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Mis à jour : il y a 1 semaine 6 jours

Onze bébés décédés à Tivaouane : mauvaise nouvelle pour les trois inculpés

ven, 15/07/2022 - 15:19
Fodé Dione, Awa Diop et Coumba Mbodj restent en prison. Inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis juin dernier, dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôpital de Tivaouane qui a causé la mort de onze bébés, ils avaient introduit une demande de liberté provisoire avant la Tabaski.

D’après L’Observateur de ce vendredi, le juge d’instruction, chargé de leur dossier, a rejeté leur requête. Les mis en cause restent donc en détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès.

Fodé Dione est le chef du service chargé de la maintenance des installations au niveau de l’hôpital de Tivaouane. Awa Diop y officie en tant que sage-femme tandis que l’aide-infirmière Coumba Mbodj était en stage au niveau du service néonatalogie de l’hôpital.

Le trio est écroué pour exposition et délaissement d’enfants dans un endroit solitaire ayant entraîné la mise en danger d’autrui.

L’Observateur renseigne que Coumba Mbodj, qui est étudiante en troisième année, doit bientôt passer son examen pour obtenir sa licence d’infirmière d’Etat

seneweb

Catégories: Afrique

Centrafrique : don de 5 millions de dollars de la BAD pour produire 32 000 tonnes supplémentaires de produits vivriers

ven, 15/07/2022 - 15:17
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 15 juillet, à Abidjan, un don de 5,39 millions de dollars américains à la République centrafricaine. Le don aidera à produire 32 000 tonnes supplémentaires de produits vivriers et renforcer la sécurité alimentaire de 100 000 personnes. Il aidera en outre, la Centrafrique à mettre en œuvre un programme d’urgence alimentaire afin de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires amplifiée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

L’Afrique et le reste du monde font face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires. Les prix du blé, du maïs, du soja ont particulièrement connu des hausses vertigineuses faisant craindre une crise alimentaire majeure sur le continent africain, du fait de la dépendance de nombreux pays de l’importation de denrées des deux pays.

Afin de faire face à cette éventualité, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a mis en place le 20 mai 2022, une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars. La facilité permet de fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs sur le continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.

« La guerre en Ukraine est venue aggraver les impacts liés à la pandémie de Covid-19 et à la situation politique et sécuritaire de la République centrafricaine. Le don que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé aujourd’hui répond à des besoins pressants de nombreux ménages vulnérables en milieu rural », a déclaré Mamady Souaré, responsable-pays du Groupe de la Banque en Centrafrique. « Le don permettra de mettre à la disposition des agriculteurs des semences et des engrais pour relancer la production vivrière et améliorer ainsi la sécurité alimentaire en Centrafrique », a-t-il ajouté.

Le don émane du pilier I de la Facilité d’appui à la transition, une entité opérationnellement autonome du Groupe de la Banque africaine de développement. Elle dispose d’un mécanisme de décaissement rapide, simple et flexible conçu pour aider les pays à consolider la paix, construire des institutions résilientes, stabiliser leur économie et poser les bases d’une croissance inclusive.

Le don va contribuer à augmenter la productivité et la production agricole en Centrafrique. Les productions concernées sont le riz, le maïs et le manioc. Le projet aura donc un impact positif sur la sécurité alimentaire de près de 100 000 personnes avec une production escomptée de 32 350 tonnes pour la première campagne agricole de septembre 2022 à février 2023. En outre, ce don permettra de renforcer la résilience des ménages, de générer des revenus supplémentaires (840 dollars en moyenne par exploitant et par ménage) et les conditions de vie des petits agriculteurs cibles.

Le projet sera exécuté dans cinq régions du pays : région N°1 (Ombella Mpoko et Lobaye), région N°2 (Nana Mambéré et Mambéré Kadéi), Région N°3 (Ouham et Ouham Pendé), Région N°4 (Ouaka, Kémo et Nana Gribizi), Région N°7 (Bangui et ses environs).

Il prévoit l’acquisition de semences de prébase (semences produites par les centres de recherche agricole) et de base (produites par des structures semencières agréées, avec l’assistance des techniciens de la recherche ou des services techniques de l’État). Ainsi, 1,8 tonne de semences de maïs, 1,2 tonne de riz et 75 000 mètres linéaires de manioc seront acquis au profit des producteurs. En plus, il sera acquis auprès des producteurs semenciers locaux, 130 tonnes de maïs pour permettre d’ensemencer 4 500 hectares ; 30 tonnes de semences de riz paddy pour 700 hectares et 5 millions de mètres linéaires de manioc à planter dans 1 800 hectares.

En outre, le programme va acquérir, par appel d’offres, 750 tonnes d’engrais, soit 500 tonnes d’engrais NPK (azote, phosphore et potassium) et 250 tonnes d’urée pour couvrir les besoins en fertilisants de 5200 hectares (4500 hectares de maïs et 700 hectares de riz).

Pour permettre aux producteurs de maîtriser les techniques culturales, une partie du don servira à renforcer les capacités des encadreurs de trois institutions nationales intervenant dans le domaine agricole. Des moyens roulants, des équipements et des matériels de bureau seront mis à leur disposition à cet effet.

Catégories: Afrique

La Zlecaf pourrait augmenter les revenus des pays africains de 571 milliards $ d’ici 2035 (étude)

ven, 15/07/2022 - 15:15
Les projections prennent en considération les avantages supplémentaires découlant de l’augmentation des IDE et de l’harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle.  

La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait accroître les revenus des pays africains de 9 %, soit 571 milliards de dollars, et contribuer à sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035, selon une étude publiée le 30 juin dernier par la Banque mondiale.

Intitulée « Tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange continentale africaine :Tirer  profit du commerce et de l’investissement direct étranger pour stimuler la croissance et réduire la pauvreté » (Making the Most of the African Continental Free Trade Area : Leveraging Trade and Foreign Direct Investment to Boost Growth and Reduce Poverty), l’étude rappelle qu’un précédent rapport de la Banque mondiale publié en 2020 avait estimé que la Zlecaf pourrait augmenter les revenus régionaux de 7 %, soit 450 milliards de dollars, et réduire le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté de 40 millions, d’ici 2035.

Le nouveau rapport, réalisé en partenariat avec le secrétariat de la ZLECAf, prend en considération des avantages supplémentaires qui découleraient de l’augmentation des investissements directs étrangers (IDE) – tant des pays africains que de l’extérieur- que l’accord commercial devrait générer, notant que « la ZLECAf a le potentiel d’encourager les IDE nécessaires pour que l’Afrique se diversifie dans de nouvelles industries telles que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services, et de réduire la vulnérabilité de la région aux cycles d’expansion et de ralentissement des matières premières ».

Le nouveau rapport modélise également ce qui se passerait si l’accord était élargi, comme prévu, pour harmoniser les politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle. « Une intégration plus poussée dans ces domaines permettrait de créer des marchés équitables et efficaces, d’améliorer la compétitivité et d’attirer encore plus d’investissements directs étrangers directs en réduisant les risques liés à l’évolution des réglementations et des politiques », indiquent les auteurs du rapport.

Augmentation de 109 % des exportations intra-africaines

Ce scénario impliquant une augmentation des IDE et une harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle « permettrait de réaliser des gains de revenus de 9 %, soit 571 milliards de dollars, et de sortir 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035 », pronostique la Banque mondiale.

L’entière mise en œuvre de l’accord commercial permettrait également de créer près de 18 millions d’emplois supplémentaires, dont beaucoup seraient mieux rémunérés et de meilleure qualité, avec des avantages plus importants pour les femmes.

Les salaires des femmes devraient être supérieurs de 11,2 % en 2035 par rapport au niveau de salaire en l’absence de l’accord, dépassant la croissance de 9,8 % des salaires des hommes.

L’étude souligne d’autre part, que l’augmentation des IDE pourrait faire croître les exportations africaines jusqu’à 32 % d’ici 2035, avec une augmentation de 109 % des exportations intra-africaines, notamment dans les secteurs des produits manufacturés. Tous les pays d’Afrique devraient voir leurs exportations intra-africaines augmenter, notamment la Tunisie (165 %), le Cameroun (144 %), le Ghana (132 %), la Tanzanie (126 %) et l’Afrique du Sud (61 %).

Avec la réduction des obstacles au commerce et à l’investissement, les secteurs d’exportation susceptibles de connaître la plus forte croissance sont le textile-habillement, les produits chimiques, le caoutchouc et le plastique, ainsi que les aliments transformés.

« La ZLECAf arrive à un moment critique où la coopération régionale est nécessaire pour faire face aux risques aggravés et renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement, afin de soutenir une croissance verte, résiliente et inclusive en Afrique », a déclaré Mari Pangestu, directrice générale en charge des politiques de développement et des partenariats à la Banque mondiale, citée dans l’étude.

Et d’ajouter : « il appartient maintenant aux Etats membres de conjuguer leurs efforts pour faire de la ZLECAf une réalité et bénéficier de ses nombreux avantages, particulièrement de réduire les obstacles au commerce et à l’investissement, de renforcer la concurrence et de veiller à ce que les marchés fonctionnent de manière équitable et efficace grâce à des règles claires et prévisibles ».

Agence ecofin

 

Catégories: Afrique

Liverpool : Jürgen Klopp ne regrette pas le départ de Sadio Mané

ven, 15/07/2022 - 15:09
Jurgen Klopp, le manager de Liverpool, estime qu’il était dans l’obligation de renouveler sa ligne d’attaque durant l’intersaison en cours. Et c’est pourquoi il n’a pas de remords par rapport au fait d’avoir libéré Sadio Mané.Le club de Mersey a donc perdu Sadio Mané au profit du Bayern Munich, tandis que Divock Origi est parti à l’AC Milan après l’expiration de son contrat.  Au rayon des arrivées, LFC a pu récupérer l’Uruguayen Darwin Nunez (Benfica) contre une somme importante et le coach allemand croise désormais les doigts pour que l’équipe puisse montrer les mêmes qualités offensives la saison prochaine.

Klopp voulait du sang neuf en attaque   Interrogé par ESPN sur les changements qui ont eu lieu aux avant-postes, Klopp a déclaré : « C’est nécessaire. Nous n’avons pas seulement perdu Sadio, nous avons aussi perdu Divock Origi et Takumi Minamino. D’autres joueurs pourraient également partir, mais nous avons fait venir Luis (Diaz) cet hiver, Darwin maintenant, Fabio [Carvalho] et Calvin [Ramsay]. C’est vraiment excitant parce que les garçons sont frais et pleins d’excitation à l’idée d’être avec nous. Donc ça change la dynamique du groupe et c’est vraiment nécessaire ». Klopp a poursuivi en déclarant qu’il a voulu combattre la monotonie et régénérer le groupe afin d’apporter de l’émulation : « Je suis maintenant dans ma septième saison et il est important que nous ne fassions pas la même chose encore et encore et encore. Nous devons nous pousser au niveau suivant et pour cela, vous avez toujours besoin d’un nouvel apport et c’est ce que nous avons obtenu. » seneweb
Catégories: Afrique

CAN féminine 2022 : Les quatre équipes en demi-finales sont connues

ven, 15/07/2022 - 15:06
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Féminine bat son plein. Après les dernières affiches des quarts de finale terminées, ce jeudi 14 juillet 2022, les 4 équipes du dernier carré sont connues. Ce lundi 18 juillet 2022, le Maroc affronte le Nigéria et la Zambie sera face à l’Afrique du Sud.

