En quatre mois de combats, la progression des FDS a été ralentie à plusieurs reprises par le mauvais temps pendant lequel les terroristes ont profité pour lancer des attaques meurtrières.
Le groupe Etat islamique (EI) a lancé ses combattants et kamikazes contre une force arabo-kurde soutenue par Washington dans l’est de la Syrie, des contre-attaques meurtrières illustrant la capacité de nuisance des terroristes. Les raids éclairs menés par l’EI dimanche soir à la faveur d’une tempête de sable ont tué 23 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que neuf terroristes ont péri lors de ces assauts, a annoncé hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Appuyée par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington, la force arabo-kurde des FDS a lancé en septembre une offensive contre l’ultime réduit de l’EI dans la province orientale de Deir Ezzor, à la frontière avec l’Irak.
En quatre mois de combats, la progression des FDS a été ralentie à plusieurs reprises par le mauvais temps pendant lequel les terroristes ont profité pour lancer des attaques meurtrières contre des positions des FDS. Dimanche soir, l’EI a encore une fois eu recours à ce procédé. «Utilisant deux kamikazes, l’EI a lancé des contre-attaques meurtrières contre les FDS sur
plusieurs axes, notamment dans les villages de Soussa et al-Chaafa», a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les affrontements ont duré toute la nuit, mais dès lundi matin les FDS sont repartis à l’assaut, récupérant les positions perdues, a précisé M. Abdel Rahmane. «En raison de ses effectifs réduits, l’EI n’a pas réussi à consolider son contrôle sur ces positions», a-t-il souligné. Malgré les nombreux revers essuyés ces derniers mois, les combattants kurdes et arabes ont conquis l’immense majorité du bastion, acculant les derniers membres de l’EI dans un territoire de plus en plus réduit.
Samedi, les FDS ont pris le village d’Al-Chaafa, a rapporté l’OSDH. Les terroristes tiennent toujours les villages de Soussa, de Baghouz et des zones agricoles alentours, selon l’OSDH. «Les lignes de défense de l’EI se sont effondrées. Les terroristes ont recours aux snipers et aux attaques éclairs», a précisé
M. Abdel Rahmane, précisant que ce sont principalement les mines enfouies par l’EI qui ralentissent l’avancée des FDS. Selon des experts, les terroristes acculés sont des combattants déterminés, conscients qu’ils n’ont plus rien à perdre. Avant l’effondrement de l’EI dans ce dernier réduit, la coalition internationale évaluait à 2 000 le nombre de terroristes présents dans le secteur, notamment des combattants étrangers et des hauts commandants. Depuis septembre, les combats ont tué plus d’un millier de terroristes, contre 602 combattants des FDS, selon l’OSDH. Quelque 367 civils, dont 130 enfants, ont péri dans les violences, d’après la même source.
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l’EI a vu son «califat» auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin. Mais l’organisation continue de démontrer sa capacité à frapper fort avec des attentats meurtriers dans des pays de la région mais aussi à l’étranger. Outre son réduit dans l’est, l’EI est déployé dans un secteur du désert syrien qui s’étend du centre du pays à la province de Deir Ezzor. C’est là où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du régime syrien.
Avec l’implication de groupes de puissances internationales et régionales, le conflit continue encore aujourd’hui de se complexifier. Le président Donald Trump a ainsi annoncé le 19 décembre un retrait des quelque 2 000 militaires américains déployés en Syrie pour soutenir les FDS. Depuis, Washington n’a toutefois eu de cesse de souligner que ce désengagement se fera lentement et qu’il prendra en compte les intérêts de ses alliés. Mais les FDS, une alliance dominée par la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), a été prise de court. Elle a alors amorcé un rapprochement avec les autorités syriennes, pour faire face à une éventuelle offensive de la Turquie.
