Le chef de l’État par intérim a exhorté à l’application stricte de la Constitution. Il a subtilement signifié que le rôle du peuple se limite à élire son futur président de la République.
Trente minutes ont suffi (en y incluant la récitation de versets coraniques et le chant de l’hymne national dans son intégralité) à activer, hier en fin de matinée, la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution, sans aucune référence aux articles 7 et 8, lesquels désignent le peuple comme source de pouvoir et de souveraineté. Sans l’opposition (FFS, RCD, alliance Adala-Bina-Nahda, MSP et évidemment les 14 députés démissionnaires dont les élus du Parti des travailleurs), le Parlement, réuni en ses deux Chambres, a pris connaissance du rapport du Conseil constitutionnel portant vacance définitive à la présidence de la République. Il n’en fallait pas davantage pour confirmer Abdelkader Bensalah, président dans ses fonctions de chef d’État intérimaire pendant 90 jours.
Dans un discours préparé, ce dernier a livré les contours de la feuille de route du régime. Il a soutenu que durant cette courte phase de transition, tout le monde doit “concourir à appliquer strictement le contenu de la Constitution”, et ce, pour arriver rapidement “à restituer au peuple la parole afin qu’il choisisse, souverainement, un président élu pour diriger le pays…”. En termes clairs, les centres de décisions ne comptent nullement s’engager dans une voie politique de sortie de crise comme le demandent l’opposition et surtout la rue. Ils s’accrochent, comme à un sacerdoce, à la Constitution qu’ils ont, pourtant, violée à maintes reprises. Le dernier épisode en date renvoie à la destitution, à la hussarde, du président de l’Assemblée nationale, Saïd Bouhadja, dont le mandat courait pourtant jusqu’en 2022.
L’homme a exhorté, en outre — subtilement certes —, les millions d’Algériens qui manifestent depuis 45 jours contre le système et ses appendices de ne plus occuper la voie publique. Ils doivent attendre le jour du scrutin présidentiel pour exprimer leur choix par des bulletins mis dans les urnes. Occultant complètement les revendications centrales de ses concitoyens ces derniers jours, soit son départ ainsi que celui du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, du président de l’APN, Mouad Bouchareb, et du Premier ministre, Nourredine Bedoui, Abdelkader Bensalah a salué “le peuple algérien, qui exprime avec force son unité et sa cohésion (…) brandissant un slogan portant sur le changement positif et l’édification d’une Algérie nouvelle, moderne, démocratique, assez grande pour tout le monde”.
Ses paroles, aux antipodes de la réalité, ont été démenties de l’intérieur de la salle des conférences du Palais des nations. Un député du front El-Moustakbel a porté haut une pancarte sur laquelle il avait inscrit en filigrane : “M. Bensalah, le peuple vous demande de démissionner”. Le député du FLN, Slimane Saâdaoui, a, d’ailleurs, requis un point d’ordre avant l’entame de la plénière. Le président de la séance, Abdelkader Bensalah, le lui a refusé catégoriquement. Dans le règlement intérieur de la plénière, établi par la commission mixte chargée de la préparation du Congrès du Parlement réuni en ses deux Chambres, a été consignée l’interdiction formelle des parlementaires de s’exprimer.
Plusieurs parlementaires du parti majoritaire, du front El-Moustakbel et des indépendants ont quitté aussitôt la salle, afin de ne pas cautionner la prise de fonctions à la tête de l’État, même avec des prérogatives restreintes et pour une durée limitée, d’un homme rejeté par le peuple.
Souhila Hammadi
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Les syndicats de la fonction publique, les étudiants et lycéens, appuyés par des citoyens occupent par milliers le centre de la capitale, ce mercredi, pour exprimer leur rejet de la désignation d’Abdelkader Bensalah comme chef d’Etat par intérim, et réclamer le départ de tout le système.
Un dispositif policier monstre a été déployé sur plusieurs places et boulevards pour empêcher la marche.
Ainsi, Des groupes de manifestants en provenance de la Place du 1er Mai, ont été empêché de rejoindre la foule cantonnée à la Grande Poste. C’est le cas aussi de centaines de manifestants bloqués à haut de la Rue Didouche Mourad et la Place Audin, par les casques bleus.
Les services de l’ordre, qui ont usé de la bombe lacrymogène et de jets d’eau, par plusieurs endroits, pour disperser la foule, ont fini par laisser faire, notamment à hauteur de la Place Audin, où le cordon sécuritaire a été levé à partir de midi. La détermination des manifestants a eu visiblement raison de la répression policière.
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Les employés du ministère de la culture rejoignent la contestation.
Selon le magazine culturel vinyculture un sit-in des employés du ministère de la culture à été organisé aujourd’hui, ils se sont rassemblés devant l’immeuble. La décision de grève suit à la nomination de la nouvelle ministre, Meriem Merdaci qui a succédé à Azzeddine Mihoubi.
M.A.Y
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Au tribunal de Sidi M’hamed, l’activité dans les salles d’audience était réduite à la présentation des affaires déjà programmées en référé.
Les avocats ont gelé hier leurs activités dans les différentes juridictions du pays pour protester contre l’arrestation de leur confrère Me Salah Dabouz, libéré lundi.
Cette action de protestation était “une réussite totale”, a commenté dans une déclaration à Liberté, le président de l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa), Ahmed Saï, en précisant qu’elle a été observée “pour le droit à la défense qui est bafoué par le procureur général de Ghardaïa, qui a entamé des poursuites abusives et infondées contre notre confrère Salah Dabouz”. Il a indiqué, dans ce sens, que “toute la corporation a observé cette journée de protestation”, ajoutant qu’une demande sera introduite auprès du procureur général de Ghardaïa pour la levée du contrôle judiciaire. Hier, au tribunal de Sidi M’hamed, l’activité dans les salles d’audience était réduite à la présentation des affaires déjà programmées en référé.
Me Salah Dabouz, avocat et militant des droits de l’Homme, a été arrêté, dimanche, par la police, à Alger. Présenté devant le procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed, il a été ensuite transféré au tribunal de Ghardaïa où le juge a ordonné son arrestation. Il a été libéré, lundi 8 avril, mais placé sous contrôle judiciaire. Appelé par nos soins, Me Dabouz a indiqué : “Je n’ai pas encore vu le dossier, mais le juge m’a dit que j’ai ici beaucoup d’écrits et m’a montré des pages Facebook. Il m’a parlé de certaines déclarations que j’ai faites au sujet d’une affaire concernant des avocats d’Oran, et m’a parlé aussi d’une interview que j’ai donnée au blogueur Merzoug Touati.”
