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B2 Le Quotidien de l'Europe géopolitique. Actualité. Dossiers. Réflexions. Reportages
Mis à jour : il y a 1 mois 3 semaines

2009… Quand David Cameron torpillait la candidature de Tony Blair

jeu, 11/08/2016 - 14:15

Peter Mandelson a caressé, un moment, le désir de prendre la place de Haut représentant puis, une fois, la candidature de Ashton présentée n’a eu de cesse de la dénigrer, selon un conseiller de Hillary Clinton. – Visite de Peter Mandelson à la Commission européenne le 6 novembre 2009, crédit : CE / archives B2)

(BRUXELLES2) La façon dont les Américains ont suivi les différentes évolutions des candidats (surtout britanniques) aux postes européens lors de la composition de la Commission en octobre et novembre 2009 est intéressante. Les avis contenus dans les mails reçus par Hillary Clinton de la part de son conseiller diplomatique (révélés par Wikileaks), à base d’analyses personnelles ou de revue de presse sont plus que tranchés et révélateurs d’un climat à couteaux tirés entre Torys et Travaillistes, et au sein du Labour sur la répartition des postes européens…

Les tories vent debout contre la candidature de Blair : sur le principe

« Tony Blair a perdu ses chances. Les Tories ont monté une campagne contre lui, pas seulement parce qu’ils ne veulent pas de lui mais parce qu’ils ne veulent pas d’un président de l’UE efficace. » note Sidney Blumenthal (1), dans un email adressé à la Secrétaire d’Etat le 27 octobre 2009. Le leader de l’opposition, David Cameron, se range alors du côté de la branche anti-EU. Sa lettre appelant ouvertement le président tchèque à ne pas ratifier le Traité de Lisbonne sonne comme une guerre ouverte envers les autres dirigeants européens. Selon les Américains, dans une manoeuvre intrigante, (les Tories) évoquent aussi ouvertement le nom de David Miliband comme « ministre des affaires étrangères de l’UE si Tony ne devient pas président de l’UE », ce même si Miliband « a nié tout intérêt (pour le poste) et soutient Tony ». « Une partie de la campagne anti-Blair égrenée par les Tories, (vise) à blesser Miliband s’ils le peuvent ». La candidature de Miliband était cependant soutenue à la fois par « Sarkozy et aussi par (Gordon) Brown (devenu Premier ministre britannique en juin 2009) qui n’y était pas opposé et même favorable ».

Une tentative désespérée de Mandelson pour obtenir le poste

Quand il s’avère que Miliband refuse de rejoindre ce poste, l’ancien commissaire européen au Commerce (et alors ministre chargé du Business, de l’Energie et de l’Industrie), Peter Mandelson prend le relais, faisant personnellement campagne pour son propre compte parmi les Européens. Au départ, cependant, Mandelson avait « hâte que Miliband prenne le poste de l’UE. Ce qui lui aurait libéré la possibilité d’être nommé ministre (britannique) des Affaires étrangères ». Lorsque Miliband refuse, « l’ambition de Mandelson a été contrecarrée. Il a donc essayé de saisir la position de l’UE pour lui-même, mais sans aucun soutien en Europe ou de Gordon (Brown) ».

De la folie pensent les Européens

« Les Européens pensaient qu’il était devenu fou. Ils se sont rappelé son mauvais comportement voire étrange comme commissaire européen. » Lorsque Cathy Ashton a été nommée, Mandelson a mené campagne dans la presse sur son manque de crédits, etc. C’est là le début d’une campagne qui reposait en partie sur de bons arguments mais qui sera nourrie tout au long des premiers mois de Cathy Ashton de l’intérieur : l’équipe Mandelson, d’abord, l’équipe Barroso ensuite. La Haute représentante n’ayant pas fait vraiment grand chose pour accréditer le contraire, facilitant ainsi la tâche de ses détracteurs.

