(B2 – exclusif) Alors que Donald Trump est en pleine visite au Moyen-Orient, l’Europe est en train de voir s’effriter un de ses atouts maitres (un des seuls outils opérationnels) dans les territoires palestiniens. La mission européenne de soutien à la police palestinienne (EUPOL Copps) a été mise au ralenti depuis plusieurs mois déjà. De façon très discrète et pour des raisons assez difficiles à comprendre.
Des faits graves présumés
Le service diplomatique européen a, en effet, engagé en décembre dernier une « enquête administrative » pour des faits présumés si graves (népotisme, harcèlement, etc. (1)) que ses différents responsables (chef de mission, chef adjoint, responsable administratif, chef de soutien à la police) – de différentes nationalités – ont été soit suspendus de leurs fonctions (c’est-à-dire privés de tout poids hiérarchique), soit placés sous enquête administrative (ce qui veut dire qu’ils sont sous surveillance). D’ordinaire, ces policiers et magistrats mènent des enquêtes. Aujourd’hui ce sont eux qui sont sous enquête…
Une enquête qui traîne en longueur
Cela fait bientôt cinq mois que la mission fonctionne ainsi. Plusieurs délégations venues de Bruxelles pour procéder à certains auditions. Mais aucune mesure n’a encore été prise. Un chef faisant fonction a été nommé (le néerlandais Mike Albers) mais il est là pour gérer l’intérim, les affaires courantes et maintenir un semblant d’activité. Sur place personne n’est dupe cependant. Les principaux intéressés se sont déjà vus avertir que leur contrat prendrait fin (2), au renouvellement du mandat de la mission (fin juin). Sans attendre, d’autres agents ont commencé à chercher ailleurs, certains ont déjà démissionné. La mission continue, mais le pied sur le frein et dans une atmosphère plus que pesante. L’ambiance n’est vraiment pas propice à lancer de nouveaux projets comme à répondre aux principales préoccupations des policiers palestiniens. Aujourd’hui, ils ont certes besoin de formation mais surtout d’équipements (3).
Une information très succincte
De façon plutôt bizarre, le Parlement européen – qui est normalement l’autorité budgétaire (4) – n’a pas été averti de cette procédure. Aucune plainte à l’OLAF ni à une autorité judiciaire n’a (semble-t-il) non plus été déposée. De la même façon, l’IDOC, l’Office d’investigation et de discipline de la Commission européenne, l’inspection des services, n’a pas été saisie. Ce qui semble extraordinaire vu l’ampleur des mesures prises. Le Comité politique et de sécurité (COPS) – qui représente les États membres et est l’autorité de contrôle politique des missions de la PSDC – a été informé, de manière très succincte, et pas vraiment élaborée d’après nos informations. La transparence ne semble pas être de mise. Interrogé par B2, un des diplomates du COPS a été très succinct sur le dossier, n’ayant apparemment pas vraiment d’informations précises. « S’il y a des éléments, nous prendrons des décisions. Si dossier se révèle vide au final, il faudra que les responsables au SEAE rendent des comptes » a-t-il affirmé.
La crédibilité européenne remise en question
Sur place, les autorités palestiniennes et israéliennes, en revanche, semblent bien au courant, et comptent les points. Une telle affaire ne peut rester secrète longtemps dans les territoires où tout se sait très vite même si la discrétion est de mise. La crédibilité européenne en prend ainsi un coup. Quelle que soit la réalité des faits reprochés (que ceux-ci soient vrais ou faux), le mal est fait. Cinq mois sans décision, c’est long… Surtout au moment où les Américains réaffirment leur présence sur place.
(Nicolas Gros-Verheyde)
lire aussi : La mission EUPOL Copps sous enquête
NB : Les missions civiles de la PSDC sont placées sous l’autorité directe d’un commandant des opérations civiles (un policier britannique, ancien de la police d’Irlande du Nord, Ken Deane) et de la Haute représentante de l’Union, au niveau politique.
