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Mis à jour : il y a 1 mois 3 semaines

A la Une du mercredi 28 février 2024

mar, 27/02/2024 - 15:00






Catégories: Afrique

Burkina / Lutte contre la corruption : L'ex député maire de Houndé et autres dans les filets de l'ASCE-LC !

mar, 27/02/2024 - 13:38

L'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE) informe le public qu'un aspect du dossier judiciaire de l'ex député maire de Houndé a été jugé, avec des condamnations du receveur des domaines et de la publicité foncière. Les autres aspects du dossier suivent leur cours. L'ASCE salue et remercie à cette occasion tous les acteurs qui ont concouru à l'atteinte des objectifs et les invite à la veille permanente. Les détails dans l'intégralité du post !

En juillet 2023, l'Autorité Supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la Corruption recevait une dénonciation datant du 12 avril 2023.

Après analyse, il a été décidé de l'ouverture d'une enquête préliminaire. En effet, le REN-LAC dénonçait des irrégularités et des pratiques de corruption et infractions assimilées commis à la Mairie de Houndé pouvant être résumée par les allégations suivantes :

Il y avait le soupçon de détournement de 2 500 000 francs CFA issus des souscriptions citoyennes destinées à l'achat d'une ambulance par l'ex-maire de la Commune de Houndé, en complicité avec son Régisseur ; le soupçon de corruption de l'ex Maire par le gérant d'une entreprise immobilière avec des sommes d'argent pour les signatures de documents d'un projet immobilier dans la Commune de Houndé ; le soupçon d'abus de fonction de la part de l'ex-Maire pour avoir, en toute violation de la législation, autorisé la cession et par arrêté, de 50 hectares de terre au profit d'une autre société immobilière pour la réalisation d'un projet de promotion immobilière et foncière dans le village de Koho.

Donnant suite à la dénonciation, une équipe d'enquêteurs, s'est transportée à Houndé du 06 août au 1er septembre 2023, afin de diligenter une enquête circonstanciée pour les faits ci-dessus cités : « La dénonciation, en plus de la soustraction de 2 500 000 francs CFA destinés à l'achat d'une ambulance, portait également sur des sommes d'argents (1 000 000 de francs CFA) qu'exigerait l'ex maire avant d'apposer sa signature sur les documents, mais aussi l'arrêté portant autorisation de cession de 50 hectares de terre au profit de l'entreprise immobilière EXPERTIS SA dans le village de koho, commune de Houndé, pour la réalisation d'un projet de promotion immobilière et foncière, alors qu'il n'existait pas de délibération octroyant les 50 hectares à ladite entreprise ».

Les investigations ont révélé les présomptions d'infractions commises par des agents de plusieurs services dontvla mairie, la direction provinciale des impôts de Houndé, et la direction régionale du cadastre des Hauts Bassins. Des infractions présumées commises par le personnel de la mairie qui engagent la responsabilité pénale de l'Ex Maire de Houndé et autres auteurs connexes : des faits de corruption comme le définit l'article 331-2 du code pénal : le délit de corruption comme suit : « […] :

˗ quiconque promet, offre ou accorde à un agent public, directement ou indirectement, un avantage indu, soit pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne d'accomplir un acte dans l'exercice de ses fonctions ;

˗ tout agent public qui sollicite ou accepte, directement ou indirectement, un avantage indu, pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, afin d'accomplir ou de s'abstenir d'accomplir un acte relevant de ses fonctions » ; de la corruption par les acteurs de la société immobilière ESA-SERVICES SARL, Monsieur P Et Monsieur N ayant reconnu s'être rendus au domicile de l'ex maire à deux reprises, pour lui remettre de d'argent dont le montant total s'élève selon les données des investigations à la somme de neuf millions (9 000 000) de francs CFA ; des faits d'abus de fonction, qui, selon l'article 332-12 du code pénal : « Est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, le fait, pour un agent public, d'abuser intentionnellement de ses fonctions ou de son poste, en accomplissant ou en s'abstenant d'accomplir, dans l'exercice de ses fonctions, un acte en violation des lois et des règlements afin d'obtenir un avantage indu pour lui-même ou pour une autre personne ou entité. »

A l'issue des investigations, les enquêteurs ont constaté de nombreuses atteintes illicites au foncier : ils ont recensé recensé au total soixante-deux (62) parcelles attribuées à des personnes qui n'en avaient pas droit, car n'ayant pas été affectés par le projet d'expansion de la mine Hounde Gold Operation (HGO). Les membres des différentes commissions se sont partagés les parcelles, en sus de leur octroi à des personnalités de la région, ils ont constaté le morcellement des réserves de Houndé par les autorités compétentes au profit de certains citoyens contre la remise des sommes d'argent, ils ont constaté des tentatives de morcellement de l'aérodrome de Houndé avec le placement de
bornes.

Des faits d'usage et rétention illicite de bien publics par un agent public : 332-8 du code pénal : « Est puni d'une peine d'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) de francs CFA, tout agent public qui retient sciemment et indûment à son profit ou au profit d'une autre personne ou entité, tout bien, tout fonds ou valeur publics, ou toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu d'un contrat, soit en raison de ses fonctions, ou qui fait un usage illicite et abusif des biens publics ».

Les investigations ont permis de constater que l'ex maire avait fait transporter à son domicile de Houndé, des meubles d'une valeur de neuf cent mille (900 000) francs CFA, fournis par le Projet d'Appui aux Collectivités Territoriales (PACT) et destinés à la mairie. Il s'en servait pour recevoir ses invités à domicile.

Les investigations ont démontré que l'ex-directeur de cabinet avait également retenu par devers lui une motocyclette de service alors qu'il avait été mis fin à ses fonctions. Le dossier de la procédure a été transmise à la justice. Un aspect a été jugé avec des condamnations du receveur des domaines et de la publicité foncière et du chef cadastre des Hauts bassins le 22 décembre 2023. Les autres aspects suivent leurs cours.

L'ASCE-LC remercie tous les acteurs qui ont concouru à l'atteinte des objectifs de répression de la corruption, et invite les citoyens à la veille permanente.
Au nom de notre intégrité, combattons la corruption !

Lefaso.net
Source : DCRP / ASCE-LC

Catégories: Afrique

Coopération multilatérale : L'UNFPA salue le leadership du gouvernement dans la gestion de la crise humanitaire

mar, 27/02/2024 - 12:25

SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Exterieur, a accordé une audience au Directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population ( UNFPA) pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Dr Sennen HOUNTON le lundi 26 février 2024.

L'émissaire de l'UNFPA dit être au Burkina Faso pour deux raisons, notamment pour participer à une session du comité régional de pilotage du projet SWEDD à Ouagadougou, et effectuer une visite terrain à l'intérieur du pays, pour toucher du doigt les réalités et les besoins réels des populations dans le cadre de l'action humanitaire.

Sur ce dernier point, Dr HOUNTON qui s'est rendu dans la région du Nord, dit avoir été impressionné par le leadership du gouvernement à travers les autorités régionales, dans la coordination des actions humanitaires, ainsi que la collégialité qui prévaut entre les différents acteurs.

