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Burkina 2024 : La paix, recherchée, mais la haine et les divisions persistent toujours

mer, 03/01/2024 - 23:30

La terre vient de faire une révolution avec cette nouvelle année. Le Burkina Faso est toujours en guerre. Le conflit a débuté en 2015, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que nous sommes toujours à la recherche des solutions. Nous avons connu deux coups d'Etat qui sont intervenus pour mettre fin à l'insécurité. Des efforts sont faits, des résultats obtenus mais des options faites sur des terrains qui n'ont rien à voir avec la bataille sécuritaire sont sources de frictions et entament sérieusement la cohésion sociale. Le pays aborde la nouvelle année dans une ambiance anxiogène, par manque de lisibilité de l'action gouvernementale, et d'une politique qui semble sourde à l'éclairage de nos chercheurs et savants et hostile aux avis critiques.

Des thèses fumeuses de ceux qui se présentent en soutiens du pouvoir fleurissent sur le net contre la science et l'école, alors même que nos ennemis se battent aussi pour pas d'écoles pour nos enfants. Bon nombre de Burkinabè s'interrogent sur certains choix, et ne perçoivent pas la cohérence de l'ensemble de la politique du Mouvement pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2). Il y a une multiplicité d'acteurs qui prétendent agir au nom du pouvoir du MPSR2 qui n'a pas encore dévoilé sa composition.

Les opinions de ces acteurs s'entrechoquent comme celle de faire une nouvelle constitution dont la campagne était en cours et menée par des organisations de la société civile et le Premier ministre. C'est avec surprise que l'on voit le grand pont que les partisans de la nouvelle constitution viennent de prendre par la révision constitutionnelle adoptée par l'Assemblée législative de transition le 30 décembre 2023. Au moment où nous sommes en guerre, et que l'on appelle à l'unité pour vaincre nos ennemis, pourquoi le MPSR2 préfère ouvrir des fronts qui nous désunissent et n'ont aucune plus-value pour gagner la guerre ? La logique du "tout est prioritaire" et du "en même temps est mieux", crée plus de désagréments et d'inconvénients. Même si les hommes sont multitâches comme les ordinateurs, les ressources sont limitées et les priorités et les urgences s'imposent.

Revenons sur des réformes qui sèment le trouble par la manière dont le gouvernement les a conduites et qui semblent avoir pour but de revenir sur les acquis de l'insurrection populaire de 2014.

L'Assemblée législative de transition a fini de convaincre les plus sceptiques, après le vote de la loi sur le Conseil supérieur de la communication, et le vote de ce projet de loi de révision de la constitution, qu'elle est une chambre d'enregistrement. Pourtant le processus conduisant à ce vote sur la révision de la constitution a requis de la part de l'Assemblée de transition, l'éclairage d'experts et de scientifiques sur les points importants de cette révision constitutionnelle comme la révision du Conseil supérieur de la magistrature, la question des langues officielles, pour ne citer que ceux-là.

Aimons-nous la science et les scientifiques ?

Mais au final, les députés n'ont pas tenu compte des explications de ces personnes expérimentées et ont voté à plus des ¾ requis pour cette révision de la constitution qui ne peut se faire dans le contexte actuel de guerre, de mise en garde et de mobilisation générale, où l'intégrité du territoire est menacée. Pourquoi après tous ces éléments dirimants, l'Assemblée de transition a quand même voté cette révision ? On se le demande toujours. Et dans une précipitation telle qu'il fallait le faire à la veille de la nouvelle année 2024. La proposition de loi du gouvernement est sortie du conseil des ministres le 6 décembre 2023 et le 30 décembre l'affaire était pliée.

A quoi cela rime de rendre nos langues officielles, quand on sait qu'une langue officielle doit être une langue de travail. ? Alors que nous ne nous sommes pas donné les moyens d'en faire des langues de travail. Quand les experts disent qu'il y a des pays qui n'ont pas de langues officielles, on aurait pu déclarer que le français n'est plus notre langue officielle, et continuer à l'utiliser comme langue de travail et renforcer la promotion de nos langues nationales. Mais l'option choisie de les officialiser de façon formelle paraît légère parce que ce statut implique de les utiliser dans l'administration et l'enseignement.

Si la mobilisation générale n'était pas dévoyée en une lutte contre les avis critiques, des crédits importants auraient été accordés aux départements de linguistique, d'anthropologie et de sociologie de nos universités et centres de recherche pour connaître davantage les sociétés et les langues des zones à haut défi sécuritaire. Nos insuffisances et nos carences sont davantage de notre fait que de l'étranger.

Vers le retour des « juges acquis »

Cette révision constitutionnelle, si elle est vraiment possible (l'avis du conseil constitutionnel est attendu) aurait pu se faire de manière participative et inclusive sans trop d'accrocs quant à la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Pourquoi rechercher le fait du prince qui s'impose à tous, alors que les discussions, le dialogue, la communication peuvent aboutir à des réformes pérennes, consensuelles ?

Les magistrats sont favorables à la présence de non magistrats au sein du conseil supérieur de la magistrature dans la proportion d'un tiers. Pourquoi vouloir inonder cet organe de 50% de non magistrats dont le profil n'est pas connu, ni le mode de désignation ? On dirait que le gouvernement coche toutes les cases pour que cette proposition déplaise, voir irrite les magistrats.

Alors que la communication gouvernementale veut faire de la transition un gouvernement proche des valeurs de Thomas Sankara, les dernières réformes sur le Conseil supérieur de la communication et la justice sont des réformes qui remettent au goût du jour les us de l'ère de l'assassin de Thomas Sankara, Blaise Compaoré avec les procureurs dépendants du ministre de la justice qui recherchera inévitablement les "juges acquis".

Le sentiment d'insécurité des Burkinabè s'accroît. Certains ont l'impression que le pays s'époumone à des réformes incessantes. Chaque régime cassant et déconstruisant celles que les précédents ont amorcées sans faire une étude de ce qui a été fait pour dégager les points forts et les points faibles.

Avons-nous vraiment besoin de cette révision constitutionnelle, et quel apport pour gagner la guerre ? Le débat à l'Assemblée législative de transition et les explications du gouvernement ne nous ont pas permis de le savoir. Le dire n'est pas être contre la Transition ou qui que ce soit, c'est chercher à comprendre et emmener à plus de réflexion.

Que 2024 nous apporte tous davantage de paix dans nos cœurs pour une cohésion sociale et une lutte ensemble pour la reconquête de l'intégrité de notre territoire.

Sana Guy
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Mort à Ouaga du journaliste Mohamed Maïga en 1984 : « Le pouvoir en a pris un coup sérieux, Sankara en a été éprouvé » (ambassadeur Bassirou Sanogo)

mer, 03/01/2024 - 23:25

Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), un journaliste malien, engagé pour la cause de la Haute-Volta d'alors, a trouvé la mort le 1er janvier 1984, « dans des conditions troublantes ». En ce 40e anniversaire de sa disparition, l'un des acteurs de la révolution et proche de l'infortuné, l'ancien ambassadeur du Burkina à Alger, Bassirou Sanogo, revient, sous fond d'hommage également, sur ce sujet peu connu des générations actuelles.

Lefaso.net : Le 1er janvier 2024 marquera le 40e anniversaire du décès à Ouagadougou de Mohamed Maïga. Pouvez-vous nous rappeler qui il était et comment l'avez-vous connu ?

Bassirou Sanogo : Mohamed Maïga est un journaliste malien, formé en journalisme au CESTI (Centre d'études des sciences et techniques de l'information, un institut de l'université Cheikh-Anta-Diop) de Dakar. Il est né en 1950 à Ansongo, dans la région de Gao au Mali. Il a donc fait ses études universitaires en journalisme à Dakar, en France et au Canada. Je l'ai connu réellement en 1976-1977.

A l'époque, il était moniteur du CESTI et moi, je préparais mon DEA en sciences de l'information, à l'Institut français de presse, à l'université Paris II. Nous nous sommes connus à la faveur de divergences politiques portant sur le conflit angolais. Tous deux progressistes, militants de la FEANF (Fédération des étudiants d'Afrique noire en France) dirigée à l'époque par l'AEVF (Association des étudiants voltaïques en France), une section de l'UGEV (Union générale des étudiants voltaïques). Sur la question du conflit angolais, Mohamed était pro-MPLA, donc pro-soviétique et cubain tandis que moi j'épousais la position de la FEANF alignée sur l'option de la Chine populaire.

On peut dire que c'est la position idéologique de l'AEVF qui déteignait sur l'ensemble de la FEANF ; et cette position idéologique disait qu'un peuple se libère, il ne doit pas se faire libérer. Autrement dit, nous n'étions pas d'accord avec l'intervention soviéto-cubaine en Angola. Au contraire, Mohamed Maïga était, lui, pour cette intervention. Nous avons eu donc une discussion chaude dans les couloirs de l'université Paris-Panthéon-Assas qui a mal tourné, à telle enseigne que nous avons failli, par passion militante, en venir aux mains. Nous avons été séparés ce jour-là par un étudiant voltaïque du CESTI, Hamed Koné. Cet incident a créé une amitié : nous nous sommes mis à nous appeler réciproquement « Pop Pov » et « Chinetok », pour imager nos deux positions idéologiques antagoniques.

