The European Green Deal can be considered as a roadmap of key policies for the EU's climate agenda, based on which the Commission has started, and will continue to develop, legislative proposals and strategies from 2020 onwards. The European Green Deal aims at transforming the EU’s economy towards sustainability and carbon neutrality. First and foremost, it defines internal plans and strategies for the EU that will also have global effects. Directed at internal transformation, this ambitious plan can make Europe a role model and a global leader, but it also involves domestic and external challenges. For promoting the global public good, the EU will need partners to jointly work with. This paper provides an overview of the core elements of the Green Deal and connects them to concepts of EU leadership. On this basis, it examines the need and entry points for EU cooperation with major global partners and (re)emerging economies, including China, Brazil, India, Indonesia, Mexico, Russia, and South Africa. The authors argue that the success of the European Green Deal depends on close coordination with these powers and finds that the legitimacy and credibility of the EU's climate leadership can only be ensured by engaging intensively with actors from the Global South and with the various centres of an increasingly multipolar world.
The European Green Deal can be considered as a roadmap of key policies for the EU's climate agenda, based on which the Commission has started, and will continue to develop, legislative proposals and strategies from 2020 onwards. The European Green Deal aims at transforming the EU’s economy towards sustainability and carbon neutrality. First and foremost, it defines internal plans and strategies for the EU that will also have global effects. Directed at internal transformation, this ambitious plan can make Europe a role model and a global leader, but it also involves domestic and external challenges. For promoting the global public good, the EU will need partners to jointly work with. This paper provides an overview of the core elements of the Green Deal and connects them to concepts of EU leadership. On this basis, it examines the need and entry points for EU cooperation with major global partners and (re)emerging economies, including China, Brazil, India, Indonesia, Mexico, Russia, and South Africa. The authors argue that the success of the European Green Deal depends on close coordination with these powers and finds that the legitimacy and credibility of the EU's climate leadership can only be ensured by engaging intensively with actors from the Global South and with the various centres of an increasingly multipolar world.
La nouvelle politique de fermeté, et même offensive, des États-Unis sur le plan diplomatique a pour objectif de rassurer les alliés et d’impressionner ses rivaux. Il s’agit de marquer une claire rupture avec les années Trump.
« America is back » : c’est la formulation que Joe Biden utilise très régulièrement, et il faut reconnaître que oui, l’Amérique est de retour. D’abord sur le plan de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Les États-Unis sont le pays qui a le plus souffert en nombre de morts, du fait, notamment, de la gestion catastrophique du président Donald Trump. Le nouveau plan de vaccination force le respect : le nombre de 100 millions d’Américains vaccinés contre le Covid-19 sera bientôt atteint, et pour Biden, le 4 juillet pourra normalement être fêté dans des conditions normales cette année puisque la pandémie sera vaincue à cette date. Puis, sur le plan de la relance économique : 1 900 milliards de $, équivalent du PIB de l’Italie, sont mis sur la table pour relancer l’économie américaine. L’Amérique est bien de retour sur le plan interne, mais également sur le plan international. De retour dans l’OMS, le système multilatéral, l’Accord de Paris : la déconstruction à laquelle Donald Trump s’était exercé depuis quatre ans a pris fin, et les États-Unis s’imposent de nouveau au sein du système international, y compris par rapport aux alliés dans l’OTAN et en Asie.
Coup sur coup, deux déclarations-chocs ont fait la une de l’actualité : Joe Biden qui qualifie Poutine de « tueur », et Antony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, qui qualifie de « génocide » les actes des Chinois envers les Ouïghours. Comment interpréter un tel durcissement ? Plus qu’un retour, c’est l’Empire qui contre-attaque. La première raison est que Joe Biden, qualifié de « Sleepy Joe » par Donald Trump, souhaite montrer qu’il peut faire aussi bien que son prédécesseur, voire mieux sur le plan de la réponse virile, ce dernier ayant laissé filer Poutine et Xi Jinping. Il désire apparaître comme l’homme fort et par conséquent faire passer Trump comme ayant été faible au cours de son mandat, afin de le priver de son argument favori. Joe Biden aspire à défaire ce que Trump avait construit, de la même façon que Trump avait voulu défaire ce que Obama avait entrepris.
