La directrice adjointe de Cabinet du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, Gwladys Gandaho a procédé, jeudi 13 novembre 2025, à l'ouverture officielle de la 2e édition du Salon des Industries Musicales d'Afrique Francophone (SIMA). L'évènement réunit au Sofitel Cotonou Marina Hôtel, les créateurs, investisseurs, producteurs, professionnels de la musique, venus d'Afrique, d'Europe et d'ailleurs.
Cotonou accueille du 13 au 14 novembre la deuxième édition du Salon des Industries Musicales d'Afrique Francophone (SIMA). Cette grande rencontre est placée sous le thème « Faire rayonner et financer les musiques d'Afrique francophone : du potentiel aux preuves ». Panels, ateliers, sessions de networking, speed meetings et side events sont au programme.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Cotonou, Luc Atrokpo, a salué la tenue du SIMA dans une ville qu'il qualifie de « jeune, audacieuse et riche de sa diversité ». « En accueillant le SIMA, Cotonou confirme sa volonté d'offrir aux artistes, aux producteurs et aux créateurs les infrastructures nécessaires à l'expression de leur talent », a-t-il déclaré. Pour lui, « le SIMA n'est pas seulement un salon. C'est une célébration des talents africains, une rencontre entre les créateurs et les décideurs, une plateforme où s'inventent les industries culturelles. »
Créer des synergies pour professionnaliser les jeunes talents
Parrain de cette édition, Lionel Talon, promoteur du centre EYA, a souligné l'importance de l'évènement. « Le SIMA se distingue des nombreux salons ou forums qui parlent des artistes sans eux : ici, les acteurs de la musique sont au centre. Ils sont écoutés, valorisés, intégrés à la réflexion », a-t-il confié.
À travers son centre EYA, Lionel Talon œuvre déjà pour la promotion des métiers de la musique. Il estime que le SIMA va plus loin en contribuant à la professionnalisation des jeunes talents et à la création de synergies entre les acteurs du secteur. « Il est important de créer des synergies pour la professionnalisation des jeunes. Nous devons rendre la musique rentable, car elle est un véritable levier de développement pour notre jeunesse », a-t-il affirmé. Lionel Talon souhaite que le SIMA débouche sur des résultats concrets, notamment la mise en place de programmes de formation ou de promotions d'artistes et de techniciens issus de cette édition.
Une vitrine pour l'avenir de la musique francophone
Dans son discours, le commissaire général du SIMA, Mamby Diomandé a rappelé que le thème de cette édition constitue « une boussole pour transformer la créativité en moteur économique ». « La musique africaine francophone reste encore insuffisamment valorisée sur le plan économique. Elle fait vibrer les cœurs, mais ne fait pas toujours vivre ceux qui la portent. Aujourd'hui, plus que jamais, il est temps d'en faire un véritable secteur économique mesurable, un levier stratégique de développement pour notre continent », a-t-il relevé.
Commissaire général du SIMA, Mamby DiomandéMamby Diomandé n'a pas manqué d'évoquer les limites de financements des industries culturelles. A l'en croire, « notre créativité est un véritable moteur économique, créateur d'emploi et de valeur ». Pour libérer pleinement le potentiel des industries culturelles et créatives, il a identifié 5 verrous à lever. Il s'agit de : l'accès à des financements adaptés, l'accès aux données et aux technologies, la mise en place d'une réglementation adaptée, le renforcement de la chaîne de valeur et la structuration du live. Mamby Diomandé a salué l'engagement du Bénin à faire de la culture, un investissement d'avenir et un levier de développement continental.
Au nom du gouvernement, la directrice adjointe de cabinet du ministre de la Culture, Gwladys Gandaho, a réaffirmé la place centrale des industries culturelles et créatives (ICC) dans la stratégie de développement du Bénin. « Les ICC constituent de véritables leviers d'accélération de la transformation économique. (…) Notre continent regorge d'un génie créateur exceptionnel, et le Bénin, à travers la volonté politique de son gouvernement, entend pleinement jouer sa partition dans cette transformation structurelle », a-t-elle indiqué. Le SIMA constitue, selon elle, une plateforme concrète pour révéler les talents, renforcer les compétences, stimuler les partenariats et encourager la coopération. Elle a souhaité que cette édition soit fructueuse et débouche sur des partenariats solides.
Avec plus de 4 000 participants attendus, des panels thématiques sur le digital, la place des femmes dans les ICC, le rôle des médias et l'économie du live, le SIMA 2025 s'impose déjà comme le rendez-vous incontournable de l'industrie musicale africaine francophone.
Akpédjé Ayosso
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