Mohamed Maïga à Ouaga, après le 4 août 1983

Mohamed Maïga était cultivé, curieux et éloquent. Je crois que c'était, là, des atouts qui ont garanti sa réussite dans le journalisme militant. Il a eu à exercer quelques temps à l'hebdomadaire Jeune Afrique, où j'ai personnellement collaboré également une année avant lui. Je ne sais pas dans quelles conditions il a quitté Jeune Afrique, mais tout porte à croire que son engagement politique ne concordait pas avec la ligne politique de Jeune afrique. Il a basculé à Afrique-Asie, qui était un journal progressiste avec pour vocation d'encourager et faire connaître les luttes d'émancipation à travers le tiers-monde, notamment en Afrique. En novembre 1982, à partir d'Afrique-Asie, il a pris ses premiers contacts avec les révolutionnaires voltaïques, dont il connaissait certains à travers la FEANF.

Je l'avais perdu de vue pendant sept ans environ ; et un beau jour, je le rencontre à l'aéroport de Ouagadougou. Il était étonné de me voir et me dit qu'il est venu ici en Haute-Volta, parce que ce qui s'y passe ici l'intéresse. Il m'a promis que dès qu'il revendra, il me contacterait. C'était sous le CSP I, en janvier ou février 1983. Sankara venait d'être nommé Premier ministre. Entre temps, il y a eu le 17 mai, qui a aussi provoqué la résistance et entraîné l'organisation d'un ‘‘maquis'' animé par Blaise Compaoré, qui a pu s'échapper de la forfaiture du 14 mai, à Pô. Ce maquis, soulignons-le, a été nourri également par des éléments civils. Donc, Mohamed Maïga s'est particulièrement engagé pour faire connaître la tendance progressiste du CSP I (Conseil de salut du peuple I), parce qu'il estimait qu'il lui fallait s'engager dans la résistance. Il a mis son journal au service de la résistance voltaïque.

Par le canal de Rawlings, Mohamed Maïga s'est rendu à Pô, où il a réalisé des interviews et produit des articles sur la résistance organisée par Blaise Compaoré, ses commandos, mais également avec l'appui d'éléments civils. Il a donc expliqué le pourquoi et le comment de la situation. Autrement dit, de mai à pratiquement août 83, Afrique-Asie a été la tribune qui s'est mise à la disposition de la résistance voltaïque. Il n'y a pas une parution (parce que c'était un bimensuel) qui ne réservait pas un reportage, des analyses sur la situation. Mohamed Maïga est l'un des journalistes de gauche qui se sont réellement engagés pour la cause.

La délégation à la première conférence de presse internationale de la Révolution, et de la gauche vers la droite : Mohamed Maïga, Bassirou Sanogo, Pierre Askri (rédacteur en chef du journal Libération), Kaboué Buana, Paulin Bamouni(Sidwaya), Kouyaté (fils de Seydou Badjan kouyaté), Ali Zerbo (Sidwaya)

Quand le 4 août est arrivé, c'était évidemment la grande satisfaction chez Mohamed Maïga. Il est donc venu ici pour assister à la première conférence internationale de presse (voir photo ci-dessous, ndlr) en compagnie d'autres journalistes. Il faut citer le Zaïrois Kaboué Buana, ancien de Jeune Afrique et du périodique « Demain l'Afrique » et qui a aussi choisi de se mettre à la disposition de la révolution voltaïque. Il faut également mentionner le journaliste français Pierre Haski, à l'époque rédacteur en chef de « Libération », Kouyaté (fils de Seydou Badian Kouyaté) ; Paulin Bamouni et Ali Zerbo de Sidwaya ainsi que votre serviteur (Bassirou Sanogo, ndlr). Mohamed Maïga est venu en Haute-Volta donc à plusieurs reprises, et son dernier passage, c'était en décembre 1983. Il est mort à Ouagadougou le 1er janvier 1984.

Quelle a été la réaction du pouvoir à l'époque ?

Le pouvoir en a pris un sérieux coup. Ça a été très marquant. Sankara en a été éprouvé, on était au début de la révolution. Il perdait un compagnon, un soutien de grande valeur.

Que s'est-il passé après son décès ?

Son corps a été exposé au camp Sangoulé-Lamizana et tout ce Ouaga comptait comme CDR est passé se recueillir toute la nuit sur le corps. Le lendemain, une délégation de haut niveau, comprenant des membres du CNR, des ministres comme Adama Touré qui représentait d'ailleurs le CNR, le lieutenant Daouda Traoré, moi-même, Alpha, le jeune frère du regretté, s'est rendue directement à Gao pour l'enterrement à Ansongo (située à une quarantaine de kilomètres de Gao). Au quarantième jour également, l'Etat burkinabè a affrété un vol Air Burkina pour une forte délégation conduite par le lieutenant Moussa Diallo et qui était composée, entre autres, de Mariam Sankara et d'autres amis et militants. Au lieu d'aller directement à Ansongo pour le 40è jour, la délégation est passée par Bamako, à la demande expresse du président Moussa Traoré. Donc, il y a eu un hommage que le pouvoir burkinabè à l'époque, lui a rendu.

La délégation voltaïque conduite par le ministre de l'information Adama Touré, rend l'hommage posthume à Mohamed Maiga

Il semble également qu'une Maison de presse a porté son nom ! Si oui, où est-ce qu'elle était située et comment a-t-on pu l'oublier, si tôt ?

La Maison de presse Mohamed-Maïga se trouvait sur l'emplacement actuel du Théâtre Koamba-Lankoandé (actuel Cenasa, ndlr). Elle a été détruite dans les années 93. Après sa destruction, on n'a plus jamais parlé de Mohamed Maïga. Je pense que le pouvoir de Blaise Compaoré avait décidé de faire table rase sur tout ce qui peut constituer un symbole qui ranime peut-être la révolution. Depuis que cette maison a donc été détruite, on n'a plus parlé de Mohamed Maïga. Or, aujourd'hui, et ça n'engage que moi, j'estime qu'il y a beaucoup de similitudes entre le pouvoir de IB et la RDP de Sankara.

Quelles peuvent être ces similitudes ?

IB (Ibrahim Traoré) a accepté de prendre le témoin. Non seulement il a pris le témoin, mais il pose des actes au quotidien qui rappellent, s'identifient ou prolongent la période sankariste. A partir de ce moment, où on a un pouvoir qui prolonge celui de Thomas Sankara, il est souhaitable qu'il prenne en compte les symboles marquants de la RDP. Le sacrifice de Mohamed Maïga pour la cause révolutionnaire fait partie de ces symboles.

Autrement, il faut faire quelque chose pour honorer la mémoire de Mohamed Maïga !

Je pense qu'il faut honorer sa mémoire. Cela veut dire qu'on peut retenir une place, une rue, une maison, un symbole physique en tout cas, qui rappelle l'histoire de cette révolution. Si on ne se fonde pas aussi sur les symboles, on risque d'être dans des situations où ceux qui n'ont pas fait la révolution vont parler de la révolution, s'en approprier et s'autoproclamer. Et là, ça peut faire le nid de toutes sortes de contrevérités. Si on ne témoigne pas, pendant que les témoins sont vivants, je pense qu'il y a un danger qui peut amener à dévier dans la mise à disposition de l'histoire véritable de cette révolution. C'est dans ce sens-là qu'il faut prendre en considération certains symboles, faire comprendre que la RDP est quelque chose qui a été préparé et animé par des hommes qui n'étaient pas tous Burkinabè. Et le fait qu'on reconnaisse aujourd'hui, à un niveau mondial, qu'une expérience de développement endogène s'est déroulée dans notre pays est encourageant pour le devenir de l'Afrique.

Avez-vous des contacts avec des membres de la famille Mohamed Maïga ?

Après son décès, le CNR m'a demandé d'être son intermédiaire avec la famille. C'est dans ce cadre qu'on m'a confié son jeune frère, Alpha, qui a logé chez moi, que j'ai inscrit en sociologie à l'université de Ouagadougou. Entre temps, j'ai été nommé ambassadeur à Alger. Il est resté ici, chez d'autres personnes. Je peux dire qu'il a été en contact avec moi jusqu'en 1987. Par ailleurs, je connais sa fille, qui est une grande actrice de cinéma, dans une soixantaine de films, avec qui je suis en contact. Elle vit en France et est parfois venue au Fespaco ; on est en contact. Je crois savoir qu'en tant que réalisatrice également, elle a entrepris de réaliser un film sur son père. Dans le cadre de ce projet, qui lui tient à cœur, elle viendra certainement au Burkina pour la réalisation de ce documentaire.

L'ambassadeur Bassirou Sanogo

Qu'est-ce que vous retenez de lui ?

C'est quelqu'un qui était beaucoup plus réaliste que la plupart d'entre nous. Par exemple, sur notre divergence dans le conflit angolais, au final, c'est lui qui a eu raison, car si l'Union soviétique et Cuba n'étaient pas intervenus aux côtés du MPLA, la région de l'Afrique australe aurait eu une autre évolution, pas forcément en faveur de l'indépendance africaine. C'est quelqu'un qui était ferme dans ses positions, dans l'affirmation de ses convictions, mais dans un réalisme mature.

En conclusion ?
Je souhaiterais vivement que quelque chose soit réalisé pour rappeler Mohamed Maïga. Je suis persuadé que la génération qui, aujourd'hui, supporte IB, en tirerait de la satisfaction ; parce que ça lui permettra de connaître la Révolution, les gens qui l'ont marquée, qui s'y sont donné corps et âme.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina / Rétrospective 2023 : Entre tensions et positionnement sur le plan diplomatique

mer, 03/01/2024 - 23:20

Ouverture de l'ambassade de Russie au Burkina, création de l'Alliance des États du Sahel, retrait du Burkina du G5 Sahel… l'année 2023 a été marquée par des tensions diplomatiques notamment avec la France et la CEDEAO, mais aussi par un rapprochement avec la Russie et d'autres pays comme l'Iran. Retour sur quelques dates marquantes de la vie diplomatique du pays des hommes intègres au cours de l'année écoulée.