Joe Biden et l’ensemble de son administration sont sincèrement attachés aux droits de l’Homme et souhaitent les placer au cœur de leur politique. On assiste à un retour de la politique offensive des États-Unis. Le président est cohérent, puisqu’il inclut dans cette stratégie, ses rivaux stratégiques ainsi que ses alliés. Il ne laisse pas passer les manquements aux droits de l’Homme de l’Arabie saoudite. Israël fait exception, puisqu’il s’est notamment positionné contre la saisine de la Cour pénale internationale. Mais de manière générale, les manquements aux droits de l’Homme seront moins passés sous silence que lorsque Trump était au pouvoir.
Au cœur de l’accusation contre Poutine se trouve un aspect personnel : en effet, les Russes avaient mis en avant les liens de Hunter Biden, le « dernier » fils de Joe Biden, avec les Ukrainiens. Ils avaient révélé un salaire de 50 000$ mensuels lié à des affaires ukrainiennes, et avaient par la même occasion directement mis en cause Joe Biden lors de l’élection présidentielle. Aujourd’hui, Joe Biden renvoie la monnaie de sa pièce à Vladimir Poutine.
Le nouveau président des États-Unis souhaite par ailleurs réaffirmer les liens avec ses alliés et resserrer les rangs. Les pays européens étaient très inquiets de la politique de Trump, qui accusait l’Union européenne d’être l’ennemi des États-Unis, et qualifiait l’OTAN d’obsolète. Joe Biden assure que l’Amérique est de retour en insistant sur la menace russe afin que l’Europe lui fasse de nouveau confiance. De même, en désignant la Chine comme une menace, les États-Unis cherchent à rassurer le Japon, l’Australie et l’Inde, et former une coalition antichinoise. La Corée du Sud est quant à elle moins sensible à ce discours puisqu’elle partage des liens économiques très forts avec la puissance chinoise.
À travers cette volonté de croisade pour les droits de l’Homme se démarque une lutte pour la suprématie mondiale. Les États-Unis assistent, atterrés et anxieux, à la montée en puissance de la Chine, qu’ils n’acceptent pas. Les droits de l’Homme deviennent alors un instrument parmi tant d’autres dans un projet de rivalité nationale.
Mais après avoir traité Poutine de « tueur », quelle position adopter ? Est-ce que l’on traite avec un tueur ? On peut évidemment poursuivre les négociations sur le désarmement nucléaire, mais la question demeure importante. Poutine a répondu à cette attaque qu’il était possible de tout mettre sur la table et qu’il acceptait d’en débattre avec son homologue, mais il pourrait aussi dire que George Bush a davantage de sang sur les mains avec la guerre d’Irak. Un retour à des relations normales semble complexe, il est difficile de passer à autre chose après de telles accusations. Ni Nixon ni Kissinger, qui traitaient avec Brejnev, n’ont utilisé ce type de terme. Cette volonté offensive de Biden rappelle un certain climat de guerre froide.
Le même type d’accusations a lieu du côté des Chinois avec le terme de « génocide », un mot lourd de sens. En effet, on ne traite tout simplement pas avec un génocidaire, on ne traite pas avec Hitler ou Pol Pot. Il est compliqué d’accuser le pouvoir chinois de génocide tout en discutant d’accords commerciaux avec la Chine. Au cœur de cette guerre idéologique, il est nécessaire de bien mesurer le poids des mots et de ne pas revenir à un climat de guerre froide sans pour autant en tirer des conclusions concrètes et pratiques.
