À Ouagadougou, des gérants de parkings ne respectent pas les dispositions de l'arrêté portant fixation des tarifs de services de parking. Ils continuent d'imposer leurs propres prix, en toute impunité. Une situation qui frustre les usagers, qui reprochent aux autorités municipales l'insuffisance de contrôles.
Lors de la 15ᵉ édition du Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), qui s'est déroulée du 25 au 28 septembre 2025 dans l'enceinte du SIAO, nous avons été témoins d'une discussion tendue entre un journaliste et un parkeur. Le journaliste, en mission pour couvrir l'événement, gare sa moto et s'entend dire que le tarif du parking est de 200 F CFA.
Surpris, il rappelle au parkeur que le tarif officiel est de 100 F CFA. Le ton monte. Le parkeur, visiblement sûr de lui, rétorque : « La mairie elle-même sait que ce n'est possible. Si on vole ta moto ici, ce ne sont pas les textes de la mairie qui viendront m'aider à rembourser ! »
Et le journaliste de répondre : « Quand on vous confie nos engins, ce n'est pas pour que vous les laissiez aux voleurs. À vous de savoir bien les garder. Les textes ne sont pas faits pour les animaux. »
« En attendant, vous allez payer les 200 », répliqua le parkeur. Et le journaliste de s'exécuter. Il a sans doute repensé à ce drame survenu en août 2022 devant un restaurant, au quartier Larlé, lorsqu'un parkeur avait ôté la vie à un client pour une querelle autour de 100 F.
Depuis les arrêtés municipaux n°2015-033/CO/M/CAB/DAJC du 13 mars 2015 et n°2015-119/CO/M/CAB/DAJC du 28 août 2015, les tarifs de stationnement sont pourtant fixés de manière précise dans la commune de Ouagadougou. Mais sur le terrain, la réalité est toute autre. À chaque événement, au marché, ou même au cimetière, des “parkeurs” improvisés fixent des prix selon leur humeur, souvent au mépris total de la réglementation.
Les usagers, souvent mal informés, se retrouvent contraints de payer le prix fort pour éviter des altercations. Rares sont ceux qui osent contester une tarification abusive.
Une responsabilité partagée
Si certains gérants de parkings profitent du désordre pour s'enrichir, la responsabilité incombe aussi aux autorités communales. La mairie reconnaît d'ailleurs, dans un récent communiqué, avoir constaté des pratiques contraires aux arrêtés municipaux. Dans certains établissements sanitaires comme les hôpitaux Paul VI, Schiphra, Saint-Camille et le CHU-Yalgado Ouédraogo, les tarifs officiels sont aujourd'hui globalement respectés, même s'il fut un temps où des usagers se plaignaient des tarifs de 100 F CFA au lieu des 50 F prévus pour les formations sanitaires.
Il faut renforcer les contrôles sur le terrain. Les descentes inopinées peuvent se faire en tenue civile, surtout lors des grands événements, où les abus sont les plus fréquents. Cela devrait permettre de dissuader les pratiques illégales. La régulation du stationnement fait partie intégrante de la politique de mobilité urbaine. Et il faut y veiller.
Les parkings doivent afficher de manière visible et lisible les tarifs officiels. La mise en place d'un numéro vert permettant aux usagers de signaler les cas de non-respect des textes renforcerait la transparence et la réactivité de l'autorité communale.
Il faudrait augmenter les amendes et retirer les agréments aux récidivistes. En septembre 2023, la police municipale avait recensé 14 parkings en infraction. Les responsables encourent une amende de 24 000 F CFA ou le retrait de leur agrément. Il faut durcir les sanctions.
Certains estimeront qu'il existe des problèmes plus urgents dans ce pays que celui des parkings. Pourtant, on ne mesure pas toujours l'impact économique de cette situation. Les frais de stationnement peuvent grimper jusqu'à 500 F CFA par jour. C'est une dépense qui grignote peu à peu le pouvoir d'achat des citoyens.
De grâce !
Nul n'est contre les gérants de parkings. Nous sommes conscients que le travail qu'ils abattent n'est pas de tout repos. Mais quand des textes existent, il faut les respecter. Ni plus ni moins. Et s'ils jugent les tarifs inadaptés, les gérants disposent de voies légales pour faire entendre leurs revendications.
Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas. C'est un moment propice pour les gérants de se frotter encore les mains. Il faudra que l'autorité ouvre, non pas l'œil, mais les yeux pour traquer les contrevenants. Nous sommes dans le même Burkina et c'est dur pour tous. De grâce !
HFB
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Le ministre de l'Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, est le nouveau président du Conseil des ministres statutaire de l'UEMOA. Il a été désigné par ses pairs lors de la 3ᵉ session ordinaire du Conseil, tenue le 6 octobre 2025 au siège de la BCEAO à Dakar, selon le département communication du ministère de l'Économie.
En marge des travaux, le président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a reçu les ministres de l'Union pour échanger sur les avancées enregistrées et sur les perspectives de renforcement de la coordination des politiques économiques au bénéfice des populations.
La désignation du ministre burkinabè à la tête du Conseil des ministres de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine marque une nouvelle étape dans la coopération régionale.
Elle symbolise la confiance placée dans la vision et le leadership du Burkina Faso pour impulser une UEMOA plus intégrée, solidaire et tournée vers un développement partagé.
Le passage de la présidence du Conseil des ministres de la Côte d'Ivoire au Burkina Faso consacre également l'engagement du Dr Aboubakar Nacanabo à œuvrer, aux côtés de ses pairs, pour une Union plus résiliente et prospère.
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Source : DCRP/MEF
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reçu en audience, ce lundi 6 octobre 2025, une délégation de l'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Conduite par son Président du Conseil de régulation, Abdallah Youssef Chahine Traoré, la délégation a remis le rapport annuel 2024 de l'institution, indique la direction de la communication de la Primature.
Le rapport met en lumière les activités menées autour des missions clés de l'ARCOP que sont la formation et la sensibilisation, le règlement des différends, les audits du système, ainsi que la définition des politiques publiques relatives à la gestion des marchés.
Il révèle que sur les 34 indicateurs de performance évalués, 15 ont atteint un niveau satisfaisant qui traduit des défis persistants en matière de mise en œuvre des procédures et de transparence du système.
Le premier responsable a toutefois relativisé ces chiffres, en soulignant les difficultés d'accès à l'information auprès de certains acteurs du dispositif.
En termes de perspectives pour 2025, l'institution prévoit d'accélérer la dématérialisation des procédures de passation des marchés et la mise en œuvre de l'Initiative pour une gouvernance performante, afin d'améliorer la traçabilité et la transparence du système.
Le Premier ministre a invité l'ARCOP à formuler des propositions de réformes concrètes, adaptées aux besoins réels de développement du pays. « On ne peut plus se payer le luxe des lourdeurs. Sortez des sentiers battus et proposez des textes qui favorisent l'efficacité dans les marchés publics. », a exhorté Jean Emmanuel Ouédraogo.
Il a insisté sur la nécessité de renforcer la veille juridique et de recentrer les efforts afin que les marchés publics soient exécutés au bénéfice direct des populations, dans un esprit d'efficacité, de transparence et de qualité.
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Source : DCRP/Primature
L'inclusion des personnes handicapées moteur reste un défi majeur au Burkina Faso, malgré les efforts institutionnels. Du cadre légal aux infrastructures publiques, en passant par l'éducation, la santé ou encore le monde professionnel, chaque domaine reflète les avancées mais aussi les obstacles auxquels ces personnes sont confrontées. Décryptage avec l'administrateur des affaires sociales, spécialiste handicap, genre et inclusion, Abdoulaye Soro.
La définition du handicap moteur
Le handicap moteur se manifeste par une limitation partielle ou totale de la capacité à se mouvoir. Il peut résulter de maladies (comme la poliomyélite), d'accidents ou de troubles congénitaux. Les membres inférieurs sont souvent les plus touchés, réduisant la capacité de la personne à marcher, se déplacer ou effectuer certaines tâches physiques.
À noter qu'il n'existe pas une seule définition du handicap : tout dépend de l'approche adoptée. L'approche médicale s'intéresse à la déficience physique, celle de la charité évoque l'assistance et la compassion, tandis que l'approche fondée sur les droits humains met l'accent sur l'exclusion sociale, l'inégalité d'accès et la nécessité d'éliminer les barrières. Pour harmoniser ces visions, la convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en 2006, définit une personne handicapée comme toute personne présentant une déficience durable, dont l'interaction avec divers obstacles peut empêcher sa pleine participation à la société sur un pied d'égalité. Au Burkina Faso, selon les données du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2019, le handicap moteur touche 80 926 personnes, soit 0,4 % de la population âgée de deux ans ou plus. Il s'agit du type de handicap le plus courant dans le pays.
