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Mis à jour : il y a 1 mois 2 semaines

Laurent Bado, président de la Transition ? : « C'est une idée folle »

mar, 11/10/2022 - 00:02

« Il ne viendra à l'idée de personne de mettre Laurent Bado comme président de la Transition, parce qu'ils savent que je suis autoritaire », a déclaré le Pr Laurent Bado lui-même, à l'émission Le grand déballage diffusé, ce dimanche 9 octobre 2022 à la télévision Burkina Info. Âgé aujourd'hui de 77 ans, l'homme politique, connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, a confié avoir été approché par l'ex-président Paul-Henri Damiba pour intégrer son équipe. Nous vous proposons quelques extraits de son entretien.

« Je me porte assez bien. Le matin, j'ai fait du sport. Chaque matin, je fais du sport. Je ne fume pas. Je fumais avant. Deux paquets de gaulois par jour. Je ne bois pas de whisky, mais j'aime bien la bière. Et je mange beaucoup le tô. J'aime le tô. Chaque matin, je commence par le tô ».

Les Burkinabè se demandent pourquoi vous ne parlez pas ?

« Pourquoi je vais parler ? Qu'on pose la question aux 20 millions de Burkinabè ? Parler, pour dire quoi ? Vous parlez, on vous insulte. Que vous êtes un beau parleur. Un jour, il y a une personne qui a dit qu'il ne faut plus jamais présenter un micro à cet oiseau de mauvaise augure, parce que j'ai dit que les portes de l'enfer vont s'ouvrir bientôt devant les Burkinabè ».

La jeunesse est-elle une opportunité ou un problème ?

« Nous avons une jeunesse qui est capable de faire des miracles au Burkina Faso. Mais il faut encore un gouvernement intelligent qui sache utiliser cette jeunesse. Jusqu'à présent, on l'a exploitée. (…) J'imagine qu'avec ce qui s'est passé, les jeunes prendront conscience que c'est de leur devoir - un devoir mortel - de se battre aujourd'hui pour le vrai, le juste, le bien ».

Sur les événements du 30 septembre 2022

« Ça fait la troisième insurrection populaire au Burkina. Mais qu'est-ce qu'on en a tiré ? Il faut éviter que ce soient des choses à répétition pour rien. J'espère que cette fois-ci, il n'y aura plus de soulèvement populaire. J'espère ! Mais, à condition que le gouvernement fasse face à un certain nombre de questions qui brûlent la jeunesse. Vous voyez un jeune qui a 20, 30 ans qui n'a pas d'emploi et surtout qui est sûr de ne pas avoir d'emploi, comment voulez-vous empêcher ce type-là de tuer, de voler, de ne pas respecter l'Etat ? »

Le coup d'Etat contre Roch, est-ce un gâchis ou un coup d'Etat salvateur ?

« C'est difficile de parler parce qu'il y a le cœur, il y a la raison. Un type comme Roch Marc Christian Kaboré est un homme gentil, doux, rigolo et c'est peut-être cela sa faiblesse. Il ne savait pas donner un coup de poing. Je n'ai pas exactement été surpris par sa chute. S'il m'avait demandé mon avis - Qui suis-je pour qu'il puisse demander mon avis ? - j'allais lui dire de faire attention ».

« Je ne peux pas dire que la gouvernance de Roch était mauvaise. Il se débrouillait et les affaires reprenaient, même si c'était, d'après moi, dans le mauvais sens. Parce que, c'était pour enrichir des amis et appauvrir des millions d'hommes. Oui, il faisait ce qu'il pouvait, mais seulement ce qui lui est arrivé est une leçon pour tout autre chef d'Etat de savoir qu'en politique, on n'est pas là pour les amis. On s'en fout des amitiés. C'est le peuple. Si ton ami vole, il ira en prison. Va lui rendre visite. Un régime ne doit plus être là avec une histoire de copinage. On doit choisir les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Quand quelqu'un est incapable, immédiatement, on l'enlève ».

Sur le retour de Blaise Compaoré…

« Je n'ai pas de pitié dans ma vie. Quand quelqu'un est un criminel, quand quelqu'un fait le mal et ne sait pas s'humilier, au contraire, ça augmente ma colère. Blaise avait une chance dès le départ de demander pardon et de venir. Je ne sais pas qui l'a conseillé, qui l'a convaincu. Il attend qu'on dise qu'il y a une réunion de réconciliation pour venir. Il pouvait venir bien avant et dire `ˋMe voici peuple burkinabè avec mes qualités et mes défauts. Jugez-moi, condamnez-moi ! Tuez-moi si vous voulez. Je vous ai servi avec mes possibilités. Je vous demande donc pardon pour mes échecs'´. On connaît ce peuple, ii ne vaut rien. Je veux dire que ce peuple pardonne très facilement. (…) Qu'il se présente ici. Qu'on l'enferme. C'est un individu. Il n'est pas supérieur aux autres. Le 11 décembre, le peuple va sortir pour demander une amnistie.

Consulté par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba

« Damiba a demandé à ce que je sois un maillon de son régime. Je lui ai dit que je suis vieux, je suis fatigué, mais je peux rendre service. C'est toujours mon pays. Je suis vieux, mais je suis plus jeune que des jeunes de 25, 30 ans. J'ai dit que s'ils ont des décisions importantes, qu'ils m'appellent pour que je donne mon point de vue. Malheureusement, je n'ai rien vu. »

Pr Laurent Bado, président de la Transition ?

« D'abord, écarte ça complètement ! C'est une idée folle qui te fatigue la tête pour rien. Tu sais, moi j'ai toujours fait horreur aux hommes politiques (…). Jamais, ils n'accepteront. C'est moi qui le dis. Ce que je demande à Dieu, c'est que tout simplement, on se dise quelles institutions mettre en place. Pas de trucs lourds avec beaucoup d'argent. Maintenant, pour le reste, même moi qui suis retraité, j'ai un rôle à jouer. Il ne viendra à l'idée de personne de mettre Laurent Bado comme président de la Transition parce qu'ils savent que je suis autoritaire. Là où il y a le bien, je ne m'amuse pas. Le monde est pourri, corrompu à mort. »

Je n'aime pas les manières de voir de la CEDEAO

« Moi, je rejette la CEDEAO. Ça n'a qu'à disparaître. Ça est là pour nourrir des individus. Des petits copains. Ils ont 9...12 millions par mois. Ils pensent qu'on ne connaît pas la vie qu'ils mènent. Nous au Burkina Faso, nous souffrons. Oui ou non ? Mais, la CEDEAO nous a-t-elle déjà donné un franc pour notre armée ? Nous ont-ils déjà envoyé un soldat, un fusil ? Ils se prennent pour qui ces gens là ? Ils défendent des chefs d'Etat qui sont indignes d'être des chefs d'Etat. (…) Je n'aime pas les manières de voir de la CEDEAO. Ils ne peuvent pas se lever pour dire qu'il faut remettre le gouvernement à un civil. Ce n'est pas seulement un civil qui peut sauver un pays. De Gaulle n'était pas un civil. Napoléon n'était pas un civil. Je peux passer mon temps à citer des pays qui sont sortis de l'ombre par des militaires. La démocratie avec des élections où des partis au pouvoir triche, vole, que dit la CEDEAO ? Quand on me parle de la CEDEAO, j'ai envie de vomir. Ces gars n'aiment pas l'Afrique ».

Retranscription Fredo Bassolé
LeFaso.net

Source : Emission Le Grand Déballage sur Burkina Info

Catégories: Afrique

Attaque de Gaskindé : Les 27 militaires tombés reposent au cimetière de Gounghin

mar, 11/10/2022 - 00:00

Les 27 militaires morts dans l'attaque du convoi de ravitaillement de la ville de Djibo, le 26 septembre dernier à Gaskindé (région du Sahel), ont été inhumés le samedi 8 octobre 2022 au cimetière de Gounghin, à Ouagadougou. L'enterrement a été précédé d'une cérémonie d'hommage au camp Sangoulé-Lamizana qui a connu la présence du chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, et du chef d'état-major général des armées, David Kabré.

« Le plus dur avec la disparition d'un être cher, c'est sa douloureuse présence dans la mémoire des vivants ». Les parents, amis et connaissances des 27 éléments des forces de défense et de sécurité tombés les armes à la main à Gaskindé, vivront sûrement pour longtemps la triste réalité de ce dicton, suite au drame ayant emporté de manière brutale leurs proches.

Les FDS tombés recevant à titre posthume la médaille d'honneur militaire

Il était 11h25 lorsque nous arrivions dans la cour du camp Sangoulé-Lamizana. Assis ou debout, le regard froid et fixe, les parents des victimes ne pouvaient pas dissimuler leur douleur. Certains, pour calmer leur peine, se contentaient de lâcher un grand soupir. D'autres tentaient de contenir leurs larmes, mais excédés par l'amertume, finissaient par éclater en sanglots. Pendant ce temps, la cour grouillait de militaires qui s'activaient à installer les officiels et à faire les derniers réglages pour débuter la cérémonie.

Une vue partielle des parents, amis et connaissances des FDS tombés, venus assister aux obsèques

A exactement 12h03, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l'Etat, fit son entrée. La cérémonie pouvait donc débuter. Après avoir dévoilé l'identité des martyrs de la patrie et rappelé le sinistre contexte dans lequel ils ont passé l'arme à gauche, un hommage leur a été rendu en leur décernant, individuellement, la médaille d'honneur militaire.

Les militaires convoyant un cercueil vers le fourgon mortuaire

Après cette étape, l'aumônerie militaire du camp a dit quelques prières pour le repos en Dieu de l'âme des défunts, « eux qui ont donné leur vie en sacrifice pour la nation ». Les prêcheurs ont tous livré un message de paix, invitant les uns et les autres à prier pour que le bien triomphe du mal et que le Burkina Faso puisse se tirer d'affaire.

Le capitaine Ibrahim Traoré se retirant après la cérémonie

La cérémonie s'est terminée juste après cet instant. Après que le chef de l'Etat s'est retiré, l'assistance se mobilisa derrière le fourgon mortuaire, afin d'accompagner les FDS tombées à leur dernière demeure, au cimetière de Gounghin.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Les travaux de reprofilage de 500 km de linéaires de routes en terre sont en cours

lun, 10/10/2022 - 23:58

Des travaux de reprofilage des voies de la ville de Bobo-Dioulasso sont en cours depuis quelques jours, à l'initiative de la délégation spéciale. Environ 500 km de linéaires de routes en terre sont concernés par les travaux, en vue de désenclaver des quartiers devenus difficilement accessibles, du fait de la dégradation de la voirie. Le président de la délégation spéciale de la commune, Adama Bidiga, était sur certains chantiers ce samedi 8 octobre 2022, pour constater de visu l'état d'avancement des travaux.

La commune de Bobo-Dioulasso, sous l'impulsion de la délégation spéciale, continue d'amorcer sa voie vers son développement. C'est ainsi que, sous l'impulsion de son président, Adama Bidiga, la direction des infrastructures routières et de la mobilité procède au reprofilage des voies non-bitumées de la commune. Il s'agit des différentes voies qui souffrent véritablement de dégradation dans les sept arrondissements que compte la commune. A en croire le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, « aucun développement n'est envisageable sans le développement de la route ; il faut donc permettre aux populations de pouvoir circuler librement ».

