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Mis à jour : il y a 2 mois 2 jours

Burkina : La famille de Thomas Sankara réfute les propos du Premier ministre de l'avoir contactée sur l'arrivée de Blaise Compaoré

dim, 28/08/2022 - 16:50

Lors de son interview-bilan des six premiers mois à la tête de la Primature, mardi 23 août 2022, le Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, a déclaré que la famille de Thomas Sankara, notamment Mariam Sankara, a été approchée pour l'informer de la situation (arrivée de Blaise Compaoré) et de ce que le gouvernement comptait faire.

Une déclaration à laquelle, la famille de Thomas Sankara apporte un démenti avant de porter des précisions. C'est à travers la réaction ci-dessous, signée par Pascal et Mariam Sankara.

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Afrique du nord : Clash diplomatique entre le Maroc et la Tunisie au sujet du Sahara occidental

dim, 28/08/2022 - 16:00

Tout est parti de l'accueil, vendredi 26 août 2022 en Tunis (Tunisie) par le président tunisien, Kaïs Saïed, au même titre que les présidents et chefs de gouvernement venus assister au sommet Japon-Afrique (TICAD), de Brahim Ghali, chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, témoigne le journal Le Monde. Il a reçu les mêmes honneurs de la part de l'hôte tunisien, soulevant la colère du Maroc, qui considère cet acte de « grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain ».

Dès le lendemain samedi, 27 août, la Tunisie a annoncé le rappel de son ambassadeur au Maroc, après que ce dernier ait quelques heures avant rappelé son représentant diplomatique en Tunis.

Le Royaume chérifien déplore que la Tunisie ait invité unilatéralement M. Ghali au sommet contre l'avis du Japon et en violation du processus de préparation, relaie toujours Le Monde.

La Tunisie estime, pour sa part, avoir maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara occidental dans le respect de la légitimité internationale, dans la quête d'une solution pacifique et acceptable par tous. Tunis pense respecter les résolutions des Nations-unies et celle de l'Union africaine.

Pour rappel, Brahim Ghali est le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), auto-proclamée par le Front Polisario, qui réclame l'indépendance du Sahara occidental, contrôlé à près de 80 % par le Maroc.
Depuis plusieurs années maintenant, cet espace fait l'objet d'une attention diplomatique très soutenue du Maroc.

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Catégories: Afrique

Décès de OUEDRAOGO Olivier : Faire part

dim, 28/08/2022 - 12:00

La grande famille OUEDRAOGO à Benghin, Saaba, Kamboinssin,
Hamado
Rebecca
Rasamesom
Mamounata (Sibdou)
Madeleine

Feu OUEDRAOGO O. Joseph (Cabinet FIDEXCO S.A)
Veuve OUEDRAOGO Kadidiata et ses enfants (Carole, Myriam, Solange, Sylvie, Valérie, Juliette) à Ouagadougou et en France ;
Veuve OUEDRAOGO/KABORE Monique en France
OUEDRAOGO Louisa Patricia en France
Sa Majesté Naaba KIBA de Ouahigouya

OUEDRAOGO Auguste et épouse à Ouagadougou
Sa Majesté Naaba KIBA de Bazoulé
Sa Majesté Naaba SAAGA de Boulsin
Sa Majesté NINPOUG Naaba à Pouytinga

La belle famille KABORE à Ouagadougou et Pouytinga,
KABORE Isidore et épouse SOALLA Marie à Ouagadougou
El Hadj KABORE Adama
M. POUYA Henri

Mme SIMPORE/KABORE Beatrice
M. VOKOUMA ; M. YERBANGA ; M. DIPAMA tous à Ouagadougou et à NIONIOGO
Ont le regret de vous annoncer le décès de leur fils, petit fils, frère, beau-fils, époux et père, OUEDRAOGO Olivier, le 26 août 2022 à Ouagadougou à l'âge de 53 ans.
Le programme des obsèques vous sera ultérieurement communiqué.

Paix à son âme

Catégories: Afrique

Procès Yéli Monique Kam : Le dossier renvoyé au 16 septembre 2022

dim, 28/08/2022 - 00:30

Accusés de participation à une manifestation publique interdite, Yeli Monique Kam et Hermann Zoungrana du mouvement M30 Naaba Wobgo ont comparu le 26 août 2022 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I. Le jugement de leur dossier a été renvoyé au 16 septembre prochain, parce que leur avocat, Me Prosper Farama, est indisponible. Interrogée à la sortie de l'audience, Yéli Monique Kam soutient que c'est la France que son mouvement combat ; c'est donc l'Hexagone qui aurait dû être appelée à la barre, et non elle et ses camarades du M30 Naaba Wobgo.

« Ce dossier est simplement une violation de nos droits et libertés, de la liberté de manifester sur la voie publique. On laisse le bourreau qui est la France que nous dénonçons, pour s'attaquer aux victimes », a fustigé Yéli Monique Kam. Juger la France sur sa responsabilité dans l'expansion du terrorisme dans la région sahélienne, c'est ce à quoi la « Yennenga de l'éducation » invite le tribunal.

« Dans tous les domaines où la France intervient, c'est le délabrement et la désolation. La France est incapable - en tant que partenaire historique du Burkina Faso, qui a signé des accords dans tous les domaines et qui a un détachement militaire au Burkina - de freiner le terrorisme et de le vaincre. La France est la seule gagnante dans tous les accords avec le Burkina Faso. La France est un bourreau, elle est le parrain du terrorisme. Nous ne voulons pas la France, elle doit être chassée dans toute l'Afrique », a enfoncé la candidate malheureuse à la présidentielle de 2020.

Même si elle soutient que ce procès est une négation du droit inaliénable de manifester et de participer à la vie publique du Burkina Faso, Yéli Monique Kam affirme être sereine quant au dénouement du procès. « Nous sommes sereins dans le mouvement Naaba Wobgo, parce que nous avons une force vive avec nous. Nous sommes simplement des victimes innocentes dans ce tribunal. Pourquoi nous-sommes ici ? Nous ne le savons pas. Pourquoi laisser le bourreau et on juge les victimes ? Où est le bourreau ? Appelez l'ambassadeur de France, appelez la France ici ; c'est elle qui doit être jugée. Nous allons chasser la France, elle doit partir et elle partira, de gré ou de force », a-t-elle martelé.

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Attaque du convoi à l'Est du Burkina : Les véhicules « appartiennent plutôt à des fournisseurs de la mine de Boungou »(selon une mise à jour du communiqué)

dim, 28/08/2022 - 00:01

Selon un premier communiqué de la direction de la communication et des Relations publiques des Armées (parvenu à notre rédaction dans la journée de ce samedi 27 août 2022), dans la nuit de jeudi au vendredi 26 août 2022, des véhicules appartenant à la mine de Boungou ont été attaqués par des groupes armés, faisant six civils tués et deux blessés.

