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Mis à jour : il y a 2 semaines 3 jours

Mali : Le Projet de révision constitutionnelle est lancé

jeu, 26/05/2016 - 15:19

C’est une exclusivité Maliactu.net. La liste des membres du Comité d’Experts de Révision Constitutionnelle devant conduire le projet de révision constitutionnelle est officiellement établie. C’est un groupe de 13 membres dont 1 Président, 2 rapporteurs et 10 experts permanents. Ce Comité, qui compte trois femmes, sera dirigé par le célèbre avocat Maître Mamadou Ismaïla KONATÉ.

C’est par Décret N°2016-0334/PRM-RM du 18 Mai 2016 PORTANT NOMINATION DES MEMBRES DU COMITE D’EXPERTS POUR LA REVISION DE LA CONSTITUTION.

Voici donc en exclusivité sur Maliactu.net la liste complète des membres du Comité :

Président : Monsieur Mamadou Ismaïl KONATE

 Rapporteurs :

  • Monsieur Abraham BENGALY
  • Monsieur Brahima COULIBALY

 Experts permanents :

  • Madame MAIGA Habibatou MAIGA
  • Monsieur Biassoun DEMBELE
  • Monsieur Séni TOURE
  • Monsieur Mamadou SISSOKO
  • Monsieur Mohamed TRAORE
  • Monsieur Alfousseyni SOW
  • Monsieur Abdramane TOURE
  • Monsieur Baba BERTHE
  • Madame SY Aminata KONATE
  • Madame DIAKITE Djénéba GAKOU

L’article 2 du Décret est très intéressant car il évoque une première liste. Voici son libellé :

Article 2 : Le présent décret, qui abroge le Décret n° 2016-0292/PM-RM du 05 mai 2016 portant nomination des membres du Comité d’Experts pour la révision  de la Constitution, sera enregistré et publié au journal officiel.

Les articles de la Constitution visés par ce projet de révision ne sont pas connus pour l’instant. Nous vous en parlerons dès que possible.

Catégories: Afrique

RD Congo: la police disperse quelques milliers de manifestants anti-Kabila à Kinshasa

jeu, 26/05/2016 - 15:15

La police congolaise a dispersé jeudi à Kinshasa une manifestation de quelques milliers d’opposants au président Joseph Kabila qui s’étaient écartés de l’itinéraire autorisé par les autorités locales.

Trois coalitions d’opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue sur tout le territoire de la République démocratique du Congo pour exiger la tenue d’une présidentielle avant le terme du mandat de M. Kabila, le 19 décembre.

Les manifestants entendaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’État à se maintenir en fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici là, comme cela semble chaque jour un peu plus certain.

La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter. Ses détracteurs l’accusent depuis des mois de chercher à tout faire pour contourner cet obstacle et se maintenir au pouvoir.

Les autorités locales avaient autorisé la marche de l’opposition à Kinshasa mais au Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est.

Une des plateformes de l’opposition avait appelé la population à braver ces interdits. A Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle ayant quitté le pays vendredi après des ennuis judiciaires, un déploiement massif des forces de l’ordre a dissuadé toute volonté d’attroupement, selon des journalistes de l’AFP sur place.

A Goma, capitale du Nord-Kivu, un correspondant de l’AFP a vu des policiers utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs regroupements de jeunes ayant dressé des barricades sur la voie publique.

« Il y a eu quelques échauffourées », a dit à l’AFP le porte-parole de la Police nationale congolaise, le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, mentionnant sans plus de précisions « quelques interpellations ».

A Bukavu, capitale du Sud-Kivu, la manifestation autorisée par les autorités a rassemblé environ 2.500 personnes, selon le correspondant local de l’AFP, et s’est déroulée dans le calme.

A Kinshasa, ville de 10 millions d’habitants, quelque 5.000 personnes ont répondu à l’appel de l’opposition et manifesté pour demander « le respect des délais constitutionnels » pour la tenue de la présidentielle censée avoir lieu cette année, selon une journaliste de l’AFP.

– « Rien à négocier, on disperse » –

Le cortège, d’où émergeaient moult drapeaux de divers mouvements politique est parti vers 10H45 (09H45 GMT) de l’avenue de l’Enseignement, dans le nord de la capitale où plusieurs partis d’opposition ont leur siège, en scandant « Non à un troisième mandat » du président Kabila, ou encore « Telema ! » (Peuple « lève-toi ! » en lingala), « Kabila dégage ! », « Yebela ! » (Méfie-toi ! »).

La manifestation s’était éloignée depuis longtemps de l’itinéraire convenu lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes sur le cortège vers 11H45. Des pierres ont alors fusé de la foule vers les policiers, qui ont fini par charger pour disperser les manifestants.

« Ce n’est pas l’itinéraire, qu’est-ce qu’ils sont allés faire-là ? » a déclaré à l’AFP le colonel Mwanamputu, « dans ces cas-là, rien à faire, on n’a pas à négocier, on disperse ».

Vers 13H15, quelques centaines de jeunes hommes revenus au point de départ de la manifestation affrontaient de nouveau à coups de pierre les forces de l’ordre, qui tentaient de les disperser avec des gaz lacrymogènes.

Deux dirigeants des trois grands partis de l’opposition s’étaient joints au départ de la manifestation : Ève Bazaiba pour le Mouvement de libération du Congo (MLC), et Vital Kamerhe, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC).

Le parti historique de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’avait pas appelé à manifester mais était représenté par des adhérents de sa branche « Jeunes » arborant des portraits du vieil opposant Etienne Tshisekedi, en convalescence à Bruxelles.

Mercredi soir, le secrétaire-général de l’ONU, Ban Ki-Moon avait indiqué être « profondément préoccupé » par la situation politique au Congo, pays ravagé par deux guerres entre 1997 et 2003 et dont la partie orientale continue d’être déchirée par la violence de multiples conflits armés.

Catégories: Afrique

Mali : Interview (presque) imaginaire : IBK : « les maliens sont plus heureux sous mon règne que sous les régimes précédents !

jeu, 26/05/2016 - 15:02

C’est de Turquie où, il participait à un sommet international sur l’humanitaire, que nous avons joint le président de la Rue publique au bigophone. Histoire de recueillir ses impressions, d’abord, sur la marche de l’opposition. Qui a enregistré, le 21 mai dernier, des milliers de personnes à Bamako. Ensuite, sur la mauvaise gouvernance, devenue, selon ses opposants, la marque de fabrique de ce régime. Interview. Sans concession.

Mr le président, la marche de l’opposition a enregistré la participation de milliers de Maliens, dénonçant à travers leurs pancartes le manque d’eau, d’électricité, de sécurité…… Sans compter le panier de la ménagère, qui se vide chaque jour davantage

Tout ça est orchestré par des « hassidis chlorhydriques », des « bagningos » pressés d’arriver au pouvoir. Ils font tout pour me mettre à dos les populations, celles-là mêmes qui m’ont élu, en août 2013, à hauteur de 77,3 %. Donc, pour moi, cette marche n’est, ni plus ni moins, qu’une tempête dans une théière, voire dans un verre à thé. Ils perdent leur temps. Je suis là et je reste droit dans mes babouches.

