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Mali : Meeting du rassemblement pour la paix au mali et la réconciliation nationale « AN KA BEN » : S’engage pour la paix et la réconciliation Nationale

sam, 28/05/2016 - 17:36

Le palais de la culture Amadou Hampaté Ba a servi de cadre pour  le Meeting du Rassemblement pour la paix au Mali et la réconciliation Nationale « An Ka Ben » le samedi 21 mai 2016 dans l’après-midi. Elle a enregistré la présence de membres du gouvernement, dont Mohamed Ag Erlaf, représentant le chef du gouvernement Modibo Keita ; des autorités traditionnelles des régions du Mali toutes couches confondues, Amadou Koïta du PS Yéelen Kura et d’autres personnalités. 

Depuis la crise qui a frappé notre pays, le Mali est plongé dans des crises les plus graves qui ont ébranlé nos valeurs sociétales, donc conformément à la constitution et l’union sacrée des filles et fils de ce pays,  nous sommes résolus de mourir a déclaré le président de ce grand mouvement « An Ka Ben », l’honorable Moussa Timbiné du RPM. C’est pourquoi ce rassemblement de réconciliation nationale pour la paix, issu des formations politiques, d’associations de la société civile et couches socioprofessionnelles est né, pour soutenir les actions du président Ibrahim Boubacar Keita.

L’objectif général,ont déclaré les initiateurs, est de contribuer à la cohésion sociale à travers la promotion des valeurs sociétales du Mali, spécifiquement créer les conditions propices à un climat de confiance entre tous les Maliens, renforcer les valeurs de tolérance, de solidarité et le retour des maliens résidant à l’extérieur du Mali.

« Personne ne fera le Mali à notre place, engageons-nous  pour une réconciliation des cœurs et des esprits », a-t-il indiqué.

Amadou Koïta, président du parti PS Yeélen  Kura a salué l’initiative et déclaré que « ce meeting s’inscrit en droite ligne des résolutions et recommandations du 1er congrès ordinaire de notre parti, qui donne mandat au Bureau exécutif National d’adhérer à toutes initiatives qui concoure au processus de réconciliation nationale et la paix. Il a souhaité par la même occasion le retour du président Amadou Toumani Touré, ATT.

La présidente des femmes Mme Talll HAOU  Touré a déclaré que « toute nation qui aspire au développement a besoin de stabilité, de cohésion sociale et de paix. Cette paix ne peut être gagnée  et consolidée tant que la phase de la réconciliation n’est pas une réalité ».

Mohamed Ag Erlaf, représentant le Premier ministre,  s’est félicité  de l’initiative pour la paix et la réconciliation Nationale. Pourlui, cela traduit la devise du Mali  « un peuple, un but, une foi ».

Alassane Cissé
Source: Pays Emergent

Catégories: Afrique

Mali : À l’issue de ses conférences régionales, le RPM dénonce…

sam, 28/05/2016 - 17:35
Dr. Bocary Tréta Le «déficit d’information, le manque de cohésion, de solidarité, des dissensions internes…»,  et cherche financement

«Faute de percevoir une ligne de conduite claire du fait de la situation actuelle que traverse le parti, les militants attendent des explications objectives sur la vie du parti». C’est l’un des objectifs des conférences régionales du parti présidentiel. L’occasion a été mise à profit pour évaluer les différents gouvernements et chercher les pistes de financement. Le S.G Bocari Tréta serait-il déjà en train de  «s’occuper du parti» comme il l’a si bien promis après son éviction du gouvernement ?

Ce sont les thèmes des conférences en question qui l’attestent. Les Assises se sont tenues du 16 avril au 08 mai 2016, du moins selon le document relatif à cet effet. Et les sujets ont porté  sur le «Processus de mise en œuvre des recommandations de la première Conférence Nationale Extraordinaire ; la Mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale; Les élections communales, locales et régionales».

Les responsables de ladite formation justifient ainsi les Assises en question: «Faute de percevoir une ligne de conduite claire du fait de la situation actuelle que traverse le parti, les militants attendent des explications objectives sur la vie du parti… Entre manque de cohésion et de solidarité, de frictions et de dissensions internes étalées au grand jour, la direction du parti gagnerait à donner les informations aux militantes et militants à la base… ».

Il a été également question, «d’évaluer et les différents gouvernements» et les «capacités locales d’animation et de financement du parti» (lire l’intégralité du document).

Tréta à l’œuvre ?

Suite à sa fracassante éviction du gouvernement, le secrétaire Général du parti, Bocary Tréta s’était engagé à s’occuper désormais de ladite formation. Et la tenue de ces conférences régionales survient moins de trois mois après.

Qu’elles soient ou non l’œuvre de l’ex-ministre en question, ces assises sont de nature à renforcer sa position et surtout, à redynamiser le parti.

Par ailleurs, les rédacteurs des thèmes de référence n’ont pas fait montre de complaisance. Les questions évoquées sont réelles et de nature périlleuse. Il s’agit, par exemple de«Régler les conflits nés des opérations de renouvellement des organes à la base et de l’établissement des listes de candidatures aux élections communales et régionales»; «Faire l’état des lieux de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale», entre autres.

Aussi, l’on perçoit dans la note, une nette volonté des responsables  de faire régner un peu d’ordre dans la formation. Y parviendrons-t-ils ? Ceci est une autre histoire, au regard de l’existence de profonds clivages et de l’influence plus que certaine de «La Famille».

B.S. Diarra

Source : La Sentinelle

Catégories: Afrique

Mali : Marche de l’opposition républicaine et démocratique pour le Mali : Le front du refus contre la mal gouvernance a montré ses muscles !

sam, 28/05/2016 - 17:34
L’opposition malienne dans son ensemble est convaincue que la situation du pays, marquée par la mauvaise gouvernance au paroxysme et l’entêtement des autorités pour aller à un dialogue franc, nécessite des manifestations. C’est pourquoi, elle s’est retirée du cadre des concertations nationales, pourmanifester son mécontentement en prenant la rue. C’était le samedi 21 mai 2016, de la Place  de la Liberté allant au monument du Boulevard de l’Indépendance à Bamako.

Comme espéré, tôt ce matin du 21 mai 2016, une foule immense de militants, sympathisants de l’opposition républicaine  et démocratique , a pris d’assaut l’artère principale allant de la place de la liberté au monument du boulevard de l’indépendance, avec à sa tête le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé  de l’URD ; les autres leaders de l’opposition démocratique et républicaine, TiébiléDramé, du Paréna ; Daba Diawara du PIDS ;Djiguiba Keita PPR ;Nouhoun Togo du PDES ; Seydou Diawara duParti lumière ; d’autres deFareAnkaWuli,  d’AFP, d’ANCD-Mali, du FCD et du PSP.

L’opposition a regretté l’absence du débat entre opposition et la majorité pour discuter ensemble sur des questions qui préoccupent la vie de la nation. Tousscandaient les slogans comme : « Nous marchons contre  la mauvaise gouvernance »,  « la vie chère, la mauvaise gestion du Nord », « l’ingérence de la famille dans les affaires de l’Etat », « le chômage des jeunes », etc.

Dans la même veine, « l’opposition  scandait qu’elle n’acceptera plus de s’associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays.

La marche a pris fin par la déclaration du chef de file de l’opposition. En ces termes il a déclaré :

« Nous nous inclinons avec tristesse, émotion et recueillement devant la mémoire de toutes les victimes des violences et des actes terroristes qui frappent durement notre Nation. Victimes civiles et militaires. Victimes maliennes et étrangères. Victimes enfin d’actes odieux à condamner vigoureusement avec la dernière rigueur.
Nous tenons à présenter nos condoléances les plus attristées aux familles des disparus et à souhaiter prompt rétablissement aux blessés.

Sur la question  EST CE QUE ÇA VA DANS LE PAYS ?
EST CE QUE ÇA VA AU MALI ?