(1) Officieusement, ils ont été informés que leur demande de renouvellement ne serait pas acceptée. Officiellement, il n’y aucune mesure de prise et la présomption d’innocence reste pleinement affirmée.
(2) La police palestinienne a demandé notamment à l’Union européenne de l’aider à renouveler son par automobile. Un parc automobile, vieillissant. Certains véhicules, de dix ans, sont au bord de l’arrêt mécanique. Ce qui pourrait menacer assez vite l’opérationnalité de la police dans les territoires. Las d’attendre les Européens, les Palestiniens devraient se tourner… vers les Américains.
(3) Les motifs reprochés restent flous. Et les institutions européennes invoquent la présomption d’innocence pour ne pas communiquer davantage sur ces éléments.
(4) Les missions civiles sont financées par le budget communautaire au titre de la PESC (rubrique 4 du budget).
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Samedi en Iran, Hassan Rohani a été réélu dès le premier tour avec environ 57% des voix et une forte participation. L’analyse de Thierry Coville, chercheur à l’IRIS.
Cette victoire dès le premier tour avec une forte participation est-elle révélatrice d’une adhésion massive de la société iranienne à la politique d’ouverture de Rohani ? Comment expliquer l’échec des conservateurs ?
La réélection de Rohani dès le premier tour avec un très fort taux de participation révèle deux choses. Tout d’abord, qu’il existe une adhésion à sa politique. Une part de la population iranienne reconnaît en effet que Rohani est un modéré et qu’il reprend clairement à son compte le programme des réformateurs, existant depuis la fin des années 1990, notamment lorsqu’il parle de défense des libertés individuelles, des droits des femmes, et d’ouverture culturelle et politique. Néanmoins, cette réélection révèle aussi – en particulier de la part des jeunes iraniens des grandes villes – un vote contre les ultras conservateurs. La société veut éviter l’arrivée des radicaux au pouvoir, qu’elle considèrerait comme un retour en arrière.
Pour expliquer l’échec des radicaux, on ne met pas assez en avant le fait qu’ils ont beaucoup souffert de la période de Mahmoud Ahmadinejad. Une partie de la population iranienne associe les radicaux à l’ancien président, que ce soit en termes de populisme économique et de polarisation de la société, de répression forte, ainsi que de tensions maximales avec le reste du monde. Le camp des radicaux a maintenant du mal à faire disparaître ce lien de la tête des Iraniens et ce refus de revenir à la période Ahmadinejad s’exprime notamment au sein des classes moyennes et aisées.
L’échec des ultras conservateurs peut aussi s’expliquer par des éléments sociologiques. La population iranienne devient de plus en plus moderne, urbaine et éduquée. Elle ne se reconnaît donc pas dans le discours ultra d’Ebrahim Raïssi, qui énonçait de façon assez populiste qu’il allait tripler les subventions pour les plus pauvres ou créer des emplois sans vraiment expliquer comment. Le discours de Raïssi était également méfiant envers l’étranger, déclarant qu’il fallait être plus dur en comparaison avec le gouvernement Rohani jugé trop « gentil ». La population iranienne ne se reconnaît plus dans ce discours et demande plutôt une ouverture politique et économique, un Iran « normalisé » et « moderne » avec un État de droit. La défense des libertés individuelles tient notamment à cœur aux Iraniens, dont la défense par Rohani a beaucoup joué dans sa réélection. Au contraire, Raïssi était mal à l’aise et n’a jamais répondu directement aux critiques de Rohani sur ce sujet car il sait très bien que son camp refuse absolument toute ouverture politique et culturelle.
À quels défis Rohani va-t-il devoir faire face sur le plan intérieur ?
