RÉSUMÉ
De 2015 à 2021, un consortium de centres de recherche et d'universités du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Nigéria et de la Suisse et ses partenaires ont mis en œuvre, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, le projet YAMSYS.
Celui-ci visait à développer des innovations en matière de gestion intégrée des sols qui soient acceptables d'un point de vue biophysique, institutionnel et économique, afin d'accroître la productivité des cultures, la sécurité alimentaire, la rentabilité et la durabilité environnementale des systèmes d'igname dans des zones agro-écologiques desdits deux pays. Reposant sur quatre composantes synergiques, ce projet a permis d'améliorer le fonctionnement et la structuration de plusieurs maillons du système igname dont la production des ignames, la qualité des semences d'igname grâce à l'adoption des techniques de gestion intégrée de la fertilité des sols, le renforcement des relations d'affaires entre les acteurs des chaînes de valeur d'igname frais.
Mots clés : YAMSYS, plateforme d'innovation, igname, Burkina Faso
INTRODUCTION
La question de la sécurité alimentaire devient très cruciale pour l'atteinte des objectifs 2 du développement durable en 2030 (FAO, 2020). Ainsi les cultures vivrières en particulier, les racines et tubercules sont démontrées être amènent de contribuer plus à la sécurité alimentaire (Sanginga et Mbabu, 2015). Au Burkina Faso, elle est qualifiée « d'autres cultures » par la structure en charge de l'agriculture et donc pas considéré comme important, malgré les 62 662 tonnes d'igname produites sur 6 369 hectares. Elle a fait l'objet de très peu d'investigations scientifiques dont les premières eurent lieu au milieu des années 1990 pour une meilleure connaissance de l'itinéraire technique courante de production de l'igname afin d'orienter les recherches la concernant.
De 1998 à 2000 fut réalisée dans la province de la Sissili (notre site d'étude) une recherche-action afin de renforcer les capacités de production des ignames aptes à la transformation tout en créant un marché agroalimentaire. En 2005, l'introduction de la culture du Mucuna dans le système de production de l'igname a été très appréciée par les producteurs qui ont pu évaluer les avantages d'une rotation culturale à base d'ignames sur jachères améliorées à base de la culture de Mucuna (INERA, 2005). En 2006, le Centre d'Analyse des Politiques Économiques et Sociales (CAPES) a fait l'état des lieux des résultats de recherche et d'innovation au Burkina Faso.
Ainsi, les technologies agroalimentaires à base des sous-produits d'ignames (couscous, cossette, chips, gâteau, pâtes alimentaires) sont de plus en plus prisées par les consommateurs en milieu urbain grâce aux actions du « projet régional cossettes » sur la valorisation de l'igname pour les marchés urbains (VALIMA) mis en œuvre de mars 2003 à décembre 2003. De ce fait, elle est quasiment absente dans les projets et programmes de développement des filières agricoles de l'institution en charge de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.
Nonobstant ces orientations politiques, la recherche réoriente la question de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources naturelles autour de la culture des ignames en Afrique de l'Ouest dont le Burkina Faso en 2015 à travers le projet YAMSYS.
Au départ du projet en 2015, la campagne agricole 2014-2015 estimait la production d'igname à 28 762 tonnes (MARHASA, 2015). Sa production a ensuite progressée pour atteindre 39 725 tonnes (2018-2019), puis 50 152 tonnes (2019-2020), puis 62 186 tonnes (2020-2021) et 62 662 tonnes (2022-2023). La production moyenne nationale d'ignames de 2019-2020 était en hausse de 39,66 % par rapport à la campagne 2018-2019 et de 23,51% par rapport à la moyenne quinquennale (MAAHA, 2020). D'une durée de six ans, ce projet de recherche fut une réussite, puisqu'il a engendré un accroissement soutenu de la productivité de l'igname et un développement significatif du capital humain technique et scientifique dans le système igname. YAMSYS nous permet donc de tirer plusieurs enseignements utiles pour la promotion des chaînes de valeur igname.