En réponse la population scandait rien ne va pas
Nous sommes là parce que ça ne va pas !
Et pourtant nous avons alerté ! Sans cesse alerté ! Oui nous avons toujours dénoncé toutes les dérives qui caractérisent la Gouvernance de notre pays !
Et pour toute réponse nous avons eu le mépris des autorités et la diffamation publique nous avons été traités d’apatrides, de « hassidi » !
AW YE HASSIDI YE WA?
AW YE HASSIDI YE WA?”
Le chef de file l’opposition a ensuite souligné : « Notre Mali est en terribles souffrances sociales, en persistantes déviances affairistes, en misères économiques grandissantes et en méfiances inquiétantes de la communauté internationale et des investisseurs.
Plus de 30 mois d’immobilisme, voire de recul ont anéanti l’espoir, le bonheur et l’honneur tant promis.
Or, notre peuple n’aspire qu’à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage. C’est pourquoi nous avons invité les Maliennes et les Maliens de tous bords, ce matin à « la Marche pour le Mali », pour faire entendre le cri de désespoir de notre peuple, le cri du peuple est notre cri à tous et c’est ensemble que nous devons désormais nous engager au chevet de notre pays, pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques, dénoncer non seulement les dérives du régime mais aussi et surtout :
Dire non à la mauvaise gestion du Nord,
Non à la mauvaise gouvernance,
Non à la corruption généralisée,
Non à la dilapidation de nos maigres ressources,
Non à l’arrogance et au mépris,
Non à l’absence de dialogue social justifiant ainsi le malaise social grandissant.
Exiger que la priorité soit donnée à une paix durable en toute transparence des moyens et des accords !
Refuser catégoriquement la partition du pays dont les conséquences diviseraient notre peuple !
Exiger avec force la création massive et pertinente d’emplois pour les jeunes ;
Soulager la souffrance du peuple par des subventions des denrées de première nécessité.
Par ailleurs, il a indiqué que le pays vit dans l’incertitude.
Les Maliens ont la nette impression d’une action publique sans but, sans visibilité, d’un exercice du pouvoir qui tourne à vide, de l’absence de reformes, de direction et d’engagement.
Les Maliens s’interrogent sur le manque d’ambitions de la gouvernance actuelle, car les incantations ne peuvent tenir lieu de réponses à leur angoisse.
Les populations s’interrogent également sur l’État et ses démembrements (l’éducation, la santé, la justice, l’administration…) leurs capacités à délivrer les services de base, sur les spoliations, les multiples tracasseries dont ils font l’objet. Les Maliens ne se reconnaissent pas dans l’État tel qu’il fonctionne.
Aujourd’hui au Mali des centaines d’écoles sont fermées, des milliers d’écoliers sont privés d’étude.
Aujourd’hui au Mali des centaines de centres de santé sont fermés : des milliers de maliens sont privés de soins primaires.
Aujourd’hui, au Mali des centaines d’enseignants, de fonctionnaires sont au chômage faute de classes, de bureaux venant s’ajouter aux milliers de jeunes sans emploi ni espoir.
Aujourd’hui au Mali, tous les foyers sont privés d’électricité de jour comme de nuit à cause des coupures intempestives.
Aujourd’hui les maliens peinent à avoir l’eau potable à cause des coupures incompréhensibles.
Aujourd’hui au Mali les communautés maliennes s’affrontent à coup d’armes de guerre après des millénaires de cohabitation fraternelle et pacifique comme dans le centre du pays.
Aujourd’hui au Mali personne ne peut s’aventurer en dehors des grandes villes au risque de se faire tuer.
Aujourd’hui, le Nord du Mali est caractérisé par l’absence totale de l’État et les populations abandonnées à elles-mêmes.
Tout ceci incline à s’atteler à la redéfinition du rôle de l’État.
Depuis trente mois, notre peuple attend toujours que l’État affirme son autorité, qu’il prenne ses responsabilités, et d’abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire.
Depuis trente mois notre peuple réclame le respect des lois, une justice égale pour tous.
Depuis trente mois notre peuple souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable.
Mesdames, messieurs,
Le temps est venu de sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations.
Les Maliens attendent un État fort, un État solide, stable et juste, un État stratège, capable de donner une direction au pays.
OUI OU NON ?
Les maliens veulent un État au service du développement et de l’économie, qui soutienne les initiatives des citoyens pour le développement, garantit la création de richesses par le secteur privé,
OUI OU NON ?
Les maliens souhaitent une redistribution équitable des richesses, et une solidarité agissante avec les plus démunis.
OUI OU NON ?
Les maliens veulent d’un État qui saura unir la Nation, la protéger et non la diviser.
OUI OU NON ?
Nous voulons un État qui crée l’espoir
OUI OU NON ?
Parce que sans une République affirmée, sans un État respecté, sans une Démocratie assurée, sans une vie politique guidée par l’intérêt général, sans un développement équitable et visible, il est fort à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que la Nation s’efface devant les intérêts privés et les particularismes destructeurs.
Il a indiqué le contexte du retrait du cadre de concertation, le 12 avril 2016, les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont décidé solennellement de se retirer du cadre de concertation ministre de l’administration / présidents des partis politiques pour ne plus s’associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays.
Douze mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements explicites.
Ces constats affligeants dénotent de la politique de fuite en avant qui caractérise l’action gouvernementale au Mali depuis deux ans et demi a-t-il indiqué.
Vers la fin du dernier trimestre de l’année 2015, l’Opposition et la Majorité avaient projeté de se rencontrer dans le cadre d’un dialogue constructif afin de proposer des solutions aux préoccupations des Maliens. Cette nouvelle, largement commentée dans les colonnes des journaux et sur les antennes des radios, a été perçue par nos compatriotes comme une démarche républicaine porteuse d’espoir.
Depuis le 2 décembre 2015 nous sommes dans l’attente du démarrage du dialogue républicain.
Pour toutes ces raisons et tant d’autres, l’opposition républicaine et démocratique marche pour le Mali ce jour et prend à témoin le peuple malien et la Communauté internationale pour exiger fermement du Gouvernement de la République, ce qui suit :
1- Des Assises Nationales pour la Refondation de l’État,
2- Le retour du Président ATT pour une vraie réconciliation nationale,
3- La fin de la dilapidation des ressources publiques,
4- L’emploi pour les jeunes,
5- Une meilleure dotation des FAMAS pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurisation des personnes et de leurs biens,
6- Une gestion transparente des ressources allouées aux FAMA,
7- Un allègement de la souffrance quotidienne des ménages,
8- La fin de la gestion patrimoniale de l’État.
9- Une meilleure présence de l’État et de ses démembrements (Éducation, Santé, Administration…) sur toute l’étendue du territoire national,
10- Le retour au dialogue pour contenir un malaise social grandissant.
Nous, partis de l’opposition républicaine, organisations de la société civile présents ici ce jour sommes déterminés à redonner espoir et confiance à notre peuple ! Au nom des Partis Politiques de l’opposition Républicaine et Démocratique : AFP, ANCD-Mali, FARE An Ka Wuli, FCD, PARENA, Parti Lumière, PDES, PIDS, PSP et URD.
Il a remercie toutes les forces vives de notre pays qui ont répondu massivement à notre appel, la Société Civile, les opérateurs économiques, les transporteurs, les syndicats, le secteur privé…
Je remercie les représentants des dizaines d’associations et de clubs ici présents,  la lutte continue, le Mali vaincra. Nous disons au gouvernement encore une fois Attention, Attention, Attention ! »

Alassane Cissé envoyé spécial

Source: Pays Emergent

Catégories: Afrique

Mali : Coup de filet de la police à Mopti : Une remorque de viande d’âne arraisonnée par la police

sam, 28/05/2016 - 17:32
L’actualité est de plus en plus marquée par l’abattage d’ânes. Une pratique qui si elle existait, était jusqu’alors dissimulée à travers le pays. La tendance à ciel ouvert de cette boucherie a atteint son paroxysme lorsqu’il s’est avéré qu’elle donnait sous certains cieux, comme au Nigéria, à un commerce florissant à dimension intercontinentale. La saisine d’un camion-remorque à Mopti en partance pour l’extérieur interpelle les plus hautes autorités sur la gravité du phénomène.

Tôt ce mardi, 24 mai 2016 au poste de Sévaré, un camion remorque Mercedes Beng Atros AN -1617- MD immatriculé n’échappe pas au contrôle des hommes du commissaire principal Ousmane Sow le mardi 24 mai 2016 à 9 heures du matin. Pris à partie par les policiers, chauffeur Satigui Koïta, le convoyeur et les apprentis se plient à l’interpellation et à l’ordre de décharger le contenu du camion. La surprise fut grande de constater que parmi des cartons de poisson, 19 sacs de 100 kilos contenaient de la viande d’ânes abattus  à Ségou, source de leur approvisionnement,  dont 13 de viande et 6 de peaux d’ânes. Le directeur régional des douanes Modibo Kouyaté est formel quant à la provenance de la cargaison. Selon lui dans la région de Mopti, il n’existe guère de foyer d’abattage d’ânes. Les peaux d’ânes sont vendues entre 85 000 et 90 000 FCFA,  surtout la peau d’âne noir. Le point focal du réseau serait un certain Oké et le commanditaire basé à Lagos.

