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Union européenne

Nuit européenne des musées (20 mai)

Toute l'Europe - mer, 03/05/2017 - 17:15
Samedi 20 mai se déroulera la 13ème édition de la Nuit européenne des musées. Cette manifestation, présente dans 30 pays de la "grande Europe", avait mobilisé en 2016 près de 3 000 musées.
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Jérôme Creel (OFCE) : "On ne peut pas démontrer que l'euro a eu des effets défavorables"

Toute l'Europe - mer, 03/05/2017 - 17:13
La sortie de la France de la zone euro est l'un des principaux marqueurs politiques du Front national. Mais alors que les Français sont largement défavorables à cette idée, Marine Le Pen tâche désormais de revoir sa copie. En cas de victoire, l'objectif serait plutôt de revenir à l'ECU qui était, avant l'adoption de l'euro, un panier de monnaies par rapport auquel les monnaies nationales étaient fixées. Un système "complexe" et "instable", nous explique Jérôme Creel, directeur du département des études à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), et qui a justement incité le passage à l'euro.
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Article - Infographie : le poids de l’économie du partage dans l’Union européenne

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 16:29
Général : Que ce soit pour se déplacer, se loger ou trouver des financements, l’économie du partage fait désormais partie de notre quotidien : un Européen sur six a déjà utilisé une plateforme collaborative, et la France est l’État membre qui compte le pourcentage le plus élevé d’utilisateurs. Dans un rapport adopté ce 3 mai en commission du marché intérieur, les députés soulignent l’importance d’une stratégie européenne pour garantir le respect de la concurrence équitable et des droits du travail.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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#FactOfTheDay: Special European Council: negotiation premises for the Brexit

EU-Logos Blog - mer, 03/05/2017 - 16:23
Last Saturday, on April 29th 2017, a Special European Council including the twenty-seven Member States met in Brussels to discuss the negotiation premises following the implementation of Article 50 TFEU by the United Kingdom on March 29th 2017.

Donald Tusk, as the President of the European Council, expressed himself on this special meeting and outlined the harmony between all Member States on the implementation of this exceptional procedure: “I want to underline the outstanding unity of all the 27 leaders on the guidelines for our negotiations with the UK. We now have unanimous support from all the 27 member states and the EU institutions, giving us a strong political mandate for these negotiations.” Michel Barnier, EU’s chief Brexit negotiator, explained that this unity between all Member States and the EU does not aim to become a common front against the UK but “it is also in its interest” to negotiate with the EU as a whole and “it would boost the chances of a deal”.

At this meeting, Member States leaders adopted guidelines which define the procedure to be followed with the United Kingdom and the EU‘s position on various areas to be dealt with during the negotiations to come. Indeed, the guidelines highlight objectives which will have to be preserved throughout the exit process such has “the interest of the European Union, those of its citizens, its business and its Member States”.

United in a common front, negotiations will be handle with “transparency and as a single package”. This means that negotiations will have to be conducted at a supranational level and as it was clearly expressed in the guidelines “nothing is agreed until everything is agreed”. The European Union and its Member States want to give the impression that they are as ready as ever to engage negotiations and that they will not be compromising on the values and core principles upheld by the European Union.

As stated in the guidelines, the negotiations will be focused on several principles.

First and foremost, they will need to clarify the situation of the European citizens, which Donald Tusk, the President of the European Council, underlined as “our priority number one”. The uncertainties of the Brexit made the fate of citizens a priority. As it was clarified later on by Donald Tusk, “we are talking about four and a half million people, Europeans residing in the UK, and Britons living on the continent”. All agreed on the fact that “we need real guarantees for our people to live, work and study in the UK, and the same goes for the Brits”.

The guidelines underlined a few other important matters such as the will for UK and the European Union to remain close partner and the integrity of the single market. Nonetheless, it was made crystal clear in the text that the UK will no longer be able to enjoy the same rights and benefits as it did as a Member State of the European Union.