(NGV)

(1) ancien assistant et conseiller spécial du président Bill Clinton. Homme de confiance de Hillary Clinton, il fait sa campagne aux primaires démocrates de 2008 et lui servit durant ses fonctions de conseiller ‘officieux’.

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Le Comité de sécurité intérieure (COSI), une fonction limitée

mar, 09/08/2016 - 14:04
(B2) Créé par le Traité de Lisbonne, le Comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure (COSI) a vocation à préparer les réunions des ministres de la Justice et de l'Intérieur sur les principales thématiques de sécurité intérieure (lutte contre le terrorisme, lutte contre les mafias et la criminalité transfrontalière, etc.). Il est […]
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Un Africaniste nommé numéro 2 du service diplomatique européen

mar, 09/08/2016 - 11:45
(B2) Le diplomate français, actuellement directeur pour l'Afrique et l'Océan Indien au Quai d'Orsay, Jean-Christophe Belliard, sera le prochain secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques du Service diplomatique européen (SEAE). En clair, le numéro 2 du Service européen pour l'Action extérieure (SEAE), à compter du 1er septembrer. La Haute représentante de l'UE Federica Mogherini […]
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Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel

mar, 09/08/2016 - 10:27

Le général Harvent écoute le plan d’opération élaborer par un groupe (Crédit: EUTM Mali)

(BRUXELLES2) Pour la première fois, la mission européenne de formation au Mali (EUTM Mali) a organisé une formation pour une vingtaine d’officiers des cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) faisant du camp de Koulikoro le centre stratégique de l’interopérabilité militaire du G5 Sahel.

Renforcer l’interopérabilité du G5

La formation, de deux semaines, a eu pour but de « renforcer  la coordination et l’interopérabilité des forces armées » des pays du G5 Sahel, explique-t-on à EUTM Mali. La première semaine, c’est la théorie qui a primée. La seconde semaine était consacrée aux exercices pratiques, simulant des situations réelles dans lesquelles les officiers des cinq pays ont été amenés à se coordonner pour une opération conjointe. Ils ont travaillé en petits groupes, mélangeant les cinq nationalités. Chaque groupe devant présenter ensuite ses conclusions aux autres groupes ainsi qu’au commandant de la mission. L’enjeu primaire est d’établir un lien de confiance entre les officiers mais aussi, à long terme, d’établir une procédure conjointe.

… et sa capacité à collaborer avec les acteurs internationaux

Outre la coopération entre les armées des cinq pays, la formation avait pour objectif de favoriser la coopération avec les partenaires internationaux présents dans la région en introduisant les aspects politiques et légaux des opérations, le contexte sécuritaire de la région, la connaissance des acteurs internationaux impliqués sur le terrain. Une formation dont l’importance est à la hauteur du manque de connaissance du terrain. Les officiers du Tchad ont, par exemple, découvert l’existence d’EUTM Mali pendant le cours. Des représentants de l’opération Barkhane, de la mission onusienne MINUSMA et des missions européennes de renforcement des capacités civiles EUCAP Sahel Niger et EUCAP Sahel Mali, ont également participé à la formation, en donnant plusieurs cours expliquant leur rôle et zone d’intervention respectives.

La concrétisation de la volonté politique forte du G5

Pour le général Eric Harvent, qui commande EUTM Mali, c’est « un signal fort » au niveau politique.  « Cela montre la forte volonté de coopération, et la capacité de le transcrire en un geste quotidien ». A l’origine de l’initiative, le général Dacko, chef d’Etat-major des armées maliennes (FAMA), a souligné que le terrorisme ne connaissait pas de frontières. Une « réponse transnationale à cette menace est nécessaire. Une interopérabilité renforcée des différentes armées permet parfaitement et efficacement de contrer ce défi sécuritaire ».

