Dans le ramdam des propagandes qu'on nous a servi au moment des frappes, tout le monde s'empoignait à savoir s'il y avait vraiment du chimique, si c'était légal, s'il fallait punir, si cela aidait les Syriens et autres choses tellement passionnantes que les convaincus (en un seul mot) de tout bord ne s'étonnaient plus de rien, tout occupés qu'ils étaient à témoigner de leur conviction à la face de la terre. Ce fut une période pénible, avouons le. Du coup, personne ne s'est interrogé sur la raison du nom choisi pour l'opération française : Hamilton ?
Au début, je n'y fis pas attention, je pensais que c'était le nom de l'opération américaine ou alliée, même si cela ne correspondait pas aux codes états-uniens (en général, deux mots les désignent : Active Endeavour, Desert Storm, Restore Hope, etc...). Et puis l'information sourdit (du verbe sourdre, je le précise). C'était le nom de la partie française de cette opération conjointe.
Fichtre. Pas un nom de notre terroir, il faut en convenir. Pourquoi ce choix ?
Jean Guisnel rapporta (ici) que c'était en référence au photographe David Hamilton : Il s'agirait d'une "blague vaseuse visant à moquer le flou artistique entourant l'opération, à la demande de l'exécutif, en référence aux options techniques du célèbre photographe de « charme » David Hamilton, utilisateur systématique de ce procédé". Nul doute que cette explication potache ait circulé dans les couloirs de l'état-major. Il reste que c'est peu probable, les militaires sachant garder leur sérieux quand il le faut.
Or, ils ont une habitude de donner des noms assez neutres à leurs opérations. Ce fut longtemps des noms d'animaux (Manta, Epervier), plus récemment des noms géographiques du lieu de l'opération (Barkhane est une sorte de dune, Chamal est un vent). Ce qu'on dit en popote est réservé à la popote. Il est donc peu probable que ce nom ait été choisi à Balard, mais bien plutôt du côté des conseillers de communication de la MinArm ou de l'Elysée. Le vent nouveau souffle, il fallait témoigner de la modernité, que dis-je, donner du sens et de l'inspiration.
C'est l'explication donnée par Ava Djamshidi, journaliste au Parisien, qui l'explique au détour de son long reportage dans le JDD(ici) : "L'opération militaire conjointe a désormais un nom de code : Hamilton, en référence au lieutenant de George Washington devenu l'un des pères fondateurs de la Constitution américaine".
Cela est fort probable. Contactée sur Twitter, elle me précise : "J’ai donné le nom Hamilton qui m’a été confirmé par 4 sources! " et elle ajoute : "Mais il y aurait aussi des explicitations franco-britanniques à cette appellation!".
Voici donc un nom de baptême qui déroge à tous les usages afin de donner une "signification". Fichtre. Cela appelle plusieurs commentaires.
Bref, de grâce, messieurs les spin doctors des puissants qui nous gouvernent, que ce coup d'essai soit sans suite. Car c'est tout sauf convaincant. On a le droit de faire des essais, on a aussi le droit de se rendre compte que ce sont des bêtises. Nul ne vous en tiendra rigueur, au contraire.
O. Kempf
Pour le Parlement européen, la nomination de l’Allemand Martin Selmayr comme secrétaire général de la Commission est un «coup de force à la limite de la légalité, voire au-delà», ce qui rend nécessaire de «procéder à une nouvelle évaluation de [sa] procédure de nomination». La réponse de la Commission ne s’est pas fait attendre. Quelques minutes après le vote à une écrasante majorité de cette résolution particulièrement dure «sur la politique d’intégrité de la Commission, en particulier la nomination du secrétaire général de la Commission européenne»«sur la politique d’intégrité de la Commission, en particulier la nomination du secrétaire général de la Commission européenne», l’Allemand Günther Oettinger (CDU), le commissaire chargé de la fonction publique, a envoyé sèchement paître les eurodéputés. Dans un communiqué, il proclame que la «nomination du nouveau secrétaire général de la Commission ne peut être révoquée et elle ne le sera pas» puisque «la Commission a respecté tant l’esprit que la lettre de toutes les règles»… Pour mieux se faire comprendre, il n’hésite pas à accuser les eurodéputés de ne pas avoir examiné «les choses de manière sereine, objective et lucide». Un communiqué dans lequel on reconnaît la patte de Selmayr, qui montre ainsi qu’il n’a aucune intention de céder le moindre pouce de terrain aux parlementaires. «C’est vraiment la cour de récréation», se désole une eurodéputée influente: «le côté nananère est désolant».