Following this meeting, the negotiations will officially begin mid-June after the legislative elections in the UK take place. The guidelines might therefore evolve with regards to the evolution of the discussions and the political outcomes of the British as well as the French elections. Donald Tusk explained that, he and Members States leaders agree on the fact that, they “want to assure you that as soon as the UK offers real guarantees for our citizens, we will find a solution rapidly”.

   Alice Poidevin

Sources

http://www.consilium.europa.eu/en/meetings/european-council/2017/04/29/

Guidelines adopted by the European Council on April 29th 2017 http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2017/04/29-euco-brexit-guidelines/

https://www.theguardian.com/politics/2017/apr/29/eu-leaders-set-to-take-tough-stance-in-special-brexit-summi


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Article - Jaromír Štětina : il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 14:48
Général : « La démocratie s'arrête avec la fin de la liberté de la presse : l'histoire nous l'a déjà montré », explique le député démocrate-chrétien tchèque Jaromír Štětina à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai. Ancien journaliste, Jaromír Štětina a perdu son emploi à la suite du Printemps de Prague en 1968. Voici son histoire.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Une liste noire contre les prédicateurs de haine au Danemark

RFI (Europe) - mer, 03/05/2017 - 14:29
Le Danemark a publié mardi 2 mai une liste noire de six étrangers accusés de prêcher la haine qui sont donc interdits de territoire pour deux ans reconductibles. Il s'agit de 5 prédicateurs musulmans et un pasteur évangéliste islamophobe.  
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[Vidéo] Le Pen / Macron : deux visions opposées de l'Europe

Toute l'Europe - mer, 03/05/2017 - 14:03
A quelques jours du second tour de l'élection présidentielle française, retour en images sur la vision européenne des deux candidats.
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Le coût du Brexit, priorité des négociations et source d'inquiétude à Londres

RFI (Europe) - mer, 03/05/2017 - 13:48
Après le sommet européen de samedi qui a fixé les grands principes, la Commission européenne a adopté ce mercredi matin 3 mai les directives de la négociation du Brexit confiée à Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission européenne. La priorité est celle d’un arrangement sur le coût du Brexit, qui fait polémique à Londres, suite notamment à un article du Financial Times évoquant une facture réévaluée à 100 milliards d'euros...
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Communiqué de presse - Économie collaborative: pour une stratégie européenne - Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 13:11
L’UE devrait avoir pour objectif de récolter les bénéfices de l’économie "collaborative" tout en garantissant le respect d’une concurrence équitable, des droits du travail et des obligations fiscales.
Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Article - Journée de la liberté de la presse : comment lutter contre les « fake news »

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 12:23
Général : En cette journée mondiale de la liberté de la presse, le Parlement européen réaffirme son soutien à ce droit fondamental partout dans le monde et rend hommage à tous les journalistes décédés ou emprisonnés dans l’exercice de leur profession. À l’heure où près de la moitié des citoyens européens disent s’informer via les réseaux sociaux, découvrez nos conseils pour identifier et lutter contre les fausses informations en ligne.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Communiqué de presse - Sociétés de sécurité privées: les députés en appellent à des règles européennes - Sous-commission "sécurité et défense" - Commission des affaires étrangères

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 11:11
Les sociétés de sécurité privées doivent respecter des exigences minimales en matière de responsabilité, de contrôle du personnel et de dénonciation pour faute, tout en s’abstenant d’accomplir des tâches généralement réservées aux forces militaires ou policières, ont affirmé les députés mardi.
Sous-commission "sécurité et défense"
Commission des affaires étrangères

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Cinq pays de l'UE détiennent 90% des liquidités injectées par la BCE europe-RFI

