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Updated: 2 weeks 1 day ago

Réveillon de la Saint -Sylvestre : La ministre de la Santé aux côtés du personnel médical

Wed, 01/01/2020 - 22:59

Pour le réveillon de la Saint -Sylvestre, la ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué accompagnée du gouverneur de la région du Centre, du maire de la commune de Ouagadougou et de leurs collaborateurs étaient aux côtés des agents de santé du CHU de Bogodogo et du CHU Yalgado Ouédraogo. Ils sont allés féliciter et encourager le personnel soignant pour le travail abattu au quotidien et leur engagement à offrir des soins de qualité aux populations, malgré des conditions de travail « à la limite de l'acceptable. »

C'est par le CHU de Bogodogo, que le Pr Claudine Lougué et sa délégation ont débuté la tournée d'encouragement du personnel de santé. Là, ils se sont entretenus avec le Pr Charlemagne Ouédraogo, chef du service de gynécologie-obstétrique. Il a expliqué que son service a mis sur pied un protocole de soins innovants, économiques, simplifiés et de qualité dans le cadre de la mise en œuvre de la gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de 5 ans.

Le CHU de Bogodogo reçoit un certificat de satisfecit pour ses efforts dans la mise en oeuvre de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans

La pharmacie hospitalière qui est implémentée dans cet établissement sanitaire et que la ministre appelle de tous ses vœux dans les autres établissements, permet de réduire la facture de prise en charge des femmes enceintes. Le professeur a également expliqué qu'au sein de son service, la césarienne à 0 franc est une réalité. Grâce à la pharmacie hospitalière, aucune ordonnance n'est tendue à la patiente pour cette intervention, ni pour l'accouchement par voie basse. Une sacrée économie donc pour les ménages, mais surtout pour le gouvernement qui paie pour la gratuité.

Diane Kaboré, directrice générale du CHU de Bogodogo

Et c'est ce qui a valu au CHU de Bogodogo de recevoir un certificat de satisfecit du ministère de la Santé qui reconnait les efforts et les bonnes pratiques de cet hôpital dans la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de 5 ans. Un certificat qui est une reconnaissance des efforts conjugués de l'ensemble des agents, selon Diane Kaboré, directrice générale du CHU de Bogodogo.

Boniface Sankara, papa du premier bébé de 2020 de la région du Centre reçoit les cadeaux de sa fille

« Au-delà de la joie, nous sommes interpellés à travailler davantage pour sauver ce qui est acquis et travailler à améliorer ce qui est perfectible (…) La mise en œuvre de cette stratégie appelle l'intervention et le dynamisme de tous les acteurs de cet établissement. C'est à l'actif de tout le personnel du CHU de Bogodogo et je saisis l'occasion pour féliciter les uns et les autres pour le dynamisme dans la mise en œuvre de cette grosse stratégie », a-t-elle laissé entendre.

Le ministère en charge des transports remet un kit de sois aux urgences traumatologiques du CHU Yalgado Ouédraogo

Le ministère des transports offre du matériel médical aux urgences traumatologiques du CHU –YO

Après le CHU de Bogodogo, la délégation s'est rendue au CHU Yalgado Ouédraogo où elle a retrouvé le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilougou. Il y est venu remettre des kits de soins au service des urgences traumatologiques pour la prise en charge urgente des blessés. Et ce, pour la seconde fois en 2019.

Après la visite de ce service qui recevait des accidentés cette nuit du 31 décembre, c'est toute émue par les conditions de travail « à la limite de l'acceptable », que Claudine Lougué a saisi l'occasion pour interpeller les Burkinabè à plus de prudence sur les routes et à opter pour le port du casque, car cela sauve des vies et permet d'éviter les traumatismes crâniens lors des accidents de la route. Des propos partagés par le ministre des Transports qui exhorte aussi les populations à respecter le code de la route et les limitations de vitesse.

Outre les urgences traumatologiques, la délégation a fait le tour des autres services de l'hôpital à savoir les urgences pédiatriques, les urgences viscérales, les urgences médicales, la maternité, sauf les urgences psychiatriques où les malades étaient déjà endormis. Dans les différents services, les visiteurs ont pu toucher du doigt les conditions de travail des agents de santé et n'ont pas manqué de saluer leur sens élevé du service à la nation.

« Nous sommes venus rendre visite aux agents de santé qui sont de garde ou de permanence dans toutes les urgences de Yalgado. Nous sommes venus reconnaitre l'engagement, les efforts fournis par ces agents et à travers eux tous les agents de santé qui sont de garde dans les formations sanitaires du Burkina Faso. Nous voulons leur souhaiter une bonne et heureuse année 2020. Nous voulons également souhaiter à leurs patients une bonne guérison et une bonne année 2020 et que Dieu les restaure », a affirmé Pr Claudine Lougué.

Bébé Sankara accueillie avec joie par les autorités

La petite Sankara, premier bébé de 2020 de la région du Centre

C'est exactement à 00h00 à la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo qu'est née la petite Sankara, premier bébé de l'année 2020 de la région du Centre. Pour les parents Boniface Sankara et Aminata Congo, c'est une grande joie d'accueillir ce 5e bébé au sein de leur foyer en ce jour de l'an. Bébé Sankara a reçu de la part des autorités un kit composé d'une baignoire, d'un carton de savon, d'un complet de pagne et d'une enveloppe financière.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Marché de Saaba : La viande d'âne est à l'honneur en ces fêtes de fin d'année

Wed, 01/01/2020 - 22:30

Le marché de la commune de Saaba est réputé pour les différentes sortes de viande que l'on y trouve. Une équipe de lefaso.net y a fait un tour ce 31 décembre 2019, pour constater l'engouement que suscite la viande d'âne, de cheval et de chien, ce dernier jour de l'année 2019.

Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Vœux 2020 : Les Bobolais souhaitent le retour de la paix au Burkina

Wed, 01/01/2020 - 21:14

L'année 2019 fut éprouvante pour les Burkinabé avec de nombreuses attaques terroristes, la cherté de la vie, des revendications sociales, etc. Pour la nouvelle année 2020, quelques Bobolais ont exprimé leurs vœux. Micro-trottoir.

Djeneba Konaté/ Hema, commerçante : « Pour 2020, je souhaite à toute la nation entière bonne et heureuse année. Que cette année soit une année de paix, de santé, de succès, de réussite et pleine de bonnes choses. Je prie le bon Dieu que 2020 soit une année de bonheur pour tous les Burkinabé, et qu'on ne revive plus ce qu'on a vécu dans le passé comme difficultés ».

Moussa Bani, agent à la SOFITEX, délégué CGTB : « Je présente tous mes vœux les meilleurs à tous les Burkinabé : santé, succès, moins de problèmes, beaucoup de victoires surtout pour les luttes à venir et beaucoup de courage aussi aux différents combattants de la liberté ».

Noufou Ouédraogo, commerçant : « Mes vœux vont particulièrement à l'endroit des Bobolais et aussi du pays entier. Je souhaite à tous bonne et heureuse année 2020. L'année 2019 était une année de calvaire . C'était tellement chaud que certains voulaient fuir. Moi-même je voulais fuir mais comme c'est le Faso, c'est chez nous. J'ai serré les dents et je tiens bon pour le moment. En 2020, si ça va, je reste. Dans le cas contraire, je quitte le pays ».

Moussa Kogo, commerçant : « Pour 2020, je souhaite la paix pour le Burkina et qu'il règne la sécurité ».

Propos recueillis par Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

An 2020 : Vœux du président d'honneur du MPS Yacouba Isaac Zida

Wed, 01/01/2020 - 11:00

L'année 2019 aurait été une année de dures épreuves pour la majorité des burkinabé, tant elle a été marquée par la recrudescence de l'insécurité doublée d'un malaise socio-économique de plus en plus croissant.
Aujourd'hui même, pendant que la plupart d'entre nous célébreront de manière insouciante, plus d'un demi million de nos compatriotes ont abandonné leur domicile sous la menace terroriste.

Je voudrais en ces instants solennels m'incliner très respectueusement devant la mémoire de nos camarades soldats tombés les armes à la main après avoir combattu vaillamment jusqu'à ce qu'il leur manque munitions, appuis et soutiens. Chaque burkinabé doit en ce jour avoir une pensée pieuse pour les veuves et orphelins et témoigner sa solidarité aux blessés, et déplacés qui n'ont ni les moyens ni le cœur aux réjouissances festives.

Nos vœux à l'endroit de toutes ces personnes sont qu'elles soient guéries de leurs blessures physiques et morales et que l'année 2020 voit leur retour à une existence normale et paisible.

Face à l'adversité, le peuple burkinabè a toujours fait preuve de courage de témérité et de bravoure ; il a toujours surpris par un humanisme légendaire, reposant sur des valeurs de partage, de solidarité et d'entraide.

Ces valeurs que nous ont léguées nos pères constituent le socle de notre nation et c'est pourquoi je formule le vœu que l'année 2020 soit l'année de la renaissance d'un Burkina Faso solidaire qui se relève et qui avance avec respect et dignité dans le concert des nations.