Et de se demander : “Pourquoi un procureur général ou un procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa s’intéresseraient-ils à Dabouz qui, lui, a son adresse à Alger et qui fait des déclarations, et pourquoi rapportent-ils des déclarations sur des choses qui se passent à Oran ou à Béjaïa et le convoquent à Ghardaïa ? Et pourquoi les 48 parquets de la République n’ont rien remarqué, à part le parquet de Ghardaïa qui me convoque et s’attaque à mes clients, parce que, aujourd’hui, je suis en train de voir que pratiquement tous les gens que j’ai défendus sont poursuivis. Ce qui est très grave.” Me Salah Dabouz estime que le procureur de Ghardaïa “a un compte personnel à régler avec moi”, en voulant pour preuve “une déclaration de 4 pages où il parle de moi et menace même les avocats qui se solidarisent avec moi”.
A priori, “il n’y a pas que moi, il y a un Fekhar qui est en prison par sa décision, un syndicaliste, Hadj Brahim Aouf, dont l’état de santé s’est dégradé en raison de la grève de la faim, et qui risque de mourir, tout autant que les deux autres activistes à Menéa que Me Dabouz a affirmé avoir défendus. On risque d’avoir beaucoup de Tamalt”, a-t-il lâché enfin.
A. Rafa
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Le changement du système ne peut pas se faire sans l’implication directe de l’armée, a affirmé, Mohamed Lakhdar Mougal, sociolinguiste, professeur à l’école nationale supérieur du journalisme et vice-président du Conseil scientifique de l’académie de langue africaine.
S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Lakhdar Maougal estime que « l’armée nationale est actuellement la seule institution légitime qui institue une continuité de la légitimité».
Dans le cadre de la légitimité constitutionnelle, l’Etat est soumis à des épreuves qui sont sanctionnées par des élections, dira l’invité de la rédaction qui ajoute : « c’est un secret de polichinelle, les élections algériennes n’ont jamais étaient nettes, elles ont toujours étaient triquées. Tout le monde le sait».
Sur cette base, M Mouaguel déplore que « l’Etat est illégitime». En revanche, l’armée nationale populaire, estime-t-il, est une institution qui garantit la légitimité ».
L’invité de la Chaine 3, qui insiste sur la gravité de la crise que traverse l’Algérie, justifie l’intervention « indispoensable » de l’ANP. «Nous vivons une situation de crise et l’implication de l’armée dans les affaires politiques est indispensable» pour trouver des solutions dans le sens ou elle « doit garantir la mise en place de mécanismes de transition», a-t-il conclu .
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La rencontre a finalement eu lieu dans la rue entourée par un dispositif discret des forces de l’ordre.
Des membres du comité central du FLN contestataires de l’actuelle instance dirigeante, qui devaient se réunir hier matin, en vue de l’activation de l’article 36 du règlement intérieur du parti pour élire un nouveau secrétaire général et la désignation du bureau politique (BP), n’ont pas pu y avoir accès. “En arrivant, nous avons trouvé la porte fermée, pourtant, nous avons annoncé notre réunion 48 heures à l’avance au chargé de l’administration et avons confirmé le rendez-vous hier”, certifie Mustapha Mazouzi, membre du comité central. La rencontre, qui a rassemblé, selon les estimations des participants, environ 200 membres de cette instance, a eu finalement lieu dans la rue, entourée par un dispositif discret des forces de l’ordre.
L’article 36 du règlement intérieur stipule, en effet, qu’en cas de vacance du poste de secrétaire général, l’intérim doit être assuré par le membre le plus âgé du BP qui devra convoquer une session du comité central dans un délai de 30 jours pour élire un nouveau SG parmi ses membres. En l’occurrence, c’est à Ahmed Boumehdi que revient cette tâche, apprend-on de Mustapha Mazouzi, qui estime que l’actuel directoire du parti “n’est ni conforme au règlement intérieur du FLN ni encore moins à la loi régissant les partis politiques. C’est une usurpation de fonction. Le ministère de l’Intérieur aurait dû réagir”. Et de poursuivre : “Malheureusement, la présidence était à la manœuvre. C’est un fait. Le coordinateur du FLN, Mouad Bouchareb, parlait ouvertement au nom de cette institution qui n’a pas la prérogative de désigner quiconque. Ce sont les organes du parti qui élisent le SG.”
Suite au départ de Djamel Ould Abbes de la direction du FLN pour, officiellement, des raisons de santé, Mouad Bouchareb, président de l’Assemblée nationale, a été désigné pour assurer l’intérim. Sauf que ce dernier, qui n’est ni membre du comité central ni du BP — ce qui est contraire aux statuts du parti — s’est retrouvé propulsé à la tête du parti. Les adversaires de Mouad Bouchareb, à leur tête Saïd Bendaïda, Ahmed Boumehdi, Mustapha Mazouzi, Assas Rachid et Ahmed Benaï, espèrent tenir la session du comité central dans quinze jours. “On ne veut plus d’un FLN des affairistes, de ceux qui cadenassent les portes et de tous ces bandits qui ont pris en otage le parti”, lâche un membre du comité central. “Je veux postuler pour le poste du SG, c’est pour cette raison que pour l’instant, je ne veux pas sortir de l’ombre, pour ne pas être contrecarré”, explique-t-il.
Ce n’est pas la première fois que les statuts du vieux parti sont violés. La désignation d’Ould Abbes au poste de SG, en octobre 2016, devait être provisoire. Il est resté à ce poste durant deux ans sans jamais réunir le comité central. “Il y a toujours eu des rébellions au sein du parti. Certains étaient contre le cinquième mandat. Des mouhafedhs refusaient parfois d’appliquer les directives de la direction, mais la conjoncture nous imposait le silence. Aujourd’hui, le peuple a libéré notre parole”, explique notre source.
Nissa Hammadi
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Dans un discours prononcé lors de sa visite à la 2eme région militaire, Oran, Gaid Salah promet au peuple de rouvrir certains dossiers de corruption qui ont marqué l’opinion publique « maintenant que la justice a recouvert ses pleine prérogatives. » « Dans ce contexte précis, nous soulignons que la justice, qui a recouvert ses pleines prérogatives, agira en toute liberté, sans contraintes aucunes, sans pressions ni ordres, pour entamer des poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement des fonds publics et d’abus de pouvoir pour s’enrichir illégalement. A cet effet, nous rassurons l’opinion publique que la question s’étendra à tous les dossiers précédents, comme l’affaire d’El Khalifa, de Sonatrach et du Boucher et autres dossiers relatifs à la corruption qui ont occasionné des pertes considérables au Trésor Public». a déclaré Gaid Salah.