RFI (Europe) - mer, 03/05/2017 - 10:13
Où sont passés les milliards d'euros injectés depuis deux ans par la Banque centrale européenne pour soutenir l'économie européenne ? Ils restent concentrés dans les cinq pays les plus riches de la zone euro. C'est ce que révèle une étude publiée par la BCE. L'une des raisons à cela : l'aversion au risque parmi des déposants.
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[Revue de presse] Brexit : l'UE détaille son plan de négociations sur fond de discorde entre Londres et Bruxelles

Toute l'Europe - mer, 03/05/2017 - 10:06
Le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, a présenté mercredi 4 mai, les directives détaillées du camp européen pour mener à bien la première phase des négociations. Une annonce qui intervient alors que les tensions montent déjà entre Londres et Bruxelles.
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Communiqué de presse - Les députés saluent le renforcement de la coopération UE-OTAN - Sous-commission "sécurité et défense" - Commission des affaires étrangères

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 03/05/2017 - 09:38
Le renforcement de la coopération entre l'UE et l'OTAN pour lutter contre la traite des êtres humains en Méditerranée et renforcer les capacités de cyberdéfense a été salué par les députés de la commission des affaires étrangères et de la sous-commission "sécurité et défense", lors d'un débat avec le secrétaire-général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, mercredi.
Sous-commission "sécurité et défense"
Commission des affaires étrangères

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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E-democracy: could it bridge the gap between the EU institutions and the citizens?

EU-Logos Blog - mar, 02/05/2017 - 19:00

In an increasingly digitalized world, democracy has to adapt to a new environment. In order to bridge the gap between citizens and governments, and to promote the citizens’ participation in the democratic process, EU member States have started exploring e-democracy tools to recover citizen trust.

The European Parliament has focused on this field at the request of the Committee on Constitutional Affairs (AFCO) Committee in order to find the best practices and e-democracy tools that could be implemented at the EU level.

Elisa Lironi, the Digital Democracy Manager at European Citizen Action Service (ECAS) answered our questions. ECAS’ missions are to empower citizens to exercise their rights, and to promote open and inclusive decision-making through the provision of high-quality advice, research and advocacy, as well as capacity building for civil society organisations. As the author of the study « Potential and challenges of e-participation in the European Union » she gave us her expert opinion on e-democracy.

Why do some countries across Europe have different approaches regarding e-democracy? 

Governments start implementing e-democracy mechanisms for different reasons and each case should be analyzed.

For example, in 2010 Iceland was recovering from a heavy financial crisis and as a result of deep crises in the legitimacy of its political and economic establishment, Iceland’s Parliament and Prime Minister (of the time) proposed a crowdsourcing experience to rewrite the Icelandic Constitution. So e-democracy was implemented as a way to regain trust of citizens in the Icelandic government.

Finland instead, is a very technologically advanced country, where hi-speed Internet access is a legal right so following this background, the government adopted the New Citizens Initiative Act and today there is an e-participation platform for this.

Do you think that cyberattacks are an obstacle for the evolution of e-democracy in some member States?

Yes sure because there are still many people who do not trust online services, tools because they are afraid, for example, that their data can be stolen or information can be held against them. Cyberattacks reinforce this sentiment and slows down the process of widespread e-participation.

What are the measures already in place about e-democracy at the EU level? 

On the institutional level, the European Citizens’ Initiative (ECI) has a strong online component, so it can be considered an e-democracy tool at the EU level. Online EU public consultations are also part of these measures taken, but the questions are quite specific so there is mainly participation from experts in the field of the consultation and less from citizens.

As additional e-democracy measures at the EU level, we can include e-participation projects co-funded by the Commission and implemented by organizations (like ECAS), but these projects are usually short-term and rarely sustainable after the end of the project.

Some MEPs have also worked on their own initiatives by creating their own platforms to reach out to their constituents.

Do you think that the first concrete measures in this field must be taken at the national level or at the European level?

I think both. There are already a lot of e-democracy mechanisms being applied at local and national level and the EU level can definitely learn from these experiences. But the EU is also different so it should start experimenting with e-participation tools on its own to assess the potential and challenges of these tools.

