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Diplomacy & Defense Think Tank News

Challenges and strategies: The Baltic States in a changing security environment

DIIS - jeu, 06/06/2019 - 14:51
The event will be followed by a reception marking the publication for the Danish Foreign Policy Review 2019.

F-35 japonais : renforcement face aux menaces aériennes et intégration régionale

IRIS - jeu, 06/06/2019 - 14:24

 

La visite de quatre jours du président américain Donald Trump au Japon fin mai a été une étape importante sur le plan militaire. En effet, Tokyo a confirmé l’achat de 105 F-35 américains, ce qui portera sa flotte à 147 appareils et en fera une force redoutable.

La commande de ces avions furtifs de cinquième génération est constituée de 63 F-35A et de 42 F-35B (à décollage/atterrissage vertical). C’est la première fois que le Japon acquiert une telle version de l’appareil. D’un coût compris entre 89,2 et 115,5 millions de dollars par avion, cette acquisition devrait se chiffrer à plus de 10 milliards de dollars (8,9 milliards d’euros). La flotte japonaise de F-35 sera la plus importante après celle des États-Unis.

Une fois que ce système d’armes sera opérationnel, le Japon pourrait projeter une puissance aérienne considérable bien au-delà de ses côtes. Tokyo prévoit d’utiliser la variante F-35B, qui est capable de décoller et d’atterrir verticalement, sur les destroyers porte-hélicoptères de la classe Izumo au Japon. Les navires, qui ne peuvent actuellement emporter que des hélicoptères à bord, seront modifiés pour supporter les F-35. Ils deviendront alors de véritables porte-aéronefs.

Le F-35 peut changer la donne face à la menace chinoise et russe, dans une moindre mesure.

Il faut souligner que le F-35 a un faible niveau de détection (son signal radar a la taille d’une balle de golf) et pénétrerait facilement dans les espaces aériens chinois et russe (du moins pour le moment).

Même si les systèmes chinois et russe parviennent à localiser le F-35, ils auront beaucoup de mal à suivre et à cibler le chasseur furtif. De plus, au moment de la détection, le F-35 aura déployé son système d’arme embarqué, procurant un avantage décisif en première frappe sur des cibles stratégiques telles que les défenses anti-aériennes de l’ennemi.

La Chine affirme que son chasseur furtif J-20, qui a atteint sa capacité opérationnelle initiale, serait capable de relever le défi des F-35. C’est toutefois très peu probable, car le J-20 est toujours à la traîne par rapport au F-35 en ce qui concerne la connaissance de la situation sur le champ de bataille et les systèmes de propulsion, deux facteurs qui confèrent à l’avion un avantage opérationnel essentiel au combat.

Compte tenu de la supériorité du F-35 sur son rival J-20, le Japon, avec sa flotte projetée de quelque 150 F-35, posséderait une supériorité aérienne significative par rapport à la Force aérienne de l’Armée de libération du peuple.

Par ailleurs, la Russie a déployé dans la région des chasseurs Su-35. Mais, en dépit de sa manœuvrabilité et de sa puissance de frappe considérables, le Su-35 ne possède pas de fonctions furtives avancées de cinquième génération (contrairement au F-22 / F-35 et au J-20 chinois) et n’a pas de capteurs de pointe disponibles comme le F-35.

Toutefois, le crash d’un F-35A, récemment acquis par le Japon, le 9 avril 2019, puis la mise à l’arrêt de toute la flotte de F-35 qui en a découlé, soulèvent de sérieux doutes quant à la disponibilité opérationnelle de ce système d’armes révolutionnaire, ce qui suscite de nombreuses critiques.

Cet avion a jusqu’à présent été peu utilisé. Seuls les Israéliens l’ont utilisé en Syrie dans des missions opérationnelles, et dans ce contexte, sa furtivité aurait plutôt déçu. Et selon certaines sources militaires, il ne serait pas capable de contrer les systèmes anti-aériens S300 livrés à Damas par Moscou, et que possèderaient aussi Téhéran et Caracas… Or, la Chine a de tels systèmes, soit des S-300 PMU achetés aux Russes, soit son propre système de missiles sol-air HongQi 9 (HQ-9) qui est équivalent.

Pour le moment, les forces alliées possédant le F-35 pourront profiter du retour d’expérience des forces de défense aériennes israéliennes qui l’ont utilisé pour pénétrer l’espace aérien syrien pour engager des batteries iraniennes, avec succès.

Par ailleurs, les critiques du programme des F-35 ignorent le fait que tous les nouveaux systèmes d’armes sont confrontés à des problèmes dans leur phase d’introduction. Même le légendaire F-16, lancé officiellement en 1978, a été confronté à une série de problèmes techniques à ses débuts.

Compte tenu de la complexité technique du F-35, il faudrait probablement encore une décennie (après les deux premières décennies de développement) pour résoudre les nombreuses questions relatives à cet avion d’une complexité remarquable.

F-35 et intégration régionale

L’autre conséquence de l’achat massif de F-35 par le Japon est la mise en place d’une considérable flotte dans la région et l’intégration des forces aériennes locales avec celles de États-Unis.

En effet, d’autres alliés des États-Unis, l’Australie, la Corée du Sud et Singapour ont ou sont intéressés par cet appareil.

La flotte de F-35 des États-Unis et de leurs alliés sera très conséquente. Les États-Unis et leurs alliés disposeront de plus de 200 avions F-35 déployés dans la région Asie-Pacifique d’ici à 2025, selon le général Charles Brown, commandant des Forces aériennes américaines du Pacifique.

Outre le Japon, la Corée du Sud a reçu son premier F-35 en mars 2018 et prévoit d’en acheter 40.

Deux F-35A sont arrivés en décembre dernier en Australie. Il s’agit des premiers Joint Strike Fighter de la RAAF à être basés sur le territoire national. L’Australie a investi 17 milliards de dollars australiens (10,5 milliards d’euros) pour commander 72 F-35A de Lockheed Martin. Enfin, Singapour compte acheter quatre chasseurs furtifs américains F-35 pour moderniser sa flotte, a annoncé vendredi 1er mars son ministre de la défense Ng Eng Hen.

M. Brown a exprimé l’espoir de renforcer les capacités par des exercices conjoints avec les F-35 appartenant au Japon, à la Corée du Sud et à l’Australie. Par ailleurs, les liens entre Tokyo et Canberra, très étroits avec l’industrie de défense américaine, sont encore renforcés par le fait que le Japon et l’Australie sont les deux bases de maintenance pour les F-35 en Asie Pacifique.

L’ensemble renforcera l’intégration opérationnelle des États-Unis et de leurs alliés. En effet, le F35 se compose avant tout de deux systèmes informatiques embarqués : le JRE (Joint Reprogramming Entreprise), qui est une bibliothèque partagée de données sur les systèmes d’armes des adversaires potentiels distribués à toute la flotte de F35 dans le monde), mais aussi de l’ALIS (Autonomic Logistics Information System). Ce dernier dispositif est conçu pour gérer la maintenance préventive et la supply chain qui relie en permanence chaque avion à Lockheed Martin et Fort Worth aux États-Unis.