Et pour balayer toutes les rumeurs et les bruits qui circulent concernant ses déclarations, le chef d’Etat-major et vice-ministre de la défense justifie ainsi ses implications précédentes qu’il qualifie de « bonnes intentions » « Je voudrais en cette occasion rappeler de nouveau que je me suis engagé personnellement à soutenir le peuple en cette étape cruciale et de me tenir à ses côtés, en dépit des voix qui s’élèvent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, exaspérées par la forte cohésion entre le peuple et son Armée. L’histoire témoignera de la sincérité de nos propos et de nos actes et que nous n’avons aucune autre ambition que de servir notre pays et de veiller à sa sécurité et sa stabilité, tandis que leurs espoirs et leurs manœuvres visant à porter atteinte à la réputation et la crédibilité de l’Armée Nationale Populaire échoueront, et celle-ci demeurera, malgré les complots des conspirateurs et l’animosité des vindicatifs, un fort soutien pour son peuple dans les épreuves et les crises, dans le cadre des dispositions de la Constitution et des lois de la République. Nous sommes profondément confiant que le peuple comprendra et mesurera la sensibilité de la situation et privilégiera l’intérêt national et que notre pays saura, grâce à Allah, sortir de cette crise, victorieux et triomphant comme nous l’avons toujours connu». M.A.Y
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Plus de 1,9 milliard de dinars sont mobilisés dans le cadre des opérations lancées pour la remise à niveau de plusieurs infrastructures sportives à Oran en vue de l’organisation dans cette ville de la 19e édition des Jeux méditerranéens (JM) en 2021, a-t-on appris du wali.
« Il s’agit d’un investissement de taille dont tirera profit le mouvement sportif à Oran », s’est réjoui Mouloud Cherifi en marge de la cérémonie qu’il a organisée mercredi soir au niveau de la résidence ‘‘El Bahia’’ pour récompenser les sportifs locaux qui se sont illustrés au cours de la saison 2018-2019.
Parmi les infrastructures concernées et dont les travaux ont déjà été lancés, il y a la piscine municipale de M’dina Jedida, le Palais des sports Hammou-Boutlélis, le centre de tennis à Haï Essalam, le stade Ahmed-Zabana dans la commune d’Oran, le centre d’équitation (hippodrome) dans la commune d’Essenia, ainsi que l’institut national de formation supérieure des cades de la jeunesse et des sports (ex-CREPS) à Aïn Turk, a-t-il rappelé.
Le même responsable a souligné aussi que le complexe sportif en cours de réalisation dans la commune de Bir El Djir sera un « énorme acquis aussi pour les sportifs de la ville », car disposant d’un stade de football de 40.000 places, une salle omnisports de 7000 places, un stade d’athlétisme de 4000 places, et un centre nautique composé de quatre bassins.
Au cours de la cérémonie qu’il a organisée au profit des sportifs lauréats, pas moins de 114 athlètes de différentes disciplines ont été honorés.
A ce propos, le wali a fait savoir que le mouvement sportif a récolté cette saison pas moins de 78 consécrations sur le plan national, 21 sur le plan africain, 17 au niveau arabe et une mondiale, l’úuvre de Bahlaz Lahouari en Handisports.
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Dans une déclaration lors de son passage à Oran, le Chef d’État-major de l’armée nationale populaire ( ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah s’engage à ce que l’armée accompagne la transition en Algérie.
« Je voudrais confirmer, dans ce contexte, que la période de transition destinée à la préparation des élections présidentielles, se fera avec l’accompagnement de l’Armée Nationale Populaire, qui veillera au suivi de cette phase, au regard de la confiance réciproque entre le peuple et son armée, dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République. »
Par ailleurs, le chef d’Etat-major de l’armée nationale populaire accuse « certaines parties étrangères » de pousser certains individus au devant de la scène actuelle en les imposant comme représentant du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de « mettre en exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays. »
« Avec le début de cette nouvelle phase et la poursuite des marches, nous avons déploré l’apparition de tentatives de la part de certaines parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques avec notre pays, poussant certains individus au devant de la scène actuelle en les imposant comme représentant du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de mettre en exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays et semer la discorde entre les enfants du peuple, à travers des slogans irréalisables visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l’Etat, voire provoquer une déclaration de l’état d’exception, ce que nous avons récusé catégoriquement depuis le début des événements, car il est irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions qui organisent et supervisent cette opération, et ce, au regard des conséquences découlant de cette situation qui pourraient compromettre tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance à ce jour, en termes d’acquis et de réalisations qui demeurent la fierté des générations.
Aussi et afin de déjouer les tentatives d’infiltration de ces parties suspectes, nous avons consenti tous nos efforts au sein de l’Armée Nationale Populaire, afin de préserver cet immense élan populaire de l’exploitation par ceux qui le guettent à l’intérieur et l’extérieur, à l’instar de quelques individus appartenant à des organisations non-gouvernementales, qui ont été pris en flagrant délit dont la mission consiste à infiltrer les manifestations pacifiques et les orienter, avec la complicité et en coordination avec leurs agents à l’intérieur.
Ces parties qui s’affairent, par tous les moyens, à dévoyer ces marches de leurs objectifs fondamentaux et à les récupérer afin de faire aboutir leurs plans pernicieux, visant à porter atteinte au climat de sécurité et de quiétude dont jouit notre pays».
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Les étudiants des deux universités de Blida Saâd-Dahleb et Lounici-Ali ont marché hier pour dénoncer la désignation du président du Sénat comme président de la République algérienne, à l’issue de la réunion des deux Chambres du Parlement. Cette nomination a été mal reçue par les étudiants qui disent que la marche des citoyens avait pour but de voir tout le système disparaître.
La marche des étudiants a commencé tôt le matin. Ils portaient des pancartes et scandaient des slogans qu’ils faisaient entendre dans tous les départements des deux universités, à savoir qu’ils ont été interloqués par cette décision d’où cette protestation, affirmaient-ils.
C’est pourquoi, ont-ils soutenu, ils ont demandé à ce que tous ceux qui restent des «symboles de l’ancien système » doivent partir. Ainsi, ils criaient à l’unisson : «Bensalah dégage», tout comme ils disent ne pas le reconnaître en tant que président de la République.
Dans le même sillage, ils ont rappelé également qu’ils ne reconnaissent pas le nouveau gouvernement et qu’ils continueront à marcher jusqu’à ce que tous «ceux qui ont fait du mal à l’Algérie» disparaissent pour «construire un pays tel que l’ont voulu les martyrs de la Révolution, à savoir sur les «principes du 1er Novembre».
M. B.
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Un vent de panique souffle dans les milieux d’affaires proches de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika poussant certains à tenter de prendre la fuite en traversant les frontières terrestres est. Toute la zone concernée est sous grande tension.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – 25 mars 2019. L’Algérie tout entière suit avec une grande attention les évènements qui s’accélèrent dans le pays depuis l’entrée en scène du chef d’état-major de l’ANP sur la scène politique. Au sommet, une véritable lutte de clans s’opère. Le clan présidentiel tente de résister aux sommations verbales de Gaïd Salah décidé à mettre en application l’article 102.
Fragilisé par la pression de la rue qui exige sa démission immédiate, le chef de l’Etat est à ce moment acculé. Le régime Bouteflika chute, menaçant l’écroulement de tous les réseaux d’influence et financiers tissés sous son règne.