Visite de l’envoyé spécial pour le Sahel

Ángel Losada Fernández, le Représentant spécial de l’Union européenne (RSUE) pour le Sahel, a tenu à profiter de cette occasion pour visiter la mission européenne. « Ces cours sont le reflet de la volonté européenne de soutenir le processus de régionalisation. » Losada, en poste depuis janvier 2016, est particulièrement favorable au processus de régionalisation qui entoure la création du G5 Sahel. C’est « une évolution de la plus grande importance », avec des « implications sécuritaires qui ne peuvent être mises de coté », expliquait-il début juin devant le Parlement européen (Lire: Au Mali, les terroristes, encore présents, se déplacent vers le sud (Losada)

(Leonor Hubaut)

Voir le vidéo de présentation de la formation ici

Lire : EUTM Mali, la transition vers le mandat « 3 » est lancée

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1997. Le traité d’Amsterdam donne naissance à la PESC

dim, 07/08/2016 - 23:14
(B2) Signé à Amsterdam le 2 octobre 1997 par les ministres des Affaires étrangères des quinze États membres de l’Union européenne, le Traité d'Amsterdam entre en vigueur le 1er mai 1999. Il prévoit une évolution notable de la PESC avec la mise en place d'un Haut représentant pour la PESC, d'une unité de planification et […]
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La force de réaction de l’OTAN (NRF) rénovée

sam, 06/08/2016 - 21:40
(B2) L'OTAN, dans sa volonté d'améliorer le mode de fonctionnement des armées statiques héritées de la guerre froide, a mis en place une force de réaction (NATO Reaction Force, NRF). Cette force multinationale de haut niveau sert notamment de support pour « démontrer l’état de préparation opérationnelle » de l’OTAN, ainsi que de « banc […]
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Balkans Arms Airline. Un trafic bien organisé entre Balkans et Moyen-Orient

ven, 05/08/2016 - 16:12

(B2) De Belgrade ou Nis, de Bratislava ou d’Ostrava, de Sofia ou de Bourgas … ce sont pas moins de 68 vols cargos chargés d’armes qui sont venus ces derniers 13 mois approvisionner les conflits en Syrie et dans le Golfe révèle une enquête menée par plusieurs journalistes des Balkans. 50 de ces vols sont confirmés comme transportant des armes, 18 de ces vols le sont « probablement ». Et ces charters d’un nouveau genre ne semblent pas nouveaux. Depuis 2012, nos confrères des Balkans estiment que ce trafic, très organisé, atteint une valeur d’au moins 1,2 milliard d’euros.

Un trafic très organisé

En examinant plus attentivement les données d’exportation d’armes, les rapports de l’ONU, les dossiers de vol, et les contrats d’armes sur un an, ce sont ainsi des milliers de fusils d’assaut, des obus de mortier, des lance-roquettes, des armes anti-chars et de mitrailleuses lourdes qui sont partis des stocks et des usines de Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Monténégro, Roumanie, Serbie et Slovaquie. Destination : la Syrie via la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis. Le Yémen et la Libye seraient également des destinations finales des armes, bien que dans une moindre mesure. Pour les transporter, l’avion le plus couramment utilisé est l’Ilyushin II-76. L’avantage : il transporte dans ses flancs jusqu’à 50 tonnes de fret, soit environ 16 000 fusils AK-47 Kalachnikov.

Des achats bien organisés… via la CIA

Ces armes, achetées par les Saoudiens, les Turcs, les Jordaniens et les Emirats Arabes unis sont ensuite acheminés à travers deux installations secrètes de commande – appelée opération militaire Centres (MOC ) – en Jordanie et en Turquie. Ces unités coordonnent la distribution d’armes à des groupes d’opposition syriens sélectionnés par les Américains selon le think-tank d’Atlanta, le Centre Carter.  Selon Robert Stephen Ford, ambassadeur américain en Syrie entre 2011 et 2014,  la CIA a probablement joué un rôle d’intermédiaire entre les pays des Balkans (notamment Serbie, Bulgarie et Roumanie) et du Moyen-Orient pour la vente des armes.

