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[Infographie] Le collège de commissaires européens d’Ursula von der Leyen (2019-2024)

Thu, 29/06/2023 - 18:15

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Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2019, quelques semaines après un vote à la majorité simple du Parlement européen. Il se compose alors de 27 personnalités, une par Etat membre.

Depuis le 15 mai 2023, ils ne sont temporairement plus que 26.

Deux changements depuis le début du mandat

Le 26 août 2020, Phil Hogan a remis sa démission de son poste de commissaire européen au Commerce, après avoir enfreint en Irlande les règles sanitaires liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Quelques jours plus tard, le 8 septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a accepté la candidature de Mairead McGuinness comme nouvelle commissaire irlandaise. Celle-ci a ensuite été entendue par les députés européens qui ont validé sa nomination le 7 octobre. Elle se retrouve donc en charge des services financiers, de la stabilité financière et de l’union des marchés des capitaux. Le commerce extérieur, ancien portefeuille de Phil Hogan, a quant à lui été attribué à Valdis Dombrovskis.

Nommée le 15 mai 2023 par le président bulgare Rumen Radev pour prendre la tête du futur gouvernement de coalition, Mariya Gabriel a remis sa démission le même jour. Au sein de l’équipe d’Ursula von der Leyen, celle-ci s’occupait de la recherche, de l’innovation, de l’éducation, de la culture et de la jeunesse. Son portefeuille est temporairement redistribué entre la vice-présidente exécutive Margrethe Vestager (désormais chargée également de l’innovation et de la recherche) et le vice-président Margaritis Schinas (qui reprend l’éducation, la culture et la jeunesse).

Le 29 juin 2023, des deux candidats présentés par le gouvernement bulgare pour le poste, la Commission européenne a choisi de retenir le nom d’Iliana Ivanova. Le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen doivent encore se prononcer sur sa nomination. 

Deux mois et demi d’auditions

Avant d’entrer en fonctions, les 27 commissaires européens ont été auditionnés par le Parlement européen. Un processus aux multiples rebondissements, qui aura duré deux mois et demi.

Le 30 septembre 2019, le candidat hongrois chargé du Voisinage et de l’Elargissement László Trócsányi, ainsi que la candidate roumaine chargée des Transports Rovana Plumb ont été écartés du processus de sélection, avant d’être auditionnés, en raison de potentiels conflits d’intérêts. Le 10 octobre, à l’issue de sa deuxième audition devant les députés européens, la candidature de la Française Sylvie Goulard au poste de commissaire en charge du Marché intérieur a également été rejetée.

Le 29 octobre, Ursula von der Leyen a accepté les candidatures d’Olivér Várhelyi et de Thierry Breton, proposés respectivement par la Hongrie et la France en remplacement de leurs candidats éliminés. Le 6 novembre, le nouveau gouvernement roumain de centre droit a désigné Adina-Ioana Vălean.

Après leurs auditions le 14 novembre 2019, M. Breton et Mme Vălean ont été approuvés par les eurodéputés. M. Várhelyi n’a en revanche pas totalement convaincu les parlementaires européens, qui lui ont demandé de répondre à l’écrit à une série de questions. Après réception de ses réponses, ils ont également fini par valider sa candidature le 18 novembre.

À LIRE AUSSILes commissaires européens : nomination et attributions

Qui sont les commissaires européens qui composent le collège d’Ursula von der Leyen ? Découvrez leur parcours et leurs missions :

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Categories: Union européenne

[Carte] Le nombre de demandeurs d’asile dans l’Union européenne

Thu, 29/06/2023 - 14:47

L’asile est une protection internationale garantie par un État sur son territoire. Il peut être demandé par un individu parce qu’il craint d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. Toutes les demandes d’asile ne sont cependant pas automatiquement acceptées et ne le sont pas forcément dans les pays dans lesquels elles sont formulées. La raison tient au règlement Dublin III, qui implique que la demande soit formulée dans le pays d’entrée du migrant sur le territoire de l’UE.

Il convient de différencier le chiffre des primo-demandeurs d’asile et le chiffre, plus général, des demandeurs d’asiles.

Les primo-demandeurs d’asile représentent les personnes qui font une demande de protection internationale pour la première fois. Le nombre de demandeurs d’asile comprend les primo-demandeurs et les personnes qui ont fait plusieurs demandes ou qui ont fait appel de la décision. Il est donc plus important que celui des primo-demandeurs.

Majorité des demandes en Allemagne et en France

En 2022, au total, 962 160 personnes ont demandé l’asile dans l’Union européenne. Parmi elles, 884 630 le faisaient pour la première fois. Le plus grand nombre de nouvelles demandes a été enregistré en Allemagne avec 217 735 primo-demandeurs, soit près de 25 % du total. La France arrive en deuxième position avec 137 510 nouveaux demandeurs (15,5 %), suivie par l’Espagne avec 116 135 (13,1 %) et l’Autriche (109 775, soit 12,4 %). Selon Eurostat, le nombre de primo-demandeurs d’asile dans l’UE en 2022 était à son niveau le plus élevé depuis les pics de 2015 et 2016 liés à la guerre en Syrie.

Pratiquement tous les pays ont vu le nombre de primo-demandeurs d’asile augmenter par rapport à 2021. Les augmentations les plus visibles sont en Irlande (11 030 demandes de plus, soit une hausse de 421,8 % sur un an), en Croatie (10 025 de plus, soit 367,9 %), et l’Autriche (68 580 de plus soit 181,4 %). La France a enregistré 33 720 demandes supplémentaires, soit une hausse de 32,5 %.

A l’inverse, des baisses ont été enregistrées durant la même période en Lituanie (3000 en moins, soit une baisse de 76,8 % en un an), à Malte (285 en moins, soit une baisse de plus de 23,8 %), et en Lettonie (35 en moins, soit une baisse de 6 %).

À LIRE AUSSIAsile et migrations dans l’Union européenne Augmentation des acceptations en période de crise migratoire

Dans l’ensemble de l’Union européenne, la crise migratoire qui a débuté en 2015 a entraîné une très forte augmentation des acceptations de demandes d’asile la même année, où plus d’un million de demandes ont été enregistrées.

Les Etats membres ne sont toutefois pas parvenus à s’entendre sur la répartition des réfugiés. En septembre 2015, la chancelière allemande Angela Merkel avait en effet décidé d’accorder l’asile à tous les réfugiés syriens arrivés sur le sol allemand. Mais face à l’afflux de migrants, au manque de solidarité d’autres Etats membres - dont certains comme la Hongrie ont érigé la même année des murs à leurs frontières - et aux critiques au sein même de la majorité, le gouvernement allemand rétablissait les contrôles aux frontières du pays quelques jours plus tard.

Conformément au système de Dublin qui régit l’accueil des demandeurs d’asile depuis 1990, les demandes d’asile sont majoritairement traitées dans les pays d’entrée sur le territoire européen. Un plan de relocalisation avait été adopté en 2015 par le Conseil de l’UE mais sa mise en œuvre a été largement limitée. La Commission européenne a reconnu l’échec de cette mesure en 2017. En revanche, le pacte migratoire UE-Turquie conclu en 2016 a nettement contribué à une diminution du nombre de demandeurs d’asiles.

Le 23 septembre 2020, la Commission européenne a présenté un nouveau pacte pour la migration et l’asile, avec pour ambition de redéfinir les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Elle prévoit notamment de réduire les délais de traitement des demandes et d’opérer un premier filtrage, aux frontières de l’UE, des étrangers non éligibles à l’asile.

À LIRE AUSSIQue contient le Pacte européen sur la migration et l’asile ? Syrie, Afghanistan, Venezuela et Turquie : principaux pays d’origine des demandeurs

Depuis 2013, les ressortissants de Syrie sont les plus nombreux à demander une protection internationale, ils étaient 131 970 primo-demandeurs en 2022. Leur part a néanmoins diminué en un an, passant de 18,4 % à 15,0 %. Ils restent plus nombreux que les Afghans, avec 113 485 primo-demandeurs en 2022. Viennent ensuite les Vénézuéliens, qui étaient 50 050 à effectuer une première demande d’asile dans l’UE, puis les Turcs avec 49 720 demandes. Les Colombiens se placent en cinquième position avec 42 420 primo-demandeurs.

A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le nombre de primo-demandeurs ukrainiens a fortement augmenté (+ 361,2 % par rapport à 2021). Seulement un mois après le début du conflit, plus de 10 millions d’Ukrainiens avaient déjà fui leur foyer et plus de trois millions d’entre eux avaient traversé la frontière pour se rendre principalement dans des Etats membres de l’Union européenne. En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile de nationalité ukrainienne s’est ainsi classé au 11e rang parmi toutes les nationalités, avec 24 720 demandes (2,8 % du total).

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : comment l’Union européenne accueille en urgence les Ukrainiens Nombre de primo-demandeurs d’asile dans les Etats membres de l’UE en 2022 PaysNombre de primo-demandeursAllemagne217 735Autriche109 775Belgique32 100Bulgarie20 260Chypre21 590Croatie12 750Danemark4 475Espagne116 135Estonie2 940Finlande4 815France137 510Grèce29 125Hongrie45Irlande13 645Italie77 200Lettonie545Lituanie905Luxembourg2 405Malte915Pays-Bas35 495Pologne7 700Portugal1 975République tchèque1 335Roumanie12 065Slovaquie500Slovénie6 645Suède14 045Union européenne884 630Source : Eurostat

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Categories: Union européenne

Conseil européen : les Vingt-Sept cherchent des garanties de sécurité pour l’Ukraine

Thu, 29/06/2023 - 13:00
La question de l’élargissement de l’UE à l’Ukraine, la Moldavie et aux Balkans sera également à l’ordre du jour de ce Conseil - Crédits : Dario Pignatelli / Conseil européen

Cinq jours après la mutinerie avortée du groupe Wagner en Russie, les Vingt-Sept se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour faire le point, dans cette nouvelle configuration politique à Moscou, sur leur stratégie de sécurité et leur soutien à Kiev”, entament Les Echos. Une aide qui est également financière, comme le rappelle Le Figaro, avec notamment “50 milliards d’euros de soutien financier proposés récemment par la Commission pour aider le pays à se reconstruire”.

Le Conseil débute par un déjeuner avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, en vue du sommet de l’organisation politico-militaire à Vilnius les 11 et 12 juillet. Ce repas devrait notamment permettre d’évoquer “des garanties de sécurité que les Occidentaux veulent donner à l’Ukraine” [Les Echos]. Une manière de rassurer Kiev qui a “peu de chances” de devenir membre de l’Otan et de l’UE avant la fin de la guerre, estime le quotidien belge L’Echo.

Dans une lettre adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement, Charles Michel, le président du Conseil européen, a par ailleurs “invité les Vingt-Sept à ‘établir un plan de travail’ pour préparer l’élargissement de l’Union européenne alors que l’Ukraine, la Moldavie et les pays des Balkans occidentaux frappent à la porte”, rapporte Le Monde.