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Dans le cadre de la célébration de la fête des religions endogènes, une délégation d'afro -descendants de l'Etat de Virginie effectuera une visite au Bénin du 09 au 15 janvier prochain. L'annonce a été faite par Prince Guézo Serge, président de la Fondation Source de l'Humanité, à l'ABP.
Au nombre de 04, ces afro-descendants mus par le désir de se reconnecter à leur terre d'origine. Selon les informations, leurs ancêtres seraient partis du Dahomey pendant la traite négrière. Ils reviennent ainsi sur les traces de leur origine, à travers cette visite en terre béninoise.
Provenant de l'État de Virginie aux États-Unis, ces descendants d'esclaves partis de Ouidah, vont prendre part aux festivités entrant dans le cadre de la célébration de la fête du vodoun, ce 10 janvier 2019. Durant leur séjour au Bénin, ils visiteront les villes de Porto-Novo et de Ouidah.
A Porto-Novo, ces afro-descendants échangeront avec les autorités de la capitale sur le projet de jumelage avec la ville de Richmond, afin de garder les liens tissés pour la postérité.
La délégation composée de Jackson Miller, chef de délégation, Omilade Janine Bell, représentant la Mairie de Richmond, Imani Bell et de Yaa-Nailah Bell Barber, visitera aussi d'autres sites touristiques et historiques tels que la Place Toussaint Louverture à Allada.
Organisée par Prince Guézo Serge, promoteur culturel et président de la Fondation Source de l'Humanité, cette visite a pour finalité de permettre à ces descendants d'esclaves de se reconnecter à la terre de leurs origines.
F. A. A.
Les distributeurs automatiques de billets (DAB), notamment de certaines banques étrangères, ne remplissent plus leur rôle. À Alger, rares sont les DAB qui répondent aux sollicitations des clients. La nuit ou les week-ends, ces DAB sont soient en panne ou en manque de liquidités. D’aucuns s’interrogent sur l’opportunité de se munir d’une carte interbancaire quand on sait que les distributeurs ne fonctionnent pas. D’autres s’interrogent sur la nécessité d’installer des DAB dans les villes lorsqu’on est souvent obligé de faire la queue devant les guichets.
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Par Samia Lokmane Khelil
La mobilisation des étudiants algériens en France contre le projet de hausse des frais d’inscription dans les universités, pour les étrangers, ne faiblit pas. Passées les vacances de Noël, ils comptent se faire entendre à nouveau en organisant des rassemblements afin d’obliger le gouvernement français à faire machine arrière.
Ces manifestations se tiendront dans le cadre d’une coordination formée par l’Union des étudiants algériens de France (UEAF) et plusieurs autres organisations d’étudiants étrangers, principalement d’Afrique et d’Amérique latine.
Mohamed Bouzid, président de l’UEAF de l’université de Paris 13 annonce par ailleurs la tenue de nouvelles assemblées générales qui serviront à sensibiliser davantage les étudiants français. Un premier rassemblement s’est tenu au début du mois de décembre devant le siège du Panthéon à Paris. Depuis, les étudiants étrangers ont reçu de nombreux soutiens.
Le dernier en date émane de nombreuses personnalités (universitaires, journalistes, artistes) qui ont mis en ligne une pétition où ils accusent le président Emmanuel Macron et son gouvernement de vouloir construire “un mur d’argent” pour empêcher les jeunes maghrébins et africains d’aller étudier en France. “Le gouvernement affirme vouloir attirer des étudiants des pays émergents, Chine, Brésil, Russie, et inciter au contraire les étudiants du Maghreb et d’Afrique francophone (qui représentent 45% des étudiants étrangers en France) à étudier dans des programmes implantés dans leur pays d’origine. Cette sélection selon la richesse et l’origine géographique est insupportable.
C’est un coup porté à la francophonie comme institution et à la solidarité que nous devons aux autres pays de cet espace linguistique. C’est aussi un coup porté au français comme langue d’enseignement dans le monde”, soulignent-ils dans une tribune publiée il y a deux jours dans le Journal du Dimanche.
