Le chef de l'État Patrice TALON est opposé à l'usage de la force militaire dans les relations internationales. Il l'a exprimé dans la soirée du dimanche 05 mars 2023 au cours d'un entretien sur LCI.
La position de Patrice TALON sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine est sans ambiguïté. « Cette guerre est malheureuse », a-t-il confié au cours d'un entretien sur LCI dimanche 05 mars 2023. La Russie rappelle le chef de l'État, est un ami de vieille date pour le Bénin, mais le Bénin condamne l'assaut des forces militaires russes en Ukraine. « Malgré l'intervention de la Russie en Ukraine, la Russie reste un ami du Bénin.
Ce n'est pas parce que nous sommes des peuples amis qu'il faut se garder de ne pas condamner ce que fait la Russie en Ukraine.
Le Bénin condamne. L'usage de la force n'est pas à promouvoir », fustige le président de la République.
L'usage de la force dans le règlement des conflits internationaux insiste-t-il, est dangereux ; et exprimer une neutralité serait « une façon de promouvoir l'usage de la force pour régler les conflits internationaux ». « Cela est dangereux notamment pour les pays du Sud comme le Bénin, et encore davantage pour les pays qui ont une force militaire faible, qui n'ont pas de puissance militaire », a fait observer le président de la République. Pour Patrice TALON, la cause d'une intervention militaire en territoire étranger, quelle soit juste ou pertinente, là n'est pas le débat.
Il invite par ailleurs à éviter de chercher si « une cause fut-elle juste, ne puisse justifier l'intervention par l'armée dans les relations internationales ». « Il ne faut pas que la force soit le moyen de règlement des conflits, quelle que soit la pertinence de la cause », a martelé le chef de l'État.
F. A. A.
La menace des drones iraniens est toujours d'actualité en Afrique du nord. Dans un article publié dans le journal Boston Herald, le commentateur politique américain Llewellyn King affirme que le Maroc est confronté à une menace sérieuse et réelle pour la sécurité car les drones ''kamikazes'' iraniens pourraient frapper au Royaume des bases militaires, des installations énergétiques, des sites touristiques et des zones civiles.
Les drones iraniens peuvent causer de gros dommages collatéraux à la population civile lors de leur lancement selon les spécialistes.
Surnommés "drones kamikazes", ces engins ressemblent aux missions suicidaires des forces japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dans le contexte africain, les groupes armés équipés de ces drones iraniens dont le Polisario pourraient les utiliser pour cibler des aéroports et des avions à l'intérieur du Maroc.
Ces drones constituent une menace à la sécurité nationale du Royaume du Maroc. Le simple fait que l'Iran donne ces armes dangereuses à de nombreux groupes et pays - au premier rang desquels le Polisario - est un acte d'agression, selon M. King.
Les drones iraniens sont accusés de vouloir déstabiliser toute la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Étant donné que l'Algérie aide l'Iran à diffuser ces drones à de nombreux groupes terroristes, ils sont susceptibles d'avoir des conflits frontaux avec de nombreux pays d'Afrique et des mondes arabe et islamique.
Selon le commentateur américain, les drones iraniens - passant par les routes algériennes - précipitent une crise en Afrique du Nord.
Les problèmes avec les drones iraniens font partie des problèmes stratégiques que le monde a avec Téhéran. Ces drones peuvent perturber la navigation en Méditerranée et dans le Golfe.
Mais aucune sanction n'a encore été imposée à ces groupes qui reçoivent les drones meurtriers de l'Iran.
Face à la situation, le Maroc doit pouvoir développer un système de dissuasion pour stopper la menace de ces drones.
Le monde entier doit apprécier ce que fait le Maroc en matière de politique étrangère, souligne le commentateur de Boston Herald.
Le Maroc peut défendre des objectifs pacifiques dans la politique internationale en soulignant le fait que les drones iraniens sont contraires aux intérêts des pays arabes et africains, a conclu M. King.