Ce 3 juin 2016, le Centre de formation des techniciens de la sécurité de l'armée de l'air (CFTSAA) et les pompiers de l’air célèbrent leurs 70 ans. Présidée par le Général de corps aérien Serge Soulet, commandant des Forces aériennes, une cérémonie militaire se tiendra sur la base aérienne 120 de Cazaux. Elle sera suivie par des démonstrations statiques et dynamiques du savoir-faire des pompiers de l’air.
56 officiers, 517 sous-officiers et 863 militaires du rang sont répartis au sein de 19 unités opérationnelles (ESIS), du CFTSAA, des bureaux maîtrise des risques (BMR) des bases aériennes ainsi qu’en états-majors. 7% des "soldats du feu" sont des femmes.
Entre Kobler et Mogherini, la prochaine rencontre à New York risque d’être moins souriante (Crédit: Commission européenne / archives B2, février 2016)
(BRUXELLES2) Il y a de l’eau dans le gaz dans les relations entre l’ONU, certains responsables libyens, d’un côté, et l’Union européenne de l’autre. Tour à tour, Martin Kobler, l’envoyé spécial de l’ONU, l’agence de presse de l’ONU, l’IRIN, et plusieurs responsables libyens ont pointé du doigt, l’action de l’Union européenne, notamment l’opération Sophia, inefficace, selon eux. Une critique autrement plus sévère et argumentée que celle des Lords il y a quelques jours qui était somme toute assez plate (lire : Une torpille des Lords sur EUNAVFOR Med. L’échec de qui ?).
Sophia, un appel d’air selon l’ONU
Dans une interview au Journal, dimanche (29 mai), l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, a, en effet, sévèrement critiqué l’inefficacité de l’opération EUNAVFOR MED / Sophia « Elle crée un appel d’air! Elle ne patrouille pas dans les eaux territoriales libyennes. Les passeurs mettent donc les migrants dans les bateaux et ne leur donnent même plus l’essence suffisante pour aller jusqu’à Lampedusa. Ensuite, ils appellent le numéro d’urgence en Italie leur disant : « Eh, préparez-vous, 500 vont arriver! » » Federica Mogherini et Martin Kobler doivent se voir lundi 6 juin à New York. Un café suffira-t-il à résoudre le problème ?
Un porte-parole de la marine libyenne dénonce
Une position reprise par plusieurs acteurs de la scène libyenne qui s’expriment, ce mercredi 1er juin par l’intermédiaire de l’IRIN, l’agence de presse de l’ONU, dans un article très critique. Un porte-parole de la marine libyenne, notamment rend responsable l’Opération Sophia de l’augmentation du flux de migrants qui se lancent en Méditerranée pour rejoindre l’Europe. « Tous les « bateaux » de migrants ont des téléphones par satellite et GPS. Avant, ils devaient atteindre les eaux italiennes pour faire un appel de détresse. Maintenant ils commencent à faire l’appel de SOS dès qu’ils quittent les eaux libyennes. » Bref, l’UE faciliterait presque la tache des trafiquants selon l’ONU.
Le soutien aux garde-côtes libyens ridiculisé
Si le nombre de migrants arrivés en Italie, pour le moment, reste au niveau des chiffres de 2015, il pourrait même diminuer. Comme l’explique le journaliste de l’IRIN, le nombre de bateaux interceptés dans les eaux libyennes augmentera, dès que commencera la formation des garde-côtes libyens par l’UE (Lire : Deux nouvelles tâches pour l’opération EUNAVFOR MED SOPHIA. Feu vert des 28). Mais l’ironie apparait rapidement. Remettant en cause l’utilité de cette formation, l’article de l’IRIN parle d’un « coup de publicité ». Pour le porte-parole de la Marine libyenne, les Libyens et peuvent s’entrainer seuls. Ce qui manque est juste un problème d’équipement. « Nous travaillons avec presque rien. Et nous avons besoin de tout ce que vous pouvez imaginer : bateaux, radars, radios, uniformes. Littéralement tout » insiste le marin, laissant entendre que cela n’entre pas dans le plan de l’UE.
