Am 8. Juni hat der Rat einen Beschluss zur Einrichtung eines militärischen Planungs- und Durchführungsstabs (MPCC) innerhalb des Militärstabs der EU (EUMS) erlassen. Das Mandat des EUMS, der Bestandteil des EAD ist, wurde ebenfalls geändert und gebilligt.
"Die Einrichtung des MPCC ist eine sehr wichtige operative Entscheidung für die Stärkung der europäischen Verteidigung. Sie leistet einen Beitrag zur effektiveren Gestaltung europäischer Missionen ohne Exekutivbefugnisse und zur Verbesserung der Ausbildung von Soldaten der Partnerländer, um Frieden und Sicherheit zu gewährleisten. Dies ist nicht nur für unsere Partner, sondern auch für die Sicherheit der Europäischen Union wichtig", erklärte die Hohe Vertreterin Federica Mogherini.
Der MPCC übernimmt den Befehl über die militärischen EU-Missionen ohne Exekutivbefugnisse; hierzu zählen derzeit die EU-Ausbildungsmission (EUTM) in Somalia, die EUTM in der Zentralafrikanischen Republik (RCA) und die EUTM in Mali. Der MPCC wird als statische Befehls- und Führungsstruktur außerhalb des Einsatzgebiets auf militärisch-strategischer Ebene für die operative Planung und Durchführung militärischer Missionen ohne Exekutivbefugnisse, einschließlich Aufwuchs, Verlegung, Unterhaltung sowie Rückführung von Einsatzkräften der Union, verantwortlich sein. Damit kann sich das Personal der Mission vor Ort auf die spezifischen Aufgaben der Mission konzentrieren, denn es erhält mehr Unterstützung aus Brüssel.
Der MPCC bewirkt eine Verbesserung der Krisenbewältigungsstrukturen der EU. Er arbeitet unter der politischen Aufsicht und strategischen Leitung des Politischen und Sicherheitspolitischen Komitees (PSK), das sich aus den Botschaftern der EU-Mitgliedstaaten zusammensetzt und seinen Sitz in Brüssel hat.
Er wird anfangs bis zu 25 Mitarbeiter haben, aber auch Unterstützung aus anderen Abteilungen des EUMS erhalten. Der Generaldirektor des EUMS ist gleichzeitig Direktor des MPCC. Er übt die Führungsbefugnisse über die drei laufenden Ausbildungsmissionen und gegebenenfalls über künftige weitere militärische Missionen ohne Exekutivbefugnisse aus. Er ist zudem für die Verlegung und Rückführung der Missionen und für die Haushaltsführung, Rechnungsprüfung und Berichterstattung verantwortlich.
Der MPCC wird mit seiner bestehenden zivilen Partnerinstitution, dem Zivilen Planungs- und Durchführungsstab (CPCC), über eine gemeinsame Unterstützungskoordinierungszelle eng zusammenarbeiten. Diese Zelle wird in der Lage sein, Fachwissen, Kenntnisse und bewährte Verfahren in Fragen auszutauschen, die sowohl für militärische als auch für zivile Missionen relevant sind, und Fähigkeiten in den Fällen zu teilen, in denen zivile und militärische Missionen zeitgleich in demselben Gebiet eingesetzt sind, einschließlich sanitätsdienstlicher Unterstützung und Schutzmaßnahmen.
Der Beschluss wird am 9. Juni im Amtsblatt veröffentlicht.
HintergrundinformationenDie VorgeschichteDer Rat hat am 6. März 2017 Schlussfolgerungen zu Fortschritten bei der Umsetzung der Globalen Strategie der Europäischen Union im Bereich Sicherheit und Verteidigung angenommen und damit ein Konzeptpapier über die operative Planung und Durchführung von GSVP-Missionen und -Operationen gebilligt. In seinen Schlussfolgerungen vom 18. Mai 2017 beschloss er, den MPCC einzurichten, wobei allerdings noch ein förmlicher rechtsverbindlicher Beschluss gefasst werden müsse. Dieser Beschluss ist heute vom Rat erlassen worden.
Am 14. November 2016 hatte der Rat Schlussfolgerungen zur Umsetzung der Globalen Strategie der Europäischen Union im Bereich der Sicherheit und der Verteidigung verabschiedet. Darin machte er Zielvorgaben, d.h. er legte die von der EU und ihren Mitgliedstaaten im Bereich Sicherheit und Verteidigung angestrebten wichtigsten Ziele fest, wobei er drei strategische Prioritäten nannte: Reaktion auf externe Konflikte und Krisen, Aufbau der Kapazitäten der Partner und Schutz der Europäischen Union und ihrer Bürgerinnen und Bürger. Am 15. Dezember 2016 hatte der Europäische Rat bekräftigt, dass die Fähigkeit der EU schneller, wirksamer und reibungsloser zu reagieren, als Teil eines umfassenden Ansatzes der EU verbessert werden müsse.
