La 6esession de la Conférence nationale du développement durable (CONADD) a eu lieu, les 28 et 29 novembre 2024 à Ouagadougou. Elle a permis aux participants de faire le bilan des actions menées sur le terrain et de formuler des recommandations.
Les portes de la 6e session de la Conférence nationale du développement durable (CONADD) se sont refermées, le 29 novembre 2024. Les travaux, entamés la veille, ont permis aux participants de revisiter les actions menées depuis la 5e conférence jusqu'à la tenue de ce rendez-vous statuaire et de formuler des recommandations. Il s'agit, entre autres, de dynamiser la diplomatie environnementale, d'accroître la mobilisation des ressources du Fonds d'adaptation pour le financement des projets au Burkina, d'étendre la budgétisation sensible au genre à l'environnement et au climat au niveau des collectivités territoriales.
Pour plus d'efficacité dans la mise en œuvre des recommandations de la conférence du Conseil national pour le développement durable, le Premier ministre Apollinaire Kyélèm, par la voix de son représentant, invite à examiner la possibilité de sa tenue tous les quatre ans. Mieux, ajoute le représentant, par ailleurs secrétaire général du ministère de l'Environnement de l'eau et de l'assainissement, Dr Boureima Kouanda, il faut aller au-delà des mots pour mener des actions concrètes sur le terrain du développement durable.
Une vue des participants à la cérémonie de clôtureLe représentant du Premier ministre a déclaré que dorénavant, il est nécessaire de s'efforcer de rendre le développement durable non pas seulement un concept abstrait, mais plutôt une option de développement concrète, tangible et impactante. Et d'exprimer la reconnaissance du Premier ministre aux députés à l'Assemblée législative de transition, aux membres du gouvernement, aux gouverneurs de régions, aux partenaires techniques et financiers amis du Burkina Faso, aux représentants des départements ministériels et des institutions publiques, aux organisations de la société civile, aux associations, au secteur privé, aux autorités traditionnelles, aux notabilités coutumières et religieuses pour leur participation aux travaux.
A noter que la 6e session de la CONADD était placée sous le thème : « Développement durable au Burkina Faso, des concepts aux actions concrètes pour la paix et la sécurité ». Elle a été organisée par le Conseil national pour le développement durable (CNDD), avec le soutien des partenaires techniques et financiers dont l'Institut mondial pour la croissance verte (GGGI). « Je souhaite que la 7e CONADD soit un rendez-vous de bilans plus concrets, de cartographie claire des actions de développement réalisées », a conclu le représentant du Premier ministre, Dr Boureima Kouanda.
Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Arsène Gislain Somda, a procédé à la signature de l'engagement du leadership de la société. La signature dudit engagement qui entre dans le cadre de la politique qualité, hygiène, sécurité et environnement, a eu lieu le lundi 2 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Cette cérémonie a connu la présence des acteurs de la filière coton et des partenaires de la SOFITEX.
La SOFITEX, depuis sa création, n'a cessé de se développer et de s'adapter aux exigences du marché. Et c'est le même combat depuis lors pour s'adapter aux besoins de ses clients. Aujourd'hui elle franchit une nouvelle étape en s'adaptant à cette politique qui va dorénavant orienter ses actions et garantir l'amélioration continue de ses activités. Cette politique que la direction générale de la société a signé repose sur quatre piliers fondamentaux pour l'entreprise que sont : la qualité, pour améliorer la qualité des produits et services afin de satisfaire les clients et rester compétitif sur le marché international ; l'hygiène et la santé, pour garantir un environnement de travail sain et sécurisé pour tous les employés et les usagers de ses services ; la sécurité pour prévenir les risques professionnels et assurer la protection de ses travailleurs et de ses installations ainsi que ses partenaires ; et l'environnement pour minimiser l'impact environnemental des activités en adoptant des pratiques durables et responsables.
Les acteurs de la filière et les partenaires de la SOFITEX présents à la cérémonieEn signant cette politique, la société s'engage à respecter toutes les réglementations nationales et internationales, à former continuellement ses employés aux pratiques de sécurité et d'hygiène, mettre en place des systèmes de gestion de la qualité qui favorisent l'amélioration continue et d'adopter des mesures concrètes pour réduire l'impact environnemental de ses activités. A en croire le directeur général de la SOFITEX, Arsène Gislain Somda, les systèmes de production actuels n'ont pas toujours été pris en compte. Ce qui fait que l'on assiste à un déséquilibre sur le plan climatique avec des impacts sur la production et la productivité.
Le présidium lors de la signature de l'engagement de la politique de la qualité« Certains paramètres ne sont pas pris en comptes ou ne sont pas intégrés. Il s'agit de la politique hygiène, santé, préservation de l'environnement » a-t-il précisé. C'est pourquoi, il a affirmé que la société s'engage à mener une production dans le temps et dans la durée. Il estime qu'en faisant la promotion de ces considérations aujourd'hui, ce sont des exigences des partenaires et des clients de l'entreprise qui seront satisfaites. Pour lui, la nationale des fibres textiles du Burkina entend reprendre sa place de leader dans la production cotonnière, tout en respectant les normes de qualité, de sécurité, d'hygiène et santé au niveau de l'entreprise. Il reste convaincu que pour une entreprise qui veut rayonner à l'image de la SOFITEX, les normes sont un passage obligé.
Le directeur général de la SOFITEX, Arsène Gislain Somda, expliquant le sens de la cérémonieLe président de l'Association burkinabè pour le management de la qualité, Dr Thomas Compaoré, a tenu à saluer la vision du DG de la SOFITEX. Laquelle vision s'est intégrée dans un contexte où les exigences des clients nationaux et internationaux, l'évolution de la réglementation dans le domaine d'activité et l'obligation de préserver la santé et la sécurité au travail, deviennent des défis à relever. « Pour ce faire, l'adoption d'un système de management dit intégré est une ambition à saluer pour avoir embrassé en même temps tous les volets qui peuvent concourir à renforcer le positionnement de la SOFITEX dans l'écosystème national et international », a-t-il dit.
Le président de l'Association burkinabè pour le management de la qualité, Dr Thomas Compaoré, saluant la vision du DG de la SOFITEXAvant de poursuivre : « C'est l'occasion pour moi de saluer ce type de leadership que nous souhaitons pour la plupart des organisations parce que le développement de nos nations passe par la performance de toutes les institutions, qu'elles soient des institutions de production ou administratives ». Selon Dr Thomas Compaoré, la norme ISO, en tant qu'outil de gestion, doit être utilisée pour mettre en œuvre la vision souhaitée par le DG de la SOFITEX. Il a par ailleurs souligné que l'adoption de nouvelles mesures est assez difficile. C'est pourquoi il pense que la SOFITEX ne peut pas opérer ce changement sans faire face à des risques professionnels et sans mettre sur le marché des produits adaptés à des exigences nationales et internationales.
La photo de familleLe directeur qualité, hygiène, santé, sécuritaire, environnement, Moumini Zetyenga, se félicite de la tenue de cette cérémonie qui, dit-il, marque un tournant décisif dans l'histoire de la SOFITEX. « En plus d'être un document administratif, cet engagement pris est aussi une idée stratégique qui guidera toutes les actions et renforcera cet engagement envers la qualité des produits et services, afin de satisfaire la clientèle et les partenaires », a-t-il laissé entendre.
Pour le directeur qualité, hygiène, santé, sécuritaire et environnement, Moumini Zetyenga, cette cérémonie marque un tournant décisif dans l'histoire de la SOFITEXA l'en croire, cette cérémonie satisfait l'une des exigences de la norme ISO 9001 et symbolise également l'engagement du personnel à travailler avec les collaborateurs, les producteurs et les partenaires de la SOFITEX pour faire de cette vision une réalité tangible.
Romuald Dofini
Lefaso.net
La Direction Générale de l'Institut Africain de Finance Islamique et de Gestion (IAFIG), informe les étudiants et les parents que la rentrée des classes pour le compte de l'année académique 2024-2025, est fixée au lundi 7 janvier 2025 pour les classes suivantes en cours du soir et en ligne :
– Licence en Comptabilité Contrôle Audit (CCA) ;
– Master en Comptabilité Contrôle Audit (CCA) ;
– Master en Finance Islamique (MFI).
Par ailleurs, elle informe le public que les inscriptions se poursuivent dans les classes citées au sein de l'institut tous les jours ouvrables de 7 heures 30 à 17 heures 30 du lundi au vendredi et de 7 heures 30 à 12 heures les samedis.
Avec l'adoption par la BCEAO courant 2018 du cadre règlementaire des banques islamiques, des systèmes financiers décentralisés islamiques et des fenêtres de finance islamique dans les banques classiques, plus de 4000 emplois seront disponibles dans ce secteur les années à venir. Il ne vous reste plus qu'à vous former rapidement à l'IAFIG pour vous offrir ces opportunités d'emplois.
S'inscrire à l'IAFIG, c'est bénéficier de nombreux avantages tels que :
– L'octroi de stage aux étudiants ;
– La priorité accordée aux étudiants de l'IAFIG dans les recrutements par les cabinets partenaires au Burkina Faso et dans des pays comme le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Niger, etc. ;
– La publication des offres d'emplois nationaux et internationaux sur le groupe STAGE & EMPLOIS-IAFIG ;
– Des formations spécifiques pour booster la compétence et l'employabilité des étudiants (logiciels de gestion, plans d'affaires, dossiers d'appel d'offre, entrepreneuriat, etc.) ;
– Le financement des projets d'entreprises des étudiants par le partenaire financier Islamic Finance Group SA (IFG) ;
– Des voyages d'études et de perfectionnement à l'extérieur du pays (Maroc, Egypte, Turquie, Dubaï, etc.)
– Etc.
L'IAFIG vous offre aussi la possibilité de vous certifier dans plusieurs domaines pour booster votre carrière professionnelle ; bénéficiez avec nous les certificats suivants :
– Certificat d'Expertise en Finance Islamique (CEFI) ;
– Certificat Professionnel de Banquier Islamique ;
– Certificat Professionnel en Takaful (Assurance Islamique) ;
– Certificat Professionnel en Microfinance Islamique ;
– Certificat en Comptabilité et Audit des Institutions Financières Islamiques ;
– Certificat en Conseils et Audit Charia ;
– Certificat d'Aptitudes en Comptabilité ;
– Certificat en Gestion des Projets ;
– Certificat en Fiscalité d'Entreprise ;
– Etc.
L'IAFIG classé Institut de très bonne qualité par le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, est situé sur l'avenue Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA au 1er étage de l'immeuble SGBF non loin de la BOA Zogona.
Tél : (00226) 78 81 89 42/ 71 24 25 11/ 76 51 97 77/ 68 10 18 48
E-mail : iafig.ouaga@gmail.com Site web : www.iafig-ouaga.com
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Le Président de l'Université Thomas SANKARA (UTS) informe le public du recrutement d'étudiants pour le Master 2 en « Management de projets », en Co-diplomation avec l'Université Senghor d'Alexandrie, au titre de l'année universitaire 2024-2025. La durée de la formation est de deux (02) semestres s'étalant sur 12 mois.
Objectifs de ce master :
Le programme a intégré en particulier la dimension internationale ainsi que la formation au suivi et à l'évaluation des projets. Il vise plus globalement à :
donner aux auditeurs des compétences pratiques pour gérer des projets nationaux et internationaux dans le secteur privé comme dans le secteur public ;
permettre de maîtriser les différentes étapes d'un projet (identification, conception, planification, suivi, évaluation, capitalisations d'expériences) ;
transmettre les concepts fondamentaux et les bonnes pratiques du management et de l'aptitude à entreprendre, à diriger des équipes, à identifier un problème de management, en évaluer les enjeux, réaliser un diagnostic rapide et prendre les décisions opérationnelles adaptées ;
former un corps unique de professionnels experts dans la mise en œuvre des projets nationaux et internationaux dans tous les domaines ;
acquérir des compétences transversales en termes de gestion financière, de leadership et de travail en équipe ;
donner aux auditeurs les outils professionnels nécessaires, les sensibiliser et leur fournir les clés et les méthodes de travail leur permettant de s'adapter au mieux aux diverses situations auxquelles ils seront confrontés.
Conditions d'admission :
Être titulaire d'un Master 1 ou Maîtrise validé dans un domaine correspondant à la spécialité et délivré par une institution reconnue par le CAMES ;
L'admission est également possible pour l'Université Senghor par validation des acquis professionnels et personnels à partir de trois (03) ans d'expérience pour les candidats titulaires d'un bac+3 validé ; dans ce cas seul le diplôme de master de l'Université Senghor sera délivré.
Droits d'inscription
Les droits d'inscription sont à régler à l'Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue de l'Université Thomas SANKARA ; ils s'élèvent à 1 700 000 FCFA.
Ce montant peut être réglé en une ou quatre échéances :
• 40 % avant le début des cours, soit 680 000 F CFA ;
• 20 % en fin mars 2024 soit 340 000 F CFA ;
• 20 % en fin mai soit 340 000 F CFA ;
• 20 % en fin juillet, soit 340 000 F CFA.
La formation est sanctionnée par le diplôme de l'Université Thomas SANKARA et/ou de l'Université Senghor d'Alexandrie.
Ceux désirant obtenir le diplôme de l'Université Thomas SANKARA doivent après validation de leur dossier déposer un dossier physique au Secrétariat de l'IUFIC et s'acquitter des frais suivants :
Frais de gestion du dossier : 15 000 FCFA
Droit d'inscription : 50 000 FCFA pour les ressortissants de la zone UEMOA et 250 000 FCFA pour les non ressortissants.
Dépôt de candidatures
Les candidats doivent s'inscrire sur la plateforme https://bit.ly/4fYR7kM ouverte sur le site de l'Université Senghor d'Alexandrie ;
Ils doivent y déposer le dossier de candidature qu'ils auront rempli et obligatoirement complété sur internet par les documents suivants :
curriculum vitae (CV) ;
lettre de motivation ;
photocopie légalisée des diplômes obtenus ;
relevés de notes concernant le plus haut diplôme obtenu ;
attestations et documents justifiant de l'activité professionnelle et des responsabilités exercées.
NB : Ce master ouvre un nombre maximum de 30 places et les cours sont dispensés en présentiel.
Calendrier de la formation
L'inscription se fera en ligne du 18 novembre au 15 décembre 2024 ;
La communication des résultats se fera au fur et à mesure de la réception des dossiers ;
Les cours débuteront le 13 janvier 2025 à l'IUFIC.
Localisation de l'IUFIC
L'IUFIC est situé à Ouagadougou (BF) dans le quartier Patte d'Oie, secteur 52, non loin du monument des droits humains sur l'Avenue Père Joseph WRESINKI, à 20 mètres de l'Eglise Catholique.
NB : Pour de plus amples informations, bien vouloir appeler au 01598462, de 8 heures à
12 heures 30 et de 13 heures à 16 heures du lundi au vendredi.
Pr Pam ZAHONOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de Mérite Congolais
La grande famille Onadja, Kaboré à Ouagadougou, fada, dedougou, bobo
Les familles alliées, Ilboudo,Kaboré, Nabda
Les enfants Doris, steci et Gloria
Très touche par les nombreuses marques de soutiens spirituel, moral, matériel et financier lors du rappel à Dieu le 28/11/2024 de leur fille, soeur, mère Onadja Pamela Ariane à l'âge de 32 ans à l'hôpital yalgado Ouedraogo suivi de l'inhumation le vendredi 29/11/2024 à Ouagadougou.
Ils vous exprime toute leur reconnaissance pour la compassion que vous leur avez témoignée lors de cette douloureuse épreuve. Que le Seigneur dans son immense bonté vous le rende aux centuples de vos bienfaits.
Par ailleurs une messe est demandée à son intention le dimanche 08/12/2024 à l'église catholique notre Dame de Fatima de Dasasgo à 9h
La journaliste burkinabè Mariam Ouédraogo du quotidien d'Etat Sidwaya a remporté le 32e prix RSF du journalisme d'investigation africain-Mohamed Maïga. La cérémonie de remise du prix s'est tenue ce mardi 3 décembre 2024 à Washington DC, en présence de la fille du regretté, Aïcha Maïga.
Après les Prix Bayeux-calvados dans la catégorie Presse écrite en 2022, et Knight International Journalism Awards en 2023, voilà Mariam Ouédraogo encore porter le drapeau burkinabè à l'international.
Elle a remporté ce mardi 3 décembre 2024 à Washington DC le 32e prix du journalisme d'investigation africain-Mohamed Maïga.
Multi-primée au niveau national comme à l'international, la journaliste burkinabè du Quotidien d'Etat Sidwaya, Mariam Ouédraogo continue d'écrire son histoire dans la presse burkinabè et à l'international.
Ce prix RSF, il faut le rappeler, est à l'hommage du regretté journaliste malien qui avait mis sa plume au service de la Révolution sankariste jusqu'à son décès le 1er janvier 1984 à Ouagadougou, dans des circonstances non encore élucidées. C'est d'ailleurs des mains de la fille du regretté, Aïcha Maïga, que la lauréate a reçu son prix à Washington DC.
Cette année, 18 journalistes et groupes de journalistes, deux médias et cinq photojournalistes venant de 22 pays différents étaient en lice.
Ils concouraient dans cinq catégories, dont une nouvelle : le prix du journalisme d'investigation africain - Mohamed Maïga, qui vise à honorer la mémoire de ce journaliste d'investigation malien et à perpétuer le combat humaniste qu'il a mené avec sa plume.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le ministre de la justice et des Droits Humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso R. Bayala, a présidé, ce 3 décembre 2024 à Kaya (capitale de la région du Centre-nord), la cérémonie d'ouverture de la 21e session de formation des formateurs des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Une formation sur la prise en compte des Droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme. C'était aussi en présence du gouverneur de la région, Blaise Ouédraogo.
Issus de plusieurs régions, ces volontaires pour la défense de la patrie (VDP) viennent aussi de recevoir comme les autres bénéficiaires cette formation sur la prise en compte des droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme.
Débutée en Février 2023, cette formation est la dernière du genre au titre de l'année 2024. Et ils sont au total, 599 encadreurs et coordonnateurs des VDP à avoir déjà bénéficié de la formation. Des beneficiaires composés, entre autres, d'encadreurs et de coordonnateurs des VDP.
En rappel, l'objectif de ces formations est de renforcer les capacités des VDP en Droits Humains à travers la formation de leurs formateurs.
Cette formation présidée par le ministre en charge de la justice et du gouverneur de la région a aussi connu la présence de Zeinab H. Diaby, représentante du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l'Homme au Burkina.
Lefaso.net
Source : BVDP
Suite à l'enlèvement du journaliste et administrateur du site « le Révélateur 224 », Habib Marouane Camara, intervenu le 3 décembre 2024, l'Association guinéenne de la presse en Ligne (AGUIPEL), s'exprime.
Dans une déclaration rendue publique ce 4 décembre 2024, elle parle d'une grave violation de la liberté de la presse, de toutes les lois en vigueur et même de l'Avant-projet de la Constitution.
Sur l'avant-projet de la Constitution, l'association rappelle qu'il dispose en son Article 10 alinéa 2 que “Nul ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue, inculpé, détenu, jugé ou condamné qu'en vertu et selon les formes prévues par une loi antérieure aux faits qui lui sont reprochés.”
Tout en rappelant les circonstances dans lesquelles leur confrère a été enlevé.
Et selon les membres de l'association, il a été kidnappé par des hommes en tenue militaire, qui l'ont extrait de force de son véhicule et conduit à une destination inconnue, le mardi 3 décembre 2024, dans la banlieue de Conakry.
C'est pourquoi, l'AGUIPEL exhorte les autorités judiciaires à s'inscrire dans l'ambitieux projet de refondation de toutes les institutions, en s'abstenant de violer les lois et les procédures. Tout en condamnant par ailleurs cette forme d'arrestation d'un journaliste et exige sa libération immédiate.
Lefaso.net
Source : La Guinéenneinfo
Selon plusieurs médias sénégalais, dont Senenew.com et Sénégal direct.com, l'ancien sélectionneur emblématique de l'équipe nationale de lutte du Sénégal, Ambroise Sarr, a tiré sa révérence ce 4 décembre 2024 à l'âge de 73 ans.
L'homme a marqué l'histoire de ce sport traditionnel, qu'il a contribué à élever sur la scène internationale grâce à son expertise et à son dévouement. Pédagogue passionné, il a su former et encadrer plusieurs générations de lutteurs, en transmettant des valeurs de discipline, de courage et d'humilité.
Sous son leadership, l'équipe nationale a brillé lors de nombreuses compétitions, renforçant la place centrale de la lutte dans la culture sénégalaise.
La disparition d'Ambroise Sarr laisse un vide immense au sein de la communauté sportive et culturelle du Sénégal, où il était respecté pour son engagement et sa contribution inestimable au développement de la lutte.
Lefaso.net
Source : Senegalnews
Dans le cadre de sa mission de veille à l'application de la réglementation commerciale et d'organisation de la concurrence, la direction régionale en charge du commerce du Nord a effectué une opération de contrôle des prix et de la qualité des produits de première nécessité dans la ville de Ouahigouya. C'était ce mardi 03 décembre 2024.
L'opération a eu pour but de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs et s'assurer de la qualité des produits mis à leur disposition sur le marché.
Au cours de ce contrôle, des saisies de produits prohibés, des pratiques de prix illicites ou de prix injustifiés ont été constatés. Le contrôle a porté essentiellement sur les produits de première nécessité tels que l'huile, le savon, le sucre et le riz importé.
Les commerçants véreux ont été convoqués à présenter leurs documents de commerce et les justificatifs des achats de certains produits relevés pour la vérification des prix pratiqués. Ils seront verbalisés et sanctionnés conformément à la réglementation en vigueur.
La Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) poursuit ses contrôles dans toutes les régions du pays. Pour tout constat d'acte suspect, bien vouloir appeler les numéros verts 80 00 11 84/ 80 00 11 85/ 80 00 11 86
Lefaso.net
Source : DR NORD/ MICA
Soixante-cinq (65) ans de radio exercé avec professionnalisme et passion au service du développement socio-économique du Burkina. RADIO BURKINA vous dit MERCI pour votre fidélité. Barka, aw nitche, fofo, Tuontuoni.
Célébrons ensemble ce parcours en prenant massivement part à la cérémonie officielle de commémoration ce jeudi 05 décembre 2024 dans les jardins de la Radio nationale à partir de 16h 30.
Radio Burkina, plus forte et plus résiliente !
3 décembre 2023 - 3 décembre 2024. Cela fait une année que, « l'homme qui a vaincu le désert », le militant écologiste du nord du Burkina, Yacouba Sawadogo, a tiré sa révérence. Il a été arraché à l'affection des siens, particulièrement des défenseurs de l'environnement, pendant qu'il nourrissait, après la régénération de cette forêt de 27, 5 ha dans le désert, bien d'autres projets dans le sens de la réduction des impacts négatifs du changement climatique. Une année après sa disparition, visite dans ce patrimoine environnemental, désormais aux mains d'un de ses fils, Lookmann Sawadogo. Avec cet héritier, il a été question du devenir de cette forêt du « Prix Nobel alternatif 2018 », Yacouba Sawadogo. Entretien !
Lefaso.net : Une année après le décès de El hadj Yacouba Sawadogo, comment se porte son héritage, la forêt ?
Lookmann Sawadogo : Je voudrais d'abord, avec la permission de mes grands-frères, vous dire énormément merci pour être venu ici pour me rencontrer et parler de la forêt. Ça nous va droit au cœur et c'est vraiment important pour nous, parce que les gens s'interrogent sur ce qu'est devenue la forêt après le décès du papa.
J'ai eu la chance, et par la volonté du papa, d'apprendre la foresterie à l'École nationale des Eaux et forêts afin de pouvoir venir l'épauler. C'était une façon de me préparer à prendre la relève. Effectivement, quand j'ai fini et que je suis rentré, je me suis davantage investi à ses côtés jusqu'à ce que Dieu le rappelle auprès de lui. Mais tout ce qu'il m'a donné comme formation et conseils, c'est sur cela je m'appuie depuis sa disparition, pour continuer la gestion de la forêt. A ce jour, je peux dire que tout se passe bien. Il n'y a pas de problème, à ce jour qui peut être lié à sa disparition, tout se poursuit selon sa volonté.
C'est en quelle année vous êtes entré à l'École nationale des Eaux et forêts ?
J'ai fait cette école de 2015 à 2017. Mon inscription a été motivée par des partenaires qui étaient en visite ici sur le site. Grâce à la bonne compréhension également des responsables en charge de l'environnement, j'ai pu être inscrit parallèlement à cette école à Bobo-Dioulasso.
Pourquoi c'est sur vous le choix du papa s'est porté, vous qui êtes le petit-frère ?
Certainement qu'il a constaté que je m'intéressais beaucoup à ce qu'il faisait dans ce domaine de l'environnement. Je m'impliquais vraiment dès le bas-âge. C'est un travail difficile, harassant et qui a besoin qu'on y consacre tout son temps. Aujourd'hui, je ne regrette pas d'avoir de l'amour pour ce qu'il faisait, c'est-à-dire mettre en place cette forêt. Je ne suis pas allé loin à l'école, mais grâce à la forêt et du fait que je m'y intéressais, il y a aujourd'hui plein de pays à travers le monde où j'ai été sollicité pour partager des expériences : Côte d'Ivoire, Niger, Mali, Maroc, Algérie, Sénégal ... et beaucoup d'autres pays en Europe. Au plan national, il y a beaucoup de régions dans lesquelles je me suis rendu pour partager des expériences.
Parmi les gens que j'ai formés, il y en a qui ont entrepris de créer des espaces comme celui du papa. Nous les accompagnons comme on peut, surtout en conseils. Nous effectuons même le déplacement chez eux sur leur terrain. C'est ce que le papa a toujours souhaité, faire en sorte que son initiative soit dupliquée pour le bonheur des populations.
Est-ce le prix international qui vous a offert ces opportunités de formation ou étiez-vous déjà sollicité ?
Le papa assurait les formations, à l'intérieur du pays et à l'étranger, avant même le prix. La vulgarisation du “zaï” (technique culturale traditionnelle qui consiste à creuser des trous pour y concentrer les eaux de ruissellement et les matières organiques) est de son fait. Je peux même dire que le zaï désormais est plus pratiqué dans d'autres pays, comme le Niger, qu'ici au Burkina. Notre souhait, c'est de faire en sorte que la majeure partie possible du territoire national soit couverte de forêts. C'est bien possible, pour peu que les gens s'approprient ces techniques. Mais, et pour revenir à votre question, le prix international qu'il a obtenu a encore boosté toutes ces actions, tant au Burkina qu'à l'étranger. Le prix nous profite énormément.
Une partie de randonnée dans la forêtD'abord, c'est à cause de ce prix que beaucoup ont découvert la forêt ; il y a de nombreuses personnes qui sont nées et ont grandi ici à Ouahigouya, mais ne savaient pas qu'il y a une telle forêt à côté d'elles. Ensuite, grâce à cette distinction, nous avons côtoyé des personnalités que l'on ne rêvait même pas approcher. Aussi, grâce au prix, nous avons eu de l'accompagnement pour davantage développer la forêt et faire en sorte qu'elle inspire à travers le monde. Il y a des partenaires occidentaux qui ont promis de nous accompagner à consigner toutes ces connaissances dans des documents pour les vulgariser et pour les enseigner. Nous étions sur le point de lancer le processus, mais nous n'avons pas pu démarrer à cause de la situation nationale.
Le papa vous-t-il expliqué comment lui-même est arrivé à être ce modèle dans l'environnement ? Quelle est l'histoire qui se cache derrière celui-là même qui est définitivement inscrit “Prix Nobel alternatif 2018”, Yacouba Sawadogo ?
Le papa raconte qu'il y a une cinquantaine d'années, une famine est survenue au Burkina Faso. A l'époque, lui était au Mali pour faire l'école coranique. Bien qu'il n'a pas été brillant, il a eu les bénédictions de ses enseignants, parce qu'il était un travailleur ; il faisait le ménage pour les épouses de ses maîtres coraniques. Donc, quand il est rentré, il a continué en Côte d'Ivoire. De retour au pays, il s'est lancé dans le commerce. Il a d'abord vendu des vêtements, puis des pièces détachées. Il dit que ce commerce lui avait vraiment réussi, parce que chaque jour, il vendait pour plusieurs centaines de milliers de FCFA. C'est pendant ce temps qu'est survenue la famine. Il explique qu'à l'époque, tu pouvais avoir de l'argent, mais il n'y a rien à payer.
Cet espace-témoin entretenu au milieu de la forêt, pour montrer aux visiteurs qu'il y a seulement quelques années, tous les 27,5 ha présentaient ce visage désertique.A cause de cette famine, tous les arbres ont été détruits : les gens se nourrissaient de feuilles. Or, à l'époque, les gens se soignaient plus par les plantes, parce qu'il n'y avait pas de centres de santé. Ce qui posait donc un autre problème, en plus de la famine. C'est en ce moment que lui s'est dit qu'il faut qu'il trouve une solution ; une solution qui va être bénéfique, pas seulement à lui, mais à l'ensemble de la communauté. Il s'est donc donné pour mission de relever quatre défis : travailler à régénérer les terres, se faire suffisamment de vivres pour aider les gens (mettre en place des techniques pour permettre à chacun de mieux produire), planter et entretenir les arbres connus dans notre société pour leurs vertus et que nos grands-parents nous ont légués, utiliser ces arbres pour soigner les hommes.
A ce jour, on peut dire qu'il a relevé ces défis. C'est cette famine qui l'a poussé un matin à fermer boutique et à prendre la direction de la brousse pour commencer à faire le zaï ; il creuse ses trous, y met les feuilles mortes, du compost et après, il passe pour mettre des semis. Il dit que les gens le prenaient pour un fou. Donc, les gens quittaient le marché pour se rendre sur son site pour rire de lui. Quand il y avait des évènements dans la famille et que les gens se retrouvaient, lui n'avait pas le droit d'y être ; parce que les gens se dispersaient, dès qu'il apparaissait. Il a dit qu'un jour, un membre de la famille est venu sur son site pour lui dire que ce qu'il est en train de faire est une honte et que cela équivaut à un suicide. Mais, il avait sa vision et sa conviction. C'est après que les gens ont compris, parce qu'au sortir de chaque saison, il récoltait beaucoup de vivres, plus que tout le monde. Donc, les gens ont commencé à l'approcher individuellement pour comprendre et apprendre. Ça a intéressé ensuite des intellectuels, qui l'ont approché pour davantage comprendre. Voici d'où il est parti.
Lookmann Sawadogo a beaucoup de perspectives pour la forêt.Quel est votre souhait aujourd'hui ?
C'est de demander qu'on puisse nous aider techniquement à porter toutes ces connaissances dans des documents. Nous souhaitons vraiment partager toutes ces connaissances de façon plus large, il ne sert à rien qu'elles restent dans le sillage de Yacouba Sawadogo. Toutes les connaissances ne seront bonnes que si elles servent l'ensemble du Burkina, c'est ce que le papa a toujours souhaité. Comme je le disais, on avait la promesse d'accompagnement de bonnes volontés à l'international, mais à cause la situation nationale, le processus ne s'est pas poursuivi. Mais nous souhaitons qu'au plan national, on puisse nous aider dans ce sens. Ces partenaires avaient prévu de non seulement mettre toutes ces connaissances dans un document, mais également de traduire le contenu dans les langues du Burkina et dans celles qui sont couramment parlées dans la sous-région.
Mais grâce à certains partenaires, nous avons pu avoir un forage dans la forêt et mettre en place un espace pour produire des pépinières ; vous y avez toutes sortes de plants, même celles en voie de disparition. Aussi, vous avez des plants en expérimentation, comme le cacaotier, l'hévéas, le palmier à huile, le baobab sauvage, etc.
C'est dire que vous disposez de pépinières pour ceux qui en veulent ?
Oui, nous avons commencé les pépinières en 2017 quand je suis rentré de la formation. L'objectif, c'est de reproduire toutes les espèces qui se trouvent ici dans la forêt pour les gens qui en veulent. Ici, vous avez toutes sortes d'arbres sauvages. Seulement, on constate que les gens n'aiment pas trop les arbres sauvages, ils courent pour demander après quand ils ont des soucis, surtout de santé. Pourtant, c'est très utile, il y a des arbres très utiles et très prisés que vous ne trouverez qu'ici. Donc, je lance ce cri de cœur au ministère en charge de l'environnement, d'encourager aussi le reboisement des arbres sauvages, surtout ceux qui étaient connus dans nos sociétés pour leurs vertus et qui sont en voie de disparition. Les arbres fruitiers sont bien, mais on peut faire en sorte qu'une année sur trois ou quatre, la journée nationale de l'Arbre concerne uniquement des espèces sauvages. C'était la vision du papa, faire en sorte que certaines espèces en voie de disparition soient promues, car c'est bénéfique pour toute la société.
Ces deux personnes âgées ont exprimé leur soulagement d'avoir enfin retrouvé en ce lieu, cet arbre qu'elles cherchaient depuis belle lurette.On constate vraiment une vraie forêt au cœur du désert, ce qui constitue certainement une attraction. L'espace est-il ouvert aux visites, si oui, à quelle condition ?
Oui, la forêt est ouverte à des visites. Nous n'imposons pas de condition ; si quelqu'un, à la fin de sa visite, a quelque chose à donner, il donne. Ce sont des contributions à l'entretien de la forêt. En général, quand des visiteurs viennent, c'est moi qui les guide ; je fais l'historique, je donne les noms des arbres en français, les enfants (et même des personnes âgées) viennent apprendre, découvrir ou se remémorer des arbres dont ils ont entendu parlés ou qu'ils ont connus à un moment de leur vie, etc.
Quelle est la catégorie de personnes qui fréquente le plus le lieu ?
Il y a toutes les franges sociales et professionnelles. Mais la majeure partie est constituée de jeunes, d'élèves et étudiants, de chercheurs, d'expatriés, etc. On constate que les enfants aiment les arbres et nous encourageons les parents à les accompagner. N'eût été le contexte sécuritaire, ce n'était pas évident que nous puissions échanger facilement comme on le fait, tant il y avait des visiteurs à guider. Je pouvais commencer de 7h à la tombée de la nuit, et sans interruption. Et on recevait toutes les nationalités. Avec la situation, l'affluence n'est plus comme avant. Aujourd'hui, nous avons les connaissances pour transformer un espace désertique en forêt, en seulement trois ans. Le papa nous a montré tout cela. Aussi, nous avons encore de vieilles personnes dans nos sociétés qui ont des connaissances en matière d'arbres, profitons donc pour les mettre à contribution, c'est tout le pays et tout le monde qui vont en bénéficier.
Il y avait une alerte relative à une menace sur la forêt, qu'en est-il aujourd'hui ?
On peut dire qu'aujourd'hui, l'inquiétude est levée. Grâce au mur qui a été érigé, cette préoccupation est désormais derrière nous. Aussi, dans le périmètre de la forêt, il y a la cour d'une enseignante, la mairie était venue négocier avec elle pour pouvoir lui trouver une parcelle dans le secteur de son choix, afin qu'elle puisse libérer le lieu. Mais elle a refusé. Elle habite là-bas, mais elle a coupé des arbres pour construire la cour. Elle y est depuis environ une dizaine d'années. Mais nous n'en faisons pas un problème, quand on la voit on se salue et le papa aussi n'a eu aucun problème avec elle. Sa présence ne nous dérange pas, c'est seulement le fait qu'elle a coupé les arbres pour construire qui nous avait fait un pincement au cœur, mais on n'en a pas fait un problème, c'est du passé maintenant.
Des plants d'hévéas et de cacao.Avez-vous des partenaires qui vous accompagnent ?
Nous sommes en quelque sorte en partenariat avec le service de l'environnement ici, parce que lorsque nous avons des activités et qu'ils (les agents, ndlr) ont l'information, ils viennent ou quand il y a un souci concernant le lieu, ils n'hésitent pas à intervenir. Nous les remercions vraiment pour cela. En 2021, j'ai mis en place une association dénommée “Arbre et arbuste”, pour pouvoir m'approprier cet héritable du papa et pour mieux vulgariser ses connaissances. Avec cette association, j'ai eu un partenariat avec une chancellerie de la place. Je peux dire que c'est le partenariat qui existe, formel, pour le moment.
A ce jour, quelle est votre principale préoccupation en ce qui concerne la forêt ?
C'est le manque de titre foncier du lieu. C'était le principal combat du papa, jusqu'à son décès. Sous le président Roch Kaboré, le gouvernement a pris des dispositions pour faire la clôture de la forêt. On avait espoir que le problème de titre foncier soit en même temps réglé, pour que le papa puisse enfin avoir ses papiers. Je voudrais donc profiter de votre canal pour soumettre la doléance au pouvoir en place, au gouvernement, de vraiment nous aider dans ce sens. C'est sûr que s'ils sont informés, cette préoccupation va être réglée pour le bonheur de tout le Burkina, ce n'est pas pour nous, c'est pour tout le monde. On souhaiterait même qu'on la classe ; que ce soit une forêt classée au nom du papa. En tout cas, si le problème des documents est réglé, la grosse des difficultés est réglée ; parce qu'il y a de potentiels partenaires qui veulent accompagner, mais désistent à cause du manque de papiers.
Aussi, nous sommes toujours demandeurs de connaissances, on ne finit jamais d'apprendre ; tous ceux qui peuvent nous aider à davantage mettre en valeur la forêt sont les bienvenus. Il y a des aspects qui peuvent être valorisés, c'est sûr. Par exemple, qu'il y ait des compartiments dans la forêt, c'est-à-dire des endroits réservés à la recherche ; des espaces où on peut venir pour uniquement se reposer, sans le moindre bruit, sans fumée, sans musique ; un lieu qui peut servir d'hébergement pour les stagiaires et les chercheurs, etc.
Un plant d'hévéas en développement.On sait que le gouvernement de la transition encourage ce type d'initiatives endogènes, avez-vous saisi cette occasion pour relancer le dossier en approchant des institutions ou des personnes du pouvoir ?
Non, pas encore. Mais, nous saluons d'ores et déjà l'initiative de la transition de créer un prix dans le domaine de l'environnement au nom du papa, et dont El Hadj Salifou Ouédraogo de la Boucle du Mouhoun a été lauréat, l'an passé. Nous avions entrepris de faire des démarches envers les autorités compétentes, mais le décès du papa a interrompu l'élan. Mais nous restons également ouverts à tous ceux qui peuvent nous accompagner à avoir les documents.
Au moment où nous réalisons cet entretien, les portes des COP sont en train de se refermer. Avez-vous été sollicité à ce rendez-vous mondial sur l'environnement ?
Oui, j'en ai entendu parler et le ministère en charge de l'environnement nous a contacté pour demander les images du papa pour les COP. Ils ont aussi demandé des vidéos. Nous les leur avons fournis. C'est donc un motif de fierté pour nous. On participe également à des rencontres au plan national et à l'international. Nous remercions vraiment l'ensemble des autorités et tous ceux qui, au plan national et à l'international, nous encouragent à préserver ce patrimoine.
Quel est le retour que vous avez de cette forêt, lorsque vous êtes à l'international ?
Nous sommes allés à plusieurs rencontres internationales, et à chaque fois, après notre exposé, les gens viennent nous dire que nos initiatives sont pratiques, que ce ne sont pas des choses qui sont tirés de documents, d'internet ou du copier-coller. Cela fait qu'après chaque intervention, les gens nous approchent beaucoup. Même après le décès du papa, quand je suis à des rencontres à l'étranger, les gens m'approchent pour demander si c'est moi le fils de Yacouba Sawadogo du Burkina Faso, l'homme qui a arrêté le désert. Par exemple, du vivant du papa, quand il partait aux rencontres internationales, j'étais son protocole, il arrivait que je “me cherche” (s'épuiser, ndlr) parce que les photos ne finissent pas ; les gens viennent sans cesse pour faire des photos avec lui. Tout cela a été un honneur pour nous ses enfants, particulièrement moi qui étais à chaque fois à ses côtés. C'est tout cela qui fait que c'est aujourd'hui un défi pour moi de réussir sa volonté de tenir bien cette forêt et même de faire mieux, je ne peux plus reculer d'un seul pas. Je ferai tout, avec les bénédictions de tous ceux qui aiment la nature, le soutien de toutes les bonnes volontés d'ici et d'ailleurs, pour préserver ce que le papa a laissé pour le Burkina et pour l'humanité.
C'est à la main que Yacouba Sawadogo creusait ce canal qui devait, à terme, servir de mini-barrage au milieu de la forêt.Yacouba Sawadogo a été brusquement arraché à l'affection de tous et à la surprise générale. Avez-vous reçu des réactions dans ces moments difficiles ?
Oui, nous avons senti comme une mobilisation à travers le monde. Non seulement sur Internet, la nouvelle accompagnée de ses photos faisaient le tour du monde, mais aussi nous avons reçu beaucoup d'appels du Burkina et à travers le monde. Son décès a coïncidé avec le début de la crise palestinienne, mais il y a des gens qui m'ont appelé de la Palestine pour compatir. Rares sont les pays dont nous n'avons pas reçu ici des nationaux, où nous n'avons pas eu d'appel. On nous a appelé de pays dont nous n'avions jamais entendu le nom, pour présenter les condoléances. Des médias comme le New-York Times nous a appelé pour présenter les condoléances et échanger avec nous. Avec cette mobilisation, on s'est dit : qu'est-ce qu'il pouvait espérer de mieux ? La vie ne dépasse pas cela.
Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Ouverte ce mardi 3 décembre 2024 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I, après l'épisode lié à la santé du prévenu, l'audience de jugement du dossier portant détournement de fonds publics au ministère en charge de l'Action humanitaire a, à nouveau, été renvoyé au 9 décembre 2024. Et pour cause, les avocats du prévenu se sont déportés du dossier, suite à la décision de la juridiction sur une exception d'inconstitutionnalité qu'ils ont soulevée.
L'audience a connu son démarrage effectif avec la vérification d'identité des personnes mises en cause, suivie de la lecture des charges opposées à chacune d'elles. Puis, le tribunal demande aux parties si elles ont des observations à faire. Là, les avocats du prévenu soulèvent une exception d'inconstitutionnalité qui porte sur l'infraction de blanchiment de capitaux. Ils développent, motivent et demandent que le Tribunal sursoie à statuer et saisisse le Conseil constitutionnel pour trancher.
Invité à faire des observations sur le grief, le Parquet estime qu'il s'agit d'un dilatoire pour "casser" le procès. C'est aussi l'avis de l'Agent judiciaire de l'État, qui pense que le prévenu est dans une logique du pûr dilatoire. Tout comme le Parquet, le représentant de l'État suggère néanmoins que, si le Tribunal venait à accéder à la requête des conseils du prévenu, la décision ne s'applique qu'à l'infraction visée, c'est-à-dire le blanchiment de capitaux, et le cas échéant, l'audience devra se poursuivre avec les autres infractions. Telle n'est pas la conception des avocats du prévenu, pour qui, le dossier est un tout et les infractions ne sauraient donc être fractionnées.
Le Tribunal suspend pour délibérer sur le grief.
A la reprise, après une heure de délibération, le Tribunal ordonne le sursis du débat sur l'exception d'inconstitutionnalité soulevée et requiert la poursuite du jugement sur les autres infractions.
Sur ces entrefaites, les conseils du prévenu informent le Tribunal de leur déportation du dossier. En clair, disent-ils n'être plus en mesure d'assurer la défense de Amidou Tiégnan.
Le Tribunal demande à ce dernier s'il est à mesure de poursuivre le jugement, après cette décision de ses désormais anciens conseils. Il répond par la négative et demande le temps pour, de concert avec des membres de sa famille, s'attacher les services d'un autre conseil. Mais le tribunal s'est voulu ferme, il accède à la requête de se trouver un autre avocat, mais renvoie le jugement au 9 décembre 2024. La juridiction demande au prévenu de faire diligence et d'informer l'avocat de prendre toutes les dispositions pour la date du 9 décembre.
Malgré les tentatives du prévenu pour reconsidérer la date de renvoi en accordant davantage de délai, et la volonté du Parquet de plaider pour une réduction du délai de renvoi, qu'il juge long, le Tribunal est resté strict.
L'audience reprend donc le 9 décembre 2024 à partir de 9h.
O.L.
Lefaso.net
Le comité d'organisation de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a dévoilé, ce mardi 3 décembre 2024 au cours d'une conférence de presse, le visuel de cette édition et le spot de l'annonce. Il a été aussi question, au cours de cette rencontre avec la presse, de faire le point des préparatifs, à quelques semaines de l'ouverture officielle.
Le visuel de la 29e édition du FESPACO est désormais connu. Un visuel simple, de l'avis de son concepteur, réalisateur et producteur, Gideon Vink. C'est le regard décomplexé et de fierté d'une femme noire. Autour d'elle, une mosaïque de tissus symbolisant la diversité culturelle. Ensuite, la jeune dame noire se cache derrière l'acronyme « FESPACO ». Cela exprime le jeu du visible et de l'invisible qui est la marque déposée du cinéma. C'est toute la symbolique qui se cache derrière le visuel de la 29e édition prévue pour se tenir du 22 février au 1er mars 2025, sous le thème : « Cinéma d'Afrique et identités culturelles ».
Image du visuelCette occasion a été aussi mise à profit par le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, pour faire le point des préparatifs. L'appel à films, qui a été lancé depuis le 30 octobre 2023, a drainé 1 351 films. Exceptionnellement, il était payant pour cette édition. « Cela a fait des gorges chaudes un peu partout dans le milieu professionnel. Malgré le fait que l'appel à films soit payant, nous avons reçu beaucoup plus de films. Cela est énorme comparé à l'édition précédente », a plaisanté le délégué général du FESPACO. 81 films, parmi les 1 351, et 5 séries sur 79 enregistrées sont burkinabè. Au niveau de FESPACO post-production, 210 films ont été reçus. De façon générale, le comité dit avoir enregistré plus de courts métrages.
La chambre de feu Sembène Ousmane de l'hôtel Azalai sera réservée au doyen Souleymane CisséLes innovations de la 29e édition
Les inscriptions des films se poursuivent jusqu'au 21 décembre 2024. Au niveau du colloque, 33 communications, sur 66, ont été maintenues. « Nous travaillons avec l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou sous la direction du professeur Justin Ouro Toro, ambassadeur du Burkina en Allemagne », a précisé M. Sawadogo. Le comité international mis en place pour la sélection des films est composé de neuf membres. Ce sont des hommes et des femmes qui viennent d'un peu partout du continent africain de la diaspora. Deux Burkinabè figurent dans ce comité. Il s'agit de Guy Désiré Yaméogo et de Habibou Zoungrana. Le président du jury long métrage est le doyen du 7e art, Souleymane Cissé. A cette 29e édition du FESPACO, plusieurs innovations ont été pensées par le comité. La première, est la Semaine de la critique. Au rang des innovations, il y a aussi le prix Thomas Sankara. Il a été toujours présent mais avait disparu les deux dernières éditions. Il revient avec le nom prix Thomas Sankara pour le panafricanisme. L'autre particularité de cette édition, c'est le projet d'édition des différents colloques de 2021 et de 2023. « Nous sommes obligés parce que c'est important pour les communicateurs, les journalistes », a situé Alex Moussa Sawadogo.
Gideon Vink a expliqué la symbolique du visuelLe Tchad, pays invité d'honneur
Abdoulaye Souleymane Babalé, secrétaire général du ministère tchadien de la Culture, a indiqué que son pays est honoré d'être le pays invité d'honneur du FESPACO 2025. « Ça fait deux ans qu'on travaille, ça fait deux ans qu'on fait des aller-retour, des missions, des visites et des travaux techniques », a-t-il fait savoir. Il espère que le comité de sélection des films retiendra au moins un film tchadien pour que les cinéphiles puissent découvrir les pans culturels du Tchad. Il a informé que le chorégraphe en charge de la mise en scène de la cérémonie d'ouverture, Aristide Tarnagda, va séjourner au Tchad pour rencontrer des troupes folkloriques et des artistes qui sont programmés pour l'ouverture. Il a par ailleurs informé qu'une très grande délégation du Tchad, avec des troupes artistiques, sera présente pour la 29e édition du FESPACO.
Le département de la Culture est fortement impliqué pour la réussite de la 29e édition du FESPACO, selon Songré Etienne SawadogoLe représentant du ministre en charge de la culture du Burkina Faso, Songré Etienne Sawadogo, a déclaré que le département est pleinement engagé à la réussite de cette édition.
Obissa Juste Mien
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