28 décembre : Réouverture de l'ambassade de Russie, 31 ans après sa fermeture à Ouagadougou. Les choses sont allées très vite depuis le rapprochement avec Moscou. Depuis son avènement, le MPSR 2 a multiplié les opérations de rapprochement avec le Kremlin. L'ambassade sera gérée pour l'instant par l'ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire, Alexeï Saltykov, en attendant la nomination d'un ambassadeur.

Poignée de mains entre le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré et l'ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso

17 décembre : Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, procède à un léger remaniement ministériel. La ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, en poste depuis mars 2022 sous le MPSR 1 de Paul Henri Damiba, est éjectée du gouvernement. La lauréate de la 3e diction du prix Ubuntu dans la catégorie Femmes leaders et Entrepreneurs, cède sa place à Karamoko Jean-Marie Traoré, précédemment en charge de la Coopération régionale. Pourquoi ? Les interrogations taraudent les esprits. Au sein de l'opinion, son départ est perçu par certains comme une rupture de confiance avec le chef de l'Etat, et par d'autres, comme le signe d'un nouveau départ, pour occuper de plus grandes responsabilités au sein probablement de l'AES. Wait and see !

Passation de charges entre la ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba et et son remplaçant Karamoko Jean Marie Traoré

2 décembre : Le Burkina et le Niger annoncent dans un communiqué conjoint, qu'ils quittent, « en toute souveraineté » l'ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe. Le Mali s'était déjà retiré en mai 2022, en invoquant une organisation « instrumentalisée par l'extérieur ». Il ne reste plus que la Mauritanie et le Tchad au sein du G5 Sahel, créé, rappelons-le, en 2014.

Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait du G5 Sahel, un an après le départ du Mali

1er décembre : Réunis en conclave à Bamako, les ministres des Affaires étrangères des États membres de l'AES, recommandent la création d'une confédération des trois pays. Les ministres de l'Economie et des Finances ont également recommandé la création d'un fonds de stabilisation et d'une banque d'investissement de l'alliance.

23 novembre : Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani est reçu par son homologue burkinabè pour une visite d'amitié et de travail. C'est une première depuis la chute du président Mohamed Bazoum.

8 novembre : Entrée en vigueur de la dénonciation de la convention fiscale de non double imposition avec la France, signée le 11 août 1965 et entrée en vigueur le 15 février 1967. Dans un communiqué signé du 7 novembre, le directeur général des impôts, Daouda Kiraoya a invité « les personnes physiques et les personnes morales publiques et privées contractantes avec des personnes résidantes en France, de bien vouloir procéder à compter du 8 novembre 2023, à une application stricte des dispositions du Code général des impôts notamment en matière de revenus perçus ou de sommes versées en contrepartie de prestations quelconques ». Notons que cette dénonciation a été faite le 7 août 2023 par les autorités de la transition, qui estiment que cette convention fiscale faisait perdre au Burkina 40 à 50 milliards de FCFA par an.

30 octobre : La ministre Olivia Rouamba est reçue en audience par Son Eminence le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat du Saint-Siège. Elle plaide pour une visite du Souverain pontife, François 1er au Burkina. Si cette visite venait à avoir lieu, ce ne serait pas une première. Le Pape Jean-Paul II a déjà effectué une visite pastorale en Haute-Volta en mai 1980 et au Burkina Faso fin janvier 1990.

5 octobre : La première session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la république islamique d'Iran accouche, après trois jours de travaux, de la signature de huit accords de partenariat. Ces accords concernent les domaines de la protection de l'environnement, des mines et de l'énergie, de l'urbanisme et de la construction, du travail et de la protection sociale, de l'enseignement supérieur, de l'industrie pharmaceutique, de la formation professionnelle, de l'enseignement et de la formation technique et professionnelle.

23 septembre : À la tribune des Nations-Unis, le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, dénonce « l'hypocrisie diplomatique et les mensonges d'État » faisant courir l'ONU à sa perte. Il critique aussi la communauté internationale pour avoir imposé des sanctions au Burkina Faso à la suite du coup d'État du 30 septembre 2022.

Le Chef de l'Etat Ibrahim Traoré échange avec une délégation russe le 16 septembre à Ouagadougou

16 septembre : Création de l'Alliance des États du Sahel par le Burkina, le Mali, le Niger par la signature de la charte du Liptako-Gourma. C'est l'aboutissement du rapprochement de ces trois pays après les menaces d'intervention de la CEDEAO contre le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), tombeur de du président nigérien Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Cette alliance a pour objectif d'établir une architecture de défense collective et d'assistance mutuelle au profit des populations des trois pays. Cette alliance, annoncée comme le cauchemar des terroristes, a déjà effectué plusieurs opérations conjointes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

14 septembre : Le Burkina Faso suspend sa coopération militaire avec la France. À travers une note, le ministère des Affaires étrangères annonce que l'agrément de l'attaché de défense près I'ambassade de France au Burkina Faso, Emmmanuel Pasquier, lui a été retiré pour "activités subversives". Le Pays donne deux semaines au personnel du bureau militaire français pour quitter le territoire burkinabè. Par ailleurs, la mission militaire burkinabè à Paris est fermée à compter du 14 septembre 2023.

Le Burkina Faso a obtenu le retrait de la force française Sabre

20 août : Dans un élan de soutien à son voisin du Niger en proie à des sanctions de la CEDEAO, le Burkina Faso fait convoyer plus de 300 camions remplis de marchandises au profit du peuple nigérien.

7 août 2023 : La France suspend la délivrance des visas au Burkina jusqu'à nouvel ordre. Cette décision intervient après que le Burkina a été classé en zone rouge par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français. Cette mesure concerne concerne également le Mali et le Niger avec qui la France entretient des relations tendues depuis l'avènement des militaires au pouvoir. Dans la même foulée, Air France suspend ses vols en direction des trois pays.

6 Août : La France annonce avoir suspendu l'aide au développement et l'appui budgétaire au Burkina Faso. Cette aide au développement est estimée à 482 millions d'euros et l'appui budgétaire au titre de l'année 2022 s'élevait à 13 millions d'euros. Cette décision intervient après le soutien apporté par le Burkina Faso et le Mali au Niger après la prise de sanctions par la CEDEAO.

28 juillet : Lors du 2e Sommet « Russie-Afrique », le capitaine Ibrahim Traoré ne mâche pas ses mots. Il invite les chefs d'Etat africains à arrêter de se comporter en marionnettes. Le lendemain, lors d'une séance de travail avec le président russe Vladimir Poutine, le président la transition souhaite le renforcement des échanges commerciaux et le développement d'un partenariat sur le plan énergétique notamment la construction d'une centrale nucléaire. Vladimir Poutine annonce l'octroi d'une aide humanitaire de 10 millions de dollars à plusieurs pays africains à travers le Programme alimentaire mondial (PAM) dont 2,5 millions de dollars seront destinés au Burkina Faso.

19 au 21 juillet : Le Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla, séjourne à Managua, au Nicaragua. Invités pour la célébration du 44e anniversaire du triomphe de la révolution sandiniste, le chef du gouvernement et sa délégation signent plusieurs accords dans les secteurs de l'économie et des finances, du commerce ; de l'industrie, de l'agriculture, de l'élevage, de la recherche scientifique et technologique, de la formation professionnelle, de la santé, du sport, de la culture et du tourisme et des médias.

22 juin : L'ancien chef d'état-major général des armées, le colonel-major David Kabré est nommé ambassadeur du Burkina Faso auprès du Ghana. Il remplace le général Pingrenoma Zagré qui était à ce poste depuis mai 2017.

7 mars : Entrée en vigueur de la suppression de visa pour les passeports ordinaires entre le Burkina Faso et le Royaume du Maroc. Cet accord d'exemption de visas a été signé le 23 octobre 2020 à Dakhla, au Maroc, entre les deux pays et était en application provisoire depuis le 22 décembre 2020.

28 février : Le pays dénonce un "accord d'assistance militaire" signé le 24 avril 1961 avec la France, quelques semaines après avoir obtenu le retrait de la force française Sabre en janvier. Dans un courrier du ministère des Affaires étrangères, un délai d'un mois a été donné pour "le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè".

18 février : Lors du sommet extraordinaire, à Addis-Abeba, la conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO s'oppose à la demande de levée de sanctions introduite par le Burkina, la Guinée et le Mali, et prend une nouvelle mesure restrictive : l'interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays.

26 janvier : Le Quai d'Orsay rappelle l'ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, pour "consultations". Cette annonce intervient au lendemain de l'annonce du retrait des troupes françaises déployées au Burkina Faso. En décembre 2022, les autorités burkinabè avaient également demandé à Paris son remplacement. Jusqu'à ce jour, son remplaçant n'a toujours pas été trouvé. Selon un écrit du Monde, qui cite une source diplomatique, les autorités burkinabè auraient opposé une fin de non-recevoir à la proposition de nomination de Mohamed Bouabdallah [Sous-directeur des affaires politiques au ministère français des Affaires étrangères] pour remplacer Luc Hallade, en poste à Ouagadougou depuis 2019 et qui n'était plus en odeur de sainteté avec les nouvelles autorités de la transition.