Allons-nous être embarqués, nous Européens, dans cette lutte antichinoise ? Nous avons notre propre agenda avec la Chine sur le plan économique, commercial, des droits de l’Homme. Et cet agenda ne colle pas toujours à l’agenda américain. Pour nous, la Chine n’est pas une menace militaire comme elle l’est pour le Japon ou les États-Unis. Cette volonté de Washington de nous entraîner dans son propre agenda ne doit pas devenir un piège. Si nous devons être des alliés, il faudrait que les États-Unis agissent sérieusement sur la question de l’extra-territorialité notamment. Ces injonctions de ne pas commercer avec tel ou tel pays sous peine d’amende ou de non-accès au marché américain font partie d’un autre âge, un âge impérial dans lequel nous ne sommes pas des alliés, mais plutôt des subordonnés. On peut se féliciter du retour des États-Unis sur certains points, mais nous n’avons pas besoin d’un leadership de ce type, davantage d’un véritable partenaire.
On assiste à une reconstitution d’une alliance de fait entre Moscou et Pékin même si le rapport de force entre les deux est inversé par rapport à la guerre froide.
Est-ce une erreur de Joe Biden de continuer à pousser les Russes dans les bras des Chinois ? Et de se démarquer et de mettre fin à la politique de Kissinger et Nixon ? Il semble que c’est volontairement que la diplomatie américaine agit en ce sens afin de mettre en place une alliance des démocraties contre les régimes autoritaires.
Un nouveau clivage se met en place Russes et Chinois d’un côté, Occidentaux de l’autre, ayant renoncé à séduire les opinions de l’autre bord. Chacun parle à sa propre opinion publique.
Reste à savoir comment réagiront les nations émergentes. Dans ce nouveau climat qui pour certains rappelle la guerre froide, le rapport de force en faveur des Occidentaux n’est plus le même. La Chine est désormais le principal partenaire commercial de 64 pays pour seulement 38 pour les États-Unis.
Spätestens seit den Parlamentswahlen vom Oktober 2020 befindet sich Georgien in einer politischen Pattsituation zwischen Regierung und Opposition. Sie manifestiert sich vor allem darin, dass die große Mehrheit der gewählten Oppositionsparteien den Einzug ins Parlament boykottiert. Nicht nur innenpolitisch ist das Land herausgefordert. Der Krieg um Berg-Karabach hat auch die regionale Konstellation verändert. Während sich Russland und die Türkei als einflussreiche Akteure in der Region positioniert haben, war die Europäische Union kaum sichtbar. Georgien als einziges Land im Südkaukasus mit klaren euroatlantischen Ambitionen sieht in dieser Veränderung eine potentielle Bedrohung für seinen westlichen Kurs. Tbilisi hegt weiterhin hohe Erwartungen an die EU, die für sich den Anspruch formuliert hat, ein geopolitischer Akteur zu sein. Beides, der neue regionale Kontext und die georgische innenpolitische Krise, sollten der EU Anlass sein, ihr Engagement in ihrer östlichen Nachbarschaft zu erhöhen und besonders den Beziehungen zum euroatlantisch ausgerichteten Georgien neue Impulse zu verleihen.
Spätestens seit den Parlamentswahlen vom Oktober 2020 befindet sich Georgien in einer politischen Pattsituation zwischen Regierung und Opposition. Sie manifestiert sich vor allem darin, dass die große Mehrheit der gewählten Oppositionsparteien den Einzug ins Parlament boykottiert. Nicht nur innenpolitisch ist das Land herausgefordert. Der Krieg um Berg-Karabach hat auch die regionale Konstellation verändert. Während sich Russland und die Türkei als einflussreiche Akteure in der Region positioniert haben, war die Europäische Union kaum sichtbar. Georgien als einziges Land im Südkaukasus mit klaren euroatlantischen Ambitionen sieht in dieser Veränderung eine potentielle Bedrohung für seinen westlichen Kurs. Tbilisi hegt weiterhin hohe Erwartungen an die EU, die für sich den Anspruch formuliert hat, ein geopolitischer Akteur zu sein. Beides, der neue regionale Kontext und die georgische innenpolitische Krise, sollten der EU Anlass sein, ihr Engagement in ihrer östlichen Nachbarschaft zu erhöhen und besonders den Beziehungen zum euroatlantisch ausgerichteten Georgien neue Impulse zu verleihen.