La maîtrise du système est donc totalement entre les mains de Washington puisque toutes les données techniques de vol, de maintien de condition ou de missions opérationnelles sont stockées dans des serveurs situés sur le territoire américain. Cela limite la souveraineté de chaque État client du F-35 mais cela facilite l’intégration opérationnelle entre les États-Unis et leurs alliés.

Le F-35 peut donc jouer un rôle majeur dans la supériorité aérienne des États-Unis et de leurs alliés face aux menaces russes et chinoises. Et dans ce contexte, le Japon et sa vaste flotte à terme de F-35, jouera un rôle central.

Quelles parties du corps travaille-t-on au vélo elliptique ?

RMES - jeu, 06/06/2019 - 10:35

Appareil cardio-training utilisé généralement dans les salles de fitness et même parfois à la maison, le vélo elliptique permet de tonifier les muscles présents au niveau des jambes et des bras. C’est l’appareil qui vous permettra de perdre du poids une fois que vous aurez commencé un régime adapté. Voici pour vous les différentes parties du corps que vous pourrez travailler avec le vélo elliptique.

Les muscles du haut du corps

Les parties travaillées au niveau du haut du corps sont les suivants. Il s’agit du grand dorsal, des pectoraux, des triceps, des biceps et des abdominaux. Il faut pour commencer dire que le grand dorsal est un muscle ayant la forme V et qui se situe au niveau du dos. Il est sollicité à chaque fois que vous tirez les poignées en direction du corps.

Les biceps sont sollicités à chaque fois que vous tirez les poignées et les triceps, situés à l’arrière de la partie supérieure du bras et sont sollicités lorsque vous poussez les poignées. Il en est de même pour les pectoraux qui sont également sollicités lorsque vous poussez les poignées. Et pour finir, il y a les abdominaux qui eux se contractent à chacun de vos mouvements pour permettre au corps de rester en équilibre et bien aligné. Bref faire du vélo elliptique vous permettra de travailler chaque muscle du haut du corps, consultez ce site !

Les muscles du bas du corps

Au niveau du bas du corps, ce sont le tibial, les mollets, les ischio-jambiers, les quadriceps et les fessiers qui sont sollicités. Les fessiers sont des muscles présents au niveau des fesses. Quant aux ischio-jambiers, ils sont situés en dessous des fessiers.

À chaque fois que vous procédez à une extension de votre hanche, ces deux muscles sont mis en mouvement. Cela intervient une fois que la cuisse va en arrière lors du mouvement de glissement.

Les quadriceps quant à eux sont logés à la face avant de la cuisse et sont sollicités lorsque vous tendez le genou. À chaque fois que vous allez tendre la jambe, cela interviendra. Les mollets eux sont logés au niveau de la partie inférieure ainsi que derrière les jambes et au niveau du tibial antérieur.

À lire …

Jet dentaire et hydropulseur : comment trouver le meilleur ?

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Le bon matériau pour un couvre volant

RMES - jeu, 06/06/2019 - 10:25

Le type de matériel que vous choisirez pour votre couvre volant dépendra uniquement de vos goûts et vos préférences. Si vous choisissez le cuir, qui est une option très populaire, il vous aidera à obtenir une bonne poigne accompagnée d’un design élégant. D’autres options comprennent des matériaux synthétiques ainsi que des modèles chauffants utiles pour affronter l’hiver.

Matières synthétiques

Le couvre volant synthétique est plus courant et le moins cher sur le marché. C’est une option dont la composition varie en fonction du fabricant. Il peut s’agir d’un accessoire en caoutchouc simplement ou d’un mixage de microfibre et de polyester ou autres composants.

Les matériaux synthétiques offrent une belle esthétique avec des couleurs très vives qui plairont aux conductrices. Les couvre volants de ce genre sont très attrayants. Certains modèles disposent de propriétés de chauffage pour garder vos mains bien au chaud. Cependant, ils ne sont pas très confortables sur le long terme et ils ne durent pas très longtemps non plus.

Cuir véritable

C’est de loin le type de matériau le plus cher pour cet accessoire que l’on puisse trouver sur le marché. Un couvre volant en cuir véritable vous assure l’acquisition d’un accessoire de premier choix pour votre volant qui sera de qualité tout en offrant maniabilité, durabilité et douceur.

La prise en main est très agréable, pour une conduite très confortable. Le seul hic concernant ce matériau est le prix d’achat. Si vous faîtes ce choix, il faut vous assurer d’avoir au moins 20 € afin de vous offrir un couvre volant en vrai cuir de qualité. Les modèles de couvres volant dans ce matériau sont disponibles qu’en couleurs limitées.

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Le cuir en peau de vache

Le cuir en peau de vache est une excellente alternative au vrai cuir, car il ne vous coûtera pas très cher. Ses propriétés sont presque à l’identique de celles du cuir véritable, à la différence de la douceur et la souplesse.

En effet, le cuir en peau de vache n’est pas aussi souple et doux que le vrai. Un tel choix pourrait suggérer une utilisation qui sera assez limitée dans le temps. Un couvre volant en peau de vache serait moins polyvalent et votre choix en termes de diversité sera restreint.

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Modis Indien

SWP - jeu, 06/06/2019 - 00:00

Erwartungsgemäß hat die Bharatiya Janata Party (BJP) von Premierminister Narendra Modi die Parlamentswahl gewonnen, die im April und Mai 2019 in Indien abge­halten wurde. Nicht erwartet wurde aber, dass die BJP ihre absolute Mehrheit noch ausbauen würde. Dieser deutliche Erfolg ist in erster Linie der Person des Premierministers zu verdanken. Modi hat damit ein klares Mandat für ein »neues Indien«, das künftig wohl stärker von den Werten der hinduistischen Mehrheit geprägt sein wird. Die damit verbundenen innenpolitischen Auseinandersetzungen könnten auch zur Herausforderung für die Grundlagen der indischen Demokratie werden.

Kabul responds no more

IRIS - mer, 05/06/2019 - 17:12

What should we think of the spring maelstrom in which Afghanistan is struggling, more scattered and weakened than ever before? What words can be used to describe this exhausting, endless theatre of crisis where violence and ineptitude of actors drag their 35 million compatriots to the abyss? Forty years after the Red Army’s invasion of their country, a quarter of a century after the end of a painful civil war (1989-1992), and 18 years after the fall of the Taliban regime[1], could the Afghan population aspire to nothing but this desperate matrix of war, attacks, bad governance, corruption, hundreds of deaths and injuries, external interference and misplaced personal ambitions? Unfortunately, the observation of the transversal disaster of the moment leaves room for little optimism…

On the ground, chaos, from North to South

On April 11, even as the United Nations lifted the travel ban for a dozen Taliban leaders (to ‘facilitate’ the US-led peace talks in Qatar; see below), the Taliban insurgency ‘formalized’ the beginning of its annual spring offensive against Afghan security forces. This ultra-violent insurgency took no one by surprise; three weeks earlier (March 24), the pace of a particularly violent spring was set: in the south of the country (Helmand Province), the attack by several hundred Taliban against army and police positions in the infamous Sangin District left at least 70 people dead in the ranks of the security forces… For weeks, the North had not been left behind with suffering and fear: on March 11, during a Taliban assault on one of its bases in Badghis province, the Afghan National Army lost an entire company (about 50 men), while other units (nearly 150 soldiers in all) dropped their weapons and surrendered to the Taliban…