Rassemblés par Fredo Bassolé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Sécurité au Burkina : 2023, une année d'attaques, d'offensives et de soutien patriotique

mer, 03/01/2024 - 23:15

Après deux coups d'Etat en 2022, l'année 2023 n'a pas été du tout sabbatique pour les terroristes, les militaires et la population. On a enregistré de nombreuses attaques perpétrées et déjouées par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Les forces de mal ont été traquées au sol et par « l'avion sans bruit ». Sous le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR II), les Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora ont été mis à contribution grâce à l'initiative Fonds de soutien patriotique (FSP). Flash-back sur une année de « lutte contre le terrorisme made in Capitaine IB ».

Dimanche 1er janvier 2023. Alors que des Burkinabè se présentaient des vœux de santé et de sécurité, l'Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dédougou a été la cible d'une attaque d'hommes armés. L'incident sécuritaire n'a pas causé de perte en vies humaines, mais quatre véhicules et une moto ont incendiés, et deux autres motos emportées par les assaillants. A ce bilan s'ajoutent des violences physiques exercées par la bande armée sur des vigiles présents sur les lieux.

Le lendemain 2 janvier, dans la même localité, l'abbé Jacques Yaro Zerbo a été tué par des hommes armés non identifiés à Soro, village situé dans le département de Toeni, province du Sourou. Les auteurs ont emporté son véhicule, précisent d'autres sources. Le professeur d'école et précédemment directeur de l'école de Ninlaré dans la circonscription d'éducation de base de Kassoum, province du Sourou, Adama Kékélé, a été tué le 3 janvier 2023 par des hommes armés aux encablures de la ville de Tougan.

Face aux incursions et menaces répétées des Hommes armés non identifiés (HANI), plusieurs villages se sont vidés en début d'année 2023. C'est le cas de la commune rurale de Gassan et des villages de Ouargaye. Cette situation a occasionné la hausse de l'effectif des Personnes déplacées internes (PDI). A la date du 31 janvier 2023, ce sont près de deux millions de PDI, selon le Secrétariat permanent du Conseil national du secours d'urgence et de réhabilitation (SP/Conasur).

De la reconquête…

Dans son offensive, les FDS ont reconquis plusieurs localités et réinstallé des déplacés. En mars, le détachement militaire de Dassa et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont ramené la quiétude, après trois mois de règne des terroristes, dans cette localité située à une quarantaine de kilomètres de la ville de Koudougou.

La libération de la ville de Solenzo et le retour de l'administration ont été un ouf de soulagement pour la population résiliente. Le marché de Solenzo a retrouvé son animation d'antan. Le constat a été fait le lundi 10 avril 2023.

Côté crise humanitaire, la reconquête du territoire a permis à des PDI de regagner leurs localités d'origine. A la date du 31 août 2023, ce sont plus de 190 000 PDI qui sont retournées chez elles, informe le Conasur.

Le duo FDS-VDP a permis de remporter plusieurs victoires. De l'Est au Sahel en passant par la Boucle du Mouhoun, plusieurs attaques ont été déjouées. Le 27 novembre 2023, une attaque massive a été neutralisée à Djibo.

La contribution du peuple

Engagé dans la lutte contre le terrorisme depuis 2015, c'est en 2023 que le peuple a été mis à contribution de manière plus significative. Si le projet de prélèvement de 1% des salaires des fonctionnaires avait échoué en 2022, le Fonds de soutien patriotique (FSP) a été mis en place. A partir des taxes prélevées sur certains produits de consommation, la population contribue directement à la lutte. Du buveur de bière à l'utilisateur des compagnies de téléphonie, tout le monde met la main à la poche.

Et périodiquement, le ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, premier gestionnaire du FSP, fait le point de la contribution sous la supervision du Premier ministre. Quant au président de la transition, Ibrahim Traoré, il salue officiellement ce sacrifice au cours de ses prises de paroles publiques. « Grâce au vaillant peuple burkinabè, (…) des acquisitions sont déjà faites en termes de moyens de combat », a-t-il affirmé au cours de sa visite aux unités combattantes en formation, le 23 juillet 2023.

C'est en 2023 que le Burkina Faso a assisté à une visite personnelle d'un chef de l'Etat aux familles des victimes du terrorisme. En effet, le chef de l'Etat Ibrahim Traoré s'est rendu chez des familles des FDS tombées au front pour s'enquérir des conditions de vie des veuves et des orphelins, et les réconforter.

A l'occasion de son premier anniversaire à la tête du Burkina Faso, le Ibrahim Traoré a rappelé, dans une interview du 29 septembre, que les FDS ne sont qu'à l'introduction de la lutte contre le terrorisme. Au cours de son adresse à la nation du 10 décembre, il a donné un dernier avertissement aux terrorismes pour déposer les armes, car ils n'auront plus cette chance.

L'année 2024 va connaître certainement le développement de la lutte contre le terrorisme. Est-ce l'année de tous les espoirs ? Wait and see…

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Lire aussi : Sécurité au Burkina : 2022, une année d'attaques terroristes, de reconquête du territoire et de coups d'Etat

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Burkina / Santé : « Beaucoup de parents ne veulent pas accepter la surdité de leurs enfants » Dr Benoit Kpatsa

mer, 03/01/2024 - 23:10

Selon le site de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on estime qu'environ 466 millions de personnes dans le monde, soit environ 5% de la population mondiale, souffrent d'une déficience auditive invalidante. Cela inclut les personnes atteintes de surdité partielle ou totale. Pour mieux apprendre de la maladie, nous sommes allés à la rencontre du Dr Benoit Kpatsa ce 2 janvier 2024, à son cabinet.

Lefaso.net : Qu'est-ce que la surdité et comment se manifeste-t-elle ?

Dr Benoit Kpatsa : La surdité est toute déficience auditive qui s'intéresse à l'appareil de l'audition chez n'importe quelle personne à n'importe quel âge. Elle est une déficience qui va perturber la perception du monde chez les enfants comme chez les adultes.

Chez les enfants, il peut y avoir des difficultés liées à la malformation du système auditif. Il peut y avoir aussi une surexposition très tôt à des bruits intenses qui ont perturbé le fonctionnement du tympan. Comme l'enfant n'entend pas, il ne se comporte pas forcément en société comme nous. Mais depuis le berceau, si on interagit bien avec l'enfant, il y a un minimum qui sera là vers ses un an. Mais le reste ne viendra pas. Les parents diront que l'enfant a commencé à parler mais il ne parle plus et pourtant il n'a jamais entendu. C'est parce que l'enfant utilise beaucoup son intelligence et sa vision pour suivre. C'est à ce moment qu'il faut surveiller le temps de sommeil de ces enfants pour voir s'il y a un bruit qui les intéresse, s'ils tournent la tête, si un bruit les réveille. Après tout, il faut dire qu'il peut y avoir aussi une oreille qui entend et une autre qui n'entend pas.

La majorité des enfants autistes sont confondus aux enfants sourds parce que chacun est dans son monde. Mais les deux troubles sont différents. Néanmoins, il faut dire qu'un trouble n'exclût pas l'autre. L'enfant peut être sourd et autiste en même temps.

Quelles sont les différentes causes et quelles peuvent être les différentes solutions ?

Généralement, la cause de la surdité est la méningite. Mais il y a également les malformations et le contexte environnemental. Après la petite enfance, quand l'enfant commence par grandir et que la surdité survient, l'enfant peut perdre ses mots. Il parle mais comme il n'entend plus, il va perdre les mots qu'il avait. La solution, ce sont les appareillages qui sont proposés par niveau. Si la surdité n'est pas trop profonde, on pose les appareils. Mais si la surdité est profonde, on fait une chirurgie pour remplacer le nerf. Mais pour la chirurgie, il y a tout un ensemble d'examens qu'il faut faire pour s'assurer si on peut le faire. Il y a malheureusement d'autres qui n'ont pas d'autres solutions que d'apprendre la langue des signes. Lire la suite

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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Poursuites judiciaires contre la CEDEAO : Des organisations panafricaines appellent à une mobilisation

mer, 03/01/2024 - 23:05

La Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) et des "organisations sœurs" ont animé une conférence de presse ce mardi 2 janvier 2024 à Ouagadougou.

Ce tête-à-tête avec les professionnels des médias vise, selon les organisateurs, à informer l'opinion publique de leur démarche consistant à intenter une action civile contre l'autorité de la CEDEAO et sa commission.

Il s'agit, expliquent-ils, de « contester la légalité de leurs sanctions imposées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et à la Guinée devant la Cour de justice de la CEDEAO à Abuja-Nigeria ».

« Les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO sont des armes de massacre, nos populations meurent de faim et de désespoir ou de faillite. Ces sanctions sont plus difficiles pour les nouveaux gouvernements et les empêchent d'assurer une meilleure sécurité et un meilleur développement à leurs populations et de sauver des vies. L'autorité de la CEDEAO rend plus difficile la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme », a déclaré Roland Bayala, le président de la COPA-BF.

Etait représentée à ce point de presse, l'organisation de Abraham Korbla Klutsey, directeur exécutif de Youth for Peace and Security-Africa, dont le siège est au Ghana et qui possède des succursales enregistrées en Éthiopie et au Nigeria. C'est une organisation de « consolidation de la paix et de défense des droits de l'homme ».

Le Burkina Faso n'est que la première étape pour cette conférence de presse. Le Niger et le Mali vont accueillir cette campagne médiatique.

La COPA-BF appelle les autres Organisations de la société civile à se joindre à cette lutte.

