(B2) Plusieurs raisons de politique africaine, internationale, comme opérationnelles semblent motiver la décision du président français, tout autant qu’un certain opportunisme électoral
Emmanuel Macron lors de la conférence de presse (crédit : Elysée)Annoncée ce jeudi (10 juin) au détour d’une conférence de presse dédiée à présenter la position française au G7 et au sommet de l’OTAN, la décision de mettre fin à Barkhane a pu surprendre… Les mots employés par Emmanuel Macron, parlant d’un « sentiment d’usure » ou de « perdre le fil de pourquoi nous sommes là » — étaient en effet loin des communiqués de victoire d’il y a quelques mois (lire : Exit Barkhane. Vive Takuba et EUTM Mali. Emmanuel Macron décide de faire bouger les lignes).
Une décision repoussée à plusieurs reprises
On se souvient d’une décision attendue pour la fin 2020. Finalement, la décision avait été reportée. Le président français n’ayant pas réussi à trancher. Pour Emmanuel Macron, il était donc temps d’avancer une stratégie de sortie, pour tenter de se dégager de ce qui peut être analysé au bas mot comme une impasse militaire, avant de devenir un bourbier. À l’impression de sauve qui peut, on peut avancer cependant quelques raisons, solides, qui motivent cette décision, réfléchie longuement (trop longuement sans doute).
Les raisons de cette décision sont multiples
L’enlisement militaire
Tout d’abord, malgré les communiqués tambourinant des victoires sur l’ennemi terroriste, malgré un surge (décidé au sommet de Pau), les coups durs portés et les dizaines de ‘terroristes’ neutralisés — 859 tués pour le seul État islamique au Grand Sahara en un peu plus d’un an, depuis le sommet de Pau, disait le directeur du renseignement militaire (DRM) aux parlementaires —, les mouvements rebelles et terroristes ne semblent pas faiblir ni manquer de troupes. Ce n’est pas un échec. Les forces françaises ont marqué des succès tactiques. Mais elles ont failli sur l’objectif stratégique : éviter l’emprise terroriste sur le Sahel. Sur place, la joie et la bonne humeur qui avaient salué leur intervention en 2013 se sont évanouis, laissant place à une certaine lassitude, voire une hostilité. On peut donc dire que c’est un semi-échec.
La nouvelle donne politique africaine
Les coups d’État successifs au Tchad et au Mali ont précipité la décision de réajustement des troupes — même si le président français s’en défend. La situation à N’Djamena inquiète particulièrement. C’est là que se trouve le quartier général et une bonne partie de la logistique aérienne de l’opération. Le virage vers une instabilité chronique pourrait à la fois menacer le fonctionnement du QG, mais aussi la venue des Européens sur le théâtre, voire même en appui. La tentation du putsch militaire reste toujours vive. Elle pourrait gagner d’autres pays. La situation politique au Burkina Faso demeure tout aussi fragile.
L’échec de la montée en puissance européenne de Takuba
L’idée de mettre en place une opération européenne composée de forces spéciales européennes a, pour l’instant, échoué. La ministre des Armées a beau tous les trois mois bomber le torse et annoncer des arrivées futures. Force est de le reconnaitre : la France n’a pas réussi à convaincre, au-delà des premiers acteurs venus dès le début, Estoniens et Tchèques, rejoints ensuite par les Suédois, les autres contributions se font attendre. Les Italiens se font tirer l’oreille. Ni les Néerlandais ni les Belges ne comptent venir. Encore moins les Allemands, les Britanniques ou les Espagnols… Cela tient à plusieurs facteurs : la lenteur de mobilisation traditionnelle des Européens, un certain manque d’engouement pour un théâtre lointain et dangereux, etc. Mais il ne faut pas oublier aussi l’ambiguïté entretenue par les Français sur le commandement et les objectifs de Takuba. Le format ‘task-force‘ peine à convaincre. Ce n’est pas tout à fait une opération multinationale à part entière, mais une simple force dans un dispositif français.