Cette «arrogance», dénoncée par Dennis de Jong (gauche radicale néerlandaise), est d’autant plus lunaire que c’est la première fois dans l’histoire communautaire que la nomination d’un fonctionnaire est ainsi mise en cause par le Parlement, la seule instance européenne élue au suffrage universel. Comme le note la résolution, cette nomination a réussi l’exploit de «susciter l’irritation et la désapprobation de vastes pans de l’opinion publique» jusqu’à entacher «la réputation» de l’Union. Elle va même jusqu’à demander que la Commission reconnaisse publiquement que le «Selmayrgate» a «été préjudiciable à sa réputation».
Deux promotions en une minute
De fait, le Parlement confirme toutes les étapes du coup d’Etat, révélé par Libération, mené par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, au profit de Selmayr qui sont autant de violations du statut de la fonction publique européenne, un texte voté par le Parlement et les Etats. Rappelons les faits : le 21 février, Juncker décide de promouvoir Martin Selmayr, qui était jusque-là son chef de cabinet, au poste de secrétaire général, la tour de contrôle de la Commission. Simple conseiller principal, sa fonction dans l’administration, il s’est d’abord porté candidat à un poste de secrétaire général adjoint (SGA), qu’il a fait opportunément libérer fin janvier en promouvant sa titulaire. Une procédure taillée sur mesure pour lui : seul autre concurrent, sa cheffe adjointe de cabinet, Clara Martinez, qui retire sa candidature dès l’appel d’offres clôt… Le 21 février, il est donc nommé SGA.
Puis, Juncker annonce que le secrétaire général sortant, le Néerlandais Alexander Italianer, prend sa retraite (à 61 ans), après trois ans seulement à son poste. Dans le même mouvement, il nomme Selmayr à sa place, sans qu’aucun des 27 commissaires ne proteste. Deux promotions en une minute, une procédure de recrutement bidonnée, le passage par l’étape SGA étant nécessaire pour être nommé SG, aucun appel à candidatures pour le poste de SG afin d’éviter la concurrence. La résolution du Parlement se lit d’ailleurs comme un long acte d’accusation listant toutes les irrégularités ou les mauvaises pratiques qui ont émaillé la nomination de Selmayr. Le Parlement met aussi en cause la faillite du politique dans cette affaire. La résolution s’étonne que «pas un seul commissaire», tous d’anciens Premier ministre ou ministre (comme le socialiste Pierre Moscovici, chargé des affaires économiques), «ne semble avoir mis en doute cette nomination surprise ni avoir demandé le report de la décision de nomination».
La peur d’une crise politique
Pourtant, le Parlement n’a pas osé aller jusqu’au bout de son analyse en demandant la démission de Selmayr. Pour la députée Ingeborg Grässle (CDU), la présidente de la commission du contrôle budgétaire, «le Parlement ne peut juridiquement pas le faire». Mais l’affaire était politique : comme organe de contrôle de l’exécutif, il pouvait mettre en cause Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, en exigeant de lui qu’il mette fin à cette farce. Mais celui-ci a mis sa démission dans la balance : «S’il part, je pars», a-t-il lancé en substance aux chefs de gouvernement conservateurs à la mi-mars. Ce qui a fait hésiter, non pas les conservateurs du PPE qui ont protégé sans état d’âme le président de la Commission, leur tête de liste lors des élections européennes de 2014, mais la très grande majorité du groupe socialiste. A l’exception des Français, des Néerlandais, des Belges et des démocrates italiens, il a eu peur d’une crise politique en plein Brexit…
La quasi-totalité des autres groupes (libéraux, verts, gauche radicale, eurosceptiques de l’ECR, europhobes) étaient prêts à aller à la crise, mais leurs troupes coalisées ne forment pas une majorité, loin de là. Reste que Martin Selmayr et Jean-Claude Juncker sont politiquement morts, comme en conviennent la plupart des députés. «Des morts-vivants», lâche même Philippe Lamberts, le patron du groupe vert, une expression reprise par la LR Françoise Grossetête.
