Cotonou a abrité du 15 au 18 novembre 2022, un atelier régional sur l'application statistiques TiSSTAT qui a réuni 40 experts, statisticiens et informaticiens de la CNUCED et des huit pays membres de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine).
Le commerce international reposant sur des données intangibles et peu fournies comparativement au commerce des marchandises, la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement) en collaboration avec la Commission de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) a mis à disposition des huit pays de l'UEMOA un outil de collecte et de traitement de données relatives au commerce international dénommé TiSSTAT.
L'application statistiques TiSSTAT déployée en ligne dans tous les Etats membres de l'UEMOA a fait l'objet de deux journées de discussion, de formation et de deux journées d'intégration des données réelles des pays dans le système informatique. 40 experts, statisticiens et informaticiens de la CNUCED et des huit pays membres de l'UEMOA ont participé à l'atelier régional organisé à Cotonou (Bénin) les 15, 16, 17 et 18 novembre 2022. La clôture de l'atelier intervenant le même jour que la célébration de la Journée africaine de la statistique, la CNUCED et l'UEMOA ont célébré leur collaboration démarrée en 2013. Une « collaboration fructueuse » à perpétuer pour permettre à l'Union d'être en avance sur le plan statistiques, selon Namaro Yago, Directeur du Centre statistique de la Commission de l'UEMOA. A l'en croire, les Etats membres ont été renforcés à travers des formations certifiantes qui ont permis à des experts de se professionnaliser dans la mesure du commerce international des services et également l'application qui a fait l'objet de l'atelier a été jugé très performant et très utile pour les Instituts Nationaux de Statistiques.
Monsieur Namaro Yago a remercié, au nom de la Commission de l'UEMOA, les participants à l'atelier régional de Cotonou pour leur esprit critique et leurs apports qui permettront de parfaire l'outil TiSSTAT. « L'informatique aide à faciliter le travail et également à systématiser les process », a-t-il indiqué au sujet de l'utilité de l'outil TiSSTAT.
Pour madame Nour Barnat, Cheffe de l'Unité Méthodologie au sein du département statistiques de la CNUCED à Genève, avant le volet informatique l'accent a été mis sur l'utilisation du questionnaire harmonisé des pays et trois enquêtes de collecte nationale ont été menées dans ce cadre. L'objectif de confronter le système informatique de TiSSTAT aux données statistiques réelles de chaque pays a été atteint.
C'est le même sentiment de satisfaction qui est noté chez les statisticiens et informaticiens qui ont pris part à l'atelier régional de Cotonou. « On est très satisfait vu qu'on fait partie des pays membres de l'UEMOA qui participent à l'atelier. Nous avons été le pays pilote c'est-à-dire que depuis un bon moment, nous travaillons avec la CNUCED sur la mise en place de cette application. Depuis quelques années nous avons travaillé en étroite collaboration avec eux en tant que pays test pour pouvoir mettre en place la première, la deuxième et la troisième version qui nous amené ici aujourd'hui », a indiqué Sophie Diop de l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal.
Qu'est-ce que l'outil TiSSTAT ?
« Le logiciel TiSSAT comporte beaucoup de fonctionnalités alors il traite tout ce qui est de la gestion de l'enquête à savoir l'envoi du questionnaire aux entreprises de manière électronique pour qu'elles puissent le remplir, le stockage des données qui sont renseignées par les entreprises ; la saisie des questionnaires qui sont envoyées éventuellement sur support papier ; l'apurement de données c'est-à dire l'examen de la cohérence des données qui sont fournies par l'entreprise et le traitement pour pouvoir sortir des données agrégées qui ont un sens et qui donnent justement le volume des échanges extérieurs en termes d'importation et d'exportation et selon l'origine ou la destination en termes de pays partenaires. Toutes les fonctionnalités de gestion d'une enquête sont intégrées dans l'application », a expliqué Namaro Yago, Directeur du Centre statistique de la Commission de l'UEMOA.
Pour Dénis Gervalle, informaticien Système Assistant au CNUCED, développeur en chef TiSSTAT qui a mis en œuvre les spécifications techniques de l'outil et son développement en collaboration avec une équipe de consultants tunisiens, TiSSTAT est un outil de collecte de données de statistiques du commerce des services. « On s'est attaché particulièrement à ce que ce logiciel puisse être ouvert, modulaire c'est-à-dire qu'on puisse utiliser certaines parties et pas d'autres parce qu'en statistiques, vous devez le savoir il y a beaucoup de méthodes et chaque pays a tendance à utiliser une approche ou une autre. On savait que si on faisait un logiciel monolithique, ça allait à l'échec, donc notre travail principal a été de rendre le logiciel très modulaire », a-t-il précisé.
« Ce logiciel va faciliter le travail et surtout va réduire normalement les coûts que les INS subissent pendant les enquêtes », a renchéri Nour Barnat, Cheffe de l'Unité Méthodologie au sein du département statistiques de la CNUCED à Genève.
« TiSSTAT, c'est un outil qui va aider déjà dans la collecte des statistiques sur les services, les échanges internationaux de services mais en plus ça va permettre de régler toutes les questions liées au traitement de données et même à la production du rapport sans même sortir de l'application. Donc c'est un plus par rapport à ce qu'on faisait avant », a déclaré Bertin Hevi, Directeur de la comptabilité nationale et des études économiques à l'Institut National de la Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques du Togo (INSEED).
