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Agrégateur de flux

58% de taux de remplissage des barrages suite aux dernières précipitations.

Algérie 360 - ven, 13/01/2017 - 11:00

Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a indiqué jeudi que le taux de remplissage des barrages avait avoisiné les 58% suite aux dernières précipitations enregistrées dans plusieurs régions du pays. 

Dans une déclaration à la presse en marge d’une séance plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée Populaire Nationale (APN), M. Ouali a fait savoir que «les précipitations importantes de ces derniers jours ont été à l’origine d’un taux remplissage des barrages à près de 58%, un taux appelé à augmenter dans les prochains jours».

Un taux de remplissage de l’ordre de 90% a été enregistré au niveau de plus de dix barrages et 60% au niveau de 30 autres, selon les chiffres avancées par le ministre, précisant que l’Algérie «se trouve en bonne position en matière de disponibilité des ressources en eau, dans la mesure où la saison des pluies n’est pas encore arrivée à terme».

Répondant à une question d’un membre de l’APN sur le retard enregistré dans la réalisation des stations de dessalement et la révision à la hausse de leurs coûts, le ministre a indiqué que «le recours au dessalement de l’eau de mer est un choix stratégique à dimension social et économique qui ne peut être abandonné malgré ces coûts exorbitants».

Les onze stations de dessalement réalisées ont permis de produire plus de 2,1 millions mètres cubes (m3) par jour, soit 800 millions m3 annuellement, ce qui avoisine le volume du plus grand barrage en Algérie (Barrage de Beni Haroun), a précisé M. Ouali.

Ces quantités permettent d’alimenter en eau potable, près de sept millions de citoyens des wilayas côtières, et le transfert des eaux conventionnelles en contre partie vers le secteur agricole afin de doubler les surface irriguées, créer de l’emploi et atteindre l’autosuffisance alimentaire, a ajouté le ministre.

Ces projets sont venus pallier le manque qu’a connu l’Algérie en matière d’eaux conventionnelles (de surface et nappes phréatiques) et d’assurer l’alimentation des régions côtières en eau potable, a-t-il encore ajouté.

Dans ce contexte, le ministre a cité la station de dessalement de Meqtaâ d’Arzew (Oran), plus grande station de dessalement en méditerrané et en Afrique avec une capacité de production avoisinant les 500.000 M3/jour.

La station -entrée en service en juillet dernier- permettra d’alimenter en eau potable plusieurs wilayas de l’ouest du pays, dont Oran ainsi qu’une partie de Mascara, Relizane et Tiaret.

Le recours aux stations de dessalement de l’eau de mer est la solution idoine à la problématique de l’eau au niveau des wilayas côtières, et a permis en outre à l’Algérie de maîtriser cette technologie faisant d’elle ainsi l’un des pays leaders dans ce domaine.

Le quota en eaux destiné à la wilaya d’Ouargla avoisine le double de ses besoins

Répondant à une autre question sur la rareté de l’eau potable dans la wilaya d’Ouargla, M. Ouali a affirmé que cette wilaya ne souffrait d’aucun dysfonctionnement dans l’approvisionnement en eau potable, car «la quantité d’eau fournie est de l’ordre de 320.000 m3/j, ce qui équivaut le double des besoins de la région, qui avoisinent 177.000 m3/jour».

Le ratio par individu dans cette wilaya atteint 370 litres/jour, dépassant ainsi le double de la moyenne nationale escomptée qui est de l’ordre de 180 litre/j.

La wilaya d’Ouargla, ajoute M. Ouali, a été approvisionnée ces dernières années, par des quantités supplémentaires estimées à 164.000 m3/j , à travers 29 nouveaux forages, ce qui a permis de porter leur nombre à 123 pour ainsi atteindre la capacité actuelle en terme de production.

En outre, et selon les chiffres avancés par le ministre, 471 km de réseaux de distribution d’eau – dont la longueur actuelle dépasse les 2.400 km, soit un taux de couverture à 95%- ont été réalisés.

Pour ce qui est des capacités de stockage, Ouargla demeure en « bonne» position, et dispose de 94 réservoirs d’une capacité de 87.000 m3.

Concernant la qualité de l’eau, le secteur des ressources hydriques a réalisé 10 stations de dessalement et déminéralisation, dont 9 à Ouargla avec une capacité globale de 70.000 m3/j , et la dixième à Touggourt avec une capacité de 34.000 m3/j.

Par ailleurs, l’Etat a affecté pour cette wilaya durant la période comprise entre 2000 et 2016, une enveloppe financière de 70 milliards de dinars, pour un meilleur approvisionnement en eau potable tant au plan qualificatif que quantitatif.

De plus, une enveloppe supplémentaire de 600 millions DA a été débloquée en vue de rénover et améliorer le réseau de distribution d’eau, a ajouté le ministre.

Catégories: Afrique

Eliminatoires de la CAN 2019: l’Algérie dans groupe D avec le Togo, le Bénin et la Gambie.

Algérie 360 - ven, 13/01/2017 - 10:50

La sélection algérienne de football a hérité du Togo, du Bénin et de la Gambie dans le groupe D, lors du tirage au sort de la Confédération africaine de Football (CAF) jeudi 12 janvier 2017 pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019, qui aura lieu au Cameroun.

Au terme des six journées programmées de juin 2017 à novembre 2018, le premier de chaque groupe se qualifiera pour la CAN 2019. Les trois meilleurs deuxièmes de l’ensemble des groupes seront également qualifiés.