N.B.: article paru dans Libération du 19 avril (et mis à jour).
A hétvégén megrendezett VIII. Országos Rendőr- és Tűzoltónap programjának része volt a Légirendészeti Szolgálat helikoptereinek bemutatója. A gépek idén nem szálltak le. A kötelék hatalmas nyolcasokat leírva, többszöri áthúzással nagyjából tíz percet töltött a rendezvény felett.
Érkezik a kötelék. A vezér egy MD500-as, a kísérők a tavaly szolgálatba állított MD902-esek.
Az MD500-as faroklégcsavaros helikopterekre jellemző zúgását, az MD902-es NOTAR-sivítása egészíti ki.
A Romeo 906-oson az orr alá került a FLIR, a keresőfényszóró pedig a bal oldali csúszó talp végén kialakított konzolra.
A Romeo 904-esen mindkét eszköz a csúszó talpak elején kapott helyet.
A Romeo 502-es is hordoz egy apró FLIR-t. A jobb talpon a képtovábbító rendszer fehér antennája látható.
Vezér és (egyik) kísérője.
Az újabb áthúzáshoz átrendeződik a kötelék – az MD500-ast bal lépcsőben kísérik a 902-esek.
A távolodó Romeo 906-os napsütötte oldala.
Ez már a kék-ezüst festésű Romeo 900-as, amint a délutáni órákban magányosan tart a Duna felől a Városliget irányába.
*
A Terrorelhárítási Központ (TEK) számos eszközt, köztük egy-két különleges járművet is kiállított.
A 13 tonnás Scorpion a nagy tűzerejű fegyverrel rendelkező elkövetők elfogásánál egy teljes művelet csoportot képes a helyszínre juttatni. Páncélzata 12,7 mm-es géppuskáig és alárobbantásnál négy kilogramm robbanóanyagig nyújt védelmet a benne ülőknek.
*
A Toyota Land Cruiserből kialakított Centigon Flams taktikai felépítménye a gyors feljutást segíti emeleti ablakhoz, erkélyre, épület vagy magas kerítés tetejére valamint repülőgépre. Az 5,5 tonnás jármű páncélja kisebb kézifegyverek és kézigránát ellen nyújt védelmet.
*
A jól ismert BTR-80-as nem annyira különleges, inkább a festése érdekes. A járművet többnyire a honvédség zöld színében láthatjuk.
* * *
Fotó: Szórád Tamás
A hétvégén megrendezett VIII. Országos Rendőr- és Tűzoltónap programjának része volt a Légirendészeti Szolgálat helikoptereinek bemutatója. A gépek idén nem szálltak le. A kötelék hatalmas nyolcasokat leírva, többszöri áthúzással nagyjából tíz percet töltött a rendezvény felett.
Érkezik a kötelék. A vezér egy MD500-as, a kísérők a tavaly szolgálatba állított MD902-esek.
Az MD500-as faroklégcsavaros helikopterekre jellemző zúgását, az MD902-es NOTAR-sivítása egészíti ki.
A Romeo 906-oson az orr alá került a FLIR, a keresőfényszóró pedig a bal oldali csúszó talp végén kialakított konzolra.
A Romeo 904-esen mindkét eszköz a csúszó talpak elején kapott helyet.
A Romeo 502-es is hordoz egy apró FLIR-t. A jobb talpon a képtovábbító rendszer fehér antennája látható.
Vezér és (egyik) kísérője.
Az újabb áthúzáshoz átrendeződik a kötelék – az MD500-ast bal lépcsőben kísérik a 902-esek.
A távolodó Romeo 906-os napsütötte oldala.
Ez már a kék-ezüst festésű Romeo 900-as, amint a délutáni órákban magányosan tart a Duna felől a Városliget irányába.
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A Terrorelhárítási Központ (TEK) számos eszközt, köztük egy-két különleges járművet is kiállított.
A 13 tonnás Scorpion a nagy tűzerejű fegyverrel rendelkező elkövetők elfogásánál egy teljes művelet csoportot képes a helyszínre juttatni. Páncélzata 12,7 mm-es géppuskáig és alárobbantásnál négy kilogramm robbanóanyagig nyújt védelmet a benne ülőknek.