Par ce second communiqué (ci-joint), diffusé quelques heures après le premier, la direction de la communication et des Relations publiques des Armées apporte des précisions selon lesquelles, les premiers éléments recueillis révèlent que les véhicules attaqués n'appartiennent pas à la mine, mais plutôt à des fournisseurs de la mine.

« Ces véhicules, au nombre de cinq, avaient quitté le site de la mine avec d'autres véhicules de dépannage pour porter assistance à un convoi de ravitaillement dont plusieurs véhicules étaient embourbés depuis plusieurs jours. A l'issue du dépannage et dans la réorganisation du convoi pour la poursuite de la mission, les cinq véhicules, pour des raisons qui restent à être déterminées, sont restés en retrait du convoi, hors du dispositif de sécurité mis en place par l'unité militaire qui assurait l'escorte. Ces circonstances ont malheureusement favorisé l'attaque contre cet élément isolé du convoi », décrit le communiqué.

Le Chef d'Etat-major général des Armées saisit ces circonstances pour rappeler à l'ensemble des populations, l'importance de respecter les consignes de sécurité et de coordination, surtout dans les zones à forts défis sécuritaires.
On a en triste souvenir, l'attaque, en novembre 2019, d'un convoi de la même mine (située dans la région de l'Est) qui a fait une trentaine de morts.

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Fasofoot : Le département Arbitrage renforce les capacités de ses membres

sam, 27/08/2022 - 22:00

Du 25 au 29 août, la Commission centrale des arbitres (CCA) organise, au centre technique de la Fédération burkinabè de football (FBF), un stage de perfectionnement de ses meilleurs arbitres. Ce stage, dénommé « Cours FIFA MA (Membres associés) », est destiné aux arbitres d'élite du Burkina Faso. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le secrétaire général de la FBF, Alassane Dandjinou.

Des débats passionnants ont lieu très souvent autour des matchs de football. Et les décisions des hommes en noir sont sujettes à polémique, à tort ou à raison. Conscients du rôle des arbitres dans le dispositif sportif, leurs instructeurs ne ménagent aucun effort pour renforcer régulièrement leurs capacités pour qu'ils puissent mieux gérer les matchs, au égard des enjeux du sport-roi de nos jours. « Au-delà de l'application des lois, nos arbitres doivent comprendre le football en fonction de nouveaux concepts qui évoluent chaque année, afin que leurs décisions soient acceptables », a déclaré l'instructeur technique FIFA, Lim Kee Chong.

selon l'instructeur technique FIFA, Lim Kee Chong (Iles Maurice), au-delà de l'application des lois, les arbitres doivent comprendre le football en fonction de nouveaux concepts.

Plusieurs modules seront développés durant ces cinq jours de formation. Entre autres, les fautes de main, les incidents dans la surface de réparation, la lecture de jeu et le placement de l'arbitre.

Les arbitres doivent développer plusieurs qualités pour assurer de bonnes prestations pendant les matchs. « La condition physique en premier, parce que sur le terrain, les deux surfaces techniques sont des parties importantes et l'arbitre ne doit pas rater des fautes dans ces zones. Et pour cela, il doit savoir se déplacer, se placer, anticiper pour ne pas manquer une phase de jeu qui pourrait changer le résultat du match », explique l'instructeur FIFA.

Le présidium à l'ouverture du stage.

Ce stage a débuté par une évaluation physique des arbitres au stade municipal Issoufou-Joseph-Conombo. « Nous avons démarré avec le test physique composé de sprints et d'une partie d'aérobic appelée test d'intervalle. Les résultats sont satisfaisants (trois échecs sur 30 participants). Sur le plan physique, nous allons aborder les courses rapides avec changement de direction, le travail de force avec des élastiques, les exercices intégrés avec joueurs ou sans joueurs, comment réduire le terrain pour avoir de bons angles de vue, l'agilité, l'accélération », a détaillé l'instructeur physique FIFA, Mohamed Houssein Ali.

L'instructeur physique FIFA, Mohamed Houssein Ali (Djibouti), s'est dit satisfait au regard des résultats du test physique qui a précédé le stage.

L'arbitrage vidéo s'impose dans le football actuel, et toutes les fédérations sportives doivent s'y conformer, a rappelé l'instructeur technique FIFA, Lim Kee Chong. « La FIFA a travaillé pour mettre en place une ‘‘VAR légère'' pour les pays africains, avec au moins un dispositif de six cameras. Normalement, il faut au moins 36 caméras. La vidéo assistance est une opportunité pour l'arbitre de voir des situations qui lui ont échappé », ajoute-t-il.

Boubacar TARNAGDA
(Participant)

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Ouest du Burkina : Une attaque terroriste fait d'énormes dégâts matériels à Kouka

sam, 27/08/2022 - 21:15

Des hommes armés ont mené des attaques dans la commune rurale de Kouka, province des Banwa, dans la région de la Boucle du Mouhoun (partie ouest du pays). Ces actes qui ont eu lieu dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 août 2022, selon plusieurs sources, dont l'agence de presse de l'État, AIB, ont fait d'énormes dégâts matériels.

« Les dernières informations font cas de destructions au niveau du commissariat de police, de la gendarmerie, de la mairie et de la préfecture. Les engins de l'entreprise TSR GTI, chargée des travaux de bitumage ont été incendiés. Les camions de l'entreprise chargée des travaux d'addiction d'eau dans une dizaine de villages, de même que les tuyauteries, ont été aussi touchés », lit-on sur le site de l'agence d'information du Burkina (AIB).

Le confrère, citant ses sources, indique que les assaillants sont arrivés aux environs de 20h à bord d'un véhicule de transport communément appelé « Dina ».

Cette attaque intervient quelques heures après l'attaque du convoi d'une société minière, à l'Est du pays, qui a fait six morts et deux blessés.

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Est du Burkina : L'attaque d'un convoi d'une société minière fait six morts

sam, 27/08/2022 - 16:10

Selon un communiqué de la direction de la communication et des Relations publiques des Armées, dans la nuit de jeudi au vendredi 26 août 2022, des véhicules appartenant à la mine de Boungou ont été attaqués par des groupes armés, faisant six civils tués et deux blessés.

« Ces véhicules, au nombre de cinq, avaient quitté le site de la mine avec d'autres véhicules de dépannage pour porter assistance à un convoi de ravitaillement dont plusieurs véhicules étaient embourbés depuis plusieurs jours. A l'issue du dépannage et dans la réorganisation du convoi pour la poursuite de la mission, les cinq véhicules, pour des raisons qui restent à être déterminées, sont restés en retrait du convoi, hors du dispositif de sécurité mis en place par l'unité militaire qui assurait l'escorte. Ces circonstances ont malheureusement favorisé l'attaque contre cet élément isolé du convoi », décrit le communiqué.