Après avoir pris le dessus sur son adversaire sur un score de 2-1, le Maroc valide sa qualification en demi-finales. Les lionnes d’Atlas, organisatrices  de cette 14ème édition devront se frotter aux dames du Nigeria détentrices du trophée et par l’occasion les plus titrées de cette prestigieuse compétition. Cette belle affiche se tient le lundi 18 juillet 2022 sur le coup de 20h GMT.

Les Shepolopolos de la Zambie, elles ont atteint ces phases en sortant l’équipe Sénégalaise aux séances de tirs aux buts, validant pour une première fois leur qualification en phase éliminatoire de la coupe du monde féminine. Elle devrait donc se mesurer aux Sud-Africaines, qui ont eu la lourde tache d’écarter la Tunisie. Une rencontre qui sera la première affiche de ces demi-finales soit à la même date que la première affiche, précisément à 17h GMT.

Ces quatre équipes déjà qualifiées valident par l’occasion leurs tickets pour  la coupe du monde féminine qui se tient du 20 juillet au 20 août 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Aussi les quarts de finalistes malheureuses devront également se confronter pour espérer leurs tickets pour ces phases finales de la coupe du monde, le dimanche 17 juillet 2022.

Autre chose, ce rendez-vous du foot féminin africain en est à sa 14ème édition et le Nigeria comptabilise 11 titres dans cette compétition, qui a été lancée en 1991. En rappel, les Étalons dames ont quitté la compétition plus tôt, soit aux phases finales avec 1 point au compteur et cela, pour leur première participation.

L’affiche de la demi-finale

Lundi 18 juillet 2022

17h GMT : Maroc – Nigeria

20h GMT : Zambie – Afrique du Sud

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

 

Catégories: Afrique

A 71 ans, le « beau Blaise » a perdu de son charme et de son charisme.

ven, 15/07/2022 - 15:02
Il est apparu affaibli, le regard hagard, les gestes hésitants, surtout lors de la lecture de la déclaration qui a sanctionné la rencontre de haut niveau. Certes, ceux qui avaient eu le privilège de le rencontrer décrivaient la santé chancelante de l’ex-homme fort du pays. Mais là, les Burkinabè n’ont plus eu de doute sur sa condition physique. Son état mental est même remis en cause par certains… L’Edition de Burkina24
Catégories: Afrique

Exclusion des athlètes féminines par les tests sanguins : N’est-ce pas une violation des droits de l’Homme ?

ven, 15/07/2022 - 15:02
La Zambie a débuté sa Coupe d’Afrique des Nations féminines Maroc 2022 sans sa capitaine Barbra Banda. Cette dernière a en effet été exclue après avoir échoué aux tests d’éligibilité de genre, qui a révélé son taux élevé de testostérone. Ce test faisant partie des critères requis par la FIFA, repris par la CAF, qui a privé cette équipe de son attaquante vedette, est considéré comme une « violation flagrante » des droits de l’homme de par son caractère stigmatisant et plein de stéréotypes par bon nombre d’observateurs.

L’attaquante et capitaine de l’équipe féminine de football de la Zambie, Barbra Banda, a été exclue de l’équipe de la Coupe d’Afrique des Nations. Selon la version officielle, la footballeuse a été expulsée pour « raisons médicales », rapporte Mundo Deportivo.

Le test sanguin de Barbra Banda, ayant conduit à ce résultat a révélé un taux de testostérone excessivement élevé. Par ailleurs, les organisateurs de la Coupe d’Afrique ont porté une attention particulière au « physique masculin » de la capitaine de l’équipe zambienne.

Cette pratique de la CAF tirée de la FIFA, la plus haute autorité mondiale du football, qui encourage de tels tests, est contraire aux responsabilités de cette organisation en matière de droit de l’Homme. En effet cette politique de la FIFA est considérée comme obsolète et discriminatoire. Elle est mise en place depuis 2011.

Dans le cas de Banda, la Confédération africaine de football (CAF) semble avoir effectué le test de sexe, bien qu’un porte-parole de la CAF ai ensuite nié cela. Un représentant de la Fédération zambienne de football a déclaré que la CAF avait effectué le test, mais a concédé que l’organisation nationale était également obligée de tester ses joueurs. Des politiques telles que les footballeuses de la FIFA sont soumises à une surveillance basée sur les stéréotypes de genre et les caractéristiques corporelles.

D’autres cas se présentent également en illustre exemple. En 2014, la Fédération indienne d’athlétisme a déjoué l’une de ses coureuses pour son taux élevé de testostérone et l’a bannie de la compétition. Cette athlète, Dutee Chand, a porté son cas devant le Tribunal arbitral du sport et a été rétablie, et les règlements mondiaux sur les tests sexuels pour les coureuses ont été abandonnés. Malheureusement, de nouvelles règlementations plus étroites ont été introduites en 2018.

Bref, Peu importe qui a effectué le test sexuel sur Banda, ses informations médicales ont maintenant été divulguées. Une violation claire de son droit à la vie privée. Pour s’acquitter de ses responsabilités internationales en matière de droits humains, la FIFA doit changer de cap, ajuster sa politique et rester ferme du côté des athlètes féminines actuelles et en devenir.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

Catégories: Afrique

Mali : Escalade de l’antagonisme États-Unis-Russie à l’approche du départ de la France (analyse)

ven, 08/07/2022 - 11:12
La mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) entre dans une phase difficile, après que le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé son mandat pour une année entière, sans renforcer ses effectifs ni lui assurer un soutien aérien, tandis que Bamako s’oppose à sa liberté de mouvement pour mener des enquêtes sur les questions liées aux droits de l’homme.

Le refus de Bamako de laisser la mission de l’ONU se déplacer librement à l’intérieur du pays est expliqué par des raisons liées au « respect de la souveraineté, de la coordination et de la sécurité du Mali« , selon son représentant auprès des Nations Unies, Issa Konforou.

Le représentant du Mali s’est montré catégorique dans le rejet de ce point par le gouvernement de son pays, en déclarant : « La MINUSMA ne peut procéder à ses déplacements qu’avec l’approbation des autorités maliennes compétentes. De même, le Mali ne peut lui assurer une liberté de manœuvre dans ses enquêtes sans l’accord préalable du gouvernement. »

Bravant le Conseil de sécurité, il a clairement fait savoir que le Mali « n’entend pas mettre en œuvre ces dispositions », ce qui a provoqué la colère des États-Unis avant celle de la France.

L’une des raisons du refus de Bamako de renouveler le mandat de la MINUSMA est sa volonté de reprendre le contrôle des régions du nord revendiquées par des milices Touaregs, qui ont connu plusieurs soulèvements et rébellions armées, dont la dernière en 2012.

Les forces de l’ONU empêchent les forces maliennes de pénétrer dans ces zones, après avoir accusé l’armée malienne, en 2013, de commettre des massacres et des violations contre la population locale, lors de l’intervention de l’armée pour expulser les organisations terroristes de la zone.

Ce durcissement de position est intervenu après la résolution du Conseil de sécurité, rédigée par la France et que la Russie et la Chine n’ont pas votée, qui condamnait notamment les dirigeants militaires du Mali pour avoir « eu recours à des mercenaires qui ont commis des violations des droits de l’homme et d’autres abus en violation du droit international humanitaire. »

La référence est claire aux mercenaires du groupe russe Wagner, qui ont été engagés par le Conseil militaire pour combattre les bandes armées, après la décision de la France de mettre fin à l’opération militaire Barkhane au Sahel cet été.

Mais le représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, Nicolas de Rivière, a été plus explicite dans l’identification des parties concernées par les enquêtes de la MINUSMA sur les violations des droits de l’homme, et a déclaré qu’elles sont représentées par « des groupes terroristes, les forces armées maliennes, ainsi que des membres du groupe Wagner », passant sous silence les dizaines de civils maliens tués par les forces françaises.

** Washington va-t-il combler le vide ?

Washington a peu apprécié le refus du gouvernement malien de laisser à la mission de l’ONU la liberté de mouvement pour enquêter sur les violations dont est accusée l’armée malienne, les mercenaires du groupe Wagner, ainsi que les groupes terroristes.

La représentante des États-Unis aux Nations Unies, Linda Thomas Greenfield, a condamné cette décision, estimant que cela « constituerait une violation flagrante de l’Accord de statut des forces à l’étranger (SOFA) que le gouvernement de transition s’est engagé à respecter. »

C’est après que les alliés français et européens de Washington ont décidé de mettre fin à leur présence militaire dans le pays que la position américaine sur le Mali s’est le plus affaiblie, permettant à la Russie d’accroitre son influence dans la région en soutenant le Conseil militaire malien avec des armes lourdes et des hélicoptères de combat, tout en envoyant des formateurs militaires et des centaines de mercenaires du groupe Wagner.

L’opération Takuba, à laquelle participent les forces spéciales européennes, a terminé ses missions au Mali début juillet, et le dernier soldat français devrait quitter le pays cet été.

Bien que la France ait cherché à obtenir une résolution du Conseil de sécurité pour maintenir des hélicoptères d’attaque au Mali afin de soutenir les forces de la MINUSMA, cette demande a été rejetée par Bamako et n’a pas reçu le soutien des membres du Conseil de sécurité.

Washington n’a pas de base militaire au Mali, mais elle fournit un important soutien logistique aux forces françaises, notamment en termes de renseignement, puisqu’elle dispose d’une base militaire au Niger voisin, mais elle a choisi ces dernières années de réduire au strict minimum sa présence militaire en Afrique.

Pour Washington, il ne subsiste que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour surveiller les mouvements des russes au Mali, surtout après le retrait de Bamako du G5 Sahel, qui comprend également le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie.

Il est peu probable que Washington envisage d’envoyer des forces au Mali pour empêcher l’expansion de la Russie dans la région du Sahel, mais elle cherche à surveiller les violations en matière de droits de l’homme commises par le groupe Wagner, à l’embarrasser devant le monde entier et à pousser les gouvernements et les peuples de la région à se soulever contre lui et à rejeter ses pratiques.

Le chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), le général Stephen Townsend, a averti que « les États-Unis et leurs alliés devront faire face à la montée des groupes extrémistes violents et à l’arrivée de mercenaires russes dans la région du Sahel, avec une instabilité croissante. »

Lors du récent sommet de l’OTAN tenu à Madrid, l’Espagne a laissé entendre que l’alliance pourrait envoyer des troupes au Mali, ce qui a provoqué la colère du gouvernement de Bamako et a manqué de déclencher une crise entre les deux pays.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a dénoncé les déclarations de son homologue espagnol, José Manuel Albares, qui a déclaré ne pas exclure une intervention de l’OTAN au Mali « si nécessaire ».