Mr le président, nul ne peut contester aujourd’hui que les Maliens manquent d’électricité, d’eau, d’argent….. Près de huit familles sur dix peinent à s’offrir trois repas par jour. D’où la participation, à cette marche du 21 mai, de Maliens qui ne sont issus d’aucun parti politique

Moi, je peux le contester, arguments à l’appui. De mon investiture à nos jours, aucun Malien, digne de ce nom, ne peut dire qu’il manque d’eau, d’électricité ou de quoi se mettre sous la dent. Selon les informations qui me sont rapportées par les ministres et mes conseillers, les Maliens sont plus heureux, sous mon règne, que sous les régimes précédents : ils mangent à leur faim, ils dorment la nuit sans être réveillés par des coups de Kalachnikov, leurs enfants vont à l’école….. Sans compter le fait qu’ils pillent les finances publiques, sans aller en prison. Qui dit mieux, Le Mollah ?

Etes-vous sûr, Mr le président, que les informations que vous rapportent  vos ministres et conseillers reflètent la réalité sur le terrain ?

 

J’y crois dur comme fer, car leur travail consiste à me dire ce que je veux entendre.

 

Mais, Mr le président, il paraît que vos conseillers peuvent faire six mois, parfois, sans même voir votre ombre passer dans les couloirs du Palais présidentiel. Alors, comment pouvez-vous prendre pour argent comptant ce qu’ils vous rapportent ?

 

Qui vous a dit ça ? C’est faux, archi-faux !

Il paraît que c’est pire pour vos ministres. Ils ont tous, dit-on, votre contact téléphonique ; excepté votre « Kôrô national », c’est-à-dire le Premier ministre, aucun d’eux n’oserait vous joindre au bigophone, au risque de passer un sale quart d’heure

C’est vrai que, de temps en temps, je les « bagabaga » un peu pour qu’ils ne m’emmerdent pas. Sinon, pour le reste ils peuvent me joindre à n’importe quelle heure de la journée. Mais à leurs risques et périls.

C’est-à-dire ?

Il n’y a pas de c’est-à-dire qui tienne ! Toi, tu ne sais pas, parce que tu n’es pas ministre ; mais eux savent ce que cela veut dire.

Mr le président, est-ce que tout cela n’explique pas quelque part le tâtonnement reproché à votre régime ?

Comparés à moi, mes opposants sont des analphabètes. Je suis diplômé de la prestigieuse Sorbonne et j’y ai enseigné. Alors, ils  ne peuvent rien m’apprendre. D’ailleurs, ils ne peuvent même pas être mes étudiants. Ils ont intérêt à se calmer et à me laisser gouverner le Mali, comme le faisait mon aïeul : l’excellentissime Soundiata Keïta.

Propos recueillis

par Le Mollah Omar

Source: Canard Déchainé

Catégories: Afrique

Mali : Dispersion de mines au Nord-Mali : les populations prises en otage

ven, 06/05/2016 - 23:36

«Un poseur de mines a été victime de sa propre manipulation » pouvait-on lire la semaine dernière dans la presse et sur les réseaux sociaux. « Quand Ansar Dine saute sur ses propres mines » titraient des journaux en janvier. Certes, il arrive que l’arroseur soit arrosé. Mais pouvons nous être rassurés par un tel constat ? A quoi les populations du Nord-Mali sont-elles réellement exposées et condamnées depuis que les terroristes sillonnent inlassablement les routes de l’Azawad ?

Si le terrorisme est une arme qui tue aveuglément, il en est d’autres qui anéantissent les familles sans discrimination: les mines et les engins explosifs. S’il fallait opérer une hiérarchie dans l’horreur et le cynisme des ennemis de la paix, on ajouterait qu’à la différence des engins explosifs, les mines continuent à produire leurs effets longtemps, très longtemps après leur activation. Combien d’enfants jouant innocemment, de femmes rentrant du marché seront encore les victimes de ces engins de mort ? Et pendant combien d’années ? Ces objets tuent ou handicapent de manière irrémédiable.

Ces mines ont fait des victimes chez les soldats maliens et étrangers qui combattent, eux, le terrorisme et protègent les populations avec discernement et responsabilité. Justement, les forces internationales apportent leur soutien à un dispositif voulu par l’Accord pour la paix et la réconciliation, dénommé « MOC » pour Mécanisme Opérationnel de Coordination. Le MOC doit permettre aux FAMa de travailler à la consolidation de la paix en partenariat avec les groupes armés signataires, en patrouillant ensemble pour le bien des populations, en aménageant des sites de cantonnement d’ex-combattants et en leur assurant une intégration dans l’armée ou la vie civile. Un avenir en somme.

Que nous proposent en revanche ces poseurs de mines et leurs commanditaires ? Rien de moins que l’enclavement de chaque ville, de chaque village, le repli communautaire, comme si l’Azawad en avait besoin. Vidés, les axes de communication. Immobilisés, les camions acheminant la nourriture. Séparées, les familles … Mais soyez-en sûrs, ils ne poseront pas de mines sur les routes qu’ils empruntent pour leurs trafics illicites !

Il y a quelques semaines, la Minusma annonçait le lancement des premières patrouilles communes à la Plateforme, à la CMA et aux FAMa. Où ? dans la région de Gao. Quand ? en mai. Nous y sommes, et c’est précisément sur la route de Gao à Ansongo qu’un poseur de mines a été déchiqueté par sa maladresse. De nombreux autres engins similaires ont été fort heureusement découverts à temps. Il y a de quoi décourager, voire faire disparaitre ces patrouilles, de même que nous observons le ralentissement des travaux de construction des sites de cantonnement. Bref, c’est l’anéantissement de tous ces efforts de paix qui est voulu par les terroristes.

Dans ce contexte, certains doivent tomber le masque. On a bien vu lors de l’occupation de la piste de Kidal avec quel empressement certains cadres du HCUA, Cheikh Ag Aoussa en tête, avaient mobilisé femmes et enfants pour parvenir à leurs fins. Ils incitent leurs petites mains à poser des mines au passage de convois militaires. Soyez en sûrs, ils se moquent bien des dégâts collatéraux !

Il y a bientôt deux ans, j’écrivais dans vos lignes « Choc à Aguelhoc : une mine posée par les terroristes tue deux femmes ! ». J’aurais aimé ne pas écrire ce nouvel article. Les mines sont un fléau. Ansar Dine une calamité.

Idrissa Khalou

Catégories: Afrique

Foot: mort du Camerounais Patrick Ekeng après un malaise sur le terrain

ven, 06/05/2016 - 23:36

Le milieu de terrain camerounais Patrick Ekeng est mort vendredi soir dans la capitale roumaine après un malaise lors d’un match du Championnat de Roumanie, a annoncé le club du Dinamo Bucarest.

« Des tentatives de réanimation ont été faites durant une heure et demie sans réussite », a déclaré le médecin de Dinamo Bucarest Liviu Paltinean aux journalistes. Agé de 26 ans, l’international camerounais était entré sur le terrain depuis seulement sept minutes lorsqu’il est tombé sur la pelouse, sans aucun contact préalable avec un autre joueur.

Catégories: Afrique

Mali : Ménaka : respectons l’esprit de la rencontre intercommunautaire !

ven, 06/05/2016 - 23:32

Comme de très nombreux ressortissants de Ménaka, c’est à la fois avec intérêt et circonspection que je me suis rendu la semaine dernière à la rencontre intercommunautaire qui s’y tenait. J’ai craint son annulation en dernière minute, tellement les groupes qui se partagent le nord du Mali nous ont habitués aux rendez-vous manqués. Des délégations sont venues de Gao, Bamako et même de l’étranger, en particulier du Niger qui accueille tant de réfugiés originaires de Ménaka !

Nous nous sommes retrouvés au moment de la levée des couleurs. Entendre l’hymne national retentir dans cette ville meurtrie depuis l’insurrection de 2012 et sa récupération par les terroristes d’Ansar Dine et du Mujao nous a profondément émus et redonné espoir. Plusieurs intervenants de haut rang se sont succédé, parmi lesquels le ministre de la Réconciliation nationale qui s’est exprimé en tamasheq et en français.

