« Nous sommes sur un nuage. » C'est ainsi que M. Pierre Gattaz a résumé l'euphorie qui gagnait les milieux patronaux après l'accession à l'Élysée de M. Emmanuel Macron. Celui-ci venait alors de décupler la félicité du président du Mouvement des entreprises de France (Medef) en rejetant les offres de services de son ancienne rivale, Mme Laurence Parisot, pour nommer premier ministre un ancien directeur général des services de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), M. Édouard Philippe.
Un grand frisson a parcouru les chefferies éditoriales lors de la désignation d'un gouvernement dont les membres émanaient des partis socialiste, radical de gauche, Les Républicains et Mouvement démocrate (MoDem) « en même temps ». Mais les commentateurs se sont gardés de préciser la nature de la « transgression » célébrée dans une multitude de quotidiens et de magazines.
Après une élection par défaut, l'ambition présidentielle est de construire une majorité politique pour imposer rapidement un choc de précarité, en particulier par l'inversion de la hiérarchie des normes. Les employeurs pourront faire prévaloir des accords d'entreprise moins favorables que les conventions de branche ou que la loi, non seulement en matière d'organisation du travail, mais aussi de salaires. Une application de cette croyance largement partagée par les élites : le salut de l'économie française passerait par une plus grande « compétitivité coût ».
Aucune majorité sociale (1) n'appuie une telle politique, déjà largement rejetée lors du passage en force de la loi travail, en 2016. On n'en trouvera pas davantage pour soutenir le choc d'inégalités induit par la suppression de l'impôt sur la fortune pour les valeurs mobilières (actions et obligations). En témoignent le résultat de M. Macron au premier tour de l'élection présidentielle rapporté au nombre d'inscrits (le plus faible de la Ve République après 1995 et 2002), l'absence d'adhésion à son « programme » (16 % parmi ses soutiens (2)) tout comme le record d'abstentions, de votes blancs et nuls enregistrés au second tour.
Annoncé comme une version française du modèle scandinave, le projet porté par le nouveau président représente en définitive son contraire, en ignorant la dimension égalitaire et redistributive qui a permis les succès nordiques.
Un tel choc produira peut-être des effets statistiques sur la courbe des demandeurs d'emploi, mais beaucoup plus certainement des contusions sociales, par l'explosion du nombre de travailleurs indigents, à l'heure où même le Fonds monétaire international s'alarme de la hausse du risque de pauvreté induite par le modèle allemand. L'obligation faite aux chômeurs d'accepter un emploi au rabais libérera enfin le renard dans un poulailler fermé à double tour.
En définitive, la transgression « en marche » consiste à user de tous les ressorts du jeu électoral : le gouvernement « par le peuple », mais jamais « pour le peuple » (lire l'article page 10). À la décharge du nouveau président, cette dérive découle des institutions. En choisissant de solenniser son « triomphe » au Louvre, comme pour effacer un certain 10 août 1792, qui vit à cet endroit le peuple français s'émanciper de Louis XVI, il a d'ailleurs revêtu l'habit du monarque républicain.
(1) Lire Bruno Amable, « Majorité sociale, minorité politique », Le Monde diplomatique, mars 2017.
(2) « Comprendre le vote des Français », enquête Ipsos Sopra Steria, 6 mai 2017.
À leurs yeux, l'orage est passé, l'élection de M. Donald Trump et le Brexit sont presque conjurés. La large victoire de M. Emmanuel Macron a enthousiasmé les milieux dirigeants de l'Union européenne. Un de leurs commentateurs assermentés, ronronnant de bonheur, estimait même qu'il s'agissait du « premier coup d'arrêt décisif à la vague populiste (1) ». Profiter de l'instant pour faire passer en force le programme néolibéral de la Commission européenne démange donc les nouveaux gouvernants français, qui ont le code du travail dans leur viseur. Une orientation politique identique sera désormais incarnée à Paris par un homme plus jeune, plus cultivé et moins radicalement dépourvu d'imagination et de charisme que son prédécesseur ; les miracles de la communication et du « vote utile » permettent de travestir ce léger changement en un basculement historique ouvrant la voie à toutes les audaces. L'effacement du clivage entre les deux camps que chante une presse occidentale en pâmoison devant son nouveau prodige relève lui aussi de la fantaisie : gauche et droite françaises appliquent en effet à tour de rôle la même politique depuis 1983. Dorénavant, des pans entiers de l'une et de l'autre se retrouvent dans un même gouvernement, demain dans une même majorité parlementaire. La clarté y gagne, mais c'est tout.