Les manifestants qui défilent chaque vendredi ont dressé des portraits de personnes bien connues ayant bâti des fortunes personnelles à l’ombre du Président et de sa famille. Ils brandissent leurs portraits, les accusent d’avoir pillé le pays et réclament justice.
Bien informés, d’anciens hauts responsables et des hommes d’affaires bien connus apprennent qu’une liste de personnes particulièrement ciblées est en cours de préparation. Les rumeurs foisonnent sur les réseaux sociaux. Des sources bien au fait de la situation nous apprennent que des directives réelles ont été adressées à ce moment à tous les services chargés du contrôle des frontières afin de signaler les déplacements des personnalités.
Instruction a été également donnée de procéder à une fouille minutieuse de tous les bagages. La vigilance est à son maximum. Il n’a encore été procédé à aucune annonce officielle, mais certains parmi les concernés décident de quitter le pays en évitant cependant les aéroports. Les frontières terrestres est sont privilégiées.
Quarante-huit heures avant la démission de Bouteflika, Ali Haddad est arrêté alors qu’il tentait de se rendre en Tunisie par le passage d’Oum Tboul. Les éléments qui procèdent alors à son arrestation exécutent les premières directives reçues.
A ce moment, l’ancien président du FCE ne fait l’objet d’aucune interdiction de sortie du territoire national. Le choix du passage terrestre vers la Tunisie interpelle l’opinion, il soulève surtout des interrogations. Depuis trois jours, elles s’accentuent.
Haddad n’est pas le seul à avoir tenté de quitter le pays de cette manière. Un proche de Tahkout, son neveu apparemment, a fait lui aussi l’objet d’une arrestation ce dimanche alors qu’il se dirigeait vers la frontière. Il a été déféré devant le parquet d’El Kala pour non-déclaration d’une somme de 6 400 euros. A quoi devait servir cet argent ? s’interrogent également les personnes chargées de cette affaire.
Selon des informations rapportées par la presse, les mêmes services de sécurité ont également procédé à l’arrestation du neveu de Ammar Saâdani, ancien secrétaire général du FLN, durant la même journée. Police des frontières, Gendarmerie nationale et douanes sont en état d’alerte maximum. La situation, nous dit-on, a contraint ces services a renforcer y compris les effectifs au niveau des passages frontaliers.
Des barrages filtrants ont été également dressés dans les wilayas menant vers les zones proches de la Tunisie. Ordre a été donné de fouiller minutieusement les véhicules y compris dans les villes susceptibles d’être traversées.
Dans le pays, on s’interroge. Ce choix aurait-il un lien avec la situation de perméabilité des frontières souvent évoquée ? En Algérie comme en Tunisie, un constat effarant a été établi.
L’instabilité post-révolutionnaire tunisienne a cédé place à une situation fragile profitant aux bandes organisées et trafiquants de tous genre. A son époque, l’ancien Président Moncef Merzouki s’était publiquement inquiété de la situation prévalant dans les zones frontalières.
A Alger, les responsables tout aussi inquiets ont intensifié leur collaboration avec les services de sécurité du pays voisin, mais les choses ne semblent pas avoir évolué dans le sens souhaité. L’instabilité régnant au niveau des deux territoires, la corruption et l’importance des connexions entre bandes organisées régionales ont rendu la tâche difficile. Face à l’impossibilité de franchir les frontières ouest hautement sécurisées, les hommes d’affaires ont opté pour celles de l’est non seulement pour leur perméabilité mais aussi, affirment les connaisseurs, car «ils comptent aussi et surtout sur des réseaux garantissant la sortie des personnes et des capitaux», nous dit-on.
Les mêmes sources poursuivent : «Certains s’étonnent des sommes d’argent dérisoires trouvées en possession des personnes qui tentaient de quitter le pays, il est clair qu’elles étaient destinées à corrompre, soudoyer les hommes qui veillent aux frontières et probablement ceux qui se trouvent aussi du côté tunisien, ces procédés sont très courants et cela explique aussi les raisons pour lesquelles cet argent n’a pas été déclaré.»
A. C.
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Le changement d’attitude des forces de sécurité à l’égard des manifestants qui, par millions, sortent dans les rues depuis le 22 février dernier, est-il la conséquence d’une option plus musclée adoptée en haut lieu comme pour signifier que le «récréation» est terminée ?
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Ce ne sont pas les cas d’arrestations d’activistes et de militants de tous bords ou encore l’empêchement de rassemblements et autres activités de rue qui accompagnent la révolution tranquille en cours durant les jours de semaine qui diront le contraire. Hier mardi encore, au moment où le Président du Sénat, fortement récusé par la rue comme ses semblables du gouvernement de l’APN et du Conseil constitutionnel, les forces antiémeutes, fortement déployées dans la capitale, ont usé de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des étudiants, venus en grand nombre reprendre leur «mardi de colère» après un mois de vacances forcées. Des interpellations ont été même opérées parmi les étudiants.
La veille, lundi, les journalistes et autres techniciens de la télévision publique étaient pris en «sandwich» par de nombreux agents à l’uniforme bleu par-devant le siège de l’ENTV à tel point que des internautes ont ironisé sur le fait, affirmant qu’il s’agissait d’un sit-in de policiers encadré par des journalistes.
Cette attitude voile mal, selon bien de personnalités, des velléités de «museler», plus que par un passé récent, la société, voire même la «militariser». Et Djamel Zénati ira plus loin dans son analyse dans l’évolution de la situation politique nationale avec, dit-il, «une dictature qui se met en place». L’ancien député et cadre du FFS avertit même contre le déplacement du conflit pour opposer le peuple et l’institution militaire, estimant qu’il y a «des prémices quant au retour des militaires en politique».
Ce dont avertit également Saïd Sadi qui se pose des questions sur le rôle de l’armée en période de transition politique.
Pour l’ancien président du RCD, l’armée tient à ce que la transition demandée par le peuple se limite « à organiser des élections à l’ombre de celui qui sera adoubé » par le Parlement. Et de s’en prendre à «des hommes qui seront comptables devant l’Histoire, qui se sont improvisés agents du service après-vente de cette tentative de détournement de la volonté du peuple et qui expliquent qu’il est urgent de valider ce stratagème. Argument invoqué : il faut rapidement donner au pays un chef d’État élu pour éviter une vacance trop longue de la présidence qui serait préjudiciable à la Nation». Des individus qui, ajoute Sadi, «pressés de se voir hélitreuillés par l’armée à El Mouradia, expliquent dans le même souffle que l’Algérie est restée sans Président depuis 2013 au moins !!». Pour lui, «le seul fait que l’armée soit impliquée dans le processus transitionnel est en soi problématique pour elle-même et pour l’avènement de l’État civil».