Since then, on the various fronts, things have not improved precisely, at least for government forces that have been exhausted, outdated and struggling with the negligence of their leaders: in the first half of May, no fewer than 160 security personnel[2] (army and police) fell under Taliban fire in the provinces of Badghis, Baghlan (Pul-i-Kumri), Paktika and Herat. Let us specify that the Taliban hierarchy has properly refused the principle of a truce in the fighting during Ramadan and further stretched its desire for chaos in the humanitarian field, by reinforcing attacks against the courageous NGOs present at the bedside of the Afghan population… On Tuesday, May 28, in Khost (East), Ghor (West) and Samangan (North) provinces, some 40 soldiers, police officers and civilians lost their lives in yet another series of Taliban attacks[3].

As if this orgy of sinister and bad news were not enough, observers have been concerned in recent weeks about the arrival in Afghanistan of fighters affiliated with another Islamic-terrorist nebula, which has been defeated in Iraq and Syria. The Islamic State (EI) is redeploying its elements to Afghanistan[4] in order to increase its ranks and preserve some of its troops. A « relocation » that obviously cannot benefit its hosts in any way whatsoever…

A pathetic and devastated political scene

If the example of harmony and national unity were to come from the Arg (presidential palace) or the Wolesi Jirga (lower house of Parliament), this would have been known long ago; in spring 2019, seven months after a legislative election that was as complicated to organize as it was to decipher the accounting results – with or without fraud… -, this constant jurisprudence continues.

On May 19, the surrealist clash that accompanied the inaugural session of the new lower house and the appointment of its speaker will speak volumes about the current deleterious atmosphere… and the serenity surrounding, in the coming quarter, the preparation of the next presidential election (September 2019), when the outgoing head of state Ashraf Ghani will run for a second term; naturally if the security conditions are right[5] for such an undertaking, on the scale of this country scarred on a daily basis by fighting and other suicide attacks…

In the meantime, in the charged atmosphere one guesses, both sides are twisting their weapons and arguments, levelling the debates even further down[6]. With a record that is at best contrasted if not very poor, the outgoing administration and its improbable unnatural two-headed leadership[7] therefore intend to convince the deserving Afghan electorate of the need to reappoint it for a new five-year term; a challenge in itself but, basically, in this Islamic Republic of Afghanistan, which has seen others at the electoral level, this would not be the first time that a head of state challenged by his constituents, his collaborators, his soldiers and police officers, and with limited credit outside national borders, has won a new mandate…

Peace talks (to say nothing of it?) in Qatar

It is in the ‘serene’ political and security context outlined above that peace talks between the Taliban leadership… and the American administration have followed one another in recent months, far from Kabul, Kandahar or Washington: Doha[8], the capital of the Emirate of Qatar, welcomes these discreet exchanges and negotiations which, at this time, remain closed to representatives of the official Afghan government, on the basis of a redhibitory injunction by the Taliban, which consider « illegitimate » the Ghani government[9]

At the beginning of May, during the 6th session of the peace negotiations[10], the exchanges would have focused in particular on the withdrawal of foreign troops (particularly US) from Afghan soil, on the guarantees (of the Taliban) against terrorism, on the prospects for talks between the insurgency and the Afghan government, and finally on the conditions for a lasting national ceasefire; one can imagine how simple the exchanges between the Taliban envoys and the representatives of the Trump administration should have been and how easy it was to reach consensus… Even though far from Doha, far from reducing the intensity of the fighting in order to create (more) favourable conditions for peace talks, the Taliban are stepping up their war effort by multiplying all over the place operations and attacks… Nothing that seems a priori contradictory in the eyes of American interlocutors and Taliban envoys, who are very comfortable in Doha…

In an offshore register here again, it should be noted that about fifteen Taliban emissaries were invited on 28 May to Moscow – a capital that is indeed familiar with the Afghan issue, increasingly involved in mediation companies in recent months – to participate in a multi-party conference on the future of Afghanistan…

At the discretion of the White House 

At the beginning of the year, the current tenant of the White House – who likes to remind us that since 2001, generous America has spent the equivalent of $780 billion in Afghanistan, including $130 billion for national reconstruction… – pleaded for a withdrawal of American (and foreign) troops[11] from Afghanistan according to a timetable stretched over 3 to 5 years. And Washington to propose to the Taliban peace negotiations that could eventually associate them with a government of national unity; provided that the latter, for their (obscure) part, « undertake » to deny access to Afghan territory to all terrorist groups seeking to attack the United States[12]. Conditions that will appear very tenuous to many observers, to use a circumstantial euphemism…

In order not to upset the sensitivity of this fundamentalist insurgency, not to further darken the national security landscape and to avoid being held accountable to public opinion, the American authorities recently suggested to the US military command in Afghanistan to stop mapping the areas of Afghan territory controlled by the government and the Taliban[13]; an initiative in many respects enlightening on the evolution of the balance of power on the ground and the chances for the population of this landlocked country to have to live under the yoke again one day soon, which we can imagine is laughing and flourishing for all, of an Islamic Emirate of Afghanistan 2.0.

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[1] Islamic Emirate of Afghanistan, 1996-2001.

[2] Afghan War Casualty Reports (3-9 May, 10-16 May).

[3] ‘’Afghan Forces Hit with Wave of Attacks on Eve of Taliban Talks’’, The New York Times, May 28, 2019.

[4] ‘’After ‘caliphate’ collapse, jihadists head to Afghanistan to plot attacks’’, AFP, April 30, 2019.

[5] Initially scheduled for July, the organization of this national election has already been postponed by two months…

[6] ‘’Ex-official Levels New Corruption Accusations at Afghan Government’’, The New York Times, May 26, 2019.

[7] Involving President Ashraf Ghani to his unfortunate challenger in the previous election (spring 2014), the Chief Executive (a kind of prime minister… without much authority) Abdullah Abdullah.

[8] Where the Taliban have had a quasi-official embassy since 2013…

[9] The visit to Doha of an Afghan delegation including government representatives ended at the last minute on April 26 after disagreements (according to the Taliban) over the composition of the delegation.

[10] ’Taliban and U.S. Start New Round of Talks in Qatar’’, The New York Times, May 1, 2019.

[11] As of May 2019, the United States is still deploying 14,000 troops to Afghanistan; 8,400 are training Afghan security forces, with others focusing on counter-terrorist missions against al-Qaida and the Islamic state.

[12] ‘’Under Peace Plan, U.S. Military Would Exit Afghanistan Within Five Years’’, The New York Times, February 28, 2019.

[13] ‘’U.S. Military Stops Counting How Much of Afghanistan Is Controlled by Taliban’’, The New York Times, May 1, 2019.