L'incrustation au pouvoir d'une droite espagnole corrompue, la victoire des libéraux aux Pays-Bas, le nouveau bail gouvernemental promis, peut-être imprudemment, aux conservateurs britanniques et allemands, suggèrent que le temps des colères qui a marqué l'année dernière pourrait s'être essoufflé faute de débouchés politiques. L'élection de M. Macron sur fond de drapeaux bleu et or, sa visite immédiate à Berlin signalent en tout cas que les grandes orientations européennes défendues par la chancelière Angela Merkel seront reconduites avec vigueur. Pour les Grecs, elles viennent de déboucher sur une amputation de 9 % de leurs pensions de retraite ; les experts ne se disputent que pour déterminer s'il s'agit de la treizième ou de la quatorzième du genre. Quant à M. Trump, dont certaines foucades et rodomontades inquiétèrent un instant les chancelleries occidentales, la normalisation de sa présidence est bien avancée ; son empêchement, organisé en cas de nécessité. Il ne manquerait plus pour garantir tout à fait la sérénité des timoniers du vieux monde qu'un retour au pouvoir de M. Matteo Renzi en Italie dans les mois qui viennent.
Au cours des années 1920, constatant qu'après une ère de grèves et de révolutions la plupart des États européens — en particulier le Royaume-Uni et l'Allemagne — avaient retrouvé leur régime de croisière, l'Internationale communiste dut concéder la « stabilisation du capitalisme ». Soucieuse de ne pas désarmer pour autant, elle annonça en septembre 1928 que l'accalmie serait « partielle, temporaire et précaire ». De sa part, l'avertissement parut mécanique, logomachique même ; c'était alors l'euphorie des possédants, les Années folles. Le « jeudi noir » de Wall Street éclata un an plus tard.
(1) Alain Duhamel, « Macron : première victoire contre le populisme », Libération, Paris, 10 mai 2017.
Emmanuel Macron’s entry on the diplomatic scene – from the NATO and G7 summits last week to the meeting with Vladimir Putin on Monday – may already be regarded as a positive and very encouraging achievement, but everybody, in France and elsewhere, agrees that the new President’s real and primordial challenge is the capacity to carry out the domestic reforms. In a country that has the hard-earned reputation to be unreformable, the realisation of his economic and social agenda is what Macron will ultimately be judged upon. He has one unsuspected ally: a large part of the French public has fully understood that the retirement age needs to be adapted, that fiscal policy needs a serious overhaul, and that a stronger influence on the EU comes only with respect of the deficit rules and evidence of new growth potential. And many of them have also realised that French labour law and labour relations result in a kind of societal contract that serves everybody well, except the unemployed and job-creators. Some have named the determination with which different stakeholders protect the status quo of manifold vested interests, ‘the collective choice for unemployment’. The result is a mixture of extreme reluctance by small and medium-sized enterprises, even at times of entrepreneurial success, to hire new employees on a permanent basis (the highly protected Contrat à durée indéterminée), and the simultaneous incapacity of the system, to avoid large layoffs and social plans in the wake of the country’s continuing de-industrialisation. If all attempts at reforms aiming at making the labour market more fluid have failed over decades, the reason has been a strong popular resistance fueled by the logic of class struggle. Each time the trade unions have managed to reactivate the fear of the dismantling of the ‘French social model’ – the French emotional knee-jerk equivalent of the ‘NHS’ – and each time the government in place has been unable to overcome the discrepancy between radical ideological principles and practical economic constraints, between the desirable (in the absolute) and the feasible (within the social-democratic, but capitalistic default setting of contemporary Europe). This time around, the key will lie once again with the trade unions. Unlike their German counterparts, the French unions have always been characterised by ideological pluralism rather than unitary organisation according to industrial sectors. This automatically results in fierce competition for membership among them, which in turn leads to rhetoric grandstanding in negotiations and over-bidding each other in drwaing ‘red lines’. Trade unionism has always been a minority movement in France, but it has successfully claimed the moral right and duty to speak for the ‘unenlightened’ majority (and take the entire country hostage in their fight).
Class struggle staged by ‘Force Ouvrière’ at the time of the ‘Amiens Charter’
The ideological roadmap of French trade unionism was graved in stone in 1906 in the so-called ‘Charter of Amiens’ (the capital of Picardy which, in a nice coincidence, happens to be Macron’s birthplace and the theatre of one of weirdest moments of the recent election campaign around the aptly named Whirlpool factory). This manifesto whose radical anti-capitalism has never really been put into question has deeply impregnated the language of French social relations. Its major semantic component is distrust. Managers and even self-made entrepreneurs are by definition class enemies. A company’s overarching goal can only be profit maximisation by ruthless exploitation of workers. Compromise is treason. Accordingly, German style co-determination practices are looked upon with defiance. Which is understandable, given all the negative connotations conveyed by the vocabulary in vigour. Unlike the German ‘Arbeitgeber’ (= ‘providers of work’), the French term ‘patronat’ reduces this specific social group to its purely hierarchical dimension of domination. The etymology of ‘patron’ reveals of course its religious, medieval roots, inevitably smelling of pre-industrial authority structures and inducing neo-feudal perception and behaviour patterns. Not exactly what you would call ‘social partnership’.