Lefaso.net

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Burkina/Vœux de nouvel an à Ouagadougou : « Si nous refusons les sacrifices d'aujourd'hui, nous aurons les larmes et les regrets du futur »

mer, 03/01/2024 - 22:55

A l'occasion du nouvel an 2024, nous avons tendu notre micro à des ouagalais afin de recueillir leurs vœux. Au regard du contexte sécuritaire difficile marqué par les attaques terroristes couplées à une crise humanitaire, le retour de la paix est sur toutes les lèvres. Lisez plutôt.

Dr Régis Dimitri Balima, enseignant-chercheur à l'université Joseph Ki-Zerbo

« Pour cette année 2024, je souhaite que l'esprit de paix et de tolérance remplisse le cœur de tous les Burkinabè. Que nous soyons davantage unis et tirons tous dans la même direction, à savoir la bonne direction, pour la sauvegarde de notre nation. Que de nos échanges contradictoires jaillisse la lumière pour un Burkina Faso totalement pacifié. A l'endroit des autorités, qu'elles se concentrent sur leur mission principale, à savoir sécuriser le territoire pour un retour à l'ordre constitutionnel ».

Dr Régis Dimitri Balima, enseignant-chercheur à l'Université Joseph Ki-Zerbo

Jean-Baptiste Ouédraogo, professeur de français

« Tout d'abord, je rends grâce à Dieu pour cette nouvelle année et je prie pour chacun afin que 2024 soit meilleure que 2023. La paix dans nos familles, villages, villes et pays. La santé, la prospérité, la joie, bref la grâce divine nous accompagne chaque jour durant toute cette année 2024. Pour notre chère patrie, il est temps de renforcer l'union sacrée autour de la transition et de la lutte contre l'insécurité afin de sortir au plus vite de l'impasse et du verrou terroriste. Que Dieu protège nos FDS et VDP engagés au front et qu'Il bénisse le Burkina Faso. Que l'amour et la solidarité règnent en maîtres sur tous les fils et filles du Burkina Faso ».

Jean-Baptiste Ouédraogo, professeur de français

Ali Traoré, directeur de la communication et des relations publiques du Fonds d'intervention pour l'environnement

« Je souhaite une bonne et heureuse année 2024 à tous les Burkinabè ! Que la nouvelle année soit rythmée de santé, de paix et de prospérité pour toutes les familles. Mon souhait, c'est que la nouvelle année apporte surtout plus de sécurité à notre cher pays, le Burkina Faso ! C'est le lieu de saluer le courage et le sacrifice de toutes les forces combattantes engagées au front. Ces hommes et femmes méritent respect et considération car, grâce à leur engagement, la situation sécuritaire s'améliore, de plus en plus.

Nous espérons qu'en 2024, il y aura plus d'embellie sur le plan sécuritaire, pour faciliter la mise en œuvre des activités de développement au profit des populations des villes et des campagnes de notre pays. Cette tribune est aussi une opportunité pour saluer l'esprit de sacrifice des Burkinabè, de divers horizons, qui ont accepté d'accompagner les autorités, à travers de multiples contributions, afin d'aider à reconquérir le territoire national. Vivement donc qu'en 2024, nous nous mettions plus ensemble, en respectant les différences, sinon en mettant les différences ensemble, en vue de sauver l'essentiel, le Burkina Faso. Une fois de plus, bonne et heureuse année à toutes et à tous dans la solidarité et l'union. Que le Plus Haut exauce nos prières ! »

Ali Traoré, directeur de la communication et des relations publiques du Fonds d'intervention pour l'environnement

Alain Christophe Traoré dit Alino Faso, entrepreneur

« Je souhaite le retour de la paix et de la quiétude pour des millions de burkinabè qui souffrent d'une guerre qu'ils ne comprennent même pas… Je souhaite également la paix des cœurs parce qu'il y'a trop de haines et rancunes entre nous-mêmes… Que Dieu assiste les familles des forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie, et les civils tombés à cause de cette guerre et qu'il protège nos soldats qui se battent pour protéger ce pays. C'est nous qui construirons notre pays et personne ne viendra le faire pour nous … Si nous refusons les sacrifices d'aujourd'hui, nous aurons les larmes et les regrets du futur ».

Alain Christophe Traoré dit Alino Faso, entrepreneur

Adèle Traoré, membre du Conseil d'administration de la Coalition burkinabè pour les droits des femmes

« A l'entame de l'année nouvelle 2024, je souhaite une bonne et heureuse année aux veuves, orphelins, parents et proches de nos héros tombés sur le champ de la bataille pour la patrie, que cette année soit porteuse de nos espérances de paix, de cohésion, et de sécurité retrouvée. Ces vœux se passent dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire sans précèdent dans notre pays. A toutes mes consœurs, la femme demeure la clé de la résilience des pays des communautés. J'exprime tous mes hommages à toutes les femmes engagées aux côtés de cette lutte pour la libération de notre pays. Restons mobilisées, vigilantes aux côtés de cette lutte pour la libération de notre chère patrie afin de bâtir cette nation dans laquelle nous rêvons toutes et tous vivre dans la prospérité et l'équité. Dieu bénisse le Burkina Faso, Dieu protège le Burkina Faso ».

Adèle Traoré, membre du Conseil d'administration de la coalition burkinabè pour les droits des femmes

Issa Ouattara, communicateur

« Pour cette année 2024, je formule mes vœux de santé, de prospérité et de succès à l'ensemble des Burkinabè. Comme vous le savez, notre pays traverse une crise humanitaire et sécuritaire depuis quelques années, mon souhait est que la paix revienne dans notre cher pays, le Burkina Faso. Sans la paix, il est difficile de parler de développement. Il faut que nos autorités et nos FDS aient la force nécessaire pour reconquérir le territoire afin que les Personnes déplacées internes (PDI) puissent regagner leurs localités. Etant dans le domaine de la nutrition, mon souhait est qu'il y ait plus d'opportunités de financement de la nutrition afin que nous puissions améliorer l'état nutritionnel des populations au Burkina Faso ».

Issa Ouattara, communicateur

Claudine Ouédraogo, journaliste

« Je souhaite une heureuse année 2024 à toutes et à tous. Meilleure santé à tous ceux qui souffrent de maladie, que toutes les personnes qui recherchent du travail trouvent des emplois décents, le succès aux études, que la cohésion règne au Faso, et que Dieu veille. Je souhaite également plus de sérénité et des succès épanouissants dans tous vos projets de vie. Que cette nouvelle année 2024 soit empreinte de moments joyeux et porteurs d'accomplissements. Que notre engagement pour la libération du Burkina Faso, la paix et la cohésion soient guidés par la force divine et renforcé tout au long de l'année 2024 favorable en tout point ».

Claudine Ouédraogo, journaliste

Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Violences faites aux femmes : « Celui qui blesse une seule femme profane Dieu », dénonce le pape François à l'occasion du nouvel an

mer, 03/01/2024 - 22:50

Dans son homélie à l'occasion de la messe du nouvel an, célébrant la solennité de Marie et la 57è Journée mondiale de la paix, le pape François a, à la basilique St-Pierre de Rome, devant des milliers de fidèles, dénoncé les violences faites aux femmes dans le monde. Une interpellation dont l'écho dépasse, sans doute, les seuls fidèles chrétiens, quand on mesure l'ampleur du phénomène dans les sociétés et les souffrances de toutes formes que les femmes subissent.

Le message du souverain pontife, que plusieurs médias internationaux ont relayé et mis en exergue, appelle les catholiques à être des exemples, en respectant les femmes. « Le monde a aussi besoin de regarder les mères et les femmes pour trouver la paix, pour sortir des spirales de la violence et de la haine, et revenir à avoir des regards humains et des cœurs qui voient. Et toute société a besoin d'accueillir le don de la femme, de toute femme, de la respecter, de la protéger, de la valoriser, en sachant que celui qui blesse une seule femme profane Dieu, né de la femme », a touché le pape François, demandant aux catholiques de copier l'exemple de Marie qui est présentée comme la mère de Dieu, à lui confier cette année à venir et à lui consacrer leur vie.

« Notre époque, vide de paix, a besoin d'une Mère qui recompose la famille humaine. Regardons Marie pour devenir des constructeurs d'unité, et faisons-le avec sa créativité de Mère, qui prend soin de ses enfants : elle les rassemble et les console, elle écoute leurs peines et essuie leurs larmes », exhorte le guide religieux, rappelant l'importance que revêt la maternité de Marie qui est le chemin qui conduit à la tendresse paternelle de Dieu.

Au Burkina, plusieurs enquêtes ont mis à nu les proportions du phénomène. A titre illustratif, une étude menée par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP, université Pr Joseph-Ki-Zerbo), et rendue publique en février 2023, a fait ressortir que 25,7% des femmes en âge de procréer (15-49 ans) ont subi des violences entre partenaires intimes.

« Le questionnaire a été administré à l'endroit de 6 388 femmes de la tranche d'âge précitée et à 5 522 ménages des zones urbaines et rurales du Burkina Faso et a concerné la période de décembre 2020 à mars 2021. Selon l'investigateur principal de l'étude, de nombreuses femmes sont battues par leurs conjoints. 6% déclarent avoir subi des violences sexuelles au niveau de leur ménage, soient 250 000 femmes, sur une année donnée. Pour toutes les formes de violence, c'est 1 femme sur 4 qui subit ces violences », révèle ladite étude, selon laquelle, ces violences, qui constituent un terrorisme domestique, impactent négativement la productivité des femmes dans la société.

« Papa et maman s'insultent jusqu'à 2h du matin, si je ne prends pas la drogue, je ne peux pas dormir », relaie Pr Arouna Ouédraogo.