Kaboul ne répond plus

IRIS - mer, 05/06/2019 - 17:04

 

Que penser du maelström printanier dans lequel se débat, plus affaiblie que jamais, l’Afghanistan ? Quels mots employer pour décrire cet interminable théâtre de crise où la violence et l’ineptie des acteurs entraînent vers les abysses leurs 35 millions de compatriotes ? Quarante années après l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge, un quart de siècle après le terme d’une douloureuse guerre civile (1989-1992), 18 ans après la chute du régime taliban[1], la population afghane ne pourrait-elle aspirer à autre chose qu’à cette désespérante matrice façonnée de guerres, d’attentats, de mauvaise gouvernance, de corruption, de morts et de blessés par centaines, d’ingérence extérieure et d’ambitions personnelles mal placées ? L’observation du désastre transversal du moment laisse malheureusement la place à peu d’optimisme…

Sur le terrain, le chaos, du Nord au Sud

Le 11 avril, alors même que l’ONU levait l’interdiction de voyager pour une douzaine de responsables talibans (pour ‘faciliter’ les pourparlers de paix menés au Qatar sous l’égide des États-Unis), l’insurrection talibane officialisait le début de son offensive annuelle printanière contre les forces de sécurité afghanes. Cette insurrection ultra-violente ne prit personne par surprise : le 24 mars dernier, l’attaque ourdie par plusieurs centaines de talibans contre des positions de l’armée et de la police, dans le tristement célèbre district de Sangin (province du Helmand, au sud du pays), faisait a minima 70 victimes dans les rangs des forces de sécurité. Le Nord n’était pas non plus en reste de souffrances et d’effroi : le 11 mars, lors d’un assaut taliban contre une de ses bases de la province de Badghis, l’Afghan national Army perdit une compagnie entière (une cinquantaine d’hommes), pendant que d’autres unités (en tout près de 150 soldats) baissaient les armes et se rendaient aux talibans.

La situation ne s’est pas améliorée depuis, à tout le moins pour des forces gouvernementales éreintées, dépassées, aux prises avec l’incurie de leurs dirigeants : lors de la première quinzaine de mai, pas moins de 160 personnels[2] de sécurité (armée et police) sont tombés sous le feu des talibans, dans les provinces de Badghis, de Baghlan (Pul-i-Kumri), de Paktika ou encore d’Herat. Précisons que la hiérarchie talibane a refusé le principe d’une trêve dans les combats durant le ramadan et a étiré plus encore ses velléités de chaos au champ humanitaire, en renforçant les attaques en direction des courageuses ONG présentes au chevet de la population afghane… Mardi 28 mai, dans les provinces de Khost (Est), de Ghor (Ouest) et de Samangan (Nord), une quarantaine de soldats, de policiers et de civils perdaient la vie dans une énième série d’attaques des talibans[3].

Les observateurs s’inquiètent également ces dernières semaines de l’arrivée de combattants affiliés à une autre nébuleuse islamo-terroriste : défait en Irak et en Syrie, Daech s’emploie à redéployer ses éléments vers l’Afghanistan[4], afin d’y étoffer ses rangs et de préserver une partie de ses effectifs. Une ‘relocalisation’ qui ne saurait bien évidemment profiter de quelques manières que ce soit à ses hôtes…

Une scène politique pathétique et sinistrée

Si l’exemple de la concorde et de l’unité nationale devait venir de l’Arg (palais présidentiel) ou de la Wolesi Jirga (chambre basse du Parlement), il y a longtemps que cela se serait su : au printemps 2019, sept mois après un scrutin législatif aussi compliqué à organiser qu’à en décrypter les résultats comptables – avec ou sans fraudes… -, cette jurisprudence constante perdure.

Le 19 mai, la foire d’empoigne surréaliste qui a accompagné la séance inaugurale de la nouvelle chambre basse et la nomination de son speaker en dit suffisamment long sur l’ambiance délétère du moment, et sur la sérénité entourant, lors du trimestre à venir, la préparation du prochain scrutin présidentiel (septembre 2019), où le chef de l’État sortant Ashraf Ghani briguera un second mandat, si toutefois les conditions de sécurité sont réunies[5] pour une telle entreprise.

En attendant, dans l’atmosphère chargée que l’on devine, les uns et les autres fourbissent leurs armes et arguments, nivelant plus encore par le bas les débats[6]. Fort d’un bilan pour le moins contrasté sinon fort maigre, l’administration sortante et son improbable direction bicéphale contre-nature[7] comptent donc convaincre le méritant électorat afghan du besoin de la reconduire dans ses fonctions pour un nouveau quinquennat ; une gageure en soi, mais au fond, dans cette République islamique d’Afghanistan qui en a vu d’autres au niveau électoral, cela ne serait pas la première fois qu’un chef de l’État contesté à la fois par ses administrés, ses collaborateurs, ses soldats et policiers, et au crédit limité hors des frontières nationales, remporte un nouveau mandat…

Pourparlers (pour ne rien dire ?) de paix au Qatar

C’est dans le contexte politique et sécuritaire esquissé ci-dessus que des pourparlers de paix entre la direction des talibans et l’administration américaine se succèdent ces derniers mois, loin de Kaboul, Kandahar ou Washington : Doha, la capitale de l’Émirat du Qatar[8], accueille ces échanges et négociations discrètes qui, à cette heure, demeurent fermés aux représentants du gouvernement officiel afghan, sur injonction rédhibitoire des talibans, lesquels considèrent « illégitime » l’administration Ghani[9]

Début mai, lors de la ­6e session de négociations de paix[10], les échanges auraient notamment porté sur le retrait des troupes étrangères (américaines notamment) du sol afghan, sur les garanties (des talibans) contre le terrorisme, sur les perspectives de pourparlers entre l’insurrection et le gouvernement afghan, enfin, sur les conditions d’un cessez-le-feu national durable. On imagine sans peine combien les échanges entre les émissaires talibans et les représentants de l’administration Trump ont dû être simples… Ce alors même qu’à des lieues de Doha, les talibans, loin de réduire l’intensité des combats accentuaient au contraire leur effort de guerre en multipliant tous azimuts les opérations et attaques… Rien qui ne semble a priori contradictoire aux yeux des interlocuteurs américains et des émissaires talibans.

À noter également qu’une quinzaine d’émissaires talibans étaient conviés le 28 mai à Moscou – une capitale familière du dossier afghan, de plus en plus impliquée dans les entreprises de médiation ces derniers mois – pour participer à une conférence multipartite sur l’avenir de l’Afghanistan.