La victoire du candidat démocrate, Joe Biden, aux dernières présidentielles états-uniennes, le 3 novembre 2020, a suscité beaucoup d’attentes, au sud du Rio Grande. Plus de deux mois après son entrée en fonction, le 20 janvier 2021, qu’en est-il exactement ? La page Trump, vierge de tout projet et souvent très rude, a-t-elle été tournée comme on l’espérait à Caracas, La Havane ou Mexico ? Le nouveau résident de la Maison-Blanche est-il plus attentif et positif à l’égard de ses voisins du Sud ?
e passé plaide pour une approche rompant avec les années Trump. Joe Biden n’a-t-il pas été vice-président de Barack Obama, président ayant ouvert un dialogue positif avec ses voisins du Sud et en particulier avec Cuba ? De 2009 à 2017, Joe Biden n’a-t-il pas effectué 16 visites officielles et de travail en Amérique latine ? Le legs trumpien a effectivement multiplié malentendus et humiliations entre nord et sud du continent américain. Donald Trump a remis systématiquement en question les acquis de la mandature Obama-Biden : renforcement de l’embargo cubain, menaces à l’égard d’un Mexique soupçonné de laisser-aller migratoire et de concurrence commerciale inamicale, violences verbales assorties de sanctions pour le Venezuela, pressions répétées sur la Colombie soupçonnée de complicité avec le trafic de stupéfiants, coups de menton tarifaires tous azimuts, de l’Argentine au Brésil, absence de visite officielle ou de travail dans l’un quelconque des pays d’Amérique latine.
Son départ et la victoire du candidat démocrate ont provoqué le soulagement quasi général des dirigeants latino-américains. Et l’espoir souvent exprimé d’une relation différente, apaisée au minimum. La plupart des gouvernements avaient, tout au long du mandat du milliardaire nord-américain, développé une triple stratégie, en vue de préserver leur tranquillité souveraine. Celle du soutien diplomatique à la diplomatie agressivement anti-vénézuélienne de la Maison-Blanche, pour certains. Ce choix a été celui des responsables les plus conservateurs. Ils ont accepté de fabriquer une sorte de « Sainte-Alliance » anti-Caracas, le Groupe de Lima, qui ne leur a apporté aucun retour sur investissement, qu’il s’agisse du commerce bilatéral, de la gestion du dossier migratoire ou de celui des questions liées aux stupéfiants. Celle du dos rond a été pratiquée en 2019 par le nouveau chef d’État mexicain, Andrés Manuel López Obrador (AMLO), échaudé par les humiliations répétées subies par son prédécesseur Enrique Peña Nieto.
AMLO a effectivement réussi à détendre l’atmosphère, mais au prix de concessions ayant permis de préserver l’accord tripartite Canada-États-Unis-Mexique. Et au risque d’une brouille future avec Joe Biden, AMLO ayant accepté en échange d’un entretien bilatéral à Washington, le 8 juillet 2020, en pleine campagne électorale états-unienne, d’ignorer le candidat démocrate. Ultime stratégie, enfin, celle de faire avec, en cherchant des partenaires d’équilibre. La Chine, la Russie, saisissant les inconséquences diplomatiques de Donald Trump comme une aubaine ont pris une place de plus en plus importante en Amérique latine. Les mises en garde, sans contreparties, de l’équipe Trump, n’y ont rien fait. La Chine et la Russie assortissaient leurs bonnes paroles d’offres sonnantes, trébuchantes et alléchantes. Le ministre des Affaires étrangères uruguayen, un homme de droite, a résumé la situation en ces termes : « Quand on nous demande que peuvent faire les États-Unis pour le Mercosur, bon, la première des choses serait de nous écouter, parce que pour l’instant, on dirait que le seul qui nous écoute, c’est la Chine 1».