L'année 2020 que nous accueillons est celle de nombreux enjeux sur les plans Politique, sécuritaire, économique, social, etc.

Le Mouvement Patriotique pour le Salut(MPS) dont je suis le président d'honneur, participera à toutes les échéances électorales et sait déjà compter sur votre engagement, votre détermination et votre constant dévouement pour l'aboutissement de notre rêve commun qui est celui de bâtir un Burkina meilleur pour nos enfants et pour les générations futures.

Bonne année 2020. Qu'elle soit pour chaque burkinabé, pour chaque famille burkinabé et pour tous les amis du Burkina, une année de bonne santé de paix et de prospérité.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!
SEM. Yacouba Isaac ZIDA
Président d'Honneur du MPS

Categories: Afrique

Vœux de nouvel an du président du Faso : « Bientôt, tout ce que nous avons vécu ne sera qu'un lointain souvenir »

Tue, 31/12/2019 - 23:45

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a prononcé un message ce mardi 31 décembre 2019, à l'occasion du nouvel an 2020. Il s'est montré déterminé dans la lutte contre le terrorisme. Il a aussi évoqué, entre autres, les élections prévues pour cette année.

Peuple du Burkina Faso

Chers compatriotes

Dans quelques heures, l'année 2019 nous fermera ses portes, nous introduisant ainsi en 2020. Au seuil du nouvel An, j'ai une pensée attendrie pour toutes celles et tous ceux que l'action de criminels coalisés au sein de groupes armés terroristes a plongés dans une douleur profonde.

Courage aux enfants dont les parents n'ont pas survécu aux attaques ignobles des forces du mal et qui, très tôt devenus orphelins, doivent affronter déjà les dures réalités de la vie.

Courage à tous ceux qui endurent les séquelles et les frayeurs des affrontements et conflits communautaires, comme ceux de Yirgou, de Zoaga et d'Arbinda. Ni le repli identitaire, ni la stigmatisation de l'autre, ne peuvent constituer des solutions, pour la nécessaire consolidation de notre vivre-ensemble.

Courage à tous les déplacés, contraints de quitter leurs terres pour des abris de fortune, à cause de la barbarie et de la terreur des tueurs sans foi, ni loi, et sans avenir. Je leur réaffirme la solidarité du Gouvernement.

Courage à toutes celles et ceux qui accueilleront la nouvelle année sur un lit d'hôpital ou depuis leur cellule, afin que la lueur de l'espoir illumine leurs vies pour recouvrer la santé ou la liberté.

Courage à tous les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité qui, dans la ferveur patriotique, donnent le meilleur d'eux-mêmes, au péril de leurs vies, pour sauver la mère-patrie.

Chaque fois qu'un Burkinabè tombe à cause d'un acte terroriste, nous en ressentons toute la douleur, celle que ressent chaque mère, chaque père, chaque personne, qui perd un être cher.

Cette nuit encore, loin de leurs familles, parents et amis, les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité sont sur le terrain.

Pour le repos éternel et glorieux de toutes les victimes du terrorisme, je vous invite à les porter en prières.

Peuple du Burkina Faso

Chers compatriotes

Dans mon action quotidienne, j'ai toujours eu pour point de mire la satisfaction des aspirations légitimes de notre peuple, dans le respect des droits et libertés reconnus à chacun et à tous.

Les circonstances et les faits nous obligent à rester debout, pour notre cause commune, défendue avec bravoure par les victimes, et pour la gloire des générations futures, afin de continuer à défendre, sans concession aucune, notre pays. En cela, nous honorons la mémoire de nos ancêtres qui nous ont légué ce pays, la patrie des Hommes intègres.

La victoire du peuple burkinabè sur le terrorisme est certaine parce que nous avons foi en notre unité face à l'adversité, foi en notre détermination inébranlable, foi en l'avenir radieux du Burkina, un Burkina Faso éternel, en Afrique et dans le monde.

Cette victoire sur le terrorisme ne se fera pas seulement sur le plan militaire. Elle doit être gagnée également sur le plan du développement.

C'est pourquoi, nous restons engagés, malgré les difficultés du moment, dans les tâches de développement à travers le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). Malgré un contexte sécuritaire difficile, et des chocs exogènes, on enregistre des réalisations dans tous les secteurs de la vie économique et sociale de notre pays, grâce à l'investissement public et privé.

De nos jours, les relations entre le Burkina Faso et les pays amis au plan régional et international sont empreintes de respect mutuel, de cordialité et d'entraide, toute chose qui contribue à redonner à notre pays, la place qui est la sienne, dans le concert des nations.

C'est pourquoi, je vous exhorte, tous et chacun, à rester résolument tournés vers l'avenir, l'avenir de cette Nation dont nous tirons toute notre fierté.

Bientôt, tout ce que nous avons vécu ne sera qu'un lointain souvenir, car j'ai bon espoir que durant l'année nouvelle qui nous ouvre ses portes, chacun sera à la hauteur de ses responsabilités pour la victoire contre le terrorisme, la consolidation de la démocratie et de notre vivre-ensemble, et pour la prospérité continue de notre pays.

Peuple du Burkina Faso

L'année nouvelle annonce la fin de mon quinquennat, et la tenue d'élections présidentielle et législatives.

Le Gouvernement s'emploie à créer les conditions pour la tenue d'élections libres, démocratiques et transparentes, et je voudrais compter sur l'engagement de tous, opposition, majorité et société civile, pour relever ce défi, dans le respect de la Constitution et du Code électoral.

J'ai aussi donné les instructions au Gouvernement pour la reprise des travaux de la conférence sur l'harmonisation des rémunérations. La trêve sociale que j'ai demandée aux partenaires sociaux, ainsi que l'union sacrée des filles et fils pour relever les grands défis dressés devant la Nation, nous permettront de renforcer le climat de confiance, pour améliorer les conditions de vie de tous les habitants du Burkina Faso.

A chaque tournant important de notre histoire commune, comme celui que nous abordons actuellement, cultivons l'esprit de sacrifice, la solidarité, et l'amour de la patrie pour opposer à l'ennemi la résistance qu'il faut, et faire face héroïquement à notre destin.

Je salue, au nom de la Nation, nos Forces de Défense et de Sécurité, pour les victoires enregistrées ces derniers jours, dans la lutte contre le terrorisme. Nos efforts se poursuivront au sein du G5 Sahel pour la montée en puissance de la Force Conjointe, de concert avec tous nos alliés internationaux, dans la lutte contre le terrorisme et pour le développement au Sahel.

Au plan national, le comité chargé de l'élaboration de la politique de sécurité nationale a terminé ses travaux, et remettra son rapport dans les prochains jours. C'est un document à la fois historique et important pour la Nation entière. Le processus se poursuivra par l'élaboration des stratégies sectorielles pour sa mise en œuvre réussie.

Sans nul doute, en 2020, les questions de sécurité, de monnaie commune et de développement seront au cœur de nos discussions au sein des instances sous-régionales, régionales et africaines. Le Burkina Faso y apportera sa contribution pour une Afrique forte, unie et prospère.

A tous les personnels sous astreinte, mobilisés en ces jours pour les besoins de service public, j'adresse mes encouragements et mes félicitations pour leurs sacrifices et engagement.

Enfin, je voudrais inviter les Burkinabè à accueillir l'année nouvelle, dans la sobriété et la prudence dans la circulation.

Chers frères et sœurs, en cette veille du nouvel An, je vous souhaite à toutes et à tous, mes vœux de bonheur, de santé, de paix et de prospérité.

Bonne et Heureuse année 2020

Dieu bénisse le Burkina Faso.

Categories: Afrique

Bilan sécuritaire au Burkina : 2019, annus horribilis à vite oublier !

Tue, 31/12/2019 - 23:35

Un début dans le sang, une fin dans le sang. Ainsi pourrait-on résumer l'année qui s'achève. 2019 aura été la plus sanglante pour le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes depuis 2016. Les années passent, les bilans se font de plus en plus lourds, aussi bien du côté des Forces de défense et de sécurité que des civils. A côté des attaques terroristes, les conflits communautaires se sont invités comme un autre défi à relever. 2019, est la pire année en termes de coût humain avec son corollaire de milliers de déplacés internes, d'école fermées, de villages déserts. Un véritable annus horribilis…

Le 1er janvier 2019, alors que l'on se formulait des vœux de paix, après une année 2018 éprouvante, des Burkinabè massacraient d'autres Burkinabè. L'année débutait ainsi avec le massacre de Yirgou qui continue de révulser toute conscience humaine. Les premiers vagissements de l'année dans le sang d'un conflit communautaire comme le pays n'en a jamais connu. 49 morts selon un bilan du gouvernement, bien plus, 210 victimes selon le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés.