Would the national measures be supported by the European Union or would their implementation depend on the Member States will?

I think national measures depend mostly on Member States’ will, although this does not exclude the fact that the EU could support them or be a role model by applying e-democracy mechanisms on its own.

Do you think that e-democracy would facilitate public consultations for citizens? Would it bridge the gap between the EU institutions and the people? Do you think that consultations would be binding?

Online public consultations are already a part of e-democracy. What should be the focus is how inclusive and representative these consultations are. A consultation is a way to consult and they don’t have to be binding but it is important to give feedback, to explain very clearly to participants how their contributions will be taken into consideration and what sort of impact will the consultation have on policy-making.  It is extremely important to meet the expectations of the participants.

Do you think it will allow a revival of the citizens’ interests in European policies? In your opinion, can we translate the ideal of e-democracy into useful tools for the EU?

You will always have people who are not interested or disengaged, but the point is to give the right tools to those who do want to participate. I think there is a strong potential for ICT (information and communications technologies) to contribute to a better democracy because e-participation tools could make democracy more efficient and widespread (you would just need the Internet and you could contribute to policy-making). Of course, online tools are always complementary to offline tools and shouldn’t replace them.

The EU should embrace these new online mechanisms to reach out to citizens and allow them to have a say in decision-making processes. Traditional politics, based on elections, is not enough for many people anymore. Many people (i.e. young people) are using technology to voice their opinions on specific issues they care about and prefer having more direct contact with their policy-makers.

The EU should do two things: first, exploit technology better in order to understand what citizens are voicing online and see how this can contribute to better EU policy-making and second, experiment much more with online e-participation platforms to allow citizens to have a say and impact on policy-making.

Margaux Etienne

Sabrina Terentjew

Pour en savoir plus: 

http://europeanmovement.eu/wpcontent/uploads/2016/12/EBD_16_PolicyPosition_EDemocracy_17_VIEW.pdf

http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2016/556949/IPOL_STU(2016)556949_EN.pdf


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Elections législatives britanniques (8 juin)

Toute l'Europe - mar, 02/05/2017 - 17:15
Le 18 avril 2017, Theresa May a annoncé vouloir convoquer des élections législatives anticipées le 8 juin, afin d'obtenir une plus large majorité parlementaire avant d'entamer les négociations du Brexit avec l'Union européenne.
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Election du secrétaire général du PSOE en Espagne (21 mai)

Toute l'Europe - mar, 02/05/2017 - 17:14
Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol sera élu le 21 mai. Sont en lice Pedro Sanchez, ex-secrétaire général du PSOE, Patxi Lopez, député aux Cortes Generales et Susana Diaz, présidente de la Junte d'Andalousie.
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Session plénière du Parlement européen (15-18 mai)

Toute l'Europe - mar, 02/05/2017 - 17:10
Les députés européens se retrouvent à Strasbourg pour voter des textes de loi du 15 au 18 mai.
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Article - Jeroen Dijsselbloem au Parlement : la dette grecque devra être allégée

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 02/05/2017 - 16:29
Séance plénière : Un allégement de la dette grecque sera examiné lors de la prochaine réunion de l'Eurogroupe qui se tiendra le 22 mai, a annoncé son Président lors d'un débat au Parlement européen le 27 avril dernier. Jeroen Dijsselbloem a expliqué qu’il s’attendait à un accord sur le plan de sauvetage d’ici la fin du mois. Il s'est également excusé auprès des députés pour ses commentaires controversés sur les pays de l’Europe du sud.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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#La Réplique : de la bonne utilisation du terme « populiste »

EU-Logos Blog - mar, 02/05/2017 - 14:31
Le mot « populiste » est en ce moment dans toutes les bouches. Du camp pro-Brexit à Donald Trump, et de Nicolas Maduro à Recep Tayyip Erdoğan, le terme populiste est appliqué à de très nombreuses formes d’expression politique, et surtout à de très nombreux politiciens. Sont même qualifiées ces derniers temps de populistes des personnes représentant des partis politiques qui sont au cœur de l’establishment. La campagne présidentielle française nous fournit par exemple une bonne illustration de l’utilisation de ce terme à tout va : tous les candidats ont déjà été plusieurs fois qualifiés de populistes par des commentateurs politiques, et le terme est fréquemment utilisé comme une insulte contre le camp adverse.