Des chocs sont à prévoir lors de ces éliminatoires. Dans le groupe J, la Tunisie devra en découdre avec l’Egypte. Le groupe E verra l’Afrique du Sud affronter le Nigeria tandis que le Maroc jouera contre Cameroun dans le groupe B.

Catégories: Afrique

Bouira: une intoxication alimentaire fait 140 victimes.

Algérie 360 - ven, 13/01/2017 - 10:46

Environ 140 personnes ont été victimes jeudi 12 janvier 2017 d’une intoxication alimentaire à Chorfa dans la wilaya de Bouira, après avoir pris part à un repars collectif organisé à l’occasion du nouvel an berbère Yennayer, rapportent plusieurs médias.

Selon le quotidien El Khabar, citant le médecin généraliste Dahak Hamid à l’EPH de M’chedallah, les victimes, âgées de 5 à 70 ans, ont mangé du couscous lors d’une fête organisée en début de soirée pour célébrer le nouvel an berbère, Yennayer, dans la commune de Chorfa.

Les premiers symptômes de cette intoxication, dont des diarrhées et des vomissements sont immédiatement apparus, rajoute-t-il.

Les victimes ont été transférées vers l’EPH M’chedallah, où elles ont été prises en charge avant de rentrer chez elles. Cinq autres victimes « sont toujours sous surveillance médicale par principe de précaution mais leurs états ne sont préoccupants », conclut M. Dahak.

La commune de Chorfa a par la suite fait savoir que les analyses menées sur le plat suspecté d’être à l’origine de cette intoxication ont révélé que le couscous était avarié. La nourriture était ainsi mal conservée avant d’être servie aux participants de cette fête.

Catégories: Afrique

Chammal : Le nombre de frappes françaises contre l’État islamique a presque doublé en 2016

Zone militaire - ven, 13/01/2017 - 10:45

  Après les attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015, la force Chammal – nom de la participation française à l’opération anti-jihadiste Inherent Resolve, dirigée par les États-Unis – a vu son activité significativement augmenter. Ainsi, en 2016, l’aviation française (armée de l’Air et aéronavale) a effectué 684 frappes contre les positions […]

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Catégories: Défense

Concert : Finzi Mosaïque Ensemble

Courrier des Balkans - ven, 13/01/2017 - 10:45

FINZI MOSAÏQUE ENSEMBLE
Vendredi 13 janvier
La Marbrerie
21 Rue Alexis Lepere, 93100 Montreuil
Métro : Ligne 9 Mairie de Montreuil
PAF : 8€-10 €
Le Finzi Mosaïque Ensemble célèbre « La Buena Hora », un hymne à l'amour qui traverse la Méditerranée, d'une rive à l'autre.
Ils viennent de Roumanie, de Turquie, d'Espagne et de France… C'est toutefois dans le milieu balkanique et tsigane parisien que se lient les membres du groupe. Gilles Finzi, le guitariste, fédère sa pétillante équipe autour d'une (...)

Catégories: Balkans Occidentaux

Nem lesz büntetendő a családon belüli erőszak

Posztinfo.hu / Oroszország - ven, 13/01/2017 - 10:44

Az orosz parlament alsóháza 368 igen, egy nem és egy tartózkodás mellett első olvasatban megszavazta azt a törvényjavaslatot, ami kivenné a családon belüli erőszak bűntettét a büntetőtörvénykönyvből.  A javaslat még egyszer vissza fog kerülni a parlament elé.

Ha akkor is elfogadják, akkor a törvény értelmében a családon belüli erőszak, azaz ha valaki egy rokonát bántalmazza, közigazgatási szabálysértés lesz, és csak akkor lehet büntetőügyet indítani ez alapján, ha egy évben legalább két alkalommal előfordult.

Kivételt képez majd az az eset, ha a családon belüli erőszakot huliganizmus keretében követték el, vagy gyűlölet motiválta. Ilyenkor az elkövetőt közmunkára is foghatják, de akár kétévnyi börtönbüntetést is kaphat.

A törvényjavaslatot megalkotó Jelena Mizulina korábban arról beszélt, hogy nincs az rendben, hogy valaki két évet ül börtönben ha pofon vágja saját gyerekét, miközben ha a szomszéd teszi meg ugyanezt akkor az csak szabálysértés.

A most elfogadott javaslat az egészségkárosulással nem járó verésre vonatkozik, beleértve a vágásokat, véraláfutásokat, zúzódásokat. Az orosz jog jelentősen eltér a Magyarországon ismert testi sértés fogalmától, többlépcsős megkülönböztetést használ. Ennek legenyhébb fokozata az ütlegelés, verés.

Catégories: Oroszország és FÁK

Segítség amely célba ér...Célba ért!!!

Afrikai Magyar Egyesület - ven, 13/01/2017 - 10:44

Ahogy arról már egy novemberi cikkünkben hírt adtunk, a Magyar Afrika Társaság adományba kapott 11 varrógépet, amelyek akkor útjukra  indultak Afrika felé, ahova aztán sikeresen megérkeztek és nemrég birtokukba is vették a boldog tulajdonosok.