Tout au long de l'année, des messages appelant à la cohésion sociale seront passés. La non stigmatisation des communautés est prônée. Le terrorisme n'est pas une question d'ethnie, lance-t-on. Mais ce qui peut constituer le ciment du pardon, de l'unité, peine encore à suivre. La Justice. Une année après le drame de Yirgou, la justice se fait encore désirer. Pourtant, certains présumés commanditaires et exécutants sont identifiés et connus, notamment les Koglwéogo de Boulsa dont le chef El Hadj Boureima Nadbanka a été mis aux arrêts dans la deuxième moitié de décembre. Enfin justice pour Yirgou ? 2020 nous en dira davantage.

Deux opérations militaires d'envergure

2019, c'est également deux opérations militaires antiterroristes d'envergure. Le 7 mars 2019, Otapuanu, qui signifie en langue gulmanchema « Pluie de feu ou Foudre », est lancée dans les régions de l'Est et du Centre-Est où les individus armés gagnaient du terrain. L'objectif était « de restaurer l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays où les populations étaient quotidiennement sous la menace et les exactions des groupes armées terroristes et des groupes criminels de tout genre », confiera le chef d'Etat-major général des armées, le Général Moïse Miningou lors de la conférence de presse bilan le 12 avril 2019.

Ensuite, c'est l'opération, Doofu (Déraciner, en langue nationale fulfuldé) qui sera mise en branle en mai 2019 dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel, considérées comme les terreaux du terrorisme au Burkina Faso.

Malgré les deux opérations, les attaques contre les FDS, les communautés religieuses et les civils n'ont pas cessé. Bien au contraire. Après des moments d'accalmie pendant et quelque temps après les opérations, les activités terroristes reprennent de plus belle.

Quelques dates et événements marquants au Burkina

Le 19 août restera une date triste pour l'armée nationale. Ce jour-là, à Koutougou, province du Soum, région du Sahel , le détachement militaire a été pris à partie par des terroristes. 24 militaires sont tombés, faisant de cette attaque, la plus meurtrière qu'ait subie l'armée burkinabè. Un mois plus tard, le 19 septembre, Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) revendiquera l'attaque de Koutougou.

Le 10 octobre, Une attaque contre des fidèles qui priaient vendredi soir dans une mosquée a fait au moins 16 morts à Salmossi, village de la commune de Markoye, province de l'Oudalan, région du Sahel.

Le 2 novembre, Oumarou Dicko député-maire de Djibo, a été tué avec ses compagnons de voyage alors qu'il regagnait Ouagadougou après un séjour dans sa commune. Un véritable coup de massue quand on sait que l'édile a tout donné pour garder sa ville debout, malgré les multiples actions de déstabilisation. Un exemple de courage pour ce député-maire qui, jusqu'au bout, est resté auprès de ses administrés.

6 novembre : 37 morts et 60 blessés ont été enregistrés dans une embuscade contre un convoi transportant des employés de la Société d'Exploration Minière en Afrique de l'Ouest (Semafo). Cinq autobus de la société transportant du personnel, des entrepreneurs et des fournisseurs ont été victimes d'une attaque à une quarantaine de kilomètres du site de Boungou, dans la région de l'Est. Un coup dur pour le secteur minier, premier secteur pourvoyeur de devises au plan national.

Le 1er décembre, une église protestante a été la cible d'une attaque à Hantoukoura, à la frontière entre le Burkina et le Niger, dans la région de l'Est. Le bilan fait état de 14 fidèles tués.

24 décembre : à quelques jours de la fin de l'année, l'armée annoncera avoir neutralisé 80 terroristes à Arbinda. Une joie de courte durée car quelques heures plus tard, l'on apprend que 35 civils dont 31 femmes ont été tués.

« L'année 2019 est déjà la plus meurtrière avec au moins 428 victimes dont plus de la moitié (254) entre juin et début novembre », révélait « Ambassadeurs de la jeunesse », un think- tank français de recherche sur les questions de sécurité.

Une année de montée en puissance de l'armée

Il faut aussi et surtout noter que fin 2019 aura vu le début de la montée en puissance pour les forces armées nationales. Après plusieurs revers, les Forces de défense et de sécurité ont commencé à multiplier des victoires contre ‘'forces du mal ‘'. Finie la période des détachements militaires, des positions avancées, des commissariats étaient presque quotidiennement sous le feu de l'ennemi. Les boys donnent des coups et reprennent du poil de la bête.

2020 verra peut-être les premiers dossiers liés au terrorisme jugés. Plus de 700 présumés terroristes sont détenus dans les prisons de haute sécurité en attente de jugement.

Que nous réserve 2020 au plan sécuritaire ? Le pays continuera à être harcelé. Mais tout le mal que l'on peut souhaiter, c'est que la dynamique de fin 2019 se maintienne et se renforce. Que les hommes sur le terrain continuent d'être encouragés, que tout soit mis en œuvre pour leur permettre de se battre avec dignité pour qu'aucun centimètre du pays ne soit cédé. Le tout accompagné par une union sacrée des Burkinabè qui devraient taire leurs querelles intestines pour comprendre que c'est la survie de la nation dont il s'agit.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Le maire de la commune, Bourahima Sanou, adresse ses vœux de paix, de sécurité à la population et l'invite à la cohésion sociale

Tue, 31/12/2019 - 23:33

En cette fin d'année 2019, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, a présenté ses vœux aux bobolais, ce mardi 31 décembre. Il a ainsi formulé ses vœux de paix et de sécurité à l'endroit de tous les Burkinabè. Aussi, il les invite à promouvoir la cohésion sociale et la fraternité pour un Burkina Faso de paix. Au regard de la situation nationale, le maire Bourahima Sanou, a eu une pensée pour toutes les victimes du terrorisme qui endeuille le pays.

En effet, notre pays, le Burkina Faso, a été profondément éprouvé au cours de cette année 2019 par les attaques terroristes. Et selon le maire Bourahima Sanou, sa commune n'a pas été épargnée. C'est pourquoi, à l'entame de son message, il a eu une pensée profonde pour tous ceux qui nous ont quitté, notamment du fait du terrorisme.

Aux familles de ces victimes, il a réitéré sa solidarité et celle du conseil municipal. « Je prie le Tout-Puissant de leur (aux victimes) accorder le repos éternel. A ceux qui souffrent de maladie, je leur souhaite un prompt rétablissement », a-t-il souhaité.

Cependant, il a félicité et encouragé les forces de défense et de sécurité et l'ensemble des corps paramilitaires, pour leur engagement et leur détermination à assurer, au prix de leurs vies, l'intégrité de notre pays et la sécurité des personnes et des biens. Aussi, il exhorte tout un chacun, à collaborer sincèrement avec les forces de défense et de sécurité. Car il estime que « c'est tous ensemble que nous gagnerons cette guerre inexpliquée qui nous est imposée ».

Aussi, a-t-il affirmé que l'année 2020 sera une année de grands défis. « Pour ce faire, nous devons impérativement renforcer la cohésion sociale, la fraternité, gage d'un vivre-ensemble assuré. Le défi majeur auquel nous faisons face est celui de la sécurité. Je suis convaincu qu'avec la collaboration de tous, nous saurons le relever comme nous l'avons toujours fait », a-t-il laissé entendre.

Pour ce qui est de l'action communale, le maire a indiqué qu'elle sera accentuée sur la salubrité publique, la mobilité urbaine et le renforcement de la voirie urbaine, afin de changer profondément le visage de la commune de Bobo-Dioulasso et d'assurer à tous, un cadre de vie sain et agréable. « Mais, comme je l'ai toujours répété, la commune ne peut réaliser à elle seule le développement tant souhaité. Il appartient à chacun de nous, de s'engager sans réserve pour qu'ensemble, nous relevons les défis de notre bien-être commun. De ce fait, je souhaite à toutes et à tous, une année 2020 de paix, de sécurité », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Vœux de nouvel an : Les citoyens burkinabé aspirent en priorité à la paix

Tue, 31/12/2019 - 23:30

2019 s'en va, 2020 s'installe. C'est le temps des résolutions et des vœux. Les Burkinabè formulent surtout des vœux pour leur pays, à l'instar de ceux que nous avons rencontrés dans les rue de Ouagadougou. Florilège.

Aye Mariam Ido, étudiante : Pour 2020, je souhaite surtout la paix. Que la paix revienne au Burkina Faso avec encore plus de cohésion entre les différentes communautés au Burkina. Je demande aux Burkinabè de mettre Dieu au-devant de toute chose.

Moussa Porgo : Nous souhaitons la paix dans le monde et en particulier au Burkina Faso. Que Dieu sème la graine de l'entente entre nos dirigeants afin de permettre aux Burkinabè de vivre dans la paix. Nous prions Dieu de nous aider à faire régner la paix au Burkina. Certes, je suis musulman mais nous avons des frères d'autres religions. Que le Tout-puissant nous aide à vivre ensemble dans le pardon, la tolérance et le respect de l'autre pour renforcer notre vivre ensemble.

Pascal Ouédraogo, agent de santé : Pour cette nouvelle année 2020, je pense que les Burkinabè n'ont pas beaucoup de vœux : nous voulons seulement la sécurité dans le pays. Sans elle, tous les autres vœux ne pourront jamais être réalisés. Donc la priorité des priorités est que la paix revienne. Le reste, nous allons travailler à l'assurer avec la volonté de tout le monde.