À LIRE AUSSITurquie, Macédoine du Nord, Ukraine… : où en sont les pays candidats à l’élargissement ? Instabilité russe

La rébellion avortée des mercenaires de Wagner sera l’éléphant dans la pièce”, prévient L’Echo. “Les dirigeants échangeront leurs informations sur cet événement encore obscur, dont [Vladimir] Poutine sort affaibli, mais qui suscite des divergences de vues entre les capitales”, poursuit le journal belge.

La guerre prolongée a apparemment provoqué d’immenses tensions au sein du système et de l’armée de [M.] Poutine” [Politico]. Dans le même temps, la mutinerie d’Evgueni Prigojine contre les hauts gradés du pays “a soulevé des questions sur l’unité de l’armée russe et sur la manière dont l’Ukraine peut l’exploiter au mieux”, selon le Financial Times.

Cette instabilité russe […] peut en même temps constituer un facteur d’inquiétude au sein des chancelleries occidentales”, remarque Le Parisien. “Le scénario noir d’une guerre civile à l’issue de laquelle un homme encore plus imprévisible […] aurait émergé à la tête de la grande puissance nucléaire qu’est la Russie a dû traverser l’esprit de certains leaders de l’UE. Cependant, ce type de réflexion est très difficile à assumer publiquement”, juge une source du quotidien au sein du groupe Renew au Parlement européen.

Garanties de sécurité et élargissement

Ce qui se passe en Russie est une affaire interne […] mais dans la mesure où cela peut avoir un impact sur notre sécurité, nous devons faire preuve de vigilance”, estime pour sa part le Premier ministre belge Alexander de Croo [L’Echo].

C’est dans ce contexte que les dirigeants de l’UE pourraient accepter de fournir des “garanties de sécurité” à l’Ukraine, “un paragraphe inséré [dans le projet de conclusions du Conseil européen] à la demande de la France” [Politico]. “Ce n’est pas sans controverse”, euphémise le média, “car certains pays (comme l’Autriche et l’Irlande) ne sont pas membres de l’Otan et sont neutres sur le plan militaire”.

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Par ailleurs, “les chefs d’Etat et de gouvernement vont commencer à discuter d’un calendrier et des conditions d’une intégration réussie” de l’Ukraine dans l’UE [La Voix du Nord]. Il y a un an, le 23 juin 2022, le pays obtenait le statut de candidat de la part des Vingt-Sept.  

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Categories: Union européenne

Climat : de nouveaux engagements de la Banque européenne d’investissement pour les pays en développement

Thu, 29/06/2023 - 12:51
La Banque européenne d’investissement prévoit notamment de suspendre la dette de certains Etats pour cause de catastrophes naturelles liées au changement climatique, comme les inondations - Crédits : wsfurlan / iStock

Donner les moyens aux pays du Sud de faire face au changement climatique, tel était l’enjeu du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Une réunion informelle à l’initiative d’Emmanuel Macron, qui a rassemblé les 22 et 23 juin derniers une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales, de nombreuses ONG ou encore des experts des sujets climatiques et financiers à Paris.

Les défis mondiaux accentuent la pression sur les pays les plus vulnérables, qui sont aussi ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique”, souligne Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), présent lors du sommet. Si l’événement n’a pas permis d’aboutir à toutes les promesses de financements espérées par les pays du Sud, l’Union européenne y a néanmoins pris plusieurs engagements afin de faciliter la transition écologique dans les Etats plus vulnérables. Des initiatives en particulier portées par la BEI, bras financier de l’UE.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Suspension de la dette en cas de catastrophe naturelle

L’une des annonces les plus médiatisées de la rencontre de Paris a été formulée par la Banque mondiale : celle-ci prévoit d’intégrer des clauses de suspension de la dette dans ses futurs accords avec les pays vulnérables en cas de catastrophe naturelle. Un engagement également pris par la BEI.

Dans les contrats de financements avec les pays les moins avancés (PMA), principalement situés en Afrique, et les petits Etats insulaires en développement (PEID), qui se trouvent essentiellement dans les Caraïbes et le Pacifique, des clauses permettront de reporter le paiement de la dette en cas de situations extrêmes liées au changement climatique. Tempêtes tropicales, sécheresses ou encore inondations pourront, par exemple, constituer un motif de suspension des créances des pays concernés.

Cette nouvelle approche de la Banque mondiale et de la BEI émane de “l’initiative de Bridgetown”. Celle-ci a été lancée par la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, co-organisatrice du sommet de Paris, lors de la COP27 en novembre dernier. Elle appelle à une refonte de l’architecture financière mondiale, qui doit mieux prendre en compte les besoins des pays du Sud, fortement affectés par le changement climatique.

La BEI a également indiqué qu’elle mettrait en œuvre de nouveaux prêts pouvant s’étaler sur 30 ans dans les pays les plus durement touchés. Une manière pour l’institution financière européenne de renforcer la capacité des pays du Sud à financer la transition écologique. Ces contrats pourraient par ailleurs être dotés de périodes de grâce, pendant lesquelles le remboursement est différé, allant jusqu’à 10 ans.

Financement des énergies vertes au Sénégal

Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial a aussi été l’occasion de lancer des initiatives multilatérales destinées à certains Etats. Le Sénégal a ainsi noué un partenariat avec l’UE, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada pour atteindre l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2030.

Un soutien qui prendra d’abord la forme d’un nouveau financement de 2 milliards d’euros sur trois à cinq ans, pris en charge par des banques multilatérales de développement, dont la BEI. La participation de cette dernière s’inscrit dans le plan d’investissement de 300 milliards d’euros lancé fin 2021 par la Commission européenne, Global Gateway. C’est également dans ce cadre qu’un plan de 300 millions d’euros pour le Rwanda a été enclenché lors du sommet de Paris.

À LIRE AUSSIAmbroise Fayolle : “Les projets que la BEI finance hors d’Europe défendent les valeurs de l’UE”

La BEI revendique par ailleurs un rôle de “banque européenne du climat”. Une orientation qui se manifeste dans le choix des financements de l’institution financière, dont 54 % étaient consacrés à des projets de lutte contre le changement climatique ou d’atténuation de ses effets en 2022.

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Categories: Union européenne

Commission européenne : la présidente Ursula von der Leyen propose la Bulgare Iliana Ivanova pour l’innovation et la recherche

Thu, 29/06/2023 - 12:33
Iliana Ivanova, en 2016 au Parlement européen. Crédits : Parlement européen

Jeudi 29 juin, la présidente de la Commission européenne a annoncé son choix. Des deux candidats présentés par le gouvernement bulgare pour le poste de commissaire à l’Innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, c’est Iliana Ivanova qu’elle souhaite retenir. L’autre prétendant au poste de commissaire, Daniel Lorer, est quant à lui député bulgare depuis 2022.

Mme Ivanova remplacerait alors l’ancienne commissaire Mariya Gabriel, laquelle a démissionné le 15 mai pour rejoindre le nouveau gouvernement bulgare. Aujourd’hui responsable des Affaires étrangères, cette dernière doit devenir Première ministre en mars 2024.

À LIRE AUSSIAppelée à diriger le gouvernement bulgare, la commissaire européenne Mariya Gabriel démissionne

Ancienne députée européenne de 2009 à 2012, où elle assurait la vice-présidence de la commission du contrôle budgétaire, Mme Ivanova est devenue membre de la Cour des comptes européenne en 2013. Elle doit maintenant être auditionnée par les membres du Parlement européen pour avis, puis nommée par le Conseil de l’Union européenne, conformément à la procédure de remplacement décrite par l’article 246 du traité sur le fonctionnement de l’UE.

À LIRE AUSSILes commissaires européens : nomination et attributionsÀ LIRE AUSSIUtilisation des fonds de l’UE : à quoi sert la Cour des comptes européenne ?

L’actuelle Commission européenne présidée par Ursula von der Leyen avait déjà dû être remaniée en 2020. L’Irlandais Phil Hogan, responsable du commerce, avait alors cédé sa place à Maired McGuiness, aujourd’hui chargée des services financiers. Le Letton Valdis Dombrovskis avait alors récupéré le portefeuille du commerce.

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Categories: Union européenne

Cinéma : qu’est-ce que le prix Lux ?

Thu, 29/06/2023 - 12:02
Trophée du prix Lux - Crédits : Fred Marvaux / Parlement européen Que récompense le prix Lux ?

Le prix cinématographique européen du public (Prix LUX du public) récompense une fois par an un film européen illustrant l’universalité des valeurs européennes et la diversité culturelle. La distinction est décernée par le Parlement européen et l’Académie européenne du cinéma, en partenariat avec la Commission européenne et Europa Cinemas. “Les films sélectionnés sensibilisent aux questions sociales et politiques de notre temps, portent les débats sur l’Europe auprès des publics et mettent en lumière la beauté et la diversité du cinéma européen”, peut-on ainsi lire sur le site internet dédié au prix. Depuis l’édition 2020-2021, le Prix Lux - devenu Prix Lux du public à cette occasion - associe le public dans le choix du film récompensé.

Concrètement, celui-ci apporte un soutien particulier à la distribution des œuvres au sein de l’Union européenne, considérée par l’organisation comme “le talon d’Achille du cinéma européen”. De fait, contrairement aux États-Unis, qui représentent un marché uniforme sur le plan linguistique, la diversité des langues européennes constitue un frein important à la circulation des films. Par conséquent, le film lauréat du prix Lux se voit alloué des fonds pour le sous-titrage dans l’ensemble des 24 langues officielles de l’UE, ainsi que pour l’adaptation pour le public sourd et malentendant.

Comment sont organisées la sélection des films et la remise du prix ?

Depuis la réforme du prix Lux, désormais rebaptisé, le calendrier et le mode de sélection des films sont bouleversés.

Durant l’automne, le comité de sélection composé de 16 personnalités issues du milieu du cinéma (producteurs, distributeurs, diffuseurs, directeurs de festivals, critiques, représentants de la Commission et du fonds Eurimages) est formé par la commission Culture et Éducation du Parlement européen. Depuis 2021, c’est le président de l’Académie européenne du cinéma Mike Downey qui assure la présidence honoraire du jury.

Pour l’édition 2023, les membres du comité ont ensuite sélectionné cinq longs-métrages (contre seulement trois précédemment). De décembre à mai, les eurodéputés et le public sont alors invités à voir les films et à voter. Ceux-ci sont progressivement sous-titrés dans les 24 langues officielles de l’UE et des projections sont habituellement programmées. Le public et les eurodéputés comptent chacun pour 50 % des voix.

À LIRE AUSSI[Infographie] L’égalité femmes-hommes dans le cinéma en Europe Le prix LUX 2023 a été remis au réalisateur belge Lukas Dhont pour son film Close - Philippe Buissin / Parlement européen

Le 28 juin 2023, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a remis le prix au réalisateur belge Lukas Dhont pour son film Close, co-produit par la Belgique, la France et les Pays-Bas. Ce dernier a devancé ses quatre concurrent : Alcarràs de Carla Simón Pipó, Burning Days de Emin Alper, Triangle of Sadness de Ruben Östlund (Palme d’or 2022), et Will-o’-the-Wisp de João Pedro Rodrigues.