Catégories: Afrika

« On accueille toujours les étrangers en Hongrie avec des costumes traditionnels »

HU-LALA (Hongrie) - ven, 13/01/2017 - 10:41
József Liszka est ethnologue, archéologue de 60 ans cette année, maître de conférences à l’Université magyarophone János Selye de Komárno, en Slovaquie. Il fait des recherches dans le domaine du folklore hongrois, de la religiosité populaire et sur le terrain des rapports interethniques et interculturels. Interview réalisée par Péter Ráczi pour Vasárnapi Hírek. La version originale de cet article a été publiée le 30 décembre 2016 dans Vasárnapi Hírek sous le titre « Egészen Magyar » (Complètement hongrois). La traduction en français a été réalisée par Paul Maddens. Ces temps-ci, le sentiment national hongrois se renforce de façon spectaculaire et il s’exprime par opposition à l’idée européenne (ou seulement contre l’Union européenne). L’accent est mis également sur l’Etat Nation. A quoi cela est-il dû ? Jozsef Liszak photographié par Ádám Draskovics pour « Vasárnapi Hírek ».

Certains désirent contre balancer les tentatives homogénéisantes de l’UE (un cauchemar pour certains) par le renforcement des traditions nationales. En même temps, des dizaines d’années avant l’intégration l’idée avait été formulée selon laquelle la réaction à la globalisation serait l’accroissement de la demande pour plus de culture nationale, régionale et locale, ainsi que la réanimation et le souci des traditions et du folklore.

Alors peut-on dire qu’il s’agit d’une réelle exigence sociale à laquelle les politiciens ne font que se raccrocher ?

La politique a toujours récupéré le folklore, quelle que soit l’idéologie au pouvoir en Hongrie et n’importe où dans le monde. On accueille toujours les étrangers en Hongrie avec des groupes de danses en costumes traditionnels, alors que dans beaucoup de cas si on observe leurs origines, ils n’ont rien de nationaux, mais sont seulement proclamés comme tels. Il en est ainsi des broderies de Kalocsa[1]Kalocsa : ville située environ à 110 km au sud de Budapest, célèbre pour ses broderies et son paprika. jQuery("#footnote_plugin_tooltip_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); ou des broderies « matyó[2]Matyó : groupe ethnique hongrois particulier dont le territoire d’implantation est situé à l’ouest de la ville de Miskolc. jQuery("#footnote_plugin_tooltip_2").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_2", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); » destinées à faire des cadeaux aux touristes. Elles ne sont pas typiquement « hongroises », mais seulement caractéristiques d’une région, elles sont devenues représentatives de la Hongrie pour le monde extérieur.

Ce n’est pas différent dans le cas de la Puszta[3]Puszta : littéralement « steppe », désigne la grande plaine située à l’est de Budapest jQuery("#footnote_plugin_tooltip_3").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_3", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });. Mais à quoi attribuer le fait que la culture populaire, la plupart du temps par le biais de la politique, représente la culture nationale ?

On peut faire remonter à l’époque des efforts de constitution des nations du début du 19e siècle et de la fin du 18e en Europe le fait qu’une situation aussi « déformée » voie le jour. Les membres de la couche dirigeante parlaient pour la plupart allemand et français, tandis que la langue officielle était le latin et seule la paysannerie parlait la langue nationale, dans notre cas le hongrois. L’exigence d’élaborer une culture nationale les a amenés à découvrir la culture de la paysannerie et pour affiner la langue nationale, la poésie populaire et ainsi de suite… Dans les faits, une culture populaire idyllique – je veux dire une image de celle-ci – s’est construite au 19e siècle, qui pour certains est la base de la culture nationale.

Pourtant, bien qu’elle se soit épanouie plus tardivement, il n’en existe pas moins une culture urbaine.

Ceux qui proclament l’opposition de la culture urbaine et de la culture populaire sont ceux qui considèrent celle-ci comme le pilier principal de la culture nationale. Par contre la culture hongroise est hétérogène. Elle intègre les œuvres de György Kurtág, Imre Kertész, Péter Eszterhazy, pour ne mentionner que quelques exemples.

Alors ceux qui suscitent de l’antipathie à l’égard de la culture populaire entendue comme culture nationale n’ont pas raison non plus en disant qu’elle leur est étrangère car ils ne la rencontrent que rarement dans les « táncház »[4]Ces « maisons de danse » sont des endroits où les gens se rendaient pour apprendre ensemble les danses traditionnelles grâce à l’aide des danseurs les plus avancés, par exemple dans une maison de la culture jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });.

Ce sont des questions complexes. Il est vrai que la culture paysanne traditionnelle a disparu mais certains éléments sont devenus une partie de la culture moderne d’aujourd’hui. Le poème de János Arany intitulé « Cercle familial » est incompréhensible sans certaines connaissances ethnographiques. Ce serait par contre une erreur de croire que l’identité première de la paysannerie hongroise aurait été de tout temps la « hungarité », le fait d’être hongrois. La culture nationale hongroise en tant que facteur déterminant de l’identité a été diffusée secondairement par l’école, en tant qu’élément appris, si vous voulez comme construction artificielle. D’autre part la culture populaire est le propre d’une couche d’artisans, de paysans, qui continue à transmettre oralement ses expériences et qui vit du travail manuel. Elle peut être présente dans d’autres milieux mais dans d’autres proportions. Par exemple dans le roman de Thomas Mann intitulé La maison Buddenbrook le personnage du sénateur cache dans son portefeuille des écailles de poisson à Noël pour avoir de la chance dans l’année, ce qui est un procédé universel de la magie analogique. A côté de cela bien sûr on peut trouver dans la culture du peuple étudiée par l’ethnographie des éléments de la « grande » culture

Il y en a cependant qui combattent certains phénomènes culturels qu’ils qualifient d’étrangers, par exemple la folie de la Saint-Valentin…

On pourrait protester avec autant de force contre le sapin de Noël et le petit lapin de Pâques… Nous savons d’où ils viennent et quand ils se sont répandus chez nous.