Au bon vouloir de la Maison-Blanche 

En début d’année, l’actuel locataire de la Maison-Blanche – lequel aime à rappeler que la généreuse Amérique a dépensé depuis 2001 l’équivalent de 780 milliards de dollars en Afghanistan, dont 130 milliards au profit de la reconstruction nationale –  plaidait pour un retrait des troupes américaines[11] (et étrangères) d’Afghanistan selon un calendrier étiré sur 3 à 5 ans. Et Washington de proposer aux talibans des négociations de paix susceptibles, à terme, de les associer à un gouvernement d’unité nationale, pourvu que ces derniers « s’engagent » à interdire l’accès au territoire afghan à tous les groupes terroristes cherchant à attaquer les États-Unis[12]. Des conditions qui apparaîtront bien ténues à nombre d’observateurs, pour employer un euphémisme de circonstance…

Pour ne pas contrarier la sensibilité de cette insurrection fondamentaliste, ne pas assombrir davantage le panorama sécuritaire national et éviter de rendre des comptes à son opinion publique, les autorités américaines ont récemment suggéré au commandement militaire américain en Afghanistan de cesser de cartographier les pans du territoire afghan contrôlés par le gouvernement et par les talibans[13], une initiative à maints égards éclairante sur l’évolution du rapport de force sur le terrain et les chances pour la population de ce pays enclavé de devoir un jour prochain à nouveau vivre sous le joug d’un Émirat islamique d’Afghanistan 2.0.

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[1] Émirat islamique d’Afghanistan, 1996-2001.

[2] Afghan War Casualty Reports (3-9 mai, 10-16 mai).

[3] ‘’Afghan Forces Hit with Wave of Attacks on Eve of Taliban Talks’’, The New York Times, 28 mai 2019.

[4] ‘’After ‘caliphate’ collapse, jihadists head to Afghanistan to plot attacks’’, AFP, 30 avril 2019.

[5] Initialement programmée en juillet, l’organisation de ce scrutin national a déjà été repoussé de deux mois…

[6] ‘’Ex-official Levels New Corruption Accusations at Afghan Government’’, The New York Times, 26 mai 2019.

[7] Associant le président Ashraf Ghani à son challenger malheureux du scrutin précédent (printemps 2014), le Chief Executive (sorte de Premier ministre, sans grande autorité) Abdullah Abdullah.

[8] Où les talibans disposent depuis 2013 d’une ambassade quasi officielle.

[9] La visite à Doha d’une délégation afghane comprenant des représentants du gouvernement a tourné court à la dernière minute le 26 avril après des désaccords (selon les talibans) sur la composition de la délégation.

[10] ‘’Taliban and US Start New Round of Talks in Qatar’’, The New York Times, 1er mai 2019.

[11] En mai 2019, les États-Unis déploient encore 14 000 soldats en Afghanistan ; 8 400 forment les forces de sécurité afghanes, les autres se concentrant sur des missions antiterroristes contre Al-Qaïda et Daech.

[12] ‘’Under Peace Plan, U.S. Military Would Exit Afghanistan Within Five Years’’, The New York Times, 28 février 2019.

[13]  ‘’U.S. Military Stops Counting How Much of Afghanistan Is Controlled by Taliban’’, The New York Times, 1er mai 2019.

« Les grands événements sportifs doivent être un levier de développement économique et sociétal »

IRIS - mer, 05/06/2019 - 15:47

À l’occasion de la Coupe du monde féminine 2019, la Fédération française de football (FFF) et la Fédération internationale de football association (FIFA) déploient une stratégie de communication visant à promouvoir le sport féminin et l’accès des jeunes filles au football.

Noël Le Graët, le président de la FFF, dit souhaiter que le nombre de licenciées passe de 160 000 (sur un total de 2,2 millions) à 300 000 d’ici à 2024. Quant à l’Union des associations européennes de football, plus connue sous son sigle UEFA (correspondant à son nom en anglais Union of European Football Associations), elle a lancé un plan sur cinq ans pour doubler le nombre de licenciées en Europe.

Accroître le nombre et la part des femmes dans la pratique encadrée et fédérale est important. L’ambition gagnerait cependant à être plus systémique : progresser vers l’égalité en matière de salaires et de primes des joueuses, de conditions de pratique dès le plus jeune âge, et de gouvernance dans les instances du sport ; faire en sorte que l’activité physique et sportive régulière augmente chez les jeunes filles et les femmes ; promouvoir l’égalité réelle dans l’ensemble de la société. On attend de cette Coupe du monde qu’elle soit un accélérateur de ces évolutions.

Progrès accomplis

Certes, des progrès ont été accomplis ces dernières années, grâce au volontarisme de quelques-uns et de quelques-unes, et parce que la loi a contraint les fédérations sportives à prendre le chemin de l’égalité. Bien sûr, le sport n’est pas une formule magique pour changer la société et les rapports sociaux de sexe. Néanmoins, il doit prendre sa part, et ce d’autant plus qu’il se prévaut de valeurs universelles de méritocratie et de respect.

L’éducation à l’égalité se fait dès le plus jeune âge et dans toutes les sphères de socialisation. L’école, dont on attend beaucoup, joue très largement son rôle avec l’éducation physique et sportive (EPS) obligatoire tout au long de la scolarité, la formation des enseignants à la lutte contre les stéréotypes de genre, sans oublier les actions des fédérations sportives scolaires (Union sportive de l’enseignement du premier degré, USEP, Union nationale du sport scolaire, UNSS), qui ont depuis longtemps fait de l’égalité des sexes une priorité. C’est aussi et surtout, outre la famille, dans les clubs, au niveau des communes que l’effort doit porter.

Or, l’exceptionnalité sur laquelle le sport (se) repose lui fournit encore un alibi pour perpétuer le statu quo, et le fossé se creuse avec la société : les attentes grandissent en matière de représentativité sociale des dirigeantes et dirigeants, et d’actions qui doivent être à la hauteur des promesses et des slogans. On ne peut néanmoins s’en tenir à la dénonciation du sexisme et, au-delà – car il serait réducteur de ne parler que de sexisme –, des habitudes genrées dans le sport. Il importe surtout de proposer des solutions.

L’application des textes existants est un premier pas. La FFF entend consacrer 15 millions d’euros à l’accompagnement des clubs amateurs pour développer la pratique féminine.

Si la formation à l’égalité se développe dans les clubs, il faut s’en réjouir mais cela n’a rien de révolutionnaire. Depuis la loi de 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes de Najat Vallaud-Belkacem, les communes de plus de 20 000 habitants, les départements et les régions doivent présenter un rapport sur leurs actions en faveur de l’égalité. C’est un levier concret qui appelle au débat démocratique. Pour envisager d’étendre cette mesure, il faudrait déjà en connaître l’effectivité : les élus locaux et leurs services s’en sont-ils emparés ?

L’évaluation des politiques publiques s’avère essentielle et permet de faire comprendre aux décideurs l’intérêt de répondre aux besoins des citoyennes et citoyens. En outre, des engagements ont été pris par le ministère des sports depuis 2012, par les plans interministériels en faveur de l’égalité femmes-hommes, notamment pour promouvoir une féminisation des pratiques dès le plus jeune âge et combattre les violences et les discriminations. Là encore, un état des lieux s’impose.

Ouvrir le regard

Il faut aussi ouvrir le regard. Aujourd’hui, on parle beaucoup d’émancipation, de pouvoir d’agir (empowerment) des filles. Ces mots ne doivent pas renvoyer qu’à la volonté individuelle mais être mis au service d’un combat collectif pour que les femmes de tous âges participent de manière active, volontaire et autonome au monde commun, pour que l’égal accès aux ressources de santé, d’éducation, d’emploi soit garanti.