Parmi les signataires de la pétition figurent Lyllian Thuram, ancien footballeur et président de la fondation Éducation contre le racisme, les actrices Isabelle Adjani et Juliette Binoche, le réalisateur Cédric Klapish et le philosophe Georges Didi-Huberman. Dans leur esprit, le projet intitulé “Bienvenue en France” comporte une forme d’escroquerie.
“21 000 bourses seulement sont prévues, pour 340 000 étudiants étrangers à l’heure actuelle. La plupart d’entre eux ne peuvent absolument pas se permettre ni de payer ces droits, qui représentent pour leur budget des sommes considérables, ni de grever leur avenir en s’endettant auprès des banques. C’est donc tout simplement à leur rêve d’étudier en France que cette mesure met fin”, déplorent les pétitionnaires.
Les mêmes critiques ont été exprimées par les responsables des universités françaises il y a quelques semaines. Ils avaient également demandé au gouvernement de surseoir à son projet d’augmenter les frais de scolarité estimant que “les étudiants internationaux contribuent au développement de la France et à son rayonnement dans le monde”.
Mais en dépit de ces appels, les autorités de l’Hexagone ne semblent pas vouloir revenir sur leur décision. La ministre de l’Enseignement supérieur, Dominique Vidal, a voulu calmer le jeu en affirmant que les étudiants déjà en France ne sont pas concernés par la hausse des frais de scolarité. Dans l’opposition, beaucoup reprochent au président Macron de vouloir freiner l’arrivée des étudiants maghrébins et africains qui constituent d’après lui, un réservoir migratoire. Il aurait, selon des indiscrétions, tenu ce discours en recevant des députés de sa majorité en décembre dernier. Mais l’Élysée a démenti.
S. L.-K.
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Une collision entre trois véhicules a causé la mort de deux personnes et trois blessés ce mardi matin à Tizi Ouzou. L’accident est survenu sur la RN 12 dans la commune de Draa Ben-Khedda, à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Tizi-Ouzou, rapporte un communiqué de la protection civile.
Les victimes, un homme de 34 ans et une femme de 32 ans, décédés, ont été évacuées vers le CHU de Tizi-Ouzou. S’agissant des blessés, trois hommes, âgés de 23, 37 et 52 ans, deux d’entre-eux ont été évacués vers l’EPSP de Draa Ben-Khedda et le troisième vers le Chu de Tizi-Ouzou, indique la même source.
Rédaction Web
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Officiellement inauguré le 18 février 2018 par le ministre des Moudjahidine, le centre de proximité des impôts (CPI) de Tamanrasset est toujours hors service. Tayeb Zitouni s’est fait donc filouter par la direction des impôts qui, de connivence avec les autorités de wilaya, s’est permise d’organiser une inauguration avec des équipements de bureau prêtés de la direction de l’emploi, dont le siège est attenant au CPI. La mise en scène a superbement marché. Le ministre a même laissé un message élogieux sur le livre d’or ouvert à l’occasion, croyant que cette dispendieuse infrastructure contribuera à “l’amélioration du service public”.
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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin aux fonctions du wali de M’sila, Meguedad Hadj, a indiqué mardi un communiqué de la Présidence de la République.
« Conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin aux fonctions de Monsieur Meguedad Hadj, wali de M’sila », a-précisé la même source.
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La rencontre ne s’est prononcée ni sur la présidentielle et encore moins sur le congrès extraordinaire.
C’est dans une relative discrétion que l’instance dirigeante du FLN s’est réunie samedi dernier. Les rares informations qui ont filtré de ce conclave, présidé par Moad Bouchareb, éludent, par hasard, la question de l’élection présidentielle.