Les travaux de reprofilage se poursuivent sur la rue François-Vilain.

C'est au regard de l'enjeu qu'il y a autour de la réparation des routes en dégradation, que les autorités communales ont initié ce projet de reprofilage qui va permettre de désengorger certains axes. Selon lui, ce programme vise à améliorer la circulation à l'intérieur des quartiers en attendant leur bitumage. Techniquement, il s'agira de gratter les voies d'abord, ensuite faire des apports en terre pour pouvoir reprofiler afin que les voies puissent être bien praticables. Ce samedi, le président Adama Bidiga a effectué une visite de terrain pour constater l'état d'avancement des travaux. Il était accompagné par certains présidents de délégations spéciales d'arrondissements et des membres de son cabinet.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga.

La visite de chantiers a touché principalement sept voies dans trois arrondissements (2, 3 et 5) de la commune de Bobo-Dioulasso. Il s'agit, entre autres, de la rue François-Vilain (voie passant devant la direction régionale de l'agriculture), la rue Docteur-Malé (voie passant devant le lycée Mollo-Sanou), la rue Konaté-Souleymane (voie passant devant l'Institut Free Afrik), la voie menant au marché du secteur 25, la route de Léguéma, la route du CMA de Dô et la voie menant au lycée scientifique (secteur 23). Les travaux sur ces différentes voies devront normalement durer trois mois.

« Nous avons voulu de cette visite pour venir constater de visu le travail qui est en train d'être fait sur le terrain. Nous avons été interpelés par la population par rapport à certaines voies ; et pour éviter que les populations ne sortent manifester pour des questions de routes, parce que nous avons la situation sécuritaire déjà, nous avons jugé nécessaire de faire un effort pour soulager les populations. Nous avons demandé aux présidents de délégations spéciales d'arrondissements de faire le point des axes qui nécessitent une intervention de la direction des infrastructures. C'est sur cette base que sommes en train d'intervenir », a expliqué le président de la délégation spéciale, Adama Bidiga.

L'autorité communale s'imprègnant de l'état d'avancement des travaux de reprofilage des voies.

Après la visite des différents chantiers, l'autorité communale se réjouit de l'état d'avancement des travaux. « La commune n'a pas assez de moyens pour bitumer l'ensemble des voies, sinon elle l'aurait fait. Nous voulons faciliter la circulation des populations en attendant de plaider pour que certains axes soient bitumés. Déjà, nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu sur le terrain : les travaux sont en cours et vont se poursuivre pour atteindre plusieurs voies de la commune », a-t-il poursuivi.

La sœur Nathalie Dembélé invite l'autorité communale à se pencher sur la construction de caniveaux.

Des riverains saluent cette initiative de la délégation spéciale

Ces travaux de reprofilage s'effectuent sous le regard de certains riverains pour qui, cela est un ouf de soulagement, vue le calvaire qu'ils enduraient en empruntant ces différentes voies. Ceux qui souhaitaient voir le bitumage de ces voies se résignent à « téter la grand-mère à défaut de la mère ». Pour la sœur religieuse Nathalie Dembélé, cette initiative est à saluer. « Notre souhait était de voir ces voies bitumées. Mais à défaut, nous saluons déjà cette initiative de reprofilage parce que nous étions vraiment dans des difficultés depuis des années sur cette voie (route menant au marché du secteur 25). Sur un tronçon d'au moins 1 km, il te fallait souvent plus de 30 minutes pour atteindre le goudron. Aujourd'hui, ma joie est grande de voir que cette voie est en train d'être raclée », s'est-elle réjouie. Avant d'inviter l'autorité communale à se pencher sur la construction de caniveaux, afin d'éviter que l'eau des prochaines pluies ne viennent gâter les efforts déjà consentis.

Fidèle Coulibaly a salué cette initiative de la délégation spéciale.

Mêmes effets de joie et de satisfaction chez Fidèle Coulibaly qui n'a pas manqué de saluer cette initiative de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso. « Cette initiative est à saluer parce qu'il était très difficile de traverser cette voie surtout en saison pluvieuse, avec des trous par endroits de telle sorte que nous avions difficilement accès à nos maisons. Quelques fois, lorsqu'il pleut, il fallait attendre des heures avant de pouvoir rentrer chez vous, donc ce projet est une aubaine pour les populations de la zone du secteur 25 », a-t-il félicité.

Adama Ganamé est satisfait des travaux de reprofilage des voies à Bobo-Dioulasso.

Pour Adama Ganamé que nous avons rencontré sur la rue Docteur-Malé, emprunter cette voie était vraiment décourageant. « Voir ces travaux aujourd'hui ne peut que me réjouir et nous tenons à féliciter les initiateurs car ils sont en train de faire un bon travail », a-t-il fait savoir.

Romuald Dofini
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Catégories: Afrique

Charte de la transition : Une commission d'une trentaine de membres mise en place pour piloter les assises nationales

lun, 10/10/2022 - 23:56

Pour piloter les assises nationales devant adopter la charte de la transition et désigner le président de cette transition le 14 octobre 2022, un comité d'organisation a été mis en place. Il est présidé par le colonel-major Célestin Simporé. Voici la liste complète des membres.


Catégories: Afrique

Elaboration de la charte de la transition : L'ex-opposition non affiliée invitée à désigner cinq représentants pour les assises nationales

lun, 10/10/2022 - 23:55

L'ex-opposition non affiliée (ONA) a été invitée à désigner cinq personnes pour participer aux assises nationales pour l'élaboration de la charte de la transition qui doivent se tenir à Ouagadougou le 14 octobre 2022. L'invitation est signée du colonel-major Célestin Simporé, président du comité d'organisation de ces assises. Toutes les forces vives du Burkina devraient être représentées.

Ces assises, selon les termes de référence, ont été convoquées pour examiner et adopter la charte de la transition, désigner un président de la transition et recueillir toute proposition pouvant permettre de bien conduire cette transition.

A ces assises devraient également participer les forces vives des différentes régions, les Volontaires pour la défense de la patrie, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, toutes les composantes des Forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile.

Sont également attendues des représentants des partis politiques toutes tendances confondues, des organisations coutumières et religieuses, des personnes déplacées internes, des syndicats et des Burkinabè de l'extérieur.

En rappel, dans un communiqué lu à la télévision nationale le samedi 8 octobre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir, le 30 septembre 2022 en renversant le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, convoquait les Forces vives de la nation, les 14 et 15 octobre 2022, pour des assises nationales.

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Catégories: Afrique

Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré convoque des Assises nationales pour les 14 et 15 octobre 2022

lun, 10/10/2022 - 23:00

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, ce samedi 8 octobre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, convoque les Forces vives, les 14 et 15 octobre 2022, pour des assises nationales.

Selon le communiqué, ces assises auront pour objectif d'adopter la Charte de la transition.

En rappel, le Capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir, le 30 septembre 2022, en renversant le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

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Catégories: Afrique

Conduite de la Transition au Burkina Faso : Et si Le colonel Auguste Denise Barry était l'homme de la situation ?

lun, 10/10/2022 - 22:57

Pour Abdoul Salam Ouédraogo, Burkinabè résidant aux Etats Unis, le colonel Auguste Denise Barry pourrait être d'une grande importance dans la gestion de la transition au regard de son background. Lisez plutôt.

Fin stratège et bien connu du milieu de la défense et de la sécurité, le colonel Auguste Denise Barry est un officier supérieur de l'armé burkinabè originaire de Ouahigouya dans le Nord du Burkina Faso. Très INTEGRE, réputé RIGOUREUX, l'homme a été, entre autres, ancien ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité et Fondateur et Directeur Exécutif du Centre d'Etudes Stratégiques en Défense et Sécurité Burkina Faso.

Doctorant en stratégie (histoire militaire) à l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), de l'Université de Yaoundé II Soa, Cameroun (2021), le colonel Barry est titulaire d'un Master II en Stratégie-Défense-Sécurité, option Gestion des Conflits et des Catastrophes (2009-2010 ) de la même université, du Brevet du Cours Supérieur Interarmées de Défense (École de Guerre) de Yaoundé au Cameroun et de plusieurs autres diplômes militaires et civils. L'enfant de la cité de Naaba Kango va aussi bâtir la plus grande partie de sa formation de militaire sur les questions de défenses et de sécurité en Afrique surtout dans sa partie subsaharienne.

Il est aussi Expert en Sécurité et Médiation de l'Association des Médiateurs de la République de l'UEMOA (AMP-UEMOA), personne ressource de l'Association des Stagiaires et Etudiants Africains en France (ASEAF) et de l'Institut Mandela de Paris, Expert et Personne ressource de la Fondation Konrad Adenauer pour le Dialogue politique. Ses connaissances du milieu de la défense et de la sécurité et son expérience vont lui ouvrir les portes onusiennes. Le colonel Auguste Denise Barry est copté courant 2022, comme expert pour préparer une nouvelle approche des Nations Unies dans le Sahel sur la sécurité.

En plus d'être un fin connaisseur militaire, le natif de Ouahigouya traine derrière lui une expertise d'un super pédagogue. En effet, il est un enseignant vacataire à l'Université Joseph KI-ZERBO, en « Stratégie et Géopolitique » au Master de Macroéconomie Appliquée et Finances Internationales (MAFI) de l'Unité de Formation et de Recherche en Sciences Économiques et de Gestion, en « Processus de stabilisation, reconstruction, sécurisation post-conflit » au Master Professionnel de Médiation et Management des conflits (MMC) de l'Unité de Formation et de Recherche en Sciences Humaines, en « Stratégie-Politique de Défense des États » à l'Institut des Hautes Études Internationales (INHEI) de Ouagadougou. Son management des hommes est sans égal. En plus de ses fonctions de ministre en 2011 et 2014-2015. L'homme est nanti d'une très bonne expérience civilo-militaire car il va occuper de hautes fonctions civiles et militaires. Il sera entre autres :

Conseiller Technique du ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants,

Point focal pour le Burkina auprès de la Capacité Africaine de Réponses Immédiates aux Crises (CARIC) de l'Union Africaine,

Chef de la Division Planification/Suivi des Opérations de l'état-major Général des Armées,

Point Focal du Comité des Chefs d'état-major de la CEDEAO pour le Burkina Faso,
Chef de Cabinet de l'état-major de l'Armée de terre,

Chef du Bureau Opérations de la 1re Région Militaire, et Chef de corps du 11e Régiment d'Infanterie Commando de Dori, du Groupement d'Instruction des Forces Armées de Bobo puis de l'Académie Militaire Georges Namoano de Pô,

Directeur du Bureau du Suivi/Traitement de l'Information du Secrétariat d'État à la Présidence du Faso,

Chargé de Missions et Conseiller à la Présidence du Faso,

Directeur de l'École Nationale de Police,

Conseiller Militaire du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU en RCA et du BONUCA,

Commandant Adjoint de la Compagnie burkinabè de la MINURCA,

Officier logistique du Contingent burkinabè de la MINURCA,

Officier Rédacteur du Commandant de la Force et du Chef d'État-major de la MINURCA,

Officier de sécurité par intérim du système des Nations Unies en RCA ;

Président du Groupe Opérationnel d'Experts de Prospective sur la cohésion sociale au Burkina Faso, étude commanditée par la Présidence du Faso,

Secrétaire Permanent du Secrétariat Permanent du Suivi des Résolutions, recommandations et Décisions des Cadres de Concertation des Forces Armées Nationales et Point focal de l'Amicale de la Communauté du Centre d'Études Stratégiques de l'Afrique (ACCESA) des États-Unis d'Amérique pour le Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants,

Personne ressource et Représentant du Burkina Faso au Conseil d'Administration du Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées à Genève en Suisse (DCAF).