Diop a considéré les déclarations d’Albares comme « dangereuses » et « un encouragement à l’agression contre la souveraineté d’un pays indépendant. »

Le gouvernement du Mali a non seulement condamné les déclarations espagnoles, mais a également convoqué l’ambassadeur de Madrid à Bamako pour lui remettre une note de protestation, tandis que Diop a téléphoné à Albares au sujet de ces déclarations, mais ce dernier les a retirées et a « exprimé son attachement aux relations d’amitié et de coopération avec le Mali. »

** La MINUSMA mise à mal

Le retrait des forces françaises et européennes du nord du Mali, l’incapacité à renforcer les forces internationales en matériel et en nombre, et le refus de l’armée malienne de prolonger son mandat jusqu’au 30 juin 2023, compliquent encore les tâches de la MINUSMA.

Les forces onusiennes comptent 13 289 soldats et 1 920 agents de police, et sont stationnées dans le nord du pays, où sont implantés des groupes armés terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech.

La MINUSMA est la mission qui a subi les plus grandes pertes parmi les forces de maintien de la paix de l’ONU, puisque 275 membres de son personnel ont été tués depuis sa création le 25 avril 2013.

Les forces de l’ONU au Mali n’ont pas l’autorité nécessaire pour mener des opérations de combat, sauf dans un cadre limité, ce qui en fait une cible facile pour les groupes terroristes, et la prochaine phase pourrait voir une escalade de l’instabilité dans la région, en particulier à la lumière de l’inquiétude américaine concernant l’influence croissante de la Russie dans le Sahel.

 

La rédaction

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Quelle était l’idéologie de Kadhafi ?

ven, 08/07/2022 - 10:50
De tout temps l’Europe était un continent déchiré par la guerre malgré ses grands exploits prometteurs. Mouammar El-Kadhafi maîtrisait très bien ses connaissances historiques – constatant que l’Union européenne apporta en Europe la paix et la stabilité, il voulut faire la même chose en Afrique, son propre continent.

La seule façon dont Kadhafi pouvait y parvenir, comme il le savait, était de consolider une Union africaine inspirée de son homologue européenne : un gouvernement centralisé, une unique devise africaine.

De tout temps le jeu des grandes puissances coloniales consistait à diviser pour régner ; même en l’absence de ses anciens suzerains du jeu, l’Afrique est menacée d’être réduite jusqu’à devenir une simple marionette aux mains des Chinois. Kadhafi ne voulait pas de cela, il en voulait davantage. D’ordre habituel, les gouvernements étrangers ne tarissent pas d’éloge de la politique dite « de développement et d’aide », et le fait d’être des « partenaires économiques » n’est pas pour leur déplaire ; mais Kadhafi, mieux que quiconque peut-être, savait que c’était faux – chaque affaire contenait des lettres cachées, tout contrat cachait des paragraphes louches, et chaque avantage négocié dissimulait des inconvénients dont on ne parlait pas commodément…

Il paraît qu’une Afrique unie et forte fait trembler le reste du monde. Paris, Londres, Pékin, Washington… personne ne veut que s’éveille le continent africain. Alors, Kadhafi devait y aller jusqu’au bout, et c’est ce qu’il a fait. À présent, l’union africaine est redevenue une chimère, et l’Afrique est redevenue un jouet au sujet duquel les grandes puissances se chamaillent…

Catégories: Afrique

Les soldats sont-ils excités ou déprimés quand ils sont envoyés sur de vraies missions de guerre ?

ven, 08/07/2022 - 10:34
La plupart du temps, ils ont peur.

Les nouveaux et les inexpérimentés seront ravis. Sur le chemin vers la ligne de front, tout le monde est de bonne humeur. Certaines personnes plaisantent et tout le monde rit. Après la première expérience de combat, cela changera. La plupart des soldats deviendront très calmes et certains pourraient même devenir dépressifs.

C’était pareil pour moi. La veille de ma première bataille, j’étais tout excité. Tout était comme une grande aventure pour moi et j’étais pressé d’aller au combat. Puis j’ai jeté un coup d’œil à mes camarades, tous des vétérans chevronnés. Aucun d’eux ne semblait partager mon enthousiasme : un gars vomissait ses tripes, d’autres priaient, mais la plupart des soldats étaient assis par terre seuls, plongés dans leurs pensées et fumant des cigarettes.

Il y a eu de nombreuses victimes au cours de la bataille ; peut-être que ces gars savaient déjà ce qui allait se passer.

Pas étonnant que quelques semaines plus tard, quand nous avons été assignés pour notre prochaine bataille, l’ambiance était extrêmement mauvaise. J’étais effrayé. Je pensais que j’avais déjà poussé ma chance assez fort la dernière fois. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais plus rien y faire maintenant et je me suis juste trouvé un petit endroit par terre où je pouvais passer les prochaines heures seul, en attendant que la bataille commence.

Chacun de nous réagit différemment face à un danger mortel. Certaines personnes sont en effet excitées, d’autres déprimées, mais la plupart des gens que j’ai rencontrés, moi y compris, ont juste peur.

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Qui est Ludovic Mohamed Zahed ? l’imam homosexuel

ven, 08/07/2022 - 10:10
Ludovic Mohamed Zahed est un imam progressiste franco-algérien, ouvertement homosexuel et marié religieusement à un homme.

Il s’est rendu célèbre pour avoir ouvert la première mosquée inclusive de France, et célébré des mariages religieux pour musulman(e)s homosexuel(le)s. Il a fondé deux associations Homosexuel-le-s musulman-e-s de France (HM2F) et Musulman-e-s progressistes de France (MPF), et est membre de plusieurs autres à l’échelon international. Il vit à Marseille.

Ludovic Mohamed Zahed est un imam progressiste franco-algérien, ouvertement homosexuel et marié religieusement à un homme. Il s’est rendu célèbre pour avoir ouvert la première mosquée inclusive de France, et célébré des mariages religieux pour musulman(e)s homosexuel(le)s. Il a fondé deux associations Homosexuel-le-s musulman-e-s de France (HM2F) et Musulman-e-s progressistes de France (MPF), et est membre de plusieurs autres à l’échelon international. Il vit à Marseille.

LM Zahed décrit le dilemme qu’il a connu entre sa foi et son orientation comme de devoir « choisir entre son bras droit et son bras gauche ». Il affirme que l’homosexualité n’est pas interdite par le Coran et que si le prophète était en vie, il marierait des couples homosexuels. Il entend ne pas laisser la religion aux « barbus cisgenres », et prône un islam inclusif qui ne soit ni misogyne ni homophobe. Il est partisan de la mixité de la prière, et forme des imams femmes. Il est l’auteur d’un livre intitulé « le Coran et la chair ».

 

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Les éclaircissements de Bandiougou Danté à propos de la situation de l’aide à la presse pour la période allant de 2018 à 2022 : “Les montants évoqués n’ont jamais été contestés par la Maison de la presse”

sam, 04/06/2022 - 11:34
Une vue des membres du bureau de la MP “Nous pensons que la déclaration du ministre de la Communication constitue des représailles contre la Maison de la presse …”

La révélation du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Me Harouna Mamadou Toureh, sur le versement de 606 millions Fcfa comme aide à la presse a fait couler beaucoup d’encre et de salive,  obligeant le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, à animer une conférence de presse, le jeudi 2 juin 2022, pour donner des éclaircissements sur la situation de l’aide à la presse au titre de la période allant de 2018 à 2022. Bandiougou Danté pense que la déclaration du ministre de la Communication constitue des représailles contre la Maison de la presse suite au différend qui l’oppose aux autorités de la Transition sur la question de l’élection des membres des organisations professionnelles à la Haute autorité de la Communication (HAC).

Dans son exposé, le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, est revenu sur le système de la répartition classique de l’aide à la presse. Il a fait savoir que l’aide à la presse concerne l’ensemble des organes médiatiques du pays, notamment les journaux et les radios.  Chaque année, a-t-il précisé, le nombre des organes augmente de manière exponentielle.  Et ces organes sont regroupés au sein de deux faîtières principales que sont l’Urtel (Union des radios et télévisions libres du Mali) pour les radios et l’Assep (l’Association des éditeurs de la presse privée du Mali) pour les journaux.  “En 2018, le Mali comptait plus de 350 radios et près de 200 parutions.  Les 200 millions de Fcfa d’aide à la presse sont répartis équitablement entre l’Urtel et l’Assep et chacune d’elle contribue à hauteur de 15 millions Fcfa au fonctionnement de la Maison de la Presse.  En d’autres termes, les 200 millions Fcfa sont répartis comme suit : 30 millions Fcfa pour la Maison de la Presse, 85 millions Fcfa pour l’ensemble des radios et 85 millions Fcfa pour l’ensemble des journaux. Cette répartition a toujours été faite par une commission instituée par un Arrêté du ministère de la Communication, conformément au décret N 03-264/P-RM du 7 juillet 2003. Cette commission présidée par le ministère de la Communication regroupe les représentants du ministère de l’Administration territoriale, de l’Économie et des Finances, du Conseil supérieur de la communication (actuel Comité national de l’égal accès aux médias d’État), de la Maison de la presse qui assure le secrétariat, de l’Urtel et de l’Assep. La Commission a siégé pour la dernière fois en janvier 2020 sous la houlette de Hassan Diombélé (représentant le ministère de la Communication et actuel directeur général de l’Ortm)”, a-t-il informé, avant d’expliquer avec force détails l’utilisation de l’aide à la presse, au titre de la période allant de 2018 à 2022.

L’aide à la Presse au titre de l’année 2018

Sur l’aide à la presse au titre de 2018, Bandiougou Danté a révélé que le département de la Communication a versé à la Maison de la presse un fonds de 71 250 000 Fcfa sur une prévision de 90 millions Fcfa. Pour cette même année 2018, la Présidence de la République n’a rien mis à la disposition de la Maison de la presse au titre du fonds d’aide à la Presse. “Donc sur les 200 millions Fcfa attendus, seulement 71 250 000 Fcfa ont été mobilisés, un montant insuffisant pour un partage entre plus de 300  radios, plus de 200 journaux et la Maison de la presse”, a-t-il dit.

