En disant « non » de manière retentissante, le 29 mai 2005, à l'occasion du référendum sur le projet de traité constitutionnel pour l'Europe, la France rebelle a fait honneur à sa tradition de « nation politique par excellence ». Elle a secoué le Vieux Continent, suscitant à nouveau l'espoir des peuples et l'inquiétude des élites établies. Elle a renoué avec sa « mission historique » en faisant la preuve qu'il est possible d'échapper à la fatalité et aux pesanteurs des déterminismes économiques ou politiques.
Les électeurs ne supportent plus que, sans le moindre débat, une caste de « décideurs » (gouvernants, financiers, dirigeants d'entreprise, grands médias dominants) opère des choix néfastes pour le plus grand nombre. Et les couches moyennes, autrefois épargnées, n'hésitent plus désormais à manifester leur désarroi. Dans beaucoup de pays développés, la démocratie se dévitalise, elle se réduit souvent au diktat du marché. C'est contre de telles dérives que, en France, à cette occasion, le peuple a repris le chemin des urnes : 30 % d'abstentions seulement (contre 57 % en 2004 lors des élections au Parlement européen). Cette mobilisation, en particulier dans les catégories à faible revenu et aussi chez les jeunes, sur un thème aride - un texte de 448 articles, sans compter les annexes, déclarations et protocoles - constitue à elle seule un succès inespéré pour la démocratie. Le peuple a fait son grand retour. Face au sentiment de dépossession, il a exprimé son aspiration à la réappropriation.
Car ce « non » a une signification centrale, celle d'un coup d'arrêt à la prétention d'imposer, partout dans le monde et au mépris des citoyens, un unique modèle économique - celui défini par le dogme de la globalisation. Depuis le milieu des années 1990, ce modèle avait déjà suscité des résistances notables. Souvenons-nous, par exemple, du grand mouvement social de novembre 1995 en France. Ou encore des protestations à Seattle, en 1999, lors du sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où naquit ce qu'on devait ensuite appeler - surtout après le premier Forum social mondial de Porto Alegre, en janvier 2001, et après les massives manifestations de Gênes contre le sommet du G8, en juillet 2001 - le « mouvement altermondialiste ». Un peu partout, de nouvelles générations ont commencé à affirmer leur conviction qu'un autre monde est possible…
Cette vague protestataire a pris une ampleur toute particulière en Amérique latine. Sans doute parce que, appliquées avec la brutalité de « thérapies de choc », les recettes néolibérales y avaient été préférées dès les années 1970, et que les ravages sociaux étaient donc anciens. Probablement aussi parce que c'est en Amérique latine précisément que se sont élevées les premières voix réclamant un changement de cap. Au Mexique d'abord, dès 1994, avec l'irruption du sous-commandant Marcos et des zapatistes, qui ont très vite théorisé, avec des arguments certes politiques mais aussi culturels et écologiques, la nécessité d'un vaste mouvement international, transcontinental, non violent contre l'ultralibéralisme.
Puis au Venezuela, où, dès 1998, la victoire électorale du commandant Hugo Chàvez annonçait un programme de bouleversements sociaux de grande envergure. Mais ailleurs aussi, en Argentine, en Equateur, au Brésil, au Panama, en Uruguay, en Bolivie, des chamboulements politiques ont eu lieu ces cinq dernières années. Toutes ces métamorphoses découlent de l'aspiration des peuples à changer de modèle et à vivre autrement. Les gens veulent refonder le pacte social et refusent que les pouvoirs liés à la propriété privée prennent de plus en plus le pas sur les droits fondamentaux.
C'est là, sans doute, l'une des significations de la victoire du « non » en France le 29 mai. Mais il faut surtout souligner que c'est la première fois que, dans un pays développé du Nord et dans le cadre d'une consultation politique institutionnelle, une société a l'occasion de dire officiellement « non » à la globalisation ultralibérale.