Si cet évènement a rencontré un tel succès, c’est qu’il a su diversifier ses intervenants et traiter des sujets qui concernent ou préoccupent réellement les communautés du Nord. Les chefs coutumiers et les femmes, pièces maitresses de l’édifice social, étaient là pour remettre au goût du jour les modes traditionnels de règlement des conflits. Même si on imagine bien qu’en de telles occasions des arrangements pour le partage du pouvoir s’opèrent en coulisse, des échanges constructifs ont bel et bien eu lieu autour des enjeux de développement et de sécurité.

Le commandant des patrouilles mixtes qui vont bientôt être déployées dans la ville de Gao a été aperçu. Les responsables des mouvements signataires (Plateforme pro-Mali et CMA pro-Azawad) se sont alors éclipsés pour le rencontrer. A Ménaka, il se dit que ces groupes souhaitent bénéficier du même dispositif qu’à Gao.

La rencontre a suscité beaucoup d’espoir. Mais il ne faudrait pas que le chantage exercé par certains cadres signataires à Kidal ou Bamako fasse ricochet à Ménaka. Alors que des mouvements comme le HCUA sont en proie aux divisions, ils trouvent le temps de réclamer des indemnités ahurissantes pour leurs contributions au suivi de l’Accord pour la paix. Ils exigent même que la désignation des autorités intérimaires précède la poursuite de ce processus.

Ménaka a désormais sa région, son gouverneur. Reconnaître l’identité d’un territoire et d’une communauté n’implique pas de reconstituer des fiefs pour des chefs de guerre. Laissons les institutions se mettre en place et l’autorité se rétablir, avant de nous lancer dans le partage de chefferies qui feront fatalement le lit des Iyad ag Ghaly, Cheikh ag Aoussa, Al Mourabitoune et je ne sais qui encore.

Mamadou Maïga

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Libye: tirs d’obus sur des manifestants, 5 morts et 11 blessés

ven, 06/05/2016 - 23:06

Cinq personnes ont été tuées vendredi et 11 autres blessées par des tirs d’obus sur un rassemblement à Benghazi dans l’est de la Libye, selon une source médicale.

« Des tirs d’obus sur un rassemblement au centre-ville de Benghazi ont fait cinq morts et 11 blessés », a déclaré à l’AFP un médecin de l’hôpital al-Jalaa.

Un journaliste de l’AFP présent sur place a vu deux corps et plusieurs blessés parmi ceux qui ont participé à ce rassemblement sur la place el-Kich à Benghazi vendredi après-midi, en soutien aux forces armées loyales au Parlement reconnu installé à Tobrouk (est) sous le commandement du controversé général Khalifa Haftar.

Une source militaire parmi ces forces a déclaré à l’AFP que « les obus étaient tirés depuis le secteur de Soug el-Hout » au nord de Benghazi, une zone sous le contrôle de groupes armés opposés aux forces loyales à Khalifa Haftar.

Benghazi, deuxième ville de Libye située à 1.000 km à l’est de la capitale Tripoli, est depuis près de deux ans le théâtre de combats sanglants entre les forces loyalistes et des groupes armés, dont les jihadistes du groupe Etat islamique et d’Ansar Asharia, proche d’Al-Qaïda.

Les forces loyales au général Haftar ont repris le contrôle de plusieurs secteurs de Benghazi mais ne parviennent toujours pas à libérer la totalité de la ville.

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Mali : L’Etat malien a-t-il abandonné Yélimané ?

ven, 06/05/2016 - 20:41
Cette question émane des manifestants de l’ADCYD à Paris ce jour de mai 2016.

Depuis plus d’un an, plusieurs ressortissants du Cercle de Yélimané, dans la région de Kayes se livrent à un bras de fer contre leurs Elus et les Représentants de l’Etat. Ce conflit ne cesse de s’enliser au fil des mois, et risque de dégénérer s’il n’est pas géré.

Les raisons de ce conflit, entre certains ressortissants regroupés au sein de l’Association du Cercle de Yélimané Dagakané (Yélimané en avant) ADCYD et les Autorités politiques et administratives résident dans la contestation d’une taxe obligatoire imposée aux populations pour un montant double de l’assiette légale.

Aussi, les manifestants ne comprennent pas la mise en place d’une somme servant à payer le « Carburant » chaque fois que les gendarmes sont appelés au secours des populations.

Enfin, dans un document diffusé par l’ACYD, il y est question de dilapidation de plusieurs dizaines de millions CFA au niveau du cercle au profit de privilégiés.

L’ADCYD qui regroupe les ressortissants de plus de 100 villages du cercle, s’est constituée après les premières manifestations contre les faits précités. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre et jetées en prison. Certaines ont été relaxées, mais le Porte-parole de l’antenne Yélimané de l’ADCYD, Bakary DIAMBOU reste encore détenu. 15 autres sont libérées sous astreinte de se présenter chaque vendredi devant le juge de Yélimané.

Il existe sans aucun doute une situation tendue au niveau du cercle de Yélimané et qui se propage en France, où les choses s’enveniment. Une centaine de manifestants ont empêché les services consulaires de travailler cette journée de vendredi 06 mai. Ils sont déterminés à rester devant le Consulat jusqu’à la libération de leur Porte-parole Bakary DIAMBOU, emprisonné à Kayes actuellement. Cette libération pourra calmer la situation, même si le malaise semble profond à Yélimané. Car, les manifestations stigmatisent par là même occasion l’absence de l’Etat dans cette autre partie du pays. Beaucoup ont le sentiment que leurs élus et les représentants de l’Etat abusent de leur pouvoir. Et les banderoles déployés devant le bâtiment du Consulat ne disent pas autre chose : Non à la Corruption ; Non à l’injustice ; Non à l’insécurité.

A entendre le chapelet de griefs contre leurs Autorités politiques et administratives, l’on est endroit de se demander : les protagonistes ont-ils bénéficié d’un accompagnement pour aplanir les difficultés ? Aujourd’hui le fossé se creuse inexorablement entre les parties concernées. Le climat de défiance, qui règne entre des ressortissants de cette localité, regroupés au sein de l’ADCYD, et leur Autorités administratives et élues, comporte les germes d’un conflit grave. L’Etat devrait prendre en main le problème du cercle de Yélimané avant qu’il ne soit trop tard.

Mahamadou Cissé Paris

Catégories: Afrique

RDC: transfert à Kinshasa d’un chef rebelle rwandais arrêté dans l’est

ven, 06/05/2016 - 19:21

Le gouvernement congolais a annoncé vendredi le transfert à Kinshasa du chef adjoint des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) arrêté il y quelques jours dans l’est de la République démocratique du Congo.

« Léopold Mujyambere, chef adjoint des FDLR a été transféré jeudi à Kinshasa, après son arrestation il y a trois ou quatre jours » à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), a déclaré à l’AFP le ministre des Médias Lambert Mende.

« Son arrestation a eu lieu dans des circonstances fortuites à Goma, lors d’un contrôle de routine au port », a précisé M. Mende, ajoutant que « le dossier sera soumis à la justice (…) pour entamer la procédure du transfèrement vers le Rwanda ».

En mars, un autre chef FDLR, Ladislas Ntaganzwa, arrêté dans la province du Nord-Kivu en décembre, avait été remis par les autorités congolaises au Comité de suivi des tribunaux pénaux internationaux de l’ONU avant son transfert au Rwanda.