Mais « populiste » n’est pas synonyme de « démagogue ». Pas plus que les populistes n’ont l’apanage du recours à la facilité ou au mensonge. Un discours radical n’est pas nécessairement populiste. Le populisme peut revêtir de très nombreuses formes et se réclamer de plusieurs idéologies, mais il garde à chaque fois des caractéristiques qui nous permettent de le distinguer d’autres formes de mouvements politiques.

Cette précision n’est pas importante que pour les politologues et les commentateurs professionnels de la politique. Elle a des implications profondes sur la façon dont les citoyens perçoivent leurs politiciens et plus globalement sur la façon dont ils conçoivent la relation entre le populisme et la démocratie. Comme Edgar Morin le souligne dans une interview donnée à Slate, utiliser le terme « populiste » à toutes les sauces fait perdre au mot son sens profond, et, dans le meilleur des cas, diminue les effets qu’il peut avoir dans l’arène politique. Dans le pire des cas, la mauvaise utilisation du terme « populiste » peut conduire les citoyens à considérer comme populistes tous les politiciens qui font attention au peuple et à ses humeurs. Prêter aux populistes un lien plus étroit avec les citoyens peut paraître intuitif lorsqu’on s’attache à l’étymologie de « populiste », mais ce n’est en réalité pas le cas : le populisme se distingue par une conception particulière du peuple, indépendamment de sa proximité réelle avec celui-ci.

De quoi parle-t-on alors quand on traite du « populisme » ?

Le populisme n’est pas un concept récent, même si sa popularité a pu varier pendant l’histoire et son sens changer ou s’affiner durant l’après-guerre. Le terme « populisme » est devenu connu du grand public à partir des années 1890, où il désignait un mouvement politique dont l’objectif principal était de faire valoir les intérêts des Américains ruraux face à un parti républicain qui était perçu comme le parti des urbains. Appelé « People’s Party », ce mouvement rural était profondément ancré à gauche, ce qui explique que, encore aujourd’hui, le terme « populiste » soit encore souvent associé à la gauche radicale dans la culture politique américaine. Mais c’est surtout après la Seconde Guerre mondiale que le terme a commencé à apparaître dans les discours politiques et académiques européens. Comment rassembler dans un même mot le fascisme et le communisme, en opposition à la démocratie libérale ? Le populisme vient qualifier ces mouvements qui ne sont pas démocrates, qu’ils soient de droite ou de gauche, pacifistes ou bellicistes, ou même écologistes ou non.

Déjà dans les années 60, des universitaires soulignaient que le terme n’avait aucune définition précise, et ils constataient en même temps que cela n’entravait pas du tout sa popularité. Encore aujourd’hui, tout le monde n’a qu’une vague idée de ce qu’est le populisme, et jamais ce manque de précision ne semble entraver son utilisation dans le débat politique. Au contraire, sa relative plasticité le rend très facile à utiliser, et les auditeurs y comprendront ce qu’ils souhaitent comprendre.

Cela ne veut pas dire que le terme « populiste » n’ait pas de contours dans lesquels tout le monde place sa propre définition. Pierre Rosanvallon, historien et sociologue français, nous offre une première caractérisation du populisme : « le populisme est une réponse simplificatrice et perverse au désenchantement politique ».