Le défi économique est prioritaire et Rohani a notamment été mis en question sur ce sujet. Il ne faut pas oublier que 40% des Iraniens ont tout de même voté pour Raïssi et si Rohani était resté sur le terrain économique, le résultat de l’élection aurait sans doute été différent. Alors qu’existe un mécontentement au sujet de la corruption et des inégalités, le président réélu doit aussi parvenir à diminuer le taux de chômage dans le pays. L’économie iranienne a besoin de stabilité et Rohani doit mettre en place des conditions économiques qui permettent de faire face aux évolutions démographiques environ 700 000 personnes arrivent chaque année sur le marché du travail iranien.
Deux grands chantiers attendent Rohani. Le premier est la privatisation : le secteur privé doit prendre davantage d’importance dans le pays et l’État de droit doit assurer une meilleure justice commerciale. C’est véritablement le secteur privé qui pourra créer les emplois car le public, qui contrôle 80% de l’économie, n’a plus vraiment les capacités de le faire. Cependant, cela pose problème du fait des intérêts rentiers existant dans le secteur public, notamment vis-à-vis des fondations qui refusent la privatisation.
Le deuxième grand chantier consiste à attirer davantage d’investissements étrangers pour permettre l’ouverture de l’économie iranienne et des transferts de technologies, afin d’améliorer la compétitivité des secteurs non-pétroliers et pétroliers. On voit là le lien entre la politique extérieure et la politique économique iranienne : plus les tensions extérieures diminueront, plus il sera facile d’attirer les investissements étrangers. La question des sanctions reste aussi posée, notamment celles américaines qui continuent à paralyser le pays. Les grandes banques européennes refusent toujours d’intervenir en Iran et tant que ce sera le cas, on voit mal comment le pays pourra attirer des investissements étrangers.
D’autres chantiers sont aussi importants et portent les attentes de la population. L’ouverture politique par exemple importe la société iranienne, qui attend notamment la libération des deux leaders réformateurs, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Le président ne contrôle certes pas le judiciaire mais on peut noter que, comme par hasard, des opposants emprisonnés il y a quelques semaines viennent d’être libérés. La question de défense des droits des femmes est aussi un sujet central. Certes, des femmes ont obtenu des postes importants dans l’administration régionale mais il faut que Rohani poursuive ces efforts. Enfin, l’ouverture culturelle est aussi un enjeu et il n’est pas anecdotique que des concerts aient été interdits par les durs.
En visite à Riyad, Donald Trump a appelé les pays arabes à « isoler l’Iran ». Comment se profile la relation entre Washington et Téhéran pour le deuxième mandat de Rohani ?
La relation entre Trump et Téhéran semble plutôt mal partie… L’accord sur le nucléaire avait été possible grâce à deux présidents – Barack Obama et Hassan Rohani – prêts à négocier. Or, aujourd’hui, Donal Trump recycle la littérature des années 1960 du danger communiste, maintenant incarné par le terrorisme iranien et la diabolisation de Téhéran, qui serait responsable de tous les problèmes du Moyen-Orient. Rohani et son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sont prêts à négocier mais tant que Trump ne sera pas sur cette ligne, il leur sera difficile de pouvoir faire avancer les choses. D’autant plus que les durs en Iran reprochent à Rohani d’avoir fait trop de concessions sur l’accord sur le nucléaire.
Rohani a promis de faire lever le régime des sanctions, ce qui impliquerait des négociations avec les États-Unis. Mais comment le président iranien va-t-il essayer de négocier avec Washington et faire lever les sanctions ? Rohani n’est pas le seul à décider en Iran et il faut aussi prendre en compte le guide, qui ne va sans doute pas laisser une marge de manœuvre totale au président. Côté états-unien, Trump va-t-il continuer sur sa politique en dépit de la réélection de Rohani ? On peut espérer qu’à Washington, des experts davantage pragmatiques mettront fin au discours caricatural envers l’Iran. Les discours américains néo-conservateurs au Moyen-Orient et en Iran dans les années 2000 n’avaient fait que renforcer le camp des durs à Téhéran et augmenter les tensions ; on voit donc mal quels sont les bénéfices que retirera Trump à moyen-terme de cette politique de la tension.