En tant que militaire, Le colonel Auguste Denise Barry sera amener à occupé des fonctions stratégique au sin de l'armée Burkina. Il sera :

1997-2000 : Chef de Corps du 11ème Régiment d'Infanterie Commando à Dori, Burkina Faso.

Responsabilités :

Assurer le commandement et l'administration du corps de troupe, en tant que chef de corps ;

Accomplir les missions opérationnelles confiées au corps.

1995-1997 : Chef du Bureau Opérations de la 1ère Région Militaire à Kaya, Burkina Faso.

Responsabilités :

Assurer la préparation opérationnelle et la planification opérationnelle des unités et des personnels composant la région militaire ;

Concevoir et faire mettre en œuvre les plans de protection des infrastructures d'importance vitale, les plans d'opérations et d'engagement des troupes ;

Elaborer les orientations opératives et tactiques et mettre en œuvre les concepts d'emploi des forces ;

Contribuer à la défense de l'intégrité du territoire et à la lutte contre l'insécurité.

1995-1996 : Cumulativement, Chef de Détachement et Commandant de la Compagnie du Poste de Commandement de la 1ère Région Militaire à Kaya, Burkina Faso ;

Responsabilités :

Assurer le commandant et l'administration de l'unité ;
Accomplir les missions confiées à la compagnie.

1994 : Chef de Cabinet de l'Etat-Major de l'Armée de Terre, Burkina Faso.

Responsabilités :

Animer le cabinet du Chef d'état-major ;

Contribuer à la mise en place et à l'opérationnalisation de l'instance de commandant nouvellement crée ;

Appui-conseils au chef d'Etat-major…

1992-1994 : Commandant de la Brigade d'Application des Officiers et Instructeur à l'Ecole des Cadres des Forces Armées (ECFA) de Kamboinsé, Burkina Faso.
Responsabilités : assurer le fonctionnement de la Brigade d'Application des Officiers par l'organisation des stages et dispenser des cours aux stagiaires dans les matières retenues dans les programmes de formation des stages accueillis à l'école.

1990-1992 :

Directeur du Bureau du Suivi et Traitement de l'Information à la Présidence du Faso :

Responsabilités :

Faire la synthèse des fiches des services de renseignements pour le Chef de l'Etat ;
Suivre les dossiers spécifiques sur instruction du Chef de l'Etat ;

Elaborer les guides d'orientations stratégiques du cycle de renseignement ;

Coordonner en cas de besoin, certaines actions des services de renseignement.

Chargé de Missions à la Présidence du Faso :

Responsabilités :

Etudier des dossiers à lui confiés par le Chef de l'Etat ;
Suivre les dossiers spécifiques sur instruction du Chef de l'Etat ;
Accomplir les missions à lui confiées par le Chef de l'Etat.

Conseiller du Président du Faso :
Responsabilités :

Etudes techniques de dossiers au profit du Chef de l'Etat ;
Délégation pour le Suivi de certaines missions par le Président du Faso ;
Appui-conseil au Président du Faso.

1988-1989 : Instructeur au Groupement d'Instruction des Forces Armées Populaires.

Responsabilité : Dispenser des cours aux stagiaires dans les matières retenues dans les programmes de formation des stages accueillis à l'école.

1989-1990 : Directeur de l'Ecole Nationale de Police de Ouagadougou, Burkina Faso ;

Responsabilités :

Assurer le commandement et l'administration de cette école ;

Assurer la formation initiale et le perfectionnement des agents et cadres supérieurs de la police nationale.

1984-1985 : Commissaire Politique au Haut-Commissariat de la Province du Bam, à Koungoussi, Burkina Faso.

Responsabilités : Assurer la formation politique du peuple et la mobilisation populaire pour la réalisation des projets et programmes de la Révolution Démocratique et Populaire.

Du haut de ses fonctions riches et diversifiées, l'homme a reçu plusieurs distinctions, notamment il sera : Commandeur de l'ordre national ; Officier de l'ordre national ; Chevalier de l'ordre national ; Médaille d'honneur militaire ; Médaille d'honneur des sapeurs-pompiers ; Médaille d'honneur de la police nationale ; Médaille commémorative avec agrafe Centrafrique 1(MINURCA) ; Médaille commémorative avec agrafe Centrafrique 2 (BONUCA) et Médaille commémorative de la MINURCA. Toue chose qui serait un atout pour le Burkina dans cette période charnière de son histoire surtout dans la lutte contre le terrorisme. Ayant déjà fait ses preuves, Auguste Denise Barry pourrait être d'une grande importance dans la gestion de la transition et pour sa réussite.

Catégories: Afrique

Banalisation de la mort sur les réseaux sociaux : Que sommes-nous devenus ?

lun, 10/10/2022 - 22:45

Depuis quelques années, les Burkinabè ont la fâcheuse tendance à banaliser la mort sur les réseaux sociaux. Plus rien n'émeut personne. L'on confond « apprendre à vivre avec la mort » et « irrespect pour les défunts ». Que sommes-nous devenus ?

Elisabeth Kübler-Ross, vous connaissez ? Il s'agit d'une psychiatre et psychologue américaine, pionnière de l'approche des « soins palliatifs » pour les personnes en fin de vie et de l'accompagnement aux mourants. Dans l'épisode 1 de la saison 6 de la série télévisée médicale américaine, Grey's Anatomy, la protagoniste éponyme, Dr Meredith Grey, cite cette psychiatre en ces termes : « Quand quelqu'un meurt ou que l'on subit une perte horrible, on passe tous par les cinq étapes du deuil. Tout d'abord, le déni, parce que la perte est si inconcevable qu'on ne peut pas croire que c'est vrai. Puis, on est en colère contre tout le monde. Contre les survivants, contre nous-même. Ensuite, on négocie. On supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a. On offre nos âmes en échange d'un jour de plus. Quand les négociations échouent et que la colère est trop difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu'à ce qu'on accepte enfin qu'on a fait tout notre possible. On abandonne. On abandonne et on accepte. En [faculté] de médecine, on a une centaine de cours qui nous apprennent à lutter contre la mort. Mais pas un seul sur la façon de vivre avec ».

Lorsqu'on rapporte cette réflexion dans le contexte burkinabè où l'humanisme et le bon sens vont à vau-l'eau sur la toile, l'on se demande si certains vivent ne serait-ce que deux des étapes énoncées par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross. L'intimité a fait place au m'as-tu-vu et c'est peu de le dire, avec des individus qui ont été bercés parfois trop près du mur. Conformisme et exhibitionnisme ? Allez savoir ! Il n'y a presque plus de limite sur les réseaux sociaux, si bien que la mort est devenue banale.

Sur les réseaux sociaux, il est fréquent de rencontrer des internautes écrire des phrases du type « Je viens juste de perdre mon père », « Maman vient juste de nous quitter ». Quel est le but recherché, lorsque ces personnes se précipitent pour annoncer le décès de leur proche ? Recherche de buzz ou besoin d'affection ? Plusieurs d'entre elles ont même le temps de répondre à chaque mot de soutien et de condoléances. Certains diront que les réseaux sociaux constituent pour eux une sorte de catharsis, mais disons-le-nous net. « En Afrique, si tu meurs, c'est pour toi qui est finit », comme le disent si bien les Ivoiriens.

D'autres personnes se contenteront de changer leur photo de profil par un fond noir pour exprimer leur deuil. Dès que cela est fait, place à la curiosité et à l'absurdité. « Ma chérie, qui est décédé ? », « Cher ami, que se passe-t-il ? » « Qu'est-ce qu'elle avait ? ». À toutes ces questions posées en commentaires, il faut ajouter les réactions des partisans du moindre effort préférant les « RIP » aux messages du type « Courage, cher (e) ami (e). Que son âme repose en paix ». Quoique, je vous l'accorde un « RIP » peut être empreint de sincérité alors qu'un « Que son âme repose en paix » peut cacher une dose d'hypocrisie.

Que dire de cette catégorie de personnes qui mettent les « likes » sans réfléchir ? Que peuvent-elles bien aimer dans l'annonce d'un décès au point de cliquer sur le pouce bleu ? Notre peine ou l'annonce du décès ? Facebook a pourtant lancé ses émoticônes « Solidaire » et « Triste » pour permettre à ces abonnés de compatir en cas d'événement malheureux. Comment se comportent ces personnes dans la vie réelle lorsqu'elles doivent exprimer leur tristesse et compassion ? Ce n'est certainement pas par des « RIP » ou « likes ».

La perte d'un être cher peut nous mettre hors de contrôle, nous plonger dans un labyrinthe de questionnements ou nous conduire à l'absurde. Les grandes douleurs sont muettes, dit-on. Il n'y a certes pas qu'une seule façon de gérer son deuil, mais tâchons de ne pas banaliser la mort ni sur la toile ni dans la vie réelle. Nos morts ne sont pas morts et ils n'aiment pas le bruit. Soyons discrets, soyons pudiques et ils nous le revaudront.

HFB
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Coup d'Etat du 30 septembre 2022 au Burkina : Le vernis démocratique est-il nécessaire ?

lun, 10/10/2022 - 22:45

Le Burkina Faso vit de douloureuses heures d'incertitudes à cause des défaites militaires face aux groupes terroristes et des luttes de clans dans l'armée pour le pouvoir. L'argument principal du coup d'Etat du 30 septembre 2022 c'est encore la question sécuritaire comme il y a huit mois. C'est encore le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration qui continue sans sa tête précédente, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Est-il le seul qui a été éjecté par le jeune capitaine Ibrahim Traoré et ses frères d'armes où d'autres "traitres" l'accompagnent dans ce départ du MPSR et du pays ? Si cette lutte pour le pouvoir a eu le dénouement que l'on connaît, on le doit aux autorités religieuses et coutumières qui ont fait tout pour que nos militaires ne s'entretuent pas au grand bonheur des groupes terroristes.

Notre pays a un problème depuis sept ans sans solution, parce qu'il est mal posé. Depuis sept ans que nous sommes en guerre contre les terroristes, qu'avons-nous appris ? Quelles sont les leçons que nous tirons de ces attaques contre nos garnisons et postes de police et de gendarmerie ainsi que les populations civiles ? Pouvons-nous ravitailler Djibo sans subir une attaque meurtrière encore une fois ?