Joe Biden a donc pris les rênes du pouvoir le 20 janvier 2021. Les grands discours prononcés ont ciblé une diplomatie de valeurs, de coopération, dans un cadre multilatéral. Ils ont été bien reçus en Amérique latine. À l’exception du Brésil dont le président, Jair Bolsonaro, a gardé de bout en bout un préjugé idéologique « trumpien ». Un bref échange de lettres courtois a toutefois rappelé l’importance attachée par Joe Biden à une coopération active pour lutter contre la Covid-19 et le réchauffement climatique.
Faute d’annonces concernant le sud de « l’hémisphère occidental », chacun a interprété les propos du président nord-américain comme l’annonce d’une nouvelle ère de « bon voisinage », qui pourrait se décliner en reprise d’un dialogue positif avec Cuba, l’ouverture d’un espace de négociation avec le Venezuela, un compromis apaisé sur l’immigration mexicaine et centraméricaine, ainsi que sur les questions de lutte contre le narcotrafic, avec la Colombie.
Un dossier a effectivement bougé, celui des migrations. Au nom des valeurs éthiques revendiquées par Joe Biden, une ouverture a été décrétée sur plusieurs fronts. Celui des mineurs séparés de leurs parents ; il a été mis un terme à cette « politique ». Celui des « anciens jeunes » jamais régularisés, connus sous le nom de dreamers ; ils pourraient l’être après le vote d’un projet de loi actuellement en cours d’examen devant le Congrès. Celui aussi des demandeurs d’asile qui pourront désormais présenter leur requête sur le territoire des États-Unis ; ce qui n’était pas le cas, sur décision ici encore de Donald Trump. Celui enfin d’accorder une aide financière aux États d’Amérique centrale afin de fixer les candidats à l’exil économique.
Le candidat Biden avait évoqué pendant sa campagne une enveloppe de 4 milliards de dollars. Une fois élu, il a nommé le 2 mars 2021 un responsable en charge des pays émetteurs de migrants, pays dits du Triangle du nord (Guatemala-Honduras-Salvador), Ricardo Zuñiga. Ces décisions ne concernent toutefois qu’une petite partie des flux. Le gros des migrants, ce sont les migrants économiques. Depuis février 2021, les adultes et les familles sont refoulés comme ils l’étaient en décembre 2020. 100 441 migrants ont été détenus pour le seul mois de février. Le Département d’État (équivalent au ministère des Affaires étrangères) a diffusé dans la presse centraméricaine, 33 canaux radiophoniques, Facebook et Instagram, des messages en espagnol, portugais et six langues amérindiennes, destinés à dissuader les migrants potentiels. À supposer que les aides annoncées soient très rapidement concrétisées, leur impact sera au mieux de moyen terme. La Garde nationale états-unienne a donc été déployée sur la frontière mexicaine pour gérer le court terme.
Le Mexique, en première ligne, a salué l’annonce par Joe Biden de la suspension des travaux du mur frontalier. Mais la conjoncture migratoire a imposé la prise rapide de décisions. Il est vrai qu’AMLO, dans l’une de ses mañaneras (conférences de presse quotidiennes du matin), le 2 mars, a critiqué Joe Biden, qui aurait pris de façon inconsidérée des décisions encourageant les candidats à l’émigration. Point de vue rejoignant ceux émis aux États-Unis par le camp républicain. La garde nationale mexicaine a été déployée sur la frontière avec le Guatemala. Antony Blinken, secrétaire d’État de Joe Biden, s’est aussitôt déplacé à Mexico pour rappeler que « la frontière était fermée à l’immigration irrégulière ». Une seconde mission dirigée par l’ex-ambassadrice de Barack Obama au Mexique, Roberta Jacobson, s’est également rendue à Mexico avant de poursuivre son travail à Guatemala, le 23 mars 20212. Ces visites ont été accompagnées d’une annonce ayant « huilé » la relation bilatérale. Tout en permettant de remettre les États-Unis dans le jeu sanitaire latino-américain, abandonné à la Chine et à la Russie. Les États-Unis, détenteurs de millions de doses du vaccin Astra-Zeneca, vaccin non homologué, ont négocié leur envoi au Mexique3. La décision a été publiquement officialisée le 19 mars 2021.