Die drei EU-AusbildungsmissionenDie EUTM Somalia wurde 2010 eingeleitet und hat seither dazu beigetragen, die Übergangs-Bundesregierung und die Institutionen in Somalia zu stützen.
Die EUTM Mali wurde 2013 ins Leben gerufen, um den Wiederaufbau der malischen Streitkräfte zu unterstützen und deren operativen Bedarf zu decken.
Die EUTM RCA ist 2016 angelaufen und unterstützt die Regierung der Zentralafrikanischen Republik bei der Reform des Sicherheitssektors des Landes.
Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique ont atteint 59 milliards de dollars en 2016, leur cinquième année de baisse d'affilée, selon le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié mardi. Les IDE à destination du continent ont été principalement captés par cinq pays.
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Le 1er juin 2017, Donald Trump a dénoncé l’Accord de Paris sur le climat conclu fin 2015 par 195 signataires et ratifié par 147, à commencer par les États -Unis contrairement au protocole de Kyoto non ratifié. Les États-Unis se sont engagés, alors, à réduire de 26 à 28% leur émission de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025 par rapport à 2005. Ce retrait repose sur l’article 28 de l’Accord de Paris permettant aux signataires d’en sortir et la sortie officielle des Américains se fera à l’horizon 2020. Donald Trump a dénoncé un accord qu’il juge injuste pour son pays, déclarant que « l’heure est venue de quitter l’accord de Paris… J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburg pas de Paris ».
La dénonciation de l’Accord de Paris sur le climat est une illustration du populisme, du nationalisme étroit et ignorant, de la planète « America first ». Les règles et les accords sont perçus comme des contraintes nuisibles aux intérêts nationaux et non comme des opportunités pour prévenir les conflits, favoriser des jeux coopératifs et inciter à faire les transitions écologiques nécessaires. Ce retrait renvoie à nouveau aux « trumperies », mélange de mensonges, de certitudes énoncées sans preuves, de fausses informations (fake news) et de raisonnement primaire.
Les effets de ce retrait se situent au niveau national des États-Unis et international par la perte du leadership américain dans la diplomatie climatique. Elle isole Washington et peut avoir des effets boule de neige.
Des effets nationaux qui risquent d’être fortement négatifs.
Le choix de Trump conduit à privilégier la vieille économie carbonée aux dépens de la nouvelle et donc d’obérer fortement le futur. Le retrait des Accords de Paris, mondialement condamné, fait l’objet d’un débat violent aux États-Unis et accroît les fractures politiques et territoriales internes. Il exprime, comme sur la plupart des autres sujets, la volonté de rompre avec l’héritage de Barack Obama. Le chef du Sénat, Mitchell McConnell, de même que Paulo Ryan, président de la Chambre des Représentants, ont applaudi cette mesure qui « défend les classes moyennes et les ouvriers du charbon ». Ce retrait est considéré comme positif par un peu plus d’un quart des Américains. On estime que 46% des électeurs de Donald Trump (sondage de mai 2017) étaient favorables à ce retrait et 22% sans opinion. En revanche, les électeurs de Hillary Clinton étaient pour 92% favorables au maintien. De nombreux leaders républicains, à commencer par Mitt Romney, candidat républicain à la Maison blanche en 2012, étaient par contre favorables au maintien. Les démocrates se sont mobilisés mais également les responsables des entreprises innovantes de la nouvelle économie. Le retrait a été condamné notamment par Elan Musk, le patron de Tesla, Llyod Blankfein, le PDG de la banque d’affaires Goldman Sachs, ainsi que par les leaders de la Silicon Valley. Les gouverneurs des États de New-York, de Washington et de Californie ont décidé de maintenir les objectifs de réduction des GES.
Les « trumperies » ont un certain écho auprès de l’électorat républicain car elles annoncent la baisse du coût économique pour les Américains que représenterait cet accord. Les arguments mensongers concernant ces intérêts résultent de rapports biaisés et d’absence de consultations des acteurs concernés. Ils portent sur :
– Les coûts économiques des accords en termes de pertes de 3 milliards de dollars et de 6,6 millions d’emplois industriels. Ces chiffres issus d’une seule source, NERA, très controversée (cf. World Ressources Institute) reposent sur un scénario extrême qui ne prend pas en compte les gains liés aux nouvelles sources d’énergie, aux transitions écologiques ou aux effets liés aux mesures des autres États signataires. Les engagements de 100 milliards par an d’ici 2030 pour favoriser l’adaptation des pays en développement et avoir un effet préventif sur les catastrophes, soit 3 milliards de dollars pour les États-Unis, n’a conduit jusqu’à présent qu’à un déboursement de 1 milliard de dollars. Celui-ci n’a pas, à l’encontre des déclarations de Trump, été prélevé sur les budgets de lutte contre le terrorisme.