Les Américains en première ligne

Les journalistes ne manquent pas de souligner que le Département de commandement des opérations spéciales de la Défense (SOCOM) des Etats-Unis a également acheté et livré de grandes quantités de matériel militaire en provenance d’Europe de l’Est pour l’opposition syrienne dans le cadre d’un programme de « train and equip », pour une valeur de 500 millions $. Ainsi, depuis décembre 2015, trois navires cargos ont transporté 4.700 tonnes d’armes et de munitions en provenance des ports de Constanza (en Roumanie) et Burgas (en Bulgarie) vers le Moyen-Orient. Probablement dans le cadre « d’une livraison clandestine d’armes en Syrie ». Les envois inclurait des mitrailleuses lourdes, des lance-roquettes et des armes anti-chars – ainsi que des munitions, des mortiers, des grenades, des roquettes et des explosifs. L’origine des armes livrées est, elle, inconnue. Les documents que les journalistes ont pu consulter ne donnant les informations qu’à partir de stocks localisés en Europe centrale et orientale.

NB : C’est principalement à travers les réseaux sociaux, notamment twitter et Facebook, que ces armes sont ensuite localisées à leur destination finale. Un groupe de soldats kurdes, soutenus par le SOCOM, ont ainsi publié de nombreuses photos montrant un entrepôt où s’empilent des boîtes de munitions, avec l’estampille made US.

Un boom des ventes depuis 2012

C’est le conflit en Syrie qui est le principal facteur de cette augmentation selon les auteurs de l’enquête. Avant le printemps arabe en 2011 , le commerce des armes entre l’Europe de l’Est et l’Arabie Saoudite, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, Émirats Arabes Unis , et la Turquie – quatre principaux partisans de l’opposition syrienne – était négligeable, voire inexistant, selon l’analyse faite par les journalistes. Cela change en 2012. 

Les usines des Balkans tournent à plein tube

Et le rythme des transferts ne ralentit pas, avec quelques-unes des plus grandes transactions approuvées en 2015. Les usines de fabrication d’armes de Bosnie-Herzégovine et de Serbie tournent à « pleine capacité », avec des équipements supplémentaires et d’autres « ne prennent plus de nouvelles commandes ».

Plus d’1,2 milliard de commandes

Depuis 2012, huit pays d’Europe orientale auraient ainsi exporté plus de 829 millions d’euros d’armes et munitions vers l’Arabie saoudite, 155 millions vers la Jordanie, 135 millions vers les Emirats arabes unis et 87 vers la Turquie. Seul le Qatar, pourtant fournisseur clé d’équipement militaire à l’opposition syrienne, n’est pas dans les licences d’exportations en provenance d’Europe centrale et orientale.

Le chiffre est probablement beaucoup plus élevé estiment les auteurs de l’enquête. « Les données sur les licences d’exportation d’armes pour quatre pays sur huit ne sont pas disponibles pour 2015 et sept des huit pays pour 2016. » 

(transcrit par Nicolas Gros-Verheyde & Leonor Hubaut)

(1) Enquête réalisée par le Balkan Investigative Reporting Network – BIRN Kosovo et BIRN HUB – une équipe de journalistes de toute l’Europe centrale et orientale qui a pour ambition de « promouvoir la primauté du droit, la responsabilité et la transparence dans les Balkans et la Moldavie ». Un projet soutenu par l’Agence autrichienne de développement (ADA).