En plus de la productivité, poursuit l'étude, les femmes victimes sont impactées négativement dans leur dignité humaine, les empêchant d'exprimer leur potentialité et sont exclues du développement. « Un autre aspect des violences faites aux filles et aux femmes montre qu'elle affecte non seulement l'éducation des victimes et celle de leurs enfants, si on prend en compte les adolescentes scolarisées », apprend-on.

Aussi, dans le cadre des « 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) » qu'elle a organisés en partenariat avec « Taafé vision », et à travers une projection-débat en fin novembre 2023, l'Union européenne a confié avoir pris en charge 11 000 cas de violence basée sur le genre, entre 2019 et 2023.

C'est dire que la situation interpelle plus qu'on puisse l'imaginer. Elle l'est encore davantage dans ce contexte de crise sécuritaire, où les femmes sont les plus exposées, vulnérables.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina Faso : Ana, la veuve d'un héros qui lutte pour offrir un avenir radieux à ses enfants

mer, 03/01/2024 - 22:50

Ana (nom d'emprunt) assume désormais le rôle complexe de père et de mère pour ses enfants. Une responsabilité partagée par de nombreuses femmes confrontées à des circonstances similaires. La vie d'Ana a pris un tournant déchirant lorsqu'elle a été irréversiblement séparée de son mari, emporté par la mort au cours de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Cependant, face à cette adversité insurmontable, Ana a choisi de ne jamais fléchir. Depuis sa résidence, elle s'est récemment confiée à Lefaso.net, partageant ainsi les défis de sa nouvelle vie et les rêves qu'elle continue de poursuivre avec une détermination inébranlable. C'était le lundi 4 décembre 2023 à Ouagadougou.

La vie d'Ana a pris un tournant douloureux quand son époux, un vaillant militaire engagé dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, a perdu la vie sur le champ de bataille. C'était le 29 novembre 2021, à Titao, une ville située au sein de la province du Loroum, dans la région du Nord. Dévastée par la nouvelle, Ana s'est retrouvée seule en pleine capitale burkinabè pour élever leurs deux enfants, une fille de huit ans et un garçon de trois ans.

La force de la prière

« Depuis le décès de mon mari, la vie n'est plus pareille. Quand il m'arrive de m'asseoir toute seule avec les enfants, certaines pensées me traversent l'esprit. En cet instant précis, l'on est capable de faire des choses regrettables, si l'on ne se ressaisit pas », affirme Ana d'une voix dominée par un mélange de tristesse et de nostalgie. Car il lui arrive, souligne-t-elle, de voir son petit garçon demander des nouvelles de son père, ne comprenant pas grand-chose à ce qui s'est passé.

« Contrairement à ma fille, mon fils me demande souvent où se trouve son père. Je lui dis chaque fois que papa est en voyage », explique Ana avec un visage qui laisse entrevoir le pincement qu'elle a au cœur pour avoir perdu son bien-aimé. Selon elle, tous ces sentiments d'amertume ont pu être canalisés et refoulés par le moyen de la prière, en recommandant son sort à l'Éternel des armées.

La nostalgie de revoir un être cher

Avant cette tragédie, chaque mission à laquelle participait son mari suscitait chez Ana une angoisse palpable. Elle redoutait le pire, consciente des risques inhérents à la mission des forces combattantes, à savoir défendre la patrie et restaurer la paix dans le pays. Malheureusement, les craintes d'Ana se sont finalement concrétisées, la laissant face à un fardeau sans l'être qui était son soutien inébranlable.

Ana se souvient encore de son époux avec beaucoup d'émotion, un homme attentionné qui répondait toujours aux besoins de sa famille. « C'était un homme qui ne jouait pas avec sa famille. On ne manquait de rien, même quand il partait en mission. Parce qu'il prévoyait tout avant de s'en aller », confie Ana.

La source d'inspiration et d'énergie d'Ana

Le courage et la détermination sur le champ de bataille dont a fait montre son vaillant héros inspirent aujourd'hui Ana à ne pas plier l'échine face à l'adversité. Elle nourrit l'espoir qu'avec le soutien de bonnes volontés, elle pourra réaliser son rêve ultime : ouvrir son propre restaurant.

Depuis la perte de son époux, Ana s'est tournée vers la vente de vêtements d'occasion, communément appelés friperie, pour subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Cependant, la vie chère causée par le terrorisme a mis de nombreuses activités, y compris celle d'Ana, au ralenti. Malgré ces difficultés, Ana reste résolue à offrir un avenir radieux à ses enfants.

La vie d'Ana a été ébranlée, mais elle tient à exprimer sa gratitude envers l'Action sociale des armées pour l'accompagnement précieux dont elle a bénéficié après la mort de son cher époux. Cette aide lui a permis de traverser des moments difficiles et de trouver le soutien nécessaire pour poursuivre son chemin. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Hamed Nanéma
Lefaso.net

NB : Numéro utile pour apporter votre soutien à Ana : 74 40 40 34

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Santé : Les fruits et légumes préconisés pour faciliter la digestion des personnes souffrant d'hémorroïdes

mer, 03/01/2024 - 22:45

Selon Dr Adnan Mougharbel, les hémorroïdes sont des veines qui forment des coussinets au niveau du canal anal et dont le rôle est d'assurer la continence anale. On distingue les hémorroïdes externes, situés sous la peau autour de l'anus, et les hémorroïdes internes que l'on retrouve à l'intérieur du canal anal. Les hémorroïdes peuvent devenir pathologiques et causer des douleurs et des saignements chez les patients qui en souffrent. Et pour éviter les crises aigues, ceux-ci sont invités à adopter un régime alimentaire équilibré.

Les personnes souffrant d'hémorroïdes, peuvent adopter diverses méthodes diététiques, afin d'éviter la survenue des crises douloureuses. Yasmine Zerbo, diététicienne, relève que la principale difficulté avec les hémorroïdes c'est la constipation, et conseille aux patients d'éviter certains aliments, qui peuvent conduire à la dénutrition. C'est ainsi qu'elle recommande aux patients, de mettre l'accent sur les fruits et légumes tels la papaye, la mangue, etc. A cela, s'ajoute le jus de tamarin sans sucre qui, selon la diététicienne, facilite le transit intestinal et aide beaucoup à aller aux selles. Le cumin qui est une épice, facilite également les selles. Il suffit d'en prendre en infusion lorsque l'on est constipé.

Le cumin pris en infusion en cas de constipation permet d'aller aux selles

Yasmine Zerbo ajoute que beaucoup de personnes sont fréquemment constipées à cause de l'absence d'activités sportives et de la sédentarité. Ne pas boire suffisamment d'eau peut aussi conduire à la constipation. C'est pourquoi, elle préconise la pratique régulière du sport (marche, corde à sauter, etc.) et la consommation d'au moins deux litres d'eau par jour. « Il faut également manger moins de viande rouge et privilégier le poisson et la volaille. La viande rouge met du temps à être digérée. Ce qui fatigue les intestins et rend les selles dures. La volaille et le poisson par contre sont facilement digérés », précise-t-elle.

L'eau citronnée facilite la digestion selon Yasmine Zerbo, diététicienne

La diététicienne conseille également aux personnes souffrant d'hémorroïdes, d'éviter la purge pour ne pas irriter la plaie. Et en cas de crise hémorroïdaire, consommer beaucoup de soupe, des yaourts, de la purée de légumes, de la bouillie, des jus de fruits pour faciliter le transit intestinal et rendre les selles molles. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina / Enseignement : La nation reconnaît les mérites de l'Ecole supérieure des techniques avancées

mer, 03/01/2024 - 22:44

L'Ecole supérieure des techniques avancées (ESTA-SA) a été promue au grade chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe littérature écrite et orale le vendredi 29 décembre 2023 par le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques (MTDPCE). La cérémonie de décoration, présidée par la ministre en charge de la transition digitale et des postes, Dr Aminata Zerbo/Sabané a permis de récompenser 98 autres acteurs et partenaires du secteur numérique et postal.

Comme à l'accoutumée, la nation burkinabè décerne des distinctions honorifiques à ses serviteurs les plus méritants à l'occasion de la célébration du 11-Décembre, fête de l'indépendance. Sur proposition du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, 99 travailleurs et partenaires du secteur du numérique et des postes ont reçu des médailles dans trois ordres le vendredi 29 décembre 2023. Quatre récipiendaires ont été décorés dans l'ordre de l'Etalon, neuf dans l'ordre du Mérite burkinabè et 86 dans l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication.

La ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques s'est réjouie de la tenue de la cérémonie qui valorise les efforts des acteurs et partenaires de son département. « Cette reconnaissance, c'est pour tous les acteurs de l'écosystème qui se battent et qui conjuguent leurs efforts pour que la transition digitale soit une réalité dans notre pays pour le bien de nos populations », a laissé entendre Dr Aminata Zerbo/Sabané. Elle a invité l'ensemble des récipiendaires à redoubler d'ardeur pour relever les défis de la dématérialisation des procédures administratives. « C'est certes une reconnaissance, mais c'est également une invite à plus d'ardeur au travail, à plus de don de soi et j'espère qu'ils seront des modèles dans leurs structures respectives pour que tous les agents se mettent ensemble et relèvent les défis de notre secteur », exhorte la ministre.