– Les contraintes liées aux Accords de Paris : ceux-ci ne sont pas contraignants, n’intègrent pas la question du charbon et n’engagent pas la responsabilité légale des partenaires. Les États sont libres de choisir leur mix énergétique. Or, les spécialistes de l’énergie américaine considèrent que l’avenir ne se trouve pas dans le charbon. La question est celle de la reconversion des travailleurs sinistrés dans d’autres activités. La demande de charbon risque de se réduire dans l’avenir et les emplois liés à une énergie du XIXe siècle risquent de ne pas croître (cf. les propos de Murray, le leader du géant américain). Les emplois liés au charbon transférés à l’étranger renvoient plus à un fantasme qu’à une réalité prouvée.
– Les avantages donnés à la Chine qui va continuer de construire des centrales à charbon. En réalité, la Chine est en train, sous la pression de la population, de changer de modèle énergétique. Elle a annulé la construction de milliers de centrales à charbon et a promis de réduire de 60 à 65% d’ici 2030 la place du charbon dans son activité économique par rapport au taux de 2005, ainsi que d’augmenter la part des énergies non fossiles d’environ 20%. Un boulevard est donné à la Chine pour qu’elle domine les énergies renouvelables à l’échelle mondiale.
– Le faible poids du retrait des États-Unis vis-à-vis des GES et des effets sur le climat. Le non-respect des Accords de Paris par Washington ferait, selon le MIT, croître seulement (!) de 2/10 de degrés la température d’ici 2020. La hausse de 3 milliards tonnes équivalant CO2 d’ici 2030 serait responsable de 0,1 ° à 0,2°, soit un effet minime. En réalité, les États-Unis sont le deuxième émetteur de GES après la Chine. Leur croissance économique énergivore et carbonée fera croître fortement les GES et ralentira la transition énergétique favorable à un nouveau modèle de croissance.
Des effets internationaux considérables.
Le retrait américain a une portée symbolique et le fait que la première puissance mondiale dénonce un accord signé et ratifié est une première. Cela peut avoir des effets boule de neige vis-à-vis des pays qui avaient été réticents lors de la signature de l’Accord de Paris comme l’Arabie saoudite, le Japon, l’Australie, la Russie (qui n’a pas ratifié l’accord), voire le Canada. Les risques de détricotage sont attendus par les États -Unis.
Le comportement nationaliste de free rider s’opposant aux jeux coopératifs est le signe d’une absence de prise en compte des interdépendances planétaires et des effets de représailles des autres États. La planète est menacée de l’avis de la quasi-totalité des scientifiques (sauf ceux payés par les lobbies, la liste est connue). Comme l’a déclaré Emmanuel Macron en paraphrasant Donald Trump : « Make our planet great again ». La dette environnementale est intergénérationnelle car elle résulte des pratiques antérieures et se répercutera sur les nouvelles générations.
Cette décision unilatérale fait fi de toutes les prévisions concernant le devenir de la planète et les catastrophes naturelles ou anthropiques possibles. Le réchauffement climatique, lié aux difficultés de répondre aux effets en termes de stress hydrique et de désertification, est un des facteurs premier des tensions et des conflits armés, des réfugiés et des déplacés. Refuser une politique préventive et de précaution, au nom d’intérêts mercantiles, conduit à favoriser le terrorisme et les coûts des conflits. Cette politique peut répondre à des marchés obtenus avec des États qui soutiennent l’intégrisme islamique ; elle peut aussi répondre aux intérêts des lobbies énergétiques et militaro-industriels américains. Elle n’aura pas d’effets sur les baisses de dépenses publiques américaines que Trump fait miroiter aux contribuables.
S’en prendre au multilatéralisme et aux accords internationaux de la part de la première puissance du monde ne peut que renforcer les compétitions commerciales, les mesures de représailles et de rétorsions, ainsi qu’appliquer la loi du plus fort sans règles. La politique unilatérale de protectionnisme ou bilatérale d’accords commerciaux entre États répond certes à une attente des perdants de la mondialisation et exprime des rapports de force qui peuvent à court terme favoriser la puissance dominante ; mais elle est en totale contradiction avec les enseignements de la théorie économique, de l’économie de l’environnement, du contexte de mondialisation et de l’acceptation des règles internationales. Elle repose sur une vision mercantiliste du monde des affaires où « nul ne gagne que l’autre ne perd ». Elle répond certes à des intérêts de territoires ou de catégories victimes de l’innovation destructrice, correspondant à la vieille économie ; mais elle ne prend pas en compte les coûts et avantages au niveau macro-économique, les activités innovantes et les interdépendances existant au niveau transnational.
Les mesures prises par les États-Unis de Trump (grosses cylindrées, oléoducs, etc.) ont pour conséquence de renforcer le modèle énergivore, carboné et générateur d’externalités négatives. Elles contribueront vraisemblablement à accroître les catastrophes naturelles aux États-Unis et donc les coûts pour les sociétés d’assurance, ainsi qu’à donner le leadership technologique aux pays investissant dans les nouvelles énergies, à commencer par la Chine.