Le sport, langage universel bénéficiant d’une immense médiatisation, peut être un levier de transformation sociale. Partout en France et dans le monde, des « preuves de concept » – ou démonstrations de faisabilité de projets – émanent de dispositifs participatifs, transversaux qui, en partant des besoins des populations, pourraient être un outil d’aide à la décision.

La promesse des instances nationales et internationales du football de contribuer à l’égalité de genre doit être tenue. Elles gagneraient, pour monter en expertise, à s’ouvrir davantage à la recherche universitaire interdisciplinaire, et à la recherche participative et citoyenne pour réfléchir, en particulier, aux retombées que la Coupe du monde 2019 doit avoir.

Quel a été l’impact social de la victoire des Bleus en 2018 ? La joie collective a montré la capacité de cohésion et de partage de la société française. Qu’en a-t-on fait ? Pourquoi le regard, le récit commun sur la banlieue n’a-t-il pas changé, alors que le savoir-faire des clubs de football et des bénévoles, dans les territoires, a été mis en valeur ? Les marques s’en emparent, pourquoi pas les décideurs politiques et les fédérations ?

Un vaste agenda émancipateur

Consolider l’égalité femmes-hommes dans, et par le sport, nécessite de construire, par des choix assumés d’investissement social et une gouvernance élargie, un vaste agenda émancipateur qui évite le saupoudrage de subventions et qui n’oublie ni la périphérie des centres urbains ni les territoires ruraux.

Les grands événements sportifs internationaux doivent être un véritable levier de développement économique et sociétal, transversal et durable, dont les effets seront mesurables et tangibles pour les populations et auquel celles-ci pourront prendre part. La Coupe du monde de football 2019 est une occasion à ne pas manquer pour les droits des femmes ; il en va aussi, sur ce sujet, de l’influence de la France à l’international.

« Représentation et participation : le Brexit est révélateur des limites de nos deux modèles »

IRIS - mer, 05/06/2019 - 15:22

Que pensez-vous de la démission prochaine de Theresa May ?

Theresa May a tenté d’incarner le point de compromis des différentes options possibles sur le Brexit pour le Royaume-Uni. En temps normal, le rôle du pouvoir politique est précisément de construire ce type de compromis collectif. Mais nous ne sommes pas en temps normal. Le Brexit est le symptôme d’une période troublée dans laquelle le compromis a mauvaise presse. La situation est bloquée aujourd’hui parce que chacun veut faire son Brexit de son côté. Mais cela rend impossible l’émergence d’une solution collective.

Il se trouve en plus que le Brexit a ceci de spécifique qu’il touche les gens tant politiquement que très personnellement. La particularité de la période et les spécificités du Brexit expliquent que l’on assiste à la fois à une hystérisation du débat et une lassitude généralisée (concomitante et corrélée) qui sévit des deux côtés de la Manche. Cette double évolution est frappante et semble repousser d’autant l’hypothèse d’une issue favorable, voire d’une issue tout court.

Quelles ont été les erreurs de la Première ministre britannique ?

Il est toujours facile de relire l’histoire au prisme de la sagesse du présent. Mais l’erreur principale de Theresa May me semble avoir été de négocier un compromis avec l’Union européenne sans disposer elle-même d’un compromis au niveau national. Sans majorité, elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire accepter à Londres. Elle a pourtant déclenché le compte à rebours de l’article 50 de sa propre initiative, en espérant que cela serve de catalyseur. Mais les deux années de négociation qu’il prévoit ne lui ont pas permis de construire cette majorité.

A sa décharge, cette majorité n’existe peut-être pas. Il se trouve que le référendum ne faisait figurer aucune des différentes formes possibles de Brexit. Il consistait à répondre à une question binaire : oui ou non au Brexit. Or il existe diverses manières de sortir de l’Union européenne et de traiter avec elle par la suite. Mais aucune de ces différents modèles (Norvège, Canada, Singapour, Suisse, OMC pour caricaturer) ne recueille de majorité au sein du pays, des partis et au sein du gouvernement en lui-même.

Theresa May ne s’est bien sûr pas franchement facilitée la tâche dans ce domaine en se liant les mains dès le départ. Pour des raisons politiques, elle a très tôt entériné la sortie du marché unique et de l’union douanière. Cela lui a permis de vanter tant le contrôle de l’immigration que la liberté pour le Royaume-Uni de négocier ses propres accords de libre-échange. Ces lignes rouges se sont avérées très populaires bien sûr au sein du parti conservateur, mais ont tué dans l’œuf les marges de manœuvre dont la Première ministre disposait pour construire un compromis entre partis.

Doit-on craindre une sortie sans accord ?

La sortie sans accord est la plus mauvaise solution, mais c’en est une. Cela créerait un risque économique significatif pour le Royaume-Uni, mais aussi pour l’Union européenne. L’ancien maire de Londres Boris Johnson, (un des possibles successeurs de Theresa May ndlr) et le leader du parti du Brexit Nigel Farage sont les principaux soutiens d’une sortie sans accord. Sauf qu’en l’état, le Parlement britannique ne laissera pas faire puisqu’il n’y existe aucune majorité pour ce faire. Cela peut nous conduire à la convocation d’élections générales, dont les deux traditionnels partis de gouvernement (conservateurs et travaillistes) ne veulent pas, car ils s’y feraient laminer.

Les chances de faire passer un accord sans Theresa May, celle qui avait négocié un compromis, se sont également réduites. Reste que pour trouver une solution, le pays doit nécessairement consolider une position au niveau national. Ce n’est pas gagné et c’est pourquoi le Royaume-Uni est toujours dans l’impasse. Le nouveau délai est fixé au 31 octobre.

Le Brexit est-il symptomatique d’un échec de l’Union européenne ?

En réalité, le Brexit est le révélateur des limites de nos deux modèles : celui de la démocratie directe dont le Brexit est l’incarnation, et celui de la démocratie représentative européenne dont il est le résultat. Les errements de démocratie directe qu’incarne le Brexit sont la conséquence mécanique des errements de la démocratie représentative que symbolise l’UE.

Il s’agit bien sûr d’une leçon pour l’Union européenne. Les peuples veulent avoir voix au chapitre et participer des décisions qui ont trait à leur propre futur, mais les institutions sont trop lointaines pour eux et n’ont pas su les écouter.

Mais l’UE a-t-elle pris en compte la leçon que lui offre le Brexit sur un plateau de ce point de vue, ou l’a-t-elle déjà oubliée au vu des spectaculaires difficultés britanniques ? On semble aujourd’hui compter négativement sur les errements du Brexit pour faire apparaître aux peuples la valeur ajoutée de l’Union…

La même saine ambition d’apprivoiser le politique se fait sentir au niveau national. Mais la démocratie directe qu’incarne le référendum a créé davantage de problèmes qu’il n’a fait émerger de solutions. Dans un environnement constitutionnel bouleversé par le référendum, le système parlementaire britannique, qui a pourtant beaucoup de pouvoir, a lui aussi échoué à régler le problème du Brexit. Nous subissons en fait aujourd’hui les impasses des deux systèmes, c’est ce que j’appelais le piège de Tocqueville. Un troisième modèle est à concevoir.