Le Chef d'Etat-major général des Armées saisit ces circonstances pour rappeler à l'ensemble des populations, l'importance de respecter les consignes de sécurité et de coordination, surtout dans les zones à forts défis sécuritaires.

On a en triste souvenir, l'attaque, en novembre 2019, d'un convoi de la même mine (située dans la région de l'Est) qui a fait une trentaine de morts.

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Burkina/Centre-nord : Le pont de Naré rétabli par les Forces de défense et de sécurité

sam, 27/08/2022 - 15:00

Le pont de Naré, axe Kaya-Dori (route nationale N°3), dans la région du Centre-nord, saboté par des groupes armés, dans la nuit de dimanche au lundi 22 août 2022 (), a été rétabli et ouvert à la circulation le vendredi, 26 août 2022, apprend l'agence de presse étatique, AIB.

‘'Le trafic routier a repris depuis hier, vendredi, 26 août 2022, avec le passage des engins à deux roues, des véhicules personnels et de transport en commun, ainsi que d'autres véhicules de marchandises'', lit-on sur le site de l'Agence d'information du Burkina (AIB), rapportant des témoignages.

« Les passagers contactés par l'AIB visiblement satisfaits de la promptitude du génie militaire, souhaitent que des mesures de sécurisation de ces ouvrages stratégiques soient prises. Beaucoup ont manifesté leur volonté à s'engager pour la sécurisation dudit ouvrage de franchissement », livre la publication, qui apprend également que les populations ont dit être prêtes à s'impliquer pour sécuriser le pont de Naré.

« Nous, populations, sommes prêtes à s'impliquer pour sécuriser le pont de Naré. C'est une question de survie… », cite-t-elle un citoyen de la localité.

Une réaction citoyenne qui devra sans doute réjouir le Commandant des opérations du Théâtre national (COTN), lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, qui, lors de la dernière conférence de presse périodique sur le processus de sécurisation du territoire national, vendredi 29 juillet 2022, et sur ce sujet desabotage des infrastructures, exhortait les populations à davantage se mobiliser pour leur préservation.

O.H.L

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Centrafrique : Les démons du « troisième mandat » font surface !

sam, 27/08/2022 - 14:10

Les jours à venir, pour ne pas dire dès ce samedi 27 août 2022, s'annoncent tumultueux en Centrafrique, avec la création (vendredi 25 août) de ce « comité chargé de rédiger un projet de Constitution ». Une velléité de mandat supplémentaire, communément appelé « troisième mandat », qui fait des grincements de dents et annonce des manifestations populaires.

C'est un décret du Premier ministre centrafricain qui annonce la création de ce « comité de rédaction du projet de Constitution ». Cette décision succède à plusieurs manifestations, enregistrées depuis plusieurs mois, en faveur d'une modification de la loi fondamentale. La Constitution, en l'état actuel, interdit au chef de l'État de briguer un troisième mandat (le chef de l'Etat en exercice, Faustin-Archange Touadéra, étant élu en 2016 puis réélu en 2020).

« De plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une modification de la Constitution », s'est saisi, le 13 août 2022, le président lui-même, lors d'une adresse à la nation.

« C'est une fuite en avant, et l'objectif est de se maintenir au pouvoir », a rétorqué à travers le confrère de l'AFP, l'ancien Premier ministre, Martin Ziguélé, actuellement député de l'opposition.

En mars 2022, à la faveur d'un « dialogue démocratique », des partisans du président avaient, sans succès, tenté de sauter le verrou de limitation pour lui permettre de se représenter en 2025 (échéance de ce deuxième et dernier mandat).

Une vingtaine de partis de l'opposition annonce d'ailleurs une manifestation ce samedi 27 août 2022 contre cette modification de la Constitution.

Un moment d'incertitudes donc pour la Centrafrique qui ploie déjà sous des crises multiformes (groupes armés régionalistes, conflits de religions, meurtrissures institutionnelles…).

Cette actualité centrafricaine arrive également à un moment où les yeux sont rivés sur le Sénégal, où le président actuel, Macky Sall, est soupçonné de manœuvrer pour un mandat supplémentaire dans ce pays qui a, jusque-là, offert un exemple de démocratie.

Aussi, les conséquences de cette violation se gèrent actuellement en Guinée-Conakry avec la transition, suite au coup d'Etat contreAlpha Condé qui s'était octroyé dans le sang, un « mandat de trop ».

Un démon qui a également plané sur la Côte d'Ivoire, où le mandat actuel du président Ouattara est considéré comme celui en violation de la Constitution ; un mandat d'ailleurs ‘'arraché'' dans un climat de manifestations violentes.

La préoccupation des « troisièmes mandats » a encore la peau dure sur le continent africain.

O.H.L
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Burkina/ Environnement : 450 plants mis en terre par la police nationale

sam, 27/08/2022 - 12:30

La Direction générale de la police nationale a procédé, ce samedi 27 août 2022, à la mise en terre de 450 plants à Gonsé dans la commune rurale de saaba. Ont pris part à cette activité les responsables coutumiers de la localité, les différents corps para militaires, etc. Le thème retenu pour cette année est "arbre, facteur de rassemblement et de cohésion des forces de sécurité intérieure (FSI)".

Il est 07h 43 et le soleil venait à peine d'ouvrir les yeux. Dans la commune rurale de saaba, en plein coeur de la forêt classée de Gonsé, une masse d'hommes vêtus de treillis se réunissait sous la coordination du Directeur général adjoint de la police nationale Oumarou Songné. Pour cause, mettre en terre 450 plants pour redorer le visage de l'environnement.

Roger Ouédraogo passant le flambeau symbolisé par une daba à Victorien Zoungrana, directeur général adjoint des douanes

"Cet acte s'inscrit en droite ligne de la célébration de la journée nationale de l'arbre célébrée à Kaya. L'arbre est facteur de paix et de cohésion sociale. Et nous, en tant que corps para militaires, ne pouvions pas rester en marge de cette entreprise" lâche Roger Ouédraogo, Directeur général de la police nationale.

Après vérification des effectifs mobilisés pour l'occasion, place est faite à l'adjudant chef major Toussaint Siemdé du corps des eaux et forêts pour montrer à tous comment mettre un plant en terre. Une fois la démonstration terminée, le ton est donné par Roger Ouédraogo qui s'écrie : "je déclare ouverte la 8e édition de la campagne de recrutement."

Automatiquement, les rangs furent rompus pour débuter les hostilités. Pendant que certains raclaient l'eau qui avait comblé les trous, d'autres se saisissaient des plants, les débarassaient du fond de leurs racines avant de les enfoncer sous terre. Le tout s'est passé dans une ambiance bon enfant. Au bout de 45 minutes, tous les arbres étaient déjà plantés.

Toujours dans la discipline, les éléments se remettent à nouveau en rang pour le rafraîchissement offert par la marraine Rose Sanou.