La nécessité de convaincre les partenaires européens et de l’OTAN
Pour convaincre à la fois les responsables politiques et les élus nationaux des autres pays, il faut un format plus solide, plus multinational, plus africain. D’où la dissolution annoncée de ‘Barkhane’, trop connotée ‘OPEX à la française’ (1), destinée à renaitre sous un autre nom. En fait, on fusionne en une seule opération ‘Barkhane’, ‘Takuba’ et la force du G5 Sahel. Cette annonce (juste avant les sommets du G7 et de l’OTAN) a pour ambition, aussi, de convaincre les alliés de l’OTAN en premier lieu, et d’autres partenaires européens, et africains de rejoindre Takuba.
Le retrait US d’Afghanistan
Le retrait décidé rapidement par Joe Biden des Américains d’Afghanistan (qui entraîne celui des Alliés de l’OTAN) a joué également dans cette décision, un peu comme un exemple et une opportunité. Il ouvre à la fois un espace pour une nouvelle opération au Sahel — des effectifs militaires devenant ‘disponibles’ après être rentrés ‘à la maison’ — mais faisait aussi de Barkhane un symbole évident de l’interventionnisme militaire. Il fallait donc bouger les lignes.
L’échéance électorale
Enfin, il ne faut pas oublier la proximité de l’échéance électorale française de mai 2022. L’opération au Sahel n’a plus vraiment les faveurs des Français. Il était urgent de commencer un retrait en bon ordre, avant d’éventuelles nouvelles pertes inéluctables. Si celles-ci tombaient en pleine campagne présidentielle, elles ne pourraient pas être imputées uniquement à la fatalité…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Précisions sur certaines tournures de phrases et ajout de l’argument du retrait américain.
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Der Bundestag hat heute das Ganztagsförderungsgesetz verabschiedet, das auch einen Rechtsanspruch auf Ganztagsbetreuung für Kinder im Grundschulalter vorsieht. Dazu ein Statement von C. Katharina Spieß, Leiterin der Abteilung Bildung und Familie am Deutschen Institut für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin):
Der Ausbau der ganztägigen Bildungs- und Betreuungsangebote für Grundschulkinder ist längst überfällig. Nun soll dieses Reformprojekt mit einem Rechtsanspruch endlich vorangetrieben werden – aus bildungs-, familien-, arbeitsmarkt- und integrationspolitischer Perspektive ist das eine gute Nachricht. Der relativ geringe Bundesanteil an den Kosten und der späte Start des Rechtsanspruchs im Jahr 2026 trüben die Freude allerdings. Denn eine derartige Verzögerung ist allein schon aufgrund der Folgen der Corona-Pandemie eigentlich nicht akzeptabel. Viele Kinder haben unter der Pandemie gelitten. Der Ganztagsbereich kann jede Menge dazu beitragen, vor allem Kinder zu fördern, die besonders benachteiligt waren und sind. Ein schnellerer Ausbau der Ganztagsangebote an Grundschulen hätte kurzfristig mehr gekostet, wäre aber mittel- bis langfristig sinnvoll gewesen. Das lässt sich nun aber nicht mehr ändern. Deshalb muss es fortan darum gehen, das Gesetzgebungsverfahren – die Bundesländer müssen noch zustimmen – noch in dieser Legislaturperiode zu Ende zu bringen, damit mittel- und langfristig Kinder, Eltern, die Gesellschaft und Volkswirtschaft von diesem Reformprojekt profitieren können. Dafür müssen alle an einem Strang ziehen. Und eines darf nicht auf der Strecke bleiben: die Qualität. Ein Gelingen des Ganztagsausbaus hängt nicht nur vom quantitativen Ausbau ab – er muss Hand in Hand gehen mit qualitativ guten Bildungs- und Betreuungsangeboten.À l’occasion de la Journée internationale de l’Enfance, Ooredoo et la Fédération Algérienne des Personnes Handicapées ont organisé ce mardi 08 juin 2021, à Alger un séminaire sous le thème : « Les enfants en situation de handicap et leurs parents prennent la parole ». Cette journée a été marquée par la présence d’enfants handicapés et leurs […]
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