Le Parlement européen a réalisé une infographie reprenant les différentes étapes.

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Pour pouvoir figurer parmi les sélectionnés, les films devaient respecter quatre critères :

  • La durée devait être supérieure ou égale à 60 minutes,
  • La production ou coproduction devait provenir d’un ou plusieurs pays éligible(s) au programme MEDIA de l’Union européenne (27 Etats membres de l’Union européenne, Islande, Albanie, Norvège, Bosnie-Herzégovine et Monténégro),
  • Les films devaient illustrer l’universalité des valeurs européennes, la diversité des cultures ou des thèmes suscitant le débat public concernant le processus de construction européenne,
  • La première sortie en salle ou première mondiale devait avoir lieu entre le 12 septembre 2021 et le 10 septembre 2022.
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Notons en outre que les films sélectionnés sont généralement des œuvres de fiction, mais que les films d’animation et documentaires peuvent également concourir.

Quels sont les films ayant remporté le prix Lux ?
  • 2007 : De l’autre côté, de Fatih Akin (Allemagne, Turquie)
  • 2008 : Le Silence de Lorna, de Jean-Pierre et Luc Dardenne - (Belgique, Allemagne, France, Italie)
  • 2009 : Welcome, de Philippe Lioret (France)
  • 2010 : L’Etrangère, de Feo Aladag (Allemagne)
  • 2011 : Les Neiges du Kilimandjaro, de Robert Guédiguian (France)
  • 2012 : La Petite Venise, d’Andrea Segré (Italie, France)
  • 2013 : Alabama Monroe, de Felix Van Groeningen (Belgique, Pays-Bas)
  • 2014 : Ida, de Pawel Pawlikowski (Pologne)
  • 2015 : Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (France, Allemagne, Turquie, Qatar)
  • 2016 : Toni Erdmann, de Maren Ade (Allemagne, Autriche, Roumanie)
  • 2017 : Sang sami, d’Amanda Kernell (Suède, Norvège, Danemark)
  • 2018 : Woman at war, de Benedikt Erlingsson (Islande, France, Ukraine)
  • 2019 : Dieu existe, son nom est Petrunya, de Teona Strugar Mitevska (Belgique, Croatie, France, Macédoine du Nord et Slovénie)
  • 2021 : L’Affaire Collective, d’Alexander Nanau (Roumanie, Luxembourg)
  • 2022 : La Voix d’Aïda, de Jasmila Žbanić (Bosnie-Herzégovine, Autriche, Pays-Bas, France, Pologne et Norvège)
  • 2023 : Close, de Lukas Dhont (Belgique, France, Pays-Bas)

Quels types de films sont sélectionnés pour le prix Lux ?

Les films sélectionnés pour le prix Lux appartiennent, à considérer que cette catégorie existe réellement, aux films d’auteurs européens. Cette catégorie se limite presque exclusivement à des productions aux moyens limités. Les longs-métrages en compétition accomplissent généralement un long parcours lors des festivals cinématographiques à travers l’Europe et le monde en vue d’obtenir un succès critique pour, par la suite, favoriser leur sortie en salles.

Abordant souvent des sujets graves ou “sociaux”, les films sélectionnés et lauréats du prix Lux revêtent régulièrement une dimension politique et s’inscrivent dans l’actualité du moment. C’est par exemple le cas de Welcome (prix Lux 2009), réalisé par Philippe Lioret, qui met en lumière le parcours d’un jeune Kurde irakien sans-papier prêt à traverser la Manche à la nage pour rejoindre l’Angleterre. Ou encore de Mustang (prix Lux 2015), réalisé par Deniz Gamze Ergüven, qui traite de la question des (jeunes) femmes dans la société traditionnelle et patriarcale turque.

Si d’autres films vainqueurs du prix Lux ont toutefois pu s’éloigner de ce genre cinématographique, comme Ida (Prix Lux 2014) qui suit l’itinéraire d’une jeune religieuse polonaise durant la Guerre froide et qui est amenée à retracer le parcours de ses parents décédés pendant la Seconde Guerre mondiale avant de rentrer dans les ordres, tous ont jusqu’à présent eu une forte dimension dramatique.

Notons par ailleurs que nombre des films sélectionnés et récipiendaires du prix Lux ont par la suite obtenu un important succès public et critique. Ce fut le cas notamment de Welcome, vu par plus d’1,2 million de spectateurs en France, ou encore de Mustang, qui a récolté près de 3,5 millions d’euros au box-office mondial, soit environ trois fois le coût de sa production. A cela s’ajoute le fait que le prix Lux tend également à devenir un “tremplin” pour ensuite concourir voire remporter l’Oscar du meilleur film dans une langue étrangère. Comme par exemple, Ida qui a remporté cette prestigieuse récompense en 2015. Cette année, Close était également nommé mais n’a pas remporté le prix.

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Categories: Union européenne

Destruction du barrage de Kakhovka : l’Union européenne livre 500 générateurs électriques à l’Ukraine

Tue, 27/06/2023 - 17:57
La ville de Kherson en Ukraine inondée après la destruction du barrage de Kakhovka - Crédits : Dsns.gov.ua / Wikimedia Commons CC BY 4.0

Solidarité européenne en Ukraine. La destruction du barrage de Kakhovka, dans la région de Kherson au sud du pays le 6 juin dernier, est “une attaque scandaleuse de la Russie contre des infrastructures civiles essentielles, entraînant des conséquences catastrophiques pour l’environnement et les communautés locales”, a déclaré le commissaire européen à la Gestion des crises Janez Lenarčič, ce mardi 27 juin.

Des villages entiers ont été balayés, les gens se retrouvent sans accès à l’eau et à l’électricité. Dans le cadre de notre réponse d’urgence à cette catastrophe, nous mobilisons nos réserves stratégiques rescEU hébergées par la Pologne et livrons 500 générateurs électriques à l’Ukraine”, a-t-il déclaré. Des appareils qui doivent aider le pays à restaurer ses infrastructures critiques, comme les stations d’épuration et de pompage d’eau.

La réserve de matériel rescEU est issue du mécanisme de protection civile de l’Union européenne. Créé en 2001, ce dispositif permet de proposer une réaction humanitaire en cas d’urgence. L’ensemble des Etats membres de l’UE y appartiennent, ainsi que neuf pays tiers : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, l’Islande, le Monténégro, la Norvège, la Serbie, la Macédoine du Nord, la Turquie, et l’Ukraine depuis le 20 avril 2023.

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Categories: Union européenne

Vols annulés : les principales agences de voyage en ligne s’engagent pour un remboursement sous 14 jours

Tue, 27/06/2023 - 17:27
Durant la pandémie de Covid-19, l’activité aérienne a été fortement impactée, causant d’importants problèmes de remboursements pour les consommateurs - Crédits : narvikk / iStock

Un problème en moins pour les vacanciers victimes d’un vol annulé cet été. Lundi 27 juin, la Commission européenne et le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) ont annoncé avoir trouvé un accord avec les principales agences de voyage en ligne pour renforcer les droits des passagers en cas d’annulation. D’ici le 30 juin prochain, date à laquelle ces entreprises s’engagent à mettre en œuvre la mesure, “les consommateurs recevront leur remboursement dans un délai maximum de 14 jours”, assure l’exécutif européen.

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En cas de vol annulé, les compagnies aériennes sont actuellement tenues par la législation européenne de procéder au remboursement des billets sous sept jours. Mais cette obligation n’impliquait pas les intermédiaires que constituent les agences de voyage en ligne. Elles auront désormais un total de 14 jours pour le faire, en plus d’une obligation de mieux informer les consommateurs. Trois groupes sont concernés par ces nouvelles obligations : eDreams ODIGEO (comprenant les marques eDreams, Opodo, Go Voyages, Travellink et Liligo), Etraveli Group (Mytrip, GotoGate, Flybillet, Flightnetwork, Supersavetravel, seat24 et Travelstart) et Kiwi.com.

Cette décision est le résultat d’une action lancée par le CPC en juin 2022, “en réaction à la persistance de conditions de remboursement difficiles pour les consommateurs concernés par les annulations de vols au début de la pandémie de COVID-19″, note la Commission européenne.

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Le plan climat européen a “du plomb dans l’aile”, selon la Cour des comptes européenne

Tue, 27/06/2023 - 12:38
Alors que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 57 % entre 1990 et 2019 dans le monde, celles de l’UE ont diminué de 26 %, selon la Cour des comptes - Crédits : 24k-Production/iStock.

L’Union européenne est-elle sur les rails pour atteindre ses objectifs en matière de climat et d’énergie ?” [Le Monde]. Telle est la question posée par les auditeurs de la Cour des comptes européenne ce lundi 26 juin. Ceux-ci ont passé au crible “les progrès accomplis par les 27 pays dans la réalisation des objectifs écologiques” [Reuters]. Et leur principale conclusion est sans appel : “ ‘l’inquiétude plane’ pour le futur”, indique Le Figaro.

Certes, l’UE “est une bonne élève comparée aux autres grandes puissance économiques” [Le Monde]. Elle a atteint “et même dépassé, les objectifs ‘3 fois 20’ qu’elle s’était fixé en 2009 pour l’horizon 2020″ [La Libre] : réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), augmentation de 20 % de l’efficacité énergétique et augmentation de 20 % de la part des renouvelables dans la consommation énergétique finale.

Mais si elle y est parvenue, c’est “notamment grâce à des facteurs conjoncturels” [Le Monde]. Au premier rang desquels figure la pandémie de Covid-19 : celle-ci “a fait tourner l’économie européenne au ralenti” et a permis de réduire les émissions de GES “de 8,4 % entre 2019 et 2020, [soit] la plus importante diminution […] de la période 1990-2020″ [Ouest-France].

Le pronostic est donc “réservé” pour 2030, avertit Ouest-France. A cet horizon, “les Vingt-Sept devront avoir réduit de 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et augmenté fortement la part des renouvelables”, rappelle Le Monde. Or le rapport conclut que “ces objectifs ont du plomb dans l’aile” [France info], notamment dans un contexte “de fortes oppositions politiques, au Parlement européen et chez les Vingt-Sept”, à la réalisation du Pacte vert européen, et notamment sa loi sur la restauration de la nature [Les Echos].

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Les auditeurs n’ont “trouvé que peu d’éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes” [Le Figaro]. Car le “principal obstacle […] risque bien d’être celui du financement” [La Libre].

L’UE “s’est engagée à consacrer au moins 30 % de son budget 2021-2027 à l’action climatique”, indique Le Figaro. Cela correspondrait à “87 milliards d’euros par an” [Les Echos]. Mais ce financement “représente moins de 10 % de l’investissement total nécessaire pour atteindre les objectifs de 2030, estimé à environ 1 000 milliards d’euros par an”, poursuit Euractiv. Le solde, “considérable donc, doit être apporté par les Vingt-Sept et les acteurs privés” [Les Echos].