MÉTHODOLOGIE
Le projet YAMSYS a été mis en œuvre dans deux provinces à savoir la Sissili de la région du Centre-Ouest et le Noumbiel de la région du Sud-Ouest en collaboration avec les universités et des institutions de la Suisse (ETH, FiBL), de la Côte d'Ivoire (CSRS, UFHB), du Burkina Faso (INERA, IDR-UNB), et deux institutions du Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR) constitué par le Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF) et l'International Institute of Tropical Agriculture (IITA). YAMSYS est financé par le fonds national suisse de la recherche scientifique (FNSNF) et l'agence suisse pour le développement et la coopération (SDC). Le projet s'est déroulé en deux phases la première est allée de 2015 à 2018 et a concerné l'exécution des activités relevant des quatre composantes du projet et la seconde phase ira de 2019 à 2021 après une évaluation concluante de la première phase.
L'ICRAF était en charge de la coordination du premier pilier relatif aux activités de description contextuelle du système igname des sites d'études. Quant à l'Université de Zurich (ETH), elle coordonnait la deuxième composante relative à la co-construction et d'adaptation des options innovantes de gestion intégrée de la fertilité des sols dans les « systèmes igname ». L'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBl) a coordonné la composante trois en charge de co-conception des scénarios d'adoption et de diffusion des innovations dans les « systèmes igname » et enfin, les activités de la quatrième composante concernant le renforcement des capacités institutionnelles et individuelles, ont été coordonnées conjointement par l'IITA et l'ETH.
L'enquête de référence effectuée au démarrage du projet a permis d'identifier trois piliers sur lesquels s'appuyer pour améliorer la productivité de l'igname sensible à une gestion de l'environnement : les piliers « Production et gestion intégrée de la fertilité des sols », « Plateforme d'innovation », et « dynamiques institutionnelles ».
Pour le pilier « Production et de gestion intégrée de la fertilité des sols », deux types de champs écoles paysans ont été installés pour promouvoir le système de production d'igname qui s'appuie sur les principes de gestion intégrée de la fertilité du sol et de l'eau dans cinq villages par province. L'un des champs école dénommé essai mère sous contrôle des chercheurs servait de lieu de co-élaboration des options de GIFS et le second champ écolé dénommé essai fils au nombre de cinq servait d'unité de démonstration, d'apprentissage et d'application des options de la GIFS sur la production de semences saines, réunissant une cinquantaine de producteurs par campagne et par province. Des rencontres périodiques sont organisées pour partager des expériences sur les pratiques agricoles. Puis les producteurs issus de ces essais fils deviennent des producteurs expérimentateurs des technologies co-construites dans leur propre exploitation agricole.
Concernant le pilier de « plateforme d'innovation », il est un groupement d'individus représentant souvent des organisations, réunis dans le but de trouver des solutions aux problèmes communs qui limitent leurs performances. Ici, elle est composée de producteurs, transformateurs, commerçants, de structures de soutien et d'appuis (recherche, de la vulgarisation, de vendeurs d'intrants agricoles) des institutions de financement, et des acteurs de la régulation des activités agricoles (décideurs politiques, les administrations de « tutelle » de l'agriculture, de l'environnement, les organisations professionnelles). Enfin, dans le cadre du pilier « dynamiques institutionnelles » deux modules de formations ont été déroulés au profit des vendeurs d'intrants et des vulgarisateurs, le renforcement des capacités des étudiants du premier et second cycle et un réseautage des acteurs permettant d'identifier les conditions favorables à l'épanouissement de la GIFS sur les cultures de racines et tubercules sous-exploitées tant à l'échelle nationale, régionale qu'internationale. Par ailleurs, un gestionnaire de site et un facilitateur ont été recrutés, formés et positionnés dans chaque province pour accompagner la mise en œuvre des activités quotidiennes du projet.