Une perception que ne partage pas Ali Benflis. Pour l’ancien chef de gouvernement et président du parti des Avant-gardes des libertés, qui s’est senti comme visé par l’ancien président du RCD, «le peuple et l’armée sont un «rempart inexpugnable » face à « la désolation généralisée », estimant que «le rôle et la place de l’armée dans la refondation démocratique qui s’annonce ne devraient être ni un objet de fixation pour les uns ni une obsession prégnante pour les autres. Le jugement y perdrait en justesse et la mesure des vrais enjeux de l’heure en serait faussée. La société algérienne a changé. Le peuple algérien a changé. Et l’Armée nationale populaire, elle-même, n’a pas manqué le rendez-vous de la transformation et a profondément changé (…) Dans la sortie de crise qui se met en place, tout apport est le bienvenu et aucun bras n’est de trop. Quitte à subir les procès pour excès de rigorisme constitutionnel, l’Armée nationale populaire s’est solidement positionnée dans le camp de la légalité. Elle ne décide pas. Elle ne dicte pas. Elle n’impose pas. Elle suggère, elle contribue et cherche à aider », explique encore Benflis.
Le Parti des travailleurs n’est pas en reste puisqu’il avertit contre «toutes velléités d’empêcher toute mobilisation populaire pacifique, tenant les autorités du pays responsables de tout dérapage». Des autorités que le PT soupçonne d’être tentées par «l’option sécuritaire et répressive après les vaines manœuvres politiques opérées pour freiner, contourner et dévier le processus révolutionnaire qui veut en finir avec le système en place».
M. K.
LA CELLULE DE COMMUNICATION DE LA DGSN :
«Nous agissons contre toute entrave à la circulation et aux activités commerciales»
Le chargé de la communication de DGSN a indiqué, hier, que l’intervention de la police contre les manifestants à Alger-Centre vise à «éviter toute entrave à la circulation et aux activités commerciales». «Les forces de police n’interviennent pas dans le cadre d’une quelconque décision politique.
Depuis le 22 février, les rues de la capitale sont dédiées aux marches. Mais durant la semaine, nos interventions se déroulent dans le cadre d’une mission de maintien de l’ordre public», explique le commissaire Hakim Belouar. Toutes les tentatives pour interpeller le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, département de tutelle de la police, se sont avérées vaines. Le chef de cabinet du ministre était hier injoignable.
Interrogés sur la question de la répression des marches dans la capitale en jours de semaine, deux hauts fonctionnaires de ce ministère ont indiqué qu’ils «ne sont pas chargés du dossier de la gestion sécuritaire».
T. H.
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La Confédération des syndicats algériens a appelé à une journée de grève nationale aujourd’hui. Les douze syndicats qui regroupent, entre autres, les travailleurs des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé, ont prévu également une marche à Alger. Cette action, souligne-t-on, vient en soutien au mouvement populaire contre le système en place.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Une nouvelle journée de grande mobilisation est prévue ce mercredi. Plusieurs secteurs relevant de la Fonction publique, notamment l’éducation, la santé et l’enseignement supérieur, risquent une paralysie suite à l’appel de la Confédération des syndicats algériens à une journée de grève nationale.
Une marche est également prévue à Alger à partir de la place du 1er-Mai, à 10 heures, jusqu’à la Grande-Poste. D’ailleurs, les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur mobilisent leurs troupes depuis une semaine à travers les réseaux sociaux.
Des campagnes de sensibilisation ont été lancées par les syndicats à travers notamment le réseau Facebook pour appeler les travailleurs à rejoindre en masse la marche d’aujourd’hui.
C’est surtout le secteur de l’éducation qui risque une paralysie importante. Puisque ce sont six syndicats du secteur et des trois paliers, le Cnapeste, le Snapest, l’Unpef, le CLA, le Satef et le SNTE, qui se sont mobilisés pour réussir cette grève.
Le Cnes (Conseil national de l’enseignement supérieur), aile Azzi Abderrahmane, sera, de son côté, mis à l’épreuve, puisque le syndicat n’a pas initié une action de protestation depuis longtemps. Quoi qu’il en soit, les établissements de l’enseignement supérieur sont déjà bloqués depuis dimanche dernier par une grève des étudiants qui se poursuivra toute la semaine.
Les initiateurs de cette action expliquent que ce mouvement a été décidé en soutien au mouvement populaire mais également pour manifester contre le nouveau gouvernement formé par Bouteflika. Les syndicats qui refusent de travailler avec le gouvernement Bedoui appellent à répondre à la revendication de la rue «pour une Algérie nouvelle avec de nouveaux visages qui bénéficient d’une crédibilité et de l’acceptation populaire pour mener la période de transition».
Reste à savoir si les manifestants réussiront à marcher, puisque hier, et pour la première fois depuis le début des manifestations contre le système, les forces de l’ordre ont eu recours aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants et réprimer leur marche à la Grande-Poste.
S. A.
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Zoubida Assoul, juriste, avocate et femme politique a dénoncé lors d’une conférence-débat organisée à l’université de Béjaia l’obstination du pouvoir « Le pouvoir en place n’a pas encore compris la leçon. »
Elle ajoute en exprimant son refus à la nomination de Bensalah « Non à Bensalah et non à toute cette nomenclature politique qui a ruiné le pays et qui veut encore continuer dans le déni.», « Bensalah, on va le faire partir comme on a fait partir Bouteflika, par notre mobilisation de plus en plus forte. »
Et en parlant du gouvernement de Bedoui, Zoubida Assoul ajoute «Il n’y a pas que lui, on va faire partir aussi le gouvernement de Bedoui et on va continuer la mobilisation pour qu’enfin, on puisse aller vers une période de transition qui permettra à notre pays de détricoter tout le système en place et de le remplacer par un système transparent, avec une bonne gouvernance, un Etat de droit et des libertés. »
M.A.Y
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L’intronisation, hier mardi, de Abdelkader Bensalah comme chef d’Etat intérimaire, après la démission, la semaine écoulée, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a suscité une forte désapprobation de leaders politiques mais aussi d’acteurs de la société civile impliqués dans le mouvement populaire du 22 février.
Ali Benflis, président du parti des Avant-gardes des libertés : «le basculement s’est opéré dans le sens d’une pérennisation des résidus du régime»
«Il apparaît aujourd’hui clairement qu’il n’a été fait aucun usage des articles 7 et 8 puisque l’application intégrale de l’article 102 a fini par prévaloir comme solution unique et exclusive au problème de la vacance de l’institution présidentielle. L’application intégrale de l’article 102 est très loin de constituer une mesure d’apaisement dans le contexte actuel d’une sensibilité exceptionnelle. Tout au contraire, elle est de nature à attiser l’amertume et la colère populaires et à introduire davantage de complications et de complexité dans une crise déjà exceptionnelle par sa gravité et sa sensibilité.