Victorien Zoungrana promet transmettre le défi lancé à qui de droit pour que la prochaine édition soit une réussite à l'image de celle-ci

Pour elle, c'était comme un devoir de répondre à la sollicitation de la police nationale pour le parrainage de cette 8e édition car dit-elle, "jétais de la police avant de me retirer pour d'autres activités. Je suis fière d'avoir parrainé cette cérémonie et reste disposée à le faire à nouveau" a-t-elle laissé entendre.

Elle invitera les Forces de sécurité intérieure (FSI) à toujours maintenir cet esprit d'union et de solidarité, surtout en cette période où les frères et soeurs du pays semblent divisés.

La 9e édition sera organisée par la Direction générale des douanes.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Affaire Perkoa : Un employé confirme l'explosion de la mine à ciel ouvert et donne des précisions

sam, 27/08/2022 - 12:25

L'audience du procès suite au drame de la mine de zinc de Perkoa a repris, ce vendredi 26 août 2022 au Tribunal de grande instance (TGI) de Koudougou. Ce troisième jour d'audience a commencé directement avec le passage des témoins.

C'est Fayçal Tapsoba, un employé de la mine, qui ouvre le bal. Il a été désigné par les avocats des accusés. Son rôle est de donner d'amples informations sur un schéma (de la mine à ciel ouvert et souterraine) présenté par les deux ingénieurs de l'inspection des mines dans la soirée du jeudi 25 août 2022.
Dans la mine souterraine, entre les niveaux 610 et 710, il n'y a pas d'issues de secours parce que des activités d'exploitation ne sont pas encore développées, a expliqué le témoin.

Répondant aux questions de la partie civile, Fayçal Tapsoba a expliqué que les issues de secours sont des connexions pour permettre de passer d'un niveau à un autre, en cas de danger. Qu'est-ce que vous appellez danger, demande la présidente du tribunal. Selon le témoin, c'est la fumée. Dans l'histoire de cette mine, il n'y a pas eu d'inondation, a rappelé le témoin.

Le passage de l'eau dans la mine

Le témoin a reconnu que le 16 avril 2022 (jour de la pluie), le remblayage cimenté n'avait pas encore commencé. Il y a eu un tir [une explosion de la mine à ciel ouvert]. Toutefois, les travaux étaient prévus pour la semaine suivante, a-t-il insisté.
A la question du parquet de savoir par où les eaux de pluie ont infiltré la mine souterraine, Fayçal Tapsoba a indiqué que c'est par la mine à ciel ouvert qui a été remblayée. "Par le bloc 13", a-t-il précisé.

Lorsque Me Armand Bouyain, avocat de la défense, a cherché à savoir si le tir du 16 avril n'a pas affecté le remblayage, le témoin a répondu par la négative.
Quant à Me Yanogo de la défense, il a fait noter que les eaux sont venues d'ailleurs pour s'installer dans la mine à ciel ouvert, d'après une vidéo projetée dans la salle d'audience pour la manifestation de la vérité.

Prenant la parole, Me Christophe Birba, conseil des parents des victimes, a insisté sur le passage des eaux dans la mine à ciel ouvert. La vidéo en moins d'une minute, montre des vagues d'eaux qui se déversent dans la mine. Pourquoi l'eau est passée par cet endroit ? "Il y avait un cordon de sécurité mais ce n'est pas réhabilité". Qu'est-ce qui devrait être fait et qui ne l'a pas été ? "Rehausser le niveau du cordon", a répondu le témoin.

De la prestation de serment des témoins

Avant son passage, le problème de prestation de serment des témoins a été soulevé. Pour la partie civile, le témoin Fayçal Tapsoba gagnerait à ne pas prêter serment. S'il le fait et qu'il arrivait qu'il dise des contrevérités, il sera poursuivi, a affirmé Me Christophe Birba.

Quant aux avocats de la défense, ils pensent que le témoin doit prêter serment parce qu'il est un employé de la mine.
Le parquet dit ne pas trouver d'inconvénient pour la prestation de serment. Mais la présidente du tribunal a rappelé que si Fayçal Tapsoba ne prête pas serment, il en sera de même pour les autres témoins qui vont passer à la barre.
Comme décision finale, les témoins vont prêter serment. Fayçal Tapsoba a obéi à la règle avant de procéder à la démonstration.

Cryspin Laoundiki
Prince Omar Ouédraogo
Lefaso.net

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Un problème sans solution est un problème mal posé

sam, 27/08/2022 - 12:10
Catégories: Afrique

Affaire Perkoa : Débats autour de la participation du directeur général et le rapport de l'inspection des mines

sam, 27/08/2022 - 12:05

Suite à la difficulté de traduction soulevée dès l'ouverture du procès par la défense, le mercredi 24 août 2022, et qui a entraîné la suspension de l'audience, elle sera reprise ce jeudi 25 août avec de nouveaux interprètes à la satisfaction des deux parties. Le directeur général de Nantou mining, Hein Frey appelé à la barre pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés, a nié en bloc toutes les charges qui sont retenues contre lui.

Dès la reprise de l'audience ce jeudi 25 août, Hein Frey, directeur général de la mine de Perkoa, et Daryl Christensen de la société sous-traitante Byrnecut, ont été appelés à comparaître devant le tribunal de grande instance de Koudougou.
C'est le directeur général de la société Nantou Mining, Hein Frey, né en 1967, de nationalité sud-africaine et ingénieur minier avec une expérience de plus de 20 ans dans le domaine des mines, qui était le premier à comparaître devant le tribunal.

Les charges pesant sur lui sont entre autres, complicité d'exercice d'activité d'exploitation minière sans autorisation légale, violation des prescriptions du règlement relatif à la sécurité et la santé au travail dans les mines et carrières, mise en danger de la vie d'autrui, non-assistance à personne en danger et homicide involontaire.

Sur les faits constitutifs d'infractions, le président a notifié l'exploitation de la mine au-delà de 550 mètres, soit jusqu'à 710 mètres. Ce qui a occasionné le décès des huit mineurs qui n'ont pas pu remonter vite à la surface. Également d'avoir procédé à l'abattage du pilier de sécurité entre la fosse à ciel ouvert et la fosse souterraine, malgré les risques de déstabilisation des parois de la fosse et des risques d'infiltrations potentielles d'eaux dans la mine souterraine.

Personne physique ou morale

À la question du tribunal de savoir s'il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés, le directeur général de la mine a tout simplement nié en bloc, aussi bien en sa qualité de personne physique que de personne morale. C'est alors le début de la phase interrogatoire par les différentes parties.

Notons que les débats se sont beaucoup plus appesantis sur la question juridique du principe de la responsabilité pénale des personnes morales. À cet effet, le ministère public dans son intervention a déclaré qu'en terme de responsabilité, la personne physique peut dégager sa responsabilité tout comme la personne morale peut dégager sa responsabilité.