Avec cette junte qui affiche la jeunesse à sa tête, aurions-nous la sagesse de réfléchir à ce qui nous arrive et de prendre les bonnes décisions qui garantissent la sécurité et l'intégrité de notre pays ? Les militaires pourront-ils se rassembler pour se battre ensemble contre nos agresseurs ? Les partis politiques et les organisations de la société civile auront-ils la patience de laisser cette junte dérouler son programme sans chercher à participer et influer sur le cours des choses ?

Pourrions-nous prendre le chemin de la confiance en soi et de l'amour propre pour envisager nos problèmes de notre point de vue, brandir uniquement le drapeau du Burkina Faso, qui est le seul que nous devons aimer ?

Les personnes responsables, les pères et mères de famille qui font que l'on mange à la maison, savent que les coups d'Etat ne font pas chauffer la marmite de riz et ne font pas du bien au pays. L'expérience du dernier coup d'Etat ne permet pas d'affirmer leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Aussi notre problème reste entier ces jours-ci. Au lieu de lutter contre les groupes terroristes, notre armée est actuellement en pause pour savoir qui dirige le pays et quelles sont ses options. Il serait bien qu'elle fasse vite pour relancer la machine parce que nos ennemis eux avancent aux quatre coins du pays. La jeunesse urbaine et les populations des villes qui ne connaissent pas les affres de cette guerre, l'ont oubliée et se passionnent pour qui va diriger le pays (président civil ou militaire, général ou capitaine) comment et avec quel partenaire. Le pays est à terre et cela ne dérange pas certaines personnes qui pensent qu'il n'y a pas le feu en la demeure, qu'on peut faire et défaire les mêmes choses à l'envi à Ouagadougou, abandonnant le pays aux groupes terroristes.

A-t-on le temps et les moyens de refaire tout le cirque du début de l'année 2022, intronisation, prestation de serment, comité de réflexion, assises de transition pour une charte de la transition et des députés de la transition MPSR II ? Quelle image voulons-nous donner au monde avec ce perpétuel recommencement de futilités qui ne contentent qu'une minorité de privilégiés et ne changent rien au statut des territoires occupés par les groupes terroristes ? Ces habillages du coup d'Etat que sont l'Assemblée législative de la transition et la charte de la transition ne sont que des moyens de se faire de l'argent pour certains, puisque la défunte assemblée a refusé de travailler bénévolement et a même voté le droit de légiférer par ordonnance.

Est-ce vraiment le sujet face à ce qui nous menace ? Si les partis politiques et les organisations de la société civile pouvaient une fois, de façon patriotique, s'abstenir de faire de grands raouts qui n'aboutissent qu'à exacerber leurs différends... Va-t-on laisser le pays disparaître parce que les insurgés et les partisans de Blaise Compaoré ne veulent pas arrêter leurs disputes ? Peuvent-ils considérer que chacun a eu sa transition et que celle-ci est celle du pays ? Et que ce n'est pas la peine de tout recommencer ? Il faut un gouvernement de combat rapidement, pas d'union nationale, ni de réconciliation nationale mais de lutte contre le terrorisme et pour la restauration de l'intégrité du territoire.

Les yeux de Chimène d' Evgueni Prigojine

Les militaires au pouvoir devraient se méfier des politiciens et de leurs supplétifs des OSC qui ne veulent pas vivre sans être proches des caisses de l'Etat. C'est ce qui a emmené le pays dans cette situation et tant que l'on ne les éloignera pas tous, pour des hommes désintéressés, nous ne verrons pas de jours meilleurs dans un avenir proche. Les nouveaux dirigeants du pays devraient se dire qu'ils se sont engagés dans un combat complexe que celui de prendre les rênes du pays dans un contexte de rivalités entre les puissances impérialistes. On ne s'affranchit pas en changeant de maître, et les yeux de Chimène que lancent le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, au jeune capitaine Ibrahim Traoré, sont pour les richesses du Burkina, pas pour son talent et son beau sourire.

Si c'est l'indépendance et la souveraineté du pays que la nouvelle junte recherche, il ne faut pas s'appuyer sur une puissance impérialiste pour en combattre une autre. On ne sait pas comment une personne qui se noie en s'accrochant à un crocodile peut sauver sa vie comme certains le disent. Notre indépendance et notre souveraineté, nous la gagnerons en nous battant nous-mêmes par nos bras, nos têtes. Nous pouvons aller chercher la science et les armes partout, mais c'est à nous de la faire cette guerre.

Sana Guy
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"Courrier confidentiel" N° 285 est disponible !

lun, 10/10/2022 - 22:44

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Mise en place de la charte de la transition : Les propositions du Front patriotique

lun, 10/10/2022 - 22:30

Dans ce mémorandum politique, le Front patriotique présente ses propositions pour l'élaboration d'un pacte républicain et d'une charte de la Transition.

MEMORANDUM POLITIQUE DU FRONT PATRIOTIQUE AU PEUPLE DU BURKINA FASO

• Considérant la charte du Front Patriotique du 04 Aout 2022 qui se donne pour objectif de « mobiliser l'ensemble des forces sociales, politiques et citoyennes, les personnes ressources, les leaders d'opinion, pour un sursaut patriotique en vue d'éviter à notre pays un passage à vide transitionnel aux conséquences historiques gravissimes dont la déliquescence de l'Etat, le chaos sécuritaire, humanitaire, économique et social » ;

• Considérant le point 1 de la plateforme politique du Front Patriotique qui est « d'Œuvrer sans délai pour une transition politique légitime et souveraine ; seule exigence pour mobiliser l'intelligence collective de notre peuple dans un pacte républicain victorieux contre le terrorisme, pour la reconstruction de la paix, la sécurité humaine, la fortification de la cohésion sociale, jetant ainsi les bases d'une réconciliation vraie et sincère dans la rédemption » ;

• Considérant que le peuple souverain du Burkina Faso a pris son propre destin en main dès les évènements des 30 septembre, 1er et 02 octobre 2022 par un soulèvement populaire insurrectionnel qui a évité à notre pays un bain de sang, et abouti à la fin du régime illégitime de transition du 24 Janvier 2022 du Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba ;

Nous, organisations citoyennes, mouvements et partis politiques membres du Front Patriotique,

• Prenant acte du soulèvement populaire victorieux de notre peuple du 02 Octobre 2022, exprimant ainsi ses aspirations profondes pour une bonne gouvernance vertueuse, la paix, la sécurité, la liberté, la justice, pour un vivre ensemble dans la cohésion, l'indépendance, la fraternité entre les peuples et pour des institutions démocratiques fortes et pérennes ;

• Prenant acte de la déclaration d'honneur du capitaine Ibrahim Traore, Président du Mouvement Patriotique pour la sauvegarde et la Restauration (MPSR), chef de l'État de convoquer des Assises des forces vives pour la mise en place d'une transition légitime et souveraine ;

Nous, organisations citoyennes, mouvements et partis politiques, nous engageons solennellement à la satisfaction des résolutions suivantes :

1. Œuvrer à la matérialisation urgente d'un pacte républicain de solidarité en faveur des millions de Burkinabè confrontés aux déplacements, à l'insécurité alimentaire, aux ruptures d'approvisionnements de produits de première nécessité, à la cherté de la vie.

2. Défendre et promouvoir l'héritage ancestral des valeurs morales de respect de la vie humaine et de tous les autres droits humains, socle de notre vivre ensemble, de la coopération et de l'amitié avec les autres peuples.

3. La mise en place sans délai d'une nouvelle transition politique par une assemblée souveraine du peuple constituée par les faitières des forces sociales authentiques jouissant de légitimités sociales avérées ; cette assemblée souveraine aura pour mandat :

i. D'écrire une nouvelle charte réorganisant les institutions d'une transition politique inclusive et populaire et les linéaments d'un projet de constitution pour un passage à la 5ème République.

ii. Un nouveau pacte républicain de défense et de sécurité nationale réorganisant notre armée sur des bases républicaines et une politique de défense populaire.
4. Un contrat moral de gouvernance politique, de l'État, son administration et de la société en général, engagement incontournable de retour de la confiance entre le peuple et ses dirigeants et pour mettre fin aux graves contradictions, révoltes et conflits violents, y compris le terrorisme.

5. L'indépendance et la souveraineté affirmées du Burkina Faso dans les relations internationales ; l'engagement actif pour l'unité entre les peuples de la sous-région et en particulier avec les peuples du Mali et du Niger pour faire face au terrorisme et à la balkanisation de nos Etats.

Le Front Patriotique félicite le peuple Burkinabè, pour avoir encore une fois été au rendez-vous de son histoire en s'insurgeant victorieusement le 02 Octobre 2022 ; Le Front Patriotique invite le peuple burkinabè à rester mobilisé autour de ses aspirations légitimes ; le Front Patriotique appelle toutes les forces sociales, travailleurs, paysans, commerçants, les forces de défense et de sécurité, les partis et mouvements politiques, les leaders d'opinions, les chefs religieux et coutumiers à assumer leur responsabilité historique pour sortir le pays de l'impasse politico-sécuritaire dans l'intérêt supérieur de la Patrie pour un retour à la paix , des institutions démocratiques durables qui servent enfin le peuple.

A cette fin, le Front patriotique présente les propositions ci-après pour l'élaboration d'un Pacte républicain et d'une Charte de la Transition :

1. La mise en place d'un comité pour l'élaboration d'un projet de Charte de la Transition sur la base des leçons apprises de la Charte de la Transition du 13 novembre 2014, de la Charte de la Transition du 1er mars 2022 et de son projet de Charte et des Chartes des pays frères du Mali et de la Guinée-Conakry.