La couronne de l’Avent, elle, au contraire, suit des traditions hongroises très anciennes.

Ah ! bien sûr …chez nous elle remonte à 1989 ! C’est à ce moment-là, qu’elle s’est répandue dans le bassin des Carpates. Selon une étude que nous avons faite en 1999 dans le sud de la Slovaquie, elle était à la mode chez les jeunes et les diplômés. Dix ans plus tard, on ne pouvait plus montrer de telles différences. Si je demande à mes étudiants de dire jusqu’à quand elle remonte, ils répondent qu’elle a toujours existé. C’est légitime car eux sont nés dedans, c’est ainsi que des éléments antérieurement étrangers s’insèrent dans la culture.

Alors prenons un véritable « hungarikum » (terme désignant un élément spécifiquement hongrois), le « kürtös kalacs » (friandise se présentant comme un cylindre de pâte cuite au-dessus de la braise, ndlr).

A Prague ils le présentent comme une nourriture ancestrale et en Allemagne comme une spécialité locale, mais pour l’essentiel toutes les nations d’Europe le connaissent. Il existe aussi des kürtöskalács slovaques de la ville de Szakolca (Szkalica en slovaque, ndlr) et il a été clairement démontré que l’on doit son origine au cuisinier sicule József Gvadányi. Par ailleurs, la technique en elle-même est grecque : cuire sur les braises une pâte enroulée sur un cylindre de bois. Elle s’est répandue sur tout le continent, avec chacun sa façon de l’aromatiser.

De même qu’il existe des variantes des contes populaires que nous reconnaissons comme les nôtres.

C’est comparable. Ces jours-ci, un conte populaire roumain intitulé « Les garçons changés en corbeaux » a été lu à la radio. Ce conte est répandu dans toute l’Eurasie, il est raconté dans quantité de langues avec plus ou moins de différences. En Hongrie, chez János Kriza (ethnographe transylvain du 19e siècle), ce conte figure comme « Csóka lányok » (des filles choucas) ; dans la collection de Grimm, il y a trois variantes mais il existe aussi les variantes tchèque et slovaque. Dans la culture populaire il n’y a pas de frontière linguistique.

Comment peut-on définir tout de même la culture hongroise ? Qu’est ce qui fait que c’est hongrois ? Quel est le plus petit dénominateur commun ?

Regardons en utilisant l’analogie avec l’oignon de Peer Gynt. Qu’est ce qui est hongrois ? décortiquons l’une des couches (culturelles) de l’oignon, nous voyons qu’elle existe chez d’autres également alors nous continuons à éplucher jusqu’à ce qu’il n’existe plus rien. L’essentiel de la « magyarité » est dans le tout de même que l’essentiel de l’oignon est la totalité de l’oignon. On peut lire lire dans le Lexique Ethnographique Hongrois à l’article « élément ethnique spécifique » que c’est un phénomène culturel caractéristique d’un groupe ethnique dans son ensemble, répandu sur l’ensemble de son territoire d’implantation et seulement à cet endroit. En dehors de la langue, je ne connais aucun phénomène culturel de la sorte. Seule la langue différencie les Hongrois de leur environnement. Curieusement le lexique ne donne pas non plus d’exemple.

Pour beaucoup, il est sûrement difficile d’accepter la métaphore de l’oignon pour définir l’identité hongroise et de digérer le fait qu’il n’y a pas de réponse simple à la question de l’identité culturelle des Hongrois (de la même façon que dans la question de leur origine ou dans celle des parentés linguistiques du hongrois). Comment faites-vous pour adoucir l’anxiété qui en découle ?

Avec de l’eau, qui plus est avec l’eau du Danube. J’ai l’habitude de démontrer le concept de culture à mes étudiants en leur demandant d’imaginer devant eux la rivière Inn bleue verte et le Danube gris vert confluant à Passau …et qu’on continue d’appeler Danube bien que cela n’aille pas de soi. A partir de sa source jusqu’à la Mer Noire combien d’affluents l’enrichissent tout comme les influences extérieures notre culture nationale, et nous la disons nationale tout de même. Nous sommes venus de l’Asie centrale et en cours de route, énormément de choses nous ont influencé, se sont incrustées dans notre culture de façon organique. A partir du moment où les porteurs de culture la ressentent comme « leur », c’est seulement pour les chercheurs que son origine est un problème.

La conviction du gouvernement hongrois est que le plus qu’il est possible de donner à un élève hongrois « c’est qu’il soit un bon chrétien et qu’on l’éduque pour en faire un bon hongrois ». Qu’en est-il en Slovaquie ?