La stupéfaction des services techniques en charge de la question est grande et les interrogations n’arrêtent pas de tarauder les esprits, de savoir comment une telle cargaison a pu parcourir tout ce trajet, sans attirer le moindre soupçon. Ce qui laisse à réfléchir sur le système de contrôle au niveau des différents postes, notamment celui de Sienso à San, où naguère la rigueur dans le contrôle était d’une réputation  avérée. Interrogés sur la destruction du produit, ils se sont empressés de citer le Nigéria. Ce qui laissait sceptique, quand on sait que la meilleure voie pour attendre ce pays passe plutôt par Koutiala. A moins qu’on  redoute le système de contrôle de Koutiala et de Kouri à Yorosso.

S’agissant de  l’origine du produit, la ville de Ségou avancée par les transporteurs  pourrait facilement retenir l’attention. Dans cette ville et certains de ses localités, Kolongotomo et Macina, des lieux d’abattage ont été récemment découverts  et les tenanciers auraient même fait l’objet d’interpellation. Dans le même registre, Fana à mi- parcours entre Bamako et Ségou, avait été déclaré zone d’abattage d’ânes où des étrangers avaient élu domicile en y employant leur compatriote afin que l’industrie porte jusqu’à destination, c’est à dire leur pays.

BINA ALY

Source: Pays Emergent

Catégories: Afrique

Mali : Affaire du boxeur du RPM : Madou Diallo sollicite le pardon. Refus net du BPN. La victime maintient sa plainte

sam, 28/05/2016 - 17:29
Il s’était pourtant opposé à la décision de suspension de deux (02) mois et a même menacé de porter plainte auprès du tribunal administratif. Mais le voilà qui délègue des émissaires en vue de solliciter la clémence du BPN. Refus courtois mais net de ce dernier au motif que…

C’est le Samedi 14 Mai dernier que des émissaires comprenant Bouah Simpara, chef de quartier de Quinzambougou, Yaye Kanouté, la «Griotte du parti», entre autres, se sont rendus au siège de ladite formation sise au quartier Hippodrome où se tenait justement la rencontre hebdomadaire du BPN-RPM.

Les envoyés, se disant émissaires de Madou Diallo, affectueusement appelé le «Boxeur du RPM»,  sollicitèrent quelques minutes d’échanges avec les membres du Bureau.

Accordé ! Mais seulement, pour 10 minutes, a rétorqué le président de séance, Boulkassoum Haïdara. A la «Griotte du parti» d’annoncer les couleurs. Elle déposa ainsi un ballot de colas, symbole de demande de  pardon dans nos sociétés.

A ses dires, il s’agit de l’affaire Madou Diallo suspendu pour deux mois suite à l’agression de son camarade politique, le sieur Dicko. Ils venaient ainsi, a-t-elle précisé, demander pardon, étant entendu que c’est le fautif qui demande indulgence et…

«Il vous reste 7 minutes» a ainsi coupé court, le Président Boulkassoum Haïdara.

Prenant la parole, Bouah Simpara,  le chef de quartier de Quinzambougou dira à son tour qu’avant de se présenter devant l’auguste Assemblée, ils ont pris soin de remettre le coupable à sa place. C’est après l’avoir sermonné qu’ils ont daigné se présenter devant le Bureau.

En guise de réponse, le président Boulkassoum leur signifia que la décision de suspension a fait l’unanimité. En somme, il ne s’agit pas de la volonté d’un seul individu, mais de tout le bureau. Comme pour dire qu’une seule personne ne saurait lever la mesure.

A son tour, l’Honorable Mamadou Diarrassouba enfonça le clou. «L’intéressé  a-t-il écrit et signé une quelconque note pour confirmer ce que vous affirmez ici et en ce moment ?».  Comme pour dire que la démarche des émissaires était à prendre avec beaucoup de réserves.

«Vos 10 minutes sont épuisées… Veuillez-nous laisser maintenant, nous avons une réunion» a alors définitivement le président Boulkassoum Haïdara.

Fin !

B.S. Diarra

 

En cadré

La Victime maintient sa plainte

C’est le 07 mai dernier que le BPN-RPM a suspendu le «Boxeur du parti», secrétaire au développement du Bureau politique national, et non moins ancien maire de la commune II. Ce, suite l’agression de Djibril Dicko.

L’agressé a porté plainte et s’est abstenu de la retirer nonobstant la demande du parti.

Il a été entendu par la Police du 3ème Arrondissement et effectué un bilan santé en vue d’évaluer les préjudices corporels suite à «l’attentat» sur sa personne. En clair, Madou Diallo risque d’être pénalement poursuivi.

B.S

Source : La Sentinelle

Catégories: Afrique

Mali : Vous ne devinerez jamais… : … Ce qu’abritent ces bicoques en vieilles tôles ?

sam, 28/05/2016 - 17:27
Des élèves ! Ces baraques servent en effet d’école à environ 135 écoliers du 1er Cycle de Banconi Zérékorobougou en commune I dans le district de Bamako. Et ces élèves sont pour la plupart issus de couches défavorisées (de parents démunis et/des orphelins).

Ladite Ecole est logée dans le centre Association Djiguiya Nafama (ADN) pour la promotion de l’Hygiène, de l’assainissement du cadre de vie; l’assistance aux femmes et aux enfants défavorisés, la promotion de l’entraide entre les résidents de la Commune d’une part et entre ceux-ci d’une part et d’autres personnes partenaires. Son initiateur est Monsieur Ibrahim Kassambara, président de ladite association demeurant à Banconi Zekenekorobougou en commune I du District de Bamako, Rue 87, porte 64.

C’est avec toutes les peines du monde que le personnel enseignant encadre les élèves. Et les infrastructures ne peuvent résister à aucune intempérie. Des toilettes dignes de ce nom ? N’en parlons point !

Une note de satisfaction cependant : les élèves, pour la plupart des orphelins et issus de parents défavorisés, parviennent à tirer leur épingle du jeu. Et tenez-vous bien : ils parlent l’anglais dès la 3ème année.

L’un des rares soutiens financiers du centre est Mamadou B. Keïta, PDG et fondateur de l’ECOSUP. Un homme de bon cœur.

Nous nous joignons à lui pour faire appel à toutes les personnes de bonne volonté en vue de soutenir et aider cette école, ces enfants.
B.S. Diarra

Encadré
L’histoire d’une école
A l’origine, c’était «l’Association Dembagnouma Djoyoro», avec le récépissé N°7464/GDB en date du 07 janvier 2014 qui gérait ledit Centre. Elle (l’Association) a été créée par son premier président Koni Diakité.

Survint un jour, une dame pour le moins douteuse du nom d’Aicha Cissé. Celle-ci parvint à convaincre les autres partenaires de mettre les documents en son nom afin d’obtenir une plus grande marge de manœuvre. Ce que firent les autres sans se méfier.

Elle obtint ainsi ce qu’elle voulait. Munie de « son récépissé» et des images très poignantes des pauvres pensionnaires, elle entama des démarches auprès d’autres bailleurs et donateurs dont « ORANGE-Mali». Se prévalant de la présidente fondatrice de l’Association «Dembagnouma», elle récolta en effet des fonds et vivres à l’intention des élèves dudit centre. Mais ces biens ne parvinrent jamais aux bénéficiaires, à savoir les orphelins et enfants démunis.

Photos : Les élèves. Aux extrêmes gauche et droite : M. Kassambara et Aicha Cissé M.
De guerre lasse et après protestations, les autres partenaires décidèrent de créer leur propre Association dont relève aujourd’hui le Centre. Il s’appelle « Association Djiguiya Nafaman », en abrégé (ADN) et porte le numéro de récépissé 8231 G-DB en date du 11 décembre 2015. Elle a été créée par Ibrahima Kassambara, président. Son lancement officiel est initialement prévu ce 04 juin non loin dudit centre (Banconi Zérékorobougou Rue 87 P 64).

La nouvelle équipe a décidé de laisser la nommé Aicha Cissé avec «son» récépissé et ses forfaits et de s’occuper véritablement des enfants.
B.S

Source : La Sentinelle

Catégories: Afrique

Mali : Crise entre élus et populations de Yelimané : L’association Dagakané demande au gouvernement malien de faire manifester toute la vérité dans cette histoire

sam, 28/05/2016 - 17:26
Sit-in de la communauté de Yelimané en France Les ressortissants du cercle de Yélimané ont organisé le 21 mai dernier à la Maison de la Presse une conférence, pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur le problème d’actualité dans leur localité. Cette  rencontre était présidée par le président de l’Association Antenne de Yelimané Sadio Nianganté, Kandia Traoré ; la présidente des femmes de Yelimane, Daman Konté, le président de l’Association DAGAKANE et Bakary Djambou.