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Carnet (04.08.2016). Gymnich (agenda). OCCAR (échange d’infos). EUCAP Nestor, Tribunal spécial Kosovo (recrutement). SEAE (contrat). Soudan du Sud (aide humanitaire). Burundi (policiers ONU). Chypre (UNFYCIP). Boko Haram (région Tchad). OTAN (contrats)...

jeu, 04/08/2016 - 14:25
(B2) Parus récemment : La Facilité de paix pour l’Afrique regarnie * La clause d’assistance mutuelle de l’article 42.7 expliquée et détaillée * La clause de l’article 42.7 toujours d’application * Le Britannique Julian King nommé commissaire européen à la lutte contre le terrorisme (Union de la sécurité) * La participation européenne à la coalition […]
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La Facilité de paix pour l’Afrique regarnie

jeu, 04/08/2016 - 08:45
(B2) Le Conseil de l'UE a adopté par voie de procédure écrite, mardi (2 août), une décision dotant la Facilité de paix pour l'Afrique de 475 millions d'euros supplémentaires, pour la période 2016-2018. Un montant auquel il faut ajouter 16.387 millions pour les dépenses d'appui de la Commission. C'est en tout ainsi 491,387 millions d'euros […]
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La clause d’assistance mutuelle de l’article 42.7 expliquée et détaillée

mer, 03/08/2016 - 09:56
(B2) Une note, fort intéressante, rédigée par le service juridique du Service diplomatique européen, qu'a pu lire B2, a défini les contours de l'article 42-7, la clause de solidarité prévue par le Traité de Lisbonne. Un exercice délicat car il vient sur un terrain, très politique, de souveraineté des Etats membres, où le texte mentionné […]
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Sarraj appelle à l’aide, premières frappes américaines sur Syrte

mer, 03/08/2016 - 07:30

(Crédit: Ministère britannique de la défense)

(BRUXELLES2) C’est le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, qui l’a annoncé dans une allocution télévisée. Les Etats-Unis ont effectué, lundi (1er août), des frappes aériennes sur la ville de Syrte, considérée comme le principal fief de Daesh en Libye. C’est une première dans l’offensive américaine contre l’organisation de l’Etat islamique présente en Libye.

Des cibles très « précises »

L’information a été rapidement confirmée par Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, qui a pourtant refusé d’entrer dans les détails. Il parle de cibles « précises ». L’une des frappes de lundi a détruit un char de Daesh et une autre a visé deux véhicules des jihadistes, postés stratégiquement pour bloquer la reconquête d’un quartier de la ville par les forces fidèles à Sarraj.

Les frappes vont se poursuivre

Les raids sur Syrte « vont se poursuivre » a expliqué Peter Cook, tout en précisant que ce sera « toujours sur demande du gouvernement d’union nationale » (GNA). Selon nos confrères de RFI, de nouvelles frappes ont déjà eu lieu mardi 2 août, visant les positions de Daesh, cette fois-ci au cœur de la ville.

La prise de Syrte, un enjeu clé pour Sarraj 

La demande libyenne ne surprend pas vraiment. Lancée le 12 mai dernier, l’offensive sur Syrte est au ralenti. Les forces du GNA, venues de Misrata et de l’ouest du pays, sont entrées dans la ville le 9 juin mais font face à une forte résistance des djihadistes, qui multiplient les attentats suicides. Les frappes ont  « infligé de lourdes pertes (aux djihadistes) à Syrte. Nos forces ont ainsi pu récupéré des positions stratégiques importantes », a déclaré Fayez al-Sarraj.

US plutôt que France ?

Le Premier ministre libyen se veut ferme. Ces frappes interviennent « dans un cadre limité dans le temps » et elles « ne dépasseront pas Syrte et sa banlieue ». Aucune présence terrestre n’est acceptée. « Nous avons demandé l’appui à la communauté internationale, notamment celui des Etats-Unis. Mais nous souhaitons affirmer qu’il n’y aura aucune présence étrangère sur le sol libyen. » NB : Un petit message indirect à la France, après qu’elle ait reconnu la présence de soldats sur le territoire libyen (Lire aussi: Trois militaires français décédés en Libye, confirme le ministre. En service commandé…). « Toute aide doit être effectuée à la demande directe du GNA ».