Lors de la réunion tenue au siège du FLN, le coordinateur de l’instance de coordination, Moad Bouchareb, s’est notamment félicité des résultats des élections sénatoriales. L’ex-parti unique, qui se trouve sans instances légales depuis le mois de novembre dernier, a réalisé un “score” historique lors du scrutin du 29 décembre dernier. Il a raflé 31 sièges sur les 47 en jeu. Le poste de Tlemcen est remis en jeu après les violences qui ont émaillé le scrutin dans cette wilaya.
Contrairement à l’enthousiasme affiché lors de sa désignation, l’instance de transition, qui gère le FLN, ne donne aucune indication précise quant à la tenue du “congrès unificateur”. Un communiqué laconique, publié sur la page du parti, précise seulement que ce rendez-vous organique devra être “à la hauteur du FLN”. Mais il ne précise ni la date ni le lieu de la tenue d’un rendez-vous aussi important. Si les signes d’une rébellion ne sont pas encore perceptibles, puisque la direction du FLN semble bénéficier encore d’une période de grâce, le mode de choix des délégués qui participeront au congrès risque de faire des remous. Aux élections, choisies par Ould Abbes comme mode de sélection des délégués, l’actuelle direction a pris une autre option. Les congressistes vont être triés par la direction du parti parmi les militants des mouhafadhas et des kasmas.
Pourtant, après la désignation de l’actuelle direction, des consultations tous azimuts ont été présentées comme la panacée qui devait sortir le vieux parti de la crise qui le mine depuis plusieurs années. Moad Bouchareb a fait le buzz en recevant des figures mythiques du FLN, à commencer par l’ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a même créé l’événement en se faisant accompagner par des militants et des caméras de télévision.
Dans le sillage de ces rencontres, le président de l’APN a rencontré d’anciens opposants aux anciens secrétaires généraux du parti. C’est le cas de Salah Goudjil et d’Abderrahmane Belayat, deux caciques du vieux parti, qui ont constitué des directions parallèles de ce parti ces dernières années.
En revanche, la rencontre de samedi ne semble pas avoir abordé la présidentielle. La question est désormais laissée à la coordination des partis “de la majorité” dont le travail est coordonné par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. La preuve est que depuis plusieurs jours, toutes les formations politiques proches de la Présidence se sont murées dans un silence qui en dit long sur leur incapacité à connaître les intentions d’un Abdelaziz Bouteflika qui ne tardera pas à convoquer le corps électoral.
Ali Boukhlef
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De Montréal à New York, de Londres à Bruxelles, de Madrid à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nantes…, des centaines d’associations ont élaboré des programmes de festivités culturelles et artistiques pour la célébration de Yennayer 2969.
La communauté algérienne à l’étranger se prépare à fêter avec éclat le nouvel an amazigh Yennayer 2969, correspondant au 12 janvier 2019. De Montréal à Québec, d’Ottawa à New-York et Philadelphie, de Londres à Bruxelles, de Madrid à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nantes…, des centaines d’associations ont élaboré des programmes de festivités culturelles et artistiques.
En raison du caractère festif de l’évènement, les soirées musicales dominent “imensi n’Yennayer” (le dîner de Yennayer), marqué par la convivialité, le partage et la joie. Paris, où la diaspora algérienne est fortement présente, va vibrer au rythme des chansons des célèbres artistes Aït Menguellet, Idir et Mohamed Allaoua qui animeront, le 12 janvier en soirée, un méga concert à l’hôtel Arena, situé à Bercy, dans le 12e arrondissement. Hamid Ouchène, Ouahab, Sayah Hamid et Omar Salas se produiront à la même date au Royal Est, dans le 10e, tandis que Zeddek Mouloud sera en spectacle à la salle Alliance de Reims, dans la région Champagne-Ardennes (51), Akli D. à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Malika Doumrane et Mourad Soumam à Nantes, en Haute-Bretagne.