Selon le président Daman Konté, l’Association Yélimané Dagakané  est une association apolitique regroupant tous les ressortissants du cercle de Yelimane partout dans le monde. Elle a été créée suivant l’autorisation du Gouvernorat du district de Bamako sous le numéro 1099/G-DG du 03/12/2014.

C’est au regard des victimes de l’immigration clandestine, qui décime les jeunes actifs du cercle, que les initiateurs ont décidé de mettre en œuvre des actions de développement, en vue de créer les conditions locales d’épanouissement des jeunes. Ce qui devrait se traduire par des initiatives de projets structurants, à fort potentiel d’emplois en faveur des jeunes et des femmes du cercle.

Ces objectifs sont les suivants :

Promouvoir le développement socio-économique du cercle de Yélimané ; Participer au côté de l’Etat et des Collectivités du cercle à toutes actions de promotion socio-économiques et culturelles en faveur du cercle ; promouvoir le rapprochement, la solidarité et l’entraide entre ses membres ; promouvoir l’éducation, l’accès à l’eau, l’assainissement et la santé des populations en rapport avec les compétences transférées par l’Etat ; renforcer les liens entre les ressortissants du cercle à travers le monde ; promouvoir toute activité qui concourt au développement du cercle.

Selon Daman Konté, le président de Dagakané, « le développement du cercle exige la paix et la cohésion sociale, l’entente, l’amitié et la fraternité. C’est pour cela que l’Association  Dagakané estime que les conflits sociaux dans le cercle sont des véritables goulots d’étranglements du développement.  Avant l’indépendance, l’autorité des chefs coutumiers avait fait régner la paix dans les familles respectives. L’entente et la cordialité, soutenues par une solidarité sans faille, ont permis à nos grands-parents de mettre sur pied un système communautaire, qui encadre également les générations futures. C’est la même dette que nous avons pour notre prospérité. Et cela ne saurait se réaliser sans une paix et entente durable entre les familles et entre les villages. Telle est la vision qui nous est capitale.

La Diaspora malienne, par des cotisations et autres partenaires pour le Développement du cercle, a fourni des efforts non moins importants dans la réalisation des investissements dans le cercle : des châteaux d’eau, des centres de santé, des écoles, etc.

Pour mieux conduire ces activités, un bureau a été mis en place dans chaque commune et un à Yélimané-ville ; l’une des actions a été de prendre attache avec les autorités locales, pour comprendre le niveau de la TDRL et si possible demander un bilan des réalisations de chaque élu communal ».

Selon lui, il est arrivé, après des échanges qu’ils ont eues avec plusieurs acteurs pour avoir les clarifications demandées au sujet de cette cotisation volontaire, des interpellations et des arrestations sous prétexte qu’ils ne veulent pas payer des impôts. « Ce qui n’est le cas », dément-il. « Nous n’avons dit à personne et nous ne saurions le dire de ne pas payer ces impôts. Ces arrestations confirment le sentiment général d’injustice dans le cercle et l’intimidation des pauvres citoyens par les autorités ».

Ces démarches ont aussi conduit à interdire l’Association de toutes activités sur le territoire de Yélimané, tandis que Dagakané veut poursuivre avec ces actions de développement.

« Nos projets de développements qui sont bloqués par cette interdiction à la demande de nos élus sont énormes. Malgré cette tension qui sévit, nous avons électrifié la maison d’arrêt ; électrifié la salle d’opération du centre de santé de Yélimané, confectionné 9000 cahiers pour les élèves, avons fourni au même centre de santé des appareils éoliennes mais qui sont bloqués aujourd’hui suite à l’effet de l’interdiction », révèle-t-on du côté de l’association.

Plus graves, suite à l’arrestation de leur porte-parole, Bakary Djambou, les populations ont été violemment réprimées, des femmes ont même été bastonnées par les forces de l’ordre, à tel point que l’on déplore des blessés graves.

« Nous demandons au Gouvernement Malien de faire manifester toute la vérité dans cette histoire à Yelimané », souhaite-t-il.

VERSION DE L’HONORABLE MAMADOU HAWA GASSAMA

Au cours de sa rencontre le samedi 14 mai dernier, lors d’une conférence de presse animée le député URD Hawa Gassama par lui-même ; d’entrée a indiqué l’honorable Hamata Soukouna, député ADEMA de la localité: «Cette lutte contre le paiement de la TDRL menée par l’Association Yélimané Dagakané, est illégale, par conséquent ne saurait prospérer».

C’est dans le même sens qu’a abondé son collègue, Mamadou Hawa Gassama, député URD de Yélimané. «Depuis que je suis député, il y a de cela plus de 20 ans maintenant, soit 5 cinq mandats continus, sans compter la période de la transition dirigée par Dioncounda Traoré, mon combat est constant : c’est le bien-être des populations de Yélimané et le développement du Mali, pas plus», a déclaré l’honorable Mamadou Hawa Gassama face aux hommes des médias «Cette mission dont je me sens investi, personne ne pourra m’en détourner, surtout que les seuls bénéficiaires sont mes compatriotes de Yélimané et ceux du Mali tout  entier» a-t-il poursuivi.

Cette conférence de presse, faut-il le souligner, fait suite aux récents évènements survenus à Yélimané où une simple manifestation populaire s’est vite transformée en une action de désobéissance civile des populations de la dite localité ; des populations qui s’insurgent contre le paiement de la taxe de développement  régional et local (TDRL). Derrière toute cette action se trouverait, une organisation : l’Association des ressortissants de Yélimané appelée ‘Yélimané Dagakané’. Cette association  aurait décidé  unilatéralement de demander aux populations de la localité  de ne plus s’acquitter des taxes auprès de quelque autorité de la localité que ce soit.

Dans son intervention, le député Hahamata Soukounata a donné les détails de cette TDRL dont les taux, fixés par la loi, différent d’un cercle à un autre du pays. Selon le député,  le taux normal de la TDRL est de 2135 F CFA à Yélimané contre 2500 F CFA à Koutiala cercle et 1000 F CFA à Ménaka. «C’est la loi qui le dit ainsi. Ce n’est le fait de personne encore moins des maires, députés ou un préfet de quelque localité du pays que ce soit », a affirmé l’honorable Soukouna.

Dans cette affaire de quoi s’agit-il ? Il s’agissait de déduire de la TDRL 1000f F CFA  qui avaient été ajoutés sous la 2è République, pour les besoins de construction d’une résidence pour l’ancien  président Moussa Traoré. C’est contre ces 1000 F CFA qu’elle juge indue, que l’association  ‘Yelimané Dagakané’ a organisé un soulèvement populaire, en se rendant, famille par famille, pour appeler les populations a ne plus payer la TDRL.«L’association ‘Yélimané Dagakané’ a été invitée par nos soins, quand nous avions mené des investigations pour comprendre le payement des 2135 F CFA qui est conforme à la loi en la matière. Elle a joué à la sourde oreille» dira l’honorable Mamadou Hawa Gassama. La vérité, a-t-il ajouté, c’est que cette association n’est reconnue, ni par nous, ni par l’Etat. Pour tout dire, elle n’a même pas de récépissé, ni au Mali ni en France ; elle opère en toute illégalité. Pire, depuis 2012, les impôts ne sont pas payés à cause des manigances de cette association qui n’a aucun fondement légal.

Pour l’histoire, en 1986, l’ex chef de l’Etat, Moussa Traoré avait effectué une visite à Yélimané où, faute de résidence, il avait  été accueilli sous un  hangar qui sera emporté par le vent au moment où le chef de l’Etat prononçait son discours. Le général Traoré aurait ainsi déclaré que si jamais il revenait une autre fois à Yélimané et qu’il est reçu sous un  hangar, les habitants verront de quel bois il s’échauffait.

C’est suite à cette visite et à cette menace de Moussa Traoré, qu’il a été décidé d’augmenter le taux de la TDRL de 1000 F CFA pour la construction d’un pied-à-terre. Aujourd’hui, l’association Dagakané exige qu’il soit mis un terme au paiement de cette somme qui, selon elle, n’a plus objet.