(Leonor Hubaut)

Voir l’intervention de Sarraj ici

Lire notre dossier N°34. L’Europe face à la crise en Libye (maj1)

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La clause de l’article 42.7 toujours d’application

mar, 02/08/2016 - 17:45
(B2) Après l'attentat de Nice, les Français ont été tentés de redéclencher la clause de solidarité de l'article 42-7. « L’Europe, ce n’est pas seulement un marché et une monnaie, c’est aussi une défense qui doit être renforcée », avait alors expliqué le Président français François Hollande. Décision a plutôt été prise de laisser ouverte […]
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Le Britannique Julian King nommé commissaire européen à la lutte contre le terrorisme (Union de la sécurité)

mar, 02/08/2016 - 09:42
(B2) Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pris quelques heures de plus (1) pour annoncer le portfolio confié au nouveau commissaire britannique, Julian King. Mais il a déjoué tous les pronostics qui voyaient plutôt le Britannique à l'Environnement ou à l'Energie. Une nomination très fine En annonçant, ce mardi (2 août), vouloir […]
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La participation européenne à la coalition contre Daesh : encore bien timide. Etat des lieux

lun, 01/08/2016 - 20:52
(B2) Au niveau européen, si tous les pays européens partagent peu ou prou la nécessité d'un engagement politique contre contre Daesh (Organisation de l'Etat islamique ou ISIL ou ISIS), l'engagement militaire dans la coalition dirigée par les Américains, sous le nom de code "Inherent Resolve", reste encore plutôt limité, à comparer aux engagements précédents (1), […]
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Le requisitoire d’Eva Joly contre Jean-Claude Juncker

dim, 31/07/2016 - 12:18

(BRUXELLES2) « Les Européens aiment l’Europe mais ils n’aiment pas ce qu’elle est devenue. » Eva Joly, l’eurodéputée française et ancienne candidate d’Europe Ecologie Les Verts aux présidentielles de 2012, s’est unie à la journaliste Guillemette Faure pour dénoncer  « la face sombre de [ces]  institutions » et les  « discussions d’arrière-boutique de ses membres ». Elle parle d’une « trahison des clercs », dont Jean-Claude Juncker est l’incarnation parfaite. C’est aussi la trahison des dirigeants européens, incapables d’éviter le délitement de l’Union européenne, trahissant les espoirs de plusieurs générations. Et « si l’Europe avait fait entrer le loup dans la bergerie ? » s’interroge l’ex-magistrate.

Juncker, l’incarnation du cynisme des paradis fiscaux

Eva Joly accuse notamment l’ancien Premier ministre du Luxembourg (1995-2013) — dont elle dresse un portrait sans fard — d’incarner « le cynisme des paradis fiscaux ». « En quelques dizaines d’années, le Luxembourg est devenu le pays le plus riche au monde par tête d’habitant. Juncker a commercialisé la souveraineté luxembourgeoise pour attirer les multinationales en leur obtenant des accords dans lesquels le taux d’imposition est extrêmement faible. » Il a « dénaturé le projet européen au profit de son pays, en favorisant les pratiques les plus graves du libéralisme ».

Mister nobody devenu indispensable 

Une fois débarqué à Bruxelles, Jean-Claude Juncker n’a pas fait beaucoup mieux dénonce la députée écologiste. Il a pourtant eu diverses opportunités. Dès 1991, il devient indispensable. « Il est déjà un des grands architectes du traité de Maastricht, dont il a rédigé plusieurs pages, notamment sur l’Union économique et monétaire. » En 1996, seul à parler français et allemand, il s’impose comme l’intermédiaire, le « chaperon » du couple franco-allemand formé par Jacques Chirac et Helmut Kohl. « Trente ans qu’il arpente les couloirs bruxellois, plus de cent sommets européennes derrière lui, il connait tout le monde. » Pourtant, pour l’opinion publique, « il est mister nobody » juge Eva Joly. Sa conclusion est sans appel. Sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde, « il se réclame de Delors mais, à l’inverse de celui-ci, c’est un homme qui s’accommode de l’impuissance européenne, un roi fainéant. »