Depuis ses débuts en 1958, et surtout depuis l'Acte unique européen de 1986, la construction communautaire a exercé une contrainte croissante sur toutes les décisions nationales. Le traité de Maastricht (1992) puis le pacte dit de stabilité et de croissance (1997) ont retiré aux gouvernements deux des leviers majeurs de l'action publique : la politique monétaire et la politique budgétaire. Le troisième, la politique fiscale, est de moins en moins autonome, car celle-ci s'inscrit dans une logique généralisée de « concurrence libre et non faussée ».
Les citoyens français ont compris que le traité soumis à leur approbation « constitutionnalisait », à l'échelle européenne, la concurrence exacerbée entre les producteurs de biens et de services, mais aussi entre l'ensemble des systèmes sociaux, happés dans une spirale descendante. Le « non » a été un vote extrêmement informé par des milliers de rencontres, de débats et de lectures, les ouvrages sur la Constitution ayant figuré pendant des mois en tête des succès de librairie. Face à la propagande d'Etat, relayée par la plupart des médias, les citoyens ont voulu se faire leur propre opinion. Ils y ont été aidés par le travail de fourmi réalisé sur le terrain par les multiples collectifs qui se sont spontanément mis en place dans toute la France. Ce foisonnement fait honneur à la démocratie.
Contrairement à ce qu'ont prétendu les grands médias, ce vote du 29 mai a été majoritairement pro-européen. Les syndicalistes et les militants associatifs de nombreux pays de l'Union ne s'y sont pas trompés qui, soit chez eux, soit par leur participation à la campagne en France, ont témoigné de leur solidarité avec l'aspiration à une autre Europe portée par les forces vives du « non ». Privés de référendum, beaucoup d'Européens ont en fait mandaté les Français pour voter en leur nom.
La critique de la globalisation laisse espérer, un peu partout à travers le monde, une remise à plat des valeurs et des règles du vouloir vivre en commun, lequel ne saurait se réduire à son degré zéro qu'est la liberté de circulation des capitaux, des biens, des services, et même des personnes. De plus en plus de citoyens mettent en cause la priorité du droit de propriété sur tous les autres droits humains. Ils estiment que cela façonne de manière insupportable la société et rompt les équilibres de la vie en commun.
Ils luttent pour modifier cet ordre immoral des choses, exigent que des biens comme l'air, l'eau douce ou la justice soient déclarés bien publics globaux, que des modèles sociaux de progrès soient placés sous protection, et que des moyens financiers soient enfin dégagés pour financer la solidarité entre les générations, entre les travailleurs, et entre le Nord et le Sud. Bref, ils réclament une refondation du pacte social et démocratique.
La marchandisation d'un nombre toujours plus important d'activités humaines entraîne des dommages sociaux et écologiques croissants. Alors que 20 % de la population mondiale utilisent 80 % des ressources de la planète, la surconsommation des uns engendre la sous-consommation des autres. Il devient urgent d'imaginer des sociétés tournées vers la décroissance, qui optent pour la qualité et non pour la quantité.
Pour changer le monde, des dizaines d'initiatives se font jour. Certains en viennent à proposer de remettre sous contrôle social les entreprises indispensables à la vie en société. D'autres suggèrent de dynamiter l'actuel système de propriété intellectuelle pour libérer la créativité. Concernant la dette extérieure des pays pauvres, qui ruine les économies locales et favorise une corruption galopante, des voix s'élèvent pour redéfinir les objectifs de l'aide au développement et instaurer son contrôle démocratique. Une autre idée serait de taxer les importations en fonction de critères sociaux et écologiques. Ce qui aurait un triple avantage : protéger les modèles sociaux les plus progressistes, défendre les intérêts des travailleurs du Sud, et favoriser des marchés nationaux.
Sur toute la planète, des poches de résistance s'organisent, et des victoires sont remportées, souvent ignorées des grands médias (réussite contre la privatisation du génome humain, échec de l'OMC à Seattle et à Cancùn, contestation du Fonds monétaire international [FMI], essor des logiciels libres, succès des femmes du Kerala contre Coca-Cola, etc.). Triomphes fragiles, parfois remis en cause. Mais ce sont autant de pierres posées sur le chemin d'un nouveau monde.