Concernant Cuba, « rien ne presse » a déclaré Ned Price, porte-parole de la Maison-Blanche. « Le secrétaire d’État, Antony Blinken, a appelé les ministres des Affaires étrangères de la région » a-t-il dit, « à une exception, celle de Cuba. Le signal est clair ». Message renouvelé le 9 mars 2021 en termes identiques par la secrétaire de presse de la présidence, Jen Psaki. Ce report de décision a pour conséquence immédiate la perpétuation des sanctions ayant remis en cause une part importante de la politique d’Obama. Seul l’exposé des motifs justifiant leur permanence a changé. Une lettre adressée au Congrès par Joe Biden, le 24 février 2021, a confirmé le statu quo. Non pas pour punir un régime « communiste », mais pour protéger les États-Unis d’une vague de migrants potentiels4.
Le sort réservé au Venezuela repose sur la même approche. Une évolution est possible. Un petit geste a été fait le 2 février 2021, avec la levée par le Secrétariat au Trésor d’entraves aux transactions portant sur certaines opérations portuaires et aéroportuaires. Mais c’est Carlos Vecchio, « ambassadeur » de Juan Guaido à Washington qui a représenté le Venezuela, le 20 janvier 2021, pour l’entrée en fonction de Joe Biden qui, comme Donald Trump avant lui, reconnaît Juan Guaido comme président du Venezuela. Antony Blinken a mis les points sur les « i » devant la commission des Affaires étrangères du Sénat : « Maduro est un dictateur brutal (…). Nous avons besoin d’une politique efficiente permettant de restaurer la démocratie au Venezuela ».
Au final, le changement principal est d’ordre local, électoral et même électoraliste. Les votants d’origines latino-américaines ont été très sollicités par le camp démocrate, pendant la campagne. Beaucoup, à l’exception d’une partie notable des Cubano-Américains, souhaitaient manifester leur hostilité vis-à-vis de Donald Trump. Les messages signalés supra, depuis la Maison-Blanche, ont cela dit ménagé les Cubano-Américains, présentés comme « les meilleurs ambassadeurs des libertés ». Donald Trump avait fait de la chasse aux sans-papiers « latins », assortie de commentaires agressifs envers cette communauté, l’un de ses chevaux de bataille. Joe Biden a bien reçu le message. Il a intégré dans son équipe gouvernementale des « Hispaniques ». Il a libéralisé le droit d’asile et annoncé la régularisation de sans-papiers. Au risque de provoquer un appel d’air en Amérique centrale, Haïti et même au-delà, générateur de difficultés avec son voisin mexicain et son opposition républicaine.
Momentan weist die UN-Nachhaltigkeitsgovernance einige Schwächen auf. Verbesserungen würden eine ehrgeizigerer Unterstützung von nationalen Nachhaltigkeitsprozessen in den neun verbleibenden Jahren bis 2030 erlauben. Mitglieder des Rats für Nachhaltige Entwicklung haben gemeinsam mit Wissenschaftlerinnen von SWP und DIE Reformoptionen für eine effektivere UN-Nachhaltigkeitsgovernance entwickelt.