Or “rien n’indique qu’un financement suffisant sera à disposition”, relève l’institution [France info]. Il est clair qu’il faut davantage d’efforts”, observe Lorenzo Pirelli, un de ses membres [France info]. La Commission européenne prévoit de fournir “des conseils aux gouvernements pour débloquer les investissements privés dans les économies d’énergie, un domaine dans lequel les auditeurs ont déclaré que les pays de l’UE n’étaient pas sur la bonne voie pour atteindre leur objectif de 2030″, rapporte Reuters. Car actuellement, “les investissements privés sont […] freinés par les changements constants de réglementation européenne”, ajoute M. Pirelli [Euractiv].

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Autre écueil majeur : le ‘manque de transparence’ “, indique le rapport [Le Figaro]. Tout d’abord, les auditeurs reprochent à la Commission européenne de ne pas avoir “évalué dans quelle mesure ces avancées découlaient des politiques mises en place plutôt que de phénomènes extérieurs” [Ouest-France]. En outre, elle n’aurait pas non plus comptabilisé l’ensemble des émissions, “qui augmenteraient d’environ 10 % en prenant en compte les émissions importées […] et celles provenant du transport aérien et maritime international extra-UE” [Le Monde].

Or “des données fiables sont un élément clé pour pouvoir prendre les décisions politiques pertinentes” et permettre aux citoyens de juger de l’efficience des politiques menées, souligne Joëlle Elvinger, doyenne de la première chambre de la Cour des comptes, qui a piloté le rapport [La Libre]. “Difficile, en effet, de fixer le bon cap pour atteindre la deuxième étape, quand on ne sait trop comment on est arrivé à la première”, poursuit le journal belge.   

La lumière devrait également être faite sur les “flexibilités” accordées aux États pour atteindre leurs objectifs nationaux, estime la Cour [Le Figaro]. En effet, plusieurs pays “en retard sur [leurs objectifs de 2020] pouvai[ent] acheter à un autre Etat membre, plus vertueux, des gigawattheures d’énergies renouvelables” [Le Point]. Par ailleurs, les données des plans nationaux en matière d’énergie et de climat “sont actuellement trop vagues sur la question du financement”, déplorent les auditeurs [Euractiv].

Ce n’est “pas la première fois que les objectifs climatiques de l’UE posent question”, remarquent Les Echos. En France, l’Académie des technologies a jugé “inatteignable” l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. L’Observatoire européen de la neutralité climat, lui, a estimé lundi que le rythme de la transition était “trop lent” pour atteindre les objectifs climatiques [Le Monde].

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Elections législatives en Grèce : largement victorieuse, la droite de Kyriákos Mitsotákis sort renforcée

Mon, 26/06/2023 - 12:45
Le parti du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis a remporté le scrutin, tandis que la formation de gauche Syriza a obtenu moins de 20 % des voix - Crédits : Parti populaire européen / Wikimedia Commons (CC BY 2.0)

La domination de Kyriákos Mitsotákis est incontestable”, lançait le journal grec Ta Néa à l’issue des élections législatives dans le pays, dimanche 25 juin. Le parti de centre droit Nouvelle Démocratie a obtenu 40,5 % des voix, “soit plus de 20 points d’avance sur le parti de gauche Syriza, qui a dirigé le pays de 2015 à 2019″, indique le quotidien I Kathimeriní. Kyriákos Mitsotákis va ainsi “prêter serment [ce] lundi [26 juin] pour le poste de Premier ministre” [Challenges].

Le candidat conservateur “avait remporté il y a cinq semaines une large victoire […] mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d’alliance”, rappelle France info. Le dirigeant de Nouvelle Démocratie avait exclu de bâtir une coalition et convoqué de nouvelles élections, “comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un ‘bonus’ “, nouveauté introduite par une réforme électorale [France info].

Ainsi, “le score est peu ou prou le même qu’il y a cinq semaines” à la différence que “la formation conservatrice hérite d’un ‘bonus’ qui lui assure 50 sièges supplémentaires à la Voulí, le Parlement grec”, précisent Les Echos. Autre évolution notable depuis le 21 mai : “l’extrême droite a également progressé, donnant à la Grèce son Parlement le plus conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en 1974″, relève Politico.

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Pour la deuxième fois en quelques semaines, les citoyens n’ont pas seulement envoyé un message de continuité sur la voie que nous avons tracée il y a quatre ans, mais ils nous ont donné un mandat fort afin de répondre aux grands besoins de notre pays”, a déclaré Kyriákos Mitsotákis dimanche [Euronews]. Ces dernières semaines, le candidat avait misé sur sa vision d’une “Grèce forte” : “baisse de la fiscalité pour attirer les investissements étrangers et augmenter les salaires de 25 % en moyenne, nouvelle feuille de route avec la Turquie d’Erdoğan, réforme de la santé et de la justice” et poursuite d’une politique migratoire qu’il qualifie de “dure mais juste” [Les Echos].

En face, “l’opposition apparaît émiettée et très affaiblie”, poursuit le quotidien économique. Selon les médias proches du gouvernement, le parti Syriza d’Alexis Tsípras espérait “reconquérir une partie de l’électorat à la suite du naufrage survenu dans la nuit du 13 au 14 juin, au cours duquel plusieurs centaines de personnes ont péri au large du Péloponnèse”, note Courrier International. Mais la formation de gauche a obtenu un moins bon score que lors du précédent scrutin, “avec 17,8 % des voix pour 47 sièges” [Les Echos].

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La question de l’avenir de Tsípras à la tête du parti devrait désormais se poser”, souligne Le Figaro. “En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu’ils veulent définitivement tourner la page des années d’âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris”, lit-on dans le journal.

L’extrême droite progresse

La formation des Spartiates, ersatz du parti néonazi dissous Aube Dorée, fait son entrée au Parlement avec 4,69 % des voix (13 sièges)” [Les Echos]. Avec Solution grecque (4,45 %) et Victoire (3,71 %), à ses côtés, “l’extrême droite comptabilise au total quelque 35 sièges de députés”. L’ancien haut responsable de la formation néonazie Aube dorée et soutien des Spartiates, Ilías Kassidiáris, “purge actuellement une lourde peine de prison et avait été empêché par la Cour suprême de se présenter aux élections” [France 24].

Avec seulement 52,7 % des électeurs dans les urnes”, le taux de participation a été extrêmement faible pour un pays où le vote est en théorie obligatoire, observent Les Echos. Ce qui n’a pas empêché M. Mitsotákis de s’écrier “Toute la Grèce est bleue !”, devant ses électeurs dimanche [France 24]. “La Nouvelle Démocratie est le parti du centre droit le plus fort en Europe !”, a-t-il assuré.

La droite européenne se satisfait également de ce résultat, rapporte Politico : Thanasis Bakolas, secrétaire général du Parti populaire européen, y perçoit une tendance favorable aux conservateurs en Europe. “C’est ce que nous voyons en Grèce, aussi ce que nous avons vu plus tôt cette année lors des élections nationales en Finlande et régionales en Espagne. Et c’est précisément ce que nous verrons encore dans les prochaines élections parlementaires en Espagne en juillet et en Pologne en octobre”, avance-t-il.

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L’Union européenne a (un peu plus) intéressé les médias français en 2022

Mon, 26/06/2023 - 07:00
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été plus médiatisée dans le cadre de la guerre en Ukraine que pendant la crise du Covid-19 - Crédits : Anthony Dehez / Commission européenne

Atonie générale, sursaut récent”. Le sous-titre du rapport publié par la fondation Jean Jaurès ce lundi 26 juin donne le ton. Consacrée au traitement médiatique de l’Union européenne, l’étude dresse un constat cruel : entre 2020 et 2022, seuls 2,6 % des sujets de journaux télévisés et de radio y ont été consacrés.

En d’autres termes, sur une heure d’information audiovisuelle diffusée en France […], les auditeurs sont exposés en moyenne à 94 secondes ayant trait à l’actualité de l’Union européenne”, précise Théo Verdier, l’auteur de l’étude.

Voilà pour l’atonie. Toutefois, l’invasion russe en Ukraine en février 2022 a créé un regain d’intérêt des rédactions pour les questions européennes. Tout comme, dans une moindre mesure, la présidence française du Conseil de l’UE de janvier à juin 2022. En 2022, la part des sujets portant sur l’UE dans les grands JT (5,7 %) dépasse ainsi les précédents pics de 2015 et 2019 (4,8 %).

L’étude se fonde sur les journaux télévisés du soir des grandes chaînes (TF1, France 2, Arte…) mais aussi sur les matinales des radios (France info, RTL, RMC…) et des chaînes d’information en continu (LCI, BFMTV…).

Union européenne : de quoi les médias ont-ils parlé ?

Trois thèmes se démarquent dans le traitement médiatique de l’Union européenne en 2022. La guerre en Ukraine, ses conséquences énergétiques et la présidence française du Conseil de l’UE (PFUE) ont ainsi été les sujets les plus commentés sur les chaînes de radio et de télévision.

La guerre en Ukraine demeure le principal sujet d’actualité depuis février 2022. Les aspects liés à l’UE se sont concentrés sur trois enjeux : “les réactions des dirigeants […], les sanctions européennes envers la Russie et le sta­tut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine”, écrit Théo Verdier. Selon lui, Ursula von der Leyen a réussi à marquer les esprits, notamment lors de son déplacement à Boutcha en avril, ville symbole des atrocités de l’occupation russe. “La présidente de la Commission européenne voit sa médiatisation en France calquée en grande partie sur ses interventions en lien avec l’Ukraine”, peut-on lire dans l’étude.

Autre exemple en septembre, face aux eurodéputés. Lors de son discours sur l’état de l’Union, la cheffe de l’exécutif européen annonce un plafond de revenus pour les producteurs d’électricité de sources renouvelables, qui fait écho au débat français sur les superprofits. Au croisement des enjeux nationaux et européens, la déclaration fait mouche et est reprise par les médias hexagonaux. Plus largement, la question de l’énergie a pris une place croissante dans les médias tout au long de l’année, dans un contexte d’inflation, de craintes sur l’approvisionnement en gaz et d’embargo sur le pétrole venu de Russie.

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Même constat pour la PFUE. De janvier à juin 2022, la présidence française a surtout été traitée à trois occasions : la polé­mique du drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, le discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen, puis le sommet de Versailles en mars.

Elections européennes

Les activités du Parlement européen arrivent en quatrième position des sujets les plus médiatisés. Un thème qui pourrait prendre de l’ampleur dans les prochains mois, à l’approche des élections européennes de juin 2024.

L’institution est surtout entrée dans la lumière médiatique sous l’angle du “Qatargate”, ce scandale de corruption qui a éclaboussé plusieurs de ses membres en décembre 2022.

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Afin de remédier à ce manque de médiatisation, le rapport propose plusieurs mesures. Parmi elles, mettre en place un baromètre de l’information sur l’Union européenne pour tous les médias, permettant de mieux mesurer le temps d’antenne consacré à l’UE. L’intégration de la dimension européenne dans les programmes du service public, qui est déjà un objectif, pourrait ainsi être mieux mesurée.