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A Toyota Land Cruiserből kialakított Centigon Flams taktikai felépítménye a gyors feljutást segíti emeleti ablakhoz, erkélyre, épület vagy magas kerítés tetejére valamint repülőgépre. Az 5,5 tonnás jármű páncélja kisebb kézifegyverek és kézigránát ellen nyújt védelmet.
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A jól ismert BTR-80-as nem annyira különleges, inkább a festése érdekes. A járművet többnyire a honvédség zöld színében láthatjuk.
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Fotó: Szórád Tamás
Emmanuel Macron a lancé sa campagne en vue des élections européennes de mai 2019, mardi 16 avril, à Strasbourg, en répondant durant 3h30 aux questions des députés européens. Ce n’est pas un hasard si le Président de la République a choisi cette date pour honorer l’invitation que lui a adressé, au lendemain de son élection, Antonio Tajiani, le président du Parlement européen, comme il l’a reconnu: « ce moment » est « particulier », car « c’est celui qui nous sépare des élections européennes à venir, où nous aurons à faire vivre nos combats pour les idéaux qui nous ont faits ». Très combatif, il a donc proclamé qu’il n’avait renoncé à aucun de ses projets de réformes de l’Union énoncés lors de son discours de la Sorbonne de septembre dernier, même s’ils sont pour l’instant enlisés.
Macron choisit le débat
Surtout il a fait le déplacement de Strasbourg pour se positionner dans la réorganisation de l’échiquier politique européen qui s’annonce, En Marche n’ayant aucune existence au niveau européen, faute d’élus et faute d’appartenir à l’une des grandes familles politiques. Pour préparer son déplacement, il a reçu à Paris, la semaine dernière, les patrons des groupes politiques non eurosceptiques de l’europarlement... Sauf Guy Verhofstadt, le très fédéraliste patron du groupe libéral, victime collatéral des bombardements en Syrie: lui qui lui coure après depuis un an devra encore patienter…
« Je lui ai proposé deux formats pour son intervention », m’a expliqué Antonio Tajiani : « soit un discours sans question comme le font les chefs d’Etat et les rois, soit un débat avec les eurodéputés, un exercice auquel sont davantage habitués les chefs de gouvernement. C’est lui qui a choisi le second format qui est inédit pour un chef d’Etat français ». Et cela lui a réussi, Emmanuel Macron n’étant jamais aussi bon que dans l’échange musclé comme il l’a montré lors du débat de second tour face à Marine Le Pen ou lors de son entretien avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Il a d’ailleurs regretté de ne pas pouvoir le faire en France, Constitution oblige.
Enfoncer un coin dans le PPE
Dans son discours introductif, Emmanuel Macron a d’emblée voulu enfoncer un coin au sein du PPE (conservateurs européens), le principal groupe politique du Parlement, qui accueille sur ses bancs des partis qui sont plus proches de l’extrême droite que des valeurs de la démocratie-chrétienne des origines. Sans jamais citer le Fisdesz du Hongrois Viktor Orban ou les partis conservateurs alliés à l’extrême droite, à l’image des Autrichiens, il a mis en garde contre la réapparition d’une « forme de guerre civile européenne », « où nos différences, parfois nos égoïsmes nationaux paraissent plus importants que ce qui nous unit face au reste du monde », où « la fascination illibérale grandit chaque jour ». « Je ne veux pas laisser s’installer cette illusion mortifère qui, ne l’oublions jamais, ici moins qu’ailleurs, a précipité notre continent vers le gouffre. L’illusion du pouvoir fort, du nationalisme, de l’abandon des libertés. Et je récuse cette idée qui gagne même l’Europe que la démocratie serait condamnée à l’impuissance. Face à l’autoritarisme qui partout nous entoure, la réponse n’est pas la démocratie autoritaire mais l’autorité de la démocratie ». Pour Macron, « la démocratie européenne, je le crois très profondément, est notre meilleure chance. La pire des erreurs serait d’abandonner notre modèle, j’ose dire notre identité ».