« Sinon autrement, une personne morale auteur d'une infraction commise par son représentant ou par ses organes dans son intérêt et pour son compte, les faits matériels ayant été commis par une personne physique, cette personne devrait répondre également sauf à démontrer un partage de responsabilités », a indiqué le parquet.

Pour le procureur, les prévenus sont poursuivis pour avoir fait des dépassements de dimension de 170 mètres supplémentaires qui sont en réalité des actes matériels exécutés par des personnes physiques au compte d'une personne morale. C'est à son compte et dans son intérêt que cette personne est poursuivie, a-t-il précisé.

Participation du directeur général

Et la partie civile d'emboucher la même trompette avec Me Christophe Birba. Pour lui, les avocats de la défense ont bien fait de préciser que les pouvoirs étendus donnés à M. Frey, personne physique agissant pour le compte de Nantou mining doivent se limiter dans l'objet de la société qui se trouve à l'article 2 des statuts de la société.
A cet effet, selon Me Birba, le directeur général de la mine a les pouvoirs les plus étendus en relation avec l'exploitation de la grande mine de zinc à Perkoa. « Qui parle d'exploitation parle de plan d'exploitation. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu savoir devant toute les négations du prévenu qui vient faire semblant qu'en réalité c'est pas lui qui prend les décisions », a argumenté l'avocat des parents des victimes.

« Même s'il est venu trouver que la profondeur de la mine avait dépassé les 550 mètres, au moins lui aussi, il a participé dans la commission de l'infraction à titre personnel, puisqu'il est venu ajouter des profondeurs jusqu'à 710 mètres », a fait remarquer Me Birba.

Le rapport de l'inspection des mines

Après avoir tranché cette question juridique, deux ingénieurs du ministère des Mines ont présenté le résumé sur les éléments du rapport de l'inspection des mines. Quatre éléments principaux ont été retenus. Il s'agit de : la modification du plan d'exécution ; de l'abattage du pilier entre la fosse à ciel ouvert et la fosse souterraine ; la qualité du matériau de remblayage des chantiers vides ; et l'absence d'aménagement à la reprise des activités de la mine à ciel ouvert.

Ce rapport a fait l'objet d'un débat. Les avocats de la défense ont dénoncé une "absence du caractère contradictoire du rapport". Ils disent ne pas comprendre pourquoi l'intitulé du rapport parle d'inondation et le contenu ne fait pas ressortir la pluie de la nuit du 15 au 16 avril 2022 comme cause de l'inondation.
Pour la défense, le rapport devrait déterminer les causes et les conséquences de l'inondation de la mine. A la question de savoir quelle norme internationale les techniciens ont utilisée pour produire ce rapport, ces derniers ont répondu n'avoir utilisé aucune.

Les questions et observations ont continué jusqu'à 22h. La présidente du tribunal a suspendu l'audience et l'a renvoyée au vendredi 26 août 2022.

Prince Omar Ouédraogo
Cryspin Laoundiki
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Conduite de la transition : Des rencontres d'échanges se tiennent à Ouagadougou

sam, 27/08/2022 - 12:05

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a successivement reçu en audience, des représentants du monde économique, et des leaders religieux et coutumiers, ce vendredi 26 août 2022. Au menu des échanges, le chronogramme revu du retour à l'ordre constitutionnel.

Le conseil des ministres à sa séance du 24 août 2022, a décidé de la tenue de rencontres d'échanges sur l'actualisation du planning de l'agenda de la transition assorti d'un chronogramme pour l'organisation des élections à venir devant marquer la fin de la transition en cours et le retour de l'ordre constitutionnel dans le pays. C'est désormais chose faite. Ce vendredi 26 août 2022, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a reçu en audience des acteurs du monde économique.

Les leaders religieux et coutumiers lors de la rencontre avec le chef du gouvernement.

L'entrevue a duré plus d'une trentaine de minutes. Les acteurs du monde économique en sortent édifiés. « Nous avons été reçus par le Premier ministre pour échanger sur les termes de référence de l'équipe technique chargée d'élaborer le nouveau chronogramme pour les élections au niveau du Burkina Faso. Cette rencontre nous a permis d'avoir des informations sur l'agenda qui a été arrêté, la mission qui est dévolue au comité technique mais aussi de faire des observations concernant essentiellement la composition du comité technique qui était composé d'administratifs », a indiqué le secrétaire général de la chambre nationale d'agriculture, Alfred Guiengueré à leur sortie d'audience.

Le secrétaire général de la chambre nationale d'agriculture, Alfred Guiengueré, a salué l'initiative

Au cours des échanges, les hôtes ont également soulevé les préoccupations de l'heure du secteur privé et surtout du monde rural. Ces préoccupations sont principalement liées à la sécurité alimentaire et au retour des personnes déplacées internes constituées en majorité d'agriculteurs. Ces points feront l'objet de réflexions plus poussées lors d'une rencontre. « Lors des concertations qui vont se tenir bientôt, nous pourrons revenir sur ces différentes questions pour qu'elles soient prises en compte par le gouvernement. Cela, permettra aux acteurs que sont les producteurs de pouvoir pleinement participer aux élections au niveau du Burkina Faso », a confié M. Guiengueré.

Pour le conseiller spécial du président de la Chambre nationale d'agriculture, la préparation des échéances électorales n'est pas une priorité au regard de la situation agricole assez alarmante. « Pour nous les acteurs du secteur rural et du secteur privé, la priorité c'est véritablement que les Burkinabè puissent vivre décemment et avoir suffisamment à manger. Parce que même sur le plan international avec la crise, les prix des produits importés nous reviennent très chers. Il nous faut maximiser notre potentiel productif. Donc, il faut sécuriser nos terres, arriver à produire et avoir les facteurs de production les moins chers possibles pour produire. C'est vraiment ça la priorité essentielle pour nous », soutient Alexandre Kabré.

Pour le conseiller spécial du président de la Chambre nationale d'agriculture, il y a plus urgent que d'organiser des élections

A la suite des acteurs du monde économique, le chef du gouvernement a reçu en audience les leaders religieux et coutumiers. Le menu des échanges était le même : échanger sur le chronogramme des élections à venir. A leur sortie d'audience, l'Emir du Liptako s'est confié à la presse. « L'objet de la rencontre était de rencontrer les coutumiers et religieux afin d'échanger sur le chronogramme des élections. Des objectifs avaient été fixés au début de la transition. La question est de savoir si ces objectifs ont été atteints. En quoi l'atteinte ou la non atteinte des objectifs va jouer sur le calendrier des élections. Pour nous chefs coutumiers, nous sommes beaucoup attachés à la paix et à la sécurité du pays. Je pense que le fait de tout le temps être en train de chercher à savoir qui fait quoi et à quelle période, ce n'est pas très important. Nous voulons que la population vive en paix et en sécurité. C'est ce que nous avons dit au Premier ministre, tout en le remerciant de la disponibilité du gouvernement à vouloir consulter les leaders coutumiers et religieux », a-t-il indiqué.