L’aide à la Presse au titre de l’année 2019

Selon le président de la Maison de la presse, en 2019, le département de la Communication a versé à la Maison de la presse, au titre du fonds d’aide à la Presse, un premier versement de 45 000 000 Fcfa, puis un second versement de 45 000.000 Fcfa sur une prévision de 90 millions de Fcfa. Pour cette même année 2019, la Présidence de la République n’a rien mis à  la disposition de la Maison de la presse au titre du fonds d’aide à la Presse. “Donc, sur les 200 millions Fcfa attendus, seulement 90 millions ont été mobilisés, montant insuffisant pour un partage entre les organes radios et les journaux.  Avec des montants très insuffisants à partager deux années consécutives (2018 avec 71 250 000 Fcfa et 2019 avec 90 millions Fcfa) ;  le Comité de Pilotage de la Maison de la presse a sollicité et obtenu du Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, un appui de la Primature. En effet, la Primature a fait une rallonge de 200 millions Fcfa, à travers le ministère de la Communication. Alors, en 2019, le fonds d’aide à la presse était de 290 millions Fcfa. En effet, le ministère de la Communication a décidé de convoquer la Commission en janvier 2020, sur la base des 290 millions Fcfa et du montant viré en 2018 (71 250  000 Fcfa).  Donc, la Commission a siégé sur la base des 361 250 000 Fcfa.  Le montant a été réparti comme suit : 150 millions Fcfa aux radios (Urtel), 150 millions Fcfa aux journaux (Assep) et 61 250 000 Fcfa à la Maison de la presse.  Cette commission a siégé en janvier 2020, au titre des aides de 2018 et 2019, sous la houlette d’Hassan Diombélé (représentant le ministère de la Communication et actuel directeur général de l’Ortm).  Elle a regroupé les représentants du ministère de l’Administration territoriale, de l’Économie et des Finances, du Comité national de l’égal accès aux médias d’État, de la Maison de la presse qui assure le secrétariat, de l’Urtel  et de l’Assep. Pour cette aide, 167 journaux ont postulé et tous ont bénéficié en fonction de leur périodicité et de leur régularité. Naturellement, la solidarité et la clémence ont prévalu, comme toujours.  Pour les radios, 304 ont postulé et chacune d’elle a bénéficié en fonction de la grille des programmes, de la régularité de la tenue des émissions, de la qualité des contrats de travail avec le personnel.Solidarité et clémence légendaires ont prévalu, surtout que les critères ne sont plus adaptés”, a clarifié Bandiougou Danté.

L’aide à la Presse au titre de l’année 2020

Concernant l’aide à la presse de 2020, Bandiougou Danté a expliqué qu’en 2020, le département de la Communication a fait un premier versement à la Maison de la presse, d’un montant de 21 389 800 Fcfa, puis un 2e versement de 33 843 750 Fcfa, soit un total de 55 223 550 Fcfa sur une prévision de 90 millions Fcfa. Pour l’année 2020, la Présidence de la République n’a rien mis à la disposition de la Maison de la presse au titre  du fonds d’aide à la presse.  “Donc, sur les 200 millions Fcfa de prévision annuelle, 55 223 550 F CFA ont été mobilisés, un montant insuffisant pour un partage entre les organes radios et journaux.  Le ministère n’a pas convoqué la Commission”, a indiqué Bandiougou Danté. Concernant le versement des 50 000 000 Fcfa effectué en cette même année 2020, Bandiougou Danté a précisé que ces 50 millions Fcfa n’étaient pas destinés à l’aide à la Presse au titre de l’année 2020. “Ce montant était plutôt un appui de la Primature (sous la houlette de Docteur Boubou Cissé) à la Maison de la presse, à travers le ministère de la Communication dirigé par notre confrère Yaya Sangaré, pour l’achat de matériels pour la Maison de la presse, d’équipements pour les salles de conférences, de mobiliers de bureau  (Copie et libellé du mandat AD N° 2, objet prise en charge de l’appui financier pour l’acquisition de mobiliers de bureau de matériels informatiques et audiovisuels au profit de la MP). Pour rappel, tous les autres mandats sont publiés, prise en charge de  foi à la presse”, a-t-il confié.

Toutes ces opérations se sont déroulées sous la Présidence de Dramane Alioune Koné (ancien président de la Maison de la presse).

L’élection d’un nouveau Comité de pilotage à la Maison de la Presse

Dans son compte rendu, Bandiougou Danté a tenu à noter qu’il est venu à la tête de la Maison de la presse à partir de janvier 2021, avec la dotation de la Maison de la presse d’un nouveau Comité de pilotage. Ainsi, sur les fonds d’aide à la  Presse, le nouveau Comité de pilotage de la Maison de la presse a hérité du précédent Comité de pilotage, les montants alloués à la Maison de la Presse en 2020.

L’aide à la Presse au titre de l’année 2021

A propos de l’aide à la presse de 2021, Bandiougou Danté a informé que le département de la Communication a versé à la Maison de la presse un premier versement de 38 440 000 Fcfa puis un autre versement de 97 678 400 Fcfa.  Selon le président de la Maison de la presse, ce dernier versement a été constaté en février 2022. Ce qui fait un total de 136 118 400 Fcfa pour l’année 2021. Pour cette même année 2021, la Présidence de la République n’a rien mis à la disposition de la  Maison de la presse au titre du fonds d’aide à la Presse. “En 2021, le ministère de la Communication n’a pas convoqué la Commission”, a-t-il dit.

L’aide à la Presse au titre de l’année 2022

Pour l’aide à la presse en 2022, Bandiougou Danté a indiqué que le Département de la Communication  n’a encore alloué aucun montant à la Maison de la presse au titre du fonds d’aide à la Presse. Pour l’année 2022, la Présidence de la République n’a rien mis à la disposition de la Maison de la presse au titre du fonds  d’aide à la presse, comme en 2018 2019 2020 et 2021. Bandiougou Danté a tenu à signaler que la Maison de la presse a produit un rapport confidentiel à la demande du ministère de la Communication par lettre N° 2022-0156/MCENMA SG du 14 avril 2022 avec ampliation à la Primature. Et le 20 avril 2022, le rapport était remis  à la Primature et au ministère de la Communication.

“Les montants évoqués n’ont jamais été contestés par la Maison de la presse. D’ailleurs, la Maison de la presse a toujours rappelé ces montants lors de nos différentes rencontres à la Primature et au ministère de la Communication et à travers différentes correspondances.  C’est l’occasion de réaffirmer qu’il y a une traçabilité de ces montants, des mandats et des copies des chèques remis aux organisations professionnelles concernées. Tout le monde peut vérifier ces informations, y compris des organes de contrôle de l’État.  Nous ne sommes pas venus à la Maison de la presse pour nous servir, mais pour servir. D’ailleurs, nous y travaillons bénévolement comme élus. La Primature s’est toujours contentée de dire qu’elle ne peut pas réclamer à la Présidence les arriérés de 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, soit près de 500 millions Fcfa. Ce montant est valable lorsque  nous restons dans le schéma qu’une partie de l’aide est à la Présidence et l’autre au ministère de la Communication, depuis 2017. Au regard de tout ce qui précède, les déclarations du ministre de la Communication ne sont pas gratuites quand on sait que les émissions  “Malikoura Tassira” sont savamment élaborées”, a-t-il affirmé.

Pour le Président de la Maison de la presse, des interrogations s’imposent sur la sortie du ministre de la Communication dans l’émission “Malikoura Tassira”. “Nous sommes en droit de penser que la déclaration du ministre de la Communication constitue des représailles suite, entre autres, au différend entre les autorités de la Transition et la Maison de la presse sur la question de l’élection des membres des organisations professionnelles à la Haute autorité de la Communication (HAC) ; les contrevérités du Premier ministre devant le CNT et démenties par le président de la Maison de la presse ; l’affirmation claire et nette par la Maison de la presse de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse largement médiatisée par la presse nationale dans un contexte de précarité sans précédent ; le mépris affiché du Premier ministre contre les forces démocratiques, notamment la presse et des partis politiques”, a-t-il déclaré.

Bandiougou Danté a laissé entendre que leur défi n’est pas de se salir, de se laisser manipuler, diviser, dresser les uns contre les autres. “Notre défi est de nous battre pour l’adoption des textes de la refondation de la presse malienne qui sont déjà sur la table du gouvernement. Ce combat est indispensable car l’histoire récente de notre pays nous a prouvé que même pour être Premier ministre, il faut se battre. Nous demandons la sagesse au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga”, a-t-il conclu.                 

   Siaka DOUMBIA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Coopération Mali-Maroc : L’ambassadeur Driss Isbayene poursuit ses prises de contacts pour renforcer les relations bilatérales !

sam, 04/06/2022 - 11:31
Driss Isbayene reçu par le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paul Diallo L’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayene vient d’être reçu par plusieurs membres du gouvernement dans le cadre de sa visite de prises de contacts avec les personnalités maliennes. Objectif : renforcer la coopération entre le Mali et le Maroc dans divers domaines comme la culture, la santé, la communication et l’économie numérique.

L’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayene poursuit ses prises de contacts avec les membres du gouvernement en vue de renforcer davantage la coopération entre les deux pays amis et frères dans différents domaines. C’est dans ce cadre que le diplomate marocain a successivement rendu visite à plusieurs ministres de la République. Il s’est rendu d’abord chez le ministre en charge de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, le jeudi 26 mai 2022.

Cette semaine, l’ambassadeur Driss Isbayene a été reçu respectivement par le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paul Diallo, le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, Harouna Toureh, le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré.

Toutes ces rencontres se sont déroulées dans un cadre fraternel et convivial. Il a été surtout question de l’évolution de la Transition au Mali et les relations bilatérales entre Bamako et Rabat.

Notons que les relations entre nos peuples remontent plus loin, et avant même l’existence de nos Etats. Et Bamako n’est qu’à trois heures de Casablanca et à moins de deux heures de Dakhla. C’est dire que nos desseins sont liés et le potentiel de coopération est assez vaste. C’est dans cette perspective prometteuse que la coopération africaine et avec le Mali en particulier sera érigée en modèle sud-sud, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui fait de cet axe une priorité de la politique étrangère du Royaume du Maroc.

El Hadj A.B. HAIDARA

 

Source : Aujourd’hui-Mali

Catégories: Afrique

Maison du Hadj-Moov Africa Malitel : Une convention triennale pour mieux accompagner les pèlerins

sam, 04/06/2022 - 11:28
Le Directeur de Moov Africa Malitel et le Directeur de la Maison du Hadj signant la convention triennale Respectueux de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), l’opérateur historique de téléphonie mobile au Mali, Moov Africa Malitel, vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc social, à travers la signature d’une convention triennale (2022-2025) avec la Maison du hadj.

Par cette entente, Moov Africa Malitel s’engage à apporter une assistance à la Maison du hadj pour la formation des pèlerins à la bonne pratique du Hadj, pour leur habillement en pagnes imprimés, pour la confection du Guide du pèlerin et pour la mise à disposition de puces Moov afin de permettre aux fidèles de rester en contact avec leurs familles. Les autorités des deux entités (Maison du hadj et Moov Africa Malitel) se sont félicitées de l’établissement d’un tel partenariat qui devrait, in fine, participer au confort des pèlerins maliens dans l’accomplissement du 5e pilier de l’islam.