S’il a abandonné l’idée, fantasmagorique, de détacher la CDU du PPE, le principal vecteur d’influence allemande au sein de l’Union, il n’a manifestement pas renoncé à affaiblir ce regroupement des conservateurs européens soit en le poussant à faire le ménage dans ses rangs, soit en détachant les partis les plus mal à l’aise avec amitiés malsaines, à l’image d’une partie des Républicains progressistes (et non de l’UDI comme écrit par erreur) ou de la Nouvelle Démocratie grecque tentée de moderniser son image. Un tel éclatement du PPE, encore improbable il y a six mois, a pris davantage de consistance avec sa droitisation menée tambour battant par l’Allemand Manfred Weber, membre de la très conservatrice CSU bavaroise, secondé par le très réactionnaire Partido Popular espagnol. Sentant le danger, des caciques du PPE ont proposé à En Marche de les rejoindre, ce qui serait évidemment un suicide pour Macron et pas seulement à cause de sa dérive droitière: aujourd’hui, ce groupe est la principale force de blocage des réformes européennes…
Un groupe autour d’En Marche
Le second groupe, « socialiste et démocrates » (S&D), est d’ores et déjà en lambeau après les élections allemandes et italiennes. Le parti démocrate italien semblait prêt à rejoindre En Marche, peu soucieux de rester dans le même groupe que le PSOE espagnol qui soutient, pour cause de crise catalane, Jean-Claude Juncker, le président PPE de la Commission, et son âme damnée et secrétaire général, l’Allemand du PPE Martin Selmayr, accusés d’avoir fait le jeu des démagogues en Italie par leur politique migratoire. Mais, pressés par leurs partenaires sociaux-démocrates, ils hésitent à franchir le pas. Ce qui risque de leur coûter cher, le Mouvement Cinq étoiles (M5S), qui a gagné les élections générales et est déjà donné vainqueur des prochaines européennes, ayant fait des offres de services à Macron en faisant valoir qu’il était sur la même longueur d’ondes sur les questions européennes…
L’Allemand Udo Bullman, le patron du groupe socialiste et démocrate (S&D), en lançant à Macron, « avec qui allez-vous travailler » a paru totalement déphasé et en retard d’un train. Car En Marche devrait agréger autour de lui, outre M5S ou les Démocrates, Ciudadanos, le parti qui caracole en tête des sondages en Espagne, trois quart du groupe libéral de Guy Verhofstadt, peut-être les Verts allemands et une partie du PPE. En Marche n’exclut même plus de devenir le premier groupe du Parlement, un pari qui paraissait fou il y a quelques mois encore. Macron, encore une fois, est servi par la chance: affaiblissement des chrétiens-démocrates allemands, crise catalane, effondrement des Démocrates italiens et normalisation du M5S, autant d’évènements qui ont rebattu les cartes européennes.
Macron ne renonce à rien
Macron a profité de ces grandes manoeuvres pour envoyer un signal de fermeté à Angela Merkel, la chancelière allemande, dont le parti semble toujours aussi peu allant dès qu’il s’agit de réformer l’Union et surtout la zone euro. Le socialiste Udo Bullman a d’ailleurs reconnu que « de petits Schäuble (du nom de l’ancien ministre des Finances) ont commencé à se positionner au Bundestag pour empêcher toute réforme de l’Union ». Macron n’a donc laissé aucun doute sur sa détermination de tout changer: la zone euro, avec un budget propre, une union bancaire, un ministre des finances et un parlement dédié. Le budget à 27 dont les dépenses devraient être conditionnés à des critères de convergence fiscale et sociale.
Les institutions en rejetant tout élargissement aux Balkans, comme le veulent Berlin et la Commission,: « on ne va continuer à cavaler sans réformes institutionnelles ». « Ce n’est pas le peuple qui a abandonné l’idée européenne, c’est la trahison des clercs qui la menace », a taclé le chef de l’Etat. « Il faut entendre la colère des peuples d’Europe. Nous ne pouvons pas aujourd’hui faire comme hier, c’est-à-dire refuser de parler d’Europe, répartir les places et accuser Bruxelles ou Strasbourg de tous les maux ». Macron veut donc répéter son succès hexagonal en faisant table rase de « l’ancienne Europe »… On aurait tort de le sous-estimer.
Photo: REUTERS/Vincent Kessler
N.B.: version longue et modifiée de mon article paru dans Libération du 18 avril.