La question est complexe. L’enseignement dans les écoles hongroises de Slovaquie se fait dans le cadre du programme officiel slovaque. A côté de cela, les Hongrois de Slovaquie s’organisent dans deux camps, même dans ce genre de questions. Récemment, j’ai pris la parole dans une assemblée commémorative d’une organisation de hongrois slovaques et, tout en soulignant l’importance de l’enseignement dans la langue maternelle, j’ai fait remarquer qu’il ne suffit pas que l’école soit hongroise, elle doit aussi être de bon niveau, faute de quoi, les Hongrois inscriront leurs enfants dans des écoles slovaques éventuellement de meilleur niveau. En même temps, j’ai déclaré indispensable qu’il y ait également un enseignement de la langue slovaque de bon niveau. Qu’est-ce qu’on m’a mis dans la figure pour avoir dit cela ! Il ne faut pas, qui plus est, il est nuisible d’insister sur le niveau ou sur la connaissance de la langue slovaque (celui qui en a besoin de toute façon il l’apprendra …), il suffit que l’enseignement soit hongrois. Avec mon intervention, à propos de laquelle je croyais que ce pouvait être la base d’un minimum national, mais j’ai pourtant réussi à diviser cette association aussi.

Notes   [ + ]

1. ↑ Kalocsa : ville située environ à 110 km au sud de Budapest, célèbre pour ses broderies et son paprika. 2. ↑ Matyó : groupe ethnique hongrois particulier dont le territoire d’implantation est situé à l’ouest de la ville de Miskolc. 3. ↑ Puszta : littéralement « steppe », désigne la grande plaine située à l’est de Budapest 4. ↑ Ces « maisons de danse » sont des endroits où les gens se rendaient pour apprendre ensemble les danses traditionnelles grâce à l’aide des danseurs les plus avancés, par exemple dans une maison de la culture function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }
Catégories: PECO

Bientôt des munitions biodégradables sur les stands de tir de l'US Army?

Lignes de défense - ven, 13/01/2017 - 10:39

Des munitions biodégradables ? Bonne idée; ça permettrait de ne plus polluer les champs (de tir, de manoeuvre et de bataille) et d'éviter de longs et coûteux programmes de déminage. Sauf que la technologie n’existe pas encore et que l’on continuera malheureusement pendant longtemps à utiliser des métaux lourds et des alliages aussi polluants que corrosifs et dont la durée de vie se compte en dizaines, voire centaines d’années (photos DoD).

Pourtant l’intérêt des munitions biodégradables (donc moins dangereuse pour l’environnement mais pas moins pour l’homme ou l’animal qu’elles sont supposées atteindre) n’est pas inédit. Un brevet a même été déposé aux USA, en 2006, par Patrick Epling qui a mis au point une munition soluble dans l’eau froide ("cold water-soluble and biodegradable ammunition"). Un autre brevet, déposé en 2014, propose des munitions de chasse aux étuis biodégradables en thermoplastique constitué par un mélange de deux polyesters.

En France, des munitions biodégradables, sans métaux lourds, existent aussi pour la chasse (avec des bourres solubles dans l’eau), le tir sportif, l’airsoft.

A son tour, le ministère américain de la Défense, le DoD, s’est décidé à apporter sa contribution à la protection de l’environnement.

Lui qui brûle pour près de 15 milliards de dollars par an en carburant s’est déjà penché sur ce sujet. Il a ainsi développé le recours aux biocarburants puisqu’un rapport de la Rand Corporation publié en juillet 2011 le recommandait. Sauf que le "bio-fuel" est cinq fois plus cher que le carburant pour avion traditionnel. Malgré ces prix prohibitifs, l’US Air Force et l’US Navy espèrent que d’ici à 2020, 50 % de leur consommation seront couverts par des biocarburants.

Côté munitions militaires, c’est encore plus délicat. Comme on dit, la munition fait la différence et ses qualités balistiques et perforantes importent davantage que sa capacité biodégradable. Les balles des munitions de guerre peuvent être expansives, blindées, perforantes, à fragmentations mais les tireurs leur demandent rarement d’être "éco-friendly".

Le DoD a lancé, fin octobre 2016, un appel d’offres portant sur le développement de munitions d’entraînement biodégradables chargées de graines qui produiront des plantes dépolluantes. Il est vrai que les militaires US passent rarement un coup de balai après des exercices à balles (réelles ou non) et que des tonnes de débris sont abandonnées sur les champs de tir et de manœuvre (pour les champs de bataille, on verra plus tard).

Le programme est piloté par le Small Business Innovation Research. L’appel d’offres (lire ici), intitulé : "Biodegradable Composites with Embedded Seeds for Training Ammunition", est ambitieux : il s’agit de développer des munitions dont les étuis biodégradables (alliant plastique et bambou par exemple) libéreront des projectiles contenant des graines respectueuses de l’environnement et tueuses de débris polluants. Le ministère, conscient des difficultés, a donc décidé de commencer par le développement d’obus d’entraînement de calibre de 40 à 120 mm dont les étuis sont de taille respectable.

Si les résultats sont probants, la phase deux du projet verra la réalisation de tests balistiques et l’étude d’une éventuelle production industrielle.

Toutes les idées sont les bienvenues. Il faut juste les avoir avant le 8 février prochain.

Autre avis: celui qui porte sur des "Polymer-Cased Ammunition for Small Arms and Cannon Ammunition" (lire ici). Il s'agit de réduire d'un tiers le poids des étuis.

