You are here

Afrique

Violations présumées du droit international au Soudan : l'ONU ordonne une enquête

France24 / Afrique - Sat, 15/11/2025 - 11:05
Le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme a qualifié vendredi le bain de sang perpétré dans la ville soudanaise d'El-Facher de "tache" sur le bilan de la communauté internationale, qui s'est montrée incapable d'enrayer les violences.
Categories: Afrique

Pourquoi Trump n'a-t-il pas convaincu Poutine de mettre fin à la guerre en Ukraine ?

BBC Afrique - Sat, 15/11/2025 - 10:28
L'une des principales priorités de la politique étrangère de Donald Trump est de mettre fin à la guerre en Ukraine, mais la Maison Blanche n'y est pas encore parvenue. Alors, pourquoi Trump et Poutine sont-ils toujours incapables de trouver un compromis sur l'Ukraine ?
Categories: Afrique

Boualem Sansal libéré, se pose maintenant la question des frontières de l’Algérie

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 14/11/2025 - 15:12
Boualem Sansal a été embastillé à Alger pour avoir déclaré : « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc ».

En disant cela, Boualem Sansal donna une immense visibilité à ce que, hormis Benjamin Stora et son école, tous les historiens sérieux ne cessent d’écrire depuis des décennies, à savoir que l’Algérie, création coloniale a été formée de bric et de broc par le rattachement de pans entiers du Maroc, de la Tunisie et de la Libye. Selon Benjamin Stora, dire cela « blesse le sentiment national algérien ». Sans doute. Mais l’Histoire est l’Histoire, ce que, ayant les « yeux de Chimène » pour l’Algérie « révolutionnaire » , l’ancien militant trotskiste semble avoir oublié.

Le paradoxe est que l’Algérie qui demande un insolite référendum d’autodétermination pour un inexistant « peuple saharaoui », a, en revanche, toujours et avec constance, refusé qu’une telle consultation soit proposée aux populations originellement marocaines du Touat, du Tidikelt, du Gourara, de la Saoura, de Tindouf, de Béchar et de Tabelbala au sujet de leur volonté de rattachement national. Et que dire du refus opposé par Alger à toute demande de référendum d’autodétermination en Kabylie ?

Affaiblie diplomatiquement après son échec cuisant devant le Conseil de sécurité de l’ONU au sujet du Sahara « occidental », l’Algérie est régionalement brouillée avec ses voisins - hormis la malheureuse Tunisie devenue une quasi willaya algérienne -, elle est en froid avec la Russie pourtant son allié historique, et elle vit un chaotique climat de fin de règne. Dans ces conditions, comment va-t-elle être en mesure de justifier aux yeux de ceux qui en sont les victimes, les acquis territoriaux hérités d’une colonisation française qu’elle voue aux gémonies et à laquelle elle doit tout, jusqu’à son nom et ses frontières. ?

Pour en savoir plus sur l’artificialité territoriale de l’Algérie voir :
Algérie l’histoire à l’endroit
Histoire des Algéries, des origines à nos jours
Categories: Afrique

La controverse autour du spectaculaire musée nigérian de 25 millions de dollars et les bronzes du royaume du Bénin

BBC Afrique - Fri, 14/11/2025 - 12:57
Le magnifique nouveau musée d’art ouest-africain (Mowaa) du Nigéria se retrouve au cœur des luttes de pouvoir locales.
Categories: Afrique

Sur les traces du village d'origine d'Omar Ibn Saïd, un homme lettré capturé et vendu comme esclave en 1807 aux Etats-Unis

BBC Afrique - Fri, 14/11/2025 - 12:08
Depuis la découverte de ses manuscrits en arabe où il raconte sa vie et son origine, des chercheurs américains et sénégalais se sont lancés à la recherche de ses origines. Un groupe de chercheurs sénégalais pense avoir identifié enfin le village en question au cœur du Fouta, au nord du Sénégal.
Categories: Afrique

"C'était la terreur" : un employé d'hôpital au Soudan décrit sa fuite avant le massacre présumé

BBC Afrique - Fri, 14/11/2025 - 10:19
"J’ai perdu les gens dont je voyais autrefois les visages souriants", déclare Abdu-Rabbu Ahmed après s’être échappé d’el-Fasher.
Categories: Afrique

Comment l'Amazonie se meurt lentement et pourquoi le monde devrait s'en inquiéter

BBC Afrique - Fri, 14/11/2025 - 08:21
Les scientifiques affirment que l'avenir du pays hôte de la COP30 est incertain, après des décennies de déforestation et désormais face aux impacts climatiques.
Categories: Afrique

Le mystérieux homme d'affaires qui a orchestré une fraude de 14 milliards de dollars en cryptomonnaie "grâce à la torture et à l'extorsion de ses employés"

BBC Afrique - Thu, 13/11/2025 - 17:08
Cet homme, originaire du Cambodge et né en Chine, est accusé d'avoir orchestré des escroqueries complexes qui ont dépouillé des personnes du monde entier. Mais comment a-t-il bâti un tel empire ?
Categories: Afrique

Ce que nous savons des nouveaux courriels d'Epstein mentionnant Trump

BBC Afrique - Thu, 13/11/2025 - 12:44
Dans des courriels rendus publics par les démocrates, Epstein affirme que Trump "était au courant pour les filles". La Maison-Blanche dénonce une tentative de "salir" le président.
Categories: Afrique