Un projet européen à l’arrêt

L’eurodéputée dénonce l’atonie du projet européen et la « commercialisation rampante de la souveraineté des démocraties. (…) Avec leurs mensonges et omissions publiques, les dirigeants européens ont ajouté un déni de démocratie ». Le projet européen est à l’arrêt, parce qu’il est menacé par les discussions d’arrière-boutiques de ses Etats membres. Chaque sujet est l’objet de marchandages. Les égoïsmes nationaux menacent l’ensemble de la maison commune. L’agenda politique est dicté par les crises et les scandales. Les engagements sont oubliés aussi vite que s’estompe l’attention des médias. »

Moscovici au service minimal contre l’évasion fiscale

Eva Joly ne se limite pas à croquer le portrait du président de la Commission. D’autres figures de la sphère européenne passent également à la casserole, notamment Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques. Le Français n’a fait qu’un « service minimum » pour lutter contre l’évasion fiscale, dénonce la députée. Les conditions de sa nomination sont également critiquables. « Quand François Hollande n’a pas voulu de Moscovici aux finances de la France, il a estimé qu’il pourrait se charger de celles de l’Europe. La France envoie un dilettante. »

Merkel ne veut pas d’un réformateur

Angela Merkel aussi en prend pour son grade. « La chancelière ne pouvait s’accommoder d’un Français réformateur, fut-il de droite. Mme Merkel et les dirigeants européens ont donc opté pour un homme non menaçant » qui, symbolise « une crise morale sans précédent » et est issu d’un pays qui ne serait que « le laboratoire de l’impuissance politique où l’exercice de la souveraineté est laissé aux soins d’une hyper-classe financière ». Un autre Allemand est également épinglé. L’eurodéputé allemand Elmar Brok, qu’elle rend responsable d’avoir eu l’idée de « repêcher Juncker pour être la tête de liste des conservateurs ».

Des pistes de réflexion

Au-delà des personnes, la députée européenne veut surtout ouvrir des pistes de réflexion pour rénover le  « rêve » européen et plaide pour un nouveau rapport de force au sein de l’Union. « Il ne s’agit pas vraiment de lui (Jean-Claude Juncker) mais de nous, de l’Europe que nous voulons. (…) Ce n’est pas pour léguer à nos enfants la caricature de la mondialisation financière que je me suis engagée. » confie-t-elle (*) « Ce livre met les choses en perspective. L’objectif est de créer une discussion pour identifier le problème de l’Union européenne. »

(Leonor Hubaut)

« Le Loup dans la bergerie », Eva Joly, avec Guillemette Faure, édition Les Arènes, 160 pages, 15 euros.

(*) B2 a rencontré l’eurodéputée à Strasbourg notamment lors de la présentation de son livre à la Libraire Kléber, à Strasbourg, début juin

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La coalition internationale se prépare à l’assaut de Mossoul et Raqqa

dim, 31/07/2016 - 08:30
(B2) Réunis dans le Maryland, les 20 et 21 juillet, les responsables de la lutte contre Daech ont fait de Mossoul (la deuxième ville d'Irak), et de Raqqa (Syrie) leurs objectifs prioritaires dorénavant. Si l'appel à la mobilisation est principalement militaire, la reconquête doit « jeter les bases d'une stabilisation rapide des communautés libérées » énoncent […]
Catégories: Défense

Un code de discipline pour les missions civiles de la PSDC

sam, 30/07/2016 - 17:30
(B2) Après plusieurs mois de discussion, les '28' ont finalement approuvé, le 18 juillet dernier, un code de discipline commun pour toutes les missions civiles de la PSDC, qui sont directement placées sous commandement européen (1) à la différence des opérations militaires qui même assurées pour le compte de l'Union européenne restent, pour l'essentiel intergouvernemental, […]
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EUTM RCA lancée. Les premières formations mises en place…

ven, 29/07/2016 - 20:10


(BRUXELLES2) Juste après son lancement officiel, la nouvelle mission européenne, EUTM RCA, chargée de mettre en place la formation de l’armée, a commencé son travail.