En plus de la traditionnelle réception de Yennayer à la mairie de Paris, celles de Lyon, Marseille, d’autres villes célèbreront l’évènement en présence de leurs maires : Anne Hidalgo, Gérard Colomb, Jean-Claude Gaudin… Il serait fastidieux d’énumérer toutes les cérémonies et spectacles prévus à cette occasion, en nombre très important et partout dans le monde, comme ce spectacle de Zayen, le 12 janvier à la maison de la culture Ladvi de Prague (Tchéquie), et l’exposition de peinture de Lyazid Chikden dans la même ville, ou encore les festivités prévues au collège de Maisonneuve à Montréal (Canada).
On sent une ferveur extraordinaire chez les Algériens de l’étranger qui renouent, à travers Yennayer, avec leurs racines et leur culture ancestrale qui les réconcilient avec leur histoire authentique. Ils apprennent fièrement à leurs enfants que Yennayer marque le jour de l’an du calendrier agraire utilisé depuis l’antiquité en Afrique du Nord. Ils leur font découvrir que l’an 2969, qu’ils célèbrent cette année, a pour point de départ l’an 950 avant J.-C., qui correspond à la date où le roi berbère Chachnaq fut intronisé pharaon et fonda la 22e dynastie qui régna sur l’Égypte jusqu’à 715 avant J.-C.
À l’instar des autres peuples d’Afrique du Nord, les Algériens n’ont jamais cessé de fêter Yennayer, symbole d’authenticité historique et culturelle, alors que les États tergiversent encore sur la reconnaissance officielle de cette date, à l’exception de l’Algérie qui a proclamé, en décembre 2017, Yennayer comme fête nationale et journée chômée et payée. Les Marocains ont déjà demandé à leurs autorités d’aller dans le même sens. Selon certaines informations, l’on s’attend à ce que cette date de Yennayer 2019 soit aussi l’occasion pour nombre d’institutions publiques de porter l’inscription en tamazight sur leurs frontons, en droite ligne de la constitutionnalisation de tamazight comme langue officielle, jalon important sur le chemin de la réconciliation des Algériens avec leur profondeur historique et leur diversité culturelle.
C’est dans la fraternité, le respect mutuel et le vivre-ensemble que Yennayer doit être célébré. C’est aussi dans le même esprit que toutes les composantes de la culture algérienne doivent être reconnues et assumées par tous, sans exclusive et sans déni. C’est à ce prix que chaque Algérien se sentira reconnu dans sa personnalité et qu’il aimera celles de tous ses compatriotes. C’est par ces valeurs que s’érigent les grandes nations et prospèrent les pays.
A. B.
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Ali Mebtouche, président de la fondation “Sauvons La Casbah”, revient, dans cet entretien, sur le projet de rénovation de La Casbah, à l’heure d’une polémique entourant Jean Nouvel, l’architecte devant chapeauter ces travaux de restauration, tout en déplorant le “manque de volonté politique”, qui aurait pu sauver, partiellement du moins, l’ancienne Citadelle…
Liberté : Que pensez-vous du choix de l’architecte français Jean Nouvel pour la restauration de La Casbah ?
Ali Mebtouche : Nous sommes ni pour ni contre, mais ce que je peux dire, c’est qu’en tant que fondation, nous sommes dans l’ignorance totale. Il y a quelques jours, j’ai assisté au dîner organisé par la wilaya d’Alger. Pour vous dire la vérité, moi, jusqu’à présent, je ne sais rien du tout. J’ai réuni le bureau de la fondation quelques jours après ce dîner. Tout le monde était unanime pour me dire que Jean Nouvel était de renommée mondiale. Mais au-delà-de cela, nous n’avons aucune donnée, nous ne pouvons vous donner de plus amples informations, parce que nous sommes logés à la même enseigne que vous.