« C’est un pas dans la bonne direction », a déclaré le ministre rwandais de la Justice Johnston Busingye, qui souhaite que M. Mujyambere soit « transféré » au Rwanda par les autorités congolaises, afin que « la justice » lui soit appliquée. Le ministre a toutefois regretté que la RDC n’ait pas encore saisi « officiellement » Kigali.

Les FDLR, des rebelles hutu rwandais dont un certain nombre de chefs et d’anciens combattants, sont présents dans l’est de la RDC et recherchés par la justice internationale pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Opposés au président rwandais Paul Kagame, dont la prise du pouvoir à Kigali en juillet 1994 mit fin au génocide, les FDLR sont accusés de commettre régulièrement de nombreuses violations des droits de l’homme en RDC, où ils ont pris racine au fil des ans.

En février 2015, l’armée congolaise avait annoncé une offensive destinée à libérer le territoire national de ces rebelles disséminés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans le nord de la province du Katanga.

Kigali a soutenu une succession de rébellions à dominantes tutsi dans l’est congolais et Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda de déstabiliser sa façade orientale.

Le gouvernement rwandais, de son côté, accuse Kinshasa de ne rien faire pour mater les FDLR, qu’il considère toujours comme une menace stratégique importante, en dépit du fait que ce mouvement rebelle n’a pas lancé d’offensive majeure sur le sol rwandais depuis des années.

Catégories: Afrique

Au Nigeria, les « Vengeurs du Delta du Niger » font sauter une plateforme pétrolière

ven, 06/05/2016 - 17:30

Un groupe rebelle inconnu jusqu’ici a revendiqué l’explosion d’une installation offshore du groupe pétrolier américain Chevron dans le delta du Niger, au sud du Nigeria, laissant craindre une nouvelle flambée de violences dans cette région d’où provient la quasi-totalité du pétrole du premier producteur d’Afrique.

Les attaques contre les installations pétrolières sont en hausse au Nigeria depuis que les autorités ont ordonné, en janvier, l’arrestation de l’ancien chef rebelle Tompolo pour corruption. En outre, la perspective de la fin, en 2018, d’un programme d’amnistie mis en place en 2009, a ravivé les tensions.

« L’installation Chevron a été attaquée mercredi soir » au large de la ville de Warri, dans l’Etat de Delta, a déclaré vendredi à l’AFP le porte-parole de la Marine Chris Ezekobe. « Des rebelles ont utilisé des explosifs pour faire sauter la plateforme Okan, une installation qui sert à la collecte du pétrole et du gaz destinés au terminal Escravos », a-t-il ajouté.

Ce responsable ignore combien de personnes se trouvaient sur la plateforme au moment de l’explosion qui n’a fait, selon lui, aucune victime.

Chevron Nigeria Limited (CNL), la filiale nigériane de Chevron (en partenariat avec la compagnie nationale NNPC), a confirmé dans un communiqué que son installation avait été attaquée mercredi à 23H15 (22H15 GMT).

« L’installation est fermée pour l’instant, le temps d’évaluer les dégâts », a déclaré la compagnie, qui assure déployer tous les moyens nécessaires pour contenir la fuite sans toutefois en préciser l’ampleur.

Un employé de Chevron, sous couvert d’anonymat, a toutefois confié que l’attaque pourrait affecter la production électrique, dans un pays où les coupures sont déjà quotidiennes.

La Marine nationale, ainsi que les autres forces de sécurité, traquent les coupables, a assuré M. Ezekobe. « Un groupe, dont nous n’avions jusqu’à présent jamais entendu parlé, Les Vengeurs du Delta du Niger, a revendiqué » l’attaque, a-t-il poursuivi.

« Nous ne pouvons cependant pas exclure l’implication d’anciens chefs rebelles, dont Tompolo, actuellement recherché et poursuivi pour fraude », a-t-il toutefois nuancé.

– Fin annoncée de l’amnistie –

Tompolo, de son vrai nom Government Ekpemupolo, est l’un des chefs rebelles les plus connus du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger (MEND). Il est poursuivi pour vol, détournement et blanchiment d’argent, à hauteur de centaines de millions de dollars.

Plusieurs de ses biens, notamment une villa, un bateau, un chantier naval et une école de plongée dans le delta du Niger, ont été saisis pour le forcer à se rendre, ce qu’il n’a pas fait pour l’instant.

Le groupe des « Vengeurs du Delta du Niger » est censé réunir des supporters de Tompolo, mais ce dernier a jusqu’ici nié avoir des liens avec cette nouvelle organisation.

Le MEND, qui militait pour une meilleure répartition des ressources en hydrocarbures, a mené de nombreuses attaques contre des installations pétrolières et des enlèvements de travailleurs du secteur au début des années 2000. Par ailleurs, dans cette même zone du delta du Niger, les enlèvements crapuleux contre rançon ont toujours été monnaie courante, sur terre comme sur mer, et eux n’ont jamais cessé.

La plupart des habitants de cette région vivent dans une pauvreté extrême, alors que l’industrie pétrolière a dégagé des milliards de dollars de bénéfices depuis la découverte de gisements dans les années 1950.

Les autorités nigérianes avaient finalement réussi à mettre fin aux violences en 2009, par le biais d’une amnistie: quelque 30.000 rebelles ont bénéficié de ce programme, déposant leurs armes en échange d’une aide à la formation et à la reconversion.

Lors de sa prise de fonction en mai 2015, le président Muhammadu Buhari avait laissé planer le doute sur l’avenir de ce système d’amnistie auquel il disait vouloir peu à peu mettre fin.

Un des porte-parole du programme a finalement annoncé, le mois dernier, que ce programme prendrait fin en 2018, date à laquelle les anciens rebelles redeviendraient « des citoyens égaux devant la loi ».

La plupart sont censés avoir terminé, d’ici là, leur formation universitaire ou professionnelle. Mais nombre d’entre eux, notamment ceux partis étudier à l’étranger, se plaignent déjà de ne plus recevoir leur bourse mensuelle.

Depuis le milieu de l’année 2014, l’économie du Nigeria traverse une grave crise liée à la chute des prix du pétrole, qui a fait chuter les revenus et augmenter l’inflation.

Le budget fédéral accordé au programme d’amnistie était de 64 milliards de nairas en 2015 (285 millions d’euros), mais a été réduit cette année à 20 milliards de nairas (90 millions d’euros).

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Côte d’Ivoire: RFI interrompue depuis mardi à Abidjan sur fond de folles rumeurs

ven, 06/05/2016 - 17:06

Les émissions de Radio France internationale (RFI) sur les ondes FM sont interrompues depuis mardi à Abidjan, en raison de la destruction par une tornade de son émetteur, un silence radiophonique qui avait laissé libre cours à des rumeurs sur une censure gouvernementale.

« Une forte tornade a provoqué mardi nuit à 20H00 (même heure GMT) la chute du pylône de 120 mètres de haut sur lequel étaient installées les antennes émettrices de RFI », a expliqué vendredi à l’AFP le technicien Alain Djahi qui s’occupe des équipements.

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), l’organe de régulation des médias en Côte d’Ivoire, « a constaté le mardi 3 mai, l’interruption des programmes des radios RFI, BBC et RJN dans la région d’Abidjan », avait noté plus tôt un communiqué signé de son président, l’ancien ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané.

M. Djahi a fait état auprès de l’AFP d’énormes dégâts causés par la tornade qui n’a toutefois pas fait de victimes.

L’équipe de techniciens est à pied d’oeuvre « afin de permettre la reprise des émissions en début semaine prochaine », a-t-il annoncé.

Cette interruption est intervenue au moment où RFI diffusait une enquête sur le bombardement du camp militaire français de Bouaké (centre) en Côte d’Ivoire en 2004.