Une première formation pour 40 officiers

Deux cours destinés à 40 officiers centrafricains, commandants de pelotons et compagnies se sont tenus dans la deuxième partie de juillet. La formation, principalement orientée vers le leadership, a permis — selon les informations recueillies par B2 — de détecter plusieurs candidats possibles pour devenir à leur tour formateur de formateurs. Ce programme — dénommé « train the trainers » — est la clé de la mission. Il faut s’ « assurer que les forces armées centrafricaines (FACA) construisent leur propre avenir » explique-t-on côté européen. Un fait positif, au vu le « faible niveau de préparation des Centrafricains ».

Transition avec EUMAM RCA en douceur

Cette rapidité de mise en place des premières formation tient à la bonne préparation avec la mission précédente, EUMAM RCA. « Nous avons défriché le terrain », explique son chef, le général Laugel, avant de passer le relais à EUTM RCA. Depuis janvier dernier, les militaires de EUMAM ont, en effet, préparé la mission suivante. Relais facilité par le fait que les mandats des missions se superposent : conseil stratégique, création d’un cursus militaire, formation des officiers et sous-officiers (Lire: La transition d’EUMAM RCA vers EUTM RCA validée par les 28).

Pas encore de calendrier pour les bataillons

Pour la formation des bataillons, il faut un peu plus de temps. Car doter les forces armées centrafricaines (FACA) de soldats « aptes au combat » ne faisait pas partie du mandat d’EUMAM. Il faut donc tout préparer depuis le début. Pour l’instant, aucun calendrier n’est avancé. Et la formation du premier bataillon ne commencera peut-être pas en septembre, comme prévu à l’origine. Mais cela n’inquiète pas outre-mesure les formateurs européens. « Le mandat prévoit la formation de deux à trois bataillons en deux ans », soit 2000 hommes, souligne-t-on à Bangui. La priorité est surtout d’établir une collaboration sur « de bonnes bases », en s’assurant de « répondre aux demandes » des Centrafricains, plutôt que d’aller trop vite.

(Leonor Hubaut)

NB : Le QG de la mission, ainsi que son camp d’entrainement, regroupant 170 Européens, sont toujours basés dans la capitale centrafricaine au sein de Ucatex. Le même camp que celui utilisé par la mission EUMAM RCA, mais avec plus de double de personnel, la mission se retrouve un plus à l’étroit que prévu.

Lire aussi :

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Port de diversion et financement de la formation des garde-côtes. Deux problèmes pour EUNAVFOR Med

ven, 29/07/2016 - 16:00
(B2) Malgré plusieurs séances consacrées à la question, les ambassadeurs du COPS (Comité politique et de sécurité) ne sont pas tout à fait tombés d'accord, lors de leur dernière réunion avant la pause estivale, mardi (26 juillet), face aux deux problèmes que rencontre l'opération maritime de l'UE en Méditerranée (EUNAVFOR MED Sophia) pour accomplir les […]
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Carnet (28.07.2016). EUTM Mali (rapport Sénat). Interpol (coalition Daesh). Irak (MANUI). Espagne (sous-marin S-80). Afghanistan (attentat). Libye (coalition internationale). Somalie (attentat). Sénégal (migration). Israël (colonies). France (attentat)...

jeu, 28/07/2016 - 15:34
(B2) Parus récemment : Un spécialiste du Moyen-Orient nommé ambassadeur de l’UE en Turquie* Mossoul, bataille militaire et idéologique décisive pour le futur de l’Irak (Rosamaria Gili)* En rythme d’été Une FInlandaise à la tête d’EUCAP Sahel Niger, une Roumaine à EUCAP Nestor* Un gang tchétchène de trafic de migrants démantelé en Autriche Les biographies […]
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