Inmersa en un clima de tensiones sociales y económicas, Argelia ya no puede permitirse mantener su apuesta por el Estado de bienestar sin acometer reformas estructurales en profundidad.
A Norvég Menekülttanács szerint a 2016-os évben globális viszonylatban 31,1 millió olyan ember hagyta el otthonát háború, erőszak vagy természeti katasztrófák miatt, akik átmenetileg országon belül lettek elszállásolva. Ők jelentik azt a tömeget, ami bármikor nekiindulhat, hogy más országokban próbáljon letelepedni.
A nyári időszakban döntés születik a beérkezett agrártámogatási pályázatokról és a tervek szerint újabb pályázatokat is megnyitnak - mondta a Miniszterelnökség agrár-vidékfejlesztésért felelős államtitkára a Pápai Agrárexpo alkalmával tartott szakmai konferencián, pénteken.
Ingyenes szolgáltatás az elnyert EU-s támogatáshoz kapcsolódó beszerzések közbeszerzési kötelezettségének vizsgálatára.
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Concernant "la santé, l'éducation et le niveau de vie", un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement "moyens ou élevés", selon un rapport publié lundi par la BAD, en partenariat avec l'OCDE et le Pnud.
Cet article Développement : 350 millions d’Africains font désormais partie de la classe moyenne est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
Le choix de remplacer Jean-Yves Le Drian – qui rejoint le Quai d’Orsay – par une européiste convaincue à la tête de ce ministère régalien, ainsi que le changement de nom de ce dernier, laissent entrevoir des éléments de compréhension de la politique qu’entend mener Emmanuel Macron en matière de défense. Le nouveau président de la République use de symboles marquants en ce début de quinquennat.
Pour une relance de l’Europe de la défense
Sylvie Goulard hérite donc du portefeuille de la Défense. Il s’agit de la deuxième fois dans l’histoire qu’une femme prend la tête de ce ministère – après Michelle Alliot Marie entre 2002 et 2007.
Juriste de formation, Sylvie Goulard a été élue en 2009 et réélue en 2014 au Parlement européen. Véritable fer de lance d’Emmanuel Macron sur les questions européennes tout au long de sa campagne présidentielle[1], elle fut auparavant conseillère de Romano Prodi lorsque ce dernier était à la tête de la Commission européenne (2001-2004). Mais la nouvelle ministre des Armées possède aussi une expérience de l’Allemagne. Elle a fait partie de l’équipe de négociateurs français lors de la réunification de l’Allemagne, avant de retourner au service de la prospective du ministère des Affaires étrangères en charge des questions européennes. C’est à ce poste qu’elle noua de nouveaux liens avec ses homologues allemands. Un atout qui a très certainement orienté le choix du nouveau président de la République, soucieux de renouer un lien fort avec l’Allemagne.
Cette nomination vient confirmer l’orientation européenne que veut impulser Emmanuel Macron. Et pour cause, la construction et la consolidation d’une défense européenne est l’une des mesures phare proposée par le nouveau président, objectif défendu durant sa campagne présidentielle. Dans son programme, on peut retrouver ainsi sa volonté d’agir pour une Europe de la défense qu’il qualifie « d’indispensable »[2].
De plus, Emmanuel Macron doit probablement estimer que la France – tout comme les autres États européens désireux d’avancer en la matière – bénéficie d’une fenêtre d’opportunité. L’élection de Donald Trump et le changement de comportement de l’administration américaine sur la scène internationale doit pouvoir permettre à l’Union européenne d’utiliser activement les outils législatifs et institutionnels dont elle dispose pour permettre le développement d’une base de défense européenne solide.
Au cœur de ce projet, le couple franco-allemand, qu’Emmanuel Macron entend mettre au premier plan, pourrait être un élément moteur. Sa première visite officielle extérieure à Berlin pour rencontrer la Chancelière Angela Merkel, au lendemain de son investiture officielle à l’Elysée en est le symbole.