‘Hang all the bosses under the Avignon Bridge.’ French semantics with charming smiles.
These are no doubt the reasons why in 1998 the French employers’ federation changed its name from CNPF (where ‘P’ stands for ‘Patronat’) to MEDEF (where it is replaced by ‘Entreprises’). Unfortunately, its representatives have had trouble changing their own rhetoric accordingly, and their internal power struggles often lead to the same kind of stupid over-bidding as on the trade union’s side. Their current president, Pierre Gattaz, is no exception to this rule, regularly missing excellent opportunities to just shut up for a while. In a lovely compendium on French-German stereotypes and contrasts published twenty years ago, Ingo Kolboom very rightly recalled in his contribution about labour relations in both countries that ‘words are more than just designations; they are complex interpretations of reality, transformations, repressions, and projections, the support of desires and social strategies’ (R. Picht et al., Fremde Freunde, Munich, 1997, p. 268). France offers a linguistic and cultural environment in which trade unions simply have no choice but systematically base their actions on an unwavering presumption of contempt (‘mépris’) with regard to employers’ attitudes towards employees. Which in turn explains that strikes or similar radical actions, rather than being the ultimate means of struggle once negotiations have failed or justified requests have remained unanswered, are in fact a pre-condition of negotiation. They are called with the aim of increasing bargaining power and they inevitably raise the face-saving stakes on all sides by lifting discussions from pragmatic deal making to the level of moral indignation. Such is the minefield that Emmanuel Macron has chosen as his first area of reform. The speed with which he and his new Prime Minister Edouard Philippe have already invited each single trade union leader for long, individual dialogues to both the Elysée and Matignon give evidence to their determination, whatever the outcome of the legislative elections.
Holding out a hand to the trade unions: Emmanuel Macron and Philippe Martinez from the CGT.
Surprisingly, what clearly has been a suicide mission for any government of the last twenty years, all of a sudden does not even seem out of reach any more. Listening to the very careful wording of the trade unionists these days, one cannot help but find they are somehow aware that the new President has managed to install a ‘now-or-never feeling’ in the country over the last weeks. They seem to feel that ‘the times they are a-changin’ and for the time being, they don’t want to be the ones that ‘stand in the doorways’ and ‘block up the halls’. Macron’s tightrope walk is the most passionate political endeavour this country has seen for a long time. It’s more than a reform. It’s full-size cultural change in the making. If he manages to shift the semantics of labour relations from the lexical field of class struggle to a Monnet-inspired new vocabulary of common interest and joint effort, he will have achieved more in a few months than others over their entire mandates.
Albrecht Sonntag @albrechtsonntag
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Depuis le début des années 1990, s’il y a bien une constante de l’urbanisme hongrois, c’est celle d’effacer méticuleusement toute trace de l’architecture socialiste du paysage. S’il sera probablement impossible de raser les cités de grands ensembles construits en banlieue de Budapest, les pouvoirs publics concentrent leur attention sur des périmètres plus modestes et à forte charge symbolique. C’est ce qui explique en grande partie le sort réservé à l’un des immeubles les plus représentatifs de l’architecture moderne des années 1970 : le siège du MTESz construit en 1972 au sud de la place du Parlement (Kossuth Lajos tér).
Fier porte-étendard du patrimoine “moderne” budapestois pour les uns, “verrue soviétique” pour les autres, le siège du MTESz avait été en fait construit dans un style “brutaliste”, mouvement architectural apparu en Europe de l’Ouest au début des années 1950. Apprécié dans un contexte de reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, notamment au Royaume-Uni, il a été tardivement assimilé à l’architecture socialiste en raison d’une forte popularité en Europe centrale et dans les Balkans. Le siège du MTESz reprenait assez scrupuleusement ses principes fondateurs : usage irraisonné du béton, répétition mécanique des ouvertures sur toute la façade, accentuation de la verticalité des lignes, absence d’ornement.