Megdöbbentő cinizmusra vall a boszniai Szerb Köztársaság kormányának újabb döntése, amivel jóváhagyott egyszeri 10 ezer eurós támogatást személyes kiadásokra Radovan Karadžić és Ratko Mladić részére. A délszláv háború két legaljasabbjáról van szó, akiknek kezéhez ezrek vére tapad. Közpénzzel támogatják őket, közte olyanok pénzével, akik a rémtettek túlélői, az áldozatok hozzátartozói.
Radovan Karadžić
A Szerb Köztársaság kormánya 2013-2017 között 80 ezer euróval segítette a hágai börtönlakókat. Hogy pontosan kiket, azt személyiségi jogokra hivatkozva nem adták ki, ami meglehetősen furcsa, mivel közpénzről van szó. Az idei támogatottak kiléte nem titok, mivel ketten vannak nem jogerősen elítéltek, és a Hágai Törvényszékkel lévő megállapodás szerint pénzbeni támogatást azok a vádlottak kaphatnak, akiknek ügyében még nem született jogerős ítélet.
Radovan Karadžićot elsőfokon népirtásért, a civil lakosság elüldözéséért 40 év börtönre, míg Ratko Mladićot népirtásért, csoportosan elkövetett gyilkosságért, üldözésért, civil lakosok terrorizálásáért, túszejtésért életfogytiglanra ítéltek.
Nekik folyósít „zsebpénzt” az a kormány, amelyik az utóbbi években a költségvetésből 200 ezer eurót fordított olyan projektekre, amiknek a célja bemutatni, hogy Srebrenicában nem történt népirtás. „Tehát azoknak a pénzét, akik túlélték a népirtást, akik elvesztették szeretteiket, arra használják, hogy megmutassák a világnak, hogy ez nem történt meg velük” –mondta a boszniai egykori fogvatartottak szövetségének elnöke. Mindeközben az egykori fogvatartottak kártérítési, sérelemdíj igényeit elévültnek nyilvánítják és még a bírósági költségeket is velük fizettetik meg.
Ratko Mladić
A hágai elítélteknek havi maximum 1500 eurót lehet utalni, és számlájukon nem lehet több 5000 eurónál. A pénz a börtönben személyes kiadásaik fedezésére szolgál, például telefonra, a kantinban vásárlásra, újságra. Hogy mire költik, azt a börtönszemélyzet ellenőrizheti.
Nem ebből kell fedezniük a védelmi költségeket, az a hágai törvényszéket terheli. A legtöbb támogatást Mladić ügyvédeinek, és az őket segítő nyolc tanácsadónak fizették ki, a bizonyítási eljárás végéig 1.945.500 eurót.
Szerb Köztársaság mellett Szerbia is támogatja anyagilag Mladićot, nem is kevéssel. Az elsőfokú ítéletet megelőzően neki személyesen 11.400 eurót, míg a családtagjainak látogatásokra és egyéb kiadásokra további 41.800 eurót fizettek. Havi rendszerességgel fizetik a repülőjegyeket és a hágai tartózkodás költségeit.
A szerbiai költségvetésből 2004-2013 között 1,7 millió euró közpénzt juttattak 18 háborús bűntettekkel vádolt magasrangú katonai vezetőnek, köztük Ratko Mladicnak személyes kiadásokra és orvosi ellátásra, valamint a családok utazási költségeinek fedezésére.
A hágai vádlottaknak más forrásaik is vannak. A Szerb Köztársaságban is és Szerbiában is különféle szervezetek, egyesületek, alapítványok gyűjtenek nekik. Nem nyilvános, hogy mennyi pénzről van szó, de itt legalább az adakozók a saját pénzüket ajánlják fel.
Scheveningeni börtön és Ratko Mladić
A Boszniai Föderációban a másik két entitás nem ad semmilyen támogatást a bosnyák és a horvát elítélteknek, nem így Horvátország. Egy vizsgálat szerint Horvátország költött a legtöbb költségvetési forrást hágai vádlottakra – 28 millió eurót három emberre. Macedónia 9,5 millió eurót költött két vádlottra.