De la « Défense » aux « Armées » : une rhétorique symbolique
Deuxième symbole important dans cette nomination, la rebaptisation du ministère de la Défense en ministère des Armées. Ce changement peut s’interpréter de deux manières différentes, toutes deux complémentaires.
Tout d’abord, de par la Constitution, le président de la République est chef des armées (article 15). Cela peut donc montrer la volonté affichée d’Emmanuel Macron de son rôle prééminant dans la détermination de la politique de défense de la France.
Cela fait aussi référence à l’histoire de ce ministère. En effet, celui-ci a pris dans le passé une seule fois cette dénomination, quand le général de Gaulle fut président de la République de 1958 et 1969. Ce n’est qu’à partir de la présidence de Georges Pompidou que le ministère prendra le nom de ministère de la Défense nationale, même si l’appellation « ministre des Armées » refera brièvement son apparition sous le gouvernement de Pierre Messmer (1972-1974). La dénomination de ministère de la Défense, qui a donc prévalu jusqu’à cette année, sera adoptée à partir de la présidence de Valery Giscard d’Estaing en 1974.
Il s’agit ensuite de redonner un positionnement majeur aux forces armées. Cette nouvelle appellation porte avec elle l’idée que le soldat doit être au cœur des problématiques de défense. D’abord parce que les forces armées françaises sont aujourd’hui pleinement engagées à travers le monde et sur différents théâtres d’opérations : bande sahélo-saharienne, lutte contre Daech en Irak, en Syrie dans le cadre de l’opération Chammal, présence de bâtiments de la Marine nationale sur plusieurs mers du monde, ainsi que sur notre territoire avec l’opération Sentinelle. Ensuite, parce que la condition des militaires est aujourd’hui affectée par cette activité intense ou par les difficultés des familles de soldats à s’adapter à des carrières caractérisées par des mutations fréquentes. À sa manière, le nouveau président souhaite leur montrer que la République veillera à leur condition durant les cinq années qui viennent.
Et cela n’est pas le fruit du hasard si le jour même de son investiture officielle, Emmanuel Macron s’est rendu au chevet de soldats blessés à l’hôpital militaire de Percy à Clamart, après avoir fait la promesse que son premier déplacement irait en direction des forces armées françaises.
Depuis son accession à la tête de l’État, Emmanuel Macron multiplie les gestes symboliques. Reste à voir maintenant comment les signaux forts qui sont donnés – engagement européen, attention accrue au sort des militaires – se traduiront concrètement dans les mois qui viennent.
[1] Sylvie Goulard a rejoint le mouvement En Marche ! en 2016 pour militer aux côtés d’Emmanuel Macron.
[2] Il s’agit de l’objectif n°2 du programme de défense porté par Emmanuel Macron pour la présidentielle 2017, et son mouvement En Marche ! https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/defense
EU Finance ministers meet on 23 May 2017 in Brussels. They are called on to agree on a new system for resolving double taxation disputes, and expected to adopt rules on 'hybrid mismatches' between tax systems. The Council is discussing the in-depth reviews of macroeconomic imbalances in the member states.
2017. május 23., kedd
13.00 Találkozó Jean-Claude Junckerrel, az Európai Bizottság elnökével, és Jens Stoltenberg NATO-főtitkárral
2017. május 24., szerda
12.00 Egyperces néma csend a manchesteri támadás áldozatainak emlékére
Aachen (Németország)
19.30 Felszólalás a Nemzetközi Nagy Károly-díj 2017. évi kitüntetettje, Timothy Garton Ash tiszteletére rendezett díszvacsorán
2017. május 25., csütörtök
Az EU és az USA vezetőinek találkozója (Europa épület)
10.00 Donald Trumpnak, az Egyesült Államok elnökének fogadása
10.05 Találkozó Donald Trumppal, az Egyesült Államok elnökével és Jean-Claude Junckerrel, az Európai Bizottság elnökével
10.20 Kibővített találkozó Antonio Tajaninak, az Európai Parlament elnökének és Federica Mogherini főképviselőnek a részvételével
13.00 Találkozó Recep Tayyip Erdoğan török elnökkel és Jean-Claude Junckerrel, az Európai Bizottság elnökével
2017. május 26., péntek és 27., szombat
Taormina (Olaszország)
10.15 Közös sajtótájékoztató Jean-Claude Junckerrel, az Európai Bizottság elnökével
G7-csúcstalálkozó
2017. május 28., vasárnap
Bratislava
12.30 Felszólalás a Globsec 2017 konferencián
Alain Gresh, spécialiste du Proche-Orient, est directeur d’Orient XXI. Hélène Aldeguer, dessinatrice, illustre les articles de la rubrique « Va comprendre » d’Orient XXI. Ils répondent à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « Un chant d’amour : Israël-Palestine, une histoire française », aux éditions La Découverte.