« Nous allons faire le maximum de mobilisation de ressources, pour accompagner le gouvernement qui a une vision claire et un plan d'assistance des personnes qui sont dans le besoin, surtout les femmes et les filles vulnérables », a indiqué le Directeur régional de l'UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a salué la démarche et la stratégie de L'UNFPA qui consistent à prendre en compte le volet visite terrain.

Pour lui c'est la meilleure façon d'avoir une appréciation juste de la situation, d'evaluer les besoins réels, et de pouvoir réajuster les réponses à apporter.

Il a traduit sa reconnaissance à l'UNFPA pour ses différentes interventions au Burkina Faso au profit des populations défavorisées.

DCRP/ MAECR-BE

Catégories: Afrique

Dosso (Niger) : Environ 2000 explosifs saisis sur deux individus à motos

mar, 27/02/2024 - 12:15

La patrouille nigérienne dénommée « Boboye », installée à Dosso, dans la région du Sud-ouest du pays, a permis de saisir 1980 engins explosifs sur deux individus qui se déplaçaient chacun sur une moto, dans la soirée du 25 février 2024.

L'information a été donnée par le gouverneur de ladite région, le général Iro Oumarou, dans l'agence nigérienne de presse (ANP)

Selon l'agence nigérienne de presse, les deux individus transportaient une quantité importante de munitions composée de 1980 bâtonnets d'explosifs.

Les deux hommes, dont l'un a pu s'échapper, se rendaient avec cette quantité d'explosifs à Niamey, précise l'ANP. La saisie a donc été présentée ce 26 février au gouverneur de la région de Dosso.

Dans sa prise de parole lors de la présentation de la saisie, il a déploré le fait qu'en plus du trafic de stupéfiants, les bandits commencent à faire circuler des munitions qu'ils placent souvent dans des bidons pour faire croire qu'il s'agit de carburant.

Tout en expliquant que ces terroristes s'appuient sur la population pour mener leurs opérations. C'est pourquoi, il a saisi l'occasion pour l'inviter à collaborer avec les Forces de Défense et de Sécurité et à doubler de vigilance pour montrer à la face du monde que cette affaire est réelle.

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Source : ANP

Catégories: Afrique

Études et entrepreneuriat : Tech City 226, une e-commerce imaginée par Sophiane Maré

mar, 27/02/2024 - 12:00

Grâce aux réseaux sociaux, il est de plus en plus possible de faire du commerce en ligne. C'est une activité qui nécessite moins de coûts pour le commerçant. C'est pourquoi Sophiane Maré, étudiant en deuxième année de communication numérique à l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), a décidé de se lancer dans ce domaine. Avec un autre de ses camarades, il gère sa structure en ligne nommée Tech City 226.

Tech City 226 est une entreprise née de l'amour de Sophiane Maré pour les appareils technologiques et électroniques. Avec ses aptitudes en community management et infographie, il a ouvert des pages en ligne pour commercialiser ses appareils numériques.

« Je propose des ordinateurs, des montres connectées, des drones, des téléviseurs et un peu de tout ce qui est électronique. Je travaille pendant mes temps libres pour créer des contenus qui attirent la clientèle », indique le propriétaire de la e-commerce.

Sofiane Maré a pensé à créer une e-commerce en raison de son amour pour le matériel électronique et technologique

Le jeune étudiant stocke le matériel chez lui et pour les appareils volumineux, il en prend uniquement lorsqu'il a une commande. Actuellement, il possède un important stock de montres électroniques qui, selon lui, sont très prisées.

Son camarade de classe Jean Élysée Nikièma, qui est beaucoup présent sur les réseaux sociaux, l'aide à gérer ses communications. « Je dirais que cette initiative nous permet de mettre en pratique ce qu'on apprend en cours. Il faut s'exercer et utiliser les réseaux sociaux de manière professionnelle. La partie de community management que je gère est une phase pratique de mon cours », a fait savoir le gestionnaire des pages de Tech City 226.

La collaboration entre Sofiane Maré et Jean Élysée Nikièma permet à Tech City 226 de prospérer

Sophiane Maré estime que sa collaboration avec Jean Élysée Nikiema est très bénéfique pour son activité. Les deux étudiants envisagent de créer un site Web et un magasin physique plus tard pour mieux faire la promotion de leurs marchandises.

" J'espère que dans les années ou mois à venir Tech City 226 va devenir une référence au Burkina Faso" souhaite Jean Élysée Nikiema

Être étudiant et gérer un business n'est pas toujours facile

Avant de s'inscrire à l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), Sophiane Maré avait déjà des ambitions d'entrepreneuriat. Pourtant au début de ses activités, ses parents étaient un peu dubitatifs car ils craignaient pour ses études. C'est au fil du temps, suite à son engagement, que ces derniers ont décidé de le laisser gérer son business. « Étant donné que les deux activités sont proches et que j'arrive à avoir la moyenne à l'université, il n'y a plus eu de problème avec les parents », explique l'initiateur de Tech City 226. Lire la suite

Farida Thiombiano
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Catégories: Afrique

Burkina / Littérature : Avec son roman « Quand passeront nos douleurs », Jean Sylvanus Ouali dépeint les causes et les conséquences de l'insécurité

mar, 27/02/2024 - 11:06

La famille d'écrivains burkinabè s'est agrandi avec le livre « Quand passeront nos douleurs » de Jean Sylvanus Ouali. C'est un roman de 94 pages reparties en 9 chapitres, qui dépeint les causes et les conséquences de l'insécurité au Burkina Faso.

L'auteur part d'un diagnostic en se basant sur les potentialités du Burkina Faso. Cette vie sans l'insécurité où les gens avaient la joie de vivre. Siema, le personnage principal, fait voyager le lecteur de « Quand passeront nos douleurs », de son parcours en classe du Cours élémentaire première année (CE1) à son statut d'élève déplacé interne.

« Les grands points de ce roman sont un condensé de douleurs que nous ressentons au volet profond des difficultés que le Burkina Faso traverse depuis un certain moment. Il était temps pour moi de dire ce que nous pensons, ce que nous ressentons, ce que ces enfants oubliés vivent, cette frange de la jeunesse qui est censée prendre la relève mais qui subit dans le silence et que la société semble ignorée », a indiqué l'auteur.

« Il était temps pour moi de donner voix à nos sentiments, en particulier à ces jeunes oubliés, cette frange de la jeunesse destinée à prendre le relais mais qui souffre en silence, ignorée par la société ».

Jean Sylvanus Ouali invite chacun à œuvrer pour la création d'un lendemain meilleur

« Quand passeront nos douleurs », c'est aussi un clin que l'auteur fait aux Forces de défense et de sécurité (FDS). Dans le sixième chapitre, l'auteur présente le dilemme dans lequel un gendarme sur le théâtre des opérations s'est retrouvé. Engagé pour la libération de son pays, son épouse se bat pour la guérison de leur fille qui est malade. « Ma patrie ou ma fille », s'interroge le militaire lorsqu'il a appris la nouvelle de sa fille.