Que retenir des divergences au sommet du tandem Diomaye-Sonko sur l'avenir de la coalition qui les a portés au pouvoir

BBC Afrique - Thu, 13/11/2025 - 09:58
Bassirou Diomaye Faye a annoncé la désignation de Mme Aminata Touré pour restructurer la coalition qui l’a amené au pouvoir, le bureau politique du PASTEF dirigé par Ousmane Sonko, s’est opposé à ce choix estimant ‘’ne partager ni les valeurs, ni les principes’’ avec la personne choisie par le président.
Categories: Afrique

Contrebande, espionnage, sabotage : comment la Russie utilise sa flotte secrète pour contourner les sanctions occidentales

BBC Afrique - Thu, 13/11/2025 - 08:13
Les pétroliers "fantômes" et "zombies", qui transportent clandestinement du pétrole russe, iranien et vénézuélien en violation des sanctions, étendent désormais leurs filets pour menacer les infrastructures sous-marines de l’Europe occidentale – et l’environnement.
Categories: Afrique

Contrebande, espionnage, sabotage : comment la Russie utilise sa flotte secrète pour contourner les sanctions occidentales

BBC Afrique - Thu, 13/11/2025 - 08:13
Les pétroliers "fantômes" et "zombies", qui transportent clandestinement du pétrole russe, iranien et vénézuélien en violation des sanctions, étendent désormais leurs filets pour menacer les infrastructures sous-marines de l’Europe occidentale – et l’environnement.
Categories: Afrique

BMS – Météo Algérie : vents violents attendus ce jeudi 13 novembre sur plusieurs wilayas

Algérie 360 - Thu, 13/11/2025 - 00:10

Alors que la semaine s’achève et que le week-end se profile, un changement de ton s’invite dans les prévisions météorologiques. Après plusieurs journées marquées par […]

L’article BMS – Météo Algérie : vents violents attendus ce jeudi 13 novembre sur plusieurs wilayas est apparu en premier sur .

Categories: Afrique

Burkina : Des acteurs de la douane et de la justice épinglés dans des affaires de corruption, selon le KORAG

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:14

Dans son troisième communiqué lu à la télévision nationale ce 12 novembre 2025, le KORAG, instance chargée « de définir, de suivre et de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du Burkina Faso dans tous les domaines et par tous les moyens », révèle des affaires de corruption impliquant des agents des douanes et des acteurs judiciaires. L'instance invite les Burkinabè à rester vigilants et à faire échec aux manipulations qui pourraient découler de cette lutte âpre contre la corruption et les mauvaises pratiques.

COMMUNIQUE N°03 DU KORAG

Résolument engagés dans la lutte contre le terrorisme et tous ses suppôts impérialistes qui, sous le fallacieux prétexte d'œuvrer pour la paix dans le monde, alimentent les différents foyers de tensions en Afrique et ailleurs, le Président du Faso, le Camarade Capitaine Ibrahim TRAORE, le Gouvernement et l'ensemble du peuple Burkinabè s'investissent également sans réserve pour une véritable refondation de l'Etat.

En plus des différentes initiatives présidentielles visant l'accélération du développement pour un mieux-être des Burkinabè, des réformes audacieuses sont opérées et la bonne gouvernance promue en vue d'une moralisation de la vie publique. C'est dans cette logique, que le 25 septembre dernier, lors de notre deuxième communication, nous portions à la connaissance de l'opinion de graves dysfonctionnements impliquant des personnes physiques et morales issues de l'Administration publique et du secteur privé.

Dans le même registre, à l'occasion du lancement de la deuxième phase des Journées d'engagement patriotique et de participation citoyenne le lundi 02 octobre 2025, le Camarade Président du Faso a, une fois de plus, dénoncé la corruption, ce mal pernicieux qui gangrène notre société. Malgré les multiples mises en garde, dénonciations, interpellations et sanctions, certains Burkinabè, réfractaires au changement, font la sourde oreille se livrant toujours à des pratiques aux antipodes des valeurs de la Révolution Progressiste Populaire conduite au nom et pour le Peuple. Plusieurs secteurs d'activités restent minés par la corruption. Les corrupteurs y font la loi, profitant de la cupidité sans limite et de l'insouciance des corrompus.

En effet, selon des dénonciations, cette fois enregistrées par l'Autorité Supérieure de Contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption, des agents des douanes du Burkina Faso se seraient rendus coupables de faits de corruption et de blanchiment de capitaux, exigeant des conducteurs routiers le paiement de sommes d'argent pour laisser passer des camions en dépit de leur dédouanement régulier au bureau des douanes de Ouaga Inter.

Ces faits qui remontent à mai 2021 connaîtront plusieurs développements. En effet, à la demande de l'ASCE-LC, le Procureur du Faso, a immédiatement ouvert une enquête qui a permis de découvrir d'importantes sommes d'argents détenues par les mis en cause dans leurs bureaux et domiciles.

Des preuves matérielles irréfutables des faits de corruption impliquant deux agents, l'un inspecteur et l'autre contrôleur des douanes, sont versées au dossier. La suite de l'enquête a également permis d'interpeller onze (11) autres douaniers pour les mêmes infractions de corruption et de blanchiment de capitaux.

Douze (12) témoins (transitaires, déclarants en douane, transporteurs et commerçants) entendus dans le cadre de l'instruction du dossier, confirment tous avoir remis des sommes d'argent allant de 100 à 150 mille F CFA, sans quittance, aux mis en cause qui étaient en poste à la Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude. Comment donc comprendre que des agents de l'Etat, affectés au sein de cette structure censée lutter contre la fraude se rendent eux-mêmes coupables de faits de corruption et de blanchiment de capitaux ?