Figure 1 : Dispositif de co-construction et de diffusion des innovations techniques et organisationnelles
RÉSULTATS
Surmonter les obstacles au changement
Le pilier « Plateforme d'innovation » fut déployé en premier afin de mettre les acteurs en relation et de créer un espace d'information, d'échange, d'identification et de résolution collectives des problèmes. Dans son exécution, il s'agissait d'abord d'identifier les acteurs impliqués dans le système igname au niveau local et national, puis d'organiser avec eux un atelier de sensibilisation, de structuration de la plateforme, d'approfondissement de diagnostic et de planification d'activités prioritaires.
Au démarrage, les charges de participation des participants à la plateforme étaient supportées par le projet puis ces prises en charge ont été progressivement revue à la baisse puis annulée. L'information n'était pas parvenue à temps à certains acteurs. Pour surmonter ces contraintes, les invitations aux activités ont été envoyées beaucoup plus tôt aux participants pour permettre à chacun de prendre ses dispositions, les facilitateurs des plateformes ayant identifié des personnes de contact servant de relai de communication dans les villages.
Pour réduire les charges liées au déplacement, de petites réunions de proximité appelé cadre de concertation furent préférées aux grands rassemblements qui restaient cependant nécessaires. Une fois les acteurs mis en relation, l'ampleur des obstacles à l'amélioration de la production et de gestion de la dégradation des sols s'est très vite révélée. Le processus de co-construction d'innovations s'est alors poursuivi dans les maillons spécifiques de la production, du renforcement du capital humain et du réseautage (Ouattara et al., 2021).
L'accompagnement des essais fils et de l'essai mère, maillon central du pilier « Production et GIFS », a consisté à identifier les producteurs intéressés, constituer des groupes d'apprentissage par village, organiser l'apprentissage et suivre les producteurs. Très tôt, les contraintes auxquelles les producteurs étaient confrontés pour l'adoption de la GIFS sont remontées à la plateforme.
Parmi elles : l'indisponibilité d'engrais et de semences saines, la réticence des structures de microcrédit à en octroyer aux producteurs – le faible niveau d'organisation des filières ne leur garantissant pas le recouvrement des créances –, ainsi que la pénibilité et l'exigence en temps du traitement des semenceaux, confection des buttes et du tuteurage. Le facilitateur de plateforme a donc aidé les producteurs à rechercher un arrangement avec les structures de distribution d'intrants (engrais et semence) et les institutions de microcrédit. Des mécanismes ont été élaborés pour mettre en confiance les institutions de services, basés sur la formation des vulgarisateurs sur l'itinéraire technique de la culture de l'igname et des vendeurs d'intrants sur les bonnes pratiques de gestion et d'usage des intrants d'une part et la sensibilisation des IMF sur la culture de l'igname afin de faciliter l'octroi de crédits aux producteurs qui ont été encouragé à se mettre en petits groupes.
Pour faire face à l'enjeu de l'amélioration de la productivité genre sensible, les producteurs ont permis à leurs femmes, pour participer aux apprentissages collectifs et l'expérimentation individuelle de production des ignames.
Effets différentiels des innovations techniques et organisationnelles de YAMSYS sur le système igname
Le principal critère d'évaluation du pilier « Plateforme d'innovation » est l'amélioration des relations entre les acteurs du système igname en retenant comme indicateurs la fréquence des rencontres d'échange et de travail, le nombre de goulots d'étranglement identifiés, l'instauration de nouvelles formes d'interaction et l'établissement de nouveaux liens d'affaires. Nous avons ainsi noté des échanges plus fréquents entre les membres des plateformes sur diverses préoccupations (via téléphone ou de petites séances de discussions sur des places spécifiques des villages) à la faveur desquels des obstacles ont pu être identifiés et traités.
Nous avons également constaté l'établissement de relations d'affaires entre les acteurs. Les bouviers mettent à la disposition des producteurs du fumier entrant dans la gestion de la fertilité des sols. Les transformatrices s'approvisionnent en ignames chez les producteurs expérimentateurs, qu'elles préfinancent pour garantir leur approvisionnement en igname de qualité. La Première Agence de Microfinance (PAMF) intervenant a élargi sa clientèle en intégrant l'accessibilité du crédit aux producteurs d'ignames. Les producteurs ont renforcé leur capacité de lobbying auprès des autorités en charge de l'agriculture qu'ils développent à chaque journée promotionnelle des tubercules.