Les autorités doivent fournir des explications. Je ne peux pas me permettre d’aller demander des explications à Valérie Pécresse. C’est au wali de réunir les gens concernés, c’est-à-dire la fondation et les associations qui gravitent autour de La Casbah, pour en débattre. Il faut qu’il nous explique ! Pour revenir à Jean Nouvel, comme je l’ai dit, ce n’est pas n’importe qui, il est de renommée mondiale. Mais dites-nous qu’est-il venu rénover ? Je ne peux pas me prononcer tant que je ne sais pas ce que ce monsieur est venu faire. Mais s’il met la main à la pâte pour la sauver, je suis pour.
Certains sont contre l’idée que cet architecte prenne en charge le projet, parce qu’ils voient en cela une réappropriation de La Casbah par la France…
Ils ont raison ! Mais dites-leur qu’il ne faut pas qu’ils fassent la queue à l’ambassade de France pour avoir leurs visas. Qu’ils prennent des décisions. Vous savez ça fait quarante ans que je ne n’ai pas fait de demande de visa. C’est pour ma dignité.
De votre côté, menez-vous des actions concrètes pour essayer de participer à ce projet de réhabilitation ? Avez-vous des propositions ?
Il y a eu un article dans un journal faisant état d’une association d’architectes qui a élevé une protestation. Moi je suis contre. Ces architectes, jusqu’à présent, n’ont rien fait. Ils ont laissé La Casbah mourir et se détériorer. Le grand problème qui se posera pour sa réhabilitation, c’est la densité humaine. Vont-ils déloger les habitantss pour entamer les travaux de réhabilitation ? Si oui, où vont-ils les emmener ? L’autre problème, ce sont les constructions illicites. La loi 98-04 interdit les constructions modernes, afin de préserver le cachet de La Casbah.
Quels seront aussi les moyens de cette reconstitution ? Sera-t-elle à l’identique ? Nous avions proposé à l’État de reconstituer à l’identique les maisons qui se sont effondrées, de façon à “caler” les constructions avoisinantes. Parce que le problème de La Casbah est qu’elle a été construite comme un jeu de dominos. Dans tout ça, je ne peux pas me prononcer sur un problème technique. Je ne suis ni ingénieur ni architecte. Je suis au même titre que vous. Concernant les matériaux de construction, je pense que Jean Nouvel saura lesquels il faudra utiliser. Parce que le parpaing n’est plus d’actualité, le ciment 450 non plus.
L’autre ennemi de la population, c’est l’eau. Avant 1962, l’eau n’existait pas dans les maisons. Il y avait des robinets que les propriétaires ouvraient de 10h à 11h. Mais maintenant, tout le monde a introduit l’eau à l’intérieur des bâtisses, ce qui a énormément fragilisé les constructions. En outre, certaines gens ont volontairement détruit leurs maisons afin de bénéficier de logements ailleurs. Quand j’étais le président de la “Fondation Casbah”, la première chose que j’ai découverte en étudiant le tissu urbain de la Casbah, c’est que 80% des bâtisses étaient des propriétés privées. J’ai lancé un appel via les journaux pour les réunir. La réunion s’est tenue en 1993 à la salle Ibn Khaldoun en présence de 687 familles avec leurs actes notariés. Elles ont accepté de restaurer leurs maisons, à condition, d’une part, d’élaborer un cahier des charges, et d’autre part, que l’État les aide. Je m’étais déplacé à la Cnep pour demander qu’on accorde des prêts aux propriétaires avec un taux bonifié.
Le directeur de la banque de l’époque avait accepté. Je m’étais même réuni avec le wali qui m’avait assuré qu’il demanderait aux APC de nous donner un million de dinars par bâtisse. Mais vu que nous n’avions pas de structure, nous avons alors créé l’Association des propriétaires d’immeubles de La Casbah (Apic). Mais ce n’était pas suffisant. Tout le monde ne pouvait pas dire je suis propriétaire. Nous avons dépêché deux membres de la fondation, qui se sont rapprochés des Domaines, du Trésor et de la conserverie. Nous avons recensé tous les propriétaires dans un recueil. Nous en avons donné une copie au wali et au P/APC de La Casbah. Il y a une dizaine d’années de cela. Toutes les données sont au niveau des autorités concernées. Mais il n’y a rien eu depuis.