Momentan weist die UN-Nachhaltigkeitsgovernance einige Schwächen auf. Verbesserungen würden eine ehrgeizigerer Unterstützung von nationalen Nachhaltigkeitsprozessen in den neun verbleibenden Jahren bis 2030 erlauben. Mitglieder des Rats für Nachhaltige Entwicklung haben gemeinsam mit Wissenschaftlerinnen von SWP und DIE Reformoptionen für eine effektivere UN-Nachhaltigkeitsgovernance entwickelt.
Momentan weist die UN-Nachhaltigkeitsgovernance einige Schwächen auf. Verbesserungen würden eine ehrgeizigerer Unterstützung von nationalen Nachhaltigkeitsprozessen in den neun verbleibenden Jahren bis 2030 erlauben. Mitglieder des Rats für Nachhaltige Entwicklung haben gemeinsam mit Wissenschaftlerinnen von SWP und DIE Reformoptionen für eine effektivere UN-Nachhaltigkeitsgovernance entwickelt.
The current approach to governing the UN’s sustainable development work has a number of shortcomings. If improved, the UN could more ambitiously support national efforts for sustainable development in the remaining nine years until 2030. Even in the absence of large institutional reforms, an upwards spiral towards more ambitious and self-reflective reporting and learning could be initiated. However, the challenges ahead are complex. More ambitious UN reforms for include establishing a UN Sustainable Development Council – an upgraded and transformed ECOSOC.
The current approach to governing the UN’s sustainable development work has a number of shortcomings. If improved, the UN could more ambitiously support national efforts for sustainable development in the remaining nine years until 2030. Even in the absence of large institutional reforms, an upwards spiral towards more ambitious and self-reflective reporting and learning could be initiated. However, the challenges ahead are complex. More ambitious UN reforms for include establishing a UN Sustainable Development Council – an upgraded and transformed ECOSOC.
The current approach to governing the UN’s sustainable development work has a number of shortcomings. If improved, the UN could more ambitiously support national efforts for sustainable development in the remaining nine years until 2030. Even in the absence of large institutional reforms, an upwards spiral towards more ambitious and self-reflective reporting and learning could be initiated. However, the challenges ahead are complex. More ambitious UN reforms for include establishing a UN Sustainable Development Council – an upgraded and transformed ECOSOC.
En 2020, América Latina ha visto como en el centro de las medidas contra el COVID-19 los gobiernos recurrieron a las fuerzas armadas para resolver el problema. Este análisis advierte sobre el autoritarismo y la militarización que supone su inclusión en la vida pública.
El análisis gira en torno a 2022, año determinante, centrándose en: vacunas, economía, sociedad y política, elecciones, y globalización y gobernanza global. Estamos más ante un proceso de reconstrucción y transformación, que de recuperación. Se plantean tres paisajes o escenarios generales.
Russia and Turkey are backing opposing warring parties in three active conflicts. However, this adversarial positioning has not hindered cooperation between Moscow and Ankara. They reign in opposing sides and, in effect, stage-manage their respective theatres of wars. Through multilateral arrangements, Europe is an enabler of Turkey’s position and could leverage its support to push Ankara to cooperate more effectively with its Western partners.
Russia and Turkey are backing opposing warring parties in three active conflicts. However, this adversarial positioning has not hindered cooperation between Moscow and Ankara. They reign in opposing sides and, in effect, stage-manage their respective theatres of wars. Through multilateral arrangements, Europe is an enabler of Turkey’s position and could leverage its support to push Ankara to cooperate more effectively with its Western partners.
Social protection is a powerful development policy tool. If well designed, it can contribute to manifold social, economic, and political goals such as those in the Agenda 2030 Its primary goal is to reduce poverty, vulnerability, and inequality. More indirectly, however, it can also promote education, health, gender justice, access to water, investment and pro-poor growth. And it can be a cornerstone in social contracts thereby stabilising societies, political systems and state-society relations. In most countries of the Middle East and North Africa (MENA), however, social protection systems are not well designed and, hence, have only marginal effects on all of these goals.