Le retour de producteurs dans la culture des ignames et l'amélioration des rendements avec des adaptations des options de GIFS sont les critères qui nous permettent d'évaluer le pilier « Production et de gestion intégrée de la fertilité des sols ». Les producteurs échangent aisément entre pairs des connaissances explicitées grâce aux producteurs relais du projet contribuant à la réapparition des variétés Sakapiè et une hausse de production des variétés Toula, ou larbacoua
Photo1 : Visite commentée dans un champ individuel
(espèces D. rotoundata) pour répondre simultanément aux besoins des consommateurs et des transformatrices. Plus de 73% des producteurs expérimentateurs ont réduit la taille des buttes et augmenté leur densité en confectionnant environ 6000 à 8500 buttes par hectare, 87% adoptent la pratique des Minisett qui a contribué à améliorer la qualité des semences d'igname et 57% ont un usage efficient de la fertilisation minérale. En conséquence les producteurs utilisent des semences de meilleure qualité, appliquent qualitativement les engrais chimiques et organiques et multiplient leur rendement en culture frais d'ignames. Un producteur d'Onliassan témoigne : « YAMSYS avec sa technique de fertilisation minérale avec « rebutage » ou la fertilisation organo-minérale, nous a permis de comprendre réellement ses « bénéfices » que nous ne saisissons pas puisque nous croyons fortement que seul l'engrais minéral était bon et que l'engrais organique apportait des maladies.
YAMSYS dans le champ d'Onliassan a expérimenté les différents types de fertilisation pour nous montrer. Après nous-mêmes, nous avons essayé chez nous ce qui nous a poussés à réfléchir dessus et de prendre ce qui correspond à nos forces pour avancer, aujourd'hui mes rendements sont fortement supérieurs à ceux de mes frères » (N09, 40 ans).
L'enrôlement de catégories d'acteurs dans la promotion du développement de la chaîne de valeur d'igname frais constitue le résultat majeur de l'axe des « dynamiques institutionnelles ». Les vulgarisateurs impliqués dans le projet ont fortement contribué à la diffusion des résultats par le biais des formations dans les champs écoles et individuels. Une dizaine d'étudiants et de stagiaires de domaines scientifiques différents comme les agronomes, les économistes, les sociologues constituent aujourd'hui un potentiel de ressources humaines nécessaire à la restructuration de la chaine de valeur igname.
Sous l'initiative d'un ces étudiants agronomes formé devenu cadre à l'école nationale de formation agricole (ENAFA) de Matourkou introduit un dispositif pratique d'apprentissage des paquets technologiques de YAMSYS, enrichissant ainsi leur curricula dès 2020. YAMSYS par l'intermédiaire de son partenariat avec la direction générale de la production végétale (DGPV) a suscité la signature d'un mémorandum entre les structures de recherche agricole et le ministère en charge de l'agriculture afin de faciliter la mise à échelle des options de GIFS adaptés aux contextes spécifiques.
CONCLUSION
Initiée par YAMSYS, l'expérience de la plateforme d'innovation et l'approche de co-construction des options de GIFS sur le système igname menée au Burkina Faso montrent la pertinence de ce type de structures dans la diffusion et l'adoption à grande échelle de technologies agricoles éprouvées, capables d'engendrer des gains significatifs pour les utilisateurs. La plateforme d'innovation constitue un outil efficace pour régler les problèmes socio-économiques et institutionnels auxquels sont confrontés les acteurs de la filière igname et leur permet de mieux définir leurs objectifs de production, améliorer les stratégies de commercialisation et d'accéder à un marché porteur.
Yabile Florence OUATTARA
QUELQUES RÉFÉRENCES
MAAHA, (2020). Résultats définitifs de la campagne agropastorale 2019/2020 et perspectives alimentaire et nutritionnelle, Rapport global, 82.