Vous savez, cela fait 40 ans que nous grattons les murs de Dar es-Soltane, avec des budgets colossaux. C’est pour cela que je reviens à la volonté politique qui est inexistante. Tout ce qui était en notre pouvoir en tant qu’association, nous l’avons fait. Pourquoi l’administration n’a-t-elle pas recensé les propriétaires ? Si nous nous l’avons fait, ils peuvent le faire aussi.
Selon vous, comment en est-on arrivé là ?
Il y a le laisser-aller de l’administration, pour ne pas dire sa complicité. L’administration a tourné le dos à La Casbah qui est quasiment devenue un ghetto. Elle se détériore chaque jour davantage. Les remèdes appropriés n’ont pas été apportés à temps. Il y a également le problème des matériaux utilisés pour retaper certaines maisons. Pour restaurer La Casbah, il faut une volonté politique, qui, selon moi, n’a pas été affichée jusqu’à présent. Je vous parle de La Casbah d’Alger, mais vous savez que toutes Les Casbahs d’Algérie, celles de Dellys, de Tlemcen ou de Constantine, qui représentent notre histoire, sont en voie de disparition. Parce que nous ne leur avons pas accordé d’intérêt. Nous avons tourné le dos à notre histoire.
Outre sa sauvegarde, pour moi il est essentiel de préserver également l’âme de La Casbah et son cadre de vie. Ses traditions, ses artisans et son cachet. Il y a des bâtisses qui arborent des fenêtres en aluminium. Tout cela est contraire à la loi. Mais où est l’État dans tout ça ? La loi 98-04 interdit de modifier les constructions ou de procéder à des extensions. Mais son application ne s’est pas faite ! À notre niveau, nous avons signalé ces maisons qui ont été restaurées avec des moyens techniques nouveaux. Cependant, je les comprends un peu, ils ne peuvent pas venir du jour au lendemain détruire les économies de quelqu’un qui a voulu protéger sa famille. Mais il y a une loi.
Nous avons tenté de préserver La Casbah avec un ancien ministre qui a étayé les maisons avec du bois blanc. Peut-être a-t-elle sauvé la cité en faisant cela ? Mais ce n’était que provisoire ! Dernièrement aussi, des personnes sont venues retirer la faïence des fontaines. Celle qui existait avait des siècles ! Sincèrement, nous ne comprenons pas la démarche des autorités. On a également refait le dallage des escaliers, lequel est complètement décalé. Actuellement, sur les réseaux sociaux, des visites guidées de la Casbah sont proposées, moyennant 1 000 ou 2 000 DA. Tout cela doit être géré et organisé par l’État. Je suis pour le tourisme, mais pas dans ces conditions. Il faudrait ouvrir une école de tourisme et de guide, qu’on pourrait domicilier.
Vous avez dit qu’il n’y avait pas de volonté politique pour préserver La Casbah. Pensez-vous que même avec ce projet de réhabilitation qui coûtera 26 milliards de dinars, les choses resteront les mêmes ?
Nous ne savons pas si cette personne est venue spécialement pour restaurer La Casbah ou toute la baie d’Alger. Je voudrais aussi parler des architectes algériens, qui auraient dû se soucier de La Casbah bien avant. Ils ont lancé une pétition mais elle aurait dû être faite il y a un an ou vingt ans ! Je n’ai pas le droit au chapitre, mais eux c’est leur métier. Y a-t-il eu un architecte qui a élevé une protestation sur la démolition de La Casbah ?
Si vos propositions avaient été prises en considération, aurait-on pu sauver La Casbah ?
Nous aurions sauvé La Casbah, mais partiellement. Nous n’avons pas la prétention d’être parfaits. Nous n’en serions pas là s’il y avait une volonté politique.
Par Yasmine AZZOUZ
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