Face au rejet en bloc des accusations, ils seront tous confrontés à l'évidence des faits grâce aux images et vidéos les montrant dans une situation de flagrant délit de corruption.

La corruption dénoncée en milieu douanier a également pion sur rue dans le milieu judiciaire. Oui, malheureusement la Justice, cette noble institution censée être un repère moral pour la société et les citoyens, se révèle être aussi un univers infesté par plusieurs dysfonctionnements. Plusieurs plaintes et dénonciations ont aussi été reçues par la Commission de Régulation des Dysfonctionnements ainsi que le Cabinet de la Présidence du Faso. Ces dénonciations ont trait à la corruption et la concussion dont se rendent coupables des acteurs de la justice à savoir l'absentéisme, la lenteur dans le traitement des dossiers, l'abus de fonction, le délit d'apparence et l'arrogance vis-à-vis des justiciables.

Revenant au cas des agents des douanes dont le dossier a été introduit au cabinet du juge d'instruction du pôle ECOFI, en dépit des preuves évidentes versées au dossier, des aveux par reconnaissance par les mis en cause et de la concordance des témoignages, à la surprise générale, un non- lieu sera prononcé par le juge d'instruction en juillet 2024. Ce qui soulève une interrogation majeure sur la bonne foi et la probité des juges ayant connu et traité ledit dossier. Insatisfait de cette décision, le Procureur du Faso fera appel de l'ordonnance du juge d'instruction devant la Chambre d'instruction de la Cour d'appel.

Le 27 août 2025, la Chambre d'instruction, juridiction supérieure de contrôle échouera à corriger la première décision malgré le caractère manifestement probant des éléments du dossier. Elle valide un raisonnement qui fait abstraction d'une part de la matérialité de l'infraction (remise et récupération de l'argent) et d'autre part, de la concordance entre les images et vidéos réalisées par les enquêteurs infiltrés et les pratiques dénoncées par les témoins.

Cette confirmation du non- lieu, nonobstant les preuves flagrantes, fragilise l'effort de lutte contre la corruption et envoie un signal extrêmement négatif sur l'efficacité et la rigueur du pôle judiciaire spécialisé.

A l'issue de cette mascarade judiciaire, les mis en cause parviennent à obtenir auprès des juges ayant connu du dossier, l'identité des dénonciateurs ainsi que des pièces de la procédure, éléments normalement protégés pour garantir l'anonymat et la sécurité de tout dénonciateur. Non content de violer un principe sacré du droit à savoir la protection de l'identité du dénonciateur, l'un des douaniers mis en cause se paie le luxe d'attraire le dénonciateur devant un juge qu'il corrompt en contrepartie d'une condamnation sévère de ce citoyen qui a voulu contribuer à la manifestation de la vérité.

En rappel, la divulgation de l'identité des dénonciateurs faite en violation de la règlementation en vigueur est une faute grave qui met en danger le citoyen et compromet l'ensemble des mécanismes de dénonciation. Cela met également en lumière un grave dysfonctionnement dans la chaîne de justice et de protection des témoins.

Dans le cadre de cette affaire, une série d'interpellations d'acteurs de la justice suivie d'auditions effectuées courant le mois d'octobre 2025 a révélé un vaste réseau d'agents indélicats à la Cour d'appel de Ouagadougou. Dix magistrats (Président de Chambre, Procureur Général, Substitut Général, Procureur du Faso, juge d'instruction et juge au siège, etc.) et un avocat sont mis en cause. D'importantes sommes d'argent ont aussi été engagées pour des actes de corruption et d'influence ayant entraîné une instruction biaisée et un jugement partisan du dossier.

Pour des faits aussi graves impliquant des hommes de droits, garants d'une justice exemplaire et égalitaire, une campagne de désinformation et de dénigrement a été, une fois de plus, menée par des médias mensongers occidentaux, notamment français, fidèles à leur mission, qui accusent les Autorités Burkinabè d'avoir mis aux arrêts des magistrats pour, selon eux, des faits antérieurs qui les incrimineraient.

Loin de se laisser distraire, le KORAG, face à tous ces manquements, met en garde tous ceux qui se rendront coupables de faits de corruption et qui tenteront d'instrumentaliser les acteurs de la justice. Les auteurs et leurs complices seront mis face à leurs responsabilités et subiront la rigueur de la loi.

Au nom du principe de l'équité des droits, aucune faveur ne sera accordée à personne. Nous accentuerons la lutte contre la corruption et l'impunité des acteurs judiciaires en exigeant le respect strict des règles d'éthique et de déontologie. Notre conviction est que l'on ne saurait parler de moralisation de la vie publique en occultant celle du système judiciaire.

La justice a un rôle primordial dans la protection des droits et libertés. C'est pourquoi les sanctions disciplinaires contre les acteurs indélicats du secteur judiciaire vont se poursuivre sans exclure les poursuites judiciaires.

Encore une fois, le KORAG invite les Burkinabè à rester vigilants et à faire échec aux manipulations qui pourraient découler de cette lutte âpre contre la corruption et les mauvaises pratiques.

Engageons-nous à bâtir une société burkinabè digne, intègre, juste, prospère et souveraine.

LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS

Categories: Afrique

Sotigui Awards 2025 : Le harcèlement sexuel au cœur de la conférence inaugurale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:12

Le clap de lancement de la 10ᵉ édition des Sotigui Awards a eu lieu ce mercredi 12 novembre 2025 à Ouagadougou. Pour marquer l'événement, une conférence inaugurale a été organisée autour d'un sujet souvent tabou dans le milieu du 7ᵉ art : le harcèlement sexuel.

La thématique a été décortiquée par la réalisatrice Apolline Traoré. Elle a expliqué que les propositions indécentes, les attouchements ou encore la pression liée au pouvoir font partie des abus auxquels sont confrontés certains professionnels du cinéma, en particulier les plus jeunes. Elle a précisé que les femmes ne sont pas les seules victimes du harcèlement sexuel, les hommes étant eux aussi concernés.

« Des hommes harcèlent sexuellement des hommes. Des femmes harcèlent sexuellement des hommes. Des hommes harcèlent sexuellement des femmes. Une réalisatrice comme moi peut harceler son comédien. Une réalisatrice comme moi peut harceler son technicien. Si, à la fin de la journée, je lui dis que je suis fatiguée et que je lui demande s'il peut me faire un massage, c'est du harcèlement sexuel. Il y a aussi des propositions sexuelles insistantes. Souvent, sur un plateau de tournage, un réalisateur, un producteur, un comédien ou un technicien peut vous faire des avances. Si vous refusez, vous pouvez être menacé ou même perdre votre rôle. Il y a aussi ce qu'on appelle le chantage : “Si tu fais ce que je veux, je te donnerai le rôle. Si tu viens boire un verre avec moi ce soir, tu auras le rôle. Si tu passes dans ma chambre, je te donnerai le rôle” », a-t-elle expliqué en détail.

Apolline Traoré a invité les victimes à libérer la parole afin que le harcèlement sexuel cesse dans le milieu du cinéma

Apolline Traoré a ajouté que certains mots ou gestes peuvent également être considérés comme du harcèlement sexuel.

« Sur un plateau de tournage, des mots à caractère sexuel peuvent déranger. Mais la personne en face dira : “Je ne l'ai pas touchée, je n'ai rien fait de mal.” Et pourtant, par peur de perdre sa place, la victime se tait. Parfois, certains disent s'amuser en adoptant des comportements déplacés : taper sur les fesses ou les seins des actrices pendant un tournage, par exemple. Ces attouchements sont du harcèlement sexuel. Même quand la victime dit qu'elle n'apprécie pas, rien ne change. Il faut se rappeler qu'un plateau est un lieu de travail », a-t-elle insisté.

Leïla Tall a partagé des témoignages de victimes qui lui ont été rapportés

L'Étalon d'argent de Yennenga à la 28ᵉ édition du FESPACO s'est montrée réaliste : l'amour peut naître sur un plateau de tournage.

« Nous sommes tous des humains. On peut se rencontrer sur un plateau et tomber amoureux. Il n'est pas interdit de draguer, mais lorsqu'on dit non, c'est non », a-t-elle martelé.

Apolline Traoré a aussi souligné que certains techniciens ou autres membres d'équipe participent indirectement au harcèlement. Ils sont envoyés par des producteurs ou réalisateurs pour faire des propositions indécentes à des acteurs ou actrices.

Fils de l'Homme a également partagé sa propre expérience

Les conseils des doyens

Au cours de cette conférence inaugurale, plusieurs professionnels du 7ᵉ art ont partagé leurs expériences et donné des conseils. Forte de son expérience, l'actrice Leïla Tall a exhorté les jeunes acteurs et actrices à faire preuve de caractère et à refuser toute proposition indécente. Elle leur a recommandé de toujours lire le scénario avant le tournage et de se retirer si certaines scènes ne leur conviennent pas. De son côté, Abdoulaye Komboudri, plus connu sous le pseudonyme de Fils de l'homme, a rappelé que les hommes aussi peuvent être victimes de harcèlement sur les plateaux de tournage. Une situation qui crée parfois un climat de tension pouvant affecter la qualité du travail.

Le programme de la 10ᵉ édition

Les panélistes ont unanimement souligné que le harcèlement sexuel a brisé de nombreuses carrières de jeunes talents du cinéma africain. Certains ont préféré renoncer à leurs rêves plutôt que de subir ce type de pression. D'où la nécessité, selon eux, de lutter fermement contre ce fléau pour permettre au 7ᵉ art africain de se développer pleinement.

Le bilan des 10 ans jugé satisfaisant

Depuis 10 ans, les Sotigui Awards récompensent annuellement des acteurs comédiens du cinéma africain et de sa diaspora.

L'édition 2025 sera marquée par des rencontres professionnelles (panels, tables rondes, masterclasses), des projections de films suivies d'échanges, ainsi que des soirées gala et la nuit des Sotigui Awards.
« Dix ans après, nous jugeons le bilan satisfaisant. Grâce aux Sotigui Awards, de nombreux acteurs se sont perfectionnés. Nous avons contribué à révéler des talents qui étaient dans l'ombre. Nous avons abordé des questions cruciales pour l'avenir du cinéma africain », a déclaré François Akouabou, chargé de la sélection des nominés et de l'organisation des rencontres professionnelles à l'Académie des Sotigui.

« L'un des objectifs de l'Académie des Sotigui est la formation des acteurs », a indiqué François Akouabou

Les festivités de cette édition 2025 se déroulent sur quatre jours, du 12 au 15 novembre 2025.