L’essence même du populisme : une division manichéenne de la société

Le populisme n’est pas non plus un objet sans formes ni caractéristiques particulières. Le populisme se reconnaît d’abord par sa propension à se nourrir de la frustration des citoyens face à leur situation ou face à celle de leur pays. Il fait appel à la nostalgie des électeurs, une nostalgie d’une période très largement embellie, voire d’un passé qui n’a jamais existé. Ses stratégies politiques s’articulent autour de la présence d’un leader unique et charismatique

Cas Mudde, un politologue de l’Université de Géorgie, explique que le populisme se caractérise particulièrement par ce qu’il appelle « une idéologie fine », par opposition aux « idéologies épaisses » comme le libéralisme et le marxisme, qui ont un corpus et toute une pensée articulée autour d’idées fondatrices. Le populisme peut servir une de ces « idéologies épaisses », mais il a en plus, et c’est ce qui le définit, une « idéologie fine » qui repose sur une chose très simple : la division de la société en deux parties. D’un côté, le peuple, un groupe pur dont la supériorité morale est indiscutable, et un groupe corrompu qui existe à côté et contre le peuple sans jamais en faire partie. Ce groupe ennemi qui n’agit au mieux que pour son propre intérêt, au pire pour nuire aux intérêts du vrai peuple, est le plus souvent qualifié « d’élite », mais il peut revêtir de très nombreuses autres formes. La division peut être faite contre n’importe quel sous-groupe de la société, la discrimination peut s’appuyer sur n’importe quelle base. Ce qui compte, et c’est pourquoi cette idéologie est « fine », c’est que ce groupe ne fait naturellement pas partie du peuple.

Dans son ouvrage « Qu’est-ce que le populisme ?», Jan-Werner Müller souligne en plus que les populistes tirent de cette division qu’ils effectuent la certitude d’avoir le monopole de la légitimité populaire, car ils représentent le peuple et tout le peuple face aux ennemis corrompus qui sont par définition illégitimes, car ils ne sont pas le peuple. Cette division est vraiment le cœur du populisme et s’observe très facilement dans les discours de tous les populistes. La distinction entre le peuple pur et les élites corrompues ou d’autres ennemis ne se fait que rarement par l’argent ou autre critère quantifiable. Elle se fait plutôt par des valeurs supposées, qui définiraient le vrai peuple. Les populistes pensent représenter l’intégralité des gens qui ont ces valeurs « pures » (souvent le travail, la famille ou la religion). L’ennemi combat ces valeurs et empêche le peuple de les mettre en exercice. Cette division par les valeurs permet au populiste de penser qu’il représente l’intégralité du peuple. Si une personne a ces valeurs alors cela équivaut à un soutien au leader charismatique. Si elle ne les a pas, ou plutôt si on ne les lui attribue pas, alors elle ne fait simplement pas partie du vrai peuple. Ainsi, le populiste pense représenter l’intégralité du peuple. Pas les 99 % les plus pauvres du mouvement « Occupy Wall Street », mais bien 100 % du peuple véritable.

Cette division peut prendre deux formes : une forme exclusive, où l’ennemi est nommé [une minorité, un groupe explicitement identifié], et une forme inclusive. De prime abord, la forme inclusive n’est pas la plus intuitive. Elle est pourtant courante et facilement observable : ici, le populiste demande l’inclusion de la politique au sens large d’un ou plusieurs groupes qui en seraient exclus. On retrouve cette forme dans l’appel à la fameuse « majorité silencieuse » ou aux « sans-voix », le « vrai peuple » silencieux qui en ne s’exprimant pas exprime en fait un soutien total au leader charismatique du parti.