Marc MENSAH
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Le Réseau béninois des femmes professionnelles de l'eau et de l'assainissement (Rbfpea) a organisé, ce samedi 19 novembre 2022, au centre de formation des métiers de l'eau à Cotonou, un atelier de formation sur la « Gestion des eaux usées domestiques et résolution des conflits en milieux professionnels ». Initiée grâce à l'appui financier de l'Usaid Muniwash, cette activité s'inscrit dans le cadre de la célébration de l'édition 2022 de la Journée mondiale des toilettes (Jmt) au Bénin. Elle vise à faire des femmes du réseau, des modèles en gestion des eaux usées et en assainissement de l'environnement.
Célébrée chaque 19 novembre depuis 2001, la Journée mondiale des toilettes (Jmt) est de plus en plus une occasion pour sensibiliser les populations sur l'importance de l'assainissement et surtout pour stimuler la dynamique d'une amélioration équitable de l'assainissement au niveau mondial.
Le thème retenu pour la célébration de cette année est « Eaux souterraines et assainissement : Rendre visible l'invisible ». Ce thème, rappelle à tous l'importance et la nécessité de mener des actions pour protéger la ressource en eau et particulièrement les eaux souterraines. Au Bénin, les données de la Jmt 2021 indiquent que 52% de la population béninoise ne disposent pas des toilettes et pratiquent la défécation à l'air libre tandis que 32% ne disposent que de toilettes basiques ou non améliorés. Cette situation est déplorable et constitue une source de détérioration de la qualité de l'eau souterraine si rien n'est fait. C'est donc pour éviter que les eaux souterraines soient polluées par les déchets humains que le Réseau béninois des femmes professionnelles de l'eau et de l'assainissement (Rbfpea) a décidé d'améliorer la connaissance de ses membres sur la gestion des boues de vidange au Bénin. Rappelant le contexte et les objectifs de l'atelier à l'ouverture des travaux, la Vice-présidente du réseau, Françoise Oussou Comlanvi a souligné que le thème de cette année met en lumière l'impact de la crise de l'assainissement sur les eaux souterraines. « En initiant le présent atelier de renforcement des capacités sur la gestion des eaux usées au Bénin, notre creuset met un accent particulier sur la gestion des boues de vidange pour permettre aux membres d'échanger et de réfléchir sur la situation actuelle de la gestion des eaux usées au Bénin et les actions entreprises par les parties prenantes aux fins d'assurer une gestion sécurisée des boues de vidange », a-t-elle expliqué.
C'était également l'occasion pour le réseau d'outiller ses membres sur les techniques de résolution des conflits en milieu professionnel.
La Directrice adjointe du projet Usaid-Muniwash, Yadjidé Adissoda Gbèdo, s'est réjouie de l'initiative et a précisé qu'elle entre dans le cadre de la concrétisation de l'accord de collaboration existant entre le Rbfpea et le projet Usaid Muniwash pour mettre en œuvre des actions concourantes à une prise en compte du genre dans les programmes d'eau et assainissement au Bénin. Elle a réitéré le soutien de Usaid Muniwash au réseau avant d'inviter ses paires à promouvoir un système d'assainissement sûr dans leur environnement. « Je voudrais vous exhorter à faire un bon usage des enseignements qui sont reçus dans vos milieux professionnels respectifs », a conclu le partenaire.
Un assainissement décent assure une meilleure santé
La journée a été organisée autour de deux points majeurs.
Les participantes ont suivi trois communications : La gestion des eaux usées au Bénin : cas des boues de vidange ; contribution de Muniwash dans la gestion des boues de vidanges et la résolution des conflits en milieux professionnels.
La visite de site a été consacrée à la station de traitements des boues de vidange de Calavi.
Les débats qui ont suivi les communications ont permis aux participants de mieux comprendre l'importance de préserver les eaux souterraines à travers une gestion sécurisée des eaux usées notamment les boues de vidange.
L'atelier a été fortement saluée par les participantes qui ont pris l'engagement de faire désormais une gestion adéquates des eaux usées produites dans leurs ménages.
Elles ont dit…
Rosette Chabi Goni (Secrétaire Générale du Rbfpea)
''Je suis très ravie de participer à cette formation, car la gestion des eaux usées est un casse-tête pour toutes les femmes. Au sortir de cette formation, tout comme les autres membres du réseau, je ferai désormais des eaux usées produites dans mon ménage, une meilleure gestion car l'objectif de l'atelier est de faire de nous des mamans modèles en matière d'assainissement.''
Tomety Zita (Chargée de la communication et de la formation du Rbfpea)
"L'eau usée est toute eau que nous utilisons à la maison telle que l'eau de lessive, l'eau de vaisselle et que nous rejetons dans la nature. En la déversant dans la nature nous polluons l'environnement et les eaux naturelles. Ce qui n'est pas sans conséquence sur notre santé. Mais désormais, je sais que je dois garder mon environnement et les eaux naturelles propres en évitant de déverser les eaux usées dans la nature et en faisons une bonne gestion de la ressource qui devient de plus en plus rare.''
J.M.