Catégories: Défense

EU-Parlament gibt grünes Licht für Oettingers Ressortwechsel

Euractiv.de - ven, 13/01/2017 - 10:39
Günther Oettinger darf das Haushalts- und Personalressort der Kommission übernehmen. Eine mögliche Ernennung zum Vize-Präsidenten stößt allerdings in Teilen des Haushaltskontrollausschusses auf Widerstand.
Catégories: Europäische Union

Mélenchon et le PCF divisés sur les législatives

Le Monde / Politique - ven, 13/01/2017 - 10:35
La bataille des investitures attise les tensions entre les deux alliés.
Catégories: France

Primaire à gauche : le revenu universel crée un nouveau clivage

Le Monde / Politique - ven, 13/01/2017 - 10:35
La proposition portée par Benoît Hamon a été rejetée par les autres candidats à la primaire pendant le premier débat télévisé.
Catégories: France

Agenda - The Week Ahead 16 – 22 January 2017

European Parliament - ven, 13/01/2017 - 10:30
Plenary session in Strasbourg

Source : © European Union, 2017 - EP
Catégories: European Union

« Ethnographie du Quai d’Orsay » – 3 questions à Christian Lequesne

IRIS - ven, 13/01/2017 - 10:25

Christian Lequesne est professeur de science politique à Sciences Po Paris. Directeur du Centre de recherches internationales (CERI) de 2009 à 2014, il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « Ethnographie du Quai d’Orsay : les pratiques des diplomates français », aux éditions CNRS.

Est-il facile de s’immerger au sein du Quai d’Orsay ou la maison résiste-t-elle aux « intrusions extérieures » ?

Non, ce n’est pas facile, comme pour toutes les administrations diplomatiques du monde. La diplomatie est un monde discret qui entretient la prudence sur la communication de ses activités. Les diplomates craignent la fuite, la gaffe et le scandale. Personnellement, j’ai bénéficié de vraies facilités. Le ministre de l’époque, Laurent Fabius, m’a autorisé à suivre des réunions à l’administration centrale et en ambassade. J’ai donc été témoin de moments au cours desquels la diplomatie française s’effectuait concrètement. Dans mon parcours de chercheur, ce fut évidemment un moment très privilégié car vous voyez les lieux, les attitudes, la nature des échanges et vous pouvez en interpréter le sens social. Si j’ai pu le faire, c’est parce que je n’étais pas un inconnu du ministère. Mes publications, mes expériences passées dans des emplois culturels m’ont assuré une certaine « réputation ». Or, le monde de la diplomatie française y est très sensible. Si celle-ci n’est pas mauvaise (selon ses critères), il est prêt à vous faire confiance. C’est un monde qui fonctionne beaucoup à la confiance. Je l’avais d’ailleurs déjà remarqué lorsque j’occupais des postes culturels. Je pense que si j’avais été un chercheur américain souhaitant effectuer le même travail au sein du Département d’Etat, j’aurais dû me soumettre à davantage de procédures formelles, comme des demandes d’habilitation. Une chose m’a cependant manqué en tant que chercheur : l’accès à certains documents. Mais il y a des limites dans ce que vous pouvez demander et, si voulez travailler convenablement dans un monde régi par la discrétion, vous ne devez pas vous montrer maximaliste. J’ai senti très fortement que, dans la culture du Quai d’Orsay, dire des choses au chercheur ou lui permettre d’entendre est une chose ; lui communiquer de l’écrit en est une autre.

Les diplomates fabriquent-ils la politique étrangère de la France ?

Ils ne sont pas les seuls acteurs à « fabriquer » la politique étrangère. Ils contribuent à un processus à acteurs multiples. Mais les diplomates savent que la décision finale est rarement de leur ressort mais de celui des responsables politiques. De même, ils sont conscients que tous les autres ministères sont engagés dans la fabrication de la politique étrangère, comme les organisations internationales et les acteurs non gouvernementaux tels les ONG. Je pense qu’en 2017, leur réalisme les amène à ne plus prétendre vouloir incarner seuls la fabrication de la politique étrangère. La question qui revient souvent est celle de la valeur ajoutée du diplomate au sein de ce processus complexe. Une des réponses qui est fréquemment donnée est la maîtrise de la négociation qui serait un métier particulier. Il n’est jamais facile de mesurer le rôle que joue tel individu, tel service dans une décision de politique étrangère. Les reconstructions ex post des processus sont souvent trop rationnelles. L’une des difficultés du travail de recherche est que ce que l’on appelle finalement la décision est une addition de micro-décisions difficiles à retracer. Les diplomates ne savent pas toujours s’ils ont été utiles, s’ils ont pesé ou non. Parfois, ils en souffrent même. Il est clair que certains sont mieux placés pour interagir avec le politique que d’autres. Ce sont les diplomates qui travaillent au cabinet du ministre ou, mieux encore, à la cellule diplomatique de l’Élysée. Il y a souvent une prime à la carrière dans ces métiers, que je qualifierai de « politico-administratifs ». En même temps, il faut parfois entrer dans des logiques de fidélité à un camp politique ou à un président. Certains aiment l’idée de faire partie d’une écurie, d’autres pas du tout.

Vous distinguez la carte mentale de l’indépendance et du rang de celle de l’occidentalisme. Que recouvrent ces catégories ? Laquelle pèse le plus aujourd’hui ?

J’avais conscience en écrivant ce livre qu’il s’agirait de la partie qui prêterait le plus à controverse. Si j’ai pris le risque, c’est pour deux raisons.