Le directeur général de ESTA-SA, Henri Bayiré recevant les félicitations après la décoration

Après 20 années dans la formation des bâtisseurs de l'Etat burkinabè, l'Ecole supérieure des techniques avancées a reçu une médaille de chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe littérature écrite et orale. Cette distinction est une reconnaissance de l'énorme travail abattu par l'ESTA-SA, cette école qui a placé sur le marché de l'emploi burkinabè plus de 8 000 travailleurs qualifiés dans les secteurs de l'informatique et de l'électricité.

Pour le sacre du jour, l'ESTA a été représentée par son directeur général Henri Bayiré. A l'issue de la cérémonie, il a remercié les autorités pour le choix porté sur son école. « C'est un sentiment de joie et de satisfaction qui me donne l'occasion de dire un grand merci à toutes les autorités du pays. Je voudrais particulièrement dire merci à la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques qui a porté beaucoup d'intérêt pour l'ESTA. C'est la preuve que cette école forme des produits de qualité », jubile le directeur général de l'ESTA.

Parents, amis et proches mobilisés pour assister au sacre des récipiendaires

A l'entendre, la médaille de chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication célèbre le mérite de l'ESTA en tant qu'établissement de bonne réputation dans la mesure où tous ses diplômes sont reconnus par le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) et dans la mesure où dans le classement national, l'établissement est classé dans la catégorie « très bonne qualité ». Et de préciser que ESTA-SA n'entend pas s'arrêter là au soir de la distinction honorifique. « C'est un défi qui est lancé qui devrait nous permettre de continuer vers l'excellence », promet M. Bayiré.

L'Ecole supérieure des techniques avancées est spécialisée dans le domaine des sciences et technologies. Dans ce domaine, l'école dispose de filières dans le secteur de l'informatique et le secteur de l'électricité. Elle forme spécifiquement dans les filières de génie électronique et informatique industrielle, électroniques et automatismes industrielles, électromécanique, réseaux informatiques et télécommunications, système d'information et réseau, et sécurité des systèmes d'information, entre autres. De sa création à nos jours, l'ESTA a formé de nombreux étudiants officiant comme cadres dans les structures étatiques et privées.

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Burkina / Festival d'humour « Bon nané/Ouistiti d'or » 2024 : Les jeunes talents féminins à l'honneur lors de la 14e édition

mer, 03/01/2024 - 21:36

La 14e édition du festival d'humour « Bon nané/Ouistiti d'or » a eu lieu au CENASA le mardi 2 janvier 2024. Pour cette année , les jeunes femmes humoristes ont été mises à l'honneur. Toutes les candidates qui ont presté pour le prix « Génération 2000 du meilleur humoriste émergent » étaient des femmes .

Dans les années antérieures, le jury a recommandé au comité d'organisation de faire en sorte que 30% des candidats soient des femmes.

Le comité d'organisation a voulu faire plus en faisant en sorte que les humoristes en lice pour le concours soient entièrement des figures féminines. Il s'agit ainsi d'inciter les femmes à embrasser cet art qui est encore largement dominé par les hommes. Aussi, de faire découvrir au public des talents émergents de l'humour. Elles ont reçu auparavant des formations avec de grandes figures de l'humour afin de polir leurs écritures et présence scénique.

Princesse Keurby est étudiante en année de master

Parmi les huit humoristes, une a séduit les membres du jury. Il s'agit de "Princesse Keurby", de son vrai nom Keurby Farida Komi. Elle a obtenu la moyenne de 18,33/20. Elle a incarné le rôle d'une petite fille. Durant sa prestation, le public a ri aux éclats. « Je suis très contente d'être la gagnante. Je ne suis pas forcément la meilleure d'entre elles. Je remercie les doyens qui ont toujours été disponibles pour m'accompagner et m'encourager. Je remercie également l'initiateur des Ouistiti d'or qui a permis aux jeunes que nous sommes de s'affirmer », a signifié la Princesse Keurby qui fait de l'humour depuis 2021. Selon les membres du jury, elle a incarné un personnage original.

Les humoristes ont abordé des sujets d'actualité et en lien avec le thème de cette édition

La parenté à plaisanterie, un outil de paix

« Humour - Parenté à plaisanterie et Rir'silience » est le thème retenu pour cette 14e édition du festival d'humour « Bon nané/Ouistiti d'or ». Des dires du promoteur du festival, Salif Sanfo « Le projet de ce festival est parti de la parenté à plaisanterie. Pour moi, la parenté à plaisanterie est un patrimoine culturel immatériel que nous devons sauvegarder. Dans les années 90, lorsqu'on voyait la crise au Rwanda, on se disait que cela ne pouvait pas arriver au Burkina Faso parce que nous avions la parenté à plaisanterie. Nous avons remarqué une trentaine d'années plus tard, qu'il y a un problème de transmission. Notre génération doit transmettre ces valeurs. Il est interdit à des parents à plaisanterie d'en venir à la violence physique. C'est la "violence verbale", dans l'amusement, qui doit primer sur la violence physique. A cause de la crise terroriste, il y a une certaine stigmatisation de certains groupes ethniques dans notre pays. Nous devons, à travers l'humour, ressortir cette valeur qui vaut bien plus que de l'or » a-t-il justifié.

Pour Salif Sanfo, la parenté à plaisanterie doit être le ciment qui consolide le vivre ensemble

Pour cette 14e édition, Moussa petit sergent, Saad Télécom, Lookman, Momo l'intellectuel, Hailé, Kass le guide, Simporé, Aïcha trembler de Nagrin, Zambrota, César du rire, les talents du Ouistiti et bien d'autres ont animé la soirée.

Le public a été séduit par les prestations

SB
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Ouagadougou / Assainissement : L'association « Être utile, agir utile » débarrasse le pont de Boulmiougou de ses ordures

mer, 03/01/2024 - 21:17

Les membres de l'association « Être utile, agir utile » ont organisé, ce mercredi 3 janvier 2024, une activité de salubrité à Ouagadougou. Munis de pelles, de râteaux et de brouettes, ces « VDP de l'assainissement » ont débarrassé le pont Boulmiougou de ses tas d'ordures.

Pour le président de l'association « Être utile, agir utile », Mahamadi Ouédraogo, l'initiative a été lancée pour inviter les uns et les autres à être « VDP de l'assainissement et de la propreté ».

« Je passe ici tous les jours et je vois les ordures. J'avais fait une interpellation citoyenne depuis le mois d'août pour dire que le barrage pleure et que le pont a besoin d'actions pour être débarrassé de ces ordures. Malheureusement, il n'y a pas eu d'effet. Nous nous sommes dit qu'en faisant donc une action citoyenne, cela peut être un signal fort pour dire à chacun de faire quelque chose pour rendre notre ville meilleure », a-t-il confié.

Elie Sawadogo, chef de service a l'Agence municipale des grands travaux

L'activité a été soutenue par la municipalité de Ouagadougou. Selon le chef de service à l'Agence municipale des grands travaux, Elie Sawadogo, l'objectif est d'inciter les populations à se prendre en charge dans les quartiers. « Les gens attendent beaucoup des collectivités et de l'État pour les accompagner dans le nettoyage des quartiers, l'enlèvement des décharges et dans d'autres activités. De nos jours, avec le surpeuplement et l'extension de la ville, c'est vraiment difficile. Il faut que la population elle-même se prenne en charge et nous, nous venons en appui. Ce matin nous sommes là pour appuyer l'initiative de cette association. Nous saluons leur action. Nous voyons dans les quartiers des gens qui ont déjà commencé à payer la terre pour les voies et nous les accompagnons », a apprécié l'agent municipal.

Mahamadi Ouédraogo, président de l'association « Être utile, agir utile »

« Être utile, agir utile » est une association créée pour promouvoir le don de soi, l'esprit de fraternité, le développement communautaire. « Nous avons la conviction que le meilleur d'entre nous est celui qui est le plus utile aux autres. C'est ensemble que l'on arrive à faire des progrès significatifs. C'est ensemble que l'on a de l'impact et c'est cet esprit qui nous a motivés à créer l'association », a expliqué Mahamadi Ouédraogo, par ailleurs communicateur et maitre de cérémonie.

Carine Daramkoum
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A la Une du jeudi 4 janvier 2024

mer, 03/01/2024 - 19:00





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Commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier : Le président de la transition invite les syndicats des travailleurs à l'unité pour la reconquête du territoire

mer, 03/01/2024 - 17:16

Dans un message diffusé sur le compte Facebook de la présidence du Faso, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a rendu hommage aux partenaires sociaux et à l'ensemble des travailleurs. Il les invite " à se donner la main pour qu'ensemble, nous construisions une Nation forte, souveraine, stable et prospère".

Lefaso.net

En ce jour commémoratif du soulèvement populaire du 3 janvier 66, je rends hommage aux partenaires sociaux et à l'ensemble des travailleurs burkinabè pour leur engagement et leur participation active aux luttes émancipatrices de notre peuple.

Aujourd'hui encore, la mobilisation citoyenne contre l'asservissement et le terrorisme est un impératif. C'est pourquoi j'invite les syndicats de travailleurs, les associations et ordres professionnels et tous les Burkinabè à se donner la main pour qu'ensemble, nous construisions une Nation forte, souveraine, stable et prospère.

Pour notre Patrie, unissons-nous et agissons pour la reconquête de nos terres et le retour de la paix.

Capitaine Ibrahim TRAORE

Président de la Transition, Chef de l'Etat

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Commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier : Bassolma Bazié invite le peuple à accompagner les réformes

mer, 03/01/2024 - 13:24

A l'occasion de la commémoration du 58e anniversaire du soulèvement populaire, le ministre de la fonction publique, Bassolma Bazié, invite le peuple burkinabè à accompagner les réformes entreprises par les plus hautes autorités pour un Burkina Faso de paix. Lisez ici son message.