Le problème du retour des clandestins pas réglé
Selon l’IRIN, « l’offre de soutien de l’UE échoue également à aborder la question de ce qui arrive aux migrants une fois qu’ils sont capturés et renvoyés en Libye ». C’est le responsable du Département de lutte contre l’immigration illégale, le colonel Mohamed Abu Breda, qui le dit. Selon lui, depuis 2011, « l’UE a laissé la Libye régler le problème des migrants seule » explique-t-il. « L’UE et les Italiens ont fait beaucoup de visites et se sont engagés à aider la Libye. Mais malheureusement, tout ce que nous avons reçu, ce sont des promesses vides, et aucune action. »
(LH)
Les camps de réfugiés débordent déjà…
3500 migrants tentant de prendre un bateau ont été arrêtés sur les côtes libyennes entre le 22 et le 28 mai. 850 seraient morts en mer, dans une série de naufrages, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Le responsable de l’ONG en Libye, Othman Belbeisi, averti. « La capacité des centres de détention est sévèrement mise à l’épreuve, en particulier celui de al- Zawyia » qui accueille plus de 2000 personnes alors que sa capacité est de 1000. Son directeur désespère. « La semaine prochaine nous ferons face à un problème très important. Je ne sais pas comment je vais le gérer. »
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Le Nærøyfjord concentre à lui seul toutes les attentes du voyageur épris de grands espaces : ce bras de l’immense Sognefjord, qui court sur 130 km entre la côte ouest norvégienne et le glacier du Jostedalsbreen, serpente entre des montagnes abruptes où la neige voisine avec des eaux transparentes. Un paradis du « friluftsliv », la vie au grand air et en harmonie avec la nature, ce concept scandinave qui séduit chaque année davantage de touristes en quête d’authenticité.
(BRUXELLES2) Plusieurs attaques ont eu lieu coup sur coup au Mali, contre la MINUSMA. La force des Nations-Unies au Mali se révèle ainsi de plus en plus une cible de choix pour les rebelles.
Mardi (31 mai), au soir, deux attaques ont visé coup sur coup les « internationaux » à Gao. Vers 20h45, le camp de la MINUSMA, situé au quartier Chateau d’eau, est la cible d’une attaque l’arme lourde, par mortiers ou roquettes. Bilan : un casque bleu (chinois) a été tué, trois casques bleus grièvement blessés et plus d’une dizaine des membres du personnel de la MINUSMA, dont des civils, légèrement blessés. Des conteneurs de logement du personnel ont été détruits, indiquent les Nations Unies.
Une deuxième attaque suit, à l’arme légère cette fois. Elle vise le service de lutte anti-mines (UNMAS), un partenaire de l’ONU, situé dans un autre quartier de Gao. Deux agents de sécurité maliens et un Français ont été tués. Des attaques bien préparées et coordonnées semble-t-il témoigne le correspondant de RFI au Mali « Pendant (la première) attaque, une bonne partie de la ville était subitement plongée dans le noir, privée d’électricité. Les assaillants ont infiltré une partie de la ville par petits groupes. Ils avaient probablement pu faire un repérage. (…) Les cibles visées prouvent que les assaillants connaissaient le terrain. »
La MINUSMA déploie ses hélicoptères d’attaques, pour effectuer des surveillances aériennes, et sa force de réaction rapide dans Gao.
Autre attaque contre un convoi dans la région de Sévaré
Dimanche (29 mai), le matin vers 11h00, déjà, c’était un convoi de la Force de la MINUSMA qui avait été pris dans une embuscade à 30km à l’ouest de Sevaré, sur l’axe Tenenkou-Sevaré. Un axe qui « devient à risque » selon les militaires sur place. Selon les premières informations, cinq casques bleus sont au tapis, un autre grièvement blessé et évacué.