L'Emir du Liptako prône la paix pour le Burkina Faso

Situation sécuritaire oblige, les journalistes ont voulu savoir si le gouvernement s'active sur le terrain dans le cadre de la lutte contre « les forces du mal ». L'Emir a été peu rassurant. « Nous sommes sur le terrain parce que nous sommes dans des zones affectées et nous voyons que les choses bougent. Est-ce que les choses bougent comme nous voulons, ça c'est une autre question. Si les choses devaient bouger comme nous le voulons, je préfère être en 2002 ou en 2000 que en 2022 », a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Distribution de moustiquaires : Plus de seize millions de MILDA pour la campagne 2022

sam, 27/08/2022 - 12:00

La campagne nationale de distribution universelle de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action, (Milda), débute le 30 août 2022 dans la commune rurale de Boussouma, province du Boulgou, dans la région du Centre-est. L'information est rendue publique par le coordonnateur du programme, ce 26 août 2022 à Ouagadougou au cours d'un point de presse.

La présente rencontre entre la presse et le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) se veut être un canal d'information et de sensibilisation de la population burkinabè sur la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action « dernière génération. » Selon le coordinateur du programme, Dr Gauthier Tougri « c'est pour rassurer les populations que nous avons une quantité suffisante de moustiquaires pour que chaque burkinabè puisse être protégé contre les piqûres des moustiques notamment l'anophèle femelle, agent vecteur du paludisme. »

Dr Gauthier Tougri, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme

Ainsi, 16 051 518 moustiquaires d'un coût global de plus de 40 milliards de francs CFA à distribuer à raison d'une moustiquaire pour deux personnes, pour une population du Burkina évaluée à plus de 20 millions selon le dernier recensement général. A entendre le coordonnateur du PNLP, cette 5e édition a pour particularité la distribution de moustiquaires dite « dernière génération » par rapport aux années précédentes car affirme-t-il, « elles permettent de faire face aux résistances et empêchent les moustiques de s'approcher. » En plus de cela, il y a la mise en place d'une stratégie de collecte électronique des données pour éviter des ‘'grincements de dents''.

« Après le délai de distribution, les absents c'est-à-dire les personnes qui n'ont pas été recensées sont invitées à se rendre dans le centre de santé le plus proche de leur localité, muni de leur pièce d'identité pour se faire enrôler avant d'entrer en possession de leur dû » a rassuré Dr Tougri. Sont concernées par cette vague de distribution (30 août au 4 septembre soit une durée de six jours) les régions des Centre-ouest, Est, Sud et Nord ; les Hauts Bassins ; la Boucle du Mouhoun, les Cascades ; le Sahel.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Changements anticonstitutionnels de gouvernement : La thérapie des transitions civiles en passe d'être abandonnée

sam, 27/08/2022 - 12:00

En 2000 à Lomé une nouvelle étoile s'est levée sur le continent, par la promulgation de l'acte constitutif de l'Union africaine qui a proscrit les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Le rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement se base sur le fait que ces mutations très souvent brutales sont sources de conflits, d'instabilité, d'insécurité, et d'affrontements violents. En prenant cette décision, l'Union africaine a voulu agir sur les modalités d'accession au pouvoir. Comment parvenir au pouvoir et comment le gérer sont des questions qui ne font pas consensus au sein des élites africaines.

En essayant d'agir sur le volet de l'accès, la CEDEAO et l'Union africaine ont essayé de créer la voie pour plus de consensus sur la prise de pouvoir pour plus de stabilité et de sécurité sur le continent. Y sont-elles parvenues ? Quelles leçons peut-on tirer de deux décennies d'application de ce texte ? A la lumière des coups d'Etat des colonels intervenus à partir de 2020 au Mali, au Burkina et en Guinée, que constatons nous ? L'armée a-t-elle réussi son retour sur la scène politique africaine ?

Les partisans des coups d'Etat les présentent comme des alternatives aux pouvoirs démocratiques corrompus et aux élections truquées. Sauf que le remède est parfois pire que le mal qu'il veut soigner. Car un coup d'Etat réussi est un appel d'air à d'autres conspirateurs qui veulent se jeter avec avidité sur les caisses de l'Etat dans leur pays où dans les pays voisins comme les deux coups d'Etat du Mali en 2020 et 2021 qui ont fait des émules en Guinée en 2021 et au Burkina en 2022. Les coups d'Etat sont généralement des changements violents de régime, même si les militaires ne passent plus les dirigeants renversés par les armes, ils sont sources de retard dans le développement des pays qui sont en perpétuel recommencement et d'instabilité institutionnelle….

C'est pourquoi les dirigeants africains ont pensé qu'il fallait augmenter les coûts d'accès au pouvoir pour les conspirateurs militaires par l'instauration de sanctions économiques et financières. Avant cette décision historique de l'adoption par l'Organisation de l'Unité Africaine, en 1999 à Alger, d'une résolution condamnant l'usage de la force dans la prise de pouvoir et sanctionnant les régimes qui en seraient issus, la règle de l'OUA était la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un pays membre, ce qui était une prime aux dictateurs et putschistes de tout bord, qui ne se privaient pas de renverser à tout va les régimes en place.

Genèse de la condamnation des coups d'Etat

Auparavant en 1997, l'OUA et la CEDEAO ont condamné le coup d'Etat intervenu en Sierra Léone contre Ahmad Téjan Kabah et les forces militaires de l'ECOMOG sont intervenues dans ce pays pour réinstaller le président élu au pouvoir en mars 1998. Cela a été possible parce que la puissance régionale de l'Afrique de l'Ouest, le Nigéria qui a connu 8 coups d'Etat entre 1966 et 1993 avait intériorisé du moins pour ses dirigeants de l'époque, la nécessité de mettre fin à cette instabilité chronique des pouvoirs africains. D'autres régions de l'Afrique ont par le passé imposé des embargos à des pouvoirs putschistes comme au Burundi par la Communauté économique des grands lacs et à Madagascar en 2009 par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

Mais la CEDEAO a agi comme précurseur avec leadership dans les années 1990, considérant que l'intégration économique, son cœur de métier ne peut être atteinte si elle n'agit pas contre les évènements qui mettent en péril la paix et la sécurité, d'où l'ajout du volet, de la prévention et de la résolution des conflits armés ou crises politiques. La Communauté, sous l'impulsion du Nigeria, a usé de la force, pour restaurer la paix au Liberia puis en Sierra Leone dans la décennie 1990. Le Burkina Faso n'a pas joué un bon rôle dans cette affaire, mais cela est une autre histoire.