Assami Saramabè : Les vœux pour 2020, selon moi, se résument d'abord à la paix pour le pays parce que l'insécurité a presque mis le pays à genoux. La santé pour tous les Burkinabè et enfin la prospérité économique pour le tout le monde.

Victor Nikiéma, agent commercial : Nous allons souhaiter pour 2020 qu'au Burkina Faso, les prières des citoyens soient exaucées pour qu'il y ait une paix d'attente. Et qu'au-delà, de cette paix que les Burkinabè travaillent pour la justice autour d'eux. C'est de cette justice que découlera cette paix durable que nous allons léguer à toutes les générations à venir.

Que Dieu donne la paix au Burkina ! Il faut aussi que les Burkinabè soient tolérants entre eux et cultivent autour d'eux la justice car la paix se construit avec elle. Tu ne peux pas prendre les 1000 FCFA de quelqu'un mettre dans ta poche et lui dire de te faire pardon. Le problème fondamental du Burkina relève de son élite. Que les élites de ce pays donnent l'exemple, qu'elles donnent une lueur d'espoir à cette jeunesse qui est en train de sombrer. Il faut les autorités agissent car la jeunesse n'a plus de repère.

Le Zante Naaba : 2019 est en train de partir pour laisser la place à 2020. Nous souhaitons la paix, la joie pour nos familles et autres, aux membres de notre club de jeu de dames. Pour ce qui concerne le pays, nous allons demander à Dieu de renforcer encore la détermination des soldats burkinabè à bouter le phénomène du terrorisme hors du Burkina. C'est une bagarre au début que nous n'avions pas cru qu'elle atteindrait cette proportion. Mais actuellement, tout le monde sait que le problème est devenu général. C'est devenu le problème de tous les Burkinabè et on doit se donner la main ensemble car comme le dit l'adage, une seule main ne ramasse pas la farine.

Isso Nabasse Sawadogo : 2019 n'a pas été du tout facile pour les Burkinabè car nous avons vécu des moments difficiles, surtout au niveau de la sécurité. Pour 2020, nous souhaitons d'abord la paix pour le Burkina Faso, que le pays retrouve son havre de paix d'antan à travers l'éradication du terrorisme. La santé pour tous les Burkinabè, la prospérité et la longévité. Que Dieu accompagne nos dirigeants pour qu'ils puissent prendre de véritables décisions politiques pour permettre de booster notre économie.

Salif Kabré : Je souhaite pour cette une année 2020 plus de santé, de réussite et surtout le bonheur. Pour ce qui concerne le pays, tous les Burkinabè savent que ça ne va pas. Il est attaqué de partout et nous pensons que nous allons vaincre ce mal. Nous souhaitons que la paix revienne au Burkina afin que nous puissions vivre ensemble.

Patrick Ouédraogo, étudiant : Mon souhait pour le Burkina est que nous soyons dans un pays de paix d'autant plus que le pays traverse des zones de turbulences avec cette insécurité. Au regard de tous ces phénomènes, nous souhaitons que le pays retrouve son havre de paix d'antan. Que nos dirigeants dotent les FDS de moyens conséquents pour lutter contre le terrorisme. Également la santé et la prospérité parce que l'année a été une rude épreuve pour les Burkinabè en matière d'économie.

Roland Goulou : Pour 2020, mon vœu le plus cher est que Dieu dans son infinie bonté nous aide à éradiquer le terrorisme, qu'il y ait plus de sécurité pour le Burkina et dans le monde. Que la paix vraiment règne au Faso. À chacun de nous, je souhaite, succès, prospérité, beaucoup d'amour dans les familles et surtout plus de santé.

Souleymane Ouédraogo : Je souhaite que la paix règne dans les cœurs au Burkina Faso et de la santé pour les citoyens.

Propos recueillis par Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Elections de 2020 : Une délégation de l'Union pour le progrès et le changement plaide pour un soutien à l'Office national d'identification

Tue, 31/12/2019 - 23:25

C'est avec l'intention de comprendre le fonctionnement de l'Office national d'identification (ONI) et, éventuellement, faire des observations, qu'une délégation de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) a, ce mardi, 31 décembre 2019, effectué le déplacement du siège de la structure, sis au quartier Ouaga 2000.

Composée du deuxième vice-président de l'UPC, député Adama Sosso, chef de la délégation ; du vice-président en charge de la diaspora, député Alitou Ido et du secrétaire général du parti, Rabi Yaméogo, la délégation a d'abord eu, pendant plus d'une heure, un tête-à-tête avec l'équipe de l'ONI avec à sa tête, le directeur général, Aristide Béré. S'en est suivie une visite guidée de maillons de la chaîne de production des documents d'identité (Carte nationale d'identité burkinabè et passeport).

Le deuxième vice-président de l'UPC, député Adama Sosso, chef de la délégation

Selon Adama Sosso, cette démarche de son parti vise à s'imprégner des conditions de travail de la structure. « L'Office national d'identification est une structure assez importante dans le dispositif du Burkina Faso, en termes de délivrance de CNIB (Carte nationale d'identité burkinabè) et de passeport. Nous sommes en train de préparer également les élections, il était normal pour nous de venir discuter avec cette structure, comprendre d'abord comment elle fonctionne et, éventuellement, apporter un certain nombre d'observations, liées à la production des CNIB, surtout pour les Burkinabè résidant hors du pays. Il s'agit, en clair, de s'assurer que la structure n'a pas de difficultés particulières pour pouvoir travailler ; parce qu'il faut pouvoir produire les CNIB. Nous avons discuté avec toute la direction et nous avons été véritablement émerveillés de constater qu'elle fait beaucoup de travail », confie le chef de délégation, Adama Sosso. Il dit se réjouir de trouver des cadres qui maîtrisent très bien tout le processus.

Cependant, relève-t-il, l'ONI a besoin d'appui. « Une structure qui est la cheville ouvrière de l'activité de production des CNIB…, donc des documents qui vont permettre d'aller à des élections, si elle n'a pas suffisamment de moyens, il va sans dire qu'à un moment donné, on soit privé de cartes (alors que si quelqu'un n'a pas de carte d'identité, il ne peut pas voter). Celui qui délivre ces documents doit donc être bien équipé et c'est pour cela que nous sommes venus ce matin pour écouter et surtout comprendre les difficultés dans lesquelles, cette structure travaille », soutient le deuxième vice-président de l'UPC pour qui, interpeller qui de droit par rapport aux difficultés est un devoir pour son parti, deuxième force politique du pays.

Visite guidée de sections de l'ONI par la délégation.

« L'Etat a oublié de prévoir un budget pour l'ONI »

Le vice-président en charge de la diaspora du parti, député Alitou Ido, lui, dit observer que l'Etat a oublié de financer l'ONI. « La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a été budgétisée, mais on a oublié de prévoir un budget pour l'ONI. Il fonctionne sur fonds propres. Je vous donne un exemple : la dernière mission, il est allé en Côte d'Ivoire pour 1 500 000 CNIB et passeports, et finalement, il n'en a délivré que 8 000. Le constat amer que nous avons fait ce matin, en dehors de ce que le député Sosso a dit, c'est l'absence totale de financement par l'Etat de l'ONI. Ce qui rend les élections à venir très problématiques », révèle M. Ido. Il souhaite donc des apports pour l'ONI.

« La CENI avait identifié un peu plus de 2 200 000 Burkinabè qui étaient immatriculés dans les Ambassades et Consulats. Ça veut dire que l'ONI doit donc délivrer à ces personnes, les différentes pièces nécessaires (CNIB et passeport) pour leur permettre de voter. Maintenant, s'il n'a pas le budget nécessaire pour faire le déplacement, alors qu'on a dit à la diaspora qu'elle votera en 2020, ça poserait problème au niveau des élections », avertit le vice-président en charge de la diaspora de l'UPC.

Député Alitou Ido, responsable chargé de la diaspora au sein de l'organe dirigeant de l'UPC

Cette immersion est bien accueillie par le directeur général de l'ONI, Aristide Béré, et son équipe. Pour M. Béré, l'ONI ayant un devoir de neutralité politique, il est important que des acteurs, notamment de l'opposition, puissent effectivement s'imprégner des conditions dans lesquelles il travaille.

Le directeur général de l'ONI, Aristide Béré

Occasion pour lui donc de présenter les difficultés auxquelles fait face l'ONI. « Les préoccupations principales sont liées au coût de la CNIB et aux missions d'enrôlement à l'intérieur comme à l'extérieur. Vous savez que la question du coût revient de façon récurrente ; parce que les populations, notamment vulnérables, ont du mal à se procurer la CNIB (au coût indiqué). L'autre préoccupation est liée au coût des missions, notamment celles à l'extérieur, qui, sans apport de la part de l'Etat burkinabè, ne peuvent pas être totalement couvertes par l'ONI. Pour l'année 2019, nous avons fait plus de 18 pays à travers le monde. Nous nous préparons à aller en Côte d'Ivoire à partir du 8 janvier 2020, mais ce sera seulement pour ce pays. C'est pourquoi, les acteurs politiques, les organisations de la société civile, les acteurs étatiques, chacun doit pouvoir jouer le rôle qui est le sien. Les acteurs politiques, à travers le lobbying (comme le dit la délégation) ; parce que ce sont les acteurs politiques qui sont les décideurs de la démarche à suivre. Donc, chacun est appelé à faire en sorte que tout se passe bien et pour le meilleur des mondes possibles », a lancé le directeur général de l'ONI, Aristide Béré.