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Uber, Heetch, Deliveroo… Que prévoit la directive européenne sur les travailleurs des plateformes ?

Fri, 23/06/2023 - 12:49
A l’heure actuelle, 28 millions de personnes travaillent pour plus de 500 plateformes numériques dans l’Union européenne - Crédits : Adrian Hancu / iStock

Les Européens sont désormais très nombreux à avoir recours aux services des plateformes numériques. Que ce soit pour se faire livrer des repas ou des courses à domicile, se déplacer en VTC ou encore réaliser des travaux de bricolage chez eux, ces entreprises ont su conquérir une large clientèle. Mais leur modèle social pose question.

Aujourd’hui, la grande majorité des travailleurs des plateformes ont un statut d’indépendant, bien que les sociétés en question exercent sur un eux un pouvoir de décision parfois très important. Faudrait-il alors qu’ils soient considérés comme salariés ? C’est l’enjeu principal d’une directive européenne en préparation.

Pourquoi une directive européenne sur les travailleurs des plateformes ?

A l’heure actuelle, 28 millions de personnes travaillent pour plus de 500 plateformes numériques dans l’UE, selon la Commission européenne. Et elles pourraient être 43 millions dès 2025. Plus de 90 % des plateformes concernées ne les considèrent pas comme des travailleurs salariés mais indépendants.

Ces entreprises exercent pourtant bien souvent un contrôle important sur eux. Celui-ci se matérialise notamment par la détermination du niveau de rémunération, l’imposition d’horaires de travail, l’impossibilité de refuser des missions ou encore l’obligation de porter un uniforme. Soit un lien de subordination entre employeur et travailleur qui s’apparente à celui du travail salarié.

Une situation problématique en matière de protection sociale. Le plus souvent considérés en tant qu’indépendants, nombre de travailleurs des plateformes qualifiés à tort de non-salariés – 5,5 millions d’après la Commission – se voient privés des avantages du salariat (salaire minimum, congés payés, limitation du nombre d’heures travaillées hebdomadairement…). Le problème se pose aussi en termes de concurrence. Car contrairement aux entreprises qui officient dans les mêmes secteurs et qui emploient des salariés, les plateformes numériques faisant appel à des travailleurs indépendants ne versent pas de cotisations sociales au titre de leurs rémunérations.

La Commission européenne estime qu’entre 1,7 millions et 4,1 millions de travailleurs pourraient être requalifiés en salariés si la directive aboutissait. Soit moins que les 5,5 millions évoqués plus haut. Notamment parce que des plateformes pourraient adapter leur modèle économique afin de respecter la future législation sans avoir à recruter des salariés pour autant.

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Présentée le 2 décembre 2021, la proposition de directive de la Commission européenne a notamment pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes de bénéficier d’un statut en adéquation avec leur situation professionnelle. Elle implique que les autorités nationales appliquent une présomption de salariat pour les travailleurs d’une plateforme numérique dès lors que deux critères sur cinq préalablement définis sont remplis. Si une plateforme réfute le statut de salarié d’un travailleur, il lui incombera de prouver qu’elle n’a pas de relation de salariat avec celui-ci.

Les critères proposés par la Commission sont les suivants :

  • la rémunération ou des plafonds de rémunération sont déterminés par les plateformes ;
  • le travail est supervisé par voie électronique ;
  • les horaires de travail sont peu flexibles ou la possibilité de refuser des tâches est limitée, tout comme avoir recours à des sous-traitants ou des remplaçants ;
  • des règles en matière d’apparence, de conduite avec les clients ou encore d’exécution des tâches sont imposées ;
  • les possibilités pour le travailleur de constituer une clientèle ou de réaliser des missions pour un tiers sont limitées.

La proposition de la Commission vise également à accroître la transparence concernant la gestion du travail par des algorithmes, omniprésents dans l’économie des plateformes. Les travailleurs des plateformes devront être informés de la manière dont fonctionne la supervision, la surveillance et l’évaluation de leurs tâches, que ce soit par les plateformes ou les clients. Une surveillance humaine des actions effectuées par les algorithmes devra aussi être assurée. Lorsque des décisions importantes seront prises par ces derniers, c’est-à-dire quand elles ont une incidence sur les conditions de travail, elles devront pouvoir être contestées par les travailleurs.

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Les eurodéputés, qui ont déterminé leur position le 2 février, vont plus loin que la proposition initiale de la Commission européenne. Ils se sont prononcés en faveur d’une présomption générale de salariat pour les travailleurs des plateformes, sans critères obligatoires à remplir pour que ces derniers soient considérés comme salariés par les autorités nationales. En revanche, ils estiment comme la Commission qu’en cas de litige, il reviendra aux plateformes et non aux travailleurs de prouver que leurs relations ne relèvent pas du salariat.

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Concernant la gestion algorithmique du travail, les parlementaires reprennent les propositions de l’exécutif européen, tout en les renforçant également. Ils considèrent qu’aucune décision importante ne peut être prise par des systèmes automatisés et appellent ainsi à la mise en place d’un contrôle humain sur toute action des algorithmes affectant les conditions de travail.

Et celle des Etats membres ?

En raison de divergences plus marquées parmi les Vingt-Sept que chez les eurodéputés, aboutir à un compromis a pris plus de temps au Conseil. L’institution a arrêté sa position le 12 juin dernier. Plus proche de celle de la Commission européenne, elle l’assouplit même quelque peu.

Si les Etats membres reprennent le principe d’une présomption de salariat, celle-ci ne sera appliquée par les autorités nationales que lorsque trois critères préalablement définis sur sept seront remplis, contre deux sur cinq côté Commission. Les critères retenus par le Conseil sont semblables à ceux de l’exécutif européen. Mais celui qui est relatif aux horaires de travail, au choix des tâches et au recours aux sous-traitants et remplaçants est divisé en trois critères distincts.

Au sujet des algorithmes, les Vingt-Sept reprennent les obligations de transparence et de surveillance humaine. Dans le détail cependant, les règles prévues sont moins strictes, notamment pour la surveillance des décisions importantes. Seules certaines, à l’instar de la suspension du compte d’un travailleur sur une plateforme, seront concernées.

Quand la directive pourrait-elle être adoptée ?

Maintenant qu’eurodéputés et Etats membres de l’UE ont déterminé leurs positions respectives, ils doivent trouver un terrain d’entente pour que le texte final de la directive puisse être adopté. Ce ne sera pas chose aisée étant donné leurs importantes divergences.

S’ils ne parviennent pas à un compromis sous présidence espagnole du Conseil (1er juillet – 31 décembre 2023), le dossier pourrait être reporté bien plus tard. Car les premiers mois de l’année 2024 seront marqués par la préparation des élections européennes de juin, avec notamment des eurodéputés qui entreront en campagne électorale. Puis viendra le temps du renouvellement des présidences des institutions de l’UE après le scrutin, ce qui retarderait d’autant l’adoption d’une directive.

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L’UE demande à Twitter de renforcer ses moyens pour respecter la nouvelle réglementation européenne sur le numérique

Fri, 23/06/2023 - 12:27
Thierry Breton et Elon Musk se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises pour évoquer les conséquences du DSA sur l’activité de Twitter, ici en mai 2022 à Austin (Texas) - Crédits : William Philpott / Commission européenne

Deux mois pour se conformer aux exigences européennes. Présent en Californie jeudi 22 juin, Thierry Breton a adressé cet avertissement au propriétaire de Twitter, Elon Musk. Le commissaire européen au Marché intérieur rencontre actuellement les grandes entreprises du Numérique comme Facebook et Instagram pour s’assurer qu’elles respecteront bien les dispositions du règlement sur les services numériques (DSA), dont l’entrée en vigueur aura lieu le 25 août. Le texte ambitionne de lutter contre les contenus illégaux en ligne (haine, désinformation, contrefaçon) et impose aux entreprises de mettre en place les moyens pour y remédier.

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En avril dernier, la Commission européenne avait dévoilé la liste des 19 grandes plateformes qui devront se mettre en conformité avec le texte cet été. Elles seront placées sous la supervision directe de l’exécutif européen et devront procéder à une analyse des risques liés à leurs services. La rencontre de jeudi a par ailleurs permis aux équipes de l’UE de conduire un “stress test” pour s’assurer que Twitter pouvait se conformer à ces nouvelles règles.

Des exigences que le réseau social pourrait toutefois avoir du mal à respecter d’ici fin août, selon de nombreux observateurs. Après l’arrivée du milliardaire américain à sa tête, l’entreprise a procédé à un licenciement massif des équipes de modération. “Si la technologie n’est pas prête, ils doivent disposer de suffisamment de moyens pour combler l’écart. J’ai parlé de ce sujet spécifique avec Elon Musk”, a indiqué Thierry Breton à la presse.

Les relations entre les deux hommes sont fraiches. Au début du mois, Twitter avait pris la décision quitter le code volontaire de bonnes pratiques de l’Union contre la désinformation en ligne. En cas de non-respect du DSA, le réseau social risque une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial.

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Guerre en Ukraine : 60 milliards d’euros supplémentaires pour la reconstruction du pays 

Fri, 23/06/2023 - 12:08
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne

Après deux jours de discussion, l’heure du bilan” [France info]. “La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le responsable du commerce de l’UE, Valdis Dombrovskis [se sont rendus] à Londres [mercredi 21 et jeudi 22 juin], pour la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine” [Politico].

A leurs côtés, “des dirigeants et représentants de plus de 60 pays”, indique France 24, dont l’objectif était de “mobiliser les acteurs institutionnels et privés afin de redresser l’économie en ruines de l’Ukraine”, poursuit la chaîne d’information. Des défis qui “nécessiteront d’énormes moyens financiers”, a déclaré M. Dombrovskis pour Politico. Toujours bombardée, l’Ukraine, “l’un des [pays les] plus pauvres d’Europe avant le début du conflit, a été terrassé[e] par plus d’un an d’offensive russe, son PIB s’étant effondré de 29,1 % sur l’année 2022″ [France 24].

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Au terme de la conférence, Kiev “a reçu un total de 60 milliards d’euros de nouveaux soutiens financiers pour rebâtir son économie”, dont “l’essentiel […] provient d’un paquet d’aide de 50 milliards d’euros que l’Union européenne a prévu de débloquer jusqu’en 2027″ [Le Figaro]. Les Etats-Unis “ont également annoncé un soutien d’1,3 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros) d’aide, ciblés notamment sur les secteurs énergétiques et les infrastructures” [La Tribune].

Les organisations internationales “mettent aussi la main à la poche : la Banque mondiale a débloqué pour le moment plus de 20 milliards de dollars sous forme de prêts ou de dons, et le Fonds monétaire international (FMI) a accordé en mars une aide financière de 15,6 milliards d’euros pour les quatre prochaines années”, indique France 24.

Les financements répondront à l’urgence, “en priorité notamment [pour] ce qui relève des services publics : la distribution d’eau, de gaz, d’électricité…”, énumère le diplomate Gérard Araud pour France 24.