« Quand passeront nos douleurs » est, selon Jean Sylvanus Ouali, une représentation talentueuse et captivante de la société burkinabè dont la quiétude a été profondément et brutalement perturbée. Malgré les conséquences de l'insécurité dont les personnages du livre ont du mal à tout citer, ils fondent l'espoir d'un retour à la vie normale, quand passeront leurs douleurs.

Au cours de la cérémonie de dédicace du livre, le préfacier, Dr Bendi Benoît Ouoba a proposé que l'œuvre soit traduite en langue Gulmancema pour toucher plus de public. L'auteur est originaire de la région de l'Est du Burkina Faso où cette langue est dominante.

Le roman « Quand passeront nos douleurs » est publié aux Editions BUFAC à Koudougou. L'ouvrage est disponible à la librairie Mercury à Ouagadougou, et dans d'autres villes du pays comme Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma et Koudougou au prix de 3 500 FCFA.

Cryspin Laoundiki
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La SONATUR invite les acquéreurs de parcelles des sites de OUAGA 2000 à bien vouloir les mettre en valeur conformément à leurs destinations

mar, 27/02/2024 - 10:00

Le Directeur Général de la Société Nationale d'Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) invite tous les acquéreurs de parcelles des sites SONATUR de OUAGA 2000 dont les délais de mise en valeur sont dépassés, de bien vouloir mettre diligemment lesdites parcelles en valeur conformément à leurs destinations.
Des contrôles seront incessamment menés et les contrevenants s'exposent à la rigueur de la loi.

Par ailleurs, il invite également les acquéreurs des parcelles de la SONATUR dont les délais de paiement sont arrivés à échéance, à solder leurs parcelles au plus tard le 30 juin 2024, délai de rigueur.

Il les informe que passé cette date, la SONATUR se réserve le droit de procéder au retrait desdites parcelles sans aucune autre forme de préavis.
Pour toutes informations, contacter le 25 30 17 73/74.
La SONATUR, bâtir dans un cadre agréable !

Le Directeur Général

Boureima OUATTARA

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Avis d'appel d'offres pour le recrutement d'un commissaire aux comptes suppleant

mar, 27/02/2024 - 09:00

La Générale des Assurances (GA) est une société anonyme d'assurances créée en 1997 et qui fait partie d'un grand groupe qui compte plusieurs autres sociétés anonymes qui opèrent dans divers secteurs. L'Acte Uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et des Groupements d'Intérêt Economique dispose que la désignation d'un Commissaire aux Comptes suppléant est obligatoire pour les sociétés anonymes au cours de leur existence.

C'est dans ce contexte que la GA, consciente du respect des dispositions règlementaires de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances (CIMA) et de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) d'une part, de l'intérêt de la tenue et de la présentation des états financiers sincères, fiables et réguliers aux instances de décision d'autre part, lance un appel à candidatures pour le recrutement d'un Commissaire aux Comptes suppléant.

Le présent avis d'appel d'offres met en compétition uniquement les cabinets régulièrement inscrits à l'Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés du Burkina Faso (ONECCA-BF).
Le dossier d'appel d'offres peut être retiré au niveau de la Direction Financière et Comptable de la GA contre paiement d'une somme non remboursable de cent mille (100 000) francs CFA.

L'avis d'appel d'offres est ouvert le lundi 26 février 2024 et le délai de dépôt des offres est fixé au vendredi 22 mars 2024 à 15h30mn. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.

Ouagadougou, le 18 février 2024
Le Directeur Général

Yannick Yves GOUNGOUNGA

Catégories: Afrique

Procès dit "Charbon fin" : Le dossier renvoyé au 18 janvier 2024 pour permettre de trouver un accord qui prenne en compte toutes les parties

jeu, 04/01/2024 - 23:23

Bien que le règlement à l'amiable de l'affaire dit « Charbon fin » par voie transactionnelle ait été conclu entre la partie burkinabè et IAMGOLD Essakane SA, l'audience du procès charbon fin a repris, ce jeudi 4 janvier 2024, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1. Elle a été finalement renvoyée au 18 janvier 2024 pour trouver une solution globale qui concernerait toutes les parties.

Dès l'entame, l'avocat de l'État, Me André Ouédraogo a souhaité que les conséquences de cet accord soient immédiatement tirées.

Cependant, il a requis un renvoi du dossier, pour quelques jours, afin de trouver un accord global incluant les autres prévenus, notamment Bolloré Logistic Transport SA, actuel Afrika Global Logistics (AGL), etc.

« Il est nécessaire, puisque les autres parties ne sont pas loin de trouver une issue, de nous accorder un peu de temps pour tout conclure », a-t-il expliqué.

Parce que, a-t-il poursuivi, l'accord qui a été conclu entre l'État et la partie IAMGOLD Essakane SA concerne uniquement la société minière, ses dirigeants et ses employés.

La demande donc de renvoi ce jour, vise à parvenir à une solution globale pour mettre définitivement fin à cette affaire. Il a obtenu gain de cause car le Tribunal a décidé du renvoi du dossier au 16 janvier 2024.

En la question de savoir si l'État ne sort pas perdant dans cette affaire en acceptant la voie transactionnelle, Me Ouédraogo répond par la négative. « Non. Si on considère, ne serait-ce que la procédure judiciaire, l'Etat ne sort pas perdant. On a fait six ans sans obtenir une première décision. Ce que les gens oublient, c'est qu'une procédure judiciaire fait suite à des recours. Soit l'Etat n'est pas d'accord, ou se sont les autres parties qui ne le sont pas. Cela ouvre la porte aux multiples voies de recours qui est aussi prévue par la loi. Tous cela peut prendre autant de temps que nous avons pris dans le cadre de dossier », a-t-il fait savoir avant d'ajouter :

« C'est en considérant tout cela que la voie transactionnelle a été privilégiée parce qu'elle parvient au même résultat. L'essentiel c'est de préserver les intérêts de l'Etat ».

Du reste, selon lui, cette procédure judiciaire, a été très capitale parce qu'elle a permis, quand même, d'en s'avoir davantage sur cette affaire. Elle a aussi permis de situer des responsabilités. À tous ceux qui étaient impliqués, de comprendre certaines choses pour qu'à l'avenir, ils évitent de poser certains actes.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Brigade nationale de sapeurs-pompiers : 18 583 interventions pour 553 cas de décès en 2023

jeu, 04/01/2024 - 23:20

Au lendemain de chaque fête de fin d'année, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) dresse le bilan de ses interventions sur toute l'étendue du territoire pour informer l'opinion de ses différentes activités, mais aussi faire part des difficultés qu'elle rencontre pour l'exécution de sa mission, conformément à sa devise qui est : "sauver ou périr". Ce jeudi 4 janvier 2024, l'institution n'a pas manqué à son rituel annuel. Pour l'année 2023, une baisse considérable du nombre de victimes de façon générale mais aussi de personnes décédées a été enregistrée.

« En 2023, la BNSP est restée mobilisée et engagée pour sa mission de protection des personnes et de sauvegarde de leurs biens. Nos interventions ont été en baisse comparativement aux autres années. En 2021, le nombre d'interventions se chiffrait à 21 228. En 2022, 20 256. Et en 2023, 18 583 ». Voilà en quelques mots, le bilan chiffré des interventions de la BNSP pour les cas d'accidents de la circulation, d'incendies, de faits d'animaux, d'assistance à personnes, de protection des biens, etc., dressé par le commandant de la première compagnie, Didier Bazongo.