2. La prise en compte des principes et valeurs ci-après dans l'élaboration de la nouvelle Charte de Transition :

i. L'attachement viscéral du peuple burkinabè à l'exercice démocratique du pouvoir fondé sur la volonté du peuple, même dans les circonstances exceptionnelles.

ii. La désignation des gouvernants selon des procédures électives qui permettent de refléter la volonté du peuple.

iii. La mise en place de procédures ouvertes et transparentes permettant au peuple de désigner ses gouvernants, moins sur le fondement de critères exclusivement d'ordre identitaire (ethnique, régional, religieux, de genre...) que sur le fondement de compétences politiques avérées, appréhendées sous l'angle de leur capacité à utiliser leurs comportements politiques en vue d'atteindre efficacement et durablement des objectifs communs.

iv. Le principe de la sélection des candidats aux fonctions dirigeantes sur la base de leurs propositions programmatiques pour la résolution des problèmes prioritaires du peuple et pour la refondation de l'Etat ; et la mise en place de mécanismes de suivi-évaluation de leurs engagements.

v. La responsabilité et la redevabilité des gouvernants envers le peuple et, dans cette perspective, le renforcement de la capacité des citoyens à demander des comptes à leurs gouvernants et à ces derniers de rendre compte de leur gestion de manière transparente ; le renforcement de la capacité des médias, des OSC, des partis politiques à demander des comptes.

vi. L'adoption de décrets d'application en vue de mettre en œuvre le droit à l'information des citoyens, les obligations de transparence publique s'imposant aux pouvoirs publics et l'accès à l'information des médias, en concertation avec les organisations de la société civile œuvrant dans ce domaine.

vii. La mise en place d'outils de redevabilité comme le « Présimètre », permettant, sur la base d'enquêtes d'opinions régulières, d'évaluer les perceptions des citoyens sur le degré de mise en œuvre des « engagements » pris par les dirigeants.
viii. La nomination des meilleurs aux postes clés de l'appareil d'État civil ou militaire, sur la base du principe de la méritocratie, attestée par une sélection ouverte et transparente des cadres dirigeants et reposant sur leurs qualifications professionnelles et expériences ; dans cette perspective, le recours aux appels à candidatures et à l'audition des candidats doit être la règle.

ix. La soumission des dirigeants de l'appareil d'État à un code d'éthique contraignant en vue de favoriser l'émergence d'élites exemplaires, transformatrices. Ce code préciserait les valeurs et principes éthiques et les règles déontologiques applicables aux dirigeants et réglerait les questions ci-après : les incompatibilités de fonctions, les conflits d'intérêts, la rémunération des dirigeants, les dons et avantages, l'assiduité, l'utilisation de biens et de services de l'État, les déclarations d'intérêts, l'exclusivité de fonctions de certains dirigeants, les mécanismes indépendants de suivi-évaluation du respect de ce code éthique, etc.

x. L'octroi des moyens nécessaires à l'ASCE/LC pour une lutte sans concession contre la corruption publique, notamment dans les marchés publics.

xi. La non-participation des dirigeants de la Transition aux élections présidentielles et législatives devant sanctionner la fin de la Transition légitime et souveraine qui sera mise en place.

xii. Le respect du partage des compétences entre les deux pôles de l'Exécutif que sont le Chef de l'Etat et le Chef du Gouvernement, ce dernier étant la cheville ouvrière de l'exécutif, et leur soumission à l'obligation de rendre compte au peuple à travers des mécanismes indépendants.

xiii. L'importance du rôle d'arbitre du Chef de l'Etat, de garant et de facilitateur pour le renforcement de l'unité nationale.

xiv. La soumission de l'exercice des pouvoirs de nomination aux postes stratégiques de l'appareil d'Etat, des établissements publics et entreprises publiques du Chef de l'Etat à l'avis de non-objection des représentants du peuple.

xv. La réduction des incitations à la recherche de rentes aux postes de l'Etat par la consécration des principes de gratuité et de mandat de service public non-permanent pour tout organe consultatif ou délibératif représentant le peuple, à l'instar des principes consacrés par la 2e République (1970-1974) : « Le Député n'est investi d'aucun mandat permanent de service public et, en dehors du temps consacré aux sessions de l'Assemblée nationale, reste normalement attaché à ses activités habituelles » (article 47) « Le mandat de Député est gratuit. Les membres de l'Assemblée nationale reçoivent cependant, pendant la durée des sessions, à l'exclusion de toute autre indemnité, une indemnité journalière fixée par référence au taux le plus bas de l'indemnité de même nature accordée aux fonctionnaires en déplacement à l'extérieur et calculée par jour de présence effective » (article 55).

xvi. Les principes de la nature civile du pouvoir politique, de la subordination des FDS au gouvernement légitime, démocratiquement issu des élections et de la dépolitisation des FDS et, dans ce sens, le principe de la démission préalable, conformément à la loi, de tout membre des FDS intéressé à briguer des postes politiques.
xvii. Le principe de la mobilisation de tous les corps militaires et paramilitaires sans exceptions sur le front sécuritaire.

xviii. La claire répartition des responsabilités entre le Gouvernement légitime et les FDS en temps de guerre en vue de répondre à la question de savoir qui fait quoi ou qui est responsable de quoi ?

xix. Le rappel constant aux élus et aux agents de l'État de leur vocation à travailler pour le bonheur du peuple et non dans leurs propres intérêts.

xx. L'adoption d'une loi de programmation humanitaire en vue de la résolution de la crise humanitaire née des attaques des groupes armés terroristes, l'accompagnement du retour des personnes déplacées internes et leur autonomisation économique comme priorités nationales.

xxi. La mise en place d'un groupe de travail en vue de proposer au Gouvernement une vision sur le renforcement de la souveraineté du Burkina Faso et la diversification de ses partenaires dans la lutte contre les groupes armés terroristes.
En vue de faire de la tenue des prochaines Assises des forces vives de la Nation un nouveau départ pour le Burkina Faso, le Front patriotique propose les éléments ci-après :
i. La reconnaissance du caractère souverain des Assises sous la double réserve du respect de la Constitution, de l'Acte fondamental du MPSR, des engagements internationaux du Burkina Faso.

ii. Les Assises des forces vives, constituées par l'ensemble des faitières des forces sociales jouissant de légitimité avérée statueront sur les responsabilités partagées en temps de guerre entre l'armée et les autres composantes sociales et politiques sans déroger à la règle fondamentale qu'en démocratie, l'armée est un instrument de l'État au service du pouvoir légitimement mis en place ; Les militaires, comme les autres citoyens, peuvent prétendre à des postes politiques suivant des règles et des procédures communément admises comme notamment la démission ; ce qui permet de juguler la politisation de l'appareil sécuritaire et réduire la compétition en son sein pour l'accès à des postes politiques ou dans l'administration civile aux conséquences désastreuses pour la cohésion des FDS et de la Nation.

iii. En ces temps de guerre l'inopportunité d'une assemblée législative de transition ; son remplacement par un conseil consultatif des forces sociales souveraines à la légitimité avérée.

iv. Les assises des forces vives statueront sur la mise en place d'un gouvernement de guerre, un gouvernement resserré dont la priorité est de gagner la guerre contre le terrorisme, et de faire urgemment face à la détresse humanitaire, l'insécurité alimentaire et la cherté de la vie.

v. La nouvelle charte de la transition sera assortie d'un nouveau contrat social qui est l'offre de gouvernance politique pour urgemment adresser la crise humanitaire, les graves fractures sociales et la réconciliation nationale autour d'un nouveau pacte républicain.

vi. La nouvelle charte de la transition sera assortie d'un nouveau contrat moral dans la gestion des affaires publiques de l'Etat ; ce contrat moral établira une redevabilité contraignante des gouvernants vis-à-vis du peuple ; ce contrat moral fera l'objet d'un suivi-évaluation citoyen et populaire par le REN-LAC

vii. Les Assises des forces vives statueront sur la volonté exprimée par le peuple du Burkina Faso de diversifier ses partenaires et de sortir du "tête à tête" avec la France en vue d'une nouvelle politique souveraine de coopération internationale qui impose à tous les partenaires du Burkina Faso le respect de sa souveraineté, qu'il s'agisse de la France, de la Russie ou de tout autre pays.

viii. La traduction et présentation de la mouture finale de la Charte de la Transition en langues nationales.
Ouagadougou le 09 octobre 2022

Ont signé les organisations membres du Front Patriotique

Ont signé :
ACD
AFP
Amitié Burkina Russie
Association des victimes du coup d'état du
16 Septembre 2015
Association Jeunes Espoir de Zoaga
Association Mobgtaaba pour le développement de Pensa
Association Sougrinooma des jeunes commerçants et
ouvriers du Burkina
Associations Semfilms
Balai Citoyen
Brassard Noir
Burkinbii Soul Gartaaba
C.A.M.A.R.A. D.E.S
CACOK
Centre Valère Somé
Coalition Yelema Oroya de Bobo
Coordination des OSCs 30-31-15 de Bobo
Deux Heures Pour Nous, Deux Heures Pour Kamita
Ensemble Pour le Faso (PUR, PAREN, SENS, PDS, APR Tiligre)
Fédération des commerçants du secteur informel
Fédération Wend La Tongo
Forum Dii Taa Niè
Front des Forces Sociales (FFS)
Front Patriotique du Faso (FPF)
Génération Cheick Anta Diop
Génération Montante du Faso (GMF)
Génération Thomas Sankara (GTS)
Groupe d'Initiative pour la Refondation de la Patrie
Jeunes aux Poings Levés
Jeunesse Sankariste Unie (JSU)
Le groupe de Réflexion et de Propositions
M/PRSCA
Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)
Mouvement Endogène
Œil d'Afrique
OPA-BF
Organisation des Jeunes Commerçants du
Burkina Faso (ASCOB
Organisation Patriotique de la Jeunesse
Organisation Patriotique des Jeunes
PPR
PUND
Réseau des Mouvements du Burkina Faso (RM/BF)
Unions Nationales des associations des commerçants
des marchés et Yaars du Burkina
UNIR-MPS

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Soldats tombés à Gaskindé : Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ reconnaît la bravoure des hommes

lun, 10/10/2022 - 22:30

(Ouagadougou, 8 octobre 2022). Le Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a rendu hommage, ce samedi au camp Sangoulé Lamizana, aux 27 soldats tombés sur le champ d'honneur pour la Patrie, lors de l'attaque terroriste contre le convoi de ravitaillement de la ville de Djibo, le 26 septembre dernier à Gaskindé dans la région du Sahel. Dix civils avaient également péri dans cette attaque terroriste.

A cette occasion, la hiérarchie militaire s'est mobilisée autour du Chef de l'Etat pour saluer la mémoire et la bravoure des 27 soldats qui ont défendu la Nation au prix de leur vie.

A cette cérémonie d'hommage, tous les 27 soldats tombés ont reçu, à titre posthume, la Médaille militaire pour leur engagement dans la lutte contre le terrorisme, ce fléau qui menace notre Nation et notre vivre-ensemble.

Les 27 soldats reposent désormais dans le carré militaire du cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou.

Direction de la communication de la Présidence du Faso.

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Burkina Faso : La France envoie des gendarmes en renfort pour protéger ses ressortissants

lun, 10/10/2022 - 22:30

Six éléments du GIGN, une unité d'élite de la Gendarmerie française, ont été dépêchés, le jeudi 6 octobre 2022, en renfort à ceux déjà stationnés à Ouagadougou, rapporte la radio Europe 1.

Ces militaires ont pour mission d'aider à la sécurisation de l'ambassadeur et des ressortissants français au Burkina Faso.

En rappel, les locaux des Instituts français et la guérite de l'ambassade de France à Ouagadougou ont été saccagés, le samedi 1er octobre 2022, par des manifestants qui accusaient l'armée française de protéger le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.

Le GIGN est une Unité spécialisée dans la sécurité-protection de groupe. Douze de ses éléments avaient évacué, en février 2022, les ambassades française, italienne et japonaise présentes à Kiev, la capitale ukrainienne vers l'ouest du pays, ajoute Europe 1.

Lefaso.net
Source : Europe 1

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Masterclass de l'élévation : Un cadre d'échanges pour développer le potentiel des femmes burkinabè

lun, 10/10/2022 - 22:00

« Femme, viens découvrir ton potentiel absolu ! ». C'est le thème autour duquel se sont réunies quelques femmes leaders du Burkina Faso. Il s'agit de Bernadette Dao, écrivaine émérite ; Rasmata Derra, sociologue, experte en genre et développement ; et Marina Minoungou, coach en leadership féminin et bien-être familial. Ce cadre d'échanges et de partages d'expériences dénommé “Master class de l'élévation” est l'initiative de Hamidou Zonga, journaliste écrivain et promoteur des éditions Zontibo. C'était ce samedi 8 octobre 2022 à Ouagadougou.