Reconstruction à long terme

Les fonds levés “comprennent aussi du long terme”, rappelle France info. Parmi les moyens promis par l’Union européenne, “une petite partie sera débloquée en urgence, le reste à moyen et long terme” [RFI]. Car “si les besoins de l’Ukraine sont évalués à 14 milliards de dollars pour l’année 2023, le redressement plus global de l’économie du pays coûtera quelque 411 milliards de dollars sur la décennie 2023-2033″, selon une étude publiée le 23 mars par la Banque mondiale, l’ONU, l’UE et le gouvernement ukrainien [France 24]. “C’est le double du PIB de l’Ukraine avant la guerre”, note RFI, soulignant l’ampleur des montants nécessaires.

Au-delà de ces efforts financiers, les alliés de Kiev ont de nouveau affiché leur “détermination diplomatique” face à la Russie [France 24]. “Les alliés de Kiev entendent aussi passer un message d’unité à Moscou en lui assurant qu’ils s’engagent durablement sur la reconstruction du pays” [France 24]. Une promesse qui prend deux formes : “la reconstruction avec une entrée dans l’UE à terme, et un engagement militaire avec la perspective d’une entrée de l’Ukraine dans l’Otan”, poursuit M. Araud pour la chaîne d’information.

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En outre, les investisseurs institutionnels “comptent notamment sur la mobilisation du secteur privé” [Le Monde]. Un secteur “essentiel pour financer le redressement de l’Ukraine”, estime le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis [Politico].

Les dirigeants ont ainsi mis en place “des mécanismes garantissant leurs investissements dans le pays” [La Tribune], dont le lancement officiel de “l’Ukraine Business compact”, une initiative “invit[ant] les entreprises du monde entier à soutenir la reconstruction” [La Tribune]. Les autorités britanniques “assurent aussi que 500 entreprises privées, d’une quarantaine de pays différents, se sont engagées à investir” [RFI]. Des financements qui doivent “aller de pair avec des réformes visant à construire un pays moderne et résilient”, prévient M. Dombrovskis [Politico].

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[Carte] Energie nucléaire : quels sont les principaux pays producteurs en Europe ?

Thu, 15/06/2023 - 18:30

En 2021, les centrales nucléaires ont généré 25,2 % de l’ensemble de l’électricité produite dans l’Union européenne. Ces dernières années, le recours à cette source d’énergie en Europe a généralement diminué, notamment depuis la catastrophe de Fukushima survenue en 2011, de nombreux pays ayant mis en place des programmes de réduction, voire d’arrêt total, de leur production nucléaire. Entre 2006 et 2021, la production d’électricité à partir de centrales nucléaires dans l’UE a ainsi diminué de 20 % selon Eurostat, même si la situation varie d’un pays à l’autre.

Au sein de l’Union européenne, la France est, de très loin, le pays ayant la plus forte production d’énergie nucléaire. Cette dernière s’est élevée à 99 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2021, ce qui représente plus de la moitié de la production totale européenne.

La “tonne équivalent pétrole (tep) est une unité de référence pour mesurer la quantité d’énergie produite ou consommée. Pour produire autant d’énergie qu’une tonne de pétrole, il faut par exemple 1,5 tonne de charbon.

Ailleurs en Europe, l’Allemagne, avec une production d’énergie nucléaire égale à 17,8 Mtep en 2021, arrive en deuxième position. Elle se place devant l’Espagne (14,7 Mtep) et la Suède (12,3 Mtep). Dans l’ensemble de ces pays, la production de chaleur nucléaire a été moins importante en 2021 par rapport au début des années 2010. Toutefois, les courbes de production ne suivent pas toutes le même chemin. Alors que l’Allemagne vient de couper ses trois derniers réacteurs nucléaires, d’autres pays projettent l’ouverture de centrales, comme la Finlande, qui mise sur l’atome pour sortir du charbon et atteindre la neutralité carbone.

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Au total, près de la moitié des Etats membres de l’Union européenne ont recours à ce type d’énergie, même si certains s’en tiennent à des productions extrêmement réduites. A l’inverse, 14 autres Etats membres ne disposent d’aucune capacité de production nucléaire, et ce indépendamment de l’ampleur de leur consommation d’énergie. En effet, des pays très peuplés comme l’Italie ou la Pologne ne produisent pas d’énergie nucléaire… Du moins pour l’instant, Varsovie ayant relancé un programme afin de construire jusqu’à 3 centrales. En outre, la Lituanie, qui produisait une importante part de son énergie par ce biais, s’est totalement désengagée de cette filière en 2009.

Les réacteurs en Europe

D’après les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), 126 réacteurs nucléaires fonctionnent en Europe, dont 56 réacteurs en France. L’Espagne et la Belgique arrivent en deuxième position, avec 7 réacteurs, devant la Suède avec 6 réacteurs. A noter que l’Allemagne, dans sa politique de sortie du nucléaire, ne comptait plus que 3 derniers réacteurs en activité en janvier 2022, contre 6 en 2018.

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Création, rôle, composition : tout savoir sur le Parlement européen

Thu, 15/06/2023 - 17:44
Le siège du Parlement européen à Strasbourg - Crédits : U. J. Alexander / iStock L’essentiel sur le Parlement européen

Le Parlement européen représente les quelque 450 millions de citoyens européens à travers les 27 Etats membres de l’UE.

Il est aujourd’hui l’unique institution européenne dont les membres sont directement élus, au suffrage universel, tous les cinq ans. 705 eurodéputés remplissent actuellement l’hémicycle.

Il dispose de pouvoirs législatif, budgétaire et de contrôle politique.

Les prochaines élections européennes se dérouleront du 6 au 9 juin 2024 (dimanche 9 juin 2024 en France). Les dernières élections européennes ont eu lieu en mai 2019.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : ce qu’il faut savoir à un an du vote À LIRE AUSSI[Infographie] Le Parlement européen 2019-2024 Quand a été créé le Parlement européen ?

Dans sa version initiale, le projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) de 1951 ne prévoyait pas d’assemblée représentant les populations. Mais les gouvernements du Benelux - Belgique, Pays-Bas, Luxembourg - ayant insisté pour son introduction, celle-ci a finalement vu le jour. Elle se composait alors de 78 députés nationaux, délégués par leurs parlements respectifs, et sans réel pouvoir, conformément aux souhaits de la France.

A la création de la Communauté économique européenne (CEE) et de l’Euratom, cette assemblée prend le nom d’ ”Assemblée parlementaire européenne” et siège à Strasbourg. Le traité de Rome de 1957 prévoit, à terme, des élections “au suffrage universel direct, suivant une procédure uniforme dans tous les Etats membres” (Article 138). L’assemblée devient “Parlement européen” en 1962.

C’est finalement en juin 1979 qu’ont lieu les premières élections au suffrage universel direct. Le Parlement joue toujours un rôle consultatif. Ce n’est qu’avec le traité d’Amsterdam de 1997 qu’il obtient un faible pouvoir législatif, l’autorisant à demander un projet de loi à la Commission européenne. Il peut également exercer un contrôle sur la Commission.

Depuis, les traités successifs ont augmenté le pouvoir du Parlement européen. Aujourd’hui, il joue un rôle de colégislateur avec le Conseil de l’Union européenne et dispose d’importants pouvoirs budgétaire et de contrôle politique.

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Le Parlement européen est partie prenante dans l’adoption des actes juridiques communautaires. Le traité de Lisbonne a consacré la procédure de “codécision”, aujourd’hui appelée procédure législative ordinaire, comme principal mode de décision européen.

Dans ce cadre, le Parlement se prononce en première lecture sur une proposition de la Commission européenne, puis soumet sa position au Conseil. Si celui-ci approuve tous les (éventuels) amendements des eurodéputés, l’acte peut être adopté. Mais si le Conseil adopte une autre position, le Parlement dispose d’un délai de trois mois (qui peut être prolongé d’un mois sur demande) pour réagir. Il se prononce alors en deuxième lecture et décide soit d’accepter la position du Conseil, soit de l’amender à nouveau (elle retourne alors vers le Conseil), soit de la rejeter et la proposition n’est pas adoptée.

Sauf exception prévue par les traités, un texte ne peut donc pas être adopté en cas de désaccord entre le Conseil et le Parlement européen. En cas de désaccord persistant, l’acte est examiné par un comité de conciliation, aussi appelé “trilogue” .

La procédure ordinaire concerne 85 domaines de compétences.

A côté, le Parlement intervient à travers plusieurs procédures spéciales :

  • la procédure d’approbation, qui ne permet pas au Parlement d’amender un texte mais lui donne un droit de veto dans 16 domaines tels que l’investiture de la Commission, l’adhésion à l’Union, la signature d’accords internationaux ou la coopération judiciaire en matière pénale ;
  • la procédure de consultation, obligatoire dans une cinquantaine de domaines, qui permet au Parlement de donner un avis non contraignant ;
  • le droit d’initiative, qui permet au Parlement de demander à la Commission de soumettre une proposition.
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Le Parlement établit, en collaboration avec le Conseil, le budget annuel de l’Union européenne. Avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la Commission prépare un projet de budget qu’elle présente aux deux institutions qui se partagent la procédure législative. Le Conseil adopte alors une position, qu’il transmet au Parlement européen. Si celui-ci approuve la position du Conseil ou s’abstient de statuer, le budget est adopté ; mais si le Parlement adopte des amendements, le projet de budget est à nouveau transmis au Conseil et à la Commission. Un comité de conciliation est convoqué : il est chargé d’aboutir à un projet commun dans un délai de 21 jours. C’est en dernier ressort au Parlement de refuser ou d’approuver (à la majorité des membres et aux 3/5 des suffrages exprimés) ce projet commun.

Concernant le budget pluriannuel de l’Union européenne (CFP), celui-ci est adopté au moyen d’une procédure législative spéciale nécessitant l’unanimité du Conseil après approbation du Parlement.

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Le Parlement joue un rôle décisif dans l’investiture de la Commission européenne. C’est lui qui élit le président de cette institution à la majorité absolue, sur proposition du Conseil européen. Puis les eurodéputés peuvent approuver ou retoquer le reste de l’équipe (le collège des commissaires), après avoir fait passer une audition à chaque candidat désigné par les Etats membres.

Le Parlement peut également censurer la Commission (à la majorité des 2/3 des suffrages exprimés et à la majorité des membres du Parlement), qui doit alors présenter sa démission collégialement.

En matière de contrôle toujours, le Parlement européen peut aussi poser des questions écrites ou orales au Conseil et à la Commission, recevoir des pétitions émanant des citoyens européens, et constituer des commissions temporaires d’enquête, en cas d’infractions ou de mauvaise application du droit communautaire. Enfin, il dispose d’un droit de recours devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Quelle est l’organisation du Parlement européen ?

Le Parlement européen siège à Strasbourg et compte 705 députés, élus pour cinq ans renouvelables.

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A la suite du départ du Royaume-Uni de l’UE en 2020, le nombre de députés européens est passé de 751 à 705.

Une partie des 73 sièges qui étaient jusqu’alors détenus par les députés britanniques a été redistribuée à d’autres Etats membres, qui étaient “sous-représentés” au regard de leur population.