Une vue des interventions de la BNSP selon les types d'interventions, de 2019 à 2023

On le sait, en fin d'année, la BNSP est beaucoup sollicitée, surtout pour les cas d'accidents de circulation. Et pour l'année écoulée, plusieurs dispositions ont été prises pour réagir avec efficacité et promptitude. « Nous avons mis en place un dispositif prévisionnel de secours, histoire de rapprocher les secours des populations. Pour les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso par exemple, nous avons identifié les carrefours accidentogènes et nous y avons prépositionné des moyens pour avoir un bon maillage de notre secteur d'intervention. Cela a non seulement permis de réduire les délais d'intervention, mais aussi, d'être prompts à intervenir. Ce dispositif a bien fonctionné », se réjouit-il.

Une vue des statistiques des interventions de la BNSP à la date du 1er janvier 2024

Néanmoins, des victimes ont été enregistrées. « Les 24 et 25 décembre, nous avons enregistré 142 interventions pour 160 victimes, dont 10 cas de décès. Pour la ville de Ouagadougou, ce sont 70 interventions pour 65 victimes, dont 4 cas de décès. Pour la période du 31 décembre au 1er janvier 2024, nous avons enregistré 161 interventions pour 167 victimes, dont 9 cas de décès. Pour la seule ville de Ouagadougou, ce sont 78 interventions pour 73 victimes, dont 6 cas de décès », a-t-il regretté.

« Nous toucherons les forces habilitées pour la répression des cas d'appel non fondés s'il le faut, mais je crois que la meilleure des solutions c'est de sensibiliser, sensibiliser et encore sensibiliser » commandant Didier Bazongo

De ses dires, l'ensemble des missions se sont bien déroulées. Toutefois, la BNSP fait face à certaines difficultés et la plus récurrente est la saturation de la ligne 18. En effet, le centre d'appel enregistre 6 000 appels par jour, pour une cinquantaine d'appels fondés. Une occasion pour lui d'en appeler la population sur ce fait, susceptible d'être à l'origine de l'irréparable. « N'appelez sur la ligne 18 et par extension sur les lignes d'urgence que pour demander secours ! Si vous le faites pour vous amuser, vous les occupez inutilement et mettez malheureusement la vie des personnes en danger » a-t-il prévenu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Lutte contre le terrorisme : « Nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire », plaide Abakar Assileck Halata (politicien tchadien)

jeu, 04/01/2024 - 23:16

Connu pour sa lutte pour une renaissance de son Tchad natal, Abakar Assileck Halata, le président du parti Marche de patriote pour la renaissance du Tchad (MPRT), donne sa lecture de la transition dans son pays. L'accord des politico-militaires à Doha, la nomination de l'opposant Succès Masra à la tête du gouvernement, il passe à revue l'actualité au pays du Toumaï. En séjour au pays des hommes intègres, l'ex-coordonnateur de Patriote de la diaspora réagit favorablement à l'appel du Premier ministre burkinabè de voir le Tchad intégrer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).

Lefaso.net : Le gouvernement de la transition tchadienne avait entamé des pourparlers dit « Accord de Doha » avec des opposants politiques et militaires. Avez-vous pris part à cela ?

Abakar Assileck Halata : Pour vous parler très sincèrement, il faut d'abord remonter à la genèse de l'Accord de Doha. Il se trouve que j'étais l'un des porte-paroles et rapporteurs de la plateforme de Doha parce qu'il y a trois groupes : Doha, Qatar et Rome. Au début, nous avons cru à cette bonne foi des Tchadiens parce que pour moi, ce n'est pas la junte qui a imposé le dialogue. C'était la réclamation au niveau national (partis politiques, société civile).

Donc nous avons laissé notre travail et nos familles, et on est parti pour la paix au Tchad. Une fois là-bas, nous avons constaté la bonne foi du Qatar, qui consiste à mettre les enfants du Tchad autour d'une table et à discuter réellement pour ressortir avec une négociation en bonne et due forme. La méthode qui avait été employée, je dirai que c'est une méthode par navette. Cette méthode nous a plu puisqu'on nous a mis sur le même diapason et nous avons fourni le travail. Du côté gouvernemental, ils nous ont fourni le document. Nous avons vu des parties convergentes et divergentes.

Nous avons retravaillé sur les parties divergentes. Pour vous dire que toutes les parties étaient sincères. Nous avons voulu que le problème du Tchad, surtout d'ordre militaire, soit définitivement enterré. Pour rappel, nous savons que la junte a été installée par la France. Au début, nous avons contesté et protesté pour dire que le Tchad n'est pas une monarchie. C'est ainsi que le président français Emmanuel Macron avait dit qu'ils ne vont pas appuyer la succession dynastique. Revenons sur Doha.

C'est une première fois qu'une opposition politique a réussi à convaincre une partie médiatrice qu'est le Qatar d'être médiateur et garant en même temps. Il y a eu d'autres observateurs de l'ONU, des Etats limitrophes du Tchad, qui ont aussi veillé à ce que les négociations aboutissent. Mais malheureusement, du côté du Tchad [gouvernement], il y a eu un manque de volonté politique. C'est pourquoi nous autres, nous n'avons pas signé puisque nous avons demandé que le problème de l'armée soit revu. On ne peut pas construire un pays sans une institution de l'armée, une armée nationale.

Nous avons l'inéligibilité du chef puisque c'est tout à fait logique qu'on ne peut pas être juge et partie. Nous avons aussi demandé au DNI, cette structure qui va organiser le dialogue au pays, soit quadripartite, c'est-à-dire nous politico-militaires, nous devons nous retrouver dedans ; l'opposition politique ; la société civile et le parti MPS [Mouvement patriotique du salut, parti fondé par feu président Idriss Déby Itno]. Pour nous, il n'y a pas de différence entre le CMT (Conseil militaire de la transition) et le MPS. C'est un pouvoir de père en fils. Ce sont ces réclamations que le gouvernement a refusées. Ils ont dit que tout va être négocié à N'Djamena.

Aujourd'hui, nous pouvons dire que le temps nous a donné raison puisque le Qatar s'est retiré en notifiant au Tchad qu'ils ne peuvent pas accompagner les Tchadiens. Nos camarades qui sont rentrés se sont malheureusement fait avoir puisque sur le parapheur qu'ils ont signé, il y a eu tout simplement les signatures de l'opposant et l'Etat du Tchad, sans celle du médiateur. Aujourd'hui, les Qataris ne sont liés aucunement à cet accord. Nos amis de N'Djamena se trouvent balancés entre le ministre de la réconciliation et l'ex-Premier ministre Saleh Kebzabo. Pour vous dire que l'accord de Doha est un échec. On ne peut pas s'enorgueillir ni se moquer de nos camarades qui sont rentrés. Peut-être que nous avons une vision.