Bakary M Coulibaly

Source: Pays Emergent

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Mali : Campagne pour le Hadj 2016 : Le ministre Thierno en Arabie Saoudite pour baliser le terrain pour les pèlerins maliens

sam, 28/05/2016 - 17:24
Le ministre des Affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo Après le lancement de la campagne  2016 pour le pèlerinage à la Mecque, le 2 mai dernier, le ministre des Affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo, veut s’enquérir de toutes les conditions du Hadj. C’est dans ce cadre qu’il se trouve depuis mardi dernier en Arabie Saoudite, pour une semaine.

Il est à la tête d’une délégation composée du directeur de Cabinet, Habib Kane, du directeur par intérim de la Maison du Hadj, Ibrahim Diaby, ainsi que de l’Agent comptable de la Maison du Hadj.

Il s’agira, pour Thierno Hass Diallo et sa délégation, de s’enquérir les conditions dans lesquelles les pèlerins effectueront le Hadj cette année, notamment en termes d’hébergement, de restauration et d’autres aspects puisque l’un des objectifs majeurs pour le gouvernement malien c’est de remplir toutes les conditions pour une meilleure campagne.

Pour ce faire, la délégation rencontrera les autorités saoudiennes  en charge du pèlerinage. Le Ministre Thierno Hass Diallo profitera de son séjour pour négocier un quota supplémentaire de 2 000 pèlerins pour le Mali. Ce quota s’ajoutera au quota initial de  9 000 pèlerins déjà disponible.     

A.B.H

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Crash d’EgyptAir: rassemblement au Caire en mémoire des victimes

jeu, 26/05/2016 - 20:56

Munies de bougies, de bouquets de fleurs et de drapeaux égyptiens, des centaines de personnes ont participé jeudi au Caire à un rassemblement en mémoire des victimes du vol d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée dans des circonstances encore obscures.

Le vol MS804 Paris-Le Caire est tombé en mer le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l’Egypte avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar.

Environ 500 personnes se sont rassemblées jeudi soir pour une veillée à la chandelle près de l’opéra du Caire, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les participants, dont plusieurs hôtesses d’EgyptAir en uniforme, ont observé une minute de silence, tenant à la main drapeaux égyptiens, fleurs blanches et fanions à l’effigie de la compagnie aérienne égyptienne.

Certains brandissaient des petit panneaux sur lesquels était inscrit: « RIP 66 MS804 » (ndlr: Reposez en paix les 66 du vol MS804).

Les noms des victimes étaient inscrits sur une grande pancarte.

« Nous sommes ici pour rendre hommage aux âmes des victimes et espérer que leurs familles vont trouver la paix », a affirmé le ministre égyptien de l’Aviation civile Chérif Fathy.

« C’est un message au monde entier, l’Egypte est un pays de sécurité et de confiance, personne ne doit avoir peur de venir en Egypte », a indiqué Jihane Halawa, une participante.

Parmi les 66 victimes figurent aussi deux Irakiens, deux Canadiens ainsi que des ressortissants d’Algérie, de Belgique, de Grande-Bretagne, du Tchad, du Portugal, d’Arabie saoudite et du Soudan.

L’équipage comptait sept personnes et trois agents de sécurité étaient à bord.

Les recherches se poursuivent actuellement en Méditerranée pour localiser les deux boîtes noires de l’Airbus.

Le temps est compté puisque les balises de ces enregistreurs de vol ne peuvent émettre que « quatre à cinq semaines » avant épuisement de leurs batteries.

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Marches d’opposition en RDC : heurts à Kinshasa et Goma, au moins un mort

jeu, 26/05/2016 - 20:09

Une personne au moins a été tuée jeudi en marge de manifestations d’opposition contre le président Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), où des affrontements avec la police ont éclaté à Kinshasa et Goma.

A Goma, dans l’est de la RDC, plusieurs échauffourées ont eu lieu, a constaté un journaliste de l’AFP. Ida Sawyer de l’ONG Human Rights Watch a affirmé sur son compte Twitter que la police avait ouvert le feu sur des manifestants, faisant plusieurs blessés.

Selon José Maria Aranaz, chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme en RDC, une policière et un manifestant ont été tués lors de ces heurts, mais le colonel Pierre Rombaut Mwanamputu, porte-parole national de la police, a affirmé qu’aucun agent n’avait perdu la vie et qu’un « pillard » avait été tué accidentellement alors qu’il tentait de subtiliser l’arme d’un policier.

Trois coalitions d’opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue sur tout le territoire congolais pour exiger la tenue d’une présidentielle avant le terme du mandat de M. Kabila, le 19 décembre, à qui la Constitution interdit de se représenter pour un 3e mandat.

Les manifestants entendaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’État à se maintenir en fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici là, comme cela semble chaque jour un peu plus probable.

Les autorités locales avaient autorisé la marche de l’opposition à Kinshasa mais au Nord-Kivu, province de l’est de la RDC dont Goma est la capitale, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est.

Selon M. Aranaz, à l’échelle du pays, trois manifestations se sont déroulées sans encombres, toutes dans l’est : à Bunia (Ituri) ainsi qu’à Bukavu et Uvira (Sud-Kivu). Celle de Bukavu a rassemblé environ 2.500 personnes, selon le correspondant local de l’AFP.

A Lubumbashi, fief de l’opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle ayant quitté le pays vendredi après des ennuis judiciaires, un déploiement massif des forces de l’ordre a dissuadé toute volonté d’attroupement, selon des journalistes de l’AFP sur place.

– ‘Rien à négocier, on disperse’ –

A Kinshasa, ville de 10 millions d’habitants, quelque 5.000 personnes sont parties en fin de matinée de l’avenue de l’Enseignement, où plusieurs partis d’opposition ont leur siège, selon une journaliste de l’AFP.

Le cortège, aux couleurs de nombreux drapeaux de divers mouvements politiques, a grossi en chemin alors que les manifestants scandaient « Non à un troisième mandat » ou encore « Telema ! » (Peuple « lève-toi ! » en lingala), « Kabila dégage ! », « Yebela ! » (Méfie-toi ! »).

La manifestation s’était éloignée depuis longtemps de l’itinéraire autorisé lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes sur le cortège. Des pierres ont alors fusé de la foule vers les agents, qui ont fini par charger pour disperser les manifestants.

« Ce n’est pas l’itinéraire, qu’est-ce qu’ils sont allés faire là ? » a déclaré à l’AFP le colonel Mwanamputu, « dans ces cas-là, rien à faire, on n’a pas à négocier, on disperse ».

« Aujourd’hui, le peuple a dit non à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, le peuple a dit qu’il veut des élections dans le délai », a estimé Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), l’un des trois grands partis d’opposition représentés au Parlement après avoir participé à la marche de Kinshasa. « Le pouvoir est (…) aux abois, le pouvoir a peur », a-t-il affirmé à l’AFP.

Au vu du nombre de manifestants à Kinshasa, Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint de M. Kabila, a qualifié pour sa part sur Twitter d' »échec cuisant » la mobilisation de l’opposition.

Selon M. Aranaz, 59 personnes ont été arrêtées dans le pays en marge des manifestations jeudi. Le colonel Mwanamputu a déclaré pour sa part à l’AFP que « 20 mineurs » arrêtés à Goma étaient toujours détenus vers 17H30 (16H30 GMT) et ajouté que cinq personnes avaient été « brièvement interpellées » à Kinshasa.

Mercredi soir, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon avait indiqué être « profondément préoccupé » par la situation politique au Congo, pays ravagé par deux guerres entre 1997 et 2003 et dont la partie orientale continue d’être déchirée par la violence de multiples conflits armés.

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Migrants: une centaine de morts dans de nouveaux naufrages en Méditerranée

jeu, 26/05/2016 - 20:00

Deux naufrages au large de la Libye ont fait plus d’une centaine de morts mercredi et jeudi, mettant à nouveau en lumière le drame que continuent à endurer des milliers de migrants en Méditerranée.

Les survivants d’un premier naufrage mercredi, dont un premier bilan avait fait état de cinq victimes, ont évoqué jeudi soir à leur arrivée en Italie la possibilité qu’il y ait une centaine de morts, selon l’OIM.

« Les survivants que nos équipes ont pu interroger à leur débarquement à Porto Empedocle (Sicile) nous ont parlé d’une centaine de disparus, restés bloqués dans la coque », a affirmé à l’AFP Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) en Italie.

Selon ces derniers, le bateau contenait environ 650 personnes à son départ de Libye, dont la « majorité sont des Marocains », une nationalité jusqu’alors peu très peu représentée parmi les candidats à l’immigration en Europe par la voie libyenne, a précisé M. Di Giacomo.