Les coûts de la communication étant jusque-là prohibitifs en Arabie saoudite pour qui connaît le coût de la vie dans le Royaume, nul doute que Moov Africa Malitel voulait ainsi ôter une épine du pied des candidats maliens, qui voudraient rester en contact avec les leurs, du début jusqu’à la fin du pèlerinage à La Mecque. La confection de pagnes aux couleurs locales pour les pèlerins devrait également participer à une plus grande sécurité des Maliens dont beaucoup s’égaraient, erraient longtemps en ville avant de retrouver leurs hôtels. Ce signe distinctif devrait être un rempart contre les égarements, notamment des personnes âgées. Mais, c’est certainement l’appui à la formation en amont des candidats qui constitue l’intérêt principal de la convention, car tout n’est pas d’aller à La Mecque, tout doit être dans le bon accomplissement des rites du pèlerinage. En formant mieux le candidat, l’entreprise participe à l’agrément de son pèlerinage dont la récompense, selon Allah SWT, est le Paradis.

Tout au moins Moov Africa Malitel pousse à la roue la professionnalisation plus accrue de la Maison du hadj.

Notons que Moov Africa Malitel n’est pas à son premier coup d’essai en direction de la communauté musulmane. Comme à l’accoutumée, elle a, pendant le mois de ramadan passé, fait beaucoup de gestes en faveur des fidèles, qui ont reçu des paniers de rupture, des vivres et des non vivres, etc.

Moov Africa Malitel finance en outre la santé, le sport, l’éducation, l’adduction d’eau potable et des activités génératrices de revenus. Toutes choses qui prouvent son intérêt à partager les fruits de la croissance avec les populations maliennes.

El hadj A. B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Gala des 100 entreprises les plus dynamiques au Togo : Plusieurs entreprises togolaises distinguées : Roi 12 12 primé par la “Palme internationale de l’entrepreneur le plus dynamique de l’Afrique de l’Ouest”

sam, 04/06/2022 - 11:26
Roi 12 12 recevant son trophée La 3e édition du Gala des 100 entreprises les plus dynamiques (17e en Afrique) s’est tenue le vendredi 27 mai 2022 à l’hôtel 2-Février du Togo. Lors de cette soirée, plusieurs entreprises du Togo ont été distinguées. D’autres entreprises étrangères ont été aussi primées. Notre compatriote Sidi Moctar Dembélé plus connu sous le sobriquet de “Roi 12 12”, jeune opérateur économique, a reçu la Palme internationale de l’entrepreneur le plus dynamique de l’Afrique de l’Ouest

Le Gala des 100 Entreprises les Plus Dynamiques du Togo est une soirée au cours de laquelle les meilleures entreprises sont distinguées. L’événement a été lancé pour soutenir le développement d’une communauté d’entreprise plus forte et plus prospère dans toute l’Afrique. L’édition 2022 s’est tenue le vendredi 27 mai 2022 à l’hôtel 2-Février à Lomé (Togo).

Au cours de cet événement exclusif, plusieurs entreprises du Togo et d’ailleurs ont été distinguées dans les actions d’innovation, de performance et de dynamisme dans les secteurs à fort potentiel économique qui ont été mis en lumière, comme les secteurs de l’agriculture, de la finance (secteur bancaire), le secteur des assurances, l’éducation et la formation, le secteur des transports, le secteur de la lunetterie optique, le secteur du BTP, le secteur hôtelier, le management, le secteur des technologies ou encore le secteur de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement.

Organisé par le cabinet international Eco finance entreprises, l’événement faisait son retour après une année de report en raison de la crise sanitaire.

Voici les visages des 17 lauréats.

  1. ANSAT : Palme internationale du dynamisme dans le secteur de l’agriculture pour son impact sur l’économie
  2. CAGECFI : Palme internationale du dynamisme dans le secteur du numérique pour la qualité de son expertise
  3. EEBTP : Palme internationale du dynamisme dans le secteur du BTP
  4. JCAT : Palme internationale du dynamisme dans le secteur de l’agriculture pour la qualité de ses produits et son impact sur l’économie et la Palme internationale de l’innovation dans le secteur de l’agriculture
  5. African Lease Togo : Palme internationale du dynamisme dans le secteur bancaire pour son impact sur l’économie
  6. Samydack : Palme internationale de l’entreprise la plus dynamique du secteur du transport au Togo
  7. TDE : Palme internationale du dynamisme pour son impact sur l’économie
  8. Famille Sainte Optique Ottica : Palme internationale du dynamisme dans le secteur de l’optique au Togo pour sa bonne capacité de pénétration du marché
  9. Ipnet Institute of Technology : Palme internationale de l’université la plus innovante du Togo
  10. Ioka Holding : Palme internationale de la holding la plus innovante du Togo
  11. Ioka Hôtels et Suites : Palme internationale de l’innovation dans le secteur de l’hôtellerie au Togo
  12. Formatec : Palme internationale du dynamisme pour la qualité de son expertise et la Palme internationale de la meilleure université la plus dynamique du Togo pour la qualité de son enseignement.
  13. Roi 12 12 : Palme internationale de l’entrepreneur le plus dynamique de l’Afrique de l’Ouest
  14. Kya Energy GroupYA : Palme internationale de l’innovation dans le secteur de l’énergie

14.Gta Assurances Vie : Palme internationale de l’entreprise la plus dynamique et la plus innovante de la branche vie du secteur des assurances

15.CTR : Palme internationale du dynamisme dans le secteur maritime

  1. Coris Bank International Togo : Palme internationale de la banque la plus dynamique du Togo pour la qualité de son expertise
  2. Socar Togo : Palme internationale du dynamisme dans le secteur du conseil en assurance pour la qualité de son expertise

Les entreprises togolaises, ambitieuses à forte croissance sont essentielles à la croissance économique du pays. Elles sont reconnues et mises en lumière au cours de cette soirée du diner de Gala Top 100, qui a vu la participation des plus hautes autorités du pays, à savoir les ministres, les ambassadeurs, les représentations des Systèmes des Nations unies, les représentants d’organisme sous-régionales, les présidents des associations professionnelles, décideurs et chefs d’entreprise.

Il est nécessaire de rappeler que le cabinet international Eco Finance entreprise (Ecofie) est un cabinet spécialisé dans l’expertise financière, l’audit, et le conseil en gestion couvrant plusieurs pays africains.

Organisateur du Gala des 100 entreprises les plus dynamiques, il a pour vocation de promouvoir l’excellence au sein des entreprises africaines en mettant en lumière les innovations et la performance des champions et à récompenser l’excellence entrepreneuriale.

Depuis 10 ans déjà, le Cabinet démontre qu’il s’engage à soutenir les entreprises prospères à travers l’Afrique. Une occasion d’attirer les regards des investisseurs et promouvoir la destination des pays africains.

La 3e édition, comme à l’accoutumée, a été retransmise en direct sur la TVT du Togo, la RTDS, et la TLS toujours du Togo, en plus d’autres chaînes panafricaines comme Savane TV du Burkina, 2STV du Sénégal et Mandé TV du Mali. Des artistes de renoms n’ont pas manqué de faire des prestations les plus remarquables comme celle de King Mensah, le Roi de la musique togolaise, ou de Santrinos Raphael, la star, nouvelle icône de la musique togolaise, le jeune artiste le plus en vogue du moment, avec une prestation très attendue et très appréciée de Bibi Reine et de JB Mohab qui ont ravis les invités. Des moments de rire et de grande détente avec le talentueux humoriste Adjaho Junior.                  

                   El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mossa Ag Attaher, ministre de la jeunesse et des sports lors de son passage à l’émission «Mali Kura Taasira» : “Au niveau du département toutes les disciplines se valent”

sam, 04/06/2022 - 11:24

“Avec mon livre, je voulais laisser une trace et une expérience pour les futures générations” L’invité de la nouvelle émission “Mali Kura Taasira” de l’Office de radio-télévision du Mali (Ortm), du dimanche 29 mai 2022, le ministre de la Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, a fait le bilan de son exercice depuis son arrivée à la tête de ce département. Il a également profité de l’occasion pour parler des  efforts consentis par l’Etat pour la promotion de la jeunesse et le développement des disciplines sportives.

RTM : Dans quel état avez-vous trouvé votre département ?

Mossa Ag Attaher : Nous avons pris la tête de ce département à un moment crucial de la vie de notre pays et à cet égard, je tiens à saluer les efforts consentis par mes prédécesseurs et leur rendre un hommage pour le travail qu’ils ont fait. Nous sommes arrivés pour consolider ce qui a été fait avant nous, mais surtout pour apporter de l’innovation qui réponde aux préoccupations.

Nous avons trouvé des défis assez importants, parmi lesquels nous pouvons citer la division qui était exacerbée au niveau du Conseil national de la jeunesse (CNJ) qui est la faîtière des organisations de la jeunesse. Nous avons trouvé un mouvement de scouts et guides du Mali divisé entre les tendances laïque, musulmane et chrétienne. Nous avons également trouvé un mouvement pionnier qui ne menait plus suffisamment d’activités conformément à ses missions.Au niveau du sport, nous avons également trouvé des difficultés liées au problème de gouvernance à l’intérieur des fédérations. Nous avons trouvé une division au sein de la Fédération malienne de football, particulièrement une crise qui a occasionné l’arrêt du championnat et des divergences qui étaient en train de menacer le fondement de notre football. Autre difficulté trouvée, c’est l’état de dégradation avancée des infrastructures sportives. Comme vous le savez, lorsque nous sommes arrivés, il n’y avait pas un seul stade au Mali qui répondait aux normes de la Caf et de la Fifa. A cela s’ajoutent de sérieuses difficultés liées à des arriérés de primes des athlètes, des équipes. Et enfin au niveau de la construction citoyenne, nous avons trouvé que le citoyen malien en général accordait de moins en moins de l’importance à son rôle dans la cité, à sa responsabilité à l’égard du bien public, à l’égard de l’Etat. La compréhension du symbole de l’Etat et aussi son rôle en tant qu’acteur tout simplement du devenir de son pays.

Qu’est-ce que vous avez mené comme action concrète en faveur de cette jeunesse ?

A l’entame de mes propos pour le secteur jeunesse, je voudrais introduire par cette citation qui dit que “sans la jeunesse, le futur est futile”. C’est pour montrer combien la jeunesse est importante dans le développement, l’épanouissement de notre pays et de tout pays. Deux semaines après mon arrivée à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, j’ai tout de suite procédé à la lecture de ce qui existait comme cadre de gestion, de gouvernance de la jeunesse, c’est-à-dire la Politique cadre du développement de la jeunesse (PCDJ), qui datait 2012.

En faisant cette lecture avec l’ensemble de mes collaborateurs et de nos partenaires, nous nous sommes rendu compte que cette Politique-cadre du développement de la jeunesse devenait caduque parce qu’elle ne prenait pas en compte un certain nombre de fléaux qui se sont invités dans société depuis quelques années.

