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance et président du groupe Renew Europe au Parlement européen depuis 2021, Clément Beaune, ministre délégué aux Transports et ancien ministre délégué chargé de l’Europe, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée de l’Europe, Valérie Hayer, coprésidente de la délégation française du groupe Renaissance au Parlement européen ou encore Pascal Canfin, député européen Renew et président de la commission Environnement au Parlement européen. Arrêtée par le chef de l’état, la décision ne devrait être connue qu’au début de l’année 2024.

Les Républicains (LR) seront sans aucun doute eux aussi en lice lors de ce scrutin. Mais l’identité de leur chef de file reste encore un mystère. François-Xavier Bellamy se verrait bien mener la campagne une deuxième fois d’affilée, même si le nom de Michel Barnier est de plus en plus évoqué. Un homme au CV européen bien fourni, puisqu’il a été le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, mais également ministre délégué aux Affaires européennes (1995-1997) et commissaire européen à deux reprises (à la Politique régionale de 1999 à 2004, puis au Marché intérieur et aux Services de 2010 à 2014). Le Figaro cite par ailleurs les noms de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, Nelly Garnier, vice-présidente de LR, ou encore l’avocat Charles Consigny, qui aurait fait acte de candidature auprès d’Eric Ciotti, le patron du parti.

Du côté des formations politiques plus petites, Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan, le Parti fédéraliste, Europe Démocratie Esperanto, L’Union populaire républicaine de François Asselineau et la Fédération nationale des chasseurs présidée par Willy Schraen, travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes du 9 juin 2024.

À LIRE AUSSILes députés européens : répartition par pays et par groupe politique Les résultats des élections européennes de 2019 en France

Jordan Bardella - Rassemblement national : 23,34 % (23 sièges)

Nathalie Loiseau - La République en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical, Union des démocrates et des écologistes et Alliance centriste : 22,42 % (23 sièges)

Yannick Jadot - Europe Ecologie Les Verts, Alliance écologiste indépendante et Régions et peuples solidaires : 13,48 % (13 sièges)

François-Xavier Bellamy - Les Républicains, Les Centristes et Chasse, pêche, nature et traditions : 8,48 % (8 sièges)

Manon Aubry - La France insoumise, Parti de gauche, Gauche républicaine et socialiste et Mouvement républicain et citoyen : 6,31 % (6 sièges)

Raphaël Glucksmann - Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et Parti radical de gauche : 6,19 % (6 sièges)

Nicolas Dupont-Aignan - Debout la France et Centre national des indépendants et paysans : 3,51 %

Benoît Hamon - Génération.s : 3,27 %

Pour obtenir des sièges au Parlement européen et avoir ses frais de campagne partiellement remboursés, une liste devait récolter au moins 5 % des suffrages. Les listes ayant obtenu entre 3 et 5 % des votes n’ont pas pu obtenir de sièges, mais pouvaient tout de même voir leurs frais de campagne partiellement remboursés. Les listes ayant recueilli moins de 3 % des suffrages ne pouvaient ni être représentées au Parlement européen, ni voir leurs frais de campagne remboursés. Au total, 34 listes étaient candidates en France lors des élections européennes de 2019.

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