La première édition de la masterclass de l'élévation a accordé une place de choix à la question de la femme. Ce, à travers le thème retenu à cet effet, « Femme, viens découvrir ton potentiel absolu ! ». Dans une vision de partager les connaissances et les stratégies favorisant en effet l'autonomisation des femmes, des leaders et modèles de réussite de la gent féminine y ont été invités.

C'est avec reconnaissance et un sentiment de satisfaction que Bernadette Dao, écrivaine et marraine de la masterclass de l'élévation, a salué la tenue de cet évènement qui constitue, pour elle, un nouvel espace d'expression des femmes. « Quand je dis expression, c'est l'expression sans violence et sans passion. Je crois que nous en avons fini avec ces histoires d'hommes-femmes, nous aussi on peut… Ce n'est pas de cela qu'il s'agit ! », a-t-elle planté le décor.

Bernadette Dao indique avec insistance : « Il s'agit de s'affirmer pour nous-mêmes et rien d'autre. On agit et on se bat contre personne ». Une précision qui est de mise, d'autant plus que certaines femmes ont compris de travers le féminisme. Ce courant de pensée qui milite pour le respect des droits de la femme.

La sociologue Rasmata Derra, l'écrivaine émérite Bernadette Dao et la coach Marina Minoungou (de la gauche vers la droite)

La femme assure à 90% l'éducation de l'enfant

Après l'ouverture officielle des échanges, la parole est donnée à la sociologue Rasmata Derra. « C'est une occasion pour voir dans quelles mesures l'on peut renforcer le leadership des femmes quand on sait qu'il est confronté à de nombreux obstacles et inégalités en termes d'accès, de participation dans tous les domaines que ce soit », a-t-elle situé.

Il y a un déséquilibre au sens de l'implication des femmes dans les domaines économiques, culturels, sociaux…, laisse entendre Rasmata Derra. Avant d'expliquer que ces inégalités et obstacles sont l'œuvre de tous. « Quand on regarde en matière d'éducation familiale, le rôle de l'éducation de l'enfant est assuré à 90% par la femme », a-t-elle souligné.

Si madame Derra reconnaît que de plus en plus de femmes travaillent au même titre que les hommes, et ne sont plus aussi présentes dans les ménages qu'avant, elle affirme néanmoins que les femmes sont celles qui sont le plus en contact direct avec les enfants.

Une vue des participants à la première édition de la masterclass de l'élévation

Les jeunes doivent être formés avant de s'engager dans le mariage

Concernant justement la question de l'enfant, la coach Marina Minoungou est celle qui s'est attardée sur le sujet. « Bon nombre de personnes disent qu'elles n'arrivent pas à maîtriser leurs enfants. C'est parce que la base a été ratée », a-t-elle signalé. Selon la coach, c'est depuis sa jeunesse que l'on doit s'informer et se former dans ce sens. Car il sied au préalable de savoir comment fonder une famille avant même d'y aller.

À en croire Marina Minoungou, les dégâts constatés dans certains foyers sont la conséquence de la négligence de la formation des jeunes sur les aspects conjugaux. « Il faut d'ores et déjà savoir adopter des attitudes de bons parents bien avant de se marier », a-t-elle recommandé.

Pendant la présentation de ces différentes communications dignes d'intérêt, l'assistance composée d'hommes et de femmes, mais aussi de jeunes, a accordé une oreille attentive à l'endroit des conférenciers.

La présidente du comité d'organisation, Florence Sermé (à gauche) et Hamidou Zonga, initiateur de la masterclass de l'élévation (à droite)

La masterclass de l'élévation n'est pas un effet du hasard. Mais le résultat d'une longue réflexion et méditation qui date de 2018, selon la présidente du comité d'organisation, Florence Sermé. Cela, dans le but qu'elle réponde à leur vision de construire ensemble des ressources humaines de qualité, techniquement compétentes et socialement conscientes au service de l'humanité.

La présidente du comité d'organisation a tenu à mentionner que l'évènement est organisé sur fonds propres de l'initiateur, Hamidou Zonga, qui s'est engagé pour la cause des personnes déplacées internes à travers son livre intitulé « Foubé ». Le jeune écrivain a son actif trois œuvres littéraires que sont « Cryptomonnaies : Devenez riche maintenant ou demeurez pauvre à jamais », « Le miroir » et « Foubé ou la croisade des femmes ».

Les œuvres d'Hamidou Zonga

Le lancement de la masterclass répond à cette idée de créer un programme d'éducation plus large au profit des populations grâce à des connaissances pragmatiques qui permettraient aux jeunes et femmes d'entreprendre afin d'aider leur entourage. L'honneur fait aux femmes à cette première édition s'inscrit ainsi en droite ligne du message véhiculé par le dernier livre de Hamidou Zonga.

« “Le miroir” est un livre d'hommage à la femme qui souffre sur tous les plans de l'irresponsabilité des hommes », a-t-il relaté.

La vision d'Hamidou Zonga est de permettre aux participants de découvrir, par la même occasion, ses œuvres dont les thématiques font l'objet de discussions à la masterclass d'élévation.

Hamed NANEMA
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Lions club Ouagadougou leader : Des fournitures scolaires pour les élèves du village de Bah

lun, 10/10/2022 - 22:00

Le Lions club Ouagadougou leader a remis des kits scolaires aux élèves de Bah, village situé dans la commune rurale de Léna, région des Hauts-Bassins. La remise du matériel a eu lieu le samedi 8 octobre 2022 à Ouagadougou, en présence des représentants des bénéficiaires.

Un mois après son activité de reboisement, le Lions club Ouagadougou leader poursuit ses œuvres caritatives avec ce don de matériel scolaire aux élèves de Bah, dans la province de Houet. Ce don, d'une valeur de 1 150 000 francs CFA, est composé de cahiers, livres, stylos, sacs, craies, ardoises mais aussi de gel hydro-alcoolique et de savon liquide pour la promotion de l'hygiène.

« Tout ce qui favorise le développement des couches les plus défavorisées, nous n'allons pas hésiter à apporter notre soutien. Et c'est dans ce sens que nous avons fait ce don », a laissé entendre le président du Lions club Ouagadougou leader, Emmanuel Dembélé. L'année dernière, confie-t-il, nous avons fait un don de vivres en faveur des personnes déplacées internes de Boussouma (région du Centre-Nord), ajoutant que le présent geste s'inscrit dans la logique de diversification des zones d'action.

Le président du Lions club Ouagadougou leader, Emmanuel Dembélé, a salué la mobilisation des membres à cette cérémonie

A entendre le premier responsable du Lions club Ouagadougou leader, les actions humanitaires de son association vont encore s'intensifier. « Comme activités, nous aurons une remise de vivres aux déplacés internes au mois de décembre. Conformément à notre programme annuel, nous allons organiser une conférence publique sur la paix au Burkina Faso », a ajouté M. Dembélé, sous les ovations de ses camarades.

Les "Lions" comptent intensifier leurs actions dans les jours à venir

Cette initiative tombe à point nommé, car elle intervient dans un contexte d'envolée des prix des fournitures scolaires. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le représentant des bénéficiaires, Dibi Millogo. « Nous recevons ce don avec beaucoup de joie et de gratitude à l'endroit des bénéficiaires. Tous le village salue le geste et remercie cette association qui n'est pas à sa première fois », se réjouit-il. A l'écouter, le Lion club Ouagadougou leader a fait plusieurs fois des clins d'œil à ce village situé à 40 km de Bobo-Dioulasso, à travers des initiatives contribuant au développement de la localité. Il a par ailleurs rassuré les bienfaiteurs que le matériel arrivera à bon port.

Le représentant des bénéficiaires a exprimé la reconnaissance du village de Bah au Lions club Ouagadougou leader

En rappel, avant la remise officielle du matériel, l'association a observé un moment d'invocations pour le retour de la paix au Burkina Faso. C'est justement pour raison d'insécurité qu'elle n'a pas pu faire le déplacement dans le village pour la remise du don. Les membres ont souhaité que le pays des hommes intègres recouvre la sécurité afin qu'ils puissent contribuer davantage, à leur manière, au développement du pays.

Pour rappel, le Lions club Ouagadougou leader existe depuis dix ans et est composé de 34 membres.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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In memoria : Ouedraogo Omer Stanislas

lun, 10/10/2022 - 21:00

« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »

Le Foule Naaba Sanm, Les Grandes familles OUEDRAOGO, SAMA et alliées à Kaya, Manga, Ouagadougou, Bobo, Ouahigouya, Dédougou,

Les enfants du défunt, Marc, Ida, Arthur, Odette

Les petits enfants Faridatou, Melissa, Ashley, Ginette, Amir & Maïleys

Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion, de soutien spirituel, moral, matériel et financier à l'occasion des obsèques de leur père, frère, oncle cousin, grand père & ami OMER STANISLAS OUEDRAOGO précedement ancien chef comptable à la retraite à la RTB Bobo le 11 octobre 2021.

Les familles vous prient d'avoir une pensée pieuse et de vous joindre à eux en union de prière pour le repos éternel de son âme.

Programme de la messe

Vendredi 14 Octobre à 16h : Bénédiction de la tombe au cimetière Municipal Route de Banakeledaga Suivie de la veillée à 20h au Domicile du regretté sis à Colsoma au sect 21 à 100m du stade Omnisports

Samedi 15 Octobre 2022
Messe d'anniversaire à 8h30 à l'église Notre Dame de la Salette au Secteur 22.

Suivie d'un agapé fraternelle au domicile familial à Colsoma au sect 21

« Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. » (1 Thessaloniciens 4 :14)

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Décès de Foro Thierry : Remerciements et faire-part

lun, 10/10/2022 - 21:00

La grande Famille Foro à Ouagadougou, Toma, France, Canada.
La grande Famille Tall, Mariko à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Bamako.

Les Familles Paré, Toni, Ky, Dala, Toé, Darga, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Toma, Garango.

M Foro Robert conseiller technique du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à la retraite, à la cité Socogib Somgandé et sa famille à Ouagadougou.

Lionel, Isabelle, Corinne, Kevin, Ivan, Bibiane

Très touchés par les nombreuses marques de sympathie, de réconfort, de compassion, de solidarité et de soutien lors du rappel à Dieu de leur regretté, petit fils, fils, neveu, et frère, Thierry Foro le 14 septembre 2022 à Ouagadougou à la suite d'une maladie et son enterrement le 15 septembre 2022 au cimetière route de Kamboinssin.

Prient

Tous les voisins de la Cité Socogib de Somgandé à Ouagadougou, la Communauté chrétienne de base, Christ Roi de la dite cité, la communauté san, les parents, amis, connaissances et collègues du papa et de ses enfants, tous ceux dont les noms n'ont pas été cités de trouver ici l'expression de leur gratitude infinie lors des obsèques de leur enfant et frère.

Que Dieu vous comble abondamment de ses grâces et ses bénédictions pour tout ce que vous avez fait.

Que l'âme de Thierry repose en paix et que la Lumière de Dieu luise sur sa face.