Etant donné que la Marine militaire a réussi à secourir 562 personnes, le nombre des disparus pourrait donc s’élever à une centaine, faisant de ce naufrage « l’une des plus importantes tragédies en mer » depuis le début de la crise des migrants en Méditerranée.

La séquence du chavirage de ce bateau, ressemblant à un gros chalutier, a été intégralement reprise en photos et en vidéo par la marine italienne.

Dans de nouvelles images rendues publiques jeudi, on voit des centaines d’hommes jetés à la mer et tentant ensuite d’agripper désespérément les gilets de sauvetage ou les radeaux pneumatiques lancés par leurs sauveteurs.

– Attrapés par les cheveux –

Certains de ces marins italiens sont allés jusqu’à se jeter à l’eau pour secourir les migrants, attrapant certains par les cheveux, a raconté le capitaine du navire militaire italien ayant participé au sauvetage.

Le naufrage le plus meurtrier reste celui d’avril 2015 quand un autre chalutier avait chaviré, faisant quelque 700 disparus.

Ces nouveaux drames en Méditerranée, redevenue la principale route des migrants vers l’Europe depuis la fermeture de la route balkanique, intervient aussi le jour de l’évacuation totale du camp improvisé de migrants à Idomeni en Grèce, après trois jours d’une opération de démantèlement.

Jeudi, un autre naufrage a eu lieu, à quelque 35 milles (46 km) des côtes libyennes, faisant « de 20 à 30 morts », selon le capitaine Antonello de Renzis Sonnino, porte-parole de l’opération Sophia, la force navale européenne anti-passeurs.

C’est un avion luxembourgeois engagé dans cette opération qui a localisé l’embarcation alors qu’elle avait déjà chaviré, avec environ une centaine de migrants à l’eau ou accrochés à l’épave.

Sur des images de la marine, on peut voir des dizaines d’hommes debout en équilibre instable, de l’eau jusqu’aux genoux, sur le pont de leur embarcation de fortune déjà totalement submergée.

Deux vedettes des garde-côtes italiens et un navire espagnol, le « Reina Sofia », participant à l’opération anti-passeurs, se sont rapprochés des migrants à l’eau et en ont secouru 96, dont un enfant de cinq ans en hypothermie, selon les garde-côtes italiens.

Les départs vers l’Italie se sont multipliés ces dernières semaines avec l’arrivée du beau temps.

Avec quelque 4.000 personnes sauvées jeudi lors de 22 opérations de secours, selon les garde-côtes italiens, on frôle le record de 4.200 migrants en une seule journée, atteint en mai 2015. Surtout, pas moins de 10.000 migrants ont été récupérés à la dérive au large de la Libye en quatre jours, un chiffre impressionnant, mais qui reste en ligne avec ceux des précédentes années.

Selon des chiffres du HCR arrêtés au 25 mai, donc sans la journée de jeudi, 37.785 personnes sont arrivées en Italie depuis le début de l’année.

Sur la même période, 1.370 migrants et réfugiés ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée, soit 24% de moins qu’à la même période l’an dernier (1.792), a précisé mardi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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Côte d’Ivoire: la condamnation de Simone Gbagbo à 20 ans de prison est définitive

jeu, 26/05/2016 - 19:36

La Cour suprême de Côte d’Ivoire a rejeté jeudi le pourvoi en cassation de Simone Gbagbo, rendant ainsi définitive sa condamnation à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, a annoncé jeudi un de ses avocats.

« La Cour suprême a rejeté ce jeudi notre pourvoi en cassation », a affirmé à l’AFP Me Rodrigue Dadjé, critiquant une « décision politique » et estimant qu »il y avait assez d’arguments juridiques pour annuler la condamnation ».

Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo et actuellement incarcérée à Abidjan, a été condamnée le 10 mars 2015 à 20 ans de réclusion pour « attentat à la sûreté de l’Etat », un verdict lourd car il doublait les réquisitions du parquet général, soit 10 ans de prison.

Elle était jugée avec 78 co-accusés pour leur rôle dans la crise causée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Les violences qui ont marqué la crise postélectorale de 2010-2011 ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Michel Gbagbo, fils de l’ex-président issu d’un premier mariage avec une Française, avait lui été condamné à cinq ans d’emprisonnement.

L’accusation et la défense de l’ex-Première dame ivoirienne s’étaient alors pourvues en cassation contre la condamnation de Simone Gbagbo. Les avocats de Mme Gbagbo ont critiqué une « procédure irrégulière qui doit être frappée de nullité ».

Par ailleurs Simone Gbagbo dont l’époux Laurent Gbagbo – actuellement jugé à la Haye par la Cour pénale internationale (CPI) – comparaîtra également à partir du 31 mai à Abidjan devant les assises pour crimes contre l’humanité lors de la crise postélectorale.

« Le procès de Mme Gbagbo va bel et bien s’ouvrir le 31 mai », a rassuré son avocat.

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Comores: le nouveau président se présente en « rassembleur »

jeu, 26/05/2016 - 19:33

Le nouveau président comorien, le colonel Azali Assoumani, élu au terme d’une élection très serrée, s’est présenté en « rassembleur » lors de sa prestation de serment jeudi au stade de Moroni.

« Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. C’est le peuple comorien qui a gagné. Je vous demande de m’accompagner dans mon projet de société après m’avoir accordé vos suffrages », a déclaré le colonel Assoumani devant quelque 5.000 personnes, dans un stade de Moroni rempli et très sécurisé, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le colonel Assoumani a cité parmi ses priorités l’accès à l’eau, l’électricité et des prix abordables pour les produits de première nécessité dans le petit archipel pauvre de l’océan Indien.

Azali Assoumani a été déclaré vainqueur au terme d’une élection présidentielle mouvementée et dont les résultats ont été, jusqu’au dernier moment, incertains. Après un deuxième tour émaillé d’incidents et au terme duquel seulement 2.000 voix séparaient les deux candidats en tête, une élection partielle avait été organisée le 11 mai dans 13 bureaux de vote.

Selon les résultats définitifs, le colonel Assoumani a obtenu 41,43% des voix, contre 39,66% pour le candidat du pouvoir sortant, le vice-président Mohamed Ali Soihili dit « Mamadou ».

Jeudi, le colonel Azali, costume sombre et barbe de quelques jours, a adressé un « salut fraternel » à tous ses adversaires à la présidentielle et s’est dit vouloir « promouvoir l’apaisement ».

L’officier, âgé aujourd’hui de 57 ans, retrouve le palais présidentiel de Beït-Salam après l’avoir occupé de 1999 à 2006.

Il était arrivé pour la première fois au pouvoir lors d’un putsch qu’il a présenté a posteriori comme une interposition de l’armée pour prévenir une guerre civile, alors que son pays traversait une crise sécessionniste. Il avait cédé démocratiquement le pouvoir en 2006 à Ahmed Abdallah Sambi, alors nouvellement élu.

Lors de son discours d’investiture, le colonel Assoumani a qualifié de « crimes horribles » les récentes tensions sur l’île française voisine de Mayotte: des centaines d’étrangers, essentiellement des Comoriens, ont été chassés en mai de leur domicile par des habitants qui les accusent de « vols, d’agressions et de meurtres ».

« J’ai reçu des autorités françaises la garantie que ce qui s’est passé ne se répètera plus. La France est la terre des droits de l’Homme », a déclaré le nouveau président, qui s’était entretenu la veille à Moroni avec le secrétaire d’État français chargé du Développement, André Vallini.

Les Comores sont une ancienne colonie française. Mayotte, île de l’archipel, a voté en 1974 pour son maintien dans l’ensemble français. Elle attire aujourd’hui de nombreux Comoriens en quête d’une vie meilleure.

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Naufrage de migrants mercredi: une centaine de morts selon les survivants

jeu, 26/05/2016 - 19:15

Les survivants du naufrage d’un bateau de pêcheur dans la Canal de Sicile mercredi, dont un premier bilan avait fait état de cinq victimes, ont évoqué jeudi soir à leur arrivée en Italie la possibilité d’une centaine de morts, selon l’OIM.

« Les survivants que nos équipes ont pu interroger à leur débarquement à Porto Empedocle (Sicile) nous ont parlé d’une centaine de disparus, restés bloqués dans la coque », a affirmé à l’AFP Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) en Italie.

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Le service militaire obligatoire pour les femmes? La Tunisie veut lancer le débat

jeu, 26/05/2016 - 19:06

Le ministre tunisien de la Défense a jugé jeudi qu' »il était temps » de débattre de l’élargissement du service militaire aux femmes, en raison des attentats jihadistes et des difficultés économiques.