Quelle serait l’alternative ?

Il faut une voie nouvelle qui puisse faire vivre l’aspiration des peuples à s’autodéterminer, sans pour autant détruire les institutions représentatives qui fournissent aux démocraties une stabilité salutaire par temps troublé.

Doit-on jeter les aspirations populaires aux orties ? Doit-on jeter les institutions représentatives au bénéfice de la démocratie directe ? La réponse est non dans les deux cas. Une troisième voie entre démocratie représentative et participative est nécessaire pour affronter les soubresauts de la période contemporaine. Il faut construire un système délibératif qui puisse tirer parti des bénéfices des deux modèles, sans en subir les inconvénients.

Plus facile à dire qu’à faire, bien sûr. En France, le grand débat national ou le référendum pour la privatisation des aéroports de Paris en sont deux exemples récents. Je ne sais pas s’ils sont bons ou mauvais, mais ils incarnent une alternative qui doit permettre aux citoyens de s’exprimer davantage sur des enjeux locaux, régionaux ou nationaux.

¿Qué es la digitalización?

Real Instituto Elcano - mer, 05/06/2019 - 12:45
Gregorio Martín Quetglas. ARI 64/2019 - 5/6/2019

La palabra “digitalización” despierta simultáneamente esperanza y temor. Pero, ¿qué entendemos por digitalización?

Comment choisir son coussin de voyage ?

RMES - mer, 05/06/2019 - 12:03

Le coussin de voyage est un accessoire important à utiliser lors de votre voyage. Il fait partir des moyens vous permettant de garantir un confort minimum et de préserver votre intégrité physique durant le voyage. Le choisir convenablement est donc primordial et doit être fait suivant certains paramètres notamment la forme et la matière de constitution. Voici tout ce que vous devez savoir avant d’acheter votre coussin de voyage.

Le coussin de voyage à mémoire de forme

Le coussin de voyage à mémoire de forme est un coussin de voyage de luxe qui est modelable et qui s’adapte à la forme du cou de l’utilisateur afin de garantir un confort maximal. Il est plus consistant et doux que les coussins de voyage classiques. C’est sa capacité à épouser parfaitement la nuque de l’utilisateur qui le rend si spécial.

Avec ce coussin, vous aurez l’impression d’être en classe affaire même quand vous serez en classe économique tellement vous serez confortable. Il est généralement vendu avec un sac de rangement adapté qui le compacte afin de le rendre facilement transportable.

Le coussin de voyage à microbilles

Il est aussi plus confortable que les coussins classiques grâce aux microbilles de polystyrène qu’il contient, mais il reste quand même loin du coussin de voyage à mémoire de forme en termes de confort. Il prend aussi beaucoup de place, puisqu’il n’est pas compact. De plus, ce type de coussin, adapté pour un budget restreint, n’est pas du tout résistant et le polystyrène le rend moins confortable pour le cou.

Lire aussi : Comment choisir son sac isotherme pour un bel été au sec ?

Coussin de voyage en mousse

Ce type de coussin garantit un minimum de confort lors de vos voyages. La mousse étant légère et douce, votre nuque sera apaisée, mais en ce qui concerne le soutien de votre cou, vous pourrez être insatisfait, car la matière ne permet pas que vous puissiez bénéficier d’un réel appui pour votre tête. De plus il est assez difficile à transporter, car il n’est pas compressible.

Oreiller de voyage gonflable

C’est l’oreiller de voyage classique et pas du tout cher. C’est le premier modèle conçu qui a beaucoup de lacunes. Fait en matière plastique, ce type de coussin est incapable de maintenir votre tête et de vous assurer un minimum de bien-être. À ceci s’ajoute une détérioration très rapide du coussin.

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Comment fonctionne un moulin à poivre électrique ?

RMES - mer, 05/06/2019 - 10:00

Vous avez le choix lors de votre achat entre un moulin à poivre électrique et un moulin à poivre manuel. Les deux permettent d’avoir du poivre concassé toutefois, quelques différences peuvent se noter au niveau de la taille du poivre concassé. Pour un choix précis, il est bon de savoir comment fonctionne un moulin à poivre. Pour ce faire il vous est détaillé ici le fonctionnement du moulin à poivre électrique.

Fonctionnement d’un moulin à poivre électrique

Il est important de savoir comment fonctionne un moulin à poivre électrique afin de l’utiliser comme il se doit.

  • Il faut s’assurer que les piles sont insérées dans le boîtier métallique amovible où se trouve le logement à piles. Selon le nombre de piles que reçoit le modèle, placez-les dans le logement.
  • Veuillez respecter la polarité.
  • Vous pouvez ensuite remplir le moulin à poivre avec le poivre. S’il n’est pas polyvalent, il ne faut jamais y mettre autre chose que le poivre sans quoi votre broyeur risque de s’endommager.

La plupart des modèles de moulin à poivre électrique sont dotés d’une vis de réglage à sa base. Vous pouvez le régler à votre guise selon la préférence de taille souhaitée. N’hésitez pas à faire plusieurs essais afin de trouver la bonne taille. Lorsque tout est prêt, vous pouvez enclencher le processus de broyage en appuyant sur le bouton en haut de l’appareil. Le broyage se poursuit tant que vous maintenez le bouton, lorsque vous lâchez, le broyeur s’arrête.

Lire aussi : On a interviewé Camille, comparatrice de machine sous vide.

Conseils d’utilisation d’un moulin à poivre électrique

  • Il peut advenir que le moulin à poivre électrique ne donne plus de poivre lorsque vous le manipulez bien que les piles soient bien en place. Il s’agit généralement de quelques grains de poivre qui sont coincés, secouez légèrement l’appareil pour les décoincer.
  • Vous pouvez ensuite réessayer.
  • Il faut lire la notice qui accompagne votre appareil à l’achat afin d’avoir une idée sur l’utilisation de l’appareil.
  • Il faut éviter à tout prix le nettoyage du moulin à poivre avec de l’eau ou du détergent.
  • Faites le nettoyage régulier avec un chiffon propre et sec.
  • Il est essentiel de toujours garder l’appareil loin de l’humidité.

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Ein neuer Haushalt für die EU

SWP - mar, 04/06/2019 - 00:00

Verhandlungen über den mehrjährigen Finanzrahmen (MFR) der EU sind stets langwierig, komplex und konfliktreich. Nicht anders ist dies beim MFR 2021–2027, der ein Finanzvolumen von rund 1,3 Billionen Euro umfassen soll. Die Verhandlungen drehen sich wie üblich um politische Prioritäten, die dafür festzulegenden Aufwendungen und die Verteilung der finanziellen Lasten unter den Mitglied­staaten. Erschwert wird der laufende Prozess durch den bevor­stehenden Brexit, denn das Vereinigte Königreich hat bisher erhebliche Beträge zum Haushalt der Union beigesteuert. Hinzu kommen neue Aufgaben für die EU, die zusätzliche Mittel notwendig machen, wie der Aufbau einer Verteidigungs­union, ein verstärkter Schutz der EU-Außen­grenzen und die Stabilisierung der Eurozone.