Le siège du MTESz en 2016. Crédit : Index.huSa construction en 1972 avait été motivée par la présence d’un terrain vague sur son emplacement, réservé à l’origine pour la construction de deux immeubles de rapport dans le prolongement du groupe néoclassique à l’angle de Kossuth Lajos tér et de Vértanúk tere (là où se situe la statue d’Imre Nagy sur un pont en métal). Imaginé par Dezső Hütl au début des années 1920, l’ensemble devait même obéir à une stricte symétrie. Mais l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale empêcha le projet de l’architecte d’aller à son terme. L’érection du bâtiment moderne imaginé par Béla Pintér accompagna en fait la construction de la ligne 2 du métro de Budapest dont la station “Kossuth Lajos tér” avait été positionnée sous ses fondations. Son nom, “siège du MTESz” dérivait très simplement de l’acronyme de l’Alliance des sociétés scientifiques et techniques (Műszaki és Természettudományi Egyesületek Szövetsége, MTSz) qui y occupait ses locaux.
Dessin annoté du projet de Dezső Hütl. “Nem épült meg” signifie “Partie non construite”. Crédit : Válasz.hu Comparaison des projets de Dezső Hütl et de Béla Pintér.Comme le rappelle Válasz.hu, l’édifice commença à sérieusement se dégrader durant les années 1990 et son statut semi public/semi privatisé n’aida pas à son entretien. Acquis par le Parlement hongrois dans le cadre du “programme Steindl”, le gouvernement envisagea dans un premier temps de le remettre en état et de confier à des architectes le soin de réinventer sa façade en harmonie avec les autres immeubles de la place. Dans la foulée de la rénovation totale de Kossuth Lajos tér, un concours d’architecture avait même été lancé à l’été 2015, au terme duquel avaient émergé des propositions assez inventives et audacieuses.
Une des propositions retenues lors du concours d’architecte : celle de Géza Kendik. Une des propositions retenues lors du concours d’architecte : celle d’Ádám Vesztergom.Or durant la phase de diagnostic des travaux l’année dernière, de gros dégâts de corrosion avaient été constatés au niveau des fondations, ce qui motiva le gouvernement à prendre la décision de raser entièrement le bâtiment. Entamé il y a un peu moins d’un an, le chantier de démolition s’est achevé au début de ce printemps et c’est un certain flou qui régnait depuis sur la décision finale de l’exécutif. Dans un article paru le 16 mai dernier sur Válasz.hu, l’on apprend qu’aucune des propositions du concours d’architecture ne devrait finalement se concrétiser et que le gouvernement envisagerait très sérieusement le parachèvement du projet néo-classique imaginé il y a près d’un siècle.
Si elle était confirmée, cette décision marquerait une inflexion remarquable dans la politique patrimoniale poursuivie par le Premier ministre Viktor Orbán. Jusqu’à présent, celle-ci s’était caractérisée la réinterprétation de l’architecture historique hongroise dans une geste très contemporaine (nouveau théâtre national) et plus récemment par la reconstruction d’édifices détruits ou mal rénovés après la Seconde guerre mondiale (palais de Budavár, écuries royales, théâtre du château, musée des transports). L’opération qui règne autour de l’ancien siège du MTESz consisterait ni plus ni moins à achever les projets d’un architecte de façon posthume, avec tous les problèmes éthiques et philosophiques que cela soulève.
Si l’on peut saluer l’initiative de “restaurer” la beauté de Budapest sans doute ternie par des décennies d’inertie, la méthode retenue par le gouvernement pose néanmoins question. L’absence de publicité dans la prise de décision est d’autant plus problématique que les choix techniques retenus pour la maîtrise d’ouvrage sont très fortement discutables d’un point de vue de la conservation historique. Le développement du façadisme ainsi que les reconstructions sur des structures en béton ne respectent pas l’usage des techniques de construction traditionnelles pourtant promues par la Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l’Europe. Par ailleurs, le passage en force permanent autour de ces grands investissements publics interpelle sur la faiblesse du contre-pouvoir administratif face à l’omnipotence gouvernementale. Considéré comme le bien commun d’une société, le patrimoine historique souffre de ces coups de menton autoritaires alors qu’il devrait avoir pour objet la recherche à tout prix d’un consensus au sein du corps social.
A Vidékfejlesztési Program pályázatainak aktuális híreit foglalja össze a Nemzeti Agrárkamara tájékoztatója, beleértve a május hónapban történt főbb módosításokat.
Az Országos Előrejelzési Bizottság adataiból kiderül, hogy tavaly az országos átlagot meghaladó ütemben bővült Kovászna, Hargita és Maros megye bruttó hazai terméke. Az ország GDP-je 4,8 százalékkal növekedett, a székelyföldi megyékben pedig 5 százalék fölötti GDP növekedést regisztráltak. Országos szinten a legnagyobb növekedést Máramaros megyében mértek, ahol 6,2 százalék volt a GDP. Az egy főre eső GDP értéke alapján azonban átlagon alul teljesít Székelyföld. Míg Bukarest térségében az egy főre eső GDP eléri a 22878 eurót, addig Maros megyében például ez csak 6808 euró.