MARHASA, (2015). Résultats définitifs de la campagne agricole 2014/2015 et perspectives de la situation alimentaire et nutritionnelle. Rapport définitif, 70p.
Yabile Florence Ouattara, Carmelle Ornélia Hounnakoun, Liomehe Sylvain Tuo, Gian L. Nicolay, Roch L. Mongbo, Anne Floquet, Innovation platforms in the yam value chain in Ivory Coast and Burkina Faso : display or filter for endogenous innovations ? In American Journal of Humanities and Social Sciences Research (AJHSSR) e-ISSN : 2378-703X Vol-5, Issue-6, 2021, pp-440-454.
Sanginga, N. et Mbabu, A. (2015) « Racines et Tubercules (Manioc, Igname, Pomme de Terre et Papate Douce) », in IITA (éd.) Conférence ‗Nourrir l‘Afrique du 21-23 Octobre 2015. Dakar, Sénégal, p. 35.
1992. január 7-én az olasz hadsereg két, fehérre festett helikoptere érkezett a kaposújlaki repülőtérre. Az AB 205-ös és 206-os az Európai Közösség Megfigyelő Missziójának égisze alatt repült Belgrádból Zágrábba és tankolás céljából szakította meg útját a Kaposvár melletti repülőtéren. Az ezután bekövetkezett tragikus esemény vizsgálatáról készült, nyilvánosan hozzáférhető dokumentumok száma csekély, több ellentmondást tartalmaznak, az egészet a „fedje jótékony homály” szelleme lengi körül, így a történtek feldolgozása csak viszonylagos pontosságú lehet.
Egy nappal azután, hogy Szlovénia 1991. június 25-én kikiáltotta függetlenségét és elszakadását Jugoszláviától, a szlovén erők átvették az ellenőrzést a határátkelők és a katonai objektumok felett. A jugoszláv néphadsereg sikertelenül próbálta megakadályozni az elszakadást, és július 4-én tűzszünet lépett érvénybe. Három nappal később az EU Tanácsának háromtagú munkacsoportja az isztriai partoknál lévő Brioni-szigeteken találkozott Jugoszlávia képviselőivel. A felek által 1991. július 7-én aláírt Brioni Egyezmény keretében létrejött az Európai Közösség Megfigyelő Missziója (ECMM – European Community Monitor Mission), amelynek feladata alapvetően a jugoszláv haderő Szlovéniából történő kivonulásának megfigyelése volt. A misszió légi komponensét az olasz hadsereg Casarsa della Deliziában települő 5. repülőezrede adta két AB 206-os és egy AB 205-ös helikopterrel, nyolc pilótával és tizenegy repülőműszakival. A megfigyelő feladathoz fehérre festett, fegyvertelen helikopterekkel a kontingens 1991. október 1-jén települt át Zágrábba és három nap múlva megkezdte a munkát.
The Northrop Grumman B-21 Raider was chased by an F-16 from Edwards Air Force Base during its test flight when it was caught on camera. Following its first flight from Air Force Plant 42 in Palmdale, on November 10, 2023, the secretive B-21 Raider stealth bomber has undergone extensive flight testing at Edwards Air Force […]
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„A háború sosem változik.” – hirdeti a Fallout franchise elhíresült mottója. Mint ebből a felvezetőből is kiderülhet, a KatPol Kávéház mai adásában a posztapokaliptikus unverizumban játszódó sorozattal foglalkozunk behatóbban. Már maga a mottó is elgondolkodtató, hiszen a háború lényege pont az adaptálódás és fejlődés, de itt egyértelműen nem hadászati, hanem az emberi tényezőről van szó, arról, ahogy fajunk az idő kezdete óta vív küzdelmet nemcsak az elemek, de egymás ellen is. Habár idővel más kérdések is napirendre kerültek (társadalomkritika, görbe tükör formájában) az alapvető üzenet mindig is ez volt.