J’ai estimé et j’estime toujours que notre pays est à un point de bascule soit vers un prolongement artificiel de la durée de vie de l’ancien régime soit vers l’ouverture du chantier de la refondation démocratique réclamée et attendue par le peuple algérien. L’application intégrale de l’article 102 et la non-prise en compte des articles 7 et 8 de la Constitution indiquent clairement que le basculement s’est opéré dans le sens d’une pérennisation des résidus d’un régime politique que le peuple algérien a dénoncé et condamné avec une vigueur extrême. Au total, la manière dont il vient d’être pourvu à la vacance de la présidence de la République ne rapproche pas notre pays de la sortie de crise. EIle l’en éloigne dangereusement.»
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid : «attention à l’exacerbation»
«L’application de l’article 102 ne pouvait mener qu’à l’exacerbation de la crise. Tous ceux qui ont soutenu cette voie en se permettant de parler au nom du peuple devront s’expliquer. A force de calculs politiciens, de sollicitations du Chef d’état-major, ou par incompétence politique, ils ont couvert le choix du régime au détriment du peuple.»
Yassine Aïssiouène, chargé de la communication du RCD : «remilitarisation de l’Algérie»
«La remilitarisation de l’Algérie est en marche. Ce qui s’est passé aujourd’hui au Palais des Nations a un nom: coup d’Etat contre le peuple qui exige, sans concession aucune, le départ du système en place. Après ce coup de force piloté par le chef de l’état-major, place aux éternels courtisans des chefs du moment. Ceux qui applaudissent en ce moment Gaïd Salah sont ceux-là mêmes qui ont applaudi le 5e mandat il y a quelques jours, puis la décision de l’annulation de ‘’l’élection présidentielle’’, les pseudo-réformes contenues dans l’une des lettres attribuées au chef de l’Etat ensuite, la nomination du gouvernement Bedoui-Lamamra, puis Bedoui tout court et enfin la démission de Bouteflika. D’autres, après avoir tenté en vain un recyclage dans l’opposition, se sont empressés à se joindre à la meute par peur d’être devancés, d’une part, et dans l’espoir de réussir leur repositionnement opportuniste, d’autre part. Nous les verrons crier partout que le plus vieux soldat du monde est la solution à nos malheurs. Ils rabâcheront, sans discontinuité, sur tous les plateaux des télévisions publiques et parapubliques ‘’qu’il saura protéger notre révolution’’. Peut-on espérer quelque chose des artisans des coups d’Etat, des adeptes des applaudissements et des opportunistes ? Ceux qui n’ont eu de cesse de violer la Constitution ne peuvent prétexter son respect aujourd’hui. La solution est de balayer tout et de reconstruire à zéro. Notre peuple l’a décidé et ça ne peut être qu’ainsi.»
Parti des travailleurs : «seule une Assemblée constituante et souveraine»
«Il est établi que le recours à l’article 102 de la Constitution pour remplacer l’ex-président de la République A. Bouteflika démissionnaire a pour unique objectif le sauvetage du système répressif et oppresseur par la confiscation de la volonté et la souveraineté populaires. Par conséquent, seul le départ de tout le système, de ses institutions et partis, de tous ses symboles politiques et militaires, de sa clientèle et ses courtisans de l’oligarchie prédatrice et mafieuse qu’il a enfantée, de ses pratiques totalitaires, de ses lois scélérates et donc de sa Constitution obsolète est à même de garantir la liberté d’expression et l’exercice par la majorité du peuple de sa souveraineté pleine et entière. Pour le PT, pour opérer la rupture effective avec le système putréfié et son corollaire le régime présidentialiste, pour défaire la contre-révolution et réaliser les objectifs de la révolution du 22 février, seule une Assemblée nationale constituante et souveraine (A.C.N.S) composée de vrais représentants mandatés par toutes les composantes du peuple algérien, matérialisant son unité, est habilitée car légitime à définir la forme et le contenu des institutions et donc du régime démocratique garantissant toutes les aspirations de l’écrasante majorité, c’est-à-dire la démocratie avec son contenu politique, économique, social et culturel.»
Parti de la liberté et de la justice (PLJ) : «cette désignation ne contribue guère à réduire la tension populaire»
«Le parti rejette la désignation au poste de chef d’Etat d’un des symboles du régime dont le peuple a exigé leur éclipse de la scène politique. Cette désignation ne contribue guère à réduire la tension populaire car elle s’oppose à l’exigence d’un changement radical du régime revendiquée depuis le 22 février par des millions d’Algériens issus de toutes les couches sociales.
En cette heure grave, il appartient au Commandement de l’Armée nationale populaire de respecter ses engagements publics par la mise en application des articles 7 et 8 de la Constitution dans le cadre d’une solution consensuelle avec les forces politiques, sociales et les représentants des masses populaires qui occupent la rue depuis sept semaines. Il s’agit là d’un impératif qui préserve la stabilité et la sécurité du pays et respecte la légitimité populaire.»
Mustapha Hadni, coordinateur du PLD : «une énième provocation»
«La Constitution algérienne n’est pas l’émanation du peuple, elle ne reflète donc pas le véritable visage de l’Algérie et les aspirations populaires. Elle n’est porteuse d’aucune solution. La désignation de Bensalah au poste de Président par intérim est à la fois une énième provocation contre le peuple et l’apparence des signes avant-coureurs du maintien et de la reconduction du système. Décidément, le pouvoir veut imposer sa propre feuille de route, une transition despotique. Tout porte à croire que nous nous acheminons vers le durcissement du ton du pouvoir, voire l’accélération de l’exécution de la machine répressive. Le peuple algérien doit préserver le caractère pacifique et historique de cette mobilisation.»
Mokrane Aït Larbi : «non à la contre-révolution»
«Avec l’arrivée de Bensalah au palais d’El-Mouradia et le maintien de Bedoui au Palais du Gouvernement et de Belaïz à la tête du Conseil constitutionnel, la contre-révolution entame sa phase pratique. L’organisation de l’élection présidentielle sous les directives des experts en fraude et en corruption, et dans un délai de 90 jours, mènera inévitablement au maintien du système pour une génération au moins. Le système résiste par tous les moyens, mais toutes ces tentatives de se maintenir trébucheront sur l’unité du peuple, désireux plus que jamais d’en finir avec le système corrompu. Non à la confiscation de la révolution populaire et à la répétition du scénario de 1962. Non au système corrompu. Le chemin est long et certainement difficile, mais grâce à notre unité et à notre détermination à poursuivre notre lutte et notre révolution pacifique, nous réussirons à vaincre l’autocratie et la corruption. Vive la révolution pacifique. Pour le départ du système par les moyens pacifiques.»