Pour ce Dialogue national inclusif (DNIS), certains opposants, en l'occurrence les Transformateurs, n'ont pas pris part. Le leader Succès Masra est le Premier ministre. Comment analysez-vous cela ?

Quand je parle de cela, j'ai la chair de poule. D'abord, il faut se dire qu'il ne faut pas être naïf. Nous étions à Doha presque 250 à 300 personnes. Nous avons fait six mois. Jour pour jour, nous avons passé des nuits blanches à travailler. Comment voulez-vous qu'il y ait eu autant d'arsenal pour barricader et veiller à ce que ces négociations aboutissent, que le gouvernement du Tchad ait balayé du revers de la main et que mon frère Masra ose aller à Kinshasa en une nuit pour signer un accord, dont j'ignore le contenu. Alors que nous, le Cadre permanent pour la concertation et la réflexion, avons plaidé en mars 2023 pour la société civile et les Transformateurs. Sans cela, nous n'allons pas discuter.

Ça veut dire que nous avons demandé l'inclusion de tout le monde (…) Aujourd'hui, je dirai que les Transformateurs ont trahi leurs frères de la société civile, leurs frères politico-militaires. Je ne vois pas en quoi l'accord de Kinshasa a plus de service que celui de Doha. Je dirai qu'il y a eu une naïveté de ce côté. Entre autres, il y a aussi eu la main invisible, dira-t-on, de la France derrière cet accord de Kinshasa. Quand on voit la formation de ce gouvernement, les marges de manœuvre de mon frère Succès Masra sont très limitées. Quelles qu'en soient sa volonté et sa compétence, il aura un mur devant lui.

Si le Premier ministre Succès Masra appelle les politico-militaires qui n'ont pas signé l'accord militaire de Doha à rentrer pour construire le Tchad, allez-vous répondre à l'appel ?

Pour la paix, nous sommes prêts à aller n'importe où. Mais nous avons des conditions. Si ces conditions sont remplies, en tant que groupe, nous allons nous concerter. C'est le groupe qui va répondre à la demande. Ce que vous dites, ça peut être une demande et le souhait des Transformateurs, mais rendez-vous compte que le ministère de la Réconciliation a été supprimé. Donc c'est un clin d'œil. Ils ont compris que Succès Masra a demandé et souhaité rappeler tout le monde, faire la négociation. Ce sont des prémices.

Etes-vous optimistes que d'ici octobre 2024 qu'il ait des élections libres et transparentes et un probable retour à l'ordre constitutionnel ?

Très sincèrement. Optimiste, je ne dirai pas, connaissant le Tchad. Nous avons vu comment la CONAREC [Commission nationale chargée à l'organisation du référendum constitutionnel] a été contestée par le Premier ministre même. Monsieur Saleh Kebzabo a protesté contre la CONAREC mais en fin de compte, il est revenu dire qu'ils vont faire une coalition et voter OUI. Nous avons tous constaté, vu et suivi que le Tchad, dans son ensemble, a boycotté mais ils ont fabriqué deux chiffres (86%) des gens qui ont dit OUI.

C'est pour vous dire que dans ce pays, nous avons des exemples de gens qui ont quatre ou cinq cartes. Nous avons vu des enfants dans des villages qui ont voté. Rien ne garantit qu'il y aura des élections libres et transparentes. C'est une machine qui est en route, un boulevard qui est tracé. Comme ils ont boycotté la population, demain, ils feront autant. Je pense que le pouvoir a ses arcanes pour fabriquer des résultats et la voie est tracée pour Mahamat Idriss Déby Itno de devenir président du Tchad demain.

Vous êtes actuellement au Burkina Faso. Le Premier ministre du Burkina a déclaré que l'Alliance des Etats du Sahel (AES) n'attend que le Tchad. En tant que Tchadien, comment trouvez-vous cet appel ?

Je suis au Burkina Faso depuis quelques semaines. J'ai été touché par cet appel parce qu'on est au pays de Thomas Sankara donc ce n'est pas un hasard qu'il y ait cette prise de conscience. Ce qui a poussé les Etats de l'AES, avec la charte du Liptako Gourma, ne doit pas rester seulement dans cet espace normalement. Nos problèmes sont semblables. Si aujourd'hui les pays de l'OTAN se retrouvent pour se protéger et lorsqu'un des leur est attaqué, ils vont se mettre ensemble pour lutter, c'est un instinct de survie. Je trouve que c'est tout à fait naturel que l'AES existe, avec la menace terroriste qui est réelle.

Le Burkina est un pays enclavé. Qu'est-ce qui fait ou qu'est-ce qui a fait que ces terroristes ont des dotations, des armes, des munitions, de quoi se déplacer ? Donc ça veut dire qu'il y a des mains invisibles qui aident. Cette stratégie collective de défense, nous y adhérons. Au-delà de la politique, nous sommes des Africains donc nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire. Si hier, nous avons réussi à faire le G5 Sahel, maintenant nous les authentiques nous pouvons faire le G5 ou l'AES 5 l'original, pas la copie. Je pense que le Tchad a bien sa place.

Je dirai le Tchad dans sa souveraineté, pas ce Tchad qui est dicté par l'hexagone mais des Tchadiens jaloux de leur liberté, leur démocratie, leur souveraineté. Même en France, il y a des gens qui soutiennent la souveraineté des Etats. A cela, je dirai que nous appuyons les Etats du Sahel et ils sont sur la bonne pente. Nous les encourageons et nous saisissons cet appel lancé par le Premier ministre.

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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2023 au Burkina : Sans l'action des partis politiques, mais politiquement tumultueuse !

jeu, 04/01/2024 - 23:15

L'année 2023 est partie avec son cortège d'évènements sur la vie publique burkinabè. Au plan politique, si elle s'est achevée comme elle a commencé ; c'est-à-dire sans l'action des partis et formations politiques, il n'en demeure pas moins que le pays a été politiquement tumultueux. Que réserve 2024 au plan politique ? L'inclusion prônée en ce nouvel an sera-t-elle partagée par le pouvoir MPSR II ?

En attendant, on retiendra que 2023 s'est poursuivie, vis-à-vis des partis et formations politiques, comme elle l'a été sous le MPSR ; les activités politiques sont suspendues. C'est l'une des rançons de ce coup d'Etat du 24 janvier 2022. En dépit des circonstances de suspension, du caractère de l'acte jugé abject, et brandi à l'opinion comme le responsable de la situation, les partis et acteurs politiques se sont rangés.

« Il est aussi urgent, de mettre fin à cette politique de marginalisation ou de stigmatisation de la classe politique. Car, il n'est ni honnête, ni profitable pour le pays de stigmatiser les acteurs politiques. Le pouvoir actuel, soit-il militaire, a besoin des acteurs politiques, surtout dans la situation actuelle de guerre. Avoir une classe politique forte est le meilleur rempart pour le pouvoir actuel, qui est sous la pression impérialiste ; ils (dirigeants, ndlr) ont engagé un bras-de-fer avec les puissances impérialistes, sans une classe politique forte comme rempart, ce sera difficile à supporter) », ont souvent plaidé par cadres interposés, des leaders politiques et défenseurs de valeurs de la démocratie.