The State Department approved the FMS to Italy of an unspecified number of EA-37B aircraft, two years after the MoD first mentioned the intention of acquiring the Electronic Attack system. The U.S. State Department has approved on Oct. 7, 2024, the Foreign Military Sale to Italy of the EA-37B and its Electronic Attack Mission System. […]
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C-47 Skytrains “Placid Lassie” and “Chalk 40” and a pair of UH-1 Hueys are among the many unique aviation assets helping to deliver supplies and aid in the wake of Hurricane Helene. Hurricane Helene left a trail of devastation along the east coast of the United States. Stepping up to the plate are two World […]
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The U.S. Air Force has released more photographs and details about the pretty unique the B-52H in orange paint scheme. The U.S. Air Force has just released the first aerial photographs of the B-52H 61-0028 “Wolfpack” sporting a retro dayglo orange paint scheme. Along with the images, the U.S. Air Force has also posted an […]
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Making a flyover appearance at the 1950 Soviet May Day parade, the Il-28 went on to become one of the most prolific, reliable, and adaptable bombers in the arsenals of the Soviet Union, the Warsaw Pact, and client states. A New Bomber The result of a requirement to replace the Tupolev Tu-2 piston engine bomber, […]
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This blog draws on my paper presentation in the Digital Governance: Emerging Technologies and Evolving Accountability Settings in the European Union panel at the 54th UACES 2024 Annual Conference in Trento, Italy. I want to thank the UACES for the Microgrant funding that supported my participation in the conference.
My Experience at the UACES 54th Annual Conference:
In September, I had the privilege of attending the UACES Annual Conference in Trento, an enriching experience for any PhD candidate like myself. For doctoral researchers, attending academic conferences is crucial for professional growth and meeting degree requirements. These events offer opportunities to present research, receive feedback, and engage in vital scholarly discussions. However, limited financial resources often make participation in such gatherings challenging, potentially hindering students’ ability to acquire the experiences necessary for an academic career. This is why initiatives like the UACES Microgrant are invaluable—they help PhD students and early career researchers to reach essential milestones. The UACES funding support allowed me to attend this conference, share my research, and actively engage with the European studies community. It marked a major step toward completing my PhD and provided an exceptional platform to network, collaborate, and learn from experts in the field.
Presenting My Research:
During the conference, I presented the paper The EU Cybersecurity Strategy: Promise and Paradox of a Human-Centred Approach in the Digital Governance: Emerging Technologies and Evolving Accountability Settings in the European Union panel. The paper sought to explore the human-centred approach to cybersecurity within the EU, examining how the EU has framed these cybersecurity policies within a comprehensive and holistic digital governance framework by asking how the EU framed human-centred cybersecurity policies.
Cyberspace and cybersecurity governance have emerged as one of the most significant geopolitical challenges of the 21st century. The European Union (EU) has prioritised developing a comprehensive framework for cybersecurity governance, focusing on specific rules and institutions related to cybersecurity, the digital economy, and the protection of digital human rights. This approach comes at a time when cyberspace is increasingly seen as the merging of internet technologies with various human activities—such as communication, commerce, education, and even warfare—activities that were once confined to the physical world. Moreover, the COVID-19 pandemic compelled the migration of daily activities (such as education, healthcare, and work) to the online sphere, resulting in a proliferation of digital threats. This underscored the difficulty of safeguarding individuals and their security in the digital realm.
Recognising the crucial importance of cyberspace and focusing on European values based on democracy, equality, the rule of law, and the promotion of human rights, the EU launched in 2020 the European Union Cybersecurity Strategy for the Digital Decade and subsequently, in March 2021, the Digital Compass 2030: the European Path to the Digital Decade, both with a vision focused on the digitalisation of the economy and society. The documents emphasise the EU’s commitment to a secure, protected, sustainable, and people-centric digital transformation in line with the EU’s values and fundamental rights. This strategy aims to strengthen European collective resilience against cyber threats, ensuring that all citizens and businesses benefit from secure and reliable digital services and tools. Nevertheless, this strategy presents the EU’s vision of reconciling market and societal digitalisation, promoting the industrial and technological resources necessary to benefit from its ambitious Digital Single Market.