Le modèle proposé par Trump fait abstraction de toutes les interrogations du monde scientifique sur la faible durabilité de l’American way of life et sur les limites de l’American first. La politique est un art de compromis. La paix durable suppose que les forts n’humilient pas les faibles (Carl von Clausewitz). Le monde des affaires, mesuré à l’aune du dollar et des milliardaires, n’est pas un modèle de gestion d’un pays dans un monde complexe. Les « trumperies » sont des opportunités pour se ressaisir. Le devenir du monde dépendra des politiques des grandes puissances émergentes et de l’Union européenne en relation avec les pays en développement.
Désormais farouchement persécutée en Chine, la secte Fa Lun Gong s'inspire du taoïsme et du bouddhisme. Mais quelles sont exactement sa doctrine et ses intentions ?
C'est en mai 1992 que M. Li Hongzhi a officiellement lancé, en Chine, sa pratique du qi gong (technique de l'énergie), méthode d'exercices respiratoires, destinés au bien-être physique et psychologique, par la maîtrise du corps et du souffle. Des centaines de versions en ont existé, au cours des âges, les unes se contentant des aspects physiothérapeutiques, les autres ajoutant des contenus de croyance, liés à des interprétations du bouddhisme et du taoïsme. Ainsi en est-il du Fa Lun Gong (loi, roue, méthode), le mouvement de M. Li Hongzhi, dont le message se veut, en plus, universel et transcendant toutes les grandes traditions spirituelles de l'histoire (1).
Né le 7 juillet 1952 à Gong Zhuling, dans la province de Jilin, en Mandchourie, M. Li Hongzhi s'attribue le 13 mai 1951 comme date de naissance. Ce jour coïncide, selon le calendrier lunaire chinois, avec celui de Sakyamuni, qui allait devenir le Bouddha, l'Illuminé. Né de parents médecins, sa trajectoire professionnelle ne sort pas de l'ordinaire : études secondaires inférieures, puis, de 1978 à 1982, emploi dans une résidence de la police et, de 1982 à 1991, dans un organisme de distribution alimentaire de la ville de Changchun. Selon lui, il a été initié au cours de sa jeunesse par plusieurs maîtres bouddhistes et taoïstes, ce qui expliquerait son charisme.
Les croyances du Fa Lun Gong puisent effectivement leurs racines dans le taoïsme et le bouddhisme. Le premier, sous l'inspiration de Lao Tseu, cherchait à rétablir un équilibre dans la vie terrestre, face aux conditions sociopolitiques perturbées de l'époque, et cela par le biais du renforcement de la loi maintenant l'harmonie de l'univers, le tao. Pour le fondateur, les grands équilibres de la nature doivent s'établir entre la terre et le ciel, entre le yin et le yang (éléments masculin et féminin). Le taoïsme fut, dans l'histoire de la Chine dès le IIe siècle avant Jésus-Christ, à l'origine de nombreuses sociétés secrètes, la plus connue étant celle des Turbans jaunes, fondée en 184 de notre ère. Il déboucha parfois même sur des révoltes armées.
Quant au bouddhisme, c'est au Ier siècle après Jésus-Christ qu'il s'implanta en Chine, sous la forme mahayana (le Grand Véhicule). Le Bouddha est celui qui indiqua la voie vers l'accomplissement et la roue est une des expressions symboliques de l'univers, du temps, de l'harmonie. Il prêcha le détachement de tout désir pour atteindre la perfection et proposa de cultiver le savoir (vérité, sagesse), la compassion et la tolérance. Dans sa version mahayana, le bouddhisme chinois fait allusion au karma (situation) de chaque personne comme fruit de ses vies antérieures. Le Bouddha développa aussi un espoir de salut (les sept ciels) et fit une large part au courant messianique (le retour du Bouddha maitriya). Parmi les expressions de ce dernier : la société du Lotus blanc au IXe siècle, le mouvement de Han Shan-tong au XIVe siècle, la réapparition du Lotus blanc au XVIIIe siècle et la révolte des Boxers, en 1900.
Le confucianisme, en revanche, n'est guère présent dans les références explicites du Fa Lun Gong, si ce n'est indirectement, par l'affirmation d'une morale assez stricte et par un sens aigu de la hiérarchie. Il est vrai que, peu intéressée dans un au-delà de la mort, la doctrine de Lao Tseu est surtout un savoir-vivre, dans le sens plein du terme, guidé par la joie plutôt que par la souffrance, et donc peu eschatologique.
A partir de la décennie 80, qui fut aussi en Chine celle de la renaissance de tous les groupes religieux, le qi gong se répandit rapidement, après avoir été interdit pendant l'époque de Mao. On assista à un véritable engouement pour l'aspect psychosomatique de la méthode, dont les manuels étaient même publiés par les presses du parti. Plusieurs formes de qi gong se répandirent, dont le xiang gong (l'énergie parfumée) ou le he xiang zhuang (le vol des cygnes). Les maîtres se multiplièrent. Le fa lun gong, la version proposée par M. Li Hongzhi, connut, lui aussi, un essor rapide, dirigé dès le début par des intellectuels et des cadres retraités qui avaient occupé des postes de responsabilité. Son organisation couvre désormais l'ensemble du territoire chinois et le nombre d'adeptes y serait de plusieurs millions (vingt selon ses porte-parole, deux selon les autorités chinoises).