Abdelouahab Fersaoui (RAJ) : «la crise est politique, la solution ne peut être que politique»
«Le pouvoir continue à ignorer et à mépriser le peuple algérien. Abdelkader Bensalah est désigné chef de l’Etat pour une période de 90 jours, cette décision est un indice très fort que le pouvoir n’a pas de volonté politique d’aller vers un changement démocratique revendiqué par le peuple. Par cette mesure, le pouvoir méprise le peuple algérien et insulte son intelligence, il vise à contourner ses revendications légitimes, casser ce mouvement et recycler le système en place par l’organisation d’une élection bâclée avec les mêmes symboles du système qui incarnent l’échec. Chers-es compatriotes, nous avons franchi un grand pas vers le changement mais beaucoup de choses restent à faire, nous ne devons pas céder, les manifestations pacifiques doivent continuer, rendez-vous demain dans la marche de la Confédération des syndicats et sans oublier la grande marche du vendredi 12 avril pour réitérer notre demande du changement du système. La crise est politique, la solution ne peut être que politique en allant vers une période de transition démocratique sans les institutions et les personnes qui ont failli et échoué.»
Saïd Salhi, vice-président de la LADH : «restons pacifiques et poursuivons notre marche»
«Le général-major Gaïd Salah, chef des armées qui a tourné finalement le dos au peuple, assumera seul les conséquences de ce forcing contre la volonté populaire pour le changement du système. L’élection présidentielle dans 90 jours organisée par un système honni par le peuple ne sera qu’un artifice pour sa survie et sa continuité. Restons surtout pacifiques et poursuivons notre marche.»
M. K.
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« La République des copains et des coquins », nous y voila donc ! De Houda Feraoun et sa proximité avec les Bouteflika, à Meriem Merdassi qui de simple secrétaire de Bedoui le wali de Constantine, devient ministre de la Culture dans le gouvernement du premier ministre Bedoui, ou encore le neveu du président du Conseil constitutionnel, Hacene Rabehi, fringant ministre de la Communication, cette folle vague de nominations des proches et copains ressemble plus à un regroupement familial qu’à un gouvernement.
La smala, chargée de remettre de l’ordre dans la maison « parentale », vient à la rescousse des pions du système et s’attèle à « recadrer » tout contrevenant. Le quitus donné, hier, par le ministre de la Communication aux responsables de l’ANEP révèle l’intention du pouvoir à préserver « sa poule aux œufs d’or » et de continuer à « distribuer » la manne publicitaire publique qui s’élève à quelques milliards de dollars, à ses courtisans. Le clan désavoué par la rue semble reprendre du poil de la bête et revient à la charge à travers les menaces du jeune parent de Tayeb Belaiz et de la répression ordonnée par Bedoui contre les manifestants dont les étudiants qui avaient « osé » occuper la place de la Grande Poste, reprise d’ailleurs par les forces de la répression. La présence des anciennes figures, telles El Okbi Habba, Reguieg, Zarhouni et toute la suite accueillant le nouveau chef de l’État à la présidence de la République augure de l’intention du pouvoir à se recycler.
Le Hirak n’aura réussi, en définitif, qu’à faire déguerpir AbdelazizBouteflika. La présence de ses frères, Saïd qui reste librement actif et Nacer maintenu à son poste de secrétaire général du ministère de la Formation professionnelle, le prouvent bien tout comme le retour d’Ahmed Ouyahia qui reprend en main le RND et pense même à se présenter à l’élection présidentielle organisée par Bensalah, Bedoui et Belaiz. Ould Abbes, à son tour, « sort de son silence » et ne semble pas affecté par la disgrâce de son maître à penser pour se rappeler qu’il est « toujours SG du FLN », tout comme Sidi Saïd qui va jusqu’à demander la tête de syndicalistes et Secrétaires de wilayas qui avaient osé demander un retrait de confiance. Mieux encore, la réhabilitation de l’ETRHB et d’Ali Haddad est de plus en plus revendiquée.
Le clan se recompose tel des particules de mercure et se régénère pour prendre d’assaut les institutions à travers les prochaines élections présidentielles qu’essaie d’imposer Bensalah dans trois mois. La volonté de museler la presse, la répression des manifestants, la réhabilitation des symboles de la gabegie et de la corruption ainsi que les représailles contre ceux qui, au cœur du système, avaient dénoncé la déliquescence des institutions veulent dire une chose : la contre-révolution a déjà commencé !
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Abdelkader Bensalah s’est adressé à la Nation hier mardi à travers un discours diffusé par la télévision publique, en sa qualité de chef de l’Etat, désigné la matinée même par le Parlement, conformément à l’article 102 de la Constitution, proposé, puis exigé par l’armée, le 2 avril dernier. Dans cette adresse à la Nation, Bensalah décline les grandes lignes de ce qui est la nouvelle feuille de route du pouvoir pour la succession de Abdelaziz Bouteflika.
Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Bensalah précisera d’emblée que sa mission consiste en l’organisation d’élection présidentielle durant les 90 jours de son intérim. «Conformément aux dispositions de l’article 102 de la Constitution, le président du Conseil de la Nation assure la charge de chef de l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix jours au maximum, au cours de laquelle une élection présidentielle sera organisée. C’est l’engagement que je prends devant vous.» Affirmant qu’il ne sera, bien sûr, pas candidat à cette présidentielle, Bensalah tentera également de rassurer, lui dont la nomination fait déjà l’objet d’un vaste rejet par la rue, en rendant hommage aux manifestations pacifiques qui secouent le pays depuis le 22 février, au peuple algérien de manière générale mais ne manquera pas de rendre un autre hommage à l’armée.
«Au nom de tous mes concitoyens, je remercie particulièrement l’ensemble des forces de sécurité pour leur professionnalisme et leur engagement face aux épreuves souvent difficiles. Je rends également hommage aux forces de notre Armée nationale populaire qui n’ont jamais failli à l’accomplissement, combien fondamental, de leur mission constitutionnelle et à la sagesse de son commandement qui a opté pour le respect de la Constitution en tant qu’unique référence afin de permettre à notre peuple de réaliser ses aspirations et surmonter la crise actuelle.» Une manière de bien faire comprendre qu’il est là pour appliquer la feuille de route de l’armée, telle que l’avait précisé Gaïd Salah . Une feuille de route qui n’admet aucune autre «solution qui ne cadre pas avec la Constitution», et qui comportera quelques étapes dont parlera Bensalah dans son discours à la Nation.
Il s’agit de la mise en place d’un organisme chargé de superviser et d’organiser la présidentielle, d’une révision du code électoral et, au préalable, des consultations politiques élargies. «Dans le contexte politique actuel, l’accomplissement de cette mission devra prendre en charge l’application des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution, ce à quoi nous sommes tenus de concourir citoyens, classe politique et institutions de l’Etat, afin de réunir les conditions d’un scrutin présidentiel transparent et régulier dont nous serons tous les garants , un scrutin qui permettra à notre peuple d’exercer son choix libre et souverain.» Voilà qui lève déjà le voile sur la conception qu’a le pouvoir de l’application des fameux articles 7 et 8 évoqués par Gaïd Salah, le 2 avril dernier.