© Ministère de la Défense
Au sein de la Combined Task Force 150, sous mandat français depuis près d’un mois, l’interception de 2 boutres suspects par la frégate Surcouf au large de l’Afrique de l’Est permet de réaliser une saisie de près de 400 kg d’héroïne. Rendue possible après un travail minutieux de coopération et de coordination, cette interception marque la détermination et l’engagement de la TF150 pour lutter contre ces trafics illicites.
Dans la matinée du 28 avril, un boutre suspect est repéré par un avion de patrouille maritime. Le recoupement d’indices et l’étroite collaboration au sein de la coalition confirme les suspicions de trafic illicite. En application des lois internationales, le Surcouf intercepte alors le boutre et envoie son équipe de visite à bord pour procéder à une fouille approfondie. Après plusieurs jours de recherche méthodique, près de 200 kg d’héroïne sont découverts, saisis puis détruits par les équipes du Surcouf, sur ordre de l’amiral français commandant la zone maritime océan Indien (Alindien).
Le 3 mai, grâce aux informations fournies par la coalition, le Surcouf intercepte un second boutre suspect et procède à des fouilles, lesquelles permettent de réaliser une nouvelle saisie de près de 200 kg d’héroïne.
Le Surcouf signe ici les premiers succès de ce mandat français au sein de la CTF 150, après seulement trois semaines de déploiement. Pour le contre-amiral Olivier Lebas, commandant de la CTF150, « le Surcouf et son équipe de visite ont su conduire des fouilles méthodiques et rigoureuses dans des conditions difficiles, aboutissant à ces succès contre le trafic de drogue ».
Avec un total de 400 kg d’héroïne, c’est l’équivalent de 4 millions de doses qui a été détruit pour une valeur commerciale estimée à plus d’une centaine de millions d’euros. Le commandant de la CTF 150 souligne que ces saisies « démontrent, une fois encore, l’importance de l’action des unités de la CTF 150 qui permettent de réduire l’introduction sur les marchés africain et européen de quantités importantes de drogue, privant ainsi les réseaux de crime organisé et terroristes de source de financement importante».
Mise en place à la suite des attentats du 11 septembre 2001, la CTF150, placée sous commandement des Combined Maritime Forces (CMF), rassemble une coalition de 18 nations qui fournissent des moyens navals et aériens pour assurer la permanence de la mission. Dans une zone regroupant la mer Rouge, le golfe d’Aden, l’océan Indien et la corne de l’Afrique, la CTF 150 a pour mission principale le combat contre les trafics illicites qui financent le terrorisme mondial.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
© Ministère de la Défense
Au sein de la Combined Task Force 150, sous mandat français depuis près d’un mois, l’interception de 2 boutres suspects par la frégate Surcouf au large de l’Afrique de l’Est permet de réaliser une saisie de près de 400 kg d’héroïne. Rendue possible après un travail minutieux de coopération et de coordination, cette interception marque la détermination et l’engagement de la TF150 pour lutter contre ces trafics illicites.
Dans la matinée du 28 avril, un boutre suspect est repéré par un avion de patrouille maritime. Le recoupement d’indices et l’étroite collaboration au sein de la coalition confirme les suspicions de trafic illicite. En application des lois internationales, le Surcouf intercepte alors le boutre et envoie son équipe de visite à bord pour procéder à une fouille approfondie. Après plusieurs jours de recherche méthodique, près de 200 kg d’héroïne sont découverts, saisis puis détruits par les équipes du Surcouf, sur ordre de l’amiral français commandant la zone maritime océan Indien (Alindien).
Le 3 mai, grâce aux informations fournies par la coalition, le Surcouf intercepte un second boutre suspect et procède à des fouilles, lesquelles permettent de réaliser une nouvelle saisie de près de 200 kg d’héroïne.
Le Surcouf signe ici les premiers succès de ce mandat français au sein de la CTF 150, après seulement trois semaines de déploiement. Pour le contre-amiral Olivier Lebas, commandant de la CTF150, « le Surcouf et son équipe de visite ont su conduire des fouilles méthodiques et rigoureuses dans des conditions difficiles, aboutissant à ces succès contre le trafic de drogue ».