Ce bombardement du camp par les forces loyales au président ivoirien d’alors Laurent Gbagbo avait causé la mort de neuf militaires français, d’un civil américain et blessé 38 soldats. Il a été un des temps forts de la longue crise ivoirienne. Immédiatement après cette attaque, menée le 6 novembre 2004, l’armée française avait détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises.

A Abidjan, des rumeurs attribuant la coupure à une censure du gouvernement ou la chute du pylône à un sabotage circulent depuis quelques jours. La réception de RFI dans le reste du pays n’a pas été affectée.

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Le Kenya ne veut plus accueillir de réfugiés

ven, 06/05/2016 - 16:24

Le Kenya a annoncé vendredi qu’il refuserait désormais d’accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier d’origine somalienne, et allait fermer très rapidement les deux principaux camps de réfugiés du pays, pour des raisons de sécurité nationale.

« Le gouvernement de la République kényane, après avoir pris en compte ses intérêts de sécurité nationale, a décidé que l’accueil de réfugiés allait prendre fin », a déclaré dans un communiqué un haut responsable du ministère de l’Intérieur, Karanja Kibicho.

Selon les nouvelles directives, les réfugiés somaliens nouvellement arrivés au Kenya ne recevront plus automatiquement le statut de réfugiés, comme c’était le cas jusqu’ici, et devront faire des demandes individuelles.

Le gouvernement kényan a également réaffirmé son intention de voir ceux vivant déjà au Kenya être rapatriés le plus rapidement possible en Somalie.

Quelque 550.000 réfugiés (somaliens, sud-soudanais, burundais, congolais…) vivent actuellement au Kenya, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), dans les camps de Kakuma (nord-ouest) et Dadaab (est).

Plus grand camp de réfugiés au monde, situé à la frontière somalienne, le tentaculaire complexe de Dadaab accueille depuis 1991 les personnes fuyant la guerre civile en Somalie.

« Le message est clair, nous fermons les camps et nous n’accepterons plus de réfugiés dans le pays », a précisé à l’AFP Mwenda Njoka, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

La nouvelle réglementation est d’abord destinée aux Somaliens, mais elle pourrait aussi affecter les réfugiés d’autres nationalités, a-t-il précisé. « Ceux qui posent problème, ce sont les Somaliens. C’est avec eux qu’on commence », a-t-il déclaré.

En 2013, les gouvernements kényan et somalien avaient signé avec le HCR un « accord tripartite » destiné à faciliter le retour volontaire des réfugiés somaliens dans leur pays. Mais quelques milliers seulement ont choisi cette voie, d’où la frustration du Kenya.

« Le Kenya a été contraint par les circonstances de reconsidérer toute la question de l’accueil des réfugiés et du processus de rapatriement », a expliqué M. Kibicho.

Il a ajouté que l’organisme gouvernemental en charge des réfugiés (DRA) avait été « dissous ». Cela signifie que même si des réfugiés déposent des demandes pour en obtenir le statut, il n’y aura a priori plus aucune autorité administrative pour examiner leur dossier.

Le gouvernement et les responsables sécuritaires kényans ont fréquemment défendu l’idée que les islamistes radicaux shebab se cachaient parmi les réfugiés somaliens, des accusations niées par des observateurs indépendants et les réfugiés eux-mêmes, qui soulignent fuir les violences commises par les shebab.

Ces derniers contrôlent toujours de vastes zones rurales du centre et du sud de la Somalie.

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Des centaines de femmes dans les rues d’Alger pour une course inédite

ven, 06/05/2016 - 16:12

Des centaines de femmes ont envahi vendredi le centre d’Alger pour une course inédite ayant bouleversé quelques heures l’ordre masculin qui règne habituellement dans les rues de la capitale, a constaté un journaliste.

Cheveux au vent, casquette vissée sur la tête ou en foulard, elles se sont rassemblées au petit matin dans la rue Didouche Mourad, la principale artère d’Alger.

L’image était d’autant plus insolite dans ce pays où la rue est avant tout un espace d’hommes et que le vendredi est le jour traditionnel de la grande prière hebdomadaire musulmane. D’ordinaire, on voit surtout des masses de fidèles se rendre à la mosquée et non des femmes parcourir à toutes jambes les rues de la capitale.

La course « Algéroise, 100% femme et solidaire », inspirée de « La Parisienne », était ouverte aux plus de 13 ans. Parmi les coureuses figurait l’ex-médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney (2000), Nouria Benida-Merah, par ailleurs marraine de l’évènement.

« J’espère que nous allons pouvoir ancrer la culture de la course à pied (pratiquée par) des femmes dans notre société, a-t-elle confié à l’AFP.

Nabila Nedjar, habitante de Constantine, la métropole spirituelle de l’est algérien, a fait plus de 400 km pour participer à l' »Algéroise ».

« Cela fait plaisir de voir une course de femmes, ouverte de surcroît au public », s’enthousiasme-t-elle.

« Ca donne l’image d’une femme algérienne dynamique, courageuse et fonceuse », enchaîne Souhila, mère de famille de 30 ans.

La course s’est achevée après un parcours de 3 km dans des rues fermées à la circulation, sur l’esplanade de la Grande Poste où les participantes ont improvisé quelques pas de danse.

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Mali : Un Ministre pêcheur : Quel est l’arrière plan de ce comportement ?

ven, 06/05/2016 - 16:08

C’est un acte apprécié par bon nombre de maliens parce qu’il montre que le ministre pêcheur Amion Guindo se reconnait dans son identité. Alors, étant entendu que nul comportement n’est gratuit, on se permet, en quelques lignes, d’étudier et interpréter ce comportement tant objectivement que subjectivement !

Objectivement, on se pose la question de savoir pourquoi le ministre s’est comporté ainsi ? Il faut rappeler que la pêche collective est un évènement qui se tient annuellement dans le village du ministre. En tant que natif, il a participé à la pêche collective comme tous les autres habitants du village. Il n’a pas tenu compte de son statut du ministre eh bien il a montré qu’il n’y a point de distinction.

Subjectivement, on se pose la question de savoir quelle est l’intention personnelle du ministre qui se cache derrière ce comportement considéré comme exemplaire ? D’abord, c’est un homme politique du moins président d’un parti politique, ce qui montre déjà que son comportement est celui d’un homme politique qui est à la quête de la personnalité. Ensuite, lorsqu’il a posé cet acte lié, les informations accompagnées des images ont circulées sur tous les toiles.

Par déduction, on peut estimer que cette réaction de la part du ministre pêcheur peut lui permettre d’avoir la confiance de la population ainsi qu’une masse électorale dans les jours à venir Enfin, les questions qui restent posées sont ainsi qu’ils suivent : 1/ Le ministre pourra-t-il prendre part à cet évènement chaque année ? 2/ Pourquoi, le ministre pourra continuer à poser ces genres d’action délibérées telles que descendre dans la rue pour le nettoyage des villes de Bamako ? 3/ Les autres ministres pourront-ils suivre ses pas ? Dans tous les cas, son comportement est indicatif !