Samirah Bationo
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Burkina/Infrastructures sportives et de jeunesse : 436 milliards seront investis entre 2026 et 2030, selon le ministre Roland Somda

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:10

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis le mardi 11 novembre 2025 afin d'examiner trois questions orales avec débat. L'une de ces questions concernait le point sur les recommandations formulées par la Confédération africaine de football (CAF), suite à la décision d'homologation du stade du 4-août. Une question posée par la députée Marie Angèle Tiendrébéogo/Kalenzaga et adressée au ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Roland Somda. La séance plénière du jour a été présidée par Haoua Fofana, 2ᵉ vice-présidente de l'ALT.

La CAF ayant assorti sa décision d'homologation du stade du 4 août de 30 recommandations concernant sept sections, la députée Marie Angèle Tiendrébéogo/Kalenzaga a cherché à savoir la suite que le département en charge des sports compte donner à ces recommandations.

Dans sa réponse, Roland Somda a précisé que ces recommandations n'ont en aucun cas pour effet de diminuer ou remettre en cause la valeur ou la légitimité de l'homologation délivrée par la CAF. Selon lui, elles constituent plutôt un plan d'amélioration continue et de conformité post-homologation afin d'assurer des performances optimales et une sécurité renforcée.

« En tout état de cause, l'homologation a ainsi marqué la fin des travaux de réhabilitation, place maintenant à l'entretien et à la maintenance de l'ouvrage. En effet, les 30 recommandations formulées par la CAF et réparties en sept sections (environs du terrain de jeu, équipes-arbitres et officiels de la CAF, zones réservées aux spectateurs, VIP-VVIP et zone d'accueil, zones réservées aux médias, domaines de la télévision et de la radiodiffusion, et sécurité) portent essentiellement sur le renforcement de la sécurité, des dispositions à mettre en place lors des manifestations sportives, ainsi que sur la fluidité des services disponibles au stade du 4-Août », a-t-il expliqué.

« À ce jour, nous pouvons affirmer que ces recommandations ont été prises en compte, à l'exception de deux recommandations qui nécessitent une projection budgétaire. Il s'agit de l'augmentation de l'intensité de l'éclairage de la pelouse à 2000 lux, de l'installation d'un dispositif de double contrôle de sécurité combinant à la fois la détection des métaux et l'inspection des sacs (“Mag and Bag”) aux entrées VIP et VVIP, afin de renforcer la sécurité et la fluidité d'accès », a-t-il ajouté.

La séance plénière du jour a été présidée par Haoua Fofana, 2e vice-présidente de l'ALT

À cet effet, à en croire Roland Somda, Burkina Yîn-wisgr Meta (BYM), structure en charge de la gestion du stade du 4-Août, a été instruit d'intégrer ces ajustements dans son budget et son plan de passation des marchés pour l'exercice 2026.

46 milliards de FCFA dépensés en cinq ans en raison de la suspension du stade du 4-Août

En réponse à la question relative au coût, tous frais comptabilisés, de la délocalisation des matchs du Burkina Faso vers d'autres pays durant la période de suspension du stade du 4-Août, Roland Somda a révélé que le Burkina Faso a dépensé plus de 46 milliards de FCFA pour l'organisation des matchs à l'extérieur des Étalons toutes catégories confondues et les clubs engagés en campagne africaine.

Ces frais sont notamment liés au transport, à l'organisation, à la restauration, à l'hébergement et aux primes de match entre autres, de 2020 à juin 2025.

436 milliards de FCFA pour les infrastructures sportives et de jeunesse dans les cinq prochaines années
En ce qui concerne les dispositions prises ou envisagées par le gouvernement pour une meilleure formulation des projets structurants dans le secteur du sport, Roland Somda a indiqué que depuis plusieurs années, le Burkina Faso est confronté à une réalité préoccupante : les infrastructures sportives, de loisirs et de jeunesse sont insuffisantes, parfois vétustes et mal réparties sur l'ensemble du territoire.

Marie Angèle Tiendrebéogo/Kalenzaga, auteure de la question orale avec débat adressée au ministre des sports

« Certaines régions disposent d'équipements modernes, tandis que d'autres manquent cruellement d'espaces adaptés à la pratique sportive et à l'encadrement des jeunes. Par ailleurs, de nombreux projets ont été conçus de manière isolée, sans coordination ni vision d'ensemble, ce qui a limité leur portée et leur efficacité », soutient-il.

Afin d'inverser cette tendance, Roland Somda a laissé entendre que le gouvernement a élaboré le Plan national d'investissement en infrastructures sportives, de loisirs et de jeunesse 2026-2030. Ce plan devient désormais la feuille de route pour la conception et la réalisation des projets structurants du secteur.

Selon lui, une équipe pluridisciplinaire a réalisé un diagnostic national en couvrant l'intégralité du territoire pour inventorier plus de 17 000 infrastructures existantes (dont plus de 90 % dans les établissements d'enseignement), évaluer leur état et mesurer leur répartition géographique. Cette analyse permet d'identifier les besoins propres à chaque région et de fixer des priorités d'investissement sur des bases factuelles, marquant une rupture avec les initiatives ponctuelles du passé.

Sur la base de ce diagnostic, le plan détaille les actions annuelles et régionales à entreprendre, assurant une progression pérenne et mesurable. En termes de résultats attendus en matière sportive, il convient de mentionner la construction ou réhabilitation de 1 767 équipements sur une période de cinq ans, comprenant des plateaux omnisports, des terrains stabilisés avec pistes d'athlétisme, des centres d'excellence pour le sport de haut niveau, des stades conformes aux normes de la CAF, des arènes et aires de lutte, ainsi que des équipements modernes tels que piscines olympiques et vélodromes.

Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi

L'investissement total pour les infrastructures sportives et de loisirs s'élève à 428 milliards de francs CFA, complété par environ 8 milliards de francs CFA dédiés aux infrastructures de jeunesse. Le financement sera assuré principalement par le budget de l'État, des partenariats public-privé et l'appui des partenaires techniques et financiers, selon Roland Somda.

Mesures pérennes pour la construction et la gestion d'infrastructures sportives conformes aux normes internationales

La dernière préoccupation de la députée Marie Angèle Tiendrébéogo/Kalenzaga était d'une part, les mesures pérennes adoptées par le ministère des Sports pour assurer la construction puis la gestion d'infrastructures sportives conformes aux normes internationales requises et d'autre part, les mécanismes de contrôle et de suivi-évaluation dont dispose le gouvernement pour l'ensemble des infrastructures sportives du Burkina Faso.

En ce qui concerne les mesures pérennes pour la construction et la gestion d'infrastructures sportives conformes aux normes internationales, Roland Somda a souligné que le respect des normes constitue un élément central. Ces normes, selon lui, garantissent la sécurité, la fonctionnalité et l'homologation des équipements, tout en répondant aux besoins des différents utilisateurs, qu'il s'agisse des sportifs, des encadreurs ou des spectateurs. Elles assurent également la conformité aux exigences des instances internationales telles que la CAF (instance dirigeante du football africain), la FIFA (instance dirigeante du football mondial), la FIBA (instance dirigeante du basket-ball mondial), la FIVB (instance dirigeante du volley-ball mondial) ou World Athletics (athlétisme mondial), etc.

Conscient de ces enjeux, le ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi (MSJE) a mis en place une série de mesures pérennes structurées autour de quatre axes principaux, selon son premier responsable, Roland Somda. Il s'agit notamment de principes directeurs clairs pour la conception, la réalisation et la gestion des infrastructures sportives, d'un cadre juridique et normatif afin de garantir la durabilité et la conformité technique des infrastructures sportives, d'une bonne gouvernance du secteur reposant sur une répartition claire et complémentaire des rôles entre les différents acteurs intervenant dans la conception, la réalisation et la gestion des infrastructures sportives. Enfin, le dernier axe concerne les mesures pérennes selon le cycle de vie des infrastructures. Le dispositif adopté par le ministère des Sports couvre l'ensemble des phases de vie d'une infrastructure sportive, depuis la planification jusqu'à la réhabilitation.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Burkina Faso : Le ministre en charge de l'administration territoriale détaille les mesures pour préserver et restaurer les espaces verts à Ouagadougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:07

Réunis en séance plénière le mardi 11 novembre 2025, les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont examiné plusieurs questions orales avec débat. Parmi elles, celle de la députée Assita Françoise Romaine Bailou qui a interpellé le ministre d'État, ministre chargé de l'administration territoriale et de la mobilité, Émile Zerbo, sur la protection des espaces verts et des réserves administratives. Quelles mesures et actions concrètes sont envisagées pour faire respecter la réglementation et restaurer ces espaces afin de prévenir de nouveaux détournements et comment renforcer la coordination avec tous les acteurs concernés pour identifier et démanteler les installations illégales sur ces sites ?

En réponse, le ministre Émile Zerbo a détaillé plusieurs initiatives prises par son département en collaboration avec la commune de Ouagadougou.

Sur le plan réglementaire et opérationnel, il a rappelé l'adoption de l'arrêté nᵒ 2023-100/CO/M/CAB/DAJC, qui définit les activités autorisées, interdit les constructions dépassant 30 % de la superficie et prévoit un contrôle strict de l'hygiène, de la sécurité et des horaires. Des clauses de résiliation existent en cas de non-respect des engagements. Des comités techniques et de suivi ont également été créés pour actualiser les outils d'aménagement et contrôler les délégataires. La sous-location des espaces verts concédés est interdite et un état des lieux contradictoire doit être réalisé avant et après exploitation.

Malgré ces mesures, des insuffisances persistent dans la gestion des espaces verts à Ouagadougou, ce qui a nécessité l'adoption de textes plus coercitifs. La commune a élaboré le Plan stratégique d'aménagement et de gestion des espaces verts (PSAGEV) 2022-2024, structuré autour de trois axes dont l'amélioration de la gouvernance et des moyens, le renforcement du cadre réglementaire et juridique ainsi que l'aménagement durable.

Afin de renforcer la coordination avec tous les acteurs pour lutter contre l'occupation illégale, le ministre a présenté plusieurs textes réglementaires pris entre 2021 et 2025 interdisant les changements de statut des réserves et la vente ou construction sur ces terrains. Plusieurs structures ont également été créées pour contrôler l'occupation des espaces publics, notamment l'Office national du contrôle des aménagements et des constructions, l'Autorité nationale de coordination du foncier et la commission de régulation des dysfonctionnements. Ces structures veillent à la conformité des aménagements, traitent les dénonciations et contribuent au respect de la destination initiale des espaces verts et des réserves administratives.

À entendre le ministre, la coordination des acteurs est essentielle dans le cadre du PSAGEV. C'est ainsi que des cadres de concertation périodiques qui réunissent tous les intervenants ont été mis en place. Des séances de travail se tiennent aussi dans chaque arrondissement pour transmettre les données et renforcer les capacités des techniciens. Une brigade verte mobile a été créée au sein de la Direction des aménagements paysagers pour assurer le suivi sur le terrain. Parallèlement, les textes juridiques relatifs à l'exploitation des espaces verts sont vulgarisés auprès des populations et des institutions pour renforcer la sensibilisation et l'adhésion.

Le ministre a également évoqué les perspectives. Des brigades vertes seront mises en place dans les arrondissements des grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso afin de gérer les questions environnementales de proximité. Des comités de veille sur les réserves administratives seront créés dans toutes les communes et des textes spécifiques réglementeront la gestion et l'utilisation des espaces verts en lien avec la nouvelle Réglementation administrative foncière. Un comité inter-ministériel sera chargé de la cession des réserves foncières pour différents usages.

« Il convient donc de rappeler que les espaces verts et les réserves administratives et foncières sont gérés dans la plupart des cas par les collectivités territoriales. Leur occupation sans autorisation est formellement interdite et sanctionnée conformément aux textes en vigueur. En tout état de cause, il s'avère nécessaire de sensibiliser les différents acteurs sur le respect des textes encadrant l'utilisation desdits espaces afin de préserver leur destination initiale », a conclu le ministre d'État, Émile Zerbo.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Burkina : Un maître coranique poursuivi pour séquestration, torture et coups et blessures volontaires sur un enfant de 13 ans

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:05

Dans le communiqué ci-après, le procureur du Faso informe du défèrement à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) d'un maître coranique, pour séquestration, torture et coups et blessures volontaires sur un enfant de 13 ans. "Selon les premières déclarations de l'enfant recueillies au chevet de son lit d'hôpital, ces tortures lui auraient été infligées parce qu'il n'avait pas rapporté la somme d'argent exigée par son maître. A l'issue de l'enquête, le mis en cause a été déféré à mon parquet le 6 novembre 2025 et placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour séquestration, torture et coups et blessures volontaires", mentionne le document. Le dossier est enrôlé pour être jugé à l'audience du 19 novembre 2025.

Nutrition : Ces aliments locaux pleins de bénéfices pour l'organisme

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:03

Le Burkina Faso dispose d'une grande variété d'aliments locaux, à la fois nutritifs, accessibles et protecteurs pour l'organisme. L'intégration de ces aliments dans nos habitudes alimentaires permet la prévention et la prise en charge de nombreuses maladies chroniques. Avec Yasmine Zerbo, diététicienne, découvrons ces aliments à portée de main et dont la consommation fait du bien à l'organisme.

Parmi les aliments locaux à privilégier dans notre alimentation, figure le mil. Selon Yasmine Zerbo, il est très riche en fibres et en minéraux, aide à réguler la glycémie, favorise une bonne digestion et protège le cœur. Le fonio, également disponible sur le marché, est une céréale sans gluten, légère et digeste, idéale pour les personnes diabétiques ou souffrant de troubles digestifs. Le maïs principalement utilisé pour la préparation du met local qui est le tô apporte une bonne source d'énergie grâce à ses glucides complexes et soutient le fonctionnement du système nerveux, indique la diététicienne.

Autre aliment, les feuilles de moringa. « Elles sont un véritable concentré de nutriments : protéines, fer, calcium et vitamines. Elles préviennent la fatigue et renforcent l'immunité », fait savoir Yasmine Zerbo. Le soumbala, encore appelé moutarde africaine, est un condiment fermenté riche en protéines et en antioxydants. Il soutient la santé intestinale et réduit les risques cardiovasculaires.

Le haricot ou niébé est un excellent substitut protéique, il prolonge la satiété, régule le transit intestinal et aide à prévenir l'anémie. Quant à l'arachide, elle est source de bonnes graisses, de protéines et de magnésium. Elle contribue à la santé du cœur et à la régulation du cholestérol. Le sésame lui est très riche en calcium, fer et acides gras essentiels. Selon la diététicienne, il renforce les os et participe à la prévention de l'anémie.

Les légumes-feuilles locaux comme le baobab, l'oseille, le koumvando, l'amarante, les épinards ou encore la laitue, sont riches en fibres, vitamines et minéraux. Ils réduisent le risque de carences et renforcent les défenses immunitaires. Le tamarin, généralement consommé sous forme de jus ou ajouté dans la préparation du tô, est riche en fibres et en vitamine C, il facilite la digestion, régule le transit et stimule les défenses naturelles.

La patate douce, surtout celle à chair orange, est riche en bêta-carotène (précurseur de la vitamine A), en fibres et en glucides complexes. Elle améliore la vision, soutient le système immunitaire et procure une énergie durable. Autre tubercule à haute valeur nutritive, l'igname. C'est une bonne source de potassium, de fibres et de glucides complexes. Il régule la tension artérielle, favorise la satiété et contribue à l'équilibre pondéral.

Le gombo est un légume riche en fibres solubles, en vitamines et en antioxydants. Sa consommation améliore la digestion, aide au contrôle du cholestérol et à l'équilibre glycémique. La papaye, fruit concentré en vitamine C, fibres et enzymes digestives naturelles, facilite le transit, renforce l'immunité et réduit le risque d'infections. L'hibiscus, encore appelé couramment bissap, est une plante hydratante riche en antioxydants et en vitamine C. Il aide à la régulation de la tension artérielle, prévient l'anémie et protège les cellules du stress oxydatif.

Le néré, souvent sous-estimé selon Yasmine Zerbo, est riche en calcium, fibres et micronutriments. La consommation de sa pulpe contribue à la santé osseuse et digestive, et soutient l'équilibre nutritionnel chez l'enfant. La noix de cajou, fruit oléagineux local, est une source d'acides gras essentiels, de magnésium et de protéines. En consommer permet d'améliorer la fonction cardiaque, de contrôler le poids et de renforcer la concentration. Le riz local est une véritable source d'énergie, surtout lorsqu'il est peu raffiné. Il assure un apport glucidique stable et soutient les efforts physiques chez les adultes et les enfants.

Selon la diététicienne, la combinaison de certains aliments pour la préparation de certains mets, comme la bouillie enrichie faite à base de petit mil, d'arachide, de lait ou de farine fortifiée, est idéale pour prévenir la dénutrition infantile et améliorer la récupération énergétique. Elle recommande donc d'associer toujours céréales et légumineuses (par exemple : mil ou haricots) afin d'obtenir des protéines complètes, de préférer des cuissons simples (vapeur, bouillie, grillé) pour préserver les nutriments et de réduire l'excès de sel, de sucre et de graisses pour optimiser les effets positifs des aliments.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Ghana - Burkina Faso : Des Burkinabè et Ghanéens de la frontière privés de reconnaissance officielle

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 23:00

Hamile, frontière Ghana–Burkina Faso. À l'extrémité d'une route poussiéreuse, un pont réunit deux pays mais une seule communauté. Les habitants passent d'un côté à l'autre pour le commerce, les mariages ou la famille. Ici, l'identité est fluide. Pourtant, face aux autorités, une réalité plus dure surgit : sans papiers, ces vies entières deviennent administrativement invisibles.

Une vendeuse du marché, née au Ghana et n'ayant jamais quitté sa région, a tenté d'inscrire son fils aux examens scolaires. Le directeur lui a demandé un acte de naissance et la Ghana Card, un document aujourd'hui indispensable. Elle n'a aucun de ces justificatifs.

« Tout ce que je suis, c'est ici », murmure-t-elle. « Mais on me dit que je ne peux pas le prouver. »

Cette situation n'est pas isolée. Des milliers de familles vivant entre le Ghana et le Burkina Faso partagent un quotidien transfrontalier mais se retrouvent sans identité légale reconnue.

Les anciennes délimitations coloniales ont coupé des peuples unis par les langues, la culture et les liens de sang. Depuis, les systèmes administratifs ont remplacé la force par les formulaires, mais les exclusions demeurent.

L'obtention de la Ghana Card exige des documents de base, rarement disponibles dans les villages reculés. Les centres d'enregistrement sont éloignés, difficiles d'accès et les démarches longues.

« On ne devrait pas confondre identité et papiers », analyse Cassadee Orinthia Yan, chercheuse à la Maslow Quest Foundation. « Ce n'est pas parce qu'une existence n'a jamais été enregistrée qu'elle n'est pas réelle. Pourtant, l'État ne reconnaît que ce qu'il peut vérifier. »

Selon elle, cette situation crée une citoyenneté à deux niveaux : celle qui apparaît dans les registres et celle qui existe seulement aux yeux de la communauté.

Une invisibilité qui coûte cher

L'absence de documents empêche certains élèves de passer leurs examens. Des agriculteurs se voient refuser l'accès aux subventions d'engrais. Des enfants nés au Ghana, mais dont l'un des parents est Burkinabè, doivent multiplier les preuves pour obtenir la nationalité ghanéenne.

À Hamile, un représentant local résume d'une phrase : « Les familles et la vie quotidienne ne s'arrêtent pas à la frontière, mais l'administration s'arrête là où le pont commence. »

La libre circulation prônée par la CEDEAO se heurte ainsi à la rigidité des systèmes d'identification modernes. Une ligne invisible sépare les personnes reconnues de celles qui ne le sont pas.

Des efforts en cours, mais une confiance fragile

Les autorités ghanéennes assurent que des améliorations sont en cours : relance de l'impression des cartes, équipes mobiles dans les zones rurales, campagnes soutenues par l'UNICEF pour accroître la déclaration des naissances.

Cependant, les retards accumulés et le sentiment de favoritisme ont affaibli la confiance des populations concernées. Malgré la modernisation, beaucoup ont l'impression que la promesse d'égalité reste inaccessible.

« La technologie n'a de valeur que si elle est équitable », rappelle Yan. « Si les citoyens pensent qu'il faut connaître quelqu'un pour obtenir une carte, tout le système se délite. »

La course à la numérisation en Afrique de l'Ouest peut, sans inclusion, renforcer les fractures héritées de l'histoire.

Vivre pleinement ici et là-bas… mais officiellement nulle part

Quand le marché s'éteint dans la lumière rouge du soir, la commerçante reprend le chemin de sa maison, un pied au Ghana, l'autre au Burkina Faso. Pour sa famille, les frontières n'ont jamais été un obstacle. Pour l'État, elles définissent toute son existence.

« Je retournerai le mois prochain », dit-elle en serrant son dossier. « Peut-être qu'ils écriront enfin mon nom quelque part. »

Agbegnigan Yaovi (correspondant au Ghana)
Lefaso.net

Pages