Újságírók kutatásai eredményeként lehet tudni, hogy a horvát kormány közel 52 millió kunát (kb. 7 millió eurót) költött Tihomir Blaškić védelmére, míg a három tábornok - Ante Gotovina, Ivan Čermak és Mladen Markač – védelmére 28 millió eurót fizettek ki. Nem ismert annak a szerződésnek a tartalma, amit a kormány az elsőfokú ítélet kihirdetését követően kötött az amerikai Patton Boggs ügyvédi irodával Gotovina és Markač tábornokok védelmére. A Gong nevű civil szervezet kérte az adatok nyilvánosságra hozatalát, amit azzal utasítottak el, hogy a közzététel veszélybe sodorhatja a létfontosságú állami érdekeket. A szerződés azonban az amerikai igazságügyminisztérium honlapján hozzáférhető, e szerint Horvátország kötelezettséget vállalt arra, hogy az ügyvédi irodának havi 60 ezer dollárt fizet legkevesebb egy évig, de ha kell, akkor tovább is.
Ante Gotovina és Mladen Markač
Horvátországban a fegyveres testületeknél szolgálatot teljesítőkről szóló törvény szerint lehetőség van arra, hogy a tagjainak jogi segítséget nyújtsanak büntető esetekben is. A háború védőinek jogállásáról szóló törvény kiterjed a családtagoknak nyújtható segítségre is. A törvény azt nem írja elő, hogy jogerős elítélő döntés esetén a nyújtott támogatást vissza kellene fizetni.
A „Horvátországi fiatalok az emberi jogokért” kezdeményezés tagjai azt állítják, hogy nincs részletes és átfogó jelentés arra vonatkozóan, hogy a kormány mekkora költségvetési forrásokat fordított erre a célra.
Koszovó 2013-tól nem nyújtott semmilyen segítséget hat háborús bűnökkel gyanúsított számára, kivéve azt a 16.750 eurót, amibe a szabadon engedésükre szervezett fogadás került. Összegyűlt azonban több mint 1,5 millió euró a Koszovói Felszabadítási Hadsereg két egykori vezetője, a jelenlegi miniszterelnök Ramus Haradinaj és Fatmir Limaj miniszterelnök-helyettes részére, minden eshetőségre számítva.
fotó: afp/getty images
Nemrég a V4sight SOF-gyakorlat látogatói napján az új kézifegyverek mellett bemutatták a MH 2. VBÁKRD új, az Egyesült Államokból beszerzett különleges könnyű terepjáróit. Az amerikai Polaris Defense MRZR-4-ekre ezen a héten a gyártó és hazai szakemberek részvételével tartottak kiképzési foglalkozásokat a személyi állomány számára a szolnoki crosspályán.
A gyári új homokszínű technika gyorsan megkapta közép-európai sárbevonatát.
Ez a kép is tanúsítja, hogy a LégierőBloggernek miért kell ezzel a technikával foglalkoznia :-) Egyébként meg a légimozgékonyságú (belső térben és külső függesztéssel helikopteren) és légideszant műveletekhez (teherenyővel való célbajuttatás rámpás szállítógépről) való passzolása miatt indokolt.
A különlegesek traktor- és teherautóabroncsokon pedzegették a leküzdhető lépcsőmagasságot.
Mély sárban küzd az MRZR. Mondani sem kell, hogy ide nem a díszegyenruhát kell felvenni, a maszk és a szemüveg pedig az anonimitás megőrzése mellett is bír jelentőséggel.
Fölfelé az egyik dombon...
...lefelé egy másikról.
Érdekes csíkozatot rajzol a napfény a rácsszerkezeten keresztül a felvert porba.
Gyülekező az újabb feladat előtt. Az egytucatnyi beszerzett mennyiségből kilenc vett részt a mai kiképzési rendezvényen.
Ez már az "erdei" pálya, ahol többször háromkerekűvé vedlett át a jószág. Egyébként a tervezésnél szempont volt, hogy az MRZR egy kerekének tényleges elvesztése esetén (természetesen a megfelelő súlypont-áthelyezéssel) menetképes maradjon.
A meredek oldalú, kis dombok felvetik a felülés kérdését, de a jármű tömege és kialakítása miatt egy kis hintáztatással, súlypont-áthelyezéssel kihúzható szorult helyzetéből.
Welcome to the jungle :-)
Zord