The Paradox of a Human-Centred Approach
EU has adopted a cybersecurity strategy labelled a human-centred approach in the digital domain, aspiring to be a human-centric digital development model to create a digital environment that prioritises the well-being and rights of individuals. However, the strategy often emphasises frames such as strategic autonomy, geopolitical commission, digital sovereignty, and digital leadership. While crucial for the EU’s competitiveness and influence, these frames create a complex dynamic when positioned alongside a human-centred approach. My paper delved into this paradox, exploring how the EU faces a significant dilemma: maintaining its relevance as a global actor in the digital space while safeguarding its core values, including protecting individual rights and fostering an open, secure cyberspace. The challenge lies in reconciling the EU’s pursuit of digital sovereignty with its commitment to ensuring a safe and inclusive digital environment for all its citizens.
A Transformative Experience
Attending the UACES 54th Annual Conference was a transformative experience for me. It provided an opportunity not only to present my research but also to engage in meaningful discussions on the future of digital governance and cybersecurity in the EU. The exchange of ideas and the feedback I received were invaluable for my academic journey, and the connections I made will likely influence my work in the future.
I am deeply grateful to UACES for their financial support, which made this experience possible. As I progress with my research, I look forward to continuing my engagement with the broader European studies community.
The post 54th UACES Annual Conference: The EU Cybersecurity Strategy: Promise and Paradox of a Human-Centred Approach appeared first on Ideas on Europe.
In September 2024, I was delighted to attend the UACES Annual Conference, held at the University of Trento, largely thanks to the financial support I received through a UACES Microgrant. PhD students frequently have issues obtaining funding for such activities, which greatly affects their capacity to participate in academic workshops, seminars, and conferences—key events for their professional growth and degree completion. Thus, opportunities such as those provided by the UACES Microgrant are not only critical for fulfilling graduation requirements but also essential for acquiring the certifications and qualifications needed to pursue an academic career after earning a PhD. UACES’ support allowed me to travel to Trento and witness in person the results of my work as co-convenor of the European Green Deal thematic track, as well as to present my work on Chinese green technology policy and its relevance for the EU in the wake of the myriad of anti-subsidy investigations that have recently been completed or are currently underway.
The European Union (EU) and China are currently entangled in a critical debate over subsidies in the green energy sector, highlighting the complex intersection of trade, competition, and climate policy. As both sides vie for dominance in the burgeoning market for renewable energy and electric vehicles (EVs), investigations into state subsidies reveal deeper tensions about market fairness, economic competitiveness, and the future of the global green economy.
The Rising Tide of Chinese EVs in Europe
China has rapidly emerged as a global leader in the electric vehicle industry, both in terms of production capacity and technological innovation. Chinese automakers such as BYD, NIO, and Geely have become household names in China and are now expanding aggressively into international markets, including Europe. In fact, Chinese EV brands have been growing their market share in the EU, partly due to their lower price points, which attract budget-conscious consumers.
In contrast, European automakers, including companies like Volkswagen, BMW, and Stellantis, have faced challenges in scaling up their EV production, particularly due to higher labour costs, supply chain bottlenecks, and less direct state support compared to their Chinese counterparts. As the EU pushes toward its ambitious Green Deal, which includes plans to ban the sale of new internal combustion engine vehicles by 2035, European automakers are under pressure to scale up their EV production quickly to meet both consumer demand and regulatory requirements.
However, the influx of cheaper Chinese EVs has raised alarms in the European automotive industry. For European automakers, the concern is that their higher production costs—driven by strict labour laws, environmental regulations, and less generous subsidies—are putting them at a competitive disadvantage. Many fear that without protective measures, the European EV market could soon be dominated by Chinese imports, much like what has happened in the solar panel sector, where Chinese manufacturers now control a significant share of the global market.
The EU’s Investigation into Chinese Electric Vehicle Subsidies
In September 2023, the European Union announced a formal investigation into what it claims are unfair Chinese government subsidies for electric vehicle manufacturers. According to the EU, China’s financial support for its domestic EV producers allows them to sell vehicles in Europe at significantly lower prices than European counterparts, undermining the competitiveness of European automakers.