«C’est en concertation avec la classe politique et civile citoyenne que je me propose, en priorité et en urgence, de créer une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d’organisation d’élections nationales honnêtes et transparentes », dira à ce propos l’intérimaire de Bouteflika. Il ajoutera : «Je veillerai certes à ce que le cadre juridique y afférent soit élaboré et mis en forme dans le meilleur délai, mais je demanderai à notre classe politique et citoyenne de faire montre d’innovation, de participation et de confiance pour construire ensemble ce nouvel édifice juridique qui ouvrira la voie à la mise en place d’un tout nouveau système politique répondant aux aspirations de notre peuple.»
Cet appel au dialogue et aux consultations lancé par Bensalah, ainsi que ses propositions relatives à la mise en place d’un organisme indépendant chargé d’organiser et de superviser les élections en plus de la révision du code électoral, ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux formulés par Bouteflika dans son message du 11 mars dernier. Sera-t-il entendu par une classe politique ayant majoritairement rejeté jusqu’à sa désignation à cette fonction et, surtout, par une rue ferme dans ses revendications consistant, en premier lieu, à faire partir tout le personnel politique du système ? Très peu probable, c’est le moins que l’on puisse dire.
K. A.
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Le Parlement, réuni en ses deux Chambres, à savoir l’Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation, hier mardi, au Palais des Nations à Club-des-Pins à Alger, prend officiellement acte de la vacance de la présidence de la République, clôturant, ainsi, le processus enclenché par la présentation de Abdelaziz Bouteflika de sa démission auprès du Conseil constitutionnel.
Une session spéciale qui met donc fin, de manière définitive, à l’ère Bouteflika.
Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Signe des temps : pour la première fois depuis vingt ans, aucun portrait officiel de Bouteflika n’est visible au Palais des Nations, à l’occasion de cette activité officielle solennelle. Ceci côté symbole. Au plan politique, cette session, boycottée par les partis de l’opposition, comme le RCD, le FFS, le PR et le MSP, aura enregistré la présence physique de 455 parlementaires, 15 autres par procuration assurant largement à 470 le quorum nécessaire.
Pour la tenue de cette session introduisant, de fait, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, comme chef de l’Etat par intérim et pour une période de 90 jours. Une simple formalité, au plan constitutionnel, certes, mais combien lourde, du point de vue politique. Devant la pression d’une révolution populaire inédite, d’abord contre Bouteflika, avant d’englober l’ensemble du système, le pouvoir, désormais incarné par l’armée et son premier responsable, le général de corps d’armée, chef de l’état-major, Ahmed Gaïd Salah, avait effectivement accéléré le départ de Bouteflika. C’était un véritable « coup d’Etat pacifique » que Gaïd Salah avait publiquement mené et assumé, au nom de l’institution, le 2 avril dernier. Un coup de force qui répondait à la principale revendication populaire de départ, le retrait de Bouteflika.
Toutefois, et comme l’atteste la tenue même de la session du Parlement et la désignation de fait de Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat, il est clair que le pouvoir s’en tient à l’application stricte de sa propre feuille de route, celle rappelée, avec insistance depuis le 18 mars dernier, depuis, par Gaïd Salah, consistant en «l’activation de l’article 102 de la Constitution». Il précisait dès le départ, en effet, qu’aucune solution à la crise actuelle «ne saurait s’inscrire en dehors du cadre exclusif de la Constitution».
Affichant ouvertement son opposition à toute transition en dehors de ce que prévoit la Constitution, dans son article 102, l’armée, toujours par la voix de son patron, réitérera « son point de vue», sur cette même question, le 2 avril. «Nous confirmons que toute décision prise en dehors du cadre constitutionnel est considérée comme nulle et non avenue.»
Gaïd Salah faisait allusion aux décisions évoquées dans le communiqué de la présidence, du 1er avril et portant sur « des décisions importantes concernant la phase de transition». Plus encore. Dans cette même intervention du 2 avril, Gaïd Salah affirmait que «nous estimons qu’il y a plus lieu de perdre davantage de temps et qu’il faut appliquer immédiatement la solution constitutionnelle proposée, à savoir la mise en application des articles 7, 8 et 102 et entamer le processus garantissant la gestion des affaires de l’Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle ».
D’aucuns ont interprété l’ajout, ce jour-là, des articles 7 et 8 de la Constitution dans la proposition de l’armée, comme une disponibilité de l’institution à «inspirer», accompagner ou carrément imposer une transition politique concertée ou consensuelle qui viendrait en substitution au cheminement prévu par l’article 102. Un scénario désormais démenti sur le terrain par l’intronisation de Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat à travers l’application « stricte» de l’article 102 et qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’accord préalable de l’armée. D’ailleurs, et selon une source sûre, l’homme est entrée immédiatement, c’est-à-dire dans la journée d’hier mardi, en fonction, comme chef de l’Etat par intérim.
Malgré l’énorme opposition populaire, l’armée tranche en faveur d’une transition telle que prévue par la Constitution, avec donc Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat et Bédoui à la tête du gouvernement et, surtout, pour la tenue d’élection présidentielle dans les délais, c’est-à-dire dans trois mois, au plus tard.
En tournée à l’ouest du pays, pour une visite de travail de quatre jours en 2ème Région militaire, le chef de l’état-major, Ahmed Gaïd Salah, devrait s’exprimer, aujourd’hui mercredi, sur la situation politique générale du pays, avons-nous appris de source crédible.
Une intervention qui sera très attendue en ce qu’elle clarifiera davantage les positions de l’armée en cette phase si cruciale dans la vie du pays elle (l’armée) qui, depuis le 2 avril dernier et le départ définitif de Abdelaziz Bouteflika, est projetée au-devant de la scène. Le face-à-face qui dure depuis le 22 février est désormais entre la rue et l’état-major de l’ANP, en effet.
K. A.
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Djamel Ould Abbès était, hier, au Palais des Nations pour participer à la réunion du Parlement siégeant en Chambres réunies. C’est un homme abattu qui a assisté à la fin politique d’Abdelaziz Bouteflika.
Propos recueillis par Tarek Hafid
Le Soir d’Algérie : Que ressentez-vous aujourd’hui ?
Djamel Ould Abbès : C’est un jour spécial.
C’est plutôt de la tristesse ?
Il y a de tout. C’est une époque qui se termine. C’est une page de l’Histoire qu’il faut assumer. Il faut répondre aux vœux du peuple. Le peuple a demandé et il a réussi dans toutes les demandes qu’il a formulées.
Est-ce que c’est un échec pour vous ?
Pas du tout.
Tout ce que vous aviez prévu ne s’est pas déroulé…
Quoi donc ?
Vous aviez prévu une présidence à vie pour Abdelaziz Bouteflika.
La maladie a été déterminante.
Pourtant, vous disiez qu’il n’était pas malade.
Il était malade et sa maladie a empiré. Vous savez, je suis médecin, sa santé a décliné. Il a donné des explications en évoquant sa santé et son âge. Et puis, il a répondu aux vœux du peuple qui voulait qu’il parte.
Avez-vous des regrets ?
Vous savez, dans la vie, il faut toujours avoir les ailes de l’espérance.
T. H.
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