Avec un total de 400 kg d’héroïne, c’est l’équivalent de 4 millions de doses qui a été détruit pour une valeur commerciale estimée à plus d’une centaine de millions d’euros. Le commandant de la CTF 150 souligne que ces saisies « démontrent, une fois encore, l’importance de l’action des unités de la CTF 150 qui permettent de réduire l’introduction sur les marchés africain et européen de quantités importantes de drogue, privant ainsi les réseaux de crime organisé et terroristes de source de financement importante».
Mise en place à la suite des attentats du 11 septembre 2001, la CTF150, placée sous commandement des Combined Maritime Forces (CMF), rassemble une coalition de 18 nations qui fournissent des moyens navals et aériens pour assurer la permanence de la mission. Dans une zone regroupant la mer Rouge, le golfe d’Aden, l’océan Indien et la corne de l’Afrique, la CTF 150 a pour mission principale le combat contre les trafics illicites qui financent le terrorisme mondial.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
Az informatikai rendszer meghibásodása miatt átmenetileg szünetel a határforgalom a Barabás–Mezőkaszony határátkelőn – jelezte több olvasó a Kárpátalja.ma hírportál felé. Valószínűleg ma már nem tudják elhárítani a problémát.
Egy nap alatt ez a második meghibásodás a magyar–ukrán határátkelőkön. Hajnalban az asztélyi határon szünetelt több órán át az átléptetés.
Kárpátalja.ma
La France en Afghanistan? Pas seulement entre 2001 et 2014... La présence française n’avait pas attendu la parenthèse talibane pour s’illustrer durablement au "Royaume de l’Insolence" puisqu’elle remonte au XIXe siècle, lorsque Kaboul fascinait les intellectuels et scientifiques. C'est ce que rappelle Stéphane Charles Natale dans un livre qui vient de paraître chez L'Harmattan. L'auteur y explore aussi les champs d'application de l'influence française et analyse le jeu actuel de la France en Asie centrale.
Stéphane Charles Natale est diplômé de Science politique de 3ème cycle et ancien auditeur de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes sur la Sécurité et la Justice); il travaille actuellement en qualité de fonctionnaire international dans la BSS.
Il a déjà publié en 2013, chez le même éditeur Business à risque à Bagdad. Le retour des entreprises françaises en Irak.
Pour commander L'Afghanistan, une aventure géopolitique française, cliquer ici (version papier à 28,50 € et numérique à 23,99 €).
Un Français enlevé il y a six semaines au Tchad et emmené au Soudan voisin a été libéré après une opération menée en coordination avec les services de renseignement tchadien et français, ont indiqué des responsables soudanais dimanche.
Cet article Libération d’un Français enlevé au Tchad et emmené au Soudan est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
L’affaire de ce lieutenant allemand du Jägerbatallion 291, interpellé pour avoir eu l’intention de commettre un attentat en se faisant passer pour un réfugié syrien, a ouvert la boîte de Pandore. Cette semaine, il a en effet été découvert des reliques de la Wehrmacht [nom de l’armée allemande à l’époque nazie, ndlr] dans une salle […]
Cet article Les casernes allemandes seront inspectées pour y chercher d’éventuelles reliques de la Wehrmacht est apparu en premier sur Zone Militaire.
Au moins 21 personnes ont péri samedi en Guinée dans la collision entre un camion et un minibus près de Dubréka, au nord de Conakry, selon le dernier bilan communiqué dimanche par la police et un syndicat de transporteurs.
Cet article Guinée : au moins 21 morts dans un accident de la route est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
C'est désormais une très grande classique, chaque année : la Rando de Printemps à Tinos, en Grèce.
L'Association culturelle franco-hellénique Nisiotis vous propose donc un superbe stage de randonnée à Tinos, pur joyau de l'archipel des Cyclades, du Samedi 29 Avril au Dimanche 7 Mai 2017.
Une expérience unique :
* un programme organisé par des Grecs, et avec les Grecs, qui associe l'ïle et ses habitants * un guide professionnel local, Tiniote, et qui connaît parfaitement ses sentiers, sa culture, son (...)
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