Prétendre avoir le monopole de la légitimité politique, dénoncer un « système » et des élites, dire représenter la majorité silencieuse, vouloir un mandat impératif, favoriser les référendums et chercher les plébiscites, avoir un parti axé autour d’une seule personne ne sont bien sûr pas l’apanage des populistes. Il n’existe pas de check-list de caractéristiques qui, une fois remplie, attesterait de la nature populiste d’un mouvement politique. Toutes ces caractéristiques peuvent se retrouver à divers degrés dans les discours de partis démocratiques. C’est leur utilisation à une fin de division du peuple en un groupe pur et un groupe impur qui fait vraiment le populisme.

Le populisme n’a donc pas en lui-même un agenda en dehors de ce travail de division, et c’est pour cela qu’un parti populiste va souvent avoir recours à une « idéologie épaisse » déjà constituée qui viendra, elle lui conférer plus de substance et le rendra plus lisible aux yeux des citoyens. Cette « idéologie fine » de la division a aussi une autre utilité : elle permet aux membres du parti populiste, même quand il a de mauvais résultats lorsqu’il est au pouvoir, de se poser en victime. Un échec ne peut pas être de leur faute, il est nécessairement la faute du groupe ennemi qui, à l’intérieur du pays ou dans le monde, fait tout pour saboter leur action et ainsi empêcher le vrai peuple de s’épanouir.

Un discours démagogique ne fait pas le populiste :

Jan-Werner Müller nous met en garde tout au long de son livre contre la mauvaise utilisation du terme « populiste », et surtout contre l’impression de « reflux de la vague populiste » que beaucoup d’observateurs ont pu avoir à la suite des élections présidentielles autrichiennes, des élections néerlandaises, et du premier tour des élections présidentielles françaises. D’abord, ce « moment populiste » dans lequel on place souvent le référendum sur le Brexit et l’élection de Donald Trump n’est pas purement populiste. En effet, à la fois dans le cas du Brexit et de Donald Trump, de très nombreux éléments du système ont joué en leur faveur. Ils ne sont pas un produit du populisme, même si des populistes ont largement pu contribuer à leurs victoires. Parler de « moment » ou de « vague » populiste permet à certains acteurs du système comme le parti républicain américain ou les conservateurs de ne pas prendre leurs responsabilités. Le cas autrichien est en ce sens l’exemple contraire : les partis du système ont ici refusé de s’allier à Hofer, ce qui a mis le populisme en échec pour un temps au moins.

Utiliser des techniques qui sont souvent associées aux partis populistes ne veut pas dire que l’utilisateur est populiste. On ne peut pas par exemple taxer les conservateurs Britanniques pro-Brexit de populistes uniquement parce qu’ils avaient un objectif commun et une campagne commune avec le UKIP. Le populisme s’articule autour d’une relation spécifique entre les représentants et le peuple. Tenir un discours très ferme sur l’immigration ou être pour un « hard Brexit » n’est pas populiste par essence, même quand ces discours sont devenus une marque de fabrique pour beaucoup de mouvements populistes, et que les stratégies électorales déployées se ressemblent. Tenir un discours extrême, sur l’immigration par exemple, n’est populiste que dans la mesure où l’on refuse que d’autres tiennent un discours contraire. Un démagogue n’est pas nécessairement un populiste, même si l’inverse est très souvent vrai. Le discours populiste s’oppose frontalement au pluralisme, voire au politique. La démagogie, la simplification à outrance, ou la radicalité ne s’opposent pas par essence à l’existence d’un débat démocratique. C’est quand elles sont utilisées à des fins de division et de destruction du débat politique qu’elles sont réellement populistes.

Qui a peur du populisme ?

« Populiste » est fréquemment utilisé comme une insulte politique pour disqualifier son adversaire, et pas toujours à bon escient. Discréditer son adversaire politique est une stratégie très présente dans les systèmes démocratiques, et les citoyens perçoivent généralement le populisme comme un danger pour la démocratie. Serge Halimi, écrivain et journaliste, parle de « fonction idéologique de l’amalgame » : utiliser ce terme permet d’assimiler la cible aux extrêmes, de la rendre dangereuse. Ce procédé disqualifiant est certes peu subtil, mais il est efficace.

