(B2) Mois après mois, les résultats tombent. Quand ils ont le choix, certains Européens préfèrent acheter américain plutôt qu’européen. Pourquoi ?
Coastal Ranger Commando en exercice au large de la Norvège (crédit : Mission US à l’OTAN)Un achat de défense n’est pas uniquement un achat
En matière de défense, un pays n’achète pas seulement un matériel, il répond à une histoire — tradition maritime, terrestre, etc. —, une géopolitique intérieure — neutralité, non aligné, aligné, autonome —, une affirmation de soi — volonté de prouver au peuple, à ses voisins sa puissance —, un contexte géopolitique — proximité ou non d’adversaires ressentis ou réelle —. La volonté d’avoir une autonomie d’équipements, ou non, découle de tous ces facteurs.
La meilleure défense face à un adversaire …
Face à la Russie, nombre de pays européens estiment que la meilleure défense reste les États-Unis. Il ne s’agit donc pas de desserrer les liens qui existent avec les USA, mais de les resserrer. Et le meilleur moyen reste alors les achats d’équipement, qui solidifient de façon claire ce lien euro-atlantique.
La duplicité de l’appel à dépenser plus
C’est toute la duplicité de l’appel à dépenser davantage pour la défense. Appel largement soutenu par les Américains. Au-delà de l’objectif, justifié, de partage du fardeau entre Européens et Américains, la pression a un objectif purement économique : favoriser l’industrie américaine qui est la seule à répondre à la fois aux objectifs industriel (les matériels), opérationnel (l’interopérabilité), économique (le moins disant) et politique.
La panoplie complète des Américains
La fourniture des équipements militaires s’accompagne de la logistique, des armements et de la formation. Un ‘package’ ordinaire pour ce type d’armements. Mais les Américains ont une panoplie beaucoup plus complète, qui va de l’outil de financement à crédit au soutien logistique dans les opérations extérieures, en passant par la présence de troupes ou de matériels dans les pays concernés, destinés à les rassurer face à des voisins inquiétants, un forcing permanent de leurs politiques, sans oublier l’accueil de jeunes ou moins jeunes officiers ou sous-officiers stagiaires dans leurs écoles.
Un effort notable américain de formation
Rien que pour la Roumanie, par exemple, pays qui préside actuellement aux destinées de l’Union européenne, ce sont 700 officiers qui franchissent le seuil d’une des écoles militaires US, des écoles de guerre réputées aux simples écoles de gardes nationaux. Cela forge des réflexes, une culture commune, des camaraderies, une solidarité… et l’habitude d’utiliser certains matériels. Peu étonnant ensuite que chacun soit convaincu dans l’armée roumaine qu’il faille acheter ces équipements.
Une réflexion à engager
Si les Européens veulent un tant soit peu défendre leurs équipements, il va falloir réfléchir sérieusement à se doter de ces cinq outils : les échanges et l’accueil dans les écoles européennes — l’Erasmus militaire prôné dans la fin des années 2000 est un peu tombé dans l’oubli (1) —, le financement croisé, la présence dans les pays (qui ne soit pas dispersée).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Erasmus militaire, premier bilan à pas comptés
Lire aussi notre dossier N°71. Réfléchir à l’Europe de la défense demain
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Egy nappal az első baltikumi éles riasztás után ismét riasztást kaptak a magyar vadászgépek.
Ez alkalommal egy IL-22-es repülőgép és a kíséretét biztosító két SU-27-es vadászgép miatt szálltak fel a készenléti szolgálatban lévő vadászrepülők. Az orosz katonai repülőgépek nemzetközi légtérben repültek, azonban nem létesítettek rádiókapcsolatot a légi forgalmi irányítással. A magyar Gripenek és a brit királyi légierő vadászgépei a Balti-tenger délkeleti részén a riasztást követően – 8600 méteres magasságon – elfogták és azonosították az érintett légtérbe bejelentkezés nélkül belépő repülőgépeket.
Az azonosítást követően a magyar és a brit vadászgépek visszatértek bázisukra – írta a HM.
Hétfőn a Magyar Honvédség Gripenjeit a május elsején megkezdett feladat-végrehajtás óta először riasztották egy azonosítatlan repülőgép miatt. A Gripenek a Balti-tenger felett rövid időn belül azonosították, majd kivezették a légtérből azt az orosz AN-26-os repülőgépet, amely engedély nélkül lépett be a Baltikumba.