Parmi ces fléaux non pris en compte par la PCDJ, nous pouvons citer : le radicalisme, l’extrémisme violent, la problématique de l’immigration clandestine, les questions de l’environnement, entres autres. Et très vite, nous avons procédé au lancement de la Politique nationale de la jeunesse (PNJ) pour répondre à toutes ces préoccupations citées en termes des fléaux nouveaux, mais aussi en termes d’attente de la jeunesse.

Cette politique nationale de la jeunesse est en phase d’adoption. Elle passera très bientôt en conseil des ministres et dès qu’elle sera adoptée par le conseil des ministres, elle sera le seul cadre d’intervention aussi bien du gouvernement que des partenaires. Pour répondre aux défis que j’ai évoqués au sein de la jeunesse la division, nous avons très vite convoqué une conférence extraordinaire du Conseil national de la jeunesse (CNJ) qui est l’organisation faîtière de toutes les organisations de la jeunesse, c’est-à-dire la conférence extraordinaire de Bougouni qui a permis à l’ensemble des tendances qui s’affrontaient de se retrouver et de se constituer en un seul bureau consensuel unifié.

Depuis lors, le CNJ est en train de mener des activités. Nous avons hérité également d’un mouvement de scouts et guides du Mali, très divisé en plusieurs tendances, musulmane, chrétienne, catholique. Plusieurs actions efforts avaient été faits depuis des décennies et même le Vatican s’est impliqué pour unifier les scouts et guides du Mali. Grâce à l’implication des personnes ressources, les leaders religieux (musulmans et chrétiens) et aussi des aînés scouts dont le président Dioncounda Traoré et le Cardinal Jean Zerbo qui se sont mis avec nous, ensemble nous avons pu unifier de manière historique les scouts et guides du Mali.

Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule et unique entité, c’est l’Association des scouts et guides du Mali qui mène également des activités en son sein, mais qui accompagne le département dans toutes les actions qu’il mène en faveur de la jeunesse. C’est un acquis important.

Au-delà de cela, nous nous sommes attaqués aux problèmes des infrastructures socio-éducatives au niveau de la jeunesse. Le plein épanouissement de la jeunesse doit aussi se faire avec une occupation saine de jeunesse et cette occupation ne peut se faire qu’à travers les infrastructures adéquates. C’est pour cela que nous avons accentué et densifié des actions de réhabilitations et de constructions des maisons de jeunes à travers le pays. Exemple le plus frappant, nous avons pour la première fois posé la première pierre de la Maison des jeunes de Kidal qui depuis l’indépendance du Mali n’avait pas de Maison des jeunes et au moment où je vous parle cette Maison des jeunes est en phase de finition.En plus de cela, nous avons réhabilité la Maison des jeunes à Nioro du Sahel, Toukoto et aussi le camp de Soufroulaye et autres, pour ne citer que ceux-ci. Au-delà de réhabilitation et de la construction, nous avons procédé à l’inauguration de la Maison des jeunes de Bandiagara et ce cadre va servir au plein épanouissement de la jeunesse à travers des activités.

Est-ce que vous pouvez nous expliquer le socle du livre que vous venez de publier ?

Aujourd’hui, ma vision sur la jeunesse est indissociable de ma vision de ministre de la Jeunesse en faveur de la jeunesse. Avec ce livre, je voulais laisser une trace et une expérience pour les futures générations afin qu’elles en profitent. J’ai profité de ce livre pour noter les réalisations phares que nous avons faites ensemble avec tous mes collaborateurs, avec l’appui des plus hautes autorités, mais j’en ai profité pour donner un certain nombre de conseils aux jeunes et donner ma vision sur le rôle et l’importance de la jeunesse dans l’édification du Mali de demain.

Quelles sont vos perspectives au niveau du département pour les jeunes du Mali ?

En termes de perspectives, nous avons tantôt parlé de la Politique nationale de la jeunesse qui doit être adoptée très prochainement. La perspective, c’est la mise en œuvre de cette politique parce que cette politique prend en charge toutes les préoccupations de la jeunesse sur les prochaines années. Avec cette politique, nous avons essayé de corriger ou de répondre à ce qui n’a pas été pris en charge. Je prends un exemple : un des problèmes auxquels est confrontée régulièrement la jeunesse de notre pays, c’est le problème de l’emploi, mais le problème de l’emploi tire ses origines d’un autre phénomène que nous avons décelé à travers nos différentes discussions et à travers des concertations que nous avons faites de Kayes à Kidal et avec tous les jeunes. Il en est sorti qu’il y a une inadéquation entre la formation qui reçoit nos jeunes et les opportunités d’emploi qui existent. Il s’en sort également qu’une des difficultés que les jeunes rencontrent, c’est qu’à l’issue de l’obtention de leur baccalauréat, ils sont laissés à eux-mêmes pour choisir les filières et des facultés qui ne connaissent pas et qui ne répondent pas très souvent à leurs attentes. Dans cette Politique nationale de la jeunesse, nous avons prévu la création des centres d’information et d’orientation des jeunes. Ces centres vont permettre aux nouveaux bacheliers d’avoir un cadre où ils vont aller s’informer auprès des psychologues et des pédagogues.

Quels sont réellement les défis qui se posent au sport malien aujourd’hui ? 

Avant d’entamer ce chapitre réservé au sport, j’aimerais l’introduire par une citation qui dit que : “Le sport est une école de vie”. C’est à cette école de vie que j’invite la jeunesse sportive de notre pays et je suis convaincu que c’est une école qui ne peut que les amener vers l’excellence, vers le bien-être et vers l’épanouissement.

Effectivement, il y a des défis. Nous avons trouvé des défis énormes au sport et nous avons pensé à un certain nombre de solutions. Au niveau du sport, l’une des premières difficultés est l’instabilité et les crises. Grâce à un travail concerté avec l’ensemble des acteurs du football malien, nous avons pu créer une accalmie et une cohésion au sein de la Fédération malienne de football, c’est ce qui nous a permis de reprendre le championnat national de football et c’est qui nous a permis de participer à tous les rendez-vous africains.

Les autres défis étaient aussi les infrastructures sportives auxquelles nous avons apporté des réponses. Aujourd’hui, le stade du 26-Mars constitue une fierté nationale, c’est-à-dire une fierté pour le football malien. Nous sommes capables d’accueillir toutes les compétitions et tous les rendez-vous footballistiques régionaux, africains et mondiaux. Parlant de l’actualité, nous sommes en pleine préparation des matchs des éliminatoires de la Can, Côte d’Ivoire-2023, prévus pour le 4 juin à Bamako.

Pour revenir aux efforts de l’Etat, je pense qu’aussi bien les acteurs du football, les athlètes, les équipes nationales de football sont au courant des efforts que l’Etat a faits pour eux. Par rapport aux arriérés de primes, je suis venu trouver qu’il y a deux à trois ans d’arriérés de primes des joueurs des équipes nationales dans toutes les disciplines. Malgré les difficultés du pays, nous avons en six mois, sur plus d’un milliard de Fcfa d’arriérés de salaires, pu éponger 800 millions de Fcfa en termes d’arriérés de salaires et le reste est déjà acquis parce qu’il est épongé sur 2022-2023.

Quant aux arriérés, l’équipe nationale senior a bénéficié de toutes ces primes à l’exception de la prime de 8e de finale. Là encore, à l’endroit des amoureux du football, les huitièmes de finale ne sont inscrites dans l’arrêté interministériel qui prévoit les primes aux joueurs et aux équipes. Mais étant donné que le football est une discipline dynamique qui évolue en fonction des objectifs, la plupart des pays ont inclus la 8e de finale comme prime. L’Etat a pris des dispositions pour que ces primes soient payées à l’occasion de ce regroupement.  Pour terminer ce volet, je tiens à dire que l’Etat a joué pleinement sa partition aussi bien pour une participation digne de ce nom à la Coupe d’Afrique des nations, Cameroun-2022, que dans la préparation de la Can, Côte d’Ivoire-2023.

Pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait au niveau des autres disciplines sportives ?

Je voudrais rassurer le public sportif et l’ensemble des disciplines sportives qu’au niveau du département des Sports toutes les disciplines se valent. Nous apportons un soutien à toutes les fédérations sportives, toutes les équipes nationales. Il faudrait aussi comprendre que l’Etat s’engage auprès des équipes nationales lorsqu’elles vont à des compétitions internationales. Que cela est le basket-ball, le football où même les sports individuels à savoir : les arts martiaux, le tennis…

Toutes les fédérations sont accompagnées. Mais pour qu’elles soient accompagnées, elles doivent obtenir de résultats. L’accompagnement de l’Etat est lié à l’obtention de résultats, le travail intérieur, la préparation des athlètes, le choix des bonnes équipes et l’épanouissement de la discipline relèvent des fédérations. Dans le cadre de la gouvernance au sein des sports, nous avons aussi remarqué de difficultés liées à la question des statuts des fédérations.J’ai le plaisir d’informer l’ensemble des fédérations sportives, l’ensemble du mouvement sportif et du Comité national olympique et sportif du Mali que nous venons de finir le travail d’élaboration des statuts-types de fédération. Dans les prochaines semaines, nous allons procéder à la remise solennelle de ces statuts-types aux présidents du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) et des fédérations pour que ces statuts soient un référentiel dans la gouvernance, la gestion et l’organisation des fédérations sportives dans notre pays.                          

Transcrit par Mahamadou Traoré

Source : Aujourd’hui-Mali

Catégories: Afrique

Cheickna Demba, vice-président de l’UNASAM à propos du match Mali-Congo : “J’invite les supporters au plus grand Fair-play” “Une caravane de mobilisation sillonnera Bamako”

sam, 04/06/2022 - 11:23
Supporter Aigles du Mali Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, Côte d’Ivoire-2023, les Aigles du Mali joueront contre le Congo, ce samedi 4 juin 2022, au stade du 26-Mars, avant de se rendre à Kampala pour faire face au Soudan du Sud, le 9 juin prochain. Pour cette double confrontation, le vice-président de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (Unasam), Cheickna Demba, invite l’ensemble des supporters à la mobilisation pour aller soutenir les Aigles dans le plus grand Fair-play.

Connu pour ses appels à la mobilisation des supporters à l’approche de chaque rencontre des Aigles du Mali, le vice-président de l’Unasam, ne déroge pas à la règle à quelques jours de la rencontre Mali-Congo, prévue pour le samedi 4 juin prochain. À travers, un entretien qu’il nous a accordé, Cheickna Demba invite les supporters des Aigles à une grande mobilisation le jour de la rencontre au stade du 26-Mars afin d’accompagner le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers. “D’abord, je profite de votre journal pour remercier le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, son ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher et le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, pour avoir donné une suite favorable à notre cri de cœur sur les prix des tickets d’entrée qui étaient très élevés. Ils ont entendu ce cri de cœur des supporters en acceptant de diminuer le prix des tickets. Les tickets de 30 000 F CFA sont revenus à 15 000 F CFA, ceux de à 2000 F CFA à 1000 F CFA”, dit-il.