Aux 74 députés français qui siégeaient déjà dans l’hémicycle se sont ainsi joints 5 nouveaux représentants tricolores, eux aussi élus le 26 mai 2019 par anticipation.

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La répartition des sièges par Etat tient compte de la population de chaque pays, mais cet avantage décroît avec l’augmentation de la population. Les petits pays sont surreprésentés : le Luxembourg compte un député pour 76 000 habitants tandis que l’Allemagne a un député pour 860 000 habitants. La France dispose quant à elle de 79 députés européens.

Les députés ne siègent pas par délégation nationale, mais se regroupent suivant leurs affinités politiques. Ils sont répartis en sept groupes politiques :

Le groupe majoritaire est le Parti populaire européen, suivi du Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates. Pour composer un groupe, un nombre minimum de 25 députés issus d’au moins un quart des Etats membres (7) est nécessaire. Les députés qui n’appartiennent à aucun groupe politique font partie des non-inscrits.

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Pour préparer le travail du Parlement européen en session plénière, chaque député européen est membre d’une ou plusieurs commissions permanentes à Bruxelles, chacune spécialisée dans des domaines particuliers (Agriculture, Affaires étrangères, Budget, etc.). Il existe également des commissions temporaires (d’enquête ou spéciales), comme sur l’ingérence étrangère ou encore l’utilisation de Pegasus et des logiciels espions de surveillance.

Avant chaque vote en session plénière, les groupes étudient les rapports des commissions parlementaires et proposent des amendements. La position officielle du groupe est décidée par concertation bien qu’aucun membre ne soit astreint à voter d’une manière particulière.

Le Parlement européen compte actuellement 24 commissions permanentes (dont certaines ont le statut de sous-commission) : Affaires étrangères - Droits de l’homme - Sécurité et défense - Développement - Commerce international - Budgets - Contrôle budgétaire - Affaires économiques et monétaires - Affaires fiscales - Emploi et affaires sociales - Environnement, santé publique et sécurité alimentaire - Santé Publique - Industrie, recherche et énergie - Marché intérieur et protection des consommateurs - Transports et tourisme - Développement régional - Agriculture et développement rural - Pêche - Culture et éducation - Affaires juridiques - Libertés civiles, Justice et affaires intérieures - Affaires constitutionnelles - Droits des femmes et égalité des genres - Pétitions.

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Le Parlement compte quatre principaux organes :

  • La présidence : le président dirige l’ensemble des travaux du Parlement européen et de ses organes, assisté de 14 vice-présidents. Elu pour deux ans et demi renouvelables, il dirige les activités du Parlement et préside les sessions plénières, les réunions du bureau et la conférence des présidents. Il représente également le Parlement dans les relations extérieures. La Maltaise Roberta Metsola (PPE) a été élue le 18 janvier 2022 à l’âge de 43 ans. Elle succède à l’Italien David-Maria Sassoli en fonction du 3 juillet 2019 au 11 janvier 2022, date de son décès.
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  • La conférence des présidents : il s’agit de l’organe politique du Parlement européen. Elle réunit les présidents de chaque groupe politique représenté au Parlement afin de déterminer l’organisation des travaux et la programmation législative (calendrier et ordre du jour des sessions plénières, composition des commissions et délégations et répartition des compétences entre elles). Elle joue aussi un rôle de relais dans les relations du Parlement avec les autres institutions communautaires, les pays tiers et les organisations extracommunautaires.
  • Le bureau : il est composé du président du Parlement européen, des 14 vice-présidents et des cinq questeurs à titre d’observateurs. Il règle toutes les questions administratives, de personnel et d’organisation et établit l’état prévisionnel du budget du Parlement.
  • Le secrétariat général : placés sous l’autorité d’un secrétaire général, les fonctionnaires recrutés sur concours dans tous les pays de l’Union et autres agents sont au service du Parlement européen (administration, interprètes, traducteurs…).
Où se trouve le siège du Parlement européen ?

Le Parlement européen siège à Strasbourg mais compte d’autres lieux de travail : Bruxelles et Luxembourg. Les douze sessions plénières de l’année ont lieu à Strasbourg. Jusqu’en 1999, ces réunions se déroulaient dans les locaux du Conseil de l’Europe avant que les eurodéputés n’investissent les installations flambant neuves du bâtiment Louise-Weiss, tout juste inaugurées sur les bords du Rhin.

A Bruxelles se tiennent les commissions parlementaires, en raison de la proximité du Conseil et de la Commission, mais également plusieurs “mini” sessions plénières additionnelles par an (cinq en 2023). Enfin, la ville de Luxembourg a été historiquement dotée du secrétariat général (administration et services de traduction et d’interprétation).

Le Parlement européen dispose par ailleurs d’au moins un bureau de liaison dans chaque Etat membre.

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Categories: Union européenne

EuroVelo : 7 choses à savoir avant de traverser l’Europe à vélo

Thu, 15/06/2023 - 17:23
Le tracé de l’Eurovelo 6 passe par Angers (Maine-et-Loire) et mène jusqu’à la mer Noire, en passant par l’Allemagne, l’Autriche ou encore la Hongrie - Crédits : Nicolamargaret / iStock

Envie de vous évader en Europe ? Retrouvez l’essentiel sur le réseau “EuroVelo”, ces grandes routes pour les cyclistes qui permettent de voyager d’un bout à l’autre du continent.

Combien d’itinéraires permettent de traverser l’Europe à vélo ?

De long en large, 17 routes cyclables de longue distance sillonnent l’Europe, traversant une quarantaine de pays. Chaque véloroute a une identité propre, à l’instar de l’EuroVelo 3. Surnommée “la route des pèlerins”, son tracé relie les chemins de pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne d’un côté, à Trondheim en Norvège de l’autre, en passant par la France, la Belgique ou encore le Danemark. D’autres routes relient les grandes capitales européennes (l’EuroVelo 2, qui relie Dublin à Varsovie en passant par Berlin), ou encore suivent le tracé de l’ancien rideau de fer, qui marquait la séparation entre les pays communistes et le reste de l’Europe avant 1989, comme l’EuroVelo 13.

De nouvelles routes ont été ajoutées au réseau. En 2019, la “Meuse à vélo” a intégré le programme à son tour, avec un petit parcours de “seulement” 1 000 kilomètres, longeant le fleuve Meuse en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Un trajet intitulé “Lacs et rivières d’Europe centrale” a également été inauguré en 2020. Cette route relie des voies navigables importantes d’Autriche et de Hongrie. Enfin, l’EuroVelo 8, qui suit la côte méditerranéenne, a connu une extension majeure, en s’aventurant sur le littoral turc.

EuroVelo, le réseau des véloroutes européennes. Les véloroutes suivant un axe Est-Ouest ont un numéro pair, et les véloroutes Nord-Sud ont un numéro impair - Crédits : eurovelo.com (2023)

Deux pistes cyclables vont jusqu’à Moscou (en passant par Minsk) et jusqu’à Kiev. Toutefois, dans le contexte de la guerre en Ukraine provoquée par la Russie, le ministère français des Affaires étrangères déconseille fortement de se rendre dans ces deux pays ainsi qu’en Biélorussie.

Entre pistes cyclables et routes de campagne

La majorité du réseau est goudronnée et sur des terrains plats. De nombreuses sections suivent d’ailleurs des bords de mer, des rivières ou des canaux via d’anciens chemins de halage. Les véloroutes recoupent autant que possible les pistes cyclables existantes, notamment dans les grandes agglomérations. Mais elles suivent la plupart du temps des petites routes de campagne.

Une partie non négligeable du réseau est située sur des routes publiques. La Fédération des cyclistes européens (ECF), organisation à l’initiative de ce réseau, n’y voit pas pour autant un problème, compte tenu du faible trafic sur certains tronçons.

La signalisation d’une route EuroVelo - Crédits : EuroVelo

La Fédération des cyclistes européens (ECF), qui représente les acteurs européens du vélo, développe et coordonne le réseau Eurovelo. A l’heure actuelle, plusieurs sections sont encore en développement, et une part importante n’est toujours pas balisée, ce qui rend obligatoire la carte ou le GPS pour trouver son chemin. Une application est disponible et le site internet d’Eurovelo donne plusieurs indications.

Quel sont les objectifs touristiques du programme EuroVelo ?

Parcourir l’intégralité d’une route EuroVelo peut prendre jusqu’à plusieurs mois. La plupart des cyclotouristes ne pédalent donc que sur certaines sections, le temps d’un weekend ou d’une semaine de vacances par exemple. Suivre un parcours EuroVelo permet pour autant de relier des grandes villes, tout en découvrant des sites touristiques plus isolés, dont certains classés à l’Unesco. Un bon moyen de faire sortir les gens des lieux touristiques surchargés.

De plus, le cyclotourisme bénéficierait aux petites et moyennes entreprises, selon les coordinateurs du réseau. Les organisations travaillant dans le domaine sont souvent des PME, comme les loueurs de vélos, les hôtels et les restaurants.

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Le programme EuroVelo est aussi un moyen de favoriser le vélo pour la mobilité de tous les jours. A l’heure où certaines villes peinent à réduire la congestion automobile, les pistes cyclables d’EuroVelo permettent parfois de relier la périphérie au centre-ville, ou deux communes entre elles. A Budapest, les autorités locales avaient d’abord investi dans des pistes cyclables pour attirer les cyclotouristes, avant de se rendre compte qu’elles seraient surtout très utiles à la population locale, par exemple pour rejoindre un lieu de travail ou une université.

Le trafic en semaine a ainsi connu une forte croissance entre 2019 et 2022 (+8,3 %), selon les chiffres des associations. Peut-être un indice laissant entendre que les pistes cyclables sont aussi utilisées sur de courtes distances, comme pour aller au travail.

Une empreinte carbone limitée

Le cyclotourisme s’inscrit inévitablement dans un schéma global de mobilité douce. Ne nécessitant que la force des mollets, un voyage à vélo le long de la Meuse sur l’EuroVelo 19, ou longeant la Méditerranée sur l’EuroVelo 8, ne produira pas directement un seul gramme de CO2 (hormis votre respiration essoufflée dans les montées).

De quoi répondre au “flygskam”, la honte de prendre l’avion, popularisée par la Suédoise Greta Thunberg et qui se répand un peu plus à chaque nouveau rapport de la communauté scientifique sur l’aggravation du changement climatique. L’association encourage par ailleurs les touristes à utiliser le train en plus de leurs deux-roues : sur de longues comme de courtes distances, c’est la combinaison idéale pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Bien qu’il ne soit pas toujours facile d’emporter son vélo dans les trains, et particulièrement sur des longues distances.

À LIRE AUSSI[Carte] Trains de nuit en Europe : l’élan vers le voyage durableÀ LIRE AUSSI[Carte] Mobilité douce en Europe : l’avenir des trains de nuit transfrontaliers Qui est derrière le programme EuroVelo ?