D’abord, je suis très peu convaincu par les approches de politique étrangère qui ne prennent en compte que les intérêts. Ça ne tient pas la route une minute. Bien sûr qu’il y a chez tout acteur de politique étrangère une logique rationnelle qui vise à résoudre des problèmes. Mais il y a une deuxième dimension, qui se combine toujours à la première, qui est le système de croyance, une certaine représentation normative de ce que doit être une politique étrangère de la France légitime. C’est ce que j’appelle dans ce livre les cartes mentales, que j’assimile (et là c’est un risque scientifique) à des croyances collectives construites à partir de l’éducation et de la perception du débat politique. En menant mes entretiens parallèlement à mon observation directe, j’ai été frappé par une sorte de clivage entre ceux qui continuaient à avoir une carte mentale appelant à une forte indépendance de la France dans le camp occidental, à une démarcation des États-Unis (je les ai nommés les tenants de la carte mentale de l’indépendance et du rang) et ceux qui, au contraire, considéraient que la politique étrangère de la France devait s’inscrire dans la conception d’une puissance occidentale normale. Pour ces derniers, la solidarité transatlantique compte beaucoup, le respect des alliances (en particulier l’OTAN) également. J’y ajouterai la croyance dans un agenda normatif occidental fait de valeurs partagées (en particulier la défense de la démocratie libérale) et l’idée qu’il ne faut pas hésiter parfois à recourir à la force militaire pour le défendre (il y a là une proximité avec la pensée néoconservatrice). Mon sentiment est que les tenants de cette deuxième carte mentale ont gagné en pouvoir au sein du ministère depuis la présidence Sarkozy, confirmé sous Hollande. Très souvent, ils appartiennent à la filière des spécialistes de sécurité et de défense et sont agacés par le vieux paradigme gaulliste (que Mitterrand avait repris à son compte) selon lequel il faut d’abord penser différemment des États-Unis. Il serait faux de dire pour autant que la carte mentale de l’indépendance et du rang a totalement disparu, mais elle est plutôt représentée dans les générations plus anciennes. Le ‘club des vingt’, constitué autour d’anciens ministres comme Dumas et de Charrette, et de l’ancien secrétaire général du Quai d’Orsay Gutmann, incarne la résistance des « anciens », défenseurs de la carte mentale de l’indépendance et du rang, face à la montée en puissance de la carte mentale occidentaliste. La résistance ne vise d’ailleurs pas seulement leurs collègues du Quai d’Orsay mais aussi le monde politique et intellectuel qui a été séduit par la carte mentale occidentaliste depuis la fin de la guerre froide.

Cependant, une carte mentale n’explique pas tout dans la décision de politique étrangère. Je le répète : il y a toujours une autre composante qui est la rationalité liée à la résolution du problème. Jacques Chirac, par exemple, fut certainement le dernier président français à incarner la carte mentale de l’indépendance et du rang. Cela ne l’a jamais empêché de prendre des décisions proches de celles des États Unis quand sa rationalité le lui dictait. Il faut considérer que rationalité et carte mentale sont un processus de transaction. Les deux aspects comptent et on ne doit en ignorer aucun.

Africa's top shots: 7 - 13 January 2017

BBC Africa - ven, 13/01/2017 - 10:20
A selection of the best photos from across Africa this week.
Catégories: Africa

Au revoir Obama, bonjour Trump. Que retenir de leur première et dernière conférence ?

IRIS - ven, 13/01/2017 - 10:13

Donald Trump a réalisé, le 11 janvier, sa première conférence de presse. Que retenir de son intervention à dix jours de son investiture officielle ?

Cette première conférence de presse ne nous a rien appris sur la manière dont Donald Trump abordera les dossiers.

Il a orchestré une mise en scène intéressante pour les observateurs. Il reçoit chez lui, dans la Trump Tower, ce qui est une manière de dire à ses interlocuteurs que c’est à eux de s’adapter à lui, et non l’inverse. De plus, il prend place derrière le pupitre en compagnie de son avocate qui reste à proximité au cas où une question le mettrait en difficulté. Au premier plan, plusieurs piles de faux dossiers ont été placées sur son bureau, afin de donner l’impression que Donald Trump s’empare des sujets de l’agenda avec sérieux.

Lors de son intervention, Donald Trump semble sur la défensive. Ses propos sont agressifs, parfois à la limite de l’insulte. Bref, il fait du Trump. C’est lui qui mène les discussions, choisit les sujets qu’il souhaite aborder. Il critique les médias, refuse de donner la parole à un journaliste de CNN et qualifie les journalistes de cette chaîne, ainsi que les rédacteurs de Buzzfeed, de menteurs.

Pour ce qui est du contenu de son intervention, Donald Trump a évité les sujets qui fâchent, notamment les questions éthiques. On n’apprendra rien, ou pas grand-chose, des potentiels conflits d’intérêts qui le menacent alors que Donald Trump confie son entreprise à ses fils. Rien sur l’origine de ses futures rémunérations puisqu’il renonce à toucher son salaire de président. Rien non plus sur son gendre, nommé conseiller alors qu’il est encore lié au business Trump.

En ce qui concerne ses promesses de campagne, Donald Trump reste dans l’ellipse et l’incantatoire. Le futur président évoque l’Obamacare, dit vouloir rapidement le remplacer, ce qui est impossible dans les prochains mois, et ce, alors que même les Républicains les plus farouchement opposés à la réforme de santé d’Obama estiment que son démantèlement prendra plusieurs années.