O.L
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Insécurité dans le Lorum : De la résilience en attendant la résistance

Tue, 31/12/2019 - 23:16

Après Kongoussi dans la province du Bam, les populations du Loroum ont sonné la mobilisation populaire pour une résistance au terrorisme. Le 23 décembre 2019, la place de la nation de Titao chef-lieu de province, avait les allures d'un conseil de guerre. Il faut arrêter de fuir, a-t-on clamé.

De Yorsala à Ouindigui en passant par Banh, Toulfè, Sollé ou Rounga, la vie n'est plus ce qu'elle était. Elle est terne. Ces bourgades de la province du Loroum se sont vidées de leurs habitants, suite aux injonctions et exactions répétées des groupes armés. Mais le retour au village pour des milliers de déplacés internes qui majoritairement sont établis à Titao, chef-lieu de la province, est un ardent vœu nourri quotidiennement.

Zallé Halidou, 46 ans, trois femmes et 21 enfants. Cet habitant de Yorsala a dû fuir avec toute sa famille pour trouver refuge à Titao. Le regard lointain et hagard il reparle des jours qui ont précédé l'exode. « C'est dans la période de juillet-août qu'ils ont débarqué dans le village avec des armes. Ils ont voulu rassembler les gens pour faire le wazou (sermon en islam, Ndlr.), mais on a compris que c'était pour autre chose. Le wazou d'une personne armée n'est pas un vrai wazou, ce n'est pas sincère. On a donc refusé et là, ils ont donné un ultimatum de 72 heures à tout le village pour déguerpir ».

Egalement ressortissant de Yorsala, Oumarou Belem fait office de répondant des déplacés internes établis dans le chef-lieu. Il connait l'histoire de chaque famille du village forcée de partir. Les dents rougies par le tabac et la cola qu'il mâche vigoureusement, le déplacé conte le plan séquentiel mis en place par les hommes armés. « Aux premières heures, ils (les groupes armés, Ndrl.) disaient faire la guerre avec les gens qui travaillent avec le Blanc, c'est-à-dire les enseignants, et autres fonctionnaires. Par la suite, ils ont commencé des prêches, les enseignants ont fui. Ensuite, ils sont dit que ce qu'ils ne veulent pas, ce sont les conseillers municipaux, les koglwéogo ». Quand l'étau s'est resserré sur les habitants et qu'ils ont voulu partir, suite aux injonctions, ils se rendront compte qu'ils ne sont pas au bout de leurs peines.

« Ils ont barré la route de Titao, on est passé à Bougué, à mi-chemin, ils ont barré là-bas aussi. Ils ont retiré 17 dromadaires, 21 charrettes des femmes, 45 portables que l'OCADES avait donné aux femmes pour organiser leurs tontines et faciliter les activités génératrices de revenus », ajoute Oumarou Belem, non sans préciser que ceux qui les ont poussés vers ce chemin de croix sont généralement habillés en blouson, enturbannés, se déplaçant en groupe de 20 à 30 personnes et à deux par moto.

On n'est mieux que chez soi

Avec ses 15 enfants dont 8 scolarisés, Oumarou Belem n'est pas le père de famille le plus heureux. Depuis deux ans maintenant, les deux écoles primaires et le CEG de Yorsala n'étaient plus fonctionnels. A Titao aussi, seulement quatre de ses enfants ont pu continuer leurs cursus scolaires. « Je n'ai pas les moyens d'envoyer les autres », répond-il vaguement, l'air agacé.

Il faut dire que malgré les efforts du gouvernement, des organisations non gouvernementales, la vie des déplacés internes de la province du Loroum n'est pas des plus envieuses. Abdoul Karim Ganamé, 52 ans, ressortissant de Toulfè, parle avec amertume des efforts de toute une vie, perdus dans la fuite. Le bétail, les récoles dans les greniers. « C'est de nos champs que nous sommes venus ici le 7 septembre », se remémore-t-il douloureusement.

Dans une maison à pièce unique excentrée à Tensalga, un quartier de Titao, une fumée monte dans le ciel dégagé. Enveloppée dans un pagne pour se protéger de la fraîcheur matinale, une jeune dame active le feu et inspecte de temps en temps sa marmite au feu, soutenue par trois pierres en latérite. C'est Risnata Zongo, ressortissante de Ouindigui qui est à la cuisine. Au menu, du riz accompagné de haricot pour une dizaine de bouches à nourrir. « Il y a des jours ou je ne cuisine pas, et très souvent quand je le fais, c'est une seule fois dans la journée ».

La nouvelle vie de Risnata Zongo et de tous ses compagnons d'infortune est un apprentissage au quotidien. « Nous achetons le bois, l'eau, même les feuilles de baobab. Avant, il suffisait de nous rendre en brousse pour nous en procurer. Ici on achète tout. La maison est à louer alors qu'on n'a rien ».

Les populations de la ville d'accueil n'ont pas été insensibles aux difficultés des milliers de personnes qui ont afflué dans leur commune. Comme des bons samaritains, certains ont offert gite et couvert aux âmes en peine. « Vraiment, la population de Titao nous a beaucoup aidés. Certains ont même donné des maisons gratuitement à des déplacés qu'ils ne connaissent pas », reconnait Oumarou Belem.

Mais pour les chefs de famille, fiers, vivre sous assistance écorche la dignité. En plus, ils se rendront compte que l'environnement Secure qu'ils sont venus chercher à Titao n'est pas non plus à l'abri de ce qui les a mis dans la rue. En effet, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2019, la Direction provinciale de la Police nationale (DPPN) du Loroum a subi une attaque terroriste, pendant les heures du couvre-feu. C'est la riposte des policiers et gendarmes en patrouille qui a fait échec au projet funeste des individus armés. Depuis, à partir de 18h du soir, et ce jusqu'à 6h du matin, la ville est sous couvre-feu.

Conseil de guerre

Sur la place de la nation de Titao, l'harmattan souffle par à-coup, soulevant un léger nuage de poussière. Sous l'une des deux tentes dressées, un jeune homme d'une vingtaine d'années tient un mât en bois sur lequel est accroché le drapeau du Burkina Faso qui flotte au gré du vent. Derrière le drapeau, sous la tente, sont assisses plus de 60 personnes dont la particularité est de tenir des armes à feu. Sous l'autre tente, des autorités administratives, coutumières et religieuses.

Sous la coordination des Organisations de la société civile, les populations ont décidé d'engager un mouvement populaire pour se défendre contre les exactions des terroristes dans la province. Au pupitre, hommes et femmes se succèdent pour témoigner des souffrances vécues du fait des groupes armés, et surtout pour galvaniser, encourager les populations à s'organiser. Bori Bana (la course est finie, en dioula), dira-t-on sous d'autres cieux.

« Si nous nous levons comme un seul homme, la bataille sera facile. Si chacun apporte sa pierre, la victoire est déjà gagnée », entonne Daouda Niampa, responsable des groupes d'autodéfense Koglwéogo, sous les applaudissements nourris de la foule qui grossit. Tour à tour, les intervenants encouragent à la résilience face à la nouvelle donne. Des messages qui tendent à galvaniser, à redonner de l'espoir. Il y en a de quoi. Sur le tronçon non bitumé de 45 Km pour rallier Ouahigouya à Titao, il n'est pas rare de voir des familles entières fuir la commune.

« Si au niveau du chef-lieu de la province, les gens fuient et ne reviennent pas, je ne sais pas quel message on laisse en fin de compte. Finalement, ça risque de nous rejoindre là où on va aller et de là-bas, ainsi de suite. A moins qu'on négocie avec un autre pays pour y trouver refuge et cela n'est pas envisageable. Donc on s'encourage et on dit à chacun de s'y mettre(…) La solution n'est pas de fuir après chaque attaque », nous expliquera plus tard Ilassa Ouédraogo, président du conseil provincial des OSC du Loroum.

Replier, c'est le mot que préfèrent les organisateurs pour parler de l'action de quitter collectivement les localités initiale d'habitation. Le mot fuite sonne comme un aveu d'impuissance vis-à-vis des terroristes. Le choix du lexique est donc très important dans ce conseil de guerre ouvert à l'air libre. « Même s'il arrivait qu'on parte parce qu'on n'est pas bien préparés ou organisés, qu'on s'organise alors pour repartir, se défendre, être résilient dans nos différentes localités. Ce sont des gens (terroristes) qui opèrent par surprise, si on vous surprend, ce n'est pas évident, mais on peut parler de repli tactique pour pouvoir revenir chez soi et continuer à vivre en essayant de s'adapter à la situation », ajoute Ilassa Ouédraogo.