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Rentrée scolaire 2022-2023 : Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur rend hommage aux personnels de l'éducation

lun, 10/10/2022 - 15:18

Dans cette déclaration parvenue à notre rédaction, ce lundi 10 octobre 2022, le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) rend hommage aux personnels du secteur de l'éducation. Le SNESS appelle aussi ses militants à une lutte unie pour une amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Lisez !

MESSAGE DE RENTREE 2022-2023

• Camarades militantes et militants des sections et secteurs du SNESS,
• Sympathisantes et sympathisants du SNESS,
• Chers personnels et partenaires de l'éducation du Burkina Faso,

En ce début d'année scolaire 2022-2023, le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS) saisit une fois encore l'occasion pour s'adresser à vous.

Cette rentrée intervient dans un contexte national marqué par des crises socio-politique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire sans précédent ; en témoignent la fermeture de plus de 4258 écoles, 708 341 élèves hors des salles de classe (selon le rapport du Secrétariat Technique de l'Education en Situation d'Urgence à la date du 31 mai 2022), la famine dans certaines villes comme Djibo, Sebba ; et récemment les évènements des 30 septembre et 1er – 2 octobre 2022 qui ont troublé la quiétude de la population et mis à mal la cohésion au sein de nos forces armées nationales chargées de la sécurité territoriale.

Dans le secteur de l'éducation, des réformes et/ou innovations sont annoncées au titre de cette année scolaire au préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire. Il s'agit essentiellement dès cette année de l'application généralisée de la réforme curriculaire entamée depuis 2013 : des curricula qui intègrent une réforme des programmes d'enseignement, un réaménagement des volumes horaires, de nouvelles disciplines à enseigner, un réajustement des coefficients dans l'enseignement post-primaire et secondaire général. Ces nouveaux curricula connaitront un début d'application au post primaire et secondaire dans les classes en début de cycle que sont la sixième et la seconde. Les nouveaux curricula, faut-il le rappeler, sont bâtis selon l'Approche Par les Compétences couramment appelée A.P.C. et nous espérons que tous les acteurs seront outillés adéquatement pour réussir la mise en œuvre de cette réforme, car un enseignement de qualité passe nécessairement par des enseignants de qualité bénéficiant de formations initiales et continues de qualité. Le ministère en charge des questions éducatives, pour assurer le succès de ces réformes, devraient veiller en amont à la formation des acteurs terrains avant sa généralisation.

Chers parents d'élèves,

Le SNESS ne reste pas indifférent aux difficultés auxquelles vous faites face pendant cette rentrée scolaire 2022-2023. Déjà en proie au renchérissement du coût de la vie en rapport étroit avec la guerre en Ukraine et la double augmentation des prix des hydrocarbures, vous voilà ployant sous le joug de frais de scolarité exorbitants et du prix des fournitures scolaires qui connaissent une flambée. Notre structure syndicale reste solidaire des difficultés que vous traversez et se fait votre porte-voix auprès des autorités afin que des mesures idoines soient prises pour atténuer ce calvaire dont vous êtes victimes à plus d'un titre.

Chers personnels du monde de l'éducation,

Face aux difficultés liées à la mise en œuvre du statut valorisant signé le 20 mars 2020, nous espérons à travers sa relecture entamée en juillet 2022 à Koudougou, voir juguler un tant soit peu les préoccupations des personnels de l'éducation. Aussi, l'opération « casiers vides » que nous souhaitons voir parachevée par les autorités, permettront sans nulle doute de résoudre au mieux les difficultés liées aux carrières des personnels de l'éducation (intégrations, avancements, reclassements, bonifications d'échelon avec bien l'incidence financière qui va avec) ; toute chose qui motiverait davantage les personnels de l'éducation dans l'accomplissement de leur noble mission salvatrice. C'est dire donc l'impérative nécessité de lever les goulots d'étranglement.

Camarades militantes et militants,

C'est le lieu ici pour nous de renouveler nos vives félicitations à l'ensemble des militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du SNESS pour la mobilisation dont vous avez fait montre pour la réussite du XXV ème Congrès Ordinaire tenu les 27 et 28 septembre dernier à la Bourse du travail de Ouagadougou et qui a consacré la mise en place du nouveau Bureau Exécutif National. Un exécutif conscient des défis à relever et qui s'y attèlera avec rigueur et méthode afin que les orientations données par les congressistes ne soient pas de vains mots. Cette année scolaire est, à n'en pas douter, une année de défis au regard des enjeux du moments, de la nouvelle plate-forme revendicative et des recommandations et résolutions issues du XXVème congrès ordinaire..

Convaincus que notre salut réside dans l'engagement et la mobilisation de tous afin d'engranger des victoires pour l'épanouissement des personnels de l'éducation, nous devons donc réaliser la mise en œuvre effective de notre fédération syndicale et poursuivre l'unité d'action syndicale avec les autres structures syndicales.

Chères structures syndicales sœurs,

Le Bureau Exécutif National du SNESS et l'ensemble de ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, conscients que les meilleurs acquis en lien avec les luttes syndicales ne peuvent se gagner dans des actions solitaires et isolées, vous réitèrent leur entière disponibilité à une lutte unitaire en vue d'une amélioration significative des conditions de vie et de travail de nos membres.

Une synergie d'actions qui devrait se faire dans le respect et la tolérance de nos différences, gage de nos capacités réciproques à transcender nos divergences pour aller vers l'essentiel, à savoir une éducation inclusive et de qualité, accessible à tous.

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants,

Chers personnels de l'éducation,

Le Bureau National voudrait rendre un hommage appuyé à tous les professionnels de l'éducation pour leur engagement et leur dévouement à la noble et exaltante cause qu'est celle de l'œuvre éducative. Le SNESS vous appelle à rester mobilisés pour les éventuelles batailles syndicales à venir.

Bonne et fructueuse année scolaire à tous les personnels de l'éducation, aux élèves et aux parents d'élèves, dans la paix, la sécurité pour une éducation de qualité, inclusive et pour tous !

Tous mobilisés et unis, nous vaincrons
Vive le SNESS !

Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Général National

Souleymane COMPAORÉ

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Burkina « Nos attentes vis-à-vis de la transition sont à la hauteur de l'extrême gravité de la situation nationale »

lun, 10/10/2022 - 15:00

Dans cette déclaration, l'AUTRE Burkina / Parti pour le Socialisme et la Refondation, prend acte du coup d'Etat du 30 septembre 2022 au Burkina et énumère ses attentes vis-à-vis de la nouvelle transition.

DECLARATION SUR LA SITUATION NATIONALE

Encore une fois de plus, les forces armées nationales se sont vues obligées d'intervenir dans la vie politique de notre pays. Et ironie du sort, comme en janvier 2022 qui a vu la chute du régime MPP, c'est encore cette même crise sécuritaire qui fait tomber l'administration DAMIBA. On est tenté de dire que la même cause a produit le même effet ! Suite à ce nième coup de force dans notre pays, une des leçons à tirer c'est que le mal est profond et c'est le signe d'une précarité de notre démocratie. La présente déclaration se veut à la fois une prise de position sur l'évolution actuelle de la situation nationale mais aussi une contribution au processus de transition politique.

En effet, aux yeux de nombreux citoyens l'insécurité s'est aggravée comme en témoigne l'horreur de l'embuscade de Gaskindé. L'inquiétude, voire le désarroi était chaque jour plus grand au sein des populations. La position de nombreux acteurs est passée de l'interpellation forte sur la gravité de la situation et l'absence de résultats à la critique ouverte car désormais tout va mal !

Au niveau de la direction du MPSR, tout porte à croire que les observations et critiques internes ont évolué vers des positions tendancielles très opposées exacerbant un antagonisme certain entre deux (02) camps internes, deux (02) comportements avec en conséquences deux (02) visions différentes du combat antiterroriste. Résultat, le Président DAMIBA est tombé, des citoyens applaudissent, la jeunesse en particulier crie victoire.

En abandonnant le pouvoir, DAMIBA et certains de ses proches ont choisi de s'exiler vers le TOGO voisin ; terrible erreur selon nous ! Dans ce contexte de guerre, un jeune officier de 41 ans doit s'assumer, en acceptant de faire face à toutes les critiques et à toutes les sanctions éventuelles de toute nature ! Le Président KABORE, (certes, lui il n'est pas militaire et il a un vécu politique), avait donné l'exemple en refusant de quitter son pays.

Le diagnostic sur la gouvernance de DAMIBA peut sembler sévère mais franchement c'est justifié. Dans leur déclaration, ses anciens compagnons dénoncent ouvertement ses manœuvres au sein de la classe politique, les tentatives de remise en cause de l'indépendance de la justice, les choix hasardeux qui ont affaibli le système sécuritaire national et les lourdeurs administratives graves. A cet effet l'on se demande où est donc passé le rapport des audits sur les institutions ?

Ainsi, tout cela porte à croire que l'ancien président n'a pas respecté la charte de la transition précisément les orientations communément acceptées au départ. Par ailleurs, dans certains milieux l'on n'hésite pas à dire qu'il a voulu ruser avec les acteurs de la vie nationale et que cela ne pardonne pas. Et fait caractéristique, DAMIBA a réussi à faire une large unanimité contre lui. Ainsi ceux-là mêmes qui ont attaqué et rejeté avec une violence rare le MPSR en janvier 2022 salut le « nouveau » MPSR.

Si des voix mettent en gardent ouvertement contre ce phénomène propre aux situationnistes calculateurs, à contrario nous croyons qu'il s'agit d'une belle opportunité car ce « ralliement », s'il est sincère, pourrait en fin créer les conditions favorables à l'Union et à l'Unité véritable du peuple contre l'hydre djihadiste. Aussi, nous saluons le courage et la détermination des FDS et des VDP qui se battent au front en côtoyant à chaque instant la mort. ! Hommage à ces dignes fils de la patrie, qui perdent leurs propres vies et ce pour protéger les nôtres. Dans ce contexte, s'engager, comme l'ont fait les hommes du capitaine TRAORE, à conduire le combat libérateur contre le terrorisme représente un pari risqué et seuls des patriotes acceptent de le faire. Au regard de tout ce qui précède, nous prenons acte du changement comme nous l'avons fait en janvier 2022.

Désormais le nouveau pouvoir s'installe progressivement aux commandes de l'Etat et l'adoption de son Acte Fondamental le 05 Octobre en est une preuve tangible. La marche du MPSR se poursuivra avec la mise en place des nouveaux organes de la transition, l'adoption de la nouvelle charte et probablement la priorisation des grands axes de son programme de transition. Concernant ces organes, il n'est pas sans intérêt d'écouter ces nombreux citoyens qui doutent de leur nécessité et de leur pertinence. En effet, les procédures de désignation, le format et la qualité des membres de ces organes, la qualité du travail ont laissé à désirer.

