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Missions - DROI mission to Geneva, 19-20 May 2025 - 19-05-2025 - Subcommittee on Human Rights

On 19-20 May, DROI Subcommittee will travel to Geneva for meetings with the United Nations Human Rights Council, other UN bodies active in the field of human rights, relevant Geneva-based international organisations, and civil society organisations.
Location : Geneva
Source : © European Union, 2025 - EP
Catégories: Union européenne

Pfizergate : après son revers en justice, la Commission transfère le DG de son service juridique en Espagne

Euractiv.fr - jeu, 15/05/2025 - 09:32

La Commission a annoncé la mutation du directeur général de son service juridique, peu de temps après que la Cour de justice de l’UE a reproché à l’exécutif européen son manque de transparence dans l’affaire du « Pfizergate ».

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Catégories: Union européenne

Messe de Requiem de Fatimata Alice DIANOU née LANKOUANDÉ : REMERCIEMENTS

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 09:30

"Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra »
Jean 11 :25
• Les grandes familles DIANOU à Banikidi, Bogandé, Ouagadougou, Paris, Givet ;
• Les grandes familles LANKOANDÉ à Diaka, Bogandé, Thion, Ouagadougou, Piéla, Bilanga, Touobou, Kaya, Mani, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Niamey, New York, Montréal ;
• Sa Majesté feu HAMTCHOURI et famille à Bogandé ;
• Son époux DIANOU Dayéri et ses enfants Epiphanie et Marius ;