Maitre Fomba Chercheur à l’UCAD

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Mali : Visite du Premier ministre à Conakry : Modibo Keita va inaugurer aujourd’hui une usine d’engrais de toguna

ven, 06/05/2016 - 15:25

Le Premier ministre Modibo Kéita à la tête d’une forte délégation est depuis hier après-midi à Conakry dans la capitale guinéenne où il prend part aujourd’hui à l’inauguration d’une usine de fabrication d’engrais réalisée par notre compatriote Seydou Nantoumé, PDG du groupe Togouna Agro Industrie. Arrivé aux environ de 17 heures sous un temps doux de 32°C qui ferait rêver un Bamakois, le chef de l’exécutif malien a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue guinéen Amady Youla. La délégation malienne comprend entre autre les ministres de l’Administration territorial Abdoulaye Idrissa Maiga et son collègue de l’Agriculture Kassoum Dénon ainsi que plusieurs opérateurs économiques

Dans une interview accordée à la presse, Modibo Kéita dit être aussi porteur d’un message du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita à son frère le président de la République de Guinée le Pr Alpha Koné. Pour le Premier ministre cela est naturel quand on connait la qualité des relations de fraternité et d’amitié entre les peuples guinéens et maliens particulièrement entre les deux chef d’Etat. Occasion pour Modibo Kéita de saluer la détermination des guinéens qui, au prix du sacrifice ultime, ont défendu la patrie malienne dans la crise qu’elle traverse. Le chef du gouvernement a salué la résistance du peuple de Guinée dont la perte de ses soldats n’a affecté en rien sa détermination à poursuivre sa mission au Mali.

Pour Modibo Kéita, l’intégration sous régionale suppose qu’il y ait non seulement des échanges de ce genre mais aussi des efforts communs dans le sens du développement économique social et culturel. En acceptant la construction de cette usine, la Guinée vient de donner une preuve éclatante de son attachement au développement socio-économique de la sous région, a jugé le Premier ministre.

Pour sa part, le tout nouveau Premier ministre guinéen qui venait de présenter sa Déclaration de politique générale, a indiqué que la Guinée a toujours été regardante sur ce qui se passe au Mali. Pour lui, la richesse de la coopération entre les deux pays conforte davantage l’idée que la Guinée et le Mali ont un destin commun.

En plus de l’inauguration de l’usine, Modibo Kéita sera reçu en audience par le Pr Alpha Kondé.

Envoyé spécia

L. Almouloud

L’essor

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Hollande se rendra en Centrafrique le 13 mai, avant d’aller au Nigeria

ven, 06/05/2016 - 15:21

François Hollande effectuera un déplacement de quelques heures en Centrafrique le 13 mai pour apporter « son soutien à la paix et à la stabilisation du pays », avant de se rendre au Nigeria pour un sommet régional consacré à Boko Haram, a indiqué l’Élysée vendredi.

« Le Président de la République effectuera un déplacement en République Centrafricaine et au Nigeria les vendredi 13 et samedi 14 mai 2016 », indique un communiqué de l’Élysée.

Le communiqué précise que la visite de M. Hollande en Centrafrique, vendredi après-midi, vise à « apporter son soutien à la paix et à la stabilisation du pays », où la France avait déployé en 2013 la force Sangaris pour stopper des massacres intercommunautaires, opération toujours en cours pour aider à encadrer l’armée du pays.

Cette visite intervient aussi alors que des soldats français et des casques bleus engagés en Centrafrique sont soupçonnés d' »abus sexuels » sur des enfants, un dossier qui fait l’objet de trois enquêtes judiciaires.

Au Nigeria, le chef de l’État « participera au Sommet régional sur la sécurité à Abuja », une visite qui s’accompagnera d’une séquence bilatérale, et « permettra également de renforcer les relations » entre les deux pays, précise l’Élisée.

Lors de ce sommet seront aussi représentés le Cameroun, le Tchad et le Niger ainsi que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Le groupe islamiste Boko Haram qui sévit depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria, a causé la mort d’au moins 20.000 personnes selon la Banque mondiale et empiète de l’autre côté des frontières, au Cameroun, Tchad et Niger. Les pays de la région doivent renforcer leur coopération militaire régionale encore insuffisante malgré la mise en place d’une Force multinationale mixte (FMM – environ 8.000 hommes) et d’une cellule de coordination en matière de renseignement et de logistique à N’Djamena.

La France et le Nigeria ont signé fin-avril une feuille de route sur leur coopération militaire, notamment en matière de renseignement, afin de renforcer la lutte contre Boko Haram.

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Mali : Editorial : La fête du travail mieux célébrée le 1er Mai que la Résistance du Kènèdougou

ven, 06/05/2016 - 15:20
Journée du 1er Mai, fête Internationale du Travail (image d’illustration)

Le poète Victor Hugo qui ne comprit jamais que le Noir fit autant l’histoire que l’homme blanc disait dans une sublime inspiration que « Toute idée humaine ou divine qui prend le passé pour racine aura pour feuillage l’avenir ». C’est l’un des côtés positifs qu’on peut retenir du poète universel dont l’œuvre se trouve salie par sa méconnaissance notoire  autant que Platon de l’Histoire des Noirs. Si chaque malien pouvait se la garder en mémoire, on cessera de remettre en cause les fondements de notre histoire.  Ce qui désole ici comme dans toutes les anciennes colonies françaises, dont le système du «  direct rule » contrairement à celui de l’« indirect rule » des anglais fut de nous assimiler à l’homme blanc et à sa culture, c’est souvent le rejet de soi. Dans cette entreprise, on a formé des diplômés et non des intellectuels  qui tentent sous le prétexte d’un certain « éruditisme » de saper les acquis de notre histoire millénaire. Ils vont jusqu’à remettre en cause nos figures historiques, à nier que Touramakan, Soundjata Keita, Soumangourou Kanté, la Charte de Kurukanfuga ou le Serment des chasseurs aient jamais existés. Rappelons à tous ces nouveaux chercheurs qu’aucun écrit n’est neutre et innocent. Les grandes dates du Mali qui ont scellé la trame de notre histoire depuis des siècles et des siècles doivent être célébrées pour rappeler les combats que furent ceux de nos ancêtres pour l’honneur et la dignité de ce grand Mali. Le 1er Mai est l’une de ces grandes dates dont la  symbolique doit être enseignée dans nos écoles pour montrer  à la Jeunesse que le 1er Mai 1898  fut une date de gloire et de fierté pour le Mali. Quand les vainqueurs racontent notre histoire, ils parlent de prise  de Sikasso, mais pour nous maliens et sikassois, le 1er Mai  marque la date anniversaire de la résistance du Kènèdougou face à l’impérialisme français. Et c’est depuis Babemba, que le Mali a refusé l’installation d’une base étrangère militaire française sur son sol. Dommage que maintenant, nous n’ayons plus le choix que de sous-traiter notre défense nationale avec la France, chef de file des intérêts de la communauté internationale au Mali. La jeunesse sait-elle vraiment que c’est à Babemba que nous devons cette partie de notre hymne national qui dit tout haut que nous préférons la mort à la honte ? Que c’est aussi par Babemba, roi de Sikasso que nous avons infligé à la France coloniale l’une des plus grandes humiliations de toute son histoire coloniale ? C’est à Sikasso que l’on fit  circoncire une délégation française venue négocier avec le roi du Kènèdougou, Babemba Traoré que la métropole  coloniale dans son arrogance altière  menaçait de représailles s’il refusait de payer le tribut et de collaborer avec la France comme le fit  son frère Tièba Traoré avant lui. Il dira au chef de la délégation que si le « roi de France » était roi c’était bien en France et pas chez lui au Kènèdougou dont il demeurait le seul chef. Il monta un stratagème et selon la version de certains traditionnalistes, il fit circoncire les membres de la délégation  du colon français qu’il balafra à l’effigie des signes senoufos, les déshabilla et quelques sofas poussèrent la dérision jusqu’à monter sur leurs dos comme on monte à cheval quelque part entre Natiè et N’Kourala. Ce serait une fois arrivé à N’Kourala que le chef de canton de cette ville fit descendre  ses frères senoufos de leurs nouvelles montures et porta secours et assistance aux prisonniers. Ce serait en récompense d’une telle clémence que la ville de N’Kourala recevra la deuxième école de la région. La France coloniale, pour se venger contre les exactions commises sur ses émissaires envoya le colonel Adeoud avec des canons inconnus au bataillon à Sikasso. Malgré une résistance de près de deux jours de combat, le TATA de Sikasso finit par céder et la ville fut finalement prise et mise  à sac dans une animosité inouïe par les soldats français. Babemba Traoré pour sauver l’honneur de la famille royale tua ses femmes  et ses enfants pour éviter qu’ils soient la risée publique et exhibés comme butin de guerre avant de se donner lui-même la mort préférant la mort à la honte et respectant son serment que de son vivant le français n’entreront pas à Sikasso. C’est ce qui  serait passé le 1er Mai 1898 à Sikasso.