La première autorité de la province, la haut-commissaire du Loroum, elle, s'est réjouie de la prise de conscience des populations du rôle qu'elles ont à jouer pour contribuer à endiguer l'insécurité. « La population du Lorum est à féliciter, nous avons pris connaissance de ce qu'elle faisait déjà sur le terrain. La population a conscience de son rôle dans cette lutte pour une plus grande sécurité dans nos villages. Les populations ont dit qu'elles sont engagées et elles vont encore s'engager pour la fin très prochaine de ce phénomène », a signifié Angeline Aïssata Traoré.

A lire prochainement : Soumaïla Ganamé dit Yôrô, l'homme qui fait trembler les terroristes

Cheik Tiga Sawadogo
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Région du Sahel : Le gouverneur interdit aux réfugiés de Mentao de converger vers Goudébou

Tue, 31/12/2019 - 23:00

Dans le communiqué administratif ci-après, le gouverneur de la région du Sahel interdit le déplacement des réfugiés de Mentao dans la province du Soum vers le camp de Goudébo dans la province du Séno. Pour justifier sa décision, le gouverneur invoque de "nombreuses conséquences négatives" liées à un tel mouvement, comme la psychose généralisée, la "déstabilisation du camp de Goudébou et toute la région", la désorganisation du système d'accueil des réfugiés, etc.

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Vœux du CFOP : « En 2020, nous devons corriger l'erreur de 2015 »

Tue, 31/12/2019 - 21:00

Le Chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré, a présenté ses vœux de nouvel an aux Burkinabè. Dans son message, et après avoir dressé le bilan du parti au pouvoir, il a appelé ses compatriotes à « corriger l'erreur de 2015 ».

Mes chers Compatriotes,
Burkinabè des villes et des campagnes,
Frères et sœurs de la Diaspora,
Frères et sœurs Africains et amis étrangers vivant au Faso,
Vaillant peuple du Burkina,

Au seuil de la nouvelle année 2020, l'Opposition politique vous souhaite une très bonne et heureuse année.
Nous souhaitons que 2020 apporte à notre pays bien aimé la sécurité, la réconciliation nationale, la paix, la prospérité pour tous et la résilience face aux épreuves.
A tous, nous formulons des vœux de santé, de sécurité, de paix, et de succès.

Chers Compatriotes,

2019 a été une année très difficile pour notre pays.
Les attaques terroristes ont gagné en intensité et en cruauté.
Les forces du mal ont assassiné des Burkinabé dans les villages, dans les marchés, et même dans les lieux de prière.
Plus de 700.000 de nos compatriotes ont fui leurs habitations, abandonnant tout derrière eux.

Les services publics sont absents de nombreuses zones, laissant nos vaillantes populations seules face aux terroristes.
Des enfants ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux et leurs écoles fermer.
Notre unité en tant que Nation est en train de voler en éclats. Des Burkinabé ont versé le sang d'autres Burkinabé, comme ce fut le cas à Yirgou, où nos frères peulhs ont été lâchement assassinés.

Si le Burkina n'a pas sombré, c'est grâce au patriotisme de nos concitoyens et à la combativité de nos Forces de défense et de sécurité.
L'Opposition politique salue et félicite nos Forces de défense et de sécurité. Depuis maintenant quatre ans, elles paient le prix du sacrifice pour défendre notre pays et notre sécurité à tous.
Nos prières accompagnent toutes les familles des victimes du terrorisme.
Nous présentons nos vœux de prompt rétablissement aux blessés de cette folie meurtrière.

Chers compatriotes,

En 2015, les Burkinabé ont confié au MPP et à ses alliés un pays stable, uni, sûr dans ses frontières, en pleine sécurité et respecté à travers le monde.
Quatre ans plus tard, par leur incompétence, leur manque de vision et d'anticipation, le MPP et ses alliés ont laissé les forces du mal traverser nos frontières. Ils ont détruit notre vivre-ensemble, et terni notre image internationale.

Le pouvoir actuel manque cruellement du leadership politique qui peut lui permettre de gagner très rapidement cette guerre.
Face à ce malheur, nous devons retrouver les chemins de l'union sacrée des filles et fils du Burkina.

L'Opposition réaffirme ici que l'union sacrée doit se faire autour de la nation, dont nos Forces de défense et de sécurité sont le symbole immuable.
Mais l'union sacrée ne nous interdit pas de situer les responsabilités ni de dénoncer les mauvaises décisions de nos dirigeants.
L'union sacrée ne saurait être la bouée de sauvetage d'un régime en perdition, ni une tactique pour masquer une incompétence.
Sur le plan socio-économique, la précarité et la cherté de la vie n'ont fait qu'empirer en 2019.

Plusieurs familles n'arrivent plus à aligner deux repas par jour. Les dépenses d'éducation, de santé, de transport et de logement sont devenues difficiles à supporter.
Notre jeunesse est plus que jamais confrontée au chômage.
Les recrutements dans la Fonction publique ont encore diminué, les prêts promis aux jeunes n'ont été que du saupoudrage, et le secteur privé est durablement en crise.
Notre industrie culturelle se meurt, le tourisme agonise et notre secteur hôtelier est sinistré.

Des pillages fonciers déguisés en promotion immobilière permettent aux forts du moment de s'accaparer les terres, dans l'opacité et l'impunité.
Dans le domaine de la Justice, c'est le statu quo dans les dossiers de crimes de sang et des crimes économiques.
Hormis l'affaire du Putsch, aucun dossier emblématique n'a connu de réelles avancées. Les Burkinabè attendent de leur Justice qu'elle soit diligente, et qu'elle soit équitable. Notre justice doit plus que jamais cesser d'être un instrument de règlements de comptes politiques.

En 2019, la corruption a continué de gangréner tous les secteurs. Notre or ne brille pas pour le Peuple. Il brille pour nos dirigeants, qui sont impliqués dans des scandales dont nous attendons le dénouement judiciaire.
Les PPP et la Commande publique sont devenus une source d'enrichissement des gouvernants qui distribuent les marchés de gré à gré à leurs amis, notamment dans le secteur des infrastructures, afin de se constituer un trésor de guerre pour les campagnes électorales à venir.

L'ASCE/LC a même soulevé des inquiétudes sur le budget d'équipements de notre Armée.
Pendant qu'ils gèrent mal les deniers publics, nos dirigeants organisent un véritable matraquage fiscal du contribuable. Ils viennent d'instaurer l'IUTS sur les primes et indemnités des salariés, alors que dans le même temps, ils offrent des cadeaux fiscaux aux riches.

Mes chers compatriotes,

L'ethnicisme, l'intolérance religieuse, le régionalisme, les violences politiques, et la remise en cause des libertés menacent sérieusement les fondements de notre Nation. Nous avons besoin de nous réconcilier, de panser nos plaies, pour regarder ensemble l'avenir.

A ce titre, l'initiative du Président du Faso d'organiser le Dialogue politique est à saluer. L'Opposition politique y a apporté toute sa contribution.
Maintenant, il faut aller plus loin. C'est pourquoi l'Opposition politique demande à nouveau et de manière solennelle au Président du Faso, de convoquer un « Forum des forces vives pour la paix et la réconciliation nationale » qui sera une occasion de traduire en acte le concept « Vérité-Justice-Réconciliation », et d'explorer toute autre voie permettant aux filles et fils de ce pays de solder leur passif.

Peuple du Burkina Faso,

L'Opposition politique sait que vous voulez tous le changement parce que le MPP et de ses alliés ont lamentablement échoué.
En 2020 il y aura des élections couplées, présidentielle et législatives. Notre Constitution le prévoit, la Démocratie l'exige, et le Dialogue politique en a décidé.

Chers compatriotes,

En 2020, nous devons corriger l'erreur de 2015.
Le MPP et ses alliés ont lamentablement échoué.
Osons le changement ! N'ayons pas peur ! Votre Opposition est composée d'hommes et de femmes d'expériences nationales et internationales, qui ne vont jamais tâtonner dans la gestion du pays.

Bientôt, nous signerons un accord politique entre tous les partis de l'opposition, pour conquérir et gérer ensemble le pouvoir d'Etat.
En 2020, notre pays sera vainqueur, et il rayonnera à nouveau !
A toutes et à tous, très bonne et heureuse année 2020 !
Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 30 décembre 2019

Le Chef de file de l'Opposition politique

Zéphirin DIABRE

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Attaques meurtrières de Noël : Réaction de l'APP Burkindi

Tue, 31/12/2019 - 18:30

Les attaques terroristes d'une rare lâcheté et barbarie se sont intensifiées en cette période de Noël, propice au recueillement. L'hydre terroriste nous rappelle qu'il n'y aura pas de répit pour le peuple et nos FDS, tant que nous n'aurons pas construit l'unité d'action patriotique et populaire derrière nos FDS, sur toute l'étendue du territoire national pour vaincre l'occupant criminel et ses recrues locales sans foi ni loi.