Pourquoi avoir choisi la bande-dessinée pour vous exprimer ?
Il s’agit d’abord de toucher un public nouveau, différent. Avec la bande-dessinée, on emmène le lecteur dans un récit vivant, en mettant en scène l’Histoire et en donnant la parole à la société française pour transmettre des émotions et une atmosphère. Utiliser cette forme de narration, c’est aussi rendre compte que l’image a nourri cette « passion française ». Nous montrons comment les personnages, qu’ils soient des politiques, des diplomates, des intellectuel-le-s, des journalistes ou des manifestant-e-s ont été bousculés par des photos et des vidéos qui sont à l’origine de débats, de scandales, de revirements d’opinions – des images du siège de Beyrouth en 1982 à celle prises par l’équipe de Charles Enderlin de la mort du petit Mohammed Al-Doura, en passant par celles de la première Intifada…
Pour scénariser 50 ans d’Histoire en seulement 192 pages dessinées, nous avons joué avec le gaufrier pour rythmer le récit, en rompant sa linéarité par des illustrations pleine page. Dans le livre, des faits méconnus ou oubliés sont mis en avant, parfois de façon spectaculaire : ainsi la Une de France-Soir, au matin du 5 juin 1967, annonçant « Les Egyptiens attaquent Israël » – alors que c’est le contraire qui s’est produit – ou l’illustration quelques pages plus loin des Palestiniens expulsés par Israël durant la guerre de 1967, alors invisibles dans la presse française. On prend ainsi conscience du parti pris des médias à l’époque.
Lorsque le général de Gaulle rompt avec Israël en 1967, il doit affronter la presse et l’opinion publique, très hostiles à sa décision. Pouvez-vous développer ?
Contre l’ensemble de la classe politique (à l’exception des communistes), contre nombre de gaullistes, contre les médias, le général de Gaulle va condamner l’attaque israélienne de juin 1967 contre les pays arabes. Il n’agit pas par hostilité à Israël, encore moins par antisémitisme. Non seulement il a une grande admiration pour les réalisations du mouvement sioniste – on rappelle ses échanges épistolaires avec Ben Gourion – mais il a continué, malgré l’embargo sur les armes décrété en 1967, à fournir jusqu’en 1969 les pièces de rechange indispensables à l’aviation israélienne. Ce que de Gaulle condamne, c’est le pays qui a pris la responsabilité de déclencher les hostilités car il comprend les conséquences dramatiques de cette agression pour la région. Il faut relire son avertissement lors de sa fameuse conférence de presse de novembre 1967 : « Maintenant, Israël organise, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation, qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y manifeste une résistance qu’à son tour il qualifie de terroriste. » La ligne fixée par de Gaulle pour la politique française va se maintenir jusqu’à la signature des accords d’Oslo en 1993, ce qui confirme le côté visionnaire de ses positions.
D’où vient l’importance prise par le CRIF (Conseil représentatif des Institutions juives de France) dans le paysage politique français, quasiment inexistante en 1967 ?