« La Constitution tunisienne (…) dit que le service national est un devoir pour tout citoyen (…). Ce devoir s’applique à tous les citoyens, filles ou garçons et par conséquent, il est temps d’approfondir cette question, de l’étudier », a déclaré Farhat Horchani à la radio privée Mosaïque FM.

La loi régissant le service national en Tunisie n’exclut pas les femmes mais, dans la pratique, le service militaire obligatoire d’un an est réservé aux hommes. Les femmes peuvent toutefois s’engager professionnellement dans l’armée.

« Il y a de nouveaux défis (en Tunisie), le terrorisme, les moyens limités » du pays, a ajouté M. Horchani, un professeur en droit public devenu ministre de la Défense.

La Tunisie fait face depuis sa révolution en 2011 à une progression de la mouvance jihadiste et plusieurs dizaines de policiers, de militaires et de touristes étrangers ont été tués dans des attentats. L’économie du pays a aussi été durement affectée par l’instabilité qui a suivi le soulèvement et le chômage reste très élevé, surtout chez les jeunes diplômés.

Ouvrir le service militaire aux femmes ne sera « pas facile », a toutefois dit le ministre.

Il faut qu’il y ait une « infrastructure adaptée (…). Nous allons réfléchir avant de décider », a-t-il souligné, assurant que le débat serait lancé avec la société civile « pour trouver des solutions consensuelles qui soient raisonnables et adaptées à la réalité tunisienne ».

Le ministre de la Défense a par ailleurs indiqué réfléchir « à de nouvelles façons de faire le service militaire ».

« Nous avons remarqué que (…) les jeunes ne veulent pas faire leur service militaire (…). Nous essayons (de comprendre) pourquoi », a-t-il dit.

« Le rôle de l’armée (…) est de défendre les frontières et la souveraineté du pays, mais dans la Constitution tunisienne, l’armée a aussi un rôle de développement », a-t-il ajouté en mentionnant « des routes et des grands projets » qu’elle réalise.

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Biens mal acquis en France: le parquet demande un procès du fils du président équato-guinéen

jeu, 26/05/2016 - 18:36

Le parquet national financier a demandé le renvoi en procès de Teodorin Obiang, le fils du président équato-guinéen, soupçonné de s’être frauduleusement bâti en France avec des fonds publics de Guinée équatoriale un patrimoine immobilier et mobilier considérable, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Le 23 mai, le parquet a requis son renvoi devant le tribunal correctionnel pour blanchiment de corruption, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance, selon une source judiciaire. Il appartient désormais aux juges d’instruction de décider de son renvoi ou non. S’ils suivent l’avis du parquet, « pour la première fois, un procès se tiendra en France et même en Europe d’un haut dignitaire d’un des pays au coeur de l’enquête dite des biens mal acquis », se sont félicitées les associations Sherpa et Transparency International France dans un communiqué.

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Faire appel au privé pour sauver l’école: le pari risqué de la réforme éducative au Liberia

jeu, 26/05/2016 - 18:33

Les syndicats d’enseignants et le rapporteur de l’ONU sur l’éducation n’ont pas de mots assez durs contre la réforme de l’école primaire au Liberia. Mais, pour ses promoteurs, un coûteux projet pilote de partenariat privé pourrait aider à sauver un système en faillite.

Le gouvernement veut lancer un partenariat public-privé dans 120 écoles primaires à la rentrée de septembre, pour un coût de 65 millions de dollars (environ 58 millions d’euros), ce qui représente environ trois quarts du budget de l’Education.

Si l’essai s’avère concluant, cette association avec une dizaine d’entreprises spécialisées dans l’éducation, dont la chaîne Bridge International Academies, présente notamment au Kenya, en Ouganda et au Nigeria, sera étendue à tout le primaire.

Le gouvernement récuse le terme de « privatisation », soulignant qu’il continuera à payer les salaires et à assurer l’entretien des établissements.

Les carences du système sont criantes: plus de deux tiers des enfants en âge scolaire ne vont pas en classe, selon l’ONU, et le pays ne comptait en 2013 que 15.000 instituteurs pour 675.000 élèves âgés de 6 à 11 ans, soit 1 pour 45, selon des statistiques officielles.

Inquiets pour leur emploi et leurs conditions de travail, les syndicats d’enseignants ont dénoncé une « privatisation » rampante et menacé de faire grève.

Car la méthode de Bridge International repose sur des cours magistraux dispensés avec l’aide d’une tablette numérique à des classes d’une cinquantaine ou d’une soixantaine d’élèves, avec beaucoup d’apprentissages par coeur.

La tablette permet de s’assurer que le programme est suivi, mais aussi de mieux contrôler l000’absentéisme et les résultats des élèves.

Un modèle peu adapté au Liberia, « où seulement 2% de la population a accès à l’électricité », selon Mary Mulbah, présidente en exercice du Syndicat national des enseignants (NTAL). « A quoi bon apporter un iPad à des enfants qui s’éclairent à la bougie? ».

Beaucoup d’écoles sont inaccessibles par la route, et des manuels promis n’arrivent jamais, selon le syndicat.

– Manque de moyens –

Une porte-parole de Bridge International a rejeté ces critiques dans un message électronique adressé à l’AFP, assurant que les tablettes permettaient aux instituteurs de se déplacer dans la classe pour aider les élèves et qu’elles disposaient d’une autonomie pouvant aller jusqu’à deux semaines sans alimentation électrique.

Shannon May, la cofondatrice américaine de Bridge International, se fait fort de donner tort aux détracteurs du projet, citant en exemple les communautés défavorisées qui ont adopté sa méthode dans d’autres pays africains.

« Donnez-nous un an. Il y a bien peu de gens qui relèveraient ce défi. Mais nous croyons au Liberia », affirme-t-elle à l’AFP. « Nous sommes prêts à prendre le risque de dire : +Nous allons rendre vos professeurs exceptionnels+ ».

Pour des spécialistes de l’éducation, comme Jonah Nyenpan, membre d’un groupe d’ONG libériennes actives dans ce secteur, le gouvernement préfère se défausser sur le secteur privé plutôt que de traiter en profondeur « le véritable problème, qui est le manque de volonté de financer correctement les écoles ».

En mars, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’éducation, Kishore Singh, avait reproché au gouvernement de « sous-traiter à une compagnie privée » son école primaire « à une échelle sans précédent, en violation des obligations légales et morales du Liberia ».

« Au lieu de soutenir des entreprises d’éducation, les gouvernements devraient augmenter leurs dépenses dans les services éducatifs publics pour les améliorer », avait-il estimé.

Mais d’autres experts jugent l’enseignement public à ce point déliquescent qu’une alternative privée efficace, même limitée, semble une option souhaitable.

L’économiste Justin Sandefur, du Center for Global Development, à Washington, qui a étudié le modèle de Bridge International et d’autres initiatives similaires dans des pays africains, se dit « prudemment optimiste sur la possibilité de parvenir à des progrès significatifs d’ici un an ».

« Cela ne peut que s’améliorer », estime ce fervent partisan du libéralisme, regrettant que la réforme ne comporte pas de modification du statut des enseignants, que les entreprises privées ne pourront ni embaucher ni licencier, ceux qui ne donnent pas satisfaction étant susceptibles d’être mutés.

M. Sandefur espère néanmoins que l’introduction d’une approche entrepreneuriale permettra de sanctionner les professeurs ou établissements défaillants.

Le représentant de l’Unicef pour le Liberia, Sheldon Yett, considère qu' »il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais à travailler avec le secteur privé », mais juge « absolument essentiel que le gouvernement supervise le processus ».

Lui aussi reconnaît les manquements du corps enseignant, insuffisamment formé, et au fort taux d’absentéisme: « Les enfants n’apprennent pas comme ils le devraient et trop peu vont à l’école ».

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Côte d’Ivoire: Michel Gbagbo inculpé pour « divulgation de fausses nouvelles »

jeu, 26/05/2016 - 18:24

Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a été inculpé pour avoir annoncé la disparition de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire, mais a été laissé en liberté, a annoncé jeudi le procureur d’Abidjan, Richard Adou.

Selon le communiqué de M. Adou, cette inculpation pour « divulgation de fausses nouvelles » fait suite à une interview accordée au site d’information en ligne Koaci.com, publiée le 2 mai. Dans cet entretien, Michel Gbagbo déclarait qu' »à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons » ivoiriennes et que « 300 personnes (…) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues ».