Cette dignité, ce courage de vaincre l’adversaire et de l’humilier comme on nous le fait aujourd’hui, nous les avons perdus. A voir ce qu’on nous  fait subir  dans la gestion de la crise au nord, c’est pire qu’une humiliation. Et  il n’est pas exclu que le Mali qui restait pour la France un pays à soumettre soit entrain de prendre sa revanche sur l’histoire en nous faisant payer cher toutes nos résistances. Rappelons que Sikasso ne fut pas la seule ville du pays à opposer une résistance farouche à la pénétration coloniale. De Sabouciré à toutes les autres villes et cités martyres, le Mali d’hier n’avait jamais courbé l’échine qu’aujourd’hui. Mais sachons espoir gardée. Les grands empires ne meurent jamais. Paraphrasons Joseph Roger de Benoist que nous aimons bien en disant que l’Accord de Paix issu du processus d’Alger ne saurait se jouer du destin du Mali. Le passé de ce pays a échappé à des épreuves bien plus graves que ces accords qui tentent de nous dépiécer et d’opposer les maliens : calamité naturelle, guerre fratricide, massacre, esclavage, colonisation. A chaque fois dans ce pays, quand tout semblait perdu, un homme s’est élevé, un Soudjata Keïta, un Soni Aliber, un Biton Coulibaly, un Babemba et a bâti une dignité. Il n’est donc pas possible qu’un tel héritage n’ait pas laissé dans le sol du Mali, mais surtout dans le sang des hommes les germes d’un renouveau.  Si on nous divise aujourd’hui, demain le Mali renaitra. Mais pour cela il faut célébrer les grandes dates de l’Historie du Mali. 

 

O’BAMBA

Inf@sept

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Mali : Mot de la semaine : Rumeur

ven, 06/05/2016 - 15:17
Soumeylou Boubèye Maïga

La classe politique  malienne  vit au rythme des rumeurs et de la cacophonie. En effet, comme une trainée de poudre deux grandes rumeurs ont alimenté les débats dans les salons feutrés, les bureaux,  les grins et autres lieux de causerie la semaine dernière. La première est relative à la probable nomination de l’ancien ministre de la défense, M. Soumeylou Boubèye Maiga comme Premier ministre en remplacement de M. Modibo Keita. Cette rumeur de plus en plus persistante, si elle venait à se confirmer serait sans nul doute la 2e nomination d’un chef de parti comme Premier ministre après celle de Moussa Mara. Ce choix qui ne sera pas sans conséquence risque de réveiller les vieux démons de la rivalité. Une rivalité entre le RPM et l’ASMA-CFP comme ce fut le cas entre le RPM et YELEMA. Pour rappel, la nomination de Moussa Mara comme Premier ministre avait été mal accueillie par les tisserands. Le communiqué du RPM qui s’en était suivi laissait clairement transparaître son mécontentement. Le parti avait tout simplement pris acte et la suite on la connait. S’il devait être confirmé, M. Soumeylou Boubèye ne risque-t-il pas le même sort ?

La seconde Rumeur est celle relative au prétendu  détournement de fonds d’un montant de l’ordre de 2,5 milliards par l’honorable Soumaila Cissé à l’époque président de la Commission de l’UEMOA et aujourd’hui  chef de file de l’Opposition malienne. Ce fonds de l’Agence Française de Développement,  était destiné à la réalisation de forages au Sénégal selon le journal sénégalais, « l’Observateur ». Cette affaire n’est pas à sa première révélation et il est temps pour l’ancien président de la Commission de l’UEMOA de laver proprement son image définitivement de cette affaire. Ne pas le faire serait prêter le flanc à la Majorité pour en finir définitivement avec le concurrent le plus sérieux d’IBK et dont les sondages plaident en sa faveur. Qui a intérêt à faire tomber le premier Chef de file de l’Opposition malienne ? En attendant de voir ce que nous réserve la suite de cette affaire, on retient pour le moment que le secrétaire à la Communication de l’URD, a apporté un démenti cinglant aux allégations du journal sénégalais et qui a été malheureusement relayé par certains journaux maliens et internationaux. Et selon notre confrère du journal L’indépendant, l’intéressé en mission à l’extérieur s’est dit sidéré par ces allégations sans fondement dont le seul but, pour lui, est de ternir son image. Comme pour ne rien arranger, le Rassemblement pour le Mali, le RPM, dans son rôle de parti majoritaire en a fait ses choux gras contre son « ennemi intime ». Dans un communiqué, les tisserands demandent  que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui selon eux terni l’image du Mali. Il faut juste espérer que la majorité adopte cette même posture contre tous les autres qui sont directement ou indirectement impliqués dans des rocambolesques affaires dont, entre autres, les engrais frelatés, les logements sociaux, les 1000 tracteurs et l’achat de l’avion présidentiel.

En attendant, le régime à scandales, semble trouver un autre thème pour distraire et noyer les multiples problèmes auxquels les maliens sont confrontés. Il est incapable de proposer des solutions aux différentes crises qui secouent le pays. Soumi fait-il si peur au point de susciter une telle mobilisation sur la base des allégations d’un banal journal Sénégalais ? Intentera-t-il enfin une action en Justice pour crever l’abcès de cette affaire qui revient de façon récurrente à tort ou à raison ?

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

Inf@sept

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Moscou doit faire pression sur Damas pour « que les frappes sur Alep s’arrêtent » (Paris)5Jean-Marc Ayrault à Bamako )

lun, 02/05/2016 - 14:27
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé lundi à Bamako la Russie à intervenir auprès de Damas pour que « les frappes sur Alep s’arrêtent » et que le processus de paix puisse reprendre « le plus vite possible » en Syrie.

 

« Nous sommes totalement mobilisés pour que le processus de paix puisse reprendre le plus vite possible. Pour cela, il faut que les frappes sur Alep s’arrêtent », a dit le ministre français lors d’une conférence de presse au deuxième jour à l’occasion de sa visite au Mali en compagnie de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

 

« Nous avons dit à nos partenaires américains que nous souhaitons que des pressions les plus importantes soient faites pour que les Russes interviennent auprès du régime de Damas pour que ce soit le cas. Pour l’instant, ça ne l’est pas », a-t-il ajouté.

 

« Nous ne voulons manquer aucune initiative pour que le cessez-le-feu redevienne effectif, que l’aide humanitaire puisse arriver aux populations touchées par les tragédies que provoquent ces bombardements et que le processus de paix puisse reprendre pour sortir de cette guerre civile qui n’a que trop duré », a assuré M. Ayrault.