Mais comme le rappelle Jacques Rancière, il est aussi très intéressant de regarder qui utilise le terme populiste et pourquoi. Le philosophe français écrit dans une tribune dans Libération que l’utilisation du terme « populiste » par une certaine élite peut parfois cacher une vision très négative du peuple, qui est perçu comme « une masse brutale et ignorante ». Dans ce cas-là, « populiste » condamne autant les partis populistes qu’un peuple perçu comme votant de manière irrationnelle, mauvaise même, en ne s’appuyant que sur la colère et sur une mauvaise éducation pour voter. « Populiste » peut donc être le reflet d’un mépris de classe, ou d’une vision du peuple comme une masse violente et peu rationnelle héritée de Gustave Le Bon. Une utilisation du terme « populiste » qui véhicule des préjugés et du mépris pour les électeurs de ces partis ne fait que renforcer la division entre une élite « ennemie » et le peuple « vertueux » des populistes. Attention donc à ne pas être contre-productif, à ne pas renforcer les populistes dans leur stratégie de victimisation et donc dans leur « légitimité ».

« Populisme » ne doit pas être le miroir du « technocratisme ». Cette utilisation particulière n’est pas rare, et elle pousse Rancière à se demander si les anti-populistes n’ont pas en fait peur du peuple, si elle ne permet pas « d’amalgamer l’idée même du peuple démocratique à l’image de la foule dangereuse ». Cette conception dangereuse du peuple reflétée dans cette opposition-là au populisme est pour lui un discours de supériorité morale des élites contre « les excès de démocratie ». En plus d’un manque de rigueur intellectuelle, utiliser le terme « populiste » contre tous les politiciens qui ont un discours qui essaye de mobiliser les classes populaires vient dresser l’image d’un peuple peu méritant qui se laisse séduire par des discours réducteurs face à une élite intellectuelle qui aurait plus de discernement, voire même qui aurait une moralité plus haute. Pour rependre les termes de Rancière, « populiste » « [sert ici] à dessiner l’image d’un certain peuple. L’essentiel, pour eux, est d’amalgamer l’idée même du peuple démocratique à l’image de la foule dangereuse ».

Le danger d’employer le terme à tort et à travers :

Mal employé, le terme « populiste » peut empêcher de voir les véritables dangers. Le populisme est différent de la facilité, de la démagogie et de la radicalité. Il se réfère à des positions anti-pluralistes basées sur une division fondamentale et irréversible de la société. Un populiste est un danger pour la démocratie libérale. Ce n’est pas une insulte anecdotique que l’on peut lancer contre un adversaire qui tombe dans la facilité.

Ésope nous racontait déjà au temps d’Athènes le danger de crier au loup à tort et à travers. « Populiste » désigne un danger pour la démocratie, mais ses mauvaises utilisations fréquentes peuvent rendre le terme banal et presque bénin, et donc lui faire perdre une grande partie de son intérêt dans le débat politique. Le populisme ne doit pas non plus nous faire peur du peuple, qui reste une fiction nécessaire. Comme « populisme » (du latin populus, « le peuple », qui n’est pas plebs, « la masse, la foule »), « démocratie » (du grec demos) tire son étymologie du mot « peuple ».

Rémi Petitcol

Pour en savoir plus :

Müller, J.W. (2016). Qu’est ce que le populisme ? Définir enfin la menace (traduit par F. Joly). Paris : Premier Parallèle.

http://www.slate.fr/story/141989/populisme-partout

http://www.slate.fr/story/71963/populiste-injure-politique-partis

https://www.theatlantic.com/international/archive/2017/02/what-is-populist-trump/516525/

http://www.economist.com/blogs/economist-explains/2016/12/economist-explains-18

http://www.liberation.fr/france/2011/01/03/non-le-peuple-n-est-pas-une-masse-brutale-et-ignorante_704326


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