Les transitions à la place d'un retour au pouvoir du président renversé

Mais depuis les années 2000, la réponse aux coups d'Etat n'a plus été le retour au pouvoir du dirigeant déchu mais l'instauration d'une transition civile. C'est ce qui s'est fait au cas par cas au Mali en 2012, lors de la chute du président Ahmadou Toumani Touré (ATT) avec la succession du président de l'Assemblée nationale comme prévue par la constitution. Ce qui est un glissement qui a donné du poids au coup d'Etat comme un processus empêchant le dirigeant élu de continuer son mandat.

Au Burkina suite à la prise du pouvoir par l'armée suite à l'insurrection de 2014 c'est une transition civilo-militaire avec le duo Kafando- lieutenant-colonel Zida. Ce processus négocié entre les différentes forces politiques et sociales présentant des CV de candidats au poste de chef de l'Etat et qui a attribué à l'armée celui de Premier ministre, a aussi entériné le coup d'Etat et le colonel putschiste choisi par l'armée comme Premier ministre. De fait le colonel putschiste avait de l'ascendant sur le diplomate qui n'est pas entré en conflit avec lui du fait aussi de son métier.

En 2020, le Mali va introduire une transition civile où le président et le Premier ministre ne sont pas des militaires. Les putschistes ont eu la précaution de choisir un militaire en retraite pour diriger le pays avec un civil comme Premier ministre, eux-mêmes conservant les ministères de la Défense et de la Sécurité. Mais l'attelage ingénieux n'a pas fonctionné comme l'espérait les militaires qui ont repris en 2021 ce qu'ils avaient concédé au colonel à la retraite Ndaw.

On peut dire qu'on assiste à un recul de l'attitude face aux coups d'Etat, même si les sanctions sont maintenues, les militaires qui ont pris le pouvoir ne le cèdent plus, mais restent en place pour une transition à durée négociée, dépassant désormais les six mois. Les putschistes qui voulaient les rênes du pouvoir, conservent ce pourquoi ils se sont battus, c'est pour eux la chose comme dirait l'autre, et ils peuvent atteindre les objectifs cachés, inavoués de la prise du pouvoir.

Le rejet du putsch n'est pas encore une action de principes

Avec le mouvement de résistance au coup d'Etat du général Gilbert Diendéré en 2015, on pensait du moins au Burkina que le peuple ne se laisserait plus faire par aucun coup d'Etat, mais c'était sans compter sur le manque de principes des formations politiques qui refusent de se battre pour des valeurs. La prise du pouvoir du MPSR a été vécue par les politiciens comme une défaite personnelle du président Rock Marc Christian Kaboré et non un coup d'arrêt à la démocratie.

Ce n'est qu'avec le voyage controversé de Blaise Compaoré le mois dernier que l'ancienne coalition au pouvoir et certains ont senti le danger qui peut venir des militaires s'ils procèdent à la restauration du régime renversé par l'insurrection. C'est ainsi que les réclamations d'une transition civile apparaissent alors que c'est depuis le 24 janvier 2022 que les partis politiques en chœur auraient dû faire front pour cela.

Naturellement après des accords avec la CEDEAO sur la transition, celle-ci ne reviendra pas en arrière même si les militaires renforcent leurs positions par une militarisation à outrance des postes de direction administrative (ministères, gouvernorats, directeurs généraux…)

Les coups d'Etat ne font pas avancer les pays. Il suffit de voir un pays comme le Sénégal sans aucun coup d'Etat et son voisin du Mali ou le Burkina Faso dont l'armée en a fait son sport favori. Les militaires maliens et burkinabè alors que leurs pays sont en guerre contre les groupes armés terroristes ont pris le pouvoir pour mieux faire la guerre à l'insécurité et nous attendons toujours les résultats.

Sana Guy
Lefaso.net

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Promotion de la santé au Burkina : Une nouvelle plateforme de ressources techniques en ligne

sam, 27/08/2022 - 12:00

Le directeur des systèmes d'information en santé, Dr Boukary Ouédraogo, a procédé au lancement officiel d'une nouvelle plateforme de ressources techniques pour la promotion de la santé au Burkina Faso. Le lancement officiel de cette plateforme s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Breakthrough Action » financé par l'agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). C'était ce vendredi 26 août 2022 à Ouagadougou.

Le Burkina a désormais sa propre plateforme des ressources techniques pour la promotion de la santé. Il s'agit en effet d'une banque de ressources techniques sur le changement social et comportemental (CSC) mise à la disposition des acteurs de la santé et du grand public, dont le lancement officiel s'est tenu ce 26 août 2022 à Ouagadougou.

Ainsi, ces ressources techniques sur le Covid-19, le CSC et la nutrition offertes dans cette plateforme sont composées, entre autres, de politiques, de stratégies nationales et sectorielles, des guides techniques, des rapports d'études, ainsi que des résultats d'enquêtes.

Vue des différents acteurs du ministère en charge de la santé et les partenaires réunis pour le lancement officiel de la nouvelle plateforme des ressources techniques pour la promotion de la santé au Burkina

Le directeur des systèmes d'information en santé, Dr Boukary Ouédraogo, dans son allocation au cours du lancement officiel de cette plateforme, a indiqué que cette initiative est née pour mettre à la disposition du ministère de la Santé et du grand public toute la documentation produite pendant le Covid-19, et permettre à tous les acteurs d'avoir accès à ces informations. On a en clair, dit-il, des documents en rapport avec le CSC, l'hygiène et l'assainissement, le Covid-19, et actuellement, il y a plus de 1200 documents disponibles sur la plateforme.

Dr Boukary Ouédraogo, le directeur des systèmes d'information en santé

Le lancement officiel de cette plateforme s'inscrit, selon le responsable du projet « Breakthrough Action » au Burkina, Nourou-Dhine Salouka, dans le cadre de sa mise en œuvre. Et l'objectif de ce projet financé par l'agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), souligne-t-il, c'est d'accompagner le ministère de la Santé à développer et à mettre en œuvre des programmes sociaux. « Parce qu'il y a une multitude d'interventions, mais malheureusement, il n'y a pas cet espace pour recentrer toutes ces données qui peuvent servir aux autres. Et son objectif, c'est d'être un espace de capitalisation qui pourra permettre à des praticiens, des professionnels ou au grand public d'utiliser ou d'avoir accès de façon libre à des informations, la documentation et des ressources sur plusieurs thématiques telles que la santé maternelle et néo-natale et infantile, l'eau et l'assainissement, le paludisme, le Covid-19 », a-t-expliqué. Autrement dit, ajoute-t-il, c'est d'être une référence, aussi bien, pour les professionnels, les praticiens que le grand public pour en savoir ou est-ce que nous sommes en matière de changement social et comportemental (CSC).