 

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé dimanche à Genève, où il doit s’entretenir avec l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, du rétablissement du cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 février mais gravement compromis ces derniers jours, notamment par la multiplication des raids aériens sur la partie d’Alep tenue par la rébellion.

 

« Le conflit devient à bien des égards hors de contrôle », a déclaré lundi John Kerry.

 

Moscou et Washington sont les initiateurs du processus de paix en Syrie, et M. de Mistura a indiqué que si les deux pays ne parviennent pas à s’entendre, il n’est guère probable qu’il y ait des avancées.

(c) maliactu.net

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Mali : Anacarde : les acteurs de la filière veulent s’organiser

lun, 02/05/2016 - 12:40

La filière anacarde grâce à la noix cajou, un produit très prisé au plan international, se présente comme une grande opportunité pour booster l’économie malienne et équilibrer la balance commerciale. Crédité, en effet, d’une production annuelle, de 50 000 tonnes de noix de cajou, le Mali possède un potentiel de 200 000 tonnes. Mais la valorisation de cette filière très porteuse risque de n’être qu’un mirage au regard de son inorganisation dont profitent certains pays voisins pour perturber le marché. Aussi, devant cette situation pour le moins préoccupante, dans un sursaut légitime, les acteurs de la filière entendent y mettre le holà. En attendant la mise en place de l’interprofession de la filière anacarde, ils viennent d’initier une rencontre à la   Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence autour de la problématique de la commercialisation, la perturbation du marché par les opérateurs venus des pays voisins.

Etaient présents à cette rencontre les représentants des familles professionnelles de producteurs, de transformateurs et de commerçants/exportateurs d’anacarde, de consultants, le ministère du Commerce à travers le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Exportations (APEX-Mali) le ministère de l’Agriculture, à travers le point focal Anacarde de la Direction Nationale de l’Agriculture. Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : réflexion sur la problématique de la commercialisation de la noix de cajou pendant la campagne 2015-2016 et les divers.

Premier intervenant de cette rencontre, Issa Keïta, le président de l’Association Malienne des Exportateurs des Produits de Cueillette (AMEPROC) s’est fait un devoir de la situer dans son contexte. Pour lui, la perturbation du marché de cajou dans notre pays par des étrangers entraine incontestablement un manque à gagner et « par conséquent, nous devons nous organiser par tous les moyens en tant qu’acteurs ». M. Keïta de rappeler la rencontre de Bougouni, au cours de laquelle la même problématique avait été évoquée. Un accord interprofessionnel avait même été élaboré entre producteurs et commerçants. Dans le même ordre d’idée, un consensus avait été trouvé par rapport à la mise en place et la composition du futur Comité d’Initiative devant conduire le processus de mise en place de l’interprofession de la filière anacarde du Mali.

Il a exhorté les participants à se donner la main pour freiner les perturbations commerciales car, malgré l’accord interprofessionnel entre producteurs et commerçants sur la vente et malgré la fixation du prix, à l’occasion de la Journée Anacarde, à 350F CFA/kg, ceux-ci ont connu une hausse jusqu’à concurrence de 500F CFA en moins de 10 jours après cette Journée. Une situation qui remet   en cause non seulement les engagements pris par les opérateurs nationaux vis-à-vis de leurs clients, mais aussi décourage les transformateurs en ce qui concerne l’accès à la matière première pour cette campagne 2016.

« Comment circonscrire ce phénomène et dans quelle mesure l’Etat pourrait accompagner les acteurs de la filière pour contrer ce problème  afin que les acteurs puissent créer de la valeur ajoutée et profiter, du coup, d’un revenu meilleur. Voilà tout l’objectif recherché par cette rencontre » a souligné le président de l’AMEPROC.

Après cette première intervention, les participants ont pris chacun la parole à tour de rôle. C’est le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (APEX-Mali) Abdoulaye Sanoko, qui a ouvert le bal. « Ce phénomène est un problème pressent qui est là, c’est une menace qui s’exerce sur les différentes professions de la filière et pour laquelle il faut un consensus national et si nous ne pourrions pas parler d’une seule langue, c’est la catastrophe » a-t-il relevé dans son intervention.

  1. Sanoko de plaider pour des actions de fond s’inscrivant dans la durée. Avant d’inviter les participants à éviter les actions personnelles car, « nous avons tous intérêt à regarder dans la même direction. C’est une affaire nationale, il y’a lieu que l’on mette les paramètres personnels de côté pour faire face à l’essentiel » a-t-il martelé.

Pour le second intervenant, Oumar Keïta, Directeur Général de la GEMCI (Générale Malienne Commerce et Investissement) il urge de demander aux autorités de mettre en place un Conseil National de l’Anacarde à l’image de la filière Cajou de la Côte d’Ivoire. Là-bas, aucun ressortissant de la sous-région n’intervient dans la filière anacarde, a-t-il fait remarquer

Quant à Monsieur Mamadou Traoré, point focal de la filière anacarde au niveau de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) il a fait un bref rappel de l’historique sur le mécanisme de fixation du prix de l’anacarde. Auparavant, a-t-il rappelé, le prix de l’anacarde était fixé sur la base de calcul du coût de production, mais, de nos jours, le prix est fixé en fonction du prix bord champ de la Côte d’Ivoire. Les producteurs sont mieux informés sur la filière anacarde de la Côte d’Ivoire par rapport au prix.

Pour M. Traoré, il faut une volonté politique et la solution passe par des actions de plaidoyer en direction de l’Assemblée Nationale avec comme cible la « Commission Développement Rural ». Ces actions de plaidoyer doivent être portées par les acteurs eux-mêmes.

Pour M. Tambadou, commerçant de noix cajou à Yanfolila, le problème du Mali est connu de tous, il s’agit de la non application des décisions prises et cela à tous les niveaux.

Par ailleurs, il a déploré le manque de spécialistes, d’encadrement technique et de renforcement de capacités des acteurs de la filière anacarde (formation, bonnes pratiques agricoles, la plupart des organisations évoluent dans l’informel, etc.).  Avant de poser le problème de suivi et de financement.

Pour Oumar Assarki, consultant en charge de l’accompagnement du processus de mise en place de l’interprofession de la filière anacarde, « la principale raison de perturbation de la commercialisation réside dans le fait que la fédération nationale des commerçants et exportateurs de cajou n’a pas de base et sans base, pas de communication et encore moins de coordination des actions liées à la promotion de la commercialisation de la noix de cajou au Mali »

Avant d’accuser l’Etat, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de la filière doivent faire d’abord leur autocritique, a-t-il conseillé.

Un participant a proposé d’élargir la composition du Comité d’Initiative à l’ensemble des structures impliquées dans le développement de la filière anacarde (DNA, DNCC, APCAM, CIM, DNSI…) et renforcer les capacités des acteurs à travers la formation. Une barrière politique peut être mise en place (interdire la sortie de la matière première brute, favoriser la transformation) et trouver un fonds sur les 15% du budget national alloués à l’Agriculture. Et voir aussi comment accéder au FNA (Fonds National Agricole).

Un autre problème favorisant la perturbation du marché par les étrangers est lié au fait que plus de 60% des intervenants nationaux évoluent dans l’informel. Dans cette logique, quelqu’un peut exporter 500-1000 tonnes de noix de cajou sous une licence d’autrui et en complicité avec un transitaire et à la fin de l’année fiscale, le propriétaire de la licence endosse des dépenses inconnues pour lesquelles il est saisie par les services des Impôts, a-t-il déploré.

En conclusion, il a été demandé à l’AMPROC de préparer les termes de référence liés à la mise en place du Conseil National de Cajou et de prendre toutes les dispositions à cet effet.

Yaya Sidibé

22 septembre

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