Mais la chronique va se poursuivre avec l'audition de leaders politiques, notamment Zéphirin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) ; Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ; Abdoulaye Mossé, président du Parti panafricain pour le salut (PPS) ou encore, Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso autrement.

Ce dernier qui est resté dans sa dynamique de critiques est présumé, depuis le 24 décembre 2023, « enlevé par les forces du pouvoir », à l'image d'ailleurs de plusieurs autres leaders d'opinion, critiques de la gouvernance en cours. Sa situation intervient après l'actualité des réquisitions litigieuses, tranchées par le tribunal administratif de Ouagadougou.

La fin de 2023 est teintée par cet embarquement à leur siège par la police, de dizaines de militants du parti déchu, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), avec à leur tête, l'ancien ministre Stanislas Ouaro, vice-président du parti. Sitôt libéré, ce dernier rend sa démission du « parti du soleil levant ».

En dépit de l'environnement hostile, le débat public, notamment sur la gouvernance, a été nourri, à travers surtout les médias, par des réflexions d'acteurs politiques et civils (défenseurs de la gouvernance démocratique, spécialistes de divers domaines), à titre personnel ou au titre de leur organisation pour ce qui est des acteurs civils.

Au plan de la gouvernance, l'année est aussi marquée par des rupture et reconsidération d'accords avec la France et le renforcement de l'axe Moscou-Ouaga.

Tout compte fait, si les acteurs politiques classiques ont été mis à l'écart et comme pour satisfaire l'adage cartésien selon lequel la nature a horreur du vide, la vie publique a été l'affaire des organisations de la société civile. Meetings ou marches-meetings de soutien à la transition, de demande de nouvelle Constitution ou de révision de la Constitution, etc.

Les partis politiques lancent un appel au chef de l'Etat

2024 sera-t-elle, au plan politique, un bis repetita ? Pour le moment, le message de nouvel an du capitaine du navire, Ibrahim Traoré, et contrairement à son homologue malien, Assimi Goïta, qui annonce un dialogue direct inter-malien, n'augure pas de changement du fusil d'épaule dans ce sens. Pourtant, ils sont de plus en plus convaincus également, ces citoyens, que miser sur des actions qui réconcilient les Burkinabè entre eux sont un impératif pour donner un coup de pouce à l'élan de la lutte contre le terrorisme. Et parmi ces ingrédients, il y a le dégel politique (cela n'exclut pas du tout pas la vision du chef de l'Etat de moralisation de la vie publique).

Qu'à cela ne tienne, les partis politiques ont saisi l'opportunité des messages de nouvel an pour renouveler, sur fond de dénonciation, le plaidoyer.

« Au regard des défis actuels et futurs de notre peuple, le MPP exhorte les autorités de la transition et l'ensemble des Burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d'unité et de concorde nationale. Pour y arriver, chaque Burkinabè doit s'engager à donner une place de choix à la justice, à l'inclusion, au respect de nos diversités dans tous les domaines et au respect des droits fondamentaux de ses concitoyens. De façon particulière, le MPP invite le gouvernement de la transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l'ensemble des forces-vives de la nation, sans exclusive, pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme », invite le MPP dans son message estampillé du 1er janvier 2024.

Il a été devancé de quelques heures par le CDP : « Depuis octobre 2022, les autorités ont décidé de la suspension des activités des partis et formations politiques. Mon parti a observé un strict respect et dans la discipline, cette consigne au cours de l'année qui s'achève. Par contre, elle ne nous a pas permis de consulter nos structures statutaires sur des questions essentielles qui touchent la vie de la nation pour un meilleur accompagnement de la transition. C'est pourquoi, je saisis l'opportunité pour lancer de manière solennelle, un appel au président de la transition, de permettre la reprise des activités politiques, tout au moins de permettre aux partis politiques de pouvoir réunir leurs directions statutaires pour répondre de temps à autres aux sollicitations du gouvernement de la transition et de l'Assemblée législative de transition sur les grandes réformes judiciaires économiques et politiques envisagées ».

L'UPC, elle, « regrette profondément que notre pays se plaît à s'enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en ‘'patriotes'' et en ‘'apatrides'', et des appels à la violence entre Burkinabè. L'UPC demande instamment aux autorités de la transition, détentrices du pouvoir et garants de l'unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tensions et de violences qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l'expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux ».

Le Parti panafricain pour le salut (PPS) est, lui également, interpellateur à travers son message publié sur la page Facebook de son président du parti, peu avant minuit, le 31 décembre 2023 : « Nous sommes conscients que la réussite des missions de la transition dépend aussi de l'action de toutes les composantes de notre société. La victoire contre les terroristes doit être commune. C'est pourquoi, en associant la classe politique à la mise en œuvre des actions et réformes entreprises par le gouvernement, il y a lieu de n'exclure aucun parti. Le PPS est un parti de paix et d'amour qui a été porté sur les fonts baptismaux par des patriotes progressistes venus de plusieurs partis et formations politiques ou d'horizons apolitiques, épris par la volonté de bâtir une Afrique prospère et stable, de paix et de démocratie ».

Lire aussi : Saison politique 2022 au Burkina : Aussi pénible que ces successions à la tête de l'Etat !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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CAN 2023 / Stage des Etalons : « L'ambiance est très bonne, très appliquée, beaucoup d'investissements personnels de tout le monde », assure Hubert Velud

jeu, 04/01/2024 - 23:10

Les Etalons ont débuté leur stage de préparation le 29 décembre 2023 à Dubaï aux Emirats arabes unis. Après plusieurs séances d'entraînement, les poulains de Hubert Velud affronteront le 5 janvier 2024 l'Iran dans le cadre de cette préparation. Il manque Bertrand Traoré et Issa Kaboré et ces deux joueurs rejoindront directement le groupe à Bouaké. Pour le coach Hubert Velud, le stage se déroule dans une bonne ambiance, très importante selon lui pour la discipline générale du groupe.

Les Étalons du Burkina Faso sont bien arrivés à Dubaï aux Émirats arabes unis le 28 décembre 2023 pour leur stage de préparation de la CAN Côte d'Ivoire 2023. Aussitôt installée, l'équipe s'est mise à la tâche avec des séances d'entraînement les jours qui ont suivi sous la supervision du sélectionneur national Hubert Velud et de l'ensemble son staff. Puissance et capacité, stratégie de défense et actions offensives, telles ont été les temps forts de ces exercices lors du stage de préparation des Etalons.

Mais certains joueurs, à savoir Issa Kaboré et Bertrand Traoré, manquent toujours à l'appel. Le latéral des Étalons, Issa Kaboré et l'attaquant Bertrand Traoré vont finalement rejoindre leurs camarades à Bouaké en Côte d'Ivoire. Si le capitaine Bertrand Traoré est en soins de récupération dans le centre médical d'Aston Villa pour être au top à la CAN, le sociétaire de Luton Town, Issa Kaboré, lui n'a pas pu regagner la ville émiratie à cause de quelques soucis administratifs. Tout compte fait, le sélectionneur national, Hubert Velud, de concert avec l'encadrement de son club en Angleterre, ont concocté un programme de travail pour l'Étalon afin qu'il soit dans les conditions optimums à Bouaké.