« Le 3 janvier 2024 marquant le 58e anniversaire du soulèvement populaire a été un tournant décisif dans l'histoire sociopolitique de notre pays.

En effet, le 3 janvier 1966, la réaction du mouvement syndical soutenu par d'autres forces a permis de mettre fin à la mauvaise gouvernance politique et économique qui avait cours à l'époque.

Tout en saluant l'action des devanciers qui cadre bien avec la vision de la Transition actuelle, j'invite le peuple burkinabè à accompagner les réformes entreprises par les plus hautes autorités pour un Burkina Faso de paix, débarrassé de la mauvaise gouvernance et de la corruption afin de faire de notre administration, une administration vertueuse et au service des administrés.

En ce jour historique, j'ai également une pensée pieuse à l'endroit de l'ensemble des forces combattantes, engagées pour la reconquête de l'intégrité de notre territoire ! »

Bassolma BAZIÉ, Ministre d'État, Ministre de la Fonction publique, du Travail et la Protection sociale

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Burkina / Musique : Nelson Boro, un technicien de son aux multiples casquettes

mer, 03/01/2024 - 13:23

Après ses études en cinéma, Nelson Boro a décidé d'embrasser le métier d'ingénieur du son. Un métier qu'il cumule avec celui d'artiste rappeur et de photographe, qu'il exerce à temps partiel et avec beaucoup de passion. Nelson Boro fait partie de ceux qui croient en leurs rêves et ne jamais abandonner est son vocabulaire quotidien. Lefaso.net est allé à rencontre. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Parlez-nous de votre parcours

Nelson Boro : Je me suis orienté vers les métiers des arts et de la culture après l'obtention du baccalauréat et depuis, je poursuis mon bonhomme de chemin dans ce domaine. J'ai une licence en art et techniques du son obtenue à l'ISIS (Institut supérieur de l'image et du son). Depuis, j'ai travaillé sur le son d'un certain nombre de films et je continue à renforcer mes connaissances à travers des formations et des études en master.

Concernant la musique, j'ai fait mes premiers sons et clips en 2018 en collaboration avec Pyramusic de M. Kam. Cependant, je me produisais régulièrement lors des nuits culturelles des établissements au Reemdogo entre 2016 et 2017. Mon titre phare "Faut laisser nos oreilles respirer" sorti en 2019 est celui qui m'a révélé en quelque sorte. Au total, je suis auteur d'une dizaine de singles dont cinq clips et pas d'album pour le moment. Mon dernier single s'intitule "Passe ton chemin", réalisé en featuring avec mon frère et beatmaker Çaint Babah avec lequel je suis en collaboration depuis mes débuts.

Quel métier faites-vous actuellement ?

Actuellement, je suis ce qu'on appelle un ingénieur du son. En gros, je me charge de la prise et des traitements de sons pour les contenus du cinéma et de l'audiovisuel. J'ai bénéficié dernièrement d'une formation en mixage studio 5.1 qui est une discipline assez rare et complexe dans les métiers de l'audiovisuel.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

J'ai toujours été passionné de son et de musique depuis mon jeune âge et je voulais particulièrement étudier le son dans son ensemble et sous ses différents aspects. Voulant travailler dans un domaine qui m'intéresse particulièrement, j'ai alors choisi de m'y orienter.

Parlez-nous des autres métiers que vous exercez…

Hormis la musique et le traitement du son, j'exerce à temps partiel dans la photographie, une nouvelle passion développée en première année. Je possède depuis bientôt deux ans un studio photo, en collaboration avec mon grand frère, qui me sert aussi d'espace de travail.

Pourquoi avoir décider de faire de la musique ?

Mes deux frères, bien avant moi, ont chacun eu une petite expérience dans le rap. Je voulais faire comme eux et surtout faire mieux qu'eux. Je ne sais pas si j'y suis parvenu mais une chose est sûre, je me suis inspiré directement d'eux. Aussi j'écoutais énormément de la musique en particulier le rap US, le rap français et quelques rappeurs africains. Ma passion grandissait de jour en jour et j'en profitais pour travailler mon flow à l'image des rappeurs qui m'inspiraient le plus... Lil wayne, La fouine, Blazz, Sarkodie, etc.

Qu'est-ce qui vous motive à faire de la photographie ?

C'est la curiosité qui m'a surtout amené dans la photographie. J'ai toujours voulu savoir comment on peut obtenir des photos d'une très grande qualité avec un tout petit appareil. J'ai alors profité de la formation que j'ai reçue en première année à l'institut pour en apprendre davantage. Aujourd'hui, je suis assez satisfait de mes compétences en la matière même si je n'en fais pas un métier à temps plein.

Quelle est votre objectif à long terme ?

Le souhait à long terme est de développer ma propre boite de production audiovisuelle et peut être un label de production de musique pour faire valoir de nouveaux talents.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

Les principales difficultés sont généralement le manque de financements car la production de contenus coûte relativement chère sans oublier les frais de communication, la complexité du milieu due aux différentes discordes existant dans le milieu artistique et particulièrement le manque de soutien de la part des proches et des populations.

Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui aimeraient emboîter vos pas ?
Disons que c'est d'abord une victoire de pouvoir exercer dans le domaine qui vous passionne. L'argent et les autres avantages viendront au fur et mesure que vous vous perfectionnez. Ensuite persévérez encore et encore car l'échec ne doit pas vous arrêter. Enfin, ayez une hygiène de vie, la discipline et la sagesse d'apprendre, de collaborer et surtout de voir les choses autrement pour pouvoir évoluer et pouvoir vous réaliser.

Interview réalisée par Carine Daramkoum
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Solidarité : Le Premier ministre offre 5 millions FCFA aux femmes déplacées internes à Ouahigouya

mer, 03/01/2024 - 13:20

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a rendu visite le 1ᵉʳ janvier 2024 à Ouahigouya, les femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga. Ces femmes productrices du compost bio et des légumes ont bénéficié d'une enveloppe financière de 5 millions FCFA de la part du Chef du Gouvernement.

« Nous sommes immensément contentes, car nous avons été honorées par la présence de SEM le Premier ministre et de des membres du gouvernement. Ils nous ont offert un grand cadeau salvateur. Nous allons multiplier cet argent à 100 millions FCFA dans les 10 ans à venir » a martelé la présidente de l'Association de Développement durable des Femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga (ADFDD/B), Salamata GAnamé.

Visiblement contentes, les femmes de l'association ont traduit leurs remerciements au Premier ministre et sa délégation.

« Nous sommes très heureuses du fait que le Premier ministre et les membres du gouvernement nous ont rendu visite sur notre site de production et commercialisation du compost bio. Nous remercions Dieu et saluons le gouvernement de la Transition d'avoir pensé aux femmes vulnérables. Que Dieu leur bénisse et leur accorde 30 ans de pouvoir, car cela va nous permettre de réaliser tout ce que nous souhaitons », a déclaré la première responsable Salamata Ganamé.

Composée de 110 femmes dont 50 PDI, 30 refugiées et 30 hôtes, l'Association a pour objectif de promouvoir l'utilisation du compost pour pallier les problèmes de fertilité des sols et préserver l'environnement de façon durable. En plus de la production du compost, les femmes exploitent une superficie 0,5 hectare de production agricole.

Par ailleurs, elles lancent un appel auprès des bonnes volontés entre autres, pour l'augmentation des fosses fumières et acquérir un groupe électrogène ou une installation solaire et un moyen de transport afin d'accroître conséquemment le compost bio au profit des producteurs agricoles du Burkina Faso.

DCRP/Primature

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Soulèvement populaire du 3 Janvier 1966 en Haute-Volta : Un regard sur l'histoire et l'avenir du mouvement syndical au Burkina Faso au menu de la communication de 2024

mer, 03/01/2024 - 12:32

En commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, il est organisé ce mercredi 3 janvier 2023, à Ouagadougou, un panel explorant le rôle crucial du mouvement syndical dans l'ancrage de la démocratie au Burkina Faso.

Le thème central du présent panel, "Contribution du mouvement syndical à l'ancrage de la démocratie au Burkina Faso", invite à une réflexion approfondie sur le cheminement historique du pays et les défis contemporains. En tant que principaux orateurs du jour, Dominique Yaméogo et Norbert Ouangré apporteront leurs perspectives éclairées, sous la modération de Marcel Zanté.

Le panel a été subdivisé en deux sous-thèmes cruciaux, chacun apportant un éclairage spécifique sur le rôle du mouvement syndical dans la consolidation démocratique.

Dominique Yaméogo a pris la parole pour présenter le premier sous-thème « Les luttes syndicales pour l'ancrage de la démocratie : exemples et acquis ». Ce volet explorera les moments décisifs où le mouvement syndical a été à l'avant-garde des batailles pour les droits et la démocratie, soulignant les réalisations significatives.

Le second sous-thème intitulé « Les défis actuels des luttes syndicales dans un contexte de lutte contre les groupes armés terroristes », sera abordé par Norbert Ouangré.

Bien avant le début du panel, trois salles de la Bourse du travail de Ouagadougou ont été baptisées. Ces salles portent désormais les noms suivants : “Salle du 3 janvier 1966”, “ Salle du 16 septembre 2015” et “Salle des 17 et 18 décembre 1975”. Cette action vise à immortaliser les grands événements marquants du Burkina Faso, auxquels le mouvement syndical a contribué.

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