Plusieurs facteurs ont joué. D’abord, l’arrivée d’une vague de juifs d’Afrique du Nord qui a profondément renouvelé la communauté (il faudrait plutôt utiliser ce terme au pluriel) juive française. Ensuite, une redécouverte (que l’on constate à travers le monde) de l’identité juive, notamment après la guerre de 1967, souvent identifiée à la solidarité avec Israël. Ces évolutions ont poussé un CRIF, jusque-là plutôt discret, à s’affirmer sur la scène publique à la fin des années 1970, notamment en faisant de la solidarité avec Israël un des piliers essentiels de son action. Enfin, il faut insister sur les ingérences israéliennes. On en donne plusieurs exemples dans la BD : par exemple, comment un diplomate israélien a contribué à la naissance du mouvement Renouveau juif à partir de 1980, dont un des objectifs était de lutter contre une invitation de Yasser Arafat à Paris. Aucun pays étranger n’intervient autant sur la scène française. C’est le gouvernement français, dans une déclaration rédigée personnellement par de Gaulle en janvier 1969 qui notait : « Il est remarquable, et il a été remarqué, que les influences israéliennes se font sentir d’une certaine façon dans les milieux de l’information ». Mais c’était une autre époque, aucun responsable français n’oserait aujourd’hui tenir de tels propos.
Comment expliquer l’histoire d’amour entre la France et Israël qui survit à tous les drames stratégiques, même la présence forte de l’extrême droite au sein du gouvernement israélien ?
C ‘est effectivement stupéfiant. Le président français François Hollande, lors d’un dîner à Jérusalem en novembre 2013 avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a déclaré vouloir déclamer « un chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants ». D’où le titre de notre bande dessinée. On se croit revenu au temps de l’alliance de 1956 entre la vieille SFIO et le parti travailliste israélien dans la pitoyable aventure de la guerre de Suez, celle qui a suivi la nationalisation par Nasser de la compagnie du canal le 26 juillet 1956. Au moins, à l’époque, le parti travailliste se réclamait de la gauche !
Il faut inscrire cette évolution, qui remonte au milieu des années 2000, dans le cadre du rapprochement de la France avec les États-Unis et l’OTAN, porté par la conviction qu’Israël est son allié dans la lutte contre le terrorisme et l’islamisme. À droite comme au Parti socialiste, Paris a abandonné l’idée d’une politique autonome de la France à l’égard de Washington.
Notre BD met en lumière un « tournant silencieux » de la diplomatie française sur le Proche-Orient ces dix dernières années. En principe, rien n’a changé : la France reste favorable à la création d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël et elle condamne la colonisation. Mais Paris s’est engagé dans un resserrement des relations bilatérales avec Tel-Aviv, quelle que soit la politique israélienne à l’égard des Palestiniens.
Paris a abandonné le rôle d’avant-garde sur le dossier diplomatique tenu dans les années 1980 : c’est la France qui avait promu, contre les États-Unis, Israël et une partie des pays européens, l’acceptation des principes qui fondent le droit international : le droit à l’autodétermination pour les Palestiniens, la nécessité de négocier avec l’OLP. Depuis les accords d’Oslo, la France (et l’Union européenne) se contente de financer l’Autorité palestinienne et laisse la diplomatie aux mains des États-Unis. Or, on sait que ces derniers sont tout sauf un médiateur impartial. Paris se borne à demander la reprise des négociations entre l’OLP et Israël, en « oubliant » que l’on n’a pas face à face deux interlocuteurs égaux, mais un occupant et un occupé.
Sarkozy affirmait, au lendemain de son élection en 2007, que le rapprochement avec Israël permettrait à Paris de peser sur la politique de Tel-Aviv. Au moins lui, à la fin de son mandat, reconnaîtra qu’il s’était trompé et expliqua au président Obama que Netanyahou était « un menteur ». Rien d’équivalent chez Hollande à l’issue de son mandat ! Il faut aussi constater que c’est sous sa présidence que le gouvernement a accentué sa campagne assimilant antisionisme et antisémitisme et confirmé sa volonté de criminaliser le mouvement pacifique de boycott d’Israël.