Au moins 17 membres de nos FDS sont tombés les armes à la main à Arbinda et à Hallalé, 35 civils dont 31 femmes ont été massacrés à Arbinda, parmi lesquels des déplacés internes.
L'Alternative Patriotique Panafricaine / Burkindi (APP/Burkindi) s'incline devant la mémoire de toutes les victimes, présente ses condoléances à leurs familles et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Notre Parti se réjouit de la réaction héroïque de nos soldats et gendarmes sur les récents fronts de cette guerre asymétrique à Arbinda et à Hallalé, comme auparavant sur les autres fronts, et félicite l'ensemble de nos FDS. Nos autorités et l'ensemble du peuple doivent impérativement renforcer, encourager et soutenir nos FDS.
Nous en appelons à l'union de tous les patriotes pour la défense de la Patrie, notre devoir à toutes et à tous !

Nan lara, an sara !
Par le Peuple, Pour le Peuple !
Le Bureau Exécutif National

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Nouvel an : Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso adresse ses vœux de paix et de cohésion sociale aux Burkinabé

Tue, 31/12/2019 - 12:55

À l'orée de la nouvelle année 2020, Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, a adressé ses vœux aux Burkinabé. Avant d'adresser ses vœux de nouvel an 2020, Monseigneur Paul Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, a auparavant fait un récapitulatif de l'année 2019 qui a été une année extrêmement difficile pour le Burkina. Le pays a connu de nombreuses attaques terroristes endeuillant beaucoup de familles, des états d'urgence, des deuils nationaux, des problèmes de cohésion sociale. A cet effet, il a demandé de prier pour l'âme de toutes les victimes et que Dieu fasse miséricorde en les accueillant dans son royaume.

S'adressant à ceux qui sont encore vivants, Monseigneur Paul Ouédraogo a souhaité que « Dieu nous console et qu'il donne surtout pour 2020 un cœur qui sait accueillir la paix, un cœur qui sait espérer la paix et un cœur aussi qui soit disposé au dialogue et à la compréhension mutuelle, à la tolérance pour que la paix soit une réalité dans notre pays. Je souhaite à tous et a toutes une bonne heureuse et sainte année 2020, que Dieu remplisse cette année des signes de son amour pour nous, que Dieu remplisse cette année en nous donnant des grâces de santé, de joie, de bonheur de prospérité dans nos familles, dans nos différentes communautés, dans nos cités et dans notre pays », a imploré l'homme de Dieu.

Cependant, Monseigneur Paul Ouédraogo a tenu à rappeler que la paix est un don de Dieu et que les chrétiens qui sont encore dans la période de Noël savent que le sauveur qui est né, est venu pour donner la paix. Cela, selon le chant lancé par les anges : ‘'Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime''. Selon Monseigneur Paul Ouédraogo, si la paix est un don de Dieu, il faut reconnaitre aussi que la paix est un don que le cœur de l'homme doit se disposer à accueillir, d'où son souhait que Dieu donne à tous durant cette année 2020 un cœur disposé à accueillir la paix.

Ce qui suppose donc un cœur qui accepte d'être tolérant, qui accepte les autres même ceux qui sont différents, « qui sait que nous pouvons marcher ensemble, construire le pays ensemble ». Cette différence devient de ce fait une richesse. Il a ainsi souhaité que « Dieu donne à chacun de nous un cœur disposé au dialogue, un dialogue franc et sincère où on se parle mais sans violence, dans le respect mutuel parce que chacun de nous a un effort à faire pour maitriser la violence qu'il y a en lui. Nous l'avons vu ces temps-ci, les manifestations violentes réclamant la justice, et ce qui est sûr, la paix ne peut se construire que sur la justice. Je compte réellement que 2020 donne à notre justice de grandir, nous voulons de la justice : une justice qui soit réellement juste, qui est la clé de voûte de l'Etat de droit parce que lorsqu'on n'est plus sûr de sa justice, la tentation est très grande de vouloir se faire justice et quelquefois de refuser que la justice fasse son travail. On ne construira pas un Etat de droit et un Etat de paix si la justice ne peut plus travailler ou si la justice aussi ne donne pas de signe à la « fois d'intégrité, de droiture », a ajouté Mgr Paul Ouédraogo.

En somme, il a conclu que seuls les cœurs capables de dialogue, de miséricorde, de marcher sur le chemin du pardon et capables de réconciliation, peuvent permettre à un pays de connaitre la paix.

Monseigneur Paul Ouédraogo s'est également adressé aux gouvernants qui ont la lourde tâche de conduire les destinées du Burkina Faso, quelles que soit la situation, aux forces de défense et de sécurité qui sont encore sur la brèche très exposées et qui travaillent pour assurer la sécurité des populations. Il prie pour une année 2020 moins éprouvante pour eux. Pour ce faire, il a souhaité la contribution de la population pour les soutenir car la sécurité est l'affaire de tous.

Enfin, il a souhaité « que le Seigneur nous donne à tous un sursaut patriotique. Il faut que nous retrouvions l'amour pour notre patrie que personne ne construira pour nous, il faut qu'ensemble nous nous donnions la main et qu'on s'engage à construire un Burkina de paix dans la justice, le pardon et la réconciliation. Que Dieu nous fasse cette grâce et alors je crois que 2020 sera une année extraordinaire heureuse. C'est ce que je souhaite à tous et à toutes ». Tels sont les vœux de Mgr Paul Ouédraogo.

Haoua Touré
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Assemblée nationale : Les lauréats de la Nuit des champions 2019 reçus à l'hémicycle

Tue, 31/12/2019 - 12:30

Le 18 octobre 2019, à l'occasion de la 25e édition de la Nuit des champions de l'Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, avait fait une promesse aux lauréats. Ce vendredi 27 décembre 2019, cette promesse a été tenue à travers une cérémonie organisée au sein de l'hémicycle, en présence du bureau exécutif de l'AJSB et de la représentante du président en charge de la commission sport du parlement.

A l'occasion, le 5e vice-président de l'Assemblée nationale, Abdoulaye Mossé, représentant Alassane Bala Sakandé, a remis une enveloppe 100 000 F CFA à chacun des 28 champions AJSB de 2019.

Dans les interventions, le président de l'AJSB, Jérôme Tiendrébéogo, a remercié le président de l'Assemblée nationale pour la tenue de la promesse et sa présence à la 25e Nuit des champions. Il a également soumis une doléance au représentant du président de l'Assemblée nationale qui est d'ériger l'AJSB en association d'autorité publique.

Pour Manga Oule Diabaté, le représentant des lauréats, ce geste est à saluer. Il a remercié le président de l'Assemblée nationale pour son soutien aux champions. Pour clore la série des interventions, le patron de la cérémonie, Abdoulaye Mossé, a déclaré que la promesse d'Alassane Sakandé tenue aujourd'hui est un honneur pour l'hémicycle et l'ensemble des acteurs du sport du Burkina Faso. Concernant la doléance du président de l'AJSB, il a expliqué que la requête est légitime compte tenu de l'âge de la faîtière des journalistes sportifs, et promesse a été faite pour son aboutissement en 2020.

A la fin de la cérémonie, le président Jérôme Tiendrébéogo a remis à Abdoulaye Mossé une attestation de reconnaissance au nom de l'AJSB, pour le président de l'Assemblée nationale.

Abdoul Karim Koté, champion des jeux radiophoniques sur l'Assemblée nationale lors du 11-Décembre dernier à Tenkodogo, a également reçu son prix composé d'un ordinateur portable, une attestation et un trophée.

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Burkina Faso : Le président Roch Kaboré reconnaissant aux partenaires internationaux pour leur accompagnement

Tue, 31/12/2019 - 12:05

C'est par une cérémonie sobre, que le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu dans la soirée de ce lundi, 30 décembre au palais présidentiel, Kosyam, les vœux des corps constitués. Occasion pour lui de saluer les sacrifices des différentes composantes de la nation, inviter à resserrer les rangs pour faire face aux défis et témoigner sa reconnaissance aux partenaires et à la communauté internationale pour leur accompagnement.

Pour le président du Faso, cette cérémonie se veut une opportunité pour réaffirmer la détermination à relever, ensemble, les défis de la paix, de la cohésion sociale et du développement durable.

« L'année 2019 a été fortement chargée de symboles, de faits et d'évènements cruciaux. Les attaques terroristes ont eu une ampleur jamais égalée, occasionnant des pertes en vies humaines civiles et militaires, des dégâts matériels importants, des fermetures d'écoles, de centres de santé et d'administrations, des déplacés internes et une crise humanitaire préoccupante », a présenté le président Roch Kaboré, s'inclinant devant la mémoire des victimes des évènements tragiques.

Occasion pour lui de saluer l'action des Forces de défense et de sécurité et les encourager à persévérer dans le travail « qu'elles mènent avec discernement et efficacité ».