En annonçant la tenue prochaine des assises des forces vives les 14 et 15 Octobre, le Capitaine TRAORE a sans doute le souci de renforcer le caractère inclusif de la transition et de rechercher une légitimité populaire. Tant mieux ! Mais comme il fallait s'y attendre, très vite certaines personnes déclarent que seule une transition civile est acceptable, allant même jusqu'à projeter leur propre profil (leur propre portrait-robot simulé) sur les réseaux sociaux comme étant le meilleur pour présider la transition.
D'autres points de vue appellent « l'armée à retourner urgemment dans les casernes et à s'en tenir à son rôle régalien ».

Cette idée relève des principes généraux justes. Cependant, la particularité de cette transition, celle d'un pays en guerre depuis de longues années doit nous faire réfléchir sérieusement. Par ailleurs, l'attelage de 2014 avec la paire KAFANDO-ZIDA, ne nous encourage pas à renouveler cette expérience malheureuse. Aussi, la meilleure solution du moment, serait que l'armée accepte de s'assumer et d'assumer ainsi ses responsabilités.

Depuis la nuit du 05 Octobre, un acte fondamental a été adopté. Et comme ce fut le cas en 2014, certains avis remettent en cause sa valeur juridique relativement à la constitution. Néanmoins la question de la présidence de la transition enregistre une nouvelle donnée très importante avec la nomination officielle du Capitaine TRAORE comme chef d'Etat à travers l'Acte fondamental et ce en attendant la tenue des assises.

En tout état de cause, nous invitons le nouveau pouvoir, la hiérarchie militaire et les acteurs (religieux et coutumiers) qui ont œuvré avec succès lors des chaudes heures des journées du 30 Septembre et 1er Octobre à éviter au pays une catastrophe sanglante, à se mettre immédiatement et activement au travail afin de créer des conditions favorables à l'adhésion des assises autour de la nécessaire responsabilisation de l'armée pour présider la transition !

Aujourd'hui, nos attentes vis-à-vis de la transition sont à la hauteur de l'extrême gravité de la situation nationale dont les tendances d'évolution suscitent de grosses inquiétudes. A cet effet, nous retenons deux volets importants à savoir, les urgences de l'heure et les grandes réformes fondatrices.

Dans le domaine des urgences, parallèlement à la mise en place des organes de la transition, nous retenons entre autres, la récupération des territoires perdus, la réinstallation des personnes déplacées internes (PDI), la présence de l'Etat sur le territoire national, la réorganisation du dispositif de défense et le renforcement de ses capacités de guerre, les mesures contre les lourdeurs administratives, l'organisation des élections etc. Les réformes fondatrices quant à elles seront centrées principalement sur la construction à moyen terme d'une gouvernance nationale légitime.

La suspension de la Constitution étant levée, désormais place à l'action ; ce à quoi le Chef de l'Etat a répondu en déclarant « Le travail a déjà commencé sur le terrain (…) et nous voulons aller vite » qu'il faut aller vite ». Toutefois, entendu que la transition burkinabè se déroule dans un contexte très particulier, dans un pays en guerre, grandement occupé par les forces terroristes, il faut absolument prioriser les priorités !
1-Le combat sécuritaire doit être au centre de tout car elle conditionnera toutes les autres priorités. Le temps presse et malgré le courage des FDS et des VDP, la crise sécuritaire continue de semer la désolation au sein de nos communautés. Comme nous l'avons souligné, le temps a travaillé contre nous et il pourrait toujours en être ainsi, si rien n'est fait. De toues évidences pendant que nous passions notre temps à nous invectiver durant la présidence de KABORE, les terroristes tissaient leur toile meurtrière suivant une stratégie bien connue à savoir « l'encerclement des villes par la campagne ».

2-Puis viennent les questions en rapport avec la gouvernance nationale légitime. La mise en place d'une Gouvernance vertueuse est capitale et pourrait concerner dans une première étape, la lutte contre la corruption et la fraude électorales, la transparence dans l'action gouvernementale, la dépolitisation de l'administration, l'assainissement de la vie politique nationale ( sanctionner sans complaisance les acteurs politiques et ceux de la société civile reconnus coupables d'actes répréhensibles ; limitation du nombre de mandats aux législatives et aux municipales à l'instar de la présidentielle…), la lutte contre la corruption en générale et la fraude fiscale ; la révision des textes liberticides notamment ceux relatifs aux grèves dites politiques, la publication sans délais du rapport des Audits institutionnels et financiers, la réduction du nombre des Institutions actuelles de la République (suppression et /ou fusion : le CES, le Médiateur du Faso, le Conseil national pour le dialogue social…).

3-L'organisation des élections par ordre de priorités occupe une place essentielle au regard des engagements déjà pris. Ce qui suppose une mise à jour du calendrier électoral et une réactualisation du code électoral

4-La redéfinition d'une autre politique de coopération fondée sur le respect de notre souveraineté et de nos intérêts propres, ce qui suppose une dénonciation des accords de coopération civile et militaire avec la France en particulier ; un renforcement des relations avec les pays voisins basées sur la solidarité africaine ; une diversification des types de rapports d'amitiés basée sur une souveraineté de choix de nos partenaires diplomatiques en mettant prioritairement l'accent sur l'amitié entre les peuples. Ce qui est en jeu n'est pas un duel entre la France et la Russie ! Du reste il faut s'en convaincre, c'est nous qui devons prendre l'initiative du changement en imposant le respect de nos choix souverains. Les autorités de Paris en particulier se trompent en se focalisant sur le fameux sentiment anti français car c'est plus sérieux que ça ! Depuis des siècles, nous avons subi l'humiliation des esclavagistes, puis la servitude inhumaine du colon français suivie de l'exploitation éhontée du néocolonialisme. Aujourd'hui, notre peuple, surtout la jeunesse rejette cette politique d'assujettissement dans des domaines de souveraineté. La France doit comprendre que le fameux sentiment anti français n'est pas dirigé contre le pays encore moins contre son peuple, mais c'est bel et bien un refus de la politique de l'Etat français. Ce sentiment est l'expression d'une colère légitime d'une jeunesse qui, chez nous, n'est plus seulement l'avenir du pays mais qui est déjà le présent du Burkina.

Dans le cadre de la coopération sous régionale, la CEDEAO reste un partenaire incontournable et aujourd'hui elle est omniprésente dans la vie politique du pays. Cette omniprésence semble se transformer en omnipotence. En adoptant en 2007 une décision importante pour faire de l'organisation communautaire « Une CEDEAO des peuples » le message semblait bien clair. Mais en réalité, le changement est resté centré surtout sur les processus électoraux et la « gestion » des coups d'Etat et l'on constate que sa mission classique n'a point donné des résultats probants. Au contraire l'organisation a souvent avalisé des situations politiques fondées sur les présidences à vie, le règne des dictatures, l'intronisation de père en fils, le tripatouillage des constitutions pour un 3ème mandat et la fraude à grande échelle en particulier. Aucune surprise si la jeunesse rejette aujourd'hui cette CEDEAO.

5-La question de la réconciliation reste une grande préoccupation mais franchement les maladresses de l'administration DAMIBA lui ont porté un coup d'arrêt. Du reste, on l'a souvent dit la réconciliation nationale qui peine à convaincre chez nous est un véritable serpent de mer. Compte tenu de notre expérience et de celle d'autres pays, le processus de réconciliation nationale est un parcours de combattant. Aujourd'hui, tout semble bloqué !

6-Le principal pilier de changement politique du MPSR c'est la refondation. La notion de refondation renvoie à celles de rénovation et de réhabilitation en vue d'un changement qualitatif. La refondation de l'Etat portera sur la nature et la forme de l'Etat, ses attributs, ses institutions. Au total la refondation mettra en œuvre des réformes suffisamment profondes, des réformes fondatrices. Mais l'on se rappelle qu'en 2008, le manifeste du mouvement de refondation nationale disait « Pour obtenir la Refondation d'ensemble de la gouvernance nationale, il n'y a pas seulement à reconnaître l'état de crise, à en appeler à gorge déployée à la Refondation, à lui donner un contenu, il y a aussi à dégager les moyens d'atteindre cet objectif. C'est la question fondamentale de la démarche stratégique… ».

Néanmoins, il faut tenir compte du fait que le MPSR s'est engagé officiellement dans un processus de refondation. Certes, il pourrait s'avérer très compliqué de mener ces reformes de grande portée à termes dans le cadre de la présente transition du fait des contraintes évidentes. Toutefois, il est possible d'en tracer des sillons irréversibles pour permettre à la classe politique et aux futurs dirigeants du pays de s'en inspirer pour bâtir le Burkina de demain. Nous en retiendrons essentiellement 04 grands domaines : la politique, l'économie et le social, la sécurité et la coopération internationale :

Dans le domaine politique, l'objectif est de mettre fin à l'injustice politique, à la monopolisation des pouvoirs par des individus ou groupe d'individus qui viole les principes constitutionnels de la concurrence politique et les droits des citoyens.

Au plan économique et social, il faut combattre les injustices dans ce domaine, renforcer le processus de liquidation totale des monopoles économiques injustes qui violent les principes constitutionnels de la concurrence économique et les droits des consommateurs d'une part et d'autre part, l'égalité des citoyens en termes de droits Sociaux.

Au plan de la coopération internationale, il s'agira de rejeter l'injustice internationale, dénoncer les anciennes relations néocoloniales en termes d'accords et les monopoles des multinationales en particulier qui compromettent la concurrence internationale et les droits des peuples souverains.

Enfin, sur le plan sécuritaire, il faut proscrire fermement les guerres injustes en particulier cette guerre à laquelle notre peuple fait face, par un renforcement exceptionnel des capacités de guerre des fds, la création des conditions pour une unité sacrée du peuple contre l'hydre terroriste, la reconquête de toutes les terres perdues, l'institution d'un service militaire obligatoire dans l'armée, pour toute citoyenne et tout citoyen ayant l'âge requis, le reversement d'une part importante de toutes les subventions publiques, sans exception et reversement des fonds des grosses caisses noires pour l'effort de guerre ; enfin le retour des communautés dans leurs localités d'origine !

In fine, la refondation pourrait être basée sur le principe de la primauté du social sur la politique et celle de la politique sur l'économie.
Ouagadougou, le 09 Octobre 2022

LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT !
QUE DIEU PROTEGE LE BURKINA FASO !

Dr Alain Dominique ZOUBGA
Président de l'AUTRE Burkina/PSR

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Musique au Burkina : '' Tigritude'', l'hymne à la résilience de Donsharp de Batoro

lun, 10/10/2022 - 14:30

Après son titre ''Réseaux sociaux'' Donsharp de Batoro propose aux mélomanes '' Tigritude''.

Dans un contexte de crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, le Kundé d'or 2021 utilise les mots comme il sait très bien le faire.

Témoin de son époque , Donsharp de Batoro incite toutes les couches de la société Burkinabè à la résilience, la fraternité et la solidarité , car c'est la seule option pour un '''Burkina émergent''.

L'adversité de l'ennemi ne doit aucunement faire baisser les bras aux habitants du pays des hommes et femmes intègres.

C'est un hymne pour ragaillardir les populations qui se laissent souvent immerger par les obstacles.

Un clin d'oeil est fait dans le clip pour rendre hommage aux Forces de Défense et de Sécurité en raison de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.

Le clip est enfin disponible sur la chaîne Youtube du chanteur.

Lefaso.net

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