Le coach des Etalons Hubert Velud revient sur les objectifs de ce stage. « Il y a plusieurs objectifs. Le premier objectif, c'est de bien travailler physiquement pour être prêt le 16 janvier (premier match de la CAN face à la Mauritanie). Donc on a mis une partie physique dans le stage, c'est très important. On a également peaufiné l'aspect technico-tactique avec la présence de deux matchs amicaux plus des entraînements basés sur cet aspect mais également renforcer la cohésion, la dynamique du groupe, c'est très important la discipline générale du groupe qu'il faudra voir tout au long de ces semaines par rapport justement à la CAN. L'ambiance est très bonne, très appliquée, beaucoup d'investissements personnels de tout le monde », a-t-il déclaré.

Les Étalons affronteront en principe ce 5 janvier 2024 la sélection nationale d'Iran sur l'Ile de Kish, une enclave iranienne à 45 minutes de vol de Dubaï. Un gros match test pour le Onze national en pleine préparation de la CAN 2023. Le choix de l'Iran comme (3 participations d'affilée à la coupe du monde (2014, 2018 et 2022) s'explique par son style de jeu proche de celui de l'Algérie, selon les explications du coach Hubert Velud.

« Un match très difficile nous attend le 5 janvier prochain (face à l'Iran) mais c'est bien, c'est une bonne chose. On va mordre un peu la poussière contre l'Iran, c'est une grande nation de football, ils ont fait les deux dernières coupes du monde. C'est une grosse opposition et je pense que souffrir un peu va nous faire beaucoup de bien pour la CAN, c'est-à-dire, on va bien se préparer dans un match de très haut niveau. La RDC (2e adversaire de ce stage), c'est une très bonne équipe aussi. Ce sont deux gros matchs avant la CAN. L'objectif de ces matchs, c'est de bien se préparer physiquement, on risque de faire tourner l'équipe à travers les deux matchs pour donner du temps de jeu à tout le monde », explique le maître à penser des Etalons.

En rappel, la CAN 2023 se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Logés dans le groupe D en compagnie de la Mauritanie, de l'Algérie et de l'Angola, les Etalons effectueront leur entrée en lice le 16 janvier 2024 face à la Mauritanie.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Avec la Cellule communication de la FBF

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Burkina/Santé : La clinique Princesse Sarah ouvre ses portes pour faire de votre santé, sa priorité

jeu, 04/01/2024 - 21:12

Ce jeudi 4 janvier 2024 est intervenue l'ouverture officielle de la clinique Princesse Sarah. Une clinique du groupe EBOMAF, située au quartier Ouaga 2000, au secteur 54 de l'arrondissement 12 de Ouagadougou. L'ouverture a été présidée par le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou.

Les activités du groupe EBOMAF dirigé par Mahamadou Bonkoungou se diversifient. Désormais, le groupe ajoute à son arc le secteur de la santé avec l'ouverture de la clinique Princesse Sarah après quatre années de travaux. Cet établissement sanitaire aux normes internationales est doté de matériels et d'équipements ultramodernes de dernière génération. Ainsi, la clinique comprend une unité de médecine générale et d'hospitalisation d'une capacité de 35 lits et une salle de soins intensifs, un service de cardiologie composé d'une salle de cathétérisme cardiaque (deuxième du genre au Burkina), d'une salle d'épreuves d'effort, d'une unité de soins intensifs cardiologiques et d'une unité d'hospitalisation.

À en croire le coparrain de la cérémonie, Pr Aka Roland N'Guetta, professeur titulaire de cardiologie, spécialiste de cardiologie interventionnelle en Côte d'Ivoire, la salle de cardiologie interventionnelle de la clinique Princesse Sarah va permettre d'améliorer la prise en charge des maladies cardiovasculaires au Burkina Faso et dans la sous-région Ouest africaine. « La clinique dispose en son sein d'équipements modernes qui sont concentrés sur le même site et permettent de prendre en charge les affections cardiovasculaires aiguës », a-t-il laissé entendre.

La clinique Princesse Sarah est située au quartier Ouaga 2000, non loin de la mairie de l'arrondissement 12 de Ouagadougou.

La clinique dispose également d'un service d'imagerie médicale numérisée composé d'une IRM, d'un scanner de 128 barettes, premier du genre au Burkina Faso, d'une table télécommandée pour radiologie conventionnelle, d'un échographe avec Doppler couleur pulsé continu et d'un mammographe.

Sur place se trouvent aussi un laboratoire d'analyses médicales ouvert en continu sous la supervision d'un médecin biologiste engagé à temps plein, un service dentaire doté de deux fauteuils dentaires complets, un bloc opératoire multidisciplinaire disposant de deux salles d'opération aseptique dont une équipée d'une table orthopédique, un service de maternité comprenant deux salles d'accouchement et une unité d'exploration endoscopique.

« Sous la conduite de professionnels de santé de très haut niveau œuvrant avec des installations très performantes de dernière génération, les prestations de la clinique Princesse Sarah vont, à n'en point douter, résoudre un tant soit peu l'épineuse question des évacuations sanitaires auxquelles notre pays le Burkina Faso est fréquemment confronté », a laissé entendre la directrice générale de la clinique, Dr Julie Hoknaï/Bruno.

Dr Julie Hoknaï, directrice générale de la clinique assure que l'établissement dispose de professionnels de haut niveau.

Le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a précisé que la clinique Princesse Sarah est en partenariat avec une des plus grandes cliniques en Türkiye. Cette dernière a déployé du personnel à la clinique Princesse Sarah afin d'appuyer les équipes burkinabè.

Le ministre de la santé salue un établissement au plateau technique relevé

Le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a félicité le groupe EBOMAF pour cette clinique qui vient augmenter l'offre de soins et de services de santé aux populations du Burkina. À l'issue de la visite de l'établissement et des équipements qu'il abrite, le ministre n'a pas manqué de relever que la clinique dispose d'un plateau technique relevé et dont la contribution à l'offre de soins au Burkina Faso et dans la sous-région va être remarquable.

Le ministre de la santé déclare que la clinique Princesse Sarah va permettre de réduire les évacuations sanitaires hors du pays.

« Cette clinique va permettre de réduire les évacuations sanitaires en dehors de notre pays. Et donc il était tout à fait normal qu'en tant que premier responsable en charge de la santé, je sois là pour lancer officiellement ses activités et dire encore une fois que le gouvernement soutient le secteur privé dans son ensemble et notamment le secteur privé de santé qui est complémentaire du secteur public », a déclaré Dr Kargougou.

Il a saisi l'occasion pour appeler les bonnes volontés et les opérateurs économiques à œuvrer pour la promotion du secteur privé de santé par la mise à disposition d'infrastructures de qualité au bénéfice des populations, afin d'accompagner son département.

La clinique Princesse Sarah est ouverte 7jours/7 et 24h/24 avec pour mission de faire de votre santé, sa priorité.

Le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou souligne que la clinique est en partenariat avec une grande clinique en Türkiye.