Vérité, compassion, patienceLa base du mouvement est, comme nous l'avons dit, le qi gong (2). Développée depuis plus de deux mille ans, cette technique résulte de la longue tradition chinoise de connaissance du corps. Elle a un lien de parenté avec l'acupuncture et se concentre sur la respiration, en tant que circulation de l'énergie. Elle s'apparente aussi au principe du tai-chi-chuan, l'art martial aux mouvements lents. Pendant longtemps, le qi gong fut une pratique élitiste. La mission que s'est donnée M. Li Hongzhi est de l'élever à « un niveau supérieur » pour en faire une pratique de culture de soi, une délivrance des souffrances accumulées par le karma (état de l'individu acquis par la succession des vies antérieures), afin que chacun puisse retrouver sa vraie nature et poursuivre sa voie vers la libération. Les trois mots d'ordre sont : vérité, compassion, patience.
Le fa lun (roue de la loi) doit être implanté (par télépathie) dans le corps de ceux qui veulent cultiver leur énergie, à l'endroit central de cette dernière dans l'individu, c'est-à-dire sous le nombril. C'est la foi en Li Hongzhi qui accomplit cette implantation, expression miniature du cosmos. Par sa rotation dans le sens des aiguilles d'une montre, la roue entraîne l'énergie cosmique et l'insuffle dans l'individu, lui permettant d'acquérir une puissance sans égale, la santé, l'intelligence, la sagesse, la purification, un haut niveau moral et, finalement, l'illumination. Dans le sens contraire, elle transmet l'énergie chez les autres. Selon M. Li Hongzhi, le fa lun est le seul moyen d'émerger de ce monde corrompu. Cela dépasse donc de loin une simple réinterprétation du qi gong. Le fa lun gong y ajoute une lecture de l'histoire, de la science et des religions et une projection salvatrice, liée à une vision apocalyptique.
En effet, selon M. Li Hongzhi, l'humanité est entrée dans l'ère du grand déclin, et les anciennes révélations, celles du Bouddha, de Lao Tseu, de Confucius, de Jésus, de Mahomet, arrivent à leur fin. On a donc besoin d'un nouveau maître pour enseigner la Loi. Le monde aurait déjà subi quatre-vingt-une destructions. Les actuelles calamités naturelles sont la conséquence de la dépravation des êtres humains. Depuis le début du XXe siècle, les extraterrestres ont pris le contrôle de la Terre (ils sont à l'origine de l'aviation, de l'informatique, du clonage...), leur existence est d'ailleurs attestée par certaines peintures rupestres. Quant à la science moderne, aussi développée soit-elle, elle est loin de pouvoir pénétrer les mystères du cosmos. C'est, dépassant les sciences et les principes éthiques de tous les temps, la loi du Bouddha qui doit être réinstaurée dans sa version rénovée par M. Li Hongzhi. Le fa lun est la vraie Loi, jamais révélée jusqu'à présent.
Ni religion ni mouvement politiqueLe fa lun, affirme son fondateur, est aussi l'échelle permettant d'atteindre au détachement vis-à-vis de l'argent, de la réputation, des désirs, des attaches familiales et de sortir des perversions telles que l'alcool, le tabac, la drogue, la musique rock, la peinture abstraite et finalement d'échapper au chaos.
Cependant, le fa lun gong, dépourvu de temple, de rituel, de pasteur ou d'argent, n'est pas une religion. Pour M. Li Hongzhi, toutes les religions sont devenues des théories de la société, des outils politiques et leurs chefs, des personnages politiques (il reconnaît cependant que ses disciples tenteront, très probablement, de faire du fa lun gong une religion). Ce n'est pas non plus un mouvement politique et ses disciples doivent s'abstenir de tout engagement dans ce domaine, en Chine comme ailleurs. Mais cela ne dispense pas de porter un jugement éthique sur les situations concrètes, en condamnant, par exemple, la révolution culturelle ou la corruption répandue dans la société chinoise contemporaine.
Très structuré, modelé sur l'organisation administrative de la Chine, le fa lun gong possède cinq niveaux : le siège central de la Société de recherche du fa lun dafa (la grande loi), dont M. Li Hongzhi est le président, se trouve à Pékin ; les centres généraux, dans trente-neuf localités principales du pays ; trois centres de second niveau (branches) dans chacune de ces juridictions ; les centres locaux au nombre de mille neuf cents et les stations d'instruction, dont le nombre serait de vingt-huit mille. Chaque centre général a un tuteur, nommé par M. Li Hongzhi. Les centres régionaux disposent de quatre sections : diffusion, enseignement, organisation et administration. Au cours des dernières années, certains désaccords sur le contenu de la méthode, l'organisation du mouvement et la définition des rôles ont provoqué de sévères interventions de la part du fondateur.