The investigation, spearheaded by the European Commission, focused on the allegation that Chinese EV manufacturers are able to flood the European market with artificially low-priced vehicles due to the massive state support they receive at home. European Commission President Ursula von der Leyen, in her annual State of the Union address, framed the issue as one of fairness, asserting that the EU must defend itself against a flood of cheap Chinese products that benefit from state-backed financial advantages. She warned that this practice puts European companies at risk, particularly those working in an already competitive and capital-intensive industry like EV production.
As a result of the investigation, the EU has proposed provisional countervailing duties on Chinese EV imports, ranging from 17% to 36%. The investigation process allows Chinese automakers and other interested parties to submit evidence, as the Commission seeks a balanced approach that complies with both EU and World Trade Organization rules. Chinese companies, meanwhile, argue that such measures could harm consumers by raising EV prices in Europe and slowing down the region’s green transition. The final determination is expected by the end of October 2024, with any duties likely to remain in force for five years. The EU’s decision will have far-reaching implications for its relationship with China and its ability to protect key green industries from external competition.
China’s Response and Retaliatory Threats
China has reacted sharply to the EU’s investigation, describing it as a form of protectionism that could damage the otherwise strong economic relationship between China and the European Union. The Chinese government has long maintained that its green energy sector, particularly its electric vehicle industry, has grown largely through technological advancements, economies of scale, and operational efficiency, not solely because of state subsidies. Chinese officials argue that European consumers benefit from the lower prices of Chinese-made EVs, which help accelerate the transition to cleaner energy.
Beijing has also signaled that it may retaliate if the EU investigation leads to punitive measures such as tariffs or restrictions on Chinese imports. The potential for a tit-for-tat trade conflict looms, which could affect not only the automotive sector but also other areas of economic cooperation between the EU and China, including renewable energy technologies, where both sides are key players.
China’s Ministry of Commerce warned that the investigation could have a negative impact on EU-China relations and undermine global efforts to combat climate change. China views itself as a critical partner in the global green energy transition and contends that international cooperation, not trade barriers, is essential for meeting global climate goals.
The EU’s Broader Concerns About Chinese State Subsidies
The investigation into electric vehicle subsidies is part of a broader European concern about China’s growing economic influence in key sectors, particularly those related to green technology. Over the past decade, China has made substantial strides in industries like solar power, wind energy, and battery production, often supported by state-backed subsidies and low-interest loans. Chinese companies, benefiting from government policies aimed at fostering innovation and expansion, have gained significant market shares globally, in some cases overwhelming European and U.S. competitors.
The solar panel industry provides a clear example of this dynamic. In the early 2010s, Chinese manufacturers rapidly scaled up production of photovoltaic panels, quickly becoming the world’s largest producers and exporters. European solar panel manufacturers struggled to compete with the low prices of Chinese products, which many argued were made possible by state subsidies and cheap labor. The result was a wave of bankruptcies among European solar companies, and today China controls the majority of the global solar panel supply chain.
European policymakers fear that a similar pattern could emerge in the electric vehicle sector. The EU, through its Green Deal, has ambitious plans to lead the world in green technologies and achieve carbon neutrality by 2050. However, this vision is complicated by the reality of China’s competitive edge in industries like EVs and renewable energy infrastructure, where European companies face stiff competition from their Chinese rivals.
Conclusion
The EU’s investigation into China’s green energy subsidies, particularly in the electric vehicle sector, represents a critical moment in the evolving relationship between two of the world’s largest economic powers. While both sides are committed to addressing climate change and advancing the green energy transition, their economic competition in key industries like electric vehicles and solar energy is becoming harder to ignore.
For Europe, the challenge lies in finding a balance between protecting its domestic industries and remaining open to the benefits of international trade and competition. For China, the investigation is a test of how its growing economic influence will be managed on the global stage, particularly in areas where state subsidies have played a key role.
As the world shifts toward a more sustainable future, the outcomes of these investigations will not only shape EU-China relations but also set important precedents for how green technology markets will evolve globally.
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