Pour mémoire, C'est une première au Burkina Faso qu'un établissement de soins soit ouvert par un non praticien du secteur de la santé. Cette ouverture s'appuie sur les dispositions de la loi n°037-2020/AN du 18 décembre 2020 portant « Promotion des établissements sanitaires privés de soins au Burkina Faso » et qui consacre les investissements des personnes physiques ou morales dans la création d'établissements sanitaires privés de soins ou d'instituts privés d'enseignement et de recherche en santé.

Et en rappel, en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, le PDG du groupe EBOMAF a mis la clinique Princesse Sarah à la disposition du ministère de la santé pour le dépistage et la prise en charge des patients du Covid-19. Et ce, alors même que la clinique n'avait pas encore officiellement ouvert ses portes.

Justine Bonkoungou
Photos et vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net

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Marché boursier de l'UEMOA : La BRVM termine l'année 2023 avec une belle performance

jeu, 04/01/2024 - 21:05

La capitalisation du marché obligataire s'est fixée à 10 302,27 milliards de FCFA (+15,41 %) et celle du marché des actions à quasiment 8 000 (7 966,95) milliards de FCFA (+5,38 %) confortant le positionnement de la BRVM à la 5e place des bourses en Afrique, a indiqué le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Dr Edoh Amenounve, dans un message publié sur le site officiel de l'institution.

Malgré un contexte macroéconomique caractérisé par une reprise lente et inégale suivant les différentes régions du monde, sous l'effet des chocs exogènes et endogènes, les bourses ont connu une année 2023 globalement positive grâce à une conjugaison de plusieurs facteurs, a relevé le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Dr Edoh Amenounve. Au nombre de ces facteurs, il a notamment cité les initiatives des autorités politiques et monétaires en vue d'éloigner le spectre d'une récession économique ; la bonne tenue du commerce international ; la résilience des entreprises ; l'optimisme des investisseurs. A cela, il faut ajouter la relative amélioration du moral des ménages en lien avec la tendance baissière de la poussée inflationniste.

Pour illustrer ses propos, chiffres à l'appui, le DG de la BRVM a fait remarquer que l'indice MSCI WORLD a progressé de 22,1 % à la fin de l'année (contre -19,46 % en 2022) et le MSCI EMERGING & FRONTIER MARKETS a gagné 6,9 % (contre -22,46% en 2022). « Dans ce sillage, la plupart des bourses africaines ont également terminé l'année 2023 dans le vert. La BRVM n'a pas dérogé à cette tendance positive en affichant une bonne performance avec ses principaux indices orientés à la hausse à la fin de la dernière séance de l'année », poursuit Dr Edoh Amenounve.

Ainsi, au 31 décembre 2023, la BRVM, a une progression de +7,85 % de l'indice BRVM 30 ; de +1,47 % de l'indice BRVM Prestige et +5,38% de l'indice BRVM Composite. Outre ces indicateurs, la capitalisation du marché obligataire est portée à 10 302,27 milliards de francs CFA (+15,41 %) et celle du marché des actions à près de 8 000 (7 966,95) milliards de francs CFA (+5,38 %) confortant le positionnement de la BRVM à la 5e place des bourses en Afrique.

Le DG a signifié que l'année 2024 est pleine de challenges pour la BRVM en raison de la poursuite de ses efforts pour l'accroissement du nombre de sociétés cotées notamment l'admission des PME, une meilleure intervention des investisseurs institutionnels, le développement de la culture boursière des populations, l'essor de la finance durable et de la finance islamique, l'ouverture de nouveaux marchés, l'accélération de l'intégration des bourses africaines et une plus forte implémentation de la technologie dans ses activités pour plus de célérité et de sécurité des transactions.

Pour rappel, la BRVM est la bourse commune aux huit pays membres de l'UEMOA que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a été portée sur les fonts baptismaux le 18 décembre 1996.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source : Site officiel de la direction générale de la BRVM

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Dram'Actu/Fake news : Une pièce de « la compagnie Théâtre les Empreintes » qui sensibilise sur les conséquences des fake news

jeu, 04/01/2024 - 17:06

« La compagnie Théâtre les Empreintes » a lancé officiellement son projet Dram'Actu/Fake news, le mercredi 3 janvier 2024, au théâtre Soleil. Une occasion mise à profit pour présenter au public la pièce de théâtre. Il s'agit de sensibiliser la population sur les dangers de la désinformation, couramment appelés « fake news », qui leurs sont servies sans filtre.

Au Burkina Faso, nous vivons une époque où l'information va vite et à un rythme effréné, le plus souvent sans filtre. Pour les Burkinabè, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de débats d'idées de tous genres. Si cela a ses avantages, il y a aussi ses inconvénients. Le projet "Dram'Actu" qui est un projet d'écriture, de création et de diffusion d'une pièce de théâtre, entend sensibiliser sur les fake news sur les réseaux sociaux. La pièce, qui dure plus d'une demie heure, met également en situation dramaturgique des sujets de l'actualité (socio-économique, politique, sécuritaire, …), en vue d'en faire, à court et à long terme, un outil de promotion du vivre ensemble et de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Cette pièce, selon Mahamoudou Tindano, est inspirée de quatre fake news récurrents sur les réseaux sociaux

Selon le promoteur de « la compagnie Théâtre les Empreintes », Mahamoudou Tindano, l'objectif du projet "Dram'Actu" est d'écrire, créer et diffuser une pièce de théâtre inspirée de quatre faits récurrents de fake news sur les réseaux sociaux. Il s'agit du saccage des biens de personnes et de représentations diplomatiques sur la base de fausses informations ; des allégations mensongères visant à ternir l'image de quelqu'un (une personnalité publique) ; des allégations mensongères visant à décourager et à écorner l'image des FDS aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale en les accusant d'exactions sur des civils désarmés ; des rumeurs sur la fuite et la suppression des sociétés de mobil money. Après ce lancement, des dires de M. Tindano, il est prévu une tournée nationale de dix diffusions à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, et des diffusions télé pour toucher l'ensemble des Burkinabè sur toute l'étendue du territoire national.

Les spectateurs ont bien apprécié

Dram'Actu a bénéficié d'un appui financier d'un coût total de plus de 22 millions de francs CFA dont un appui financier à hauteur de 85% soit plus de 20 millions de francs CFA par l'ambassade du Canada, à travers le Fonds canadien d'initiatives locales.

L'ambassadrice du Canada au Burkina Lee-Anne Hermann a souhaité bon vent au projet

Présente à ce lancement, l'ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, a indiqué que Fonds est lancé chaque année. Seulement quatre projets ont été retenus, sur 198 candidatures. « Ce projet-ci est une des meilleures qu'on a choisies et je vois que cela a produit du fruit. La problématique évoquée vient à point nommé au regard de la situation que traverse le pays. Les questions de fakes news sont partout et il faut s'en méfier. C'est un plaisir de voir l'aboutissement de ce projet. On peut faire beaucoup de choses avec le théâtre, notamment passer des messages. Il peut aider également à favoriser la cohésion sociale, à l'éduction et au partage des bonnes pratiques », a-t-elle apprécié.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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