Une sérieuse inquiétudeLa base financière de l'organisation est assurée par la vente de livres, d'emblèmes (bouddhistes et taoïstes), de vidéocassettes, de photos du fondateur, de tee-shirts, de casquettes, etc., par les rétributions pour les cours d'apprentissage (3) et par les dons des adeptes, déposés dans le « tronc des mérites », notamment à l'occasion des guérisons. Les membres se recrutent surtout dans la population urbaine, notamment parmi les cadres moyens, mais aussi parmi les victimes sociales du boom économique (4). Les campagnes font l'objet de prosélytisme, avec un certain succès.
L'expansion rapide du mouvement a créé une sérieuse inquiétude (5). Les autorités ont d'abord réagi avec prudence, face à une situation très différente de celle de la révolte des étudiants de 1989. Cependant elles étaient assez décontenancées par un mouvement qui se voulait apolitique, mais qui, inévitablement, débouchait sur des dimensions politiques. La grande surprise fut de constater sa pénétration parmi les cadres du parti, de l'armée et des services de sécurité.
En 1996, M. Li Hongzhi estima plus prudent d'émigrer aux Etats-Unis, d'où il continue à diriger le mouvement. L'année suivante, il fit l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le ministère chinois des affaires civiles déclara l'organisation illégale et une circulaire du parti interdit à ses retraités, à ceux de l'administration et de l'armée de s'engager dans des organisations de masse non reconnues (en clair, le fa lun gong). Pour protester contre les mesures officielles, un sit-in silencieux de quelque dix mille personnes eut lieu, pendant douze heures, à Pékin, le 25 avril 1999, face au Zhong Nan-hai, quartier de la résidence du président Jiang Zemin. Il se termina par une négociation. Parmi les réactions, la plus forte vint du journal de l'armée populaire (6), accusant le fa lun gong d'être une superstition qui sape la stabilité sociale et qui aurait causé la mort de plus de sept cents personnes, après leur refus de soins médicaux.
Un membre du groupe de travail, créé par l'académie des sciences, parle des superstitions qui continuent à fleurir dans la société chinoise, par manque d'esprit scientifique et qui ont refait surface avec l'ouverture idéologique des années 80 (7). Le directeur du centre d'études sur les religions de l'Académie des sciences, M. Zhuo Xin-ping, estime que le fa lun gong possède de nombreux éléments d'un culte religieux, y compris la « divinisation » du fondateur, de son vivant de surcroît (8). Pour cette raison, et mettant en garde contre les amalgames, les autorités insistent sur la distinction à faire entre le fa lun gong et les religions telles que le bouddhisme, le confucianisme ou le christianisme.
Début août 1999, le journal de l'armée populaire publia une série de nouvelles destinées à disqualifier le mouvement. Les autorités exigèrent, surtout des militaires, un désaveu du fondateur et certaines sources parlent de mille deux cents cadres en rééducation. En juillet 1999, un millier de membres furent rassemblés durant quelques heures, par la police, dans le stade de Shi Jingshan. Les sites Internet du mouvement furent fermés en Chine et, dit-on, piratés à l'extérieur. Bref, les autorités considèrent que le mouvement constitue un risque sérieux pour la stabilité d'un pays engagé dans un changement socio-économique profond ; elles estiment qu'il constitue surtout une menace pour la cohésion idéologique de ses cadres, attirés par la pratique du qi gong et, dans la foulée, influencés par une doctrine ésotérique. C'est surtout le secteur dit conservateur du parti qui brandit le spectre de la déviation et la nécessité de la répression, espérant à cette occasion renforcer sa propre influence. Le secteur plus libéral, en revanche, insiste surtout sur la nécessité d'éduquer plutôt que de réprimer.
Les milieux religieux, tant bouddhistes que taoïstes, ont aussi fortement réagi. C'est surtout le cas des premiers, qui publièrent un ouvrage accusant M. Li Hongshi de superficialité dans le recours au bouddhisme et estimant qu'il abuse du renouveau spirituel de la société chinoise en commercialisant le qi gong (9). Quant à l'Association chinoise de recherche sur le qi gong, elle avait agréé le fa lun gong en 1993, mais elle lui retira l'affiliation en 1996. En effet, M. Li Hongshi, ayant été convoqué pour répondre aux critiques qui lui étaient faites, refusa de comparaître. L'association lui reprochait de ne pas respecter les règles et les objectifs de la méthode, en y mêlant des croyances qui lui sont étrangères (10).
La société chinoise traverse une période difficile, faite d'incertitudes et de doutes. L'ouverture au marché a certes accéléré la croissance économique, mais elle a aussi accru les inégalités sociales et régionales et a fait naître la crainte du chômage pour des dizaines de millions de personnes, dans les secteurs industriel et urbain, comme dans les campagnes. Les projets de création d'un nouveau tissu urbain et les efforts de planification pour relever ces défis ne peuvent accomplir de miracles. Au cours des deux dernières années, la croissance s'est essoufflée. Une importante corruption s'est développée dans la classe politique.