Se basant comme à son habitude sur des données purement scientifiques, l’association Sirius prévoit le premier jour du ramadhan 1438 le samedi 27 mai.
Selon un communiqué diffusé hier par l’association présidée par le Pr Jamel Moumouni, enseignant au département de physique à l’université Mentouri de Constantine ets vice-président de l’Union arabe d’astronomie et des sciences de l’espace, toutes les conditions météorologiques prévues pour la veille, soit le jour du doute, seront favorable pour permettre de voir le croissant du mois de ramadhan.
Toutefois, le physicien tient à préciser que seul le Comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses est habilité à émettre la fatwa sur la date effective du début du ramadhan.
Selon les explications du président de l’association, la nuit du 29 du mois de chaâbane ou « Nuit du doute « étant pour l’Algérie le vendredi 26 mai 2017, il sera possible pour l’Algérie et le monde arabe de voir le croissant du mois de ramadhan 1438 ce jour-là.
En effet la conjonction lunaire (l’instant où la lune sera le plus proche de la ligne terre-soleil), ayant lieu le jeudi 25 mai à 20h44 d’Algérie et donc l’âge du croissant lors du coucher du soleil le vendredi soir sera suffisant pour qu’il soit visible assez facilement pour des observateurs expérimentés pour la partie nord de l’Algérie et facilement pour la partie sud. Si le croissant est effectivement observé, le premier jour du ramadhan devrait être le samedi 27 mai pour l’Algérie.
Le seul cas de figure qui nécessiterait, prévoit-il, de compléter le mois de chaâbane à trente jours et donc de débuter le mois de ramadhan le dimanche 28 mai serait que les conditions météo et atmosphériques soient mauvaises pour toute l’Algérie, ce qui en cette période de l’année et pour un vaste territoire comme notre pays est fortement improbable. Les pays du Golfe en général feront face, quant à eux, poursuit le communiqué de l’association, à un potentiel dilemme.
En effet, la Nuit du doute étant pour eux le jeudi 25 mai alors que la Lune naîtra après le coucher du soleil ce jour-là, il sera strictement impossible de voir en toute logique un croissant qui ne sera pas encore né. Cependant l’expérience des années précédentes nous fait redouter la possibilité qu’il soit « vu » malgré tout.
Cependant, s’ils n’entérinent pas un croissant invisible chez eux le jeudi 25 mai, ces pays devraient compléter le mois de chaâbane et annoncer le premier du Ramadhan le samedi 27 mai 2017. Notons que cette situation où le jour du 29 de chaâbane diverge, est dû au fait, comme on peut s’en assurer facilement dasn des éphémérides, qu’ils ont débuté le mois du Chaabane un jour avant, ce qui était astronomiquement possible.
La conjonction lune – soleil ayant lieu la veille de la Nuit du doute, l’âge du croissant lunaire pour l’Algérie et les pays dont le vendredi 26 mai correspond au 29 du mois de Chaâbane sera suffisant pour être vu sans problème à l’œil nu. Aussi nous dirigeons-nous vers un début du Ramadhan le samedi 27 mai 2017 pour l’Algérie.
Pour les pays arabes qui, en général (à part le Maroc et Oman), suivent l’Arabie Saoudite, nous espérons que la raison prévaudra et qu’il ne soit pas déclaré vu un croissant invisible le jeudi soir, ce qui leur permettra de débuter le mois de jeûne probablement avec nous. Pour les autres pays d’Afrique, la visibilité du croissant est entre bonne et très bonne le vendredi toujours.
Pour les pays musulmans d’Asie, la visibilité est possible le vendredi à divers degrés de difficulté, et ils devraient donc tous annoncer le mois le samedi 27 mai 2017. Sauf à entériner un croissant invisible le jeudi pour certains pays, le monde musulman devrait pouvoir converger vers un début de Ramadhan le samedi 27 mai, conclut le communiqué.