« Comme vous le savez, la crise sécuritaire au Sahel et au Burkina Faso intervient à un moment où les attentes sociales, la quête de justice et de développement durable se font de plus en plus pressantes et généralisées, de la part des partenaires sociaux et des laborieuses populations », a-t-il fait observer.

Roch Kaboré, qui dit considérer légitimes, les aspirations du peuple au progrès, à la justice et au bien-être, exhorte à l'engagement au travail qui, selon lui, permettra de faire face aux attentes et revendications des populations et des travailleurs.
« Je me réjouis de l'effort national consenti en ces moments difficiles par les uns et les autres pour maintenir une certaine résilience en dépit des chocs internes et externes que nous subissons. Je salue et félicite l'esprit de sacrifice et de solidarité dont chaque composante de la nation fait preuve pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre l'insécurité grandissante et le terrorisme et pour l'assistance aux déplacés internes », soutient-il, en réaction au message des corps constitués.

Cadre également propice pour le président du Faso pour exprimer sa gratitude à tous les partenaires et à la communauté internationale pour l'accompagnement dont continue à bénéficier le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme et pour le développement.

« L'année 2020 est une année électorale majeure pour laquelle, nous serons sensibles à tout l'appui attendu pour offrir à notre peuple et à l'Afrique des élections présidentielle et législatives démocratiques et transparentes », a relevé le président Kaboré, convaincu que 2020 sera l'année de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.

Ce discours du président du Faso faisait ainsi suite au message des corps constitués, livré par leur porte-parole, Wenceslas Stéphane Sanou, par ailleurs secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres. Pour lui, cette cérémonie est une occasion d'exprimer les doléances des différentes couches sociales du pays.

Ainsi, pour les anciens Chefs d'Etat, les préoccupations sont relatives à la sécurité et à l'intégrité du territoire national confronté à des agressions terroristes, la fracture sociale qui ne favorise pas la cohésion, l'incivisme rampant qui gangrène la société. Face à la situation, ils exhortent les Burkinabè à se départir des discours de haine et de stigmatisation, à rester soudés, quoi qu'il arrive.

« Aussi, le dialogue social que votre excellence a initié gagnerait à être élargi et approfondi, afin que face au péril qui menace les fondements de notre patrie, les filles et fils de notre pays parlent d'une même voix et dressent un rempart pour l'édification d'une forteresse imprenable à travers l'éducation, la conscientisation de notre peuple et la galvanisation de nos soldats… », transmet le mandataire des corps constitués. La réconciliation nationale est également prônée par le Conseil national des organisations de la société civile. Pour cette faîtière, la réconciliation nationale permettra de réunir davantage les Burkinabè autour des questions de sécurité et de développement.


OL
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Commune de Diabo (région de l'Est) : La mairie offre des vivres d'une valeur de 4 000 000 F CFA aux personnes vulnérables

Tue, 31/12/2019 - 12:00

La commune de Diabo, située dans la province du Gourma, à l'Est du Burkina, avec à sa tête le maire Ousmane Boly, a volé au secours de quatre catégories de personnes : les personnes vulnérables, les personnes âgées, les orphelins et les déplacés internes. Il s'est agi de leur offrir des vivres composés de sacs de maïs, de bidons d'huile, de sacs de lait en poudre, etc., le tout d'une valeur de 4 000 000 F CFA. La cérémonie de remise des dons a eu lieu le samedi 28 décembre 2019, dans l'enceinte de la mairie, en présence du président du Conseil régional de l'Est, Paripouguini Lompo.

L'activité a été associée à la réception du barrage du village de Yantenga. Les travaux de réhabilitation ont permis d'étendre la digue sur une longueur de 654 mètres avec 5 mètres de hauteur, pour une rétention d'eau de 528 000 m3. Ce barrage permettra de booster les activités génératrices de revenus comme la pêche et la culture maraîchère. Le coût global de l'ouvrage est de 160 millions de F CFA, financé par le Conseil régional de l'Est grâce à l'appui financier du PNGT2-phase 3.

Selon Ousmane Boly, maire de la commune de Diabo, « nous avons choisi cette journée, avec l'appui du ministère de l'Action sociale, pour avoir une pensée envers les familles vulnérables, les personnes âgées et handicapées, les orphelins et les déplacés internes ; surtout après les évènements malheureux que la région de l'Est a connus suite aux attaques terroristes. Nous avons également eu la réception officielle de la retenue d'eau du village de Yantenga qui avait cédé il y a à peu près huit ans de cela. Mais grâce au soutien du Programme national de gestion des terroirs (PNGT) et au Conseil régional de l'Est, cela a été effectif aujourd'hui (…) Je profite lancer un appel au comité de gestion de l'ouvrage (barrage) à bien prendre soin de la retenue d'eau pour le bonheur de tous les villages de la commune.

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Ressources animales et halieutiques : Sommanogo Koutou et ses collaborateurs préparent le terrain pour 2020

Tue, 31/12/2019 - 11:30

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a présidé ce lundi 30 décembre 2019 à Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud, les travaux du deuxième et dernier Conseil d'administration de l'année 2019 de son département. Il s'est agi de faire le point des activités menées en 2019 et de baliser le terrain pour 2020.

Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud, était ce lundi 30 décembre 2019 le point de convergence des directeurs et agents du ministère des Ressources animales et halieutiques avec à leur tête le premier responsable du département, Sommanogo Koutou. But : le deuxième Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) des ressources animales et halieutiques.

Pour l'occasion, le choix est porté sur les ressources. Ainsi, le thème de ce deuxième CASEM de l'année est : « Développement des ressources humaines au ministère des Ressources animales halieutiques : défis et perspectives ». Pour le ministre Koutou, le thème permet une évaluation du personnel. « Le thème central de ce CASEM dédié aux ressources humaines nous permettra de faire une analyse aussi bien quantitative que qualitative des ressources humaines disponibles en lien avec les missions et les défis du ministère », a-t-il relevé.

Un bilan annuel satisfaisant

Le CASEM a également été l'occasion de faire le bilan de l'année 2019. Il en ressort la distribution de 30 parcs, 51 forages et 13 boulis, la distribution de 59 070 kilogrammes de semences fourragères aux producteurs, l'insémination de 1 296 vaches avec des semences de race laitière, la construction de 773 biodigesteurs, l'exportation de 6 490 tonnes de viande. Aussi, près de 201 602 kilogrammes de miel brut ont été produits et 69 848 kg ont été transformés, 18 027 cuirs bruts et 60 394 peaux brutes ont été exportées.

Selon Sommanogo Koutou, 2 282 000 000 francs CFA ont servi à financer 1264 projets, 27 902 tonnes de produits halieutiques dont 27 350 tonnes par la pêche et 552 tonnes par l'aquaculture ont été produites en 2019. Pour le vaccin, 2 600 000 bovins ont été vaccinés contre la péripneumonie contagieuse bovine, 17 500 500 volailles et 2 500 000 petits ruminants contre la Peste des petits ruminants.
Pour le compte de 2019, il y a eu l'organisation du premier examen national des agents techniques et des techniciens supérieurs d'élevage.

De nombreux défis en 2020…

Si 2019 a été riche en activités, la nouvelle qui s'annonce ne promet pas d'en être moindre. Ainsi Sommanogo Koutou a annoncé des chantiers pour 2020. Il s'agit surtout de la construction d'abattoirs modernes à Ouahigouya, Pouytenga et dans d'autres localités. Il a aussi annoncé le renforcement de ce qui est déjà fait. « Nous allons d'abord éplucher les dossiers qui sont ici et après nous allons parler des activités de 2020. Mais c'est ce que déjà je peux annoncer », a-t-il conclu.

Jacques Théodore Balima
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Invitation des chefs d'État du G5 Sahel à Pau : Me Benewendé Sankara dénonce le caractère irrespectueux de Macron

Mon, 09/12/2019 - 12:44

L'Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS) s'est prononcé ce lundi 9 décembre 2019 sur la rencontre des chefs d'Etat du G5 Sahel avec Emmanuel Macron à Pau, en France. L'UNIR/PS a dénoncé le manque de franchise et d'honnêteté dans les relations entre la France et l'Afrique.

Pour Me Benewendé Sankara, la désapprobation générale suscitée par la déclaration de Macron se justifie par son caractère irrespectueux, voire de manque de considération vis-à-vis de ses pairs du G5 Sahel.

Il a donc dénoncé un paternalisme français propre à une époque qui n'a pas tenu compte de la maturité politique des peuples africains, particulièrement à sa jeunesse qui n'entend plus se faire gouverner par procuration.

Toutefois, il a demandé au président du Faso de répondre à l'invitation, de ne pas jouer à la politique de la chaise vide, afin de " clarifier les positions maintenant en se parlant Franchement" avant d'insister : « Il faut clarifier notre collaboration avec le France ; cela n'a que trop duré ».

Parlant de la France, Benewendé a martelé qu'elle est aussi victime du terrorisme comme le Burkina Faso.

A l'opinion nationale, le président de l'UNIRS/PS a demandé de soutenir le président du Faso, car, selon lui :" Il s'agit de la patrie"

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