La Fédération des cyclistes européens (ECF en anglais) est une ONG européenne basée à Bruxelles, qui regroupe les associations nationales d’usagers et de promotion du vélo. C’est elle qui a initié le programme EuroVelo dès 1995 (avec deux associations danoise et britannique), à l’origine pour connecter les quelques pistes cyclables présentes en Europe, et répondre à l’envie de voyager de ce qui n’était alors qu’une petite communauté de cyclotouristes.

L’ECF travaille aujourd’hui en coordination avec les acteurs publics et associatifs de la quarantaine de pays traversés par ces véloroutes, afin de les aider à signaliser et maintenir le réseau.

Au besoin, la Fédération pousse les autorités nationales à construire de nouvelles pistes cyclables. Pour obtenir l’étiquette EuroVelo, les routes doivent répondre à certains standards de qualité (impliquer au moins deux pays, faire plus de 1 000 km avec un dénivelé raisonnable, ou encore disposer d’une signalisation suffisante).

Enfin, l’ECF mène de nombreuses actions de communication. D’abord auprès du grand public, afin de promouvoir le cyclotourisme et le vélo au quotidien, et d’informer sur les parcours des véloroutes. Mais aussi auprès des pouvoirs publics et des entreprises, afin qu’ils puissent s’adapter et bénéficier des éventuelles retombées économiques apportées par le cyclotourisme.

La petite ville médiévale de Vacha en Allemagne, traversée par l’EuroVelo 13, aussi appelée véloroute du rideau de fer - Crédits : EuroVelo Quel soutien de l’Union européenne ?

La Commission européenne apporte un important soutien financier à EuroVelo. L’ECF reçoit des fonds en fonction de chaque projet, le plus souvent via le programme Interreg, qui vise à promouvoir la coopération entre les régions européennes. Les investissements d’Interreg sont eux-mêmes issus du Fonds européen de développement régional (FEDER).

Le Parlement européen s’est, lui aussi, illustré par son soutien au programme EuroVelo. En 2005, l’eurodéputé écologiste allemand Michael Cramer avait en effet proposé l’idée d’une véloroute reprenant le tracé du rideau de fer, sur le modèle de la piste cyclable du mur de Berlin. Celle-ci est devenue quelques années plus tard l’EuroVelo 13, une des plus longues du réseau avec 9 950 kilomètres.

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[Vidéo] Nathalie Loiseau : “Il aura fallu la guerre en Ukraine pour que l’Europe de la défense réalise de vrais progrès”

Thu, 15/06/2023 - 16:34

Proposé par le Conseil européen le 20 mars dernier, le plan industriel de munitions comporte trois volets. Le premier porte sur le déstockage rapide des munitions encore disponibles en Europe pour les envoyer à l’Ukraine. C’est une mesure d’urgence déjà mise en œuvre, financée par la Facilité européenne pour la paix. Le deuxième volet prévoit quant à lui des commandes groupées de munitions là où elles sont produites dans le monde, à travers des appels d’offres de l’Agence européenne de défense.

Enfin, la dernière mesure a pour objectif d’accélérer la livraison de munitions et de missiles à l’Ukraine et d’aider les États membres à reconstituer leurs réserves. Présenté le 3 mai dernier, le projet de loi doit permettre à l’UE de fournir 1 million d’obus de 155 mm à l’Ukraine, au cours des douze prochains mois. Pour tenir le délai, une procédure d’urgence a été enclenchée.

À quels besoins le soutien à la production de munitions répond-il ? Est-on en train de passer au stade “d’économie de guerre” ? L’eurodéputée Nathalie Loiseau (Renew Europe), présidente de la sous-commission “sécurité et défense” au Parlement européen, revient depuis Strasbourg sur ce plan de munitions et sur l’évolution de l’Europe de la défense depuis la guerre en Ukraine.

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Categories: Union européenne

Au Parlement européen, la loi sur la restauration de la nature est en sursis

Thu, 15/06/2023 - 15:38
La droite européenne affirme que la loi de restauration de la nature est une menace pour l’agriculture européenne - Crédits : Wylius / iStock

Tendu. Les députés européens de la commission environnement ont voté dans une ambiance électrique jeudi. Amendement par amendement, ils ont dû se prononcer sur la loi de restauration de la nature, un texte destiné à enrayer la perte de biodiversité en Europe.

Appelés à rejoindre la séance plénière du Parlement européen en milieu de journée pour des votes avec l’ensemble de leurs collègues, les parlementaires n’ont pas eu le temps de se prononcer sur tous les amendements déposés en commission. L’examen du texte a donc été renvoyé au 27 juin.

Proposé par la Commission européenne en juin 2022, le règlement entend restaurer les écosystèmes du Vieux Continent. Il fixe des obligations pour chaque Etat de l’Union européenne, avec pour objectif de retrouver des habitats naturels de qualité dans au moins 20 % des zones terrestres et marines à l’horizon 2030.

Un amendement de rejet a été repoussé par cette même commission jeudi, lors d’un vote très serré. Avec 44 voix pour et 44 voix contre, l’égalité parfaite n’a pas permis d’écarter la proposition de règlement.

À LIRE AUSSIComment le Parlement européen prend-il ses décisions ? La bataille du Parti populaire européen

Les conservateurs du Parti populaire européen et une partie des libéraux (Renew) combattent en effet ce texte depuis des semaines, avec l’appui de l’extrême droite de l’hémicycle. Les conservateurs estiment que la loi saperait la sécurité alimentaire de l’UE, fragilisant l’agriculture et la pêche européennes.

Dans une tribune publiée par L’Opinion en amont du vote, le chef du PPE Manfred Weber assure que le texte “laisse tellement de place à l’interprétation [des Etats membres] qu’il en devient dangereux”. L’eurodéputé allemand pourfend plusieurs mesures contenues dans le règlement, comme la sanctuarisation d’une partie du bois mort en forêt pour favoriser la biodiversité ou l’objectif d’atteindre 10 % des sols agricoles avec une haute diversité biologique.

Il ne s’agit pas de mettre une partie de la surface agricole sous cloche, mais d’y (re)mettre des […] des haies, des arbres ou des mares qui vont à la fois faire revenir de la biodiversité et assurer les rendements futurs”, rétorque le président de la commission environnement au Parlement européen Pascal Canfin (Renew) dans un post LinkedIn. Les exploitants pourraient donc toujours destiner ces surfaces à la production alimentaire.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat

Les partisans du règlement considèrent que l’opposition de la droite est aussi un signal envoyé à leurs électeurs, à moins d’un an du scrutin pour renouveler le Parlement européen.

Les deux commissions parlementaires de la pêche et de l’agriculture, consultées pour avis, avaient quant à elles rejeté ce texte en mai. Les ministres de l’Environnement des Etats membres doivent de leur côté se réunir en Conseil à Luxembourg, le 20 juin, pour en débattre.

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Categories: Union européenne

Concurrence : les services publicitaires de Google dans le viseur de la Commission européenne

Thu, 15/06/2023 - 13:02
La commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager estime que ces pratiques nuisent aux concurrents de Google et augmentent les coûts pour les annonceurs - Crédits : Claudio Centonze / Commission européenne

Google se fait attraper par le col” : la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a estimé mercredi 14 juin “que la plateforme américaine avait ‘abusé de sa position dominante’ dans les technologies d’affichage publicitaire en ligne” [France info]. La Commission européenne enfile sa casquette de gendarme de la concurrence dans l’UE et menace ainsi le groupe “de devoir céder ‘une partie de ses services’ dans ce domaine”, poursuit la chaîne d’information en continu.

La commissaire danoise lui reproche “de favoriser ses propres services de technologies d’affichage publicitaire en ligne au détriment de prestataires de services de technologie publicitaire, d’annonceurs et d’éditeurs en ligne concurrents” [France info]. L’exécutif européen pointe, par exemple, le fait que Google Ads place en premier lieu ses annonces sur AdX, sa propre bourse d’annonces, “faisant de cette dernière […] la plus attractive”, cite L’Usine Nouvelle.

Selon Bloomberg, “le régulateur est désormais sur le point d’envoyer une communication des griefs à Google”, qui fait partie de la procédure habituelle lors de poursuites antitrust [Siècle Digital]. “Cette plainte devrait constituer la plus importante déposée au cours des cinq dernières années du mandat actuel de la Commission européenne”, indique le média. “L’enquête, qui avait été ouverte en 2021, n’est pas terminée et le groupe de Mountain View pourra faire entendre ses arguments”, fait savoir France info.

Assurer une concurrence équitable

Le géant étasunien doit désormais respecter le Digital Markets Act (DMA)” [Les Numériques], un règlement européen entré en vigueur en 2022 qui veut notamment mettre fin aux pratiques déloyales des GAFAM. Le non-respect de la législation peut valoir aux entreprises “des amendes allant de 6 à 20 % [de leur] chiffre d’affaires mondial”. Et en cas de récidive, les sanctions sont susceptibles d’être encore durcies, avec “des mesures structurelles, comme des cessions d’activités”, précise le média spécialisé. “Une mesure de dernier recours dans le cas des affaires liées au droit de la concurrence”, précise L’Express.

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Les régulateurs européens ont réalisé que “la manière dont ils ont essayé d’apprivoiser les grandes entreprises technologiques pendant une décennie a échoué. Quelque chose de plus radical est nécessaire, en particulier dans une situation comme celle-ci où il y a un gros conflit d’intérêts”, estime l’économiste Cristina Caffara dans les colonnes de Politico.

Margrethe Vestager, que ses opposants surnomment la “tax lady” [Mediapart], souhaite mettre fin au règne de Google sur le secteur de la publicité en ligne. Les pratiques de Google Ads ont pu “nuire non seulement aux concurrents de Google, mais aussi aux intérêts des éditeurs, tout en augmentant les coûts des annonceurs”, a-t-elle déclaré mercredi, rapporte Politico.

Des affaires judiciaires à répétition

Google a contesté cette analyse et la firme a indiqué qu’elle “répondrait en conséquence”, cite le New York Times. “Nos outils de technologie publicitaire aident les sites web et les applications à financer leur contenu, et permettent aux entreprises de toutes tailles d’atteindre efficacement de nouveaux clients”, a déclaré Dan Taylor, vice-président de Google en charge de Google Ads. “L’enquête de la Commission porte sur un aspect limité de notre activité publicitaire et n’est pas nouvelle”, a-t-il ajouté [New York Times]. En effet, Google a déjà eu affaire à Margrethe Vestager… “et en est ressorti perdant, puisque le groupe a déjà versé plus de 8 milliards d’euros d’amendes à l’Union européenne pour d’autres pratiques anticoncurrentielles, dans trois affaires distinctes”, explique Mediapart. Concernant la publicité en ligne, l’entreprise est également dans le viseur de la justice américaine, cette dernière ayant porté en janvier des accusations similaires à celles de la Commission européenne, relève le New York Times. Des procédures synonymes de coup dur porté à Google, dont “la principale source de revenu […] est la publicité en ligne” [RFI]. Cette activité a représenté 79 % de son chiffre d’affaires total l’année dernière, fait savoir L’Usine Nouvelle.

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