Commentaire : le nord du Mali loin d’être pacifié, au contraire
Un prix très lourd payé par les « internationaux » comme les Maliens
On ne le dira jamais assez. La Force des Nations Unies paie un prix très lourd pour la stabilisation au Mali, dans un silence quasi total. Mais ils ne sont pas les seuls. Les Maliens, eux-même très engagés, ont subi des pertes encore plus importantes, qui se compte en plusieurs dizaines de morts, selon nos sources. Ceci n’interdit pas de s’interroger sur la stratégie poursuivie par la force internationale.
La stratégie de confinement dans les bases : une erreur !
L’ONU dispose tout de même de près de 12.000 hommes sur place (2). Le territoire est certes vaste. Mais c’est une force déjà suffisant… peut-être mal répartie. Selon un observateur sur place, consulté par B2, la force des Nations Unies paie sa stratégie d’enterrement dans des bases et de convois. Les soldats restent « le plus souvent dans des bases », qu’ils estiment super protégées, mais qui se révèlent, au final, autant de pièges. Comparées au nombre de militaires engagés, les patrouilles de stabilisation hors des murs restent « limitées ».
Des rebelles bien présents, en train de se renforcer ?
Résultat ! Les rebelles (ou terroristes *) sont toujours « bien présents » et « tiennent le terrain ». On pourrait même dire qu’ils sont désormais présents dans des zones dont ils avaient été chassé auparavant. Ils réapparaissent dès que les convois ont disparu. Ils disposent de nombreux informateurs et relais « dans les villes » mais aussi « au sein même de certaines forces », les Maliens notamment. Les attaques visant délibérément certains gradés ne peuvent, en effet, qu’avoir bénéficié « de renseignements de l’intérieur ».
Une stratégie IED de plus en plus affinée
Les combattants ont affiné au fur et à mesure leur stratégie, que ce soit en matière d’engins explosifs ou d’attaques des Maliens et des internationaux. « Au départ – me raconte ce spécialiste du terrain – ils recouraient à des moyens « simples » : un convoi était repéré. Un IED était posé, déclenché par le passage, avec le risque de faire des victimes collatérales. « Ce qu’ils cherchent à éviter malgré tout ». (…) Les « Onusiens » ont réagi en faisant précéder chaque convoi d’un hélicoptère pour détecter la pose de ces engins. Les rebelles « se sont adaptés alors, affinant leur technique »… Avec des IED télécommandés par téléphone. Une montée en puissance, qui s’est affinée au fil du temps, un peu comme en Afghanistan avec les talibans.
Des actions élaborées, combinant attaques et IED
Les rebelles utilisent aussi des « actions combinées » attaque puis explosion (ou le contraire) —. « Les voitures béliers, chargées d’explosifs sont désormais utilisées. L’action est kamikaze, le conducteur, protégé par des tôles blindées, contre les éventuels tirs, meurt dans l’explosion ». Ou alors, ils recourent à des attaques simultanées, coordonnées, comme à Gao mardi.
On est loin ainsi d’attaques rudimentaires. Et la stratégie d’enterrement de la MINUSMA — avec bases et convois — parait condamnée. Au moment où le secrétaire général de l’ONU demande aux Etats membres de fournir 2500 soldats et policiers de plus, il faut aussi s’interroger sur d’autres modalités de stabilisation. Si la Minusma ne repasse pas à l’offensive, elle paraît devoir subir les pressions extérieures…
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) A côté, les pertes subies par les forces Barkhane (7 morts depuis 2014), pourtant très engagées, restent limitées. Lire : Trois soldats français tués par l’explosion d’une mine au nord Mali
(2) Très exactement 9142 militaires (sur 11200 autorisés), 1178 policiers et 1180 civils
(*) Lire notre guide terminologique
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Cet article Berlin va réclamer des dédommagements à Airbus pour les avions A400M livrés en retard est apparu en premier sur Zone Militaire.