Nourou-Dhine Salouka, le responsable des projets « Breakthrough Action » au Burkina

Par ailleurs, Cette nouvelle plateforme est accessible à tous et pour y accéder, il faut se connecter à l'adresse suivante : https://catalogues.ms.sante.gov.bf et suivre tout le processus.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Fonction publique au Burkina : Une conférence publique pour susciter l'intérêt pour les postes à l'international.

sam, 27/08/2022 - 12:00

Le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a présidé ce jeudi 25 août 2022, à Ouagadougou, une conférence publique, sur la valorisation de l'expertise publique à l'international. La conférence s'est tenue sous le thème : « Prospection des candidatures aux postes internationaux : comment garantir un plus grand succès aux agents publics burkinabè ».

La valorisation des compétences publiques est de nos jours une priorité de développement reconnue par les différents gouvernements. Déjà, à l'aube de son accession à l'indépendance, le Burkina Faso a adopté une politique de formation des cadres qui a permis de doter les agents de son administration de connaissances scientifiques, techniques, et professionnelles couvrant plusieurs domaines de compétences.

Ainsi donc, cette conférence a pour objectif d'informer les agents publics sur les opportunités et les procédures de recrutement dans les organisations internationales. En effet, elle vise entre autres à outiller les participants sur la connaissance de base pour construire un profil académique et professionnel adéquat, renforcer des capacités des participants sur les méthodes de recherche des offres de recrutement à l'international, les connaissances de base pour la rédaction des documents de candidature à l'international notamment le curriculum vitae, les lettres de motivation, et bien d'autres.

Le ministre de la fonction Publique, du travail et de la protection sociale Bassolma Bazié, a confié que cette initiative participe de la volonté manifestée par nos gouvernants depuis les années 1990, de promouvoir l'expertise publique burkinabè.

« Le document cadre stratégique de validation de l'expertise nationale ( DCSVNEN) en 1998 qui s'était déjà fixé comme objectif spécifique, entre autres, la valorisation des compétences des cadres de l'administration publique et la mise en œuvre d'une politique concrète et dynamique de placement des cadres burkinabè dans les institutions et organisations internationales ; récemment et toujours dans cette dynamique, la stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025 qui retient entre autres actions la mise en œuvre d'une stratégie nationale de valorisation de l'expertise publique », sont là quelques documents qui ont été cités par le ministre pour étayer ses dires plus haut.

Bassolma Bazié, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale

Le ministre en charge de la fonction publique a traduit ses sincères félicitations et encouragements aux organisateurs pour la tenue de cette conférence, qui pour lui est très bénéfique pour bien de Burkinabè.

Le conférencier du jour, Gueswindé Paulin Zambelongo a indiqué que la compétence ne manque pas au niveau des Burkinabè, cependant, il y a une faible représentabilité des Burkinabè dans les postes à l'extérieur.

« Ce qui peut justifier la faible représentabilité, c'est le manque d'information. C'est le premier élément qu'il faut souligner, les informations existent en ligne mais au niveau national ce n'est pas toujours évident pour ceux qui sont intéressés d'aller à la recherche de l'information, aussi les capacités ou les compétences pour répondre aux critères de recrutement font aussi défaut. Il y a la nécessité d'un accompagnement individuel et collectif des différentes personnes qui sont intéressées par l'international pour pouvoir répondre aux critères de recrutement. Donc pour moi c'est le manque d'information, le manque de formation, sinon ce ne sont pas les compétences qui manquent », a-t-il martelé.

Gueswindé Paulin Zambelongo, le conférencier du jour

M. Zambelongo a invité ceux qui veulent aller à l'international à se former et à s'informer. En effet, selon lui, lorsqu'on n'est pas formé et quand on n'a pas l'information on ne peut aller nulle part. Il faut déjà prendre conscience que quand on va à l'international, l'international a ses contraintes, on a parlé de la langue, si vous voulez aller travailler à l'extérieur et vous ne comprenez pas l'anglais, ce sera voué à l'échec.

Patricia Coulibaly
Lefaso.net

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Nouveaux bacheliers et étudiants : Les Conseils de SANA Abdou Rachid

sam, 27/08/2022 - 11:01

La rentrée académique approche à grands pas. Voici nos conseils aux nouveaux bacheliers et aux étudiants extraits d'un webinaire que nous avons animé le 26 avril dernier sur le thème « Comment réussir son insertion professionnelle après les études supérieures ».

1) AVANT LES ETUDES

Pour moi, la réussite de l'insertion professionnelle après les études se travaille bien avant le début des études supérieures. En effet le choix de votre orientation définit grandement les chances de réussite. Il est toujours préférable de s'orienter vers les formations de profils recherchées par l'économie nationale du pays dans lequel vous comptez exercer.

C'est un exercice difficile mais possible vu que la donne économique est en perpétuelle évolution.

Si vous êtes issu d'une « grande famille », il est peut-être plus simple d'orienter votre formation vers le business familial pour venir reprendre les affaires plus tard. Cela dit, tout est fonction de votre vision et de votre passion personnelle.
Si vous arrêtez le choix de votre formation, il est toujours bien d'approcher quelques professionnels pour s'imprégner des réalités du métier et profiter de leur retour d'expérience afin de vous conforter ou de désillusionner ;

Si j'ai une recommandation à faire à ce sujet, c'est d'aller dans la mesure du possible vers des formations qui vous prédisposent d'office à la profession libérale. Cela, pour la simple raison que vous aurez directement plusieurs leviers en main au sortir des études (salariat, travailleur indépendant, free-lance).

2) PENDANT LES ETUDES :

Au cours de études, je vous recommande de multiplier les stages pendant les périodes libres. Partout où vous aurez la chance de passer, essayez au maximum de marquer des points et d'impressionner positivement votre responsable. Beaucoup ont décroché leur emploi bien avant même de finir leurs études juste parce qu'ils ont su montrer pendant leur stage qu'ils ont un bon comportement, du potentiel et surtout qu'ils ont la soif d'apprendre et de progresser. C'est l'occasion de vous tailler de l'expérience tout en vous positionnant. Dans tous les cas de figures, vous en sortirez enrichis.

Par ailleurs, il est important d'avoir un pied dans les affaires et un pied sur les bancs pendant les études (cours d'appui en présentiel ou en ligne, le commerce simple, l'import-export pour ceux qui sont à l'étranger, les blogs, les pages YouTube, free-lance etc.). C'est également une forme d'introduction au monde professionnel. En dehors du fait que cela peut permettre de joindre les deux bouts, le réseau que vous vous construirez par ce petit business peut se révéler très utile après les études.

3) APRES LES ETUDES :

Au sortir des études, si les deux premiers conseils ne vous ont pas réussi, il faudra essentiellement vous appuyer sur votre réseau, le développer, taper aux portes tout en rejoignant les pages d'annonces professionnelles sur les réseaux sociaux pour rester à l'affût des opportunités d'emploi.

Architecte SANA Abdou Rachid

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