Quant au mur le long de la frontière mexicaine, Donald Trump, reste vague, tout en continuant à dire que les Mexicains le rembourseront. Comment ? En guise de réponse, il se contente d’affirmer qu’ils ne payeront sans doute pas mais qu’ils rembourseront « d’une manière ou d’une autre ».

Les journalistes présents à la conférence de presse ont interrogé Donald Trump sur les soupçons, selon lesquels, la Russie détiendrait des informations compromettantes à son sujet. Donald Trump a répondu en fustigeant les services de renseignements et les médias. Ces affaires risquent-elles de peser sur le début de mandat du futur président des Etats-Unis et d’influencer ses décisions tout comme les relations de la Maison blanche avec les services de renseignements ?

Je pense qu’il faut prendre les informations compromettantes sur Donald Trump avec beaucoup de précautions. Leur véracité est encore loin d’être prouvée. Il se pourrait qu’elles soient fausses et que l’un des nombreux ennemis que compte Donald Trump ait tenté de lui nuire. Mais le problème de ces rumeurs, c’est qu’elles sont crédibles ! Elles collent tout à fait à la réputation du personnage. Quand bien même ces révélations seraient vraies, ont-elles une importance ? Pas sûr. Du moins, pas toutes. Je ne pense pas que des révélations de comportements moralement condamnables ou scabreux comme une sextape puissent venir remettre en question sa place de président. Elle le conforterait plutôt dans son personnage qu’il campe depuis des années. Sur ce sujet, il a déjà une mauvaise réputation. Par le passé, il a été accusé d’agressions sexuelles. Selon moi, les seules révélations qui l’empêcheraient éventuellement d’exercer son mandat seraient des révélations à partir desquelles Donald Trump pourrait-être poursuivi en justice.

Dans tous les cas, les critiques proférées par Donald Trump à l’encontre des services secrets, notamment le fait qu’il estime qu’il ne peut pas leur faire confiance sont de nature à inquiéter et constituent un problème de sécurité pour les Américains et leurs alliés.

La veille de la conférence de presse du futur président, c’était au futur ex-président, de faire son discours d’adieu à Chicago. Quel message Barack Obama a-t-il voulu adresser aux Américains ? Quel est son héritage ?

On s’attendait à un discours fondé sur l’unité, l’optimisme, l’espoir. Cela a été le cas. Mais Barack Obama a également surpris en exprimant des mises en garde à l’égard de Donald Trump. Dans son discours, le futur ex-président américain exhorte ses citoyens à ne pas baisser les bras et à rester mobilisés (notamment en vue des prochaines élections). Il incite les Américains à défendre les valeurs démocratiques et la lutte contre le racisme. Il demande également aux Américains de ne pas céder aux théories du complot et à la mode des fake news. Je pense que Barack Obama a été l’auteur d’un discours plus fort et engagé qu’il ne l’aurait été si son successeur provenait du camp démocrate ou si un autre candidat républicain l’avait emporté. Il craint aussi sans doute de voir son successeur remettre en question son héritage.

Barack Obama laissera l’image d’un président au style élégant constamment à la recherche du compromis. Il aura cultivé une culture de l’entente avec ses adversaires politiques, et rarement essayé d’imposer une décision par la force. Il aura privilégié les décisions bi-partisanes, même si cela n’a pas été, loin s’en faut, toujours facile. C’est avant tout un juriste, ce qui lui a d’ailleurs valu quelques critiques – Sarah Palin le surnommait ainsi le « professeur de droit ».

Sur le fond, le bilan de Barack Obama est mitigé. Bien qu’elle mérite des améliorations (sur la question du montant des primes, par exemple), on peut tout d’abord considérer sa réforme de santé, l’Obamacare, comme une réussite. Sur le plan économique, Barack Obama aura été le président de la reprise, après la crise de 2008. Une reprise marquée par une croissance à 2% et le quasi-plein-emploi (5% de chômeurs). Cette relance s’est cependant réalisée au prix d’une précarisation des emplois et d’une augmentation des inégalités. Sur ce point Barack Obama, faute de majorité notamment, a échoué à augmenter les impôts des plus aisés, abaissés sous l’ère George W. Bush, ce qui aurait éventuellement permis une meilleure redistribution des richesses. Dans son discours, Barack Obama a exprimé ses regrets sur ce sujet.

Son bilan est également mitigé en politique étrangère. Parmi ses réussites, l’accord sur le nucléaire iranien et l’ouverture des relations diplomatiques et commerciales avec Cuba. Le dossier syrien, la dégradation des relations américano-russes, ainsi que la non-résolution du conflit israélo-palestinien resteront ses échecs les plus marquants à l’international.

Enfin, la signature de l’accord sur le climat, les progrès effectués en faveur des droits de femmes et des homosexuels sont à mettre à son crédit. De manière générale, la déception de certains s’explique par le fait que les espoirs placés en Barack Obama étaient élevés.

Avec Donald Trump, c’est un style radicalement différent de faire de la politique qui s’impose, et un rapport à la démocratie qui ne manquera pas de susciter des questionnements.

L’auteur du rapport Trump a aussi enquêté sur Georgieva

Euractiv.fr - ven, 13/01/2017 - 10:06
Exclusif. Christopher Steele, ancien responsable des opérations russes pour les services de renseignement britanniques MI6 et présumé auteur d’un dossier accusant Donald Trump, a aussi enquêté sur l’ancienne commissaire bulgare, Kristalina Georgieva, a révélé EurActiv.
Catégories: Union européenne

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