Seit die Europäische Kommission am 2. Mai 2018 ihren Vorschlag für eine pragmatische Reform des EU-Budgets vorlegte, verhandeln die Mitglied­staaten über ein umfassendes Paket. Allerdings schwindet mittlerweile der Zusammen­halt in den Koalitionen von Nettozahlern und Nettoempfängern. Die heikle Gemengelage macht Verlauf und Ergebnisse des Aushandlungs­prozesses schwerer vorhersehbar und die Akteure weniger berechenbar. Wegen der zunehmenden Unsicherheit wächst bei allen Beteiligten die Erwartung, dass Deutschland eine ausgleichende Rolle spielen wird. Viele Länder erhoffen sich, dass Deutschland als stärkste Volkswirtschaft und größter Nettozahler zusätzliche Ressourcen aufbringen wird, um einen Konsens über den neuen MFR zu ermöglichen. Deshalb benötigt die Bundes­regierung klare und feste Vorstellungen, auf welchen Feldern sie EU-Politiken modernisieren sowie weiter europäisieren und vergemeinschaften will.

Elecciones en Guatemala, el país del eterno desencanto electoral

Real Instituto Elcano - lun, 03/06/2019 - 04:57
Rogelio Núñez y Carlos Malamud. ARI 62/2019 - 3/6/2019

Guatemala vota el 16 de junio para elegir presidente para el período 2020-2024 en una de las elecciones más inciertas, atípicas, enrarecidas y judicializadas de la historia nacional.

Ein Staatsfonds für den Prinzen

SWP - lun, 03/06/2019 - 00:00

Mit dem Entwicklungsplan »Vision 2030« will Saudi-Arabien seine Wirtschaft diversifizieren und seine Abhängigkeit vom Erdöl langfristig beenden. Besondere Bedeutung kommt dabei dem Public Investment Fund (PIF) zu. Dieser soll bis 2030 zum größten Staatsfonds weltweit ausgebaut werden und Finanzanlagen im Wert von zwei Billionen US‑Dollar verwalten. Dabei ist der PIF nicht als Sparfonds, sondern als Stabilisierungs- und Entwicklungsfonds konzipiert: Mit dem Fonds­kapital sollen der Staatshaushalt gegen Preisschwankungen auf dem Rohstoffmarkt abgefedert, Entwicklungsvorhaben finanziert und Investitionen und Know-how aus dem Ausland ins Königreich geholt werden.

Die Analyse zeigt indes, dass der Ausbau des PIF in erster Linie machtpolitisch motiviert ist. Durch den Staatsfonds erhält Kronprinz Muhammad Bin Salman direkten Zugriff auf erhebliche finanzielle Ressourcen des Staates. Diese kann er gemäß seinen Präferenzen einsetzen und damit herrschaftsstrategisch wichtige Gruppen an sich binden. Zudem könnte sich Bin Sal­man über den PIF internationale Unterstützung für seine politischen Ziele »erkaufen«. Durch den Staatsfonds wird die Wirtschaftstransformation in Saudi-Arabien so aufs engste mit der Herrschaftskonsolidierung des Kron­prinzen verbunden. Entscheidungsträger in Deutschland und Europa sollten sich diesen Funktionen des PIF bewusst sein. Wirtschaftskooperationen mit dem König­reich unter Einbeziehung des PIF oder von ihm kontrollierter Unternehmen haben eine machtpolitische Dimension, die nicht ignoriert werden darf. Zudem könnte ein stärkeres Engagement des PIF in Europa eine politische Folgenabschätzung erforderlich machen, bei der geprüft werden müsste, ob der Staatsfonds primär als renditeorientierter Investor auftritt oder ob er eine außenpolitische Agenda verfolgt.

Rethinking Political Attitudes of Migrants from Turkey and Their Germany-Born Children

SWP - lun, 03/06/2019 - 00:00

Since the presidential elections in 2014, Turkish voters abroad have cast their votes in three parliamentary elections, one presidential election, and one referendum. The relatively higher vote share that the Justice and Devel­op­ment Party (AKP) and President Recep Tayyip Erdoğan garnered in Ger­many and other European states with large Turkish immigration levels, such as the Netherlands, Belgium, and Austria, has remained a cause for concern to politicians and the public in these countries. Especially in Germany, the dominant premise in the public debate has been that voting in favor of the AKP and Erdoğan is a sign of “loyalty to Turkey” and an absence of a com­mit­ment to democratic values and norms.

The broad appeal that the AKP and Erdoğan have among migrants from Turkey and their children has both a material and an emotional basis. Socio-economic changes and perceived improvements in the quality of state insti­tutions, both within Turkey and Germany, seem to have created a positive image of the party. In addition, a strong sense of pride arising out of the perception of a “strong Turkey” under the leadership of President Erdoğan seems to drive electoral support. Finally, a fear of losing social and political gains also facilitates electoral support for the AKP.

Given that the interest of the Turkish government in the migrant population is driven by its foreign- and domestic-policy ambitions, it is likely to continue in the future with a strong identitarian focus. Moreover, Turkey’s deepening economic crisis is also likely to accentuate the need for economic remittances. It is vitally important to differentiate between the Turkish gov­ernment’s systematic efforts to instrumentalize migrants and their foreign-born children toward its domestic- and foreign-policy ends and the demands of migrants for political representation and equal recognition.

Partnership on the High Seas

SWP - lun, 03/06/2019 - 00:00

On the occasion of the 70th founding anniversary of China’s national navy, a big naval parade with more than 30 Chinese ships sailed off the coast of Qingdao. A few days later, on 29 April 2019, the “Joint Sea 2019” Russian-Chinese bilateral naval exercise began. In numbers, China’s navy now has the world’s biggest fleet – also thanks to decades of Russian naval armament. From Beijing’s point of view, however, the Chi­nese armed forces have a serious shortcoming: a lack of operational experience. Here, too, Moscow fills some gaps. Since the first joint manoeuvre in 2005, cooperation has increased at many levels. Sino-Russian sea manoeuvres now also serve as a menacing signal of support for China’s claims in the South China Sea or in the Sino-Japanese disputes in the East China Sea. Moscow and Beijing use the joint naval exercises to set geopolitical signals. Despite all historic mistrust, Sino-Russian cooperation seems to rest on a relatively stable foundation of partnership. But maritime cooperation and coordinated partnership must not lead to an alliance.

El impacto en la economía cubana de la crisis venezolana y de las políticas de Donald Trump

Real Instituto Elcano - jeu, 30/05/2019 - 14:41
Carmelo Mesa-Lago y Pavel Vidal Alejandro. DT 9/2019 - 30/5/2019

Cuba ha padecido la dependencia económica de otros países, un hecho que continúa después de 60 años de la revolución. Este documento de trabajo analiza de manera profunda la dependencia económica cubana de Venezuela en el período 2000-2019.

European Elections from the Inside

Konrad Adenauer Stiftung - mer, 29/05/2019 - 20:22
Juliane Liebers 2019-05-29T18:22:00Z

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