Il indique que le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a compris que le football est un facteur de développement et de cohésion sociale, c’est pour cela qu’il n’hésite pas à financer cette discipline. “C’est vrai que l’argent que les plus hautes autorités du pays injectent dans le football peut faire autre chose comme construire les hôpitaux, faire des routes et à aider les militaires. Malgré cela, elles continuent d’accompagner ce football que le public aime tant.

Aujourd’hui, elles ont fait ce qu’elles peuvent, maintenant c’est au tour des supporters de jouer leur partition en sortant massivement pour aller soutenir les Aigles du Mali, ce samedi 4 juin prochain au stade du 26-Mars surtout dans le plus grand fair-play. Je profite de l’occasion pour dire aux supporters que le nouveau sélectionneur des Aigles, Eric Sékou Chelle est un Malien comme nous et l’un de ses parents vient de Dioro dans la région de Ségou”, dit-il.

Selon Cheickna Demba, supporter son pays est un acte de patriotisme. “Je profite de cette occasion pour lancer un appel à l’endroit des supporters de ne pas faire la violence quel que soit le résultat de la rencontre de samedi. Il ne faut pas que les supporters viennent au terrain pour faire des injures, mais d’accompagner l’équipe jusqu’à la fin de la rencontre.

Pour mobiliser plus de supporters, l’Unasam a prévu de faire une caravane qui va sillonner les grandes artères de Bamako. Le nouveau sélectionneur n’a pas une baguette magique, lui et les joueurs ont besoin de notre soutien”, laisse-t-il entendre.

Il conclut en disant qu’il est très confiant de cette équipe. “J’ai assisté à tous les entraînements de l’équipe et je suis très confiant parce que j’ai vu l’engagement et la détermination dans lesquels ils sont en train de préparer cette double confrontation. Je profite une fois encore de l’occasion pour remercier le ministre de la Jeunesse et des Sports pour tout ce qu’il fait pour cette équipe”.                                                                     

Mahamadou Traoré

Source : Aujourd’hui-Mali

Catégories: Afrique

Après avoir braqué un conducteur de mototaxi à Lafiabougou : Le policier braqueur fait une chute dans sa tentative de fuite et meurt

sam, 04/06/2022 - 11:21

 

La question de la moralisation des recrutements dans nos forces de sécurité revient avec acuité car, les porteurs d’uniforme sont de plus en plus impliqués dans des cas de braquage, de vol, de cambriolage… Un phénomène devenu récurrent et inquiète plus d’un. Cela doit pousser nos autorités à repenser les mécanismes de recrutement au sein de nos forces de défense et sécurité. En effet, le fait que nous allons vous livrer illustre parfaitement cette réalité. Il s’agit d’un jeune policier braqueur qui, après avoir braqué un conducteur de moto taxi à Lafiabougou, a perdu le contrôle de l’engin volé dans sa tentative de fuite. Il fait alors une chute qui lui sera fatale.  

De sources policières, la scène tragique s’est déroulée, le mercredi 1er juin 2022 aux environs de 03 heures du matin. En effet, les éléments du Commissariat de police du 5ème arrondissement de Bamako ont été alertés par un passant d’un cas d’accident de circulation qui déroge de l’ordinaire. Selon les récits du témoin, la victime venait de braquer un moto-taximan et tentait de filer avec son butin. Et de poursuivre que c’est dans cette tentative de fuite qu’il a perdu le contrôle de l’engin et il est tombé de lui-même dans un caniveau ouvert. Toujours selon des indiscrétions qui nous sont parvenues, grièvement blessé et transporté à l’hôpital Gabriel Touré par les soins des sapeurs-pompiers alertés par les policiers, il a malheureusement rendu l’âme à la suite à ses blessures. Ainsi, à l’issue des fouilles du sac-à-dos que le braqueur portait, les limiers ont été surpris de retrouver une carte professionnelle établie au nom d’un sergent de police dont nous tairons le nom et l’identité pour les besoins d’enquête, en plus de son arme, un chargeur et autres objets qui prouvent que le braqueur est un policier. Interrogé sur les circonstances de cette tentative de vol, la victime a déclaré avoir pris le client (le braqueur en question) à Hamdallaye pour l’amener à Lafiabougou. Et d’ajouter qu’une fois arrivés au niveau du cimetière de Lafiabougou, le passager lui a demandé de passer devant les tas d’ordures. “C’est justement à ce niveau qu’il a pointé son arme, un Pistolet automatique (PA), sur du ma tête en m’intimant l’ordre de m’arrêter”, a précisé la victime.

A ses dires, dans un premier temps il a refusé d’obtempérer et a subitement accéléré, avant de jeter la moto et ils sont tous tombés. Selon lui, le braqueur a néanmoins réussi à se lever pour s’emparer de l’engin et tenter de fuir avec la moto. La victime affirme avoir crié au voleur et alerté les rares passants. C’est ainsi qu’un autre conducteur de mototaxi, qui a coïncidé avec l’acte, l’a transporté et ils ont pris en chasse le braqueur. C’est au cours de cette course-poursuite que le client-braqueur a perdu le contrôle de l’engin et a fait une chute dans un caniveau. Cet énième cas de braquage à main armée impliquant des éléments de nos forces de défense et de sécurité doit interpeler nos plus hautes autorités à repenser les mécanismes de recrutement, surtout en ce moment où les Maliens aspirent au changement car aucun pays ne peut se construire dans le désordre et le laisser-aller.                                                        

Boubacar PAÏTAO 

Source : Aujourd’hui-Mali

Catégories: Afrique

Grand Prix Pmu-Mali : Le cheval «Maradona» d’Awa Kouma surclasse ses adversaires

sam, 04/06/2022 - 11:17
Grand Prix Pmu-Mali : Le cheval «Maradona» d’Awa Kouma surclasse ses adversaires La Fédération malienne des sports équestres a organisé, le dimanche 29 mai dernier, au Champ hippique de Bamako, l’édition 2022 du Grand Prix Pmu-Mali. Au terme des courses, le cheval Maradona d’Awa Kouma de l’écurie Chelsea de Madoufing Ndiaye a remporté le drapeau de la victoire en surclassant ses adversaires dans l’épreuve des cracks, une course réservée aux meilleurs chevaux locaux de la saison.

Les courses de ce Grand Prix du Pmu-Mali étaient présidées par Bourama Touré, chef de Cabinet au ministère de l’Economie et des Finances ; en présence de Fassery Doumbia, directeur général du Pmu-Mali ; Mohamed Haïdara, président de la Fédération malienne des sports équestres. Ils étaient nombreux les propriétaires des chevaux, et les travailleurs du Pmu-Mali qui sont venus assister à l’événement.

Après deux ans d’arrêt à cause de la pandémie de Covid-19, la Fédération malienne des sports équestres vient de reprendre cette grande compétition. Cette édition 2022 du Grand Prix Pmu-Mali a regroupé 96 chevaux venant de différentes écuries du Champ hippique de Bamako et de la Ligue de Nioro du Sahel.

Les chevaux étaient repartis en six courses dont deux consacrées aux petits chevaux, une aux demi-cracks, une pour les super-cracks, une réservée aux pur-sang et une course des cracks réservée aux meilleurs chevaux locaux.

Avant d’entamer les courses, le président de la Fédération malienne des sports équestres a indiqué que ce Grand Prix du Pmu-Mali est sans nul doute le grand et le plus important événement de leur agenda car il primera les meilleurs chevaux et jockeys de l’année.

“Trois catégories de chevaux participeront à cette compétition : les chevaux locaux, les chevaux de sang amélioré et les chevaux pursang. Je voudrais, à cette occasion, féliciter nos propriétaires de chevaux qui ont investi des sommes colossales pour l’acquisition de ces chevaux venant d’autres horizons. Ceci pour vous dire que, plus que jamais, nous avons besoin de votre soutien pour amorcer, en urgence, l’amélioration de la race chevaline dans notre pays”, dira-t-il, s’adressant au directeur général du Pmu-Mali.

Il a ajouté que le Mali est une terre historique d’élevage et d’agriculture, que de ce fait rien ne devrait empêcher le pays de produire de beaux et majestueux chevaux. “Il y a peu de temps, nous avons accueilli avec beaucoup de satisfaction la volonté émise par vos soins de la possibilité de transférer le siège du Pmu-Mali au Champ hippique de Bamako et par conséquent nous aider à l’édification d’un hippodrome digne de ce nom. De surcroît, la création d’un champ hippique et équestre de Bamako, régulièrement adopté en conseil des ministres, devrait nous y aider”, a-t-il laissé entendre, avant de remercier le Pmu-Mali pour l’apport budgétaire, puisqu’il est à la base de toutes les activités de la Fédération.

Ce sont les petits chevaux qui ont entamé les courses de cette édition 2022 du Grand Prix Pmu-Mali. La première course des petits chevaux a été remportée par le cheval Lagaré de Boubacar Tandia, suivi du cheval Pretoria de Boubacar Maïga dit Poker et la troisième place est revenue au cheval Christ-Waddle. Quant à la deuxième course, elle a été remportée par le cheval Kouma et frères de Moctar Kouma, suivi du cheval Navigator d’Alou Ndiaye et la troisième place pour le cheval Cumbe Jumbo de Sadia Ndiaye.

La course des demi-cracks a été gagnée par le cheval Boidié d’Ali Konaté, suivi du cheval Black Label de Fatoumata Gassama et la troisième place est revenue au cheval Baba Hama de Tamba Sylla. Le cheval Alberto de la Ligue de Nioro a remporté l’épreuve de super-cracks, suivi du cheval Sylla Biba de Mahamadou Massaba Sylla et du cheval Sani de la Ligue de Nioro.

Le parcours réservé aux pur-sang (chevaux de race améliorée) a été remporté par le cheval Nucléaire de la Ligue de Nioro, suivi du cheval Figuira de Mamadou Kéita et la troisième est revenue au cheval Paye d’Astan Ndiaye.

La course des cracks réservée aux meilleurs chevaux locaux a été remportée par le cheval Maradona d’Awa Kouma, suivi du cheval Bachar de Hawa Haïdara et la troisième place pour le cheval Saramani de Mamadou Traoré.

Les vainqueurs de chaque épreuve ont reçu, en plus du trophée, une enveloppe symbolique en guise de récompense des jockeys.     

Mahamadou Traoré

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Le PMU-Mali participe énormément aux recettes d’Etat

Au cours de cette édition 2022 du Grand Prix du PMU-Mali, Bourama Touré, chef de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, a précisé que le PMU-Mali participe énormément aux recettes d’Etat. “Le PMU-Mali est une société d’économie mixte qui est détenue à 75 % par l’Etat du Mali. Egalement, il est évident que les recettes générées par PMU-Mali participent énormément aux recettes d’État. Voilà pourquoi, il y a un grand intérêt pour le ministre de l’Economie et des Finances afin que les règles de bonne gouvernance soient observées au niveau du PMU-Mali. Je suis très heureux de venir suivre les courses de ce grand prix du PMU-Mali et avec tout ce monde, nous comprenons qu’il y a aussi un grand engouement autour de cette discipline au Mali”, a-t-il laissé entendre.