« Le parquet informe qu’il n’a été saisi d’aucun cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale », assure le communiqué de M. Adou, critiquant les déclarations « sans fondement et mensongères » de Michel Gbagbo.

Le procureur ajoute que, dans le cadre de cette affaire, Laurent Despas, directeur général du site d’information Koaci.com, a lui aussi été inculpé pour « divulgation de fausses nouvelles ».

Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé jeudi ces poursuites contre M. Despas qui a été interpellé puis relâché avec un de ses journalistes. L’ONG condamne une « interpellation abusive ».

Les deux journalistes « ont passé la nuit du 24 au 25 mai dans la caserne de gendarmerie d’Agban à Abidjan sans accès à un avocat, avant d’être relâchés », poursuit l’ONG, demandant à « la justice ivoirienne de juger l’affaire selon la loi sur la presse et non le Code pénal ».

Le 1er mai, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré que la plupart des détenus de la crise postélectorale avaient été libérés.

Dimanche, les catholiques ivoiriens ont appelé à Yamoussoukro (centre) à la libération des prisonniers détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011 en vue d’aboutir à une véritable réconciliation dans le pays après une décennie de troubles politico-militaires.

« La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent », avait déclaré au nom des évêques ivoiriens Mgr Ignace Bessi Dogbo, l’évêque de Katiola (nord).

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Loi antidopage: le Kenya rectifie le tir pour aller aux JO de Rio

jeu, 26/05/2016 - 18:06

Les députés ont adopté jeudi une révision de la nouvelle loi antidopage du Kenya afin de se plier aux exigences de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et corriger un faux-pas susceptible de remettre en cause la présence de ce géant de l’athlétisme aux JO de Rio (5-21 août).

« En tant que parlement, nous avons le devoir de nous assurer que cette loi passe, afin de donner à nos équipes assez de temps pour se préparer aux jeux Olympiques », a déclaré Kyengo Katatha, député de l’opposition, lors du débat précédant le vote.

L’AMA avait estimé le 12 mai que la nouvelle loi antidopage kényane, adoptée fin avril, ne correspondait pas à ses attentes et avait déclaré le pays non-conforme avec sa réglementation antidopage.

Les députés ont dès lors été rappelés pour approuver 13 amendements demandés par l’AMA. Le chef de file de la majorité, Aden Duale, les a d’ailleurs remerciés d’avoir interrompu leurs vacances pour s’assurer que les athlètes du pays « ne soient pas exclus » des compétitions internationales.

La loi doit encore être approuvée par le Sénat et signée par le président Uhuru Kenyatta avant d’entrer en vigueur, ce qui devrait être une simple formalité.

Le rejet du texte de loi par l’AMA a été une surprise: le Kenya avait rédigé la loi en concertation avec l’AMA elle-même. Mais l’agence antidopage y avait relevé des « inconsistances », un impair pour lequel les principaux acteurs kényans du dossier s’étaient rapidement rejetés mutuellement la faute.

« Nous appelons notre ministre des Sports à faire plus attention aux détails la prochaine fois », a tancé Chris Wamalwa, un député de l’opposition. Les athlètes kényans « ont été les ambassadeurs de ce pays, et il était temps de montrer à nos sportifs que leurs intérêts nous tiennent à coeur ».

– Une quarantaine d’athlètes suspendus –

La nouvelle loi antidopage occupe le Kenya au plus haut niveau depuis plusieurs semaines. Au lendemain de la décision de l’AMA, le président Kenyatta en personne avait convoqué dans l’urgence son ministre des Sports, Hassan Wario, et le directeur de l’Agence kényane antidopage (AMAK), Japhter Rugut.

Hassan Wario et la ministre des Affaires étrangères Amina Mohammed s’étaient ensuite rendus à Montréal, au siège de l’AMA, pour rencontrer des responsables de l’agence.

Car le Kenya est mondialement renommé pour ses coureurs de demi-fond, de fond et ses marathoniens, qui font la fierté du pays. Le Kenya a d’ailleurs terminé en tête du tableau des médailles des Mondiaux-2015 d’athlétisme à Pékin, pour la première fois de son histoire.

Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, avait menacé de suspendre les athlètes kényans si le pays était déclaré non conforme par l’AMA.

Le 13 mai, au lendemain de la décision de l’AMA, l’IAAF s’était montrée plus pragmatique et avait souligné que la décision finale sur une suspension était du ressort du Comité international olympique (CIO), puisqu’elle concerne tous les sports et pas seulement l’athlétisme.

Une quarantaine d’athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années. Fin février, le directeur général de la Fédération kényane (AK), Isaac Mwangi, a été suspendu pour six mois, soupçonné de corruption dans la couverture de cas de dopage.

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Ouganda: le cerveau du double attentat de Kampala en 2010 jugé coupable

jeu, 26/05/2016 - 17:12

Le cerveau du double attentat de juillet 2010 à Kampala, qui avait fait 76 morts et été revendiqué par les shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda, a été reconnu coupable jeudi de « terrorisme et meurtres » par la justice ougandaise.

Cette attaque avait constitué la première action d’envergure des shebab en dehors des frontières de la Somalie. Elle avait été perpétrée, selon le groupe islamiste somalien, en représailles au déploiement dès 2007 des troupes ougandaises au sein de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Le 11 juillet 2010, en pleine retransmission de la finale de la Coupe du monde de football entre les Pays-Bas et l’Espagne, des engins explosifs avaient ravagé un bar et un restaurant de la capitale ougandaise, faisant 76 morts.

« L’accusation a prouvé au-delà du doute raisonnable que Issa Ahmed Luyima a planifié l’attentat à la bombe de 2010 et par conséquent, il est reconnu coupable de terrorisme », a déclaré le juge Alfonse Owiny-Dollo de la Haute Cour de Kampala.

Sur les treize accusés, de nationalités kényane, ougandaise et tanzanienne, sept ont été reconnus coupables de terrorisme, meurtres et tentatives de meurtre. Cinq autres, poursuivis pour ces mêmes qualifications, ont été acquittés. Un treizième accusé, qui devait répondre de complicité, a également été acquitté.

Selon l’accusation, le « cerveau », de nationalité ougandaise, avait quitté l’Ouganda la veille des attentats pour échapper à une arrestation. Le téléphone qu’il avait utilisé pour organiser l’attaque avait été retrouvé par la police dans des latrines où le suspect l’avait jeté.

La lecture du jugement, qui a duré plus de six heures, s’est déroulée dans une Haute Cour placée sous haute sécurité, les routes et les commerces environnants ayant été fermés au public.

– Kampala, avant Westgate et Garissa –

Les accusés jugés coupables de terrorisme encourent la peine de mort. Le prononcé de leur peine fera l’objet d’une audience distincte que le magistrat a fixé à vendredi.

Leur procès avait été retardé après l’assassinat en mars 2015 de la procureure en chef Joan Kabezi, tuée par balles par des hommes à moto alors qu’elle rentrait chez elle en voiture avec ses trois enfants.

Par ailleurs, deux hommes avaient déjà été jugés coupables en 2011 pour leur rôle dans les attaques de 2010.

Edris Nsubuga avait échappé à la peine de mort car il avait plaidé coupable de terrorisme et exprimé des regrets « sincères », selon la cour. Il avait ensuite été condamné à 25 ans de prison, son coaccusé écopant de cinq ans pour conspiration en vue de commettre des actes terroristes.

Le double attentat de Kampala avait marqué un tournant dans l’histoire des shebab, apparus en Somalie en 2006 : il s’agissait de la première attaque d’envergure en dehors de Somalie, qui plus est dans un pays sans frontière commune avec le leur.

Le fait qu’aucun des accusés du procès de Kampala ne soit Somalien est révélateur de la capacité dont ont fait preuve les shebab à s’implanter et recruter dans les pays de la région.

Après Kampala, les shebab avaient perpétré des attentats de grande envergure au Kenya voisin, dont l’armée a intégré l’Amisom en 2011.

Ils ont ainsi revendiqué l’attaque contre le centre commercial Westgate de la capitale kényane Nairobi, qui avait fait au moins 67 morts en 2013, et celle contre l’université de Garissa (est du Kenya) en avril 2015, dans laquelle au moins 148 personnes, dont 142 étudiants, avaient été froidement abattus.

Les shebab ont juré la perte du gouvernement central de Somalie, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et défendu par l’Amisom, forte de 22.000 hommes.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de l’Amisom, déployée à partir de 2007, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent leurs opérations de guérilla et autres attentats suicide, souvent jusque dans la capitale Mogadiscio.

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