Il faut y ajouter le vide idéologique dû à la perte de crédit du maoïsme, qui, malgré ses excès, avait mobilisé beaucoup d'énergies, alors que l'introduction du « socialisme de marché » débouche surtout sur l'enrichissement de quelques-uns, l'accentuation de l'individualisme et la déception d'un grand nombre. Par ailleurs, le désir de démocratisation interne, très présent chez les intellectuels et dans les jeunes générations, se fraye difficilement un chemin. Les éléments conservateurs du parti ont voulu réprimer cette aspiration, dans le but d'éviter le désastre politique de l'ex-URSS. Les éléments les plus ouverts à une évolution veulent, au contraire, la canaliser et aider les individus à se réorienter.
Etablir des équivalences avec d'autres mouvements de l'histoire de la Chine est une entreprise aléatoire. En effet, le fa lun gong n'a guère de points communs avec les revendications des étudiants qui, en 1989, réclamaient un changement politique. Dans le cas présent, M. Li Hongzhi déclare lui-même que le gouvernement ne doit pas traiter le mouvement en ennemi et que le réprimer lui ferait perdre son crédit. On l'a comparé aussi au Mouvement du 4 mai (1919), mais celui-ci visait à introduire la Chine dans la modernité : science et démocratie étaient ses mots d'ordre. Les Boxers, en 1900, étaient une réaction de la Chine profonde contre la domination étrangère. La révolte de Taiping, à la fin du XIXe siècle, fut provoquée par les ruptures sociales, fruit de l'introduction du capitalisme agraire, auxquelles s'ajoutaient les conséquences de la guerre de l'opium, et son initiateur avait des références idéologiques chrétiennes. Chaque mouvement, né dans des périodes de déséquilibres sociaux et politiques, avait sa spécificité. Il est un fait, cependant, que les courants millénaristes, en Chine, ont toujours constitué un défi pour l'Etat.
A Taiwan, on parle d'un second 1989. Aux Etats-Unis, le fa lun gong est présent comme un mouvement de relaxation et, souvent même, comme un mouvement religieux réprimé par le régime chinois. Certains milieux politiques veulent l'encourager dans la nette intention de déstabiliser le régime et n'hésitent pas à parler de persécutions et de dizaines de milliers d'arrestations, ce que le Washington Post du 6 août 1999 a démenti.
Hors de Chine, les progrès du mouvement sont d'ailleurs spectaculaires, même si les chiffres cités sont probablement gonflés (plus de soixante millions). L'intérêt dans les pays anglo-saxons est réel. En avril 1999, on ne comptait pas moins de 3 580 sites en langue anglaise sur America Online. Fin mars, un congrès était organisé dans un des grands hôtels de New York. De nombreuses universités, parmi les plus prestigieuses, sont devenues des lieux privilégiés de la présence du mouvement, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre. Les 3 et 4 juillet 1999, une rencontre eut lieu en France, à Issy-les-Moulineaux. En fait, le public non chinois est surtout intéressé par la pratique du qi gong, sans exclure cependant une certaine attraction pour son caractère messianique. Il est frappant de constater que dans les milieux universitaires, tant chinois qu'occidentaux, ce sont des spécialistes des sciences exactes (chimie, biophysique) qui deviennent le plus souvent les porte-parole du mouvement.
Si le fa lun gong connaît un tel succès en Occident, c'est qu'il correspond aussi à un bouleversement des valeurs. Il n'est d'ailleurs pas le seul. Que l'on pense au New Age, né aux Etats-Unis, dans le courant des années 60 et développé, en Europe, peu de temps après 1968 (11), ou encore à l'Eglise de l'unification du révérend Sun Myung Moon, qui, par ailleurs, est devenu un empire économique (12). Autre cas que celui du Brésilien Paulo Coelho, publié en quarante-deux langues et dont les textes se sont vendus à vingt-trois millions d'exemplaires (13).
(1) Cet article a été préparé avec la collaboration de plusieurs spécialistes chinois dans le domaine de l'histoire des communications et des religions, et, grâce à cela, il a pu s'appuyer sur des sources chinoises.
(2) Eléments du contenu de croyance repris aux deux ouvrages de Li Hongzhi, respectivement : China Fa Lun Gong (4e édition anglaise), Fa Lun Fo Fa Publishing Cy, Hongkong, 1998, et Zhuan Fa Lun (3e édition anglaise), Fa Lun Fo Fa Publishing Cy, Hongkong, 1999.
(3) Ces deux activités auraient rapporté dans la seule ville de Chang Chung, au cours de l'année 1993-1994, une somme de 1 217 300 yens (plus ou moins 143 000 dollars). Dans la ville de Hai Binh, un seul cours de quelques jours aurait rapporté 20 000 yens (2 350 dollars). Quotidien du peuple, Pékin, 23 juillet 1999.
(4) Lire Roland Lew, « Sur les flots agités du développement chinois », Le Monde diplomatique, décembre 1994.
(5) Lire Roland Lew, « En Chine, un Etat autoritaire mais faible », Le Monde diplomatique, octobre 1999.
(6) Jie Fang Bi-Bao (Le Quotidien de la Libération).
(7) Il s'agit du sociologue Jing Tian-hui, membre de l'Académie [Le Quotidien du peuple, 6 août 1999]. Rappelons que la sociologie a été rétablie en Chine à partir de 1979.
(8) Lors d'une mission à la télévision (Le Quotidien du peuple, 1er août 1999).
(9) Ch'en Xing-Qiao Fuo-giao (Le Qi Gong bouddhiste et le fa lun gong), Maison d'édition des cultures religieuses, Pékin, 1998. M. Ch'en Xing-Qiao est membre de l'Association bouddhiste chinoise.
(10) Ibid.
(11) Ce « nouvel âge de l'humanité », selon Ann Bailey, s'inspire à la fois de la sagesse du Bouddha et de la science contemporaine (la cybernétique), mais il n'hésite pas à faire allusion aux secrets des pyramides, à l'astrologie ou au mystère de l'Atlantide. Pour lui, l'énergie forme le tissu ultime de la réalité et il faut se l'approprier. Une Ere de bonheur, de paix, de spiritualité est annoncée, s'inspirant entre autres de L'ère du verseau, de Paul Le Cour, et à laquelle l'homme moderne, malade, est appelé à accéder en actualisant son potentiel cérébral par le recours à des méthodes enseignées dans des centres compétents (Actualité des religions, n°8, Paris, septembre 1999).
(12) Né en 1920, le révérend Moon, d'origine coréenne, affirme avoir eu une apparition du Christ en 1936. Son mouvement s'implanta aux Etats-Unis en 1952 et en Europe à partir de 1962. Il connaît une forte pénétration actuellement en ex-URSS.
(13) Paulo Coelho est un ex-musicien de rock et un auteur à succès qui, en 1988, affirmait consulter son maître à distance, par le biais d'un voyage astral et qui fut, plus tard, « transformé en mage », lors d'un pèlerinage à Compostelle, devenant un grand apôtre de la quête spirituelle personnelle.
The Council added 14 persons and 4 entities to the lists of those subject to an asset freeze and travel restrictions, transposing new listings imposed by UN Security Council resolution 2356 (2017). This resolution was adopted on 2 June 2017in response to the Democratic People's Republic of Korea (DPRK)'s ongoing nuclear-weapon and ballistic missile-development activities, in violation and flagrant disregard of previous UN Security Council resolutions.
The Council decision brings the total number of persons under restrictive measures against the DPRK to 53 persons and 46 entities as listed by the UN. In addition, 41 persons and 7 entities are designated by the EU autonomously.
The EU is implementing all UN Security Council resolutions adopted in response to the DPRK's nuclear and nuclear weapons, other weapons of mass destruction and ballistic missile programmes. In addition, the EU has also imposed autonomous restrictive measures against the DPRK, complementing and reinforcing the UN sanctions regime.
The legal acts were adopted by written procedure. They will be published in the Official Journal of 9 June.
Today, the European Commission published the Reflection Paper about European Security and Defense for launching the European Defense Fund.
On 1 March 2017, the European Commission presented a White Paper on the Future of Europe. Subsequently, a series of reflection articles have been published to implement the Global Strategy. This Reflection wants to integrate ongoing activities in the defense package endorsed by the European Council in December 2016, consisting in the implementation of the EU’s comprehensive strategy on security and defense, and cooperation with NATO. However, the EU wants to improve its capabilities and show more autonomy.
According to the Reflection Paper, achieving this goal requires progress in several areas. Firstly, there is a need for greater cooperation between the Member States in the field of defense, while maintaining their sovereignty. Secondly, EU member states must have a common perception of new threats. Third, cooperation with NATO has to be strengthened. Finally, the EU must increase defense spending. In order to address this problem, Member States’ spending on defense should be better coordinated. Most of the financial resources for defense will continue to come from national sources, but it is also necessary to create the European Defense Fund.
According to the Reflection Paper, the Fund is important to prevent threats, improve the technological research, ensure the security of citizens, enable states to cooperate more effectively and improve the EU military industry.
Maria Elena Argano
For further information:
European Commission Site: https://ec.europa.eu/commission/sites/beta-political/files/reflection-paper-defence_en.pdf
European Commission Site: https://ec.europa.eu/commission/publications/reflection-paper-future-european-defence_fr
European Commission Site: https://ec.europa.eu/commission/white-paper-future-europe-reflections-and-scenarios-eu27_fr
European Commission Site: https://ec.europa.eu/commission/sites/beta-political/files/defending-europe-factsheet_en_1.pdf
AAPA – Anglo-american press association of Paris Dominique Reynié, CEO of the think tank Foundation for Political Innovation (Fondapol–liberal, progressive and European) and professor at Sciences Po, spent nearly two hours on June 2 sharing his thoughts with the AAPA on topics ranging from Emmanuel Macron’s election as president to the miscasting of Gérard Collomb […]
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