Investir pour l’amélioration de la race chevaline au Mali

A la fin de la course, le directeur général du PMU-Mali a accordé une interview aux journalistes afin de livrer ses impressions sur l’organisation du Grand Prix. “J’ai une impression très forte et positive parce que nous venons de participer, il y a juste une semaine au Grand Prix d’Afrique au Maroc, une première en Afrique. Mais, je peux vous garantir que l’engouement que nous venons de voir ici au Champ hippique de Bamako est plus élevé que ceux que nous avons vu au Maroc. Cela prouve l’intérêt du public malien aux sports équestres que nous devons soutenir. Les innovations que nous comptons apporter à la Fédération malienne des sports équestres et qui s’inscrivent dans les missions du PMU-Mali par les textes de la société sont de voir comment nous pouvons rapidement mettre en place une stratégie d’amélioration de la race chevaline.

De façon concrète, il s’agit de faire en sorte que les chevaux soient davantage des purs sangs, des chevaux de grande qualité et qui peuvent aller compétir valablement à l’extérieur du Mali. Il y a également un axe pour la formation, c’est-à-dire à la formation des formateurs et des jockeys de manière à ce qu’au-delà des courses ordinaires que ces jockeys puissent d’autres rôles comme dresser les chevaux.

Ensuite, il y a la question de matériel, c’est-à-dire dans les jours à venir nous allons doter la Fédération des appareils de photofinish et des matériels de starting-block”, a-t-il indiqué.

  Mahamadou Traoré

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Mohamed Haïdara, Président de la fédération malienne des sports équestres :

“Le Grand Prix du PMU-Mali est l’un des événements les plus importants de notre agenda”

Aujourd’hui, la Fédération malienne des sports équestres sous le leadership de Mohamed Haïdara se porte bien au regard de l’audience de cette discipline auprès des amoureux des courses de chevaux. Dans cet entretien, il signe et persiste que les sports équestres sont une fierté pour le Mali.

Aujourd’hui-Mali : Comment se porte aujourd’hui les sports équestres au Mali ?

Mohamed Haïdara : Les sports équestres sont une fierté pour le Mali aujourd’hui. Plus que jamais nous sommes inscrits sur les annales du hippisme dans la sous-région. Pour preuve, nos dernières sorties sur le Burkina et le Sénégal. Nous sommes actuellement au Sénégal, pour le Grand Prix de la renaissance édition 2022 prévu ce week-end à Thiès. Le Mali est fortement représenté.

Vous venez d’organiser l’édition 2022 du Grand Prix du PMU-Mali. Alors quels sont vos sentiments à l’issue de cette compétition ?

Le Grand Prix du PMU est l’un des événements les plus importants de notre agenda. Il a réuni les meilleurs chevaux du Mali et cette édition a vu la participation de plus de 100 chevaux. C’est aussi l’occasion de passer en revue nos doléances vis à vis du PMU-Mali qui est notre sponsor officiel. La compétition fut grandiose et on espère que nos espérances seront à hauteur de souhait.

Etes-vous satisfait de l’organisation de ce grand rendez-vous des courses de chevaux ? 

Parfaite organisation et une nette amélioration du côté sécuritaire. Nous sommes aujourd’hui la deuxième audience sportive de ce pays. C’est pour vous dire que les courses de chevaux occupent une place importante.

Aujourd’hui, on peut dire que le PMU-Mali est un partenaire stratégique pour la fédération ?

Tout à fait. Les dernières déclarations du directeur général du PMU-Mali, Fassery Doumbia laissent rêveur d’un avenir meilleur et nous y veillerons.

Qu’attendez-vous du PMU-Mali ?

Qu’il joue son rôle. Sa vocation première c’est l’amélioration de la race chevaline et nous attendons les promesses faites.

Quels sont les grands projets de la Fédération afin de mieux développer les sports équestres au Mali ?

Bientôt, nous allons avoir nos haras nationaux et travaillons sur le fait que le siège du PMU-Mali soit transféré au niveau du Champ hippique de Bamako. En retour, ils pourront nous aider à la mise en place d’un hippodrome digne de nom. Qu’Allah facilite !

Quand en est-il aujourd’hui avec la production des chevaux de la race améliorée ?

Une fois les haras en place, nous pourrons avoir nos premiers poulains naturellement. C’est mon souhait le plus ardent. Nos efforts ne seront plus vains.

Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Catégories: Afrique

Bandiougou Danté à propos de l’affaire dite “aide à la presse” : “Choguel n’a pas débloqué cinq francs pour la Presse. Il a fait le choix de ses jeux favoris : manipulation et mensonge”

sam, 04/06/2022 - 11:15
Bandiougou Dante, président Maison de la presse “Sur  les 600 millions FCFA annoncés, plus de 475 millions FCFA ont été débloqués, dépensés et justifiés avant le coup d’Etat contre IBK”

Dans cet entretien exclusif, le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, revient sur l’affaire dite “Aide à la Presse” qui continue de défrayer la chronique. Autres sujets évoqués, les difficultés rencontrées par la Maison de la Presse, la situation de la presse malienne, la crise au sein de l’Assep… Suivez l’interview !

Aujourd’hui-Mali : Monsieur le Président, dans quels états financiers, matériel, logistique et moral avez-vous pris les commandes de la Maison de la presse du Mali ; autrement dit, de quel bilan avez-vous hérité en venant à la tête de la faîtière de la presse malienne ?

Bandiougou Danté : Nous avons hérité d’une maison de la Presse qui avait une santé  financière  acceptable. Il n’y avait pas de dettes, pas d’arriérés de factures d’électricité, d’eau, de connexion, internet, de salaires.

Sur le plan matériel, logistique la situation était bonne, même si le bâtiment ressemblait à un vieux magasin. Moralement, la situation est à déplorer. Le personnel n’a pas de contrat de travail, pas de protection sociale. Et la seule personne, qui a pu fournir un contrat de travail, était à plus de sept (7) ans d’impayés à l’Institut national de prévoyance sociale (Inps).

De votre arrivée à nos jours (sans parler de bilan proprement dit), quels sont les actes et les actions que vous avez posés en faveur des organisations membres en particulier et de la profession en général ?

Nous sommes venus avec un programme axé sur 11 points.  Fondamentalement, nous avons exprimé notre volonté de refonder la Presse malienne par la relecture des textes régissant les medias maliens.  Aujourd’hui de nombreux projets de lois et de décrets sont sur la table du gouvernement. Il s’agit du projet de décret sur la Presse en ligne, du projet de lois sur la dépénalisation des délits de Presse, du projet de loi sur l’aide à la Presse.  La rénovation de la Maison de la Presse du Mali est réalisée  au grand bonheur de tous. Des contacts sont établis avec l’ensemble des organisations professionnelles qui sont informées de toutes les activités de la Maison de la Presse.  Les acteurs des médias sociaux sont mieux organisés à travers leurs associations.

Des partenariats sont renforcés avec des écoles de journalisme pour la formation des jeunes. Des journées Justice-Presse sont instaurées entre la Maison de la Presse et le Département de la Justice. Un cadre de discussion avec les acteurs politiques et de la société civile est créé. De  grandes actions à l’endroit de la classe politique sont envisagées.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles la Maison de la presse est confrontée aujourd’hui ?

La Maison de la Presse est confrontée à beaucoup de difficultés, notamment l’insuffisance de ressources humaines qualifiées et suffisantes, la faiblesse des ressources financières, le non fonctionnement de beaucoup d’associations membres.

Quid des obstacles qui gangrènent aujourd’hui la presse malienne ?

Ils sont nombreux. On peut noter le manque de qualification, la création anarchique des organes, l’étroitesse  du marché national, la concurrence déloyale.

Que faut-il et que faites-vous pour sortir la presse malienne de cette situation déplorable, la rendre plus professionnelle, plus respectable, plus rentable afin que le journaliste malien puisse vivre dignement de sa profession ?

La Presse malienne a besoin d’une unité de tous les acteurs. Il faut dynamiser les structures d’auto régulation. Il faut encourager la création des grands groupes de presse par la mise en commun des ressources matérielles et humaines.

Le Mali vit depuis deux ans dans un double contexte de Transition et de crise multiforme. Quel doit être le rôle du journaliste dans une telle situation ?

Dans le contexte actuel, les journalistes doivent faire montre d’une grande responsabilité.

Quelles sont vos relations avec le Gouvernement ? Comment vous vous accompagnez mutuellement ?

Nous n’avons pas de relations particulières avec ce gouvernement. Nous avons maintes fois exprimé notre volonté d’accompagner le pays. C’est pourquoi nous avons déjà déposé sur sa table nos propositions de textes qui doivent permettre une refondation du secteur des médias.

Monsieur le Président, l’actualité au sein de la profession est marquée aujourd’hui par l’affaire dite de l’Aide à la presse. Le Gouvernement affirme être à jour par rapport à ses engagements, alors que les patrons de presse n’ont pas reçu cet argent depuis l’Aide de 2018 partagée en 2019. On sait que l’argent est versé dans les comptes de la Maison de la presse dont vous êtes le président. Qu’en est-il exactement ?

En réalité, le gouvernement a fait une mauvaise communication dans sa politique de propagande. Tous les moyens sont bons pour manipuler, tromper, dresser les Maliens les uns contre les autres. Personne ne conteste les montants avancés, mais quand des explications sont données, immédiatement on comprend le vrai visage de la gestion choguelienne de l’Etat. En réalité, sur  les 600 millions Fcfa annoncés, plus de 475 millions de Fcfa ont été débloqués, dépensés et justifiés avant le coup d’Etat contre IBK.

Tout cela lui a été expliqué lors d’une série de rencontres et à travers plusieurs correspondances.  Malgré tout, en l’absence  de réalisation concrète à montrer dans le domaine de la Presse, Choguel a fait le choix de ses jeux favoris : manipulation et mensonge. Après un an, il n’a pas débloqué cinq francs pour la Presse. Dans un proche avenir, Il s’expliquera sur sa gestion de la Primature et sur ses dossiers en instance.

Depuis des années l’Assep est divisée. Cette division est en voie de s’intensifier avec la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire élective le 11 juin 2022, alors que le mandat du bureau actuel court jusqu’en mars 2023. Que faites-vous pour empêcher cela si l’on sait que l’Assep est une organisation membre qui compte dans la réussite de votre mission ?

Pour l’Assep, je ferai tout ce qui sera à mon possible pour que tout se passe bien. L’Assep est un gros morceau du paysage médiatique malien. Une crise à l’Assep pourrait impacter les autres associations y compris la Maison de la Presse. Donc nous sommes tous concernés et nous allons y remédier.

Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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