Images d'infrastructures adaptées aux personnes handicapées moteurIntégration professionnelle : un droit, pas une faveur
La loi burkinabè reconnaît aux personnes handicapées le droit au travail, au même titre que tout citoyen. L'article 30 de la loi N°012-2010/AN précise qu'une personne handicapée peut exercer un emploi, public ou privé, si elle dispose des compétences requises. Dans ce cas, le handicap ne saurait constituer un motif de discrimination ou de rejet de candidature. Au-delà du droit, des mesures concrètes sont prévues : accessibilité aux formations professionnelles, adaptation des lieux de travail (bureaux, toilettes, accès physiques), soutien à la mobilité, etc. Les employeurs sont appelés à prendre des aménagements raisonnables, en particulier pour les personnes à mobilité réduite.
Éducation inclusive : l'école pour tous
L'accès à l'éducation pour les personnes handicapées motrices a longtemps été restreint aux écoles spécialisées. Aujourd'hui, le concept d'éducation inclusive progresse. Il s'agit de permettre à tous les élèves, avec ou sans handicap, de fréquenter la même école, dans un environnement adapté.
Cela passe par :
• des infrastructures accessibles (rampes d'accès , salles de classe adaptées) ;
• des équipements spécifiques (table-bancs adaptés, accès au tableau) ;
• un contenu pédagogique qui tient compte des besoins particuliers.
Ce changement de paradigme contribue à réduire les inégalités et à garantir une éducation de qualité pour tous.
Infrastructures publiques : encore du chemin
L'accessibilité physique reste un maillon essentiel de l'inclusion. Les dispositifs d'accès (rampes d'accès, ascenseurs, sanitaires adaptés, signalisation) permettent aux personnes en fauteuil roulant ou ayant des difficultés de mobilité de se déplacer de façon autonome. Il existe également des places de stationnement réservées, des portes automatiques, des chemins de roulement pour les fauteuils roulants et bien d'autres aménagements spécifiques. Dans la réalité, cependant, peu de bâtiments publics ou privés répondent encore à ces normes. Les autorités sont appelées à intégrer l'accessibilité dès la conception des infrastructures ou à réaliser des aménagements adaptés sur les bâtiments existants.
Santé : entre obstacles physiques et barrières économiques
L'accès aux soins reste une priorité. Si des dispositions légales existent (comme la carte d'invalidité prévue à l'article 3 de la loi 012), de nombreuses personnes handicapées motrices peinent à se soigner, en raison :
• d'un manque d'accessibilité dans les centres de santé ;
• de coûts élevés de soins et de médicaments ;
• d'une précarité économique liée à l'exclusion du marché du travail.
Le décret N°2012-828 prévoit cependant des mesures sociales spécifiques en matière de santé, notamment des prises en charge et exonérations de frais.
Femmes handicapées : une double vulnérabilité
Les femmes handicapées motrices, en particulier les femmes enceintes, sont encore plus exposées aux difficultés. Si les textes ne prévoient pas toujours de dispositions spécifiques, des initiatives citoyennes émergent. À titre d'exemple, Rasmata Konfé, présidente d'une association de femmes handicapées, a conçu une table d'accouchement adaptée, destinée aux maternités. Une innovation locale qui témoigne des capacités d'agir des personnes concernées elles-mêmes.
En conclusion
L'inclusion des personnes handicapées motrices au Burkina Faso progresse, mais reste conditionnée à des efforts structurels : accessibilité physique, changement des mentalités, renforcement du cadre juridique, formation, accompagnement social… Comme le rappelle la convention des nations unies : il ne suffit pas d'exister dans la société, il faut pouvoir y participer pleinement et sur un pied d'égalité.
Samirah Bationo
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Dans un communiqué en date du 30 septembre 2025, le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur (HCBE) d'Allemagne a déploré et condamné les attaques racistes et les campagnes de désinformation à l'encontre de Hamado Dipama, citoyen allemand d'origine burkinabè. Le communiqué souligne que Hamado Dipama, est depuis plusieurs jours la cible d'une campagne de haine notamment sur son parcours migratoire et son prétendu soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.
" Ses détracteurs tentent de le discréditer en l'accusant de soutenir un président qu'ils qualifient, à tort, de « fasciste » et de « dictateur ». Le HCBE rejette fermement ces accusations infondées : "le Président Traoré n'est ni fasciste ni dictateur, mais un dirigeant qui assume ses responsabilités dans une situation de crise existentielle pour le Burkina Faso", mentionne le communiqué.
Tout en exprimant sa solidarité totale à Hamado Dipama et à sa famille dans cette épreuve, le HCBE d'Allemagne appelle les autorités allemandes à garantir sa protection et à traduire en justice les auteurs de menaces et de discours de haine.
L'organisation réaffirme également son soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.
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COMMUNIQUÉ DU HAUT CONSEIL DES BURKINABÈ DE L'EXTÉRIEUR (HCBE) D'Allemagne
Le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur (HCBE) d'Allemagne condamne avec la plus grande fermeté les menaces de mort, les attaques racistes et les campagnes de désinformation visant M. Hamado Dipama, citoyen allemand d'origine burkinabè.
Contexte
M. Dipama est une personnalité reconnue en Allemagne pour son engagement de longue date en faveur des droits humains, de l'égalité et de la lutte contre le racisme.
Depuis plus d'une semaine, il est la cible d'une campagne haineuse orchestrée par des groupes d'extrême droite, diffusant de fausses informations à son sujet, notamment sur son parcours migratoire et son prétendu soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.
Ses détracteurs tentent de le discréditer en l'accusant de soutenir un président qu'ils qualifient, à tort, de « fasciste » et de « dictateur ». Le HCBE rejette fermement ces accusations infondées : le Président Traoré n'est ni fasciste ni dictateur, mais un dirigeant qui assume ses responsabilités dans une situation de crise existentielle pour le BurkinaFaso.
Notre position
Le HCBE :
1. Exprime sa solidarité totale à M. Hamado Dipama et à sa famille dans cette épreuve.
2. Appelle les autorités allemandes à garantir sa protection et à traduire en justice les auteurs de menaces et de discours de haine.
3. Dénonce les campagnes de désinformation qui participent à son harcèlement et demande aux médias ainsi qu'aux plateformes numériques de prendre leurs responsabilités face à ces dérives.
4. Rappelle que la diaspora burkinabè a le droit de soutenir les choix politiques de son pays d'origine sans être l'objet de diffamations ni de stigmatisation.
Soutien au Président Ibrahim Traoré
Le HCBE réaffirme également son soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.
Notre pays traverse une crise existentielle, marquée par le terrorisme, l'insécurité et des défis sociaux majeurs. Dans ce contexte, le Président Traoré a pris ses responsabilités pour stabiliser le pays, défendre sa souveraineté et placer les intérêts du peuple burkinabè au centre de son action.
Le HCBE rappelle que le soutien au Président par les Burkinabè, qu'ils soient au pays ou dans la diaspora, relève du droit à l'autodétermination et de la souveraineté nationale.
Nous appelons la communauté internationale, les médias et les pays partenaires à considérer la réalité du Burkina Faso avec respect et objectivité, et à reconnaître les décisions souveraines de son peuple.
Notre appel
S'attaquer à M. Hamado Dipama, c'est tenter d'intimider l'ensemble des citoyens issus de la diversité.
Le HCBE rappelle que la lutte contre le racisme et la diffamation politique est une responsabilité collective. La citoyenneté allemande de M. Dipama fait de son engagement un élément à part entière de la démocratie allemande, tout en restant enraciné dans les valeurs et la dignité du peuple burkinabè.
Fait à Berlin, le 30.09.2025
Pour le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur
(HCBE) d'Allemagne
– S. Adeline Millogo Ko
– Safiatou Pare
– Sibri Donald Zoetegnande
– Issoufou Guigma
– Sékou Dabiré
Connu particulièrement ces dernières années pour son influence sur les réseaux sociaux à travers ses prises de position sur les questions de gouvernance nationale et internationale, Ibrahima Maïga, établi aux USA depuis une décennie, vient de lancer son nouveau canard, baptisé « Nouvelles Afrique », et accessible sur www.nouvellesafrique.com. C'est dans la soirée du dimanche 28 septembre 2025 que l'ancien directeur de publication du bimensuel « Sahel Info » a dévoilé la nouvelle, après avoir entretenu un suspense auprès de ses abonnés et sympathisants.
« Nouvelles Afrique est un média en ligne francophone dédié à l'actualité africaine et internationale. À travers des articles d'investigation, des analyses approfondies, des reportages et une rubrique “fact-checking”, il propose une information rigoureuse, critique et indépendante. Sa mission est de donner la parole aux Africains et de mettre en lumière les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels du continent. Ouvert sur le monde, Nouvelles Afrique défend une presse libre, engagée et attentive à la pluralité des voix, avec la volonté de contribuer à un débat éclairé et constructif », a présenté sur sa page Facebook Ibrahima Maïga.
Une nouvelle qui a arraché des vagues de félicitations et d'encouragements à ses multiples abonnées à travers le monde (il compte plus d'un million d'abonnés sur Facebook, plus de 100 000 personnes sur X…).
Selon son promoteur, « Nouvelles Afrique » se donne pour mission d'ouvrir la parole aux Africains et de mettre en lumière les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels du continent africain, et ce tout en étant ouvert sur le monde.
« Nouvelles Afrique », en français, anglais, arabe… !
« Le nouveau média entend défendre une presse libre, engagée et attentive à la pluralité des voix, avec la volonté de contribuer à un débat éclairé et constructif. Nouvelles Afrique est née d'un besoin simple, mais essentiel : redonner à l'information africaine toute sa légitimité. (...). On constate que la quasi-totalité des médias qui dominent le récit sur l'Afrique ne sont pas africains. Certains vont même jusqu'à porter des noms africains, mais en réalité, ni leur siège, ni leurs dirigeants, ni leurs équipes n'ont de lien véritable avec l'Afrique. Pourtant, ce sont eux qui sont pris comme référence partout dans le monde quand il s'agit de vérifier une information sur nous (Africains : Ndlr). Nous vivons donc dans un piège permanent : nous n'avons pas de voix qui porte au-delà de nos frontières. Cela a même conduit à des situations absurdes, où une simple ligne dans un journal étranger pouvait influencer la vie politique d'un pays, fragiliser ses institutions, parfois ouvrir la voie à des coups d'État. Ce déséquilibre doit cesser. C'est pour cela que nous avons décidé de créer ‘'Nouvelles Afrique''. Pas seulement pour l'Afrique francophone, mais aussi pour l'Afrique anglophone et arabophone, avec des versions en français, en anglais et en arabe. Nous voulons une plateforme qui donne enfin la parole aux Africains, qui raconte nos histoires avec nos mots, nos sensibilités, nos réalités. Une voix libre et crédible, portée par des journalistes africains, et qui s'adresse au monde entier », a motivé Ibrahima Maïga aux confrères de Burkina Yawana.
O.L
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La banque africaine d'envergure mondiale, United Bank for Africa (UBA) Plc a officiellement lancé l'édition 2025 de sa Semaine du Service Client, adoptant le thème mondial « Mission : Possible » afin de réaffirmer son engagement constant à rendre l'impossible possible pour ses clients en Afrique et au-delà.
Chaque année, la Semaine du Service Client célèbre l'importance du service d'excellence et de l'engagement client. UBA se joint au reste du monde pour marquer cet événement majeur, en accord avec sa philosophie « Customer 1st », qui place le client au cœur de toutes ses actions.
Le thème de cette année résonne profondément avec la vision de la banque : transformer les défis en opportunités, et aller constamment au-delà des attentes pour offrir des solutions innovantes aux particuliers, aux entreprises et aux communautés.
Prenant la parole lors du lancement, le Directeur Général du Groupe UBA, Oliver Alawuba, a déclaré que la banque est fière d'être centrée sur le client et fait tout son possible pour assurer la satisfaction de ses clients à tous les niveaux d'interaction.
« En tant que banque africaine d'envergure mondiale, nous comprenons les défis uniques auxquels nos clients sont confrontés sur différents marchés. C'est pourquoi nous investissons constamment dans la technologie, les talents et les processus afin de rendre la banque plus simple, plus rapide et plus gratifiante. Cette semaine ne consiste pas seulement à célébrer nos clients, mais aussi à renouveler notre engagement à rendre l'impossible possible pour eux. Chez UBA, nous ne nous contentons pas de répondre aux attentes : nous nous engageons à les dépasser. »
De son côté, Michelle Nwoga, Responsable Groupe de l'Expérience Client chez UBA, a souligné que la célébration de cette année marque un engagement renouvelé à approfondir l'orientation client de la banque et à faire encore plus pour offrir de la valeur à chaque point de contact.
« Chez UBA, notre mission est claire : rendre le supposé impossible possible pour nos clients. Qu'il s'agisse de permettre des transactions transfrontalières en temps réel, d'assurer un accès numérique fluide à la banque, ou d'accompagner les petites entreprises à se développer contre vents et marées, nous nous engageons à fournir un service qui transforme des vies. Cette semaine est la célébration de cette mission, et des clients qui nous inspirent à nous surpasser chaque jour. »
UBA a fait ses preuves en transformant des « missions impossibles » en histoires à succès. Elle a été la première banque panafricaine à mettre en place des centres de contact multilingues accessibles 24h/24 et 7j/7, à lancer des solutions innovantes de banque numérique comme Leo, le premier banquier virtuel alimenté par l'intelligence artificielle en Afrique, et à faciliter les transferts d'argent transcontinentaux pour des millions d'Africains de la diaspora. La banque ne cesse de repousser les limites du service client.
Dans le cadre de la célébration de cette année, UBA lance une série d'initiatives axées sur la mission, allant au-delà des services bancaires : des séminaires pour les entrepreneurs de petites et moyennes entreprises, des opportunités pour leurs enfants de participer au Concours National de Rédaction pour les lycéens, ainsi que des programmes d'éducation financière pour les aider à mieux faire face aux réalités économiques actuelles.
United Bank for Africa Plc est une institution financière panafricaine de premier plan, offrant ses services bancaires à plus de 45 millions de clients, à travers 1 000 agences et points de contact client dans 20 pays africains. Avec une présence à New York, Londres, Paris et Dubaï, UBA connecte les personnes et les entreprises à travers l'Afrique via ses services de banque de détail, banque commerciale, banque d'entreprise, paiements transfrontaliers innovants, transferts de fonds, financement du commerce et services bancaires complémentaires.
La salle polyvalente de Kaya a abrité, le dimanche 5 octobre 2025, la cérémonie officielle de lancement de la deuxième phase de la Caravane de la citoyenneté active. L'événement s'est tenu sous la présidence de Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, représentant le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Placée sous le thème « Pour l'ordre et la discipline, je m'engage » et portée par le slogan du Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB), « Tous engagés, tous à y gagner », cette caravane vise à mobiliser la jeunesse autour des valeurs de patriotisme, de solidarité et de responsabilité.
Dans son mot de bienvenue, Kiba Kit Naaba, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya, a exprimé sa gratitude aux autorités pour le choix porté sur la ville. Selon lui, cette initiative constitue un levier pour « renforcer l'engagement et la cohésion sociale » des populations locales.
Kiba Kit Naaba, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de KayaLe directeur général du GIP-PNVB, Djourmité Nestor Noufé, a rappelé que cette activité a pour but « d'éveiller la conscience citoyenne des jeunes et d'encourager leur participation aux actions de développement local ». Cette deuxième phase, a-t-il ajouté, promeut des valeurs essentielles telles que l'engagement patriotique, la tolérance et le volontariat.
Pour sa part, le ministre des sports Roland Somda, transmettant le message du Premier ministre, a insisté sur la dimension collective de la citoyenneté. « La citoyenneté active ne se résume pas au respect des lois. Elle consiste avant tout à s'impliquer pour le bien-être commun, à soutenir les projets de développement local et à œuvrer pour un Burkina Faso plus uni et plus résilient », a-t-il déclaré.
Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, a rappelé l'importance de l'engagement citoyen des jeunesIl a par ailleurs décliné trois objectifs spécifiques, à savoir sensibiliser les jeunes sur leurs droits et devoirs, encourager la solidarité communautaire et renforcer la cohésion sociale.
Au cours de la cérémonie, plusieurs personnalités ont été distinguées par la remise d'attestations de reconnaissance pour leur contribution au civisme et au patriotisme.
Vue partielle du public venu assister au lancement de la caravane à KayaInitiée par le PNVB, la Caravane de la citoyenneté active sillonnera plusieurs régions du pays, notamment le Nazinon, le Nando, Koulsé et Oubri. Elle se veut un cadre de sensibilisation, de dialogue et d'action citoyenne, destiné à mobiliser la jeunesse autour d'un idéal commun : bâtir un Burkina Faso fort, solidaire et résilient.
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
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Crédits photos : DCRP/MSJE
33 stagiaires venus de 13 pays d'Afrique sont à l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) pour se former en gestion de crises et catastrophes. Le lancement de leur stage a eu lieu ce lundi 6 octobre 2025, à Ouagadougou au sein de l'institut.
Cette formation est faite en partenariat avec l'université Joseph Ki-Zerbo à travers le Centre d'études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS). Elle va durer deux semaines.
Les contenus de la formation sont organisés en quatre composantes. La première couvre le cadre général de la protection civile et des généralités conceptuelles. La deuxième porte sur des contenus métiers opérationnels. La troisième couvre des défis émergents en matière de risques, tels que la biosécurité, les risques liés à la pollution minière, et la quatrième composante ouvre des réflexions sur l'humanitaire en situation de catastrophe.
Selon le formateur, Dr Natewende Sawadogo, du CEFORGRIS, le programme de stage en gestion de crises et de catastrophes a pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles des intervenants de première ligne, de promouvoir les bonnes pratiques de gestion de crises, d'améliorer la coordination entre les acteurs institutionnels, les services d'urgence, les acteurs communautaires et les acteurs humanitaires et de promouvoir la synergie entre les structures de formation académique et les structures de formation professionnelle en matière de protection civile.
Le formateur, Dr Natewende Sawadogo, du CEFORGRIS« La virulence, la fréquence et l'intensité croissante des aléas tels que les inondations, les incendies et les épidémies caractérisent notre époque, avec des conséquences humaines et matérielles qui nous rappellent chaque jour de l'importance de la prévention et d'une réponse coordonnée nécessaire. La protection civile est au cœur de cette réponse parce qu'elle protège des vies, permet de réduire des pertes et favorise une reprise rapide des activités », a indiqué le Dr Sawadogo.
Il a promis aux participants rigueur, pédagogie et adaptabilité. Aux participants, il leur a demandé d'être curieux, disciplinés et d'avoir l'esprit d'équipe. Il a terminé en exhortant les partenaires techniques et financiers à continuer à investir dans la prévention et la structuration des capacités locales afin que les compétences développées puissent être mises en œuvre durablement.
Le directeur général de l'ISEPC, le commandant Zouno Gérard Bambara« L'Afrique de l'Ouest est confrontée à une recrudescence des violences armées, à des déplacements massifs des populations, à des tensions communautaires et à des catastrophes naturelles de plus en plus récurrentes liées au changement climatique. Au Burkina Faso, nous faisons face à des défis sécuritaires majeurs qui affectent profondément nos communautés, nos institutions et notre tissu social. Le renforcement de capacités dans la gestion des crises et des catastrophes n'est pas une simple activité académique, c'est une nécessité pour assurer la sécurité, la stabilité et le développement durable de nos nations », a souligné le secrétaire général du ministère en charge de l'administration territoriale, Seïdou Sankara.
Le secrétaire général du ministère en charge de l'Administration Seïdou SankaraPour lui, cette formation qui réunit des enseignants, des cadres experts des pays africains et des chercheurs dans le domaine de la protection civile permet de créer un cadre unique d'apprentissage mutuel et de partage d'expériences. « Cette diversité constitue une force », a-t-il dit. Le secrétaire général a invité les participants à être des ambassadeurs de la bonne pratique de la gestion de crises et des catastrophes après cette formation.
Le directeur général de l'ISEPC, le commandant Zouno Gérard Bambara, a traduit sa reconnaissance à l'endroit de tous ceux qui se sont mobilisés pour la formation. « Ensemble, nous posons un acte fort en faveur du renforcement de la résilience et de la solidarité dans la gestion des crises et des catastrophes, afin que nos sociétés soient mieux préparées et mieux protégées », a-t-il laissé entendre.
Rama Diallo
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Le Comité restreint d'examen des demandes d'agrément en matière de réalisation des évaluations environnementales et sociales (CEDDA), est en session ordinaire, première du genre, ce lundi 6 octobre 2026 à Ouagadougou. Cette session a été convoquée pour, entre autres, analyser et examiner les dossiers de demande d'agrément soumis à l'Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE). La présente session a été présidée par le directeur général de l'ANEVE, N. Désiré Yaméogo, ayant à ses côtés son secrétaire général,
Au total, 160 dossiers de demande d'agréments ont été reçus des bureaux d'études et de consultants et seront examinés au cours de la présente session.
N. Désiré Yaméogo, le directeur général de l'Agence nationale des évaluations environnementalesComposé ainsi d'une dizaine de personnes, le Comité d'examen des dossiers de demande d'agrément en matière de réalisation des évaluations environnementales et sociales (CEDDA) aura la lourde tâche de départager les dossiers qu'il a reçus. Il examinera de ce fait ces différents dossiers afin de donner son quitus aux consultants individuels et aux bureaux d'études qui seront officiellement reconnus et agréés pour accomplir en effet le travail selon les normes au niveau du Burkina.
Vue des acteurs à la tâcheCes experts seront « agréés et reconnus » pour qu'il y ait désormais des personnes qui ont les diplômes et l'expérience requis pour accomplir le travail comme il se doit, a expliqué Désiré Yaméogo. « Pendant longtemps, l'ANEVE a été confrontée à des rapports qui n'étaient pas conformes à ce que le Code de l'environnement dit. C'est donc pour cette raison que ce comité a été mis en place depuis décembre 2024 et aujourd'hui, nous tenons cette deuxième session pour examiner les différentes demandes d'agrément qui ont été déposées. C'est-à-dire qu'il y a des critères et ces experts qui seront agréés doivent répondre à ces critères pour pouvoir produire des rapports conformes aux textes en vigueur dans notre pays et ces agréments vont leur permettre de réaliser des études sur le territoire national afin d'accompagner les promoteurs.
Les acteurs immortalisent ladite sessionToujours sur la question des critères, le directeur a fait savoir qu'il faut d'abord avoir un diplôme en lien avec les évaluations environnementales et sociales pour pouvoir réaliser des études sur le terrain qui seront reconnues. Le deuxième et le troisième critère, c'est posséder un numéro IFU (identifiant fiscal unique) et avoir réalisé ou participé à des évaluations environnementales pour être apte à bénéficier d'un agrément, a-t-il ajouté.
Vue partielle des acteurs à l'ouverture de la sessionYvette Zongo
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Coris Bank International SA (CBI) était en retraite stratégique les 03 et 04 octobre 2025. Objectif : réfléchir ensemble autour des défis nouveaux qui se dressent sur le chemin de la banque et parmi lesquels on peut citer les mutations technologiques, notamment la digitalisation et le dynamisme des établissements de monnaie électronique, des fintechs, etc. La cérémonie de clôture s'est tenue le samedi 4 octobre 2025 à Loumbila.
Le thème de cette retraite stratégique de CBI SA était, rappelons-le : « Dans un environnement en profonde mutation, quelles stratégies innovantes pour consolider les performances, renforcer la résilience et affermir le leadership de CBI SA ? » « Ce thème traduit la clairvoyance face à un contexte marqué par de multiples défis : une politique monétaire plus stricte exacerbée par une concurrence accrue », énumérait la directrice générale de CBI SA, Mme Gisèle Gumedzoé, lors de la cérémonie d'ouverture, tenue le 03 octobre 2025, à Ouagadougou.
Repenser les modèles de la banque, renforcer son agilité et adopter de nouveaux standards afin de répondre aux attentes de la clientèle qui n'ont de cesse d'aller crescendo, sont, selon ses dires, des priorités urgentes. « C'est pourquoi notre institution, dans sa dynamique d'innovation constante, a inscrit la transformation digitale parmi ses priorités stratégiques dans l'optique de saisir les opportunités que lui offre la technologie. C'est ainsi qu'elle propose des produits et services innovants et adaptés aux besoins nouveaux des clients afin de confirmer notre position de leader sur le marché que nous avons bâtie par notre engagement, notre résilience, notre audace et notre rigueur », indiquait-elle.
Une vue des participants pendant les travaux le jour de la clôture, 4 octobre 2025Au terme de ces deux jours de retraite dont la clôture s'est tenue le samedi 04 octobre 2025, à Loumbila, Mme Gumedzoé se dit satisfaite du travail qui a été abattu au cours des échanges, lequel a permis, dans un premier temps, de jeter un regard dans le rétroviseur, puis, dans un second, de tabler sur les orientations qui devront guider la banque dans les jours à venir, ce, pour une meilleure satisfaction de la clientèle.
« Ensemble, nous avons su poser un regard sur le chemin parcouru et identifier les défis à relever : un environnement économique et réglementaire en mutation ; la nécessité d'accélérer et maîtriser notre transformation digitale et nos innovations ; et l'exigence de répondre efficacement aux attentes toujours plus fortes de nos clients. Nous avons également tracé des orientations claires et ambitieuses pour 2026, centrées sur trois priorités : consolider nos performances ; renforcer notre résilience ; et affermir notre leadership dans un marché en pleine évolution », s'est-elle réjouie.
« Le véritable défi qui nous attend est désormais celui de la mise en œuvre », Gisèle Gumedzoé au milieu à la cérémonie de clôtureAvant de clore les travaux, son message à l'endroit de ses collaborateurs a été un appel à la concrétisation de ce qui a été retenu au cours de ces échanges. « Ce que nous avons construit ici doit devenir la boussole de chaque direction, de chaque division, et de chaque agence. Il nous faudra de la rigueur, de la persévérance et surtout la cohésion qui fait notre force. Le succès de notre institution est avant tout une contribution au développement économique et social de notre pays, au service des entreprises et des familles qui nous font confiance », a-t-elle rappelé à cet effet.
Erwan Compaoré
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Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi 6 octobre 2025, la traditionnelle montée des couleurs. Un acte qui s'inscrit dans le cadre des activités de la seconde phase des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne.
A en croire la Présidence du Faso qui rapporte l'information, le chef de l'État a, à l'issue de la montée des couleurs, livré un message qui se résume à trois points. En ce qui concerne le premier point, le Capitaine Ibrahim Traoré a appelé tous les acteurs intervenant dans le domaine des marchés publics ou demandeurs d'audiences dans les institutions, à éviter la voie de la corruption.
« Nous sommes en révolution et il faut que chacun comprenne que pour avoir un marché, il suffit de se mettre en règle, de travailler en bonne et due forme. Il n'est pas question de payer 5 francs à qui que ce soit pour pouvoir avoir un marché », a-t-il souligné.
Pour ce qui est des soutiens à Faso Mêbo, la plateforme Faso Arzèka, logée au Trésor public, reçoit désormais les contributions en numéraire des bonnes volontés d'ici ou d'ailleurs et des amis du Burkina Faso. « Il s'est agi pour nous de créer au Trésor, pour chaque région, une fenêtre, pour que les gens, partout où ils sont, puissent contribuer pour leur région », a expliqué le Capitaine Ibrahim Traoré.
Dans le domaine de la communication, le Président du Faso a salué la bonne tenue des Universités africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO). Il a rendu hommage aux « BIR-C » et « Wayiyans » pour leur travail de " déconstruction du mensonge des médias impérialistes".
Le Capitaine Ibrahim Traoré a aussi lancé un appel aux Africains à se départir de ces médias, qu'ils financent au moyen de prises de participations ou d'abonnements, mais dont le narratif les dessert. Les sociétés d'État sont appelées à se retirer du capital de ces médias, et les ministères, à résilier tout contrat d'abonnement.
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Source : DCRP Présidence du Faso
Le Burkina Faso brille sur le Tour cycliste féminin du Burundi. La 2e étape, longue de 48 km et courue ce lundi 6 octobre 2025, a tourné à l'avantage de Lamoussa Zoungrana, vainqueur au sprint devant sa compatriote Awa Bamogo.
La Béninoise Hermionne Ahouissou ferme la marche du podium grâce à sa troisième place.
Grâce à ce succès, Lamoussa Zoungrana endosse le maillot jaune de leader, récompensant ainsi la domination des Burkinabè.
À l'issue de cette deuxième étape, le Burkina Faso s'installe solidement en tête du classement général grâce donc à Lamoussa Zoungrana. Elle est suivie par Charlotte Metioevi du Bénin, 2e et sa compatriote Awa Bamogo, classée 3e.
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Source : Fédération burkinabè de cyclisme
L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a tenu le mercredi 17 septembre 2025 la deuxième session foraine de la commission technique spéciale de retrait de permis de conduire. La commission composée de représentants de l'ONASER, de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, de la gendarmerie, de la police nationale, du Centre de contrôle de véhicules automobiles de la Direction générale des transports terrestres et maritimes, et de la justice, a examiné le cas d'un conducteur qui, pendant qu'il somnolait au volant, a renversé un homme avant de se rendre à la police.
Dans le cadre de son travail, Boris Yaméogo (nom d'emprunt) s'occupe de tout ce qui touche à l'événementiel. Ces activités impliquent souvent qu'il finisse sa journée à des heures tardives. Ce jour-là, c'est aux environs de 3h du matin qu'il avait fini et décidé de rentrer chez lui. Après s'être arrêté au feu, M. Yaméogo reprend la route et renverse un homme qui traversait la voie. « Je suis sorti du véhicule. Mais j'ai vu les gens qui venaient derrière moi et j'ai eu peur », a-t-il dit dans un premier temps.
« J'ai donc décidé de me rendre dans un commissariat pour ma propre sécurité. À l'approche du commissariat, j'ai vu que des barrières avaient été érigées. J'ai donc garé quelque part à côté, en attendant que le jour se lève. Après ça, j'ai appelé un ami policier qui m'a introduit dans ce commissariat en question. De là, nous avons été redirigés vers un autre commissariat, où j'ai fait quelques jours en garde à vue », a-t-il poursuivi.
À la question de savoir comment a-t-il pu renverser la victime, qui est décédée suite à cet accident, alors que la route était éclairée, M. Yaméogo ne niera pas avoir sa part de responsabilité dans ce drame. « Tout est allé très vite. Je ne l'ai pas vu traverser la route. C'est juste quand j'ai entendu le bruit que j'ai su que je venais de cogner quelqu'un. Mais ce dont je me rappelle, c'est que j'ai eu un moment de somnolence », a-t-il reconnu.
Selon ses dires, depuis ce jour malheureux, il est comme différent. « C'est comme si je n'étais plus le même. Il ne se passe pas un jour sans que je ne repense à ce qui s'est passé. À chaque moment, je refais le film de l'action dans la tête. Je me revois en circulation. Je revois le choc qu'il y a eu. Je me pose tout un tas de questions et c'est vraiment difficile de vivre avec », a-t-il avoué, les doigts constamment au coin de l'œil pour essuyer les larmes qui coulaient.
Dans ses observations, l'un des membres de la commission remerciera le conducteur pour la conformité des faits relatés avec ceux contenus dans le procès-verbal. « Cela prouve que vous n'entendez pas vous dérober, et que vous êtes conscient de la situation », a-t-il dit à ce propos. « Un accident, ça peut arriver à tout le monde. Tous nous conduisons et savons les dangers de la circulation », a-t-il rappelé. Toutefois, souligne-t-il : « Vous ne deviez pas fuir. »
« En fuyant, vous commettez une infraction en plus de celle que vous venez de commettre. En plus de cela, vous compliquez la tâche aux agents de police censés faire le constat… Dans ce genre de cas, il ne faut pas fuir. C'est mieux de rester sur place », a-t-il recommandé. En réponse, le conducteur souligne que son intention première n'était pas de fuir. Mais craignant pour sa propre vie, il a décidé de se rendre à la police, estimant que là au moins, il serait en sécurité.
À la question de savoir s'il avait rendu visite à la famille de la victime, M. Yaméogo répondra par l'affirmative. « Dès que j'ai été libéré, la première des choses que j'ai faites, c'est aller voir sa famille. Je suis en permanence en contact avec elle », a-t-il informé. « Que retenez-vous de tout ce qui s'est passé ? », a renvoyé un membre de la commission. « Je retiens que peu importe le travail que l'on fait, on doit avoir le droit de se reposer. Quand les choses sont de trop, il faut avoir le courage de le dire parce que souvent, rien ne justifie qu'on aille au-delà des heures de travail qui sont prévues. Et quand bien même on va au-delà, il faut savoir prendre soin de soi-même. Pouvoir se reposer, pour éviter des désagréments », a répondu M. Yaméogo, avant que la commission ne se concerte pour statuer sur son sort. Après quelques minutes d'échange, son permis de conduire lui sera retiré pour quatre mois avec sursis. Ordre lui a par ailleurs été donné de remplacer son permis de conduire.
Rappelons que cette audience n'avait rien à voir avec celle qui se tient dans les tribunaux ; que le procès concernant cette affaire se tiendra bel et bien ; que la session spéciale de retrait de permis de conduire entre dans le champ d'action de l'ONASER ; et qu'au terme des travaux de la session foraine de ce 17 septembre, un conducteur s'est vu restituer son permis. Trois ont vu leurs permis suspendus de façon ferme pour une durée de quatre à six mois. Et deux ont écopé d'une suspension avec sursis de quatre mois pour les permis de conduire.
Erwan Compaoré
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À Tumu, localité ghanéenne frontalière du Burkina Faso, vit Dabou Fati, 70 ans. Installée depuis plusieurs décennies dans le quartier de Zongo, cette Burkinabè d'origine incarne les liens indéfectibles entre les deux peuples. Commerçante respectée et observatrice attentive de la situation politique, elle confie son espoir en l'avenir du Burkina et en la jeunesse, sous la gouvernance du capitaine Ibrahim Traoré.
À Tumu, dans le quartier de Zongo, frontière mouvante entre cultures burkinabè et ghanéenne, Dabou Fati, 70 ans, incarne ces existences transnationales qui relient les deux pays. Cette Burkinabè d'origine, établie depuis des décennies au Ghana, reçoit dans sa modeste échoppe de vente de nourriture. Mère de sept enfants, son visage sillonné de rides raconte une vie de labeur, mais ses yeux pétillent d'une étonnante clairvoyance lorsqu'elle évoque l'avenir de sa patrie d'origine.
« Je suis Burkinabè dans l'âme, mais le Ghana m'a accueillie », confie-t-elle en réarrangeant ses plats soigneusement préparés. Son commerce lui a permis de s'occuper de sa famille, de traverser les crises et les joies. « La frontière, pour nous, c'est une ligne sur une carte. Nos cœurs battent des deux côtés. » Ses propos décrivent une réalité commune à de nombreuses familles ouest-africaines, éclatées géographiquement mais unies par des liens indéfectibles. « J'ai de la famille au Burkina, bien sûr. Et nous maintenons d'excellentes relations, malgré la distance. »
Ce qui frappe chez cette septuagénaire, c'est l'acuité de son analyse politique. Alors que beaucoup pourraient se désintéresser des affaires d'un pays où ils ne résident plus, Dabou Fati suit avec attention l'évolution de la situation au Burkina Faso.
« Le capitaine Ibrahim Traoré a bien fait de prendre le pouvoir », affirme-t-elle sans ambages. Sa conviction puise sa source dans une lecture intergénérationnelle de la politique. « À mon âge, on ne pense plus à soi. On pense à ceux qui viendront après nous. »
L'espoir comme testament
Ce qui pourrait passer pour un simple soutien politique se révèle être bien plus : un acte de foi dans l'avenir. « Je suis vieille maintenant, mais je vois clairement que nos enfants, ceux du Burkina, vont profiter de sa gouvernance. »
Son témoignage, recueilli devant son échoppe ghanéenne, illustre la persistance des liens identitaires qui unissent les Burkinabè de la diaspora à leur terre d'origine. « Le capitaine travaille pour la jeunesse, pour l'avenir. C'est cela qui est important. »
La sagesse sans frontières
Dans la chaleur humide de Tumu, la voix de Dabou Fati porte au-delà du marché local. Elle représente ces millions d'Africains dont l'existence transcende les frontières héritées de la colonisation, et dont la sagesse puise dans la riche expérience de la migration.
« Quand on a vécu aussi longtemps, qu'on a vu passer tant de régimes, on reconnaît quand un leader veut vraiment le bien de son peuple », conclut-elle, retournant à ses fourneaux avec la sérénité de celles qui savent que l'essentiel se joue sur le temps long.
Alors que le soleil décline sur Zongo, Dabou Fati, Burkinabè au Ghana, continue de nourrir son monde, portant en elle l'espoir que la jeunesse burkinabè récoltera les fruits des décisions présentes.
Agbegnigan Yaovi
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La révolution technologique par l'intelligence artificielle bat son plein en République populaire de Chine. Des véhicules roulent sans chauffeur, des robots servent dans les restaurants, d'autres encore dialoguent avec les humains. Situé dans la zone de développement économique et technologique de Pékin, le Centre d'innovation des robots humanoïdes illustre la grande ingéniosité chinoise.
Au centre d'innovation des robots humanoïdes , les robots défient les limites de l'imagination. Ils discutent avec les visiteurs, servent les repas dans les restaurants et assistent les humains dans de nombreuses tâches.
Dans un restaurant au cœur de Pékin, l'accueil est assuré par des robots à l'apparence troublante : traits humains, voix naturelle, gestes mesurés. Émerveillés, certains confrères décident de les toucher pour vérifier s'il s'agit réellement de machines. « On ne dirait pas un robot », s'étonne un confrère comorien, en invitant les autres à en faire autant. « Monsieur, s'il vous plaît, ne le touchez pas », intervient aussitôt une jeune employée du restaurant, où les robots ont quasiment remplacé les serveurs humains. Dans ce lieu, les robots prennent les commandes, servent la nourriture et le café avec une précision millimétrée, sous le regard amusé des clients.
Un robot serveurDes robots au service de la santé
Dans un autre espace du même complexe, les robots officient dans des pharmacies. Il suffit de scanner le nom d'un produit pour qu'un robot le retrouve et le remette au client. Dans le département santé du centre, certains robots assistent les médecins lors d'interventions médicales. Il s'agit des interventions médicales à distance où il possible de faire opérer un patient sans se déplacer.
Au sport aussi, les prouesses des robots sont étonnantes. Des vidéos diffusées sur écran montrent même des robots participant à des compétitions de marathon, pour prouver l'étendue de leurs capacités physiques et techniques.
Ces robots souhaitent la bienvenueDes lunettes intelligentes pour traduire plus de 100 langues
Autre innovation exposée dans le centre : des lunettes capables de traduire instantanément des textes dans plus de 100 langues. Il suffit de les enfiler pour voir la traduction apparaître directement dans les verres. En plus de la traduction écrite, ces lunettes permettent aussi de traduire la parole en temps réel. « Elles ont une autonomie de huit heures », confie Jovy, une commerciale du centre.
E-Town, le pôle technologique de Pékin
La Zone de développement économique et technologique de Pékin, également appelée « E-Town », a été créée en 1992 et reconnue comme zone de développement d'envergure nationale le 25 août 1994. Unique en son genre dans la capitale chinoise, elle combine les avantages de six zones en une seule. Il s'agit d'une zone nationale de développement économique et technologique ; une zone nationale de développement industriel de haute technologie ; la zone de démonstration d'innovation indépendante de Zhongguancun ; une zone de démonstration globale pour l'ouverture du secteur des services ; la zone pilote de libre-échange de Chine (Pékin) ; et une zone franche globale.
Les lunettes intelligentesLe Centre d'innovation des robots humanoïdes, vitrine de l'intelligence artificielle chinoise
Fondé en novembre 2023, le Centre d'innovation des robots humanoïdes de Beijing est la première entreprise technologique « full-stack » de Chine, spécialisée à la fois dans le matériel et les logiciels d'intelligence artificielle incarnée. « Axée sur les technologies de base, le développement de produits et les applications pratiques, l'entreprise rassemble les meilleurs talents mondiaux et dispose de capacités complètes, tant matérielles que logicielles », explique un responsable du centre. L'entreprise s'est donnée deux grandes missions selon ses responsables : développer la plateforme robotique universelle “Embodied Tien Kung” ;et la plateforme universelle d'intelligence artificielle incarnée “HuiSi KaiWu”.
Le célèbre physicien Albert Einstein en robot échange avec les visiteursCes initiatives visent à faire de Pékin un pôle mondial d'innovation et un centre de démonstration de premier plan dans le domaine de l'intelligence incarnée.
En avril 2024, la société Beijing Humanoïde a présenté la première plateforme robotique universelle de Chine, Embodied Tien Kung 1.0 LITE, marquant une avancée historique. Le premier mouvement de course anthropomorphe au monde réalisé par un robot humanoïde entièrement électrique.
Serge Ika Ki
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Dans le cadre de ses actions sociétales, l'entreprise de télécommunication Moov Africa a procédé à la normalisation de l'école Tangsèga B de Koubri. La cérémonie de réception officielle s'est tenue le vendredi 03 octobre 2025 sous le patronage du ministre en charge de l'enseignement de base et le marrainage de la ministre en charge de la transformation digitale.
Cet acte posé par l'entreprise de télécommunication a pour objectif de garantir à tous l'accès à une éducation de qualité par la normalisation des écoles primaires.
Les infrastructures offertes à l'école Tangsèga B comprennent un bâtiment de trois salles de classes équipées de bureaux pour enseignants et de tables-bancs, un magasin de stockage, une cantine scolaire fonctionnelle, des latrines modernes, trois armoires pour le matériel pédagogique, ainsi qu'une installation solaire permettant l'électrification du bâtiment. En plus des infrastructures réalisées, Moov Africa a offert des kits scolaires pour les 500 élèves de l'établissement pour un coût global de plus de 70 millions de FCFA.
« L'action de Moov Africa s'inscrit pleinement dans la politique de démocratisation du savoir prônée par les autorités burkinabè. Inutile de le rappeler, l'éducation est la clé du développement durable et de la prospérité des nations. En offrant aujourd'hui à Koubri des infrastructures de qualité, nous espérons modestement contribuer à bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et pour le Burkina Faso tout entier », a fait comprendre le directeur général de Moov Africa, dans son allocution prononcée par le directeur Services, Gérard Lompo.
Tangsèga B n'est pas le seul établissement à bénéficier du soutien de l'entreprise. En effet, depuis 2018, grâce à son ambition de participer à l'accroissement de l'offre et à l'amélioration de la qualité de l'éducation au Burkina Faso, plusieurs écoles ont bénéficié des réalisations de Moov Africa.
Il s'agit notamment de l'école de Pognéré Kugri dans la région du Nazinon, de Gogaré B de Tenkodogo dans la région du Nakambé, de Toungouena B à Banfora dans la région du Tannounyan et de Toanda à Zitenga dans la région de l'Oubri. Pour la normalisation de ces établissements, Moov Africa a investi plus de 350 millions de francs CFA.
Tout en saluant l'initiative, Aminata Zerbo/Sabané, ministre en charge de la transition digitale et par ailleurs marraine de la cérémonie, a invité les récipiendaires à faire bon usage du don mais aussi au respect des enseignants et à la solidarité.
« Ces infrastructures sont très importantes pour améliorer la qualité de l'offre éducative au niveau de Koubri et aussi s'inscrivent dans la dynamique dans laquelle est engagé le gouvernement pour offrir à tous les enfants une éducation de qualité à travers l'initiative présidentielle », a-t-elle confié.
La marraine Aminata Zerbo/Sabané a invité les récipiendaires à faire bon usage du don mais aussi au respect des enseignants et à la solidaritéLe ministre en charge de l'enseignement de base, Jacques Sosthène Dingara, patron de la cérémonie, n'a pas manqué lui aussi de saluer le geste de Moov Africa Burkina qui a contribué à offrir aux enfants de Koubri un cadre d'apprentissage moderne, sécurisé et propice à l'excellence. Il a appelé à la bonne utilisation et à l'entretien des nouvelles infrastructures, tout en rappelant aux élèves leur responsabilité qui est de travailler avec discipline et persévérance afin de faire de leur école un modèle d'excellence. Le patron de la cérémonie a par ailleurs formulé une doléance au directeur général de Moov Africa afin de doter l'établissement d'un jardin scolaire clôturé d'un demi-hectare.
Le chef de la circonscription d'éducation de base de Koubri et porte-parole des bénéficiaires, Achille Guigma, a tenu à saluer l'initiative de Moov Africa. À l'entendre, ces nouvelles infrastructures permettront de désengorger l'école voisine de Tangsèga A.
L'école Tangsèga B dispose désormais de trois salles de classe équipées, d'une cantine, de latrines modernes et d'une installation solaire.« Avec le concours de Moov Africa, nous avons bénéficié de trois grandes salles de classe équipées de 105 tables-bancs, quatre bureaux, six chaises, une cuisine moderne, une latrine à quatre cabines, des brasseurs qui n'attendent qu'à souffler un bel air pour les enfants ainsi que la transformation du forage en château d'eau, le tout éclairé par des plaques solaires. Ces infrastructures gracieusement offertes seront un havre de paix pour nos jeunes apprenants. Ils viennent également désengorger l'école de Tangsèga A et nous totalisons pour l'école de Tangsèga B à nos jours un effectif de 354 élèves avec 37 nouveaux élèves inscrits », a-t-il déclaré.
La cérémonie officielle de réception a été ponctuée par des prestations de danses et de sketchs venant des bénéficiaires en guise de remerciements. Aussi, les autorités ont procédé à une plantation d'arbres.
Les autorités ont procédé à une plantation d'arbresPour mémoire, Moov Africa est un opérateur global de télécommunications au Burkina Faso qui offre une gamme diversifiée de produits et services dans les segments fixe, mobile, internet et Mobile Money. Par ailleurs, Moov Africa est une filiale d'un groupe panafricain comptant près de 80 millions de clients, plus de 12 millions de clients au Burkina Faso, une couverture réseau mobile atteignant 96% de la population, une bande passante internationale de 110 Gbits en constante évolution ainsi que des agences et partenaires de proximité à travers le pays.
Hanifa Koussoubé
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
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Clôturée le 3 octobre 2025 à Ouagadougou, la 14ᵉ édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) a tenu toutes ses promesses. Placée sous le thème « Influence et contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique », elle a offert un cadre d'analyse, de réflexion et d'action autour d'un sujet d'actualité au cœur des enjeux du continent : la bataille de l'information et la conquête de la souveraineté communicationnelle. Deux rapporteurs, Batouré Lamizana et Pascal Yemboini Thiombiano, ont livré la synthèse des travaux denses, marqués par des échanges intellectuels féconds, des communications variées et des perspectives prometteuses.
Selon Batouré Lamizana, présidente du conseil d'administration de l'Agence d'information du Burkina (AIB) et membre de la commission thème des UACO, l'édition 2025 « s'est voulue un cadre de partage d'expériences et de visions » réunissant des personnalités de haut niveau, des délégations étrangères et des acteurs des médias et de la communication venus de tout le continent. Outre le colloque thématique, plusieurs activités ont ponctué cette 14ᵉ édition, à savoir la rencontre des responsables des agences d'information des pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), un forum des écoles de formation en journalisme, communication et cinéma, ainsi qu'une exposition de matériel et d'équipement de communication.
La cérémonie d'ouverture, présidée par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, représenté par le ministre d'État, ministre de la défense, a donné le ton d'une rencontre à la fois scientifique et stratégique. Le chef du gouvernement, dans son discours d'ouverture lu par Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, a souligné la nécessité pour l'Afrique de « bâtir sa souveraineté informationnelle » et de faire de la communication un levier de résilience et de développement.
Dès les premières interventions, les participants ont mis en avant une conviction partagée : la communication n'est plus un simple instrument d'information, mais un espace de pouvoir, un terrain géopolitique à part entière. Le ministre malien de la communication, Alhamdou Ag Ilyène, représentant les pays invités, a insisté sur cette dimension en appelant à « repenser la communication pour en faire un outil de souveraineté, de cohésion sociale et de valorisation des cultures africaines ». Quant à la marraine des UACO, Aminata Zerbo-Sabané, ministre de la transition digitale, elle a rappelé que le numérique est désormais un champ de bataille mondial, où se jouent souveraineté, identité et influence. Pour elle, « l'Afrique doit affirmer son autonomie numérique et faire de la communication un levier de développement et de rayonnement ».
Batouré Lamizana a fait le rapportage de la cérémonie d'ouvertureLa communication inaugurale, présentée par Dr Jean-Pierre Ilboudo, ancien chercheur en sciences de l'information et de la communication, a posé les bases conceptuelles du thème. Selon lui, la géopolitique s'étend désormais aux médias, aux réseaux et aux cyberespaces, véritables instruments de domination ou de libération. Face aux crises sécuritaires, identitaires et économiques qui secouent le continent, il a plaidé pour une souveraineté cognitive, fondée sur une éducation aux médias, une régulation intelligente et un écosystème libre, pluriel et endogène.
L'ancien chercheur a également salué l'émergence, au Sahel, d'un nouveau patriotisme et d'une affirmation politique décolonisée, dans un contexte de rupture avec les anciennes dépendances.
De riches communications
Le rapporteur Pascal Yemboini Thiombiano, chargé de mission au ministère de la Communication et président du conseil d'administration de l'ISTIC, a rendu compte de l'intensité et de la richesse du colloque scientifique, qui s'est déroulé autour de deux sous-thèmes : « Souveraineté et communication dans l'espace sahélien : enjeux géopolitiques et médiatiques », « Enjeux et défis de l'intelligence artificielle, montée des influenceurs face aux métiers classiques de l'information et de la communication ».
Au total, sept panels et 23 communications ont été présentés par des universitaires, chercheurs, professionnels et étudiants. Le premier sous-thème a exploré la souveraineté communicationnelle dans le Sahel, à travers des exemples concrets. Sita Fabioun, du Burkina Faso, a mis en lumière le rôle des organisations communautaires de soutien à la transition dans la responsabilisation des jeunes et la lutte contre les influences extérieures.
Pascal Yemboini Thiombiano a détaillé les différentes communications et panels de cette édition des UACOD'autres interventions ont souligné la portée politique et culturelle du cinéma africain, outil de sensibilisation et de construction idéologique, comme l'a illustré l'analyse d'un film de Sylvestre Amoussou sur la souveraineté des ressources naturelles. Dans la même dynamique, Clarisse Leokadi Towat de la Côte d'Ivoire a plaidé pour une souveraineté informationnelle décoloniale, estimant que les médias africains doivent se libérer de la dépendance structurelle pour construire un narratif panafricain autonome.
Communication en contexte de guerre et régulation numérique
Les panels suivants ont abordé des thématiques très actuelles : la communication publique en contexte de guerre asymétrique, la régulation des médias numériques ou encore le rôle des radios communautaires face à l'influence des ONG étrangères. La communication de Salamata Sidibé a mis en évidence comment, au Burkina Faso, la communication d'État en période de crise combine légitimation politique et préservation de la souveraineté nationale. De son côté, Abdoulaye Dao a présenté l'expérience du Conseil supérieur de la communication (CSC) dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine, un défi majeur pour la cohésion sociale. Les discussions ont également porté sur les enjeux symboliques et identitaires : Yassia Zango a par exemple montré comment le logotype des Wayiyans sert d'outil de mobilisation et de légitimation politique, tandis qu'Ismaël Mohamed Kayrat de Mauritanie a comparé la communication souverainiste d'Ibrahim Traoré à celle de Gamal Abdel Nasser, deux figures de résistance et d'affirmation nationale. Le deuxième sous-thème, consacré à l'intelligence artificielle (IA), a suscité de riches débats sur l'avenir des métiers de l'information et la montée des influenceurs numériques.
Selon Abdel Gafou du Maroc, l'IA représente un potentiel transformateur dans l'enseignement supérieur, mais son adoption doit être éthique, inclusive et contextualisée.
Clarisse Towat, revenant dans ce panel, a évoqué le cybermilitantisme en Côte d'Ivoire, nouveau champ de pouvoir où se croisent mobilisation, désinformation et compétition politique. Le communicateur Salifou Kouala a, quant à lui, appelé à une refondation des médias à travers l'IA, non pour remplacer le journaliste, mais pour lui permettre de produire du sens au-delà du simple factuel.
Les débats ont enfin souligné la double face de l'IA : entre opportunité d'émancipation et risque de dépendance technologique. L'Afrique, ont rappelé les participants, doit choisir de devenir actrice de cette révolution, en privilégiant une approche souveraine et humaniste.
En marge du colloque, plusieurs activités ont consolidé les liens professionnels et institutionnels entre acteurs du secteur. La rencontre des agences d'information des pays de l'AES a posé les bases d'une collaboration renforcée pour partager les contenus africains et promouvoir une narration propre au continent. Le forum des écoles de formation a permis d'échanger sur les programmes, les méthodes pédagogiques et la nécessité d'intégrer les nouveaux outils numériques et de fact-checking dans la formation des journalistes. Ces échanges, selon Batouré Lamizana, traduisent « la volonté commune de bâtir une école africaine de communication, ancrée dans les réalités culturelles et politiques du continent ».
La cérémonie de clôture a salué l'engagement des participants et la qualité des travaux. Les recommandations issues des UACO 2025 appellent notamment à renforcer la coopération entre médias africains, à promouvoir des narratifs endogènes valorisant la résilience et l'identité, à créer un observatoire africain de la souveraineté communicationnelle et à intégrer la formation à l'IA et à l'éthique numérique dans les écoles de journalisme.
Farida Thiombiano
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À l'heure où les influenceurs s'imposent dans presque tous les domaines de la vie sociale, économique et politique, leur statut juridique reste pourtant flou. Entre responsabilités implicites et obligations légales méconnues, le Dr Gnoari Tankoano analyse, à travers les lignes qui suivent, les paradoxes d'un acteur devenu incontournable mais juridiquement insaisissable, et plaide pour un encadrement plus clair et responsable de cette activité.
Esthétique, santé, politique, éducation, développement personnel, finance, sport, journalisme, marketing, commerce, économie, mannequinat, mode, pratiquement aucun secteur n'échappe aujourd'hui à l'emprise de ces figures emblématiques des réseaux sociaux. Ces acteurs, plus communément appelées influenceurs, dictent le rythme de la société contemporaine. S'il faut leur reconnaître des mérites certains en termes de contribution sociale, politique et économique dans leurs domaines respectifs, les influenceurs s'illustrent également dans des comportements illicites, des dérives et des maux qui minent nos sociétés. Par ailleurs, en tant qu'acteurs majeurs des enjeux économiques et politiques, les influenceurs sont eux-mêmes l'objet de menaces et se retrouvent au centre de ces intérêts à la fois financiers et politiques.
Pourtant, sous l'angle du droit, la légalité d'un tel statut apparaît plus qu'incertaine. En effet, c'est d'abord la qualification de l'influenceur qui demeure l'une des plus improbables en ce qui concerne son identification juridique (I). D'autre part, il convient surtout de souligner l'importance paradoxale des obligations qui lui sont discrètement circonscrites (II).
I. L'IMPROBABLE IDENTIFICATION DE L'INFLUENCEUR AU PLAN JURIDIQUE
La notion d'influenceur est une nébuleuse aux repères flous, conférant à ses acteurs de multiples casquettes. Dès lors, il est essentiel de tenter d'appréhender juridiquement cette réalité émergente avant de chercher à déterminer un statut approprié.
1. La définition incertaine de l'influenceur
La tâche de définir l'influenceur est ardue pour plusieurs raisons qui tiennent à la polysémie du terme et à la diversité des critères d'identification.
D'abord, plusieurs appellations coexistent pour désigner ce même acteur : blogueur, star des réseaux sociaux, personnalité publique numérique, activiste, web-activiste, etc. Cette diversité sémantique complique la désignation d'un régime juridique unique.
Ensuite, les textes juridiques qui s'y intéressent consacrent, explicitement ou implicitement, plusieurs critères pour cerner cette figure. Les plus courants sont :
Le critère du domaine d'intervention : l'influenceur se définit par son rôle dans la promotion, le soutien d'une cause politique ou la critique d'une politique donnée. Le lien de nécessité entre politique et influence est évident : le but de la politique est d'influencer, et l'influence est le chemin du pouvoir.
Le critère du nombre d'abonnés (folowers) : le droit burkinabé, par exemple, s'intéresse aux "utilisateurs influents des réseaux sociaux", qualifiés par l'atteinte d'un seuil quantitatif : au moins 5 000 abonnés selon la loi burkinabè relative au Conseil supérieur de la communication, 25 000 selon la loi ivoirienne et 25 millions d'abonnés en Espagne.
Enfin, la sphère de l'influence s'étend aux acteurs liés, comme les agents d'influenceurs, dont le statut a, par exemple, été précisé par la loi française.
2. Le statut juridique hétérogène de l'influenceur
L'absence de statut unique conduit à une qualification au cas par cas. Le régime juridique de l'influenceur oscille entre plusieurs qualifications en fonction de la nature de son activité et de son rôle :
Salarié : lorsque l'influenceur est lié par un contrat de travail à l'entité pour laquelle il produit du contenu.
Artiste-interprète : lorsque son activité relève de la propriété littéraire et artistique (loi sur le droit d'auteur et droits voisins).
Activiste politique : lorsqu'il se consacre à la défense d'une idéologie ou soutient des partis politiques, mobilisant le droit à la liberté d'expression et d'opinion (constitution, cadre des conventions des Nations Unies).
Journaliste : lorsque son activité remplit les critères de régularité et d'investigation définis par la législation sur la presse en ligne, l'audiovisuel ou la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
Entrepreneur : lorsqu'il exerce une activité économique indépendante. Sa page web, considérée comme un fonds de commerce virtuel, pourrait relever du droit OHADA (ou national) avec tous les droits et obligations commerciaux qui en découlent.
II. L'IMPORTANCE PARADOXALE DES OBLIGATIONS AU PLAN JURIDIQUE
Malgré l'impression persistante d'un domaine de toute liberté et d'un manque de réglementation spécifique, l'influenceur se trouve en réalité sous le coup de multiples obligations. Celles-ci peuvent être regroupées en deux catégories : celles relatives aux activités commerciales et celles concernant la communication et l'ordre public.
1. Les obligations au regard du droit des activités commerciales
L'influenceur dont les activités ont une nature commerciale, directe ou indirecte (vente, promotion de produits, d'entreprise, marques, partenariats), est tenu de respecter la réglementation relative à la publicité et au commerce électronique :
Transparence de la publicité : obligation de faire figurer explicitement la mention « Publicité » « Contenu commercial » ou « Partenariat » pour toute publication promotionnelle, conformément aux codes de la publicité et aux lois sur la presse et le commerce électronique.
Lutte contre la publicité trompeuse : devoir de s'abstenir de toute allégation fausse ou trompeuse concernant la qualité, l'origine, les bénéfices ou la substance des produits ou services présentés (Code pénal, de la publicité et les lois protégeant le consommateur).
Respect de la propriété intellectuelle : interdiction de violer les droits d'auteur, les droits des marques et la propriété industrielle, sauf autorisation explicite des ayants droit.
Respect des monopoles et professions réglementées : l'influenceur doit s'abstenir de toute communication ou conseil dans des domaines d'activité réservés à des acteurs habilités (finance, santé, professions juridiques, etc.), s'il n'en possède pas lui-même les qualifications requises.
Devoir de neutralité et de réserve : même dans son domaine de spécialité, l'influenceur, selon son statut (ex. : journaliste, salarié), doit respecter les règles déontologiques spécifiques à sa profession.
2. Les obligations au regard du droit de la communication
L'influenceur doit d'abord se conformer aux conditions d'utilisation des plateformes sur lesquelles il s'exprime (risque de bannissement). Ensuite sur un plan juridique, ses obligations se distinguent selon l'origine du contenu :
S'agissant des contenus publiés par lui-même, l'influenceur est soumis aux lois de la presse en ligne et de l'audiovisuel, ainsi qu'au Code pénal, l'obligeant à :
Respecter la réputation et la vie privée des tiers : s'abstenir de toute diffamation, injure, calomnie, ou atteinte à la vie privée et aux données personnelles d'autrui.
Respecter les règles d'ordre public : éviter et lutter contre les discours haineux, la désinformation, les incitations à la violence, les atteintes à la sécurité, à la défense nationale, à la protection des mineurs, des mœurs, ou aux libertés et croyances religieuses.
Quant aux contenus provenant des tiers en particulier les commentaires, il faut également distinguer deux cas essentiellement :
S'il est titulaire d'une simple page de réseau social, l'influenceur a généralement l'obligation de retirer les commentaires illicites dès qu'il en prend connaissance ou qu'il est interpellé par une autorité ou un tiers.
En revanche, s'il a le statut de journaliste ou média professionnel : il a des obligations plus lourdes de surveillance et de contrôle des contenus publiés par des tiers (modération proactive).
Conclusion
En dépit de l'incertitude sur son statut juridique, l'influenceur se trouve manifestement sous le coup d'un ensemble d'obligations transversales qui engagent lourdement sa responsabilité. Une intervention législative spécifique est donc souhaitable. Elle permettrait non seulement de clarifier son statut pour mieux le protéger, mais aussi de renforcer la protection des droits des tiers et de l'ordre public, menacés par la propagation rapide d'informations illicites ou trompeuses. L'objectif demeure d'encadrer l'influence pour qu'elle soit non seulement sécurisée mais véritablement vertueuse et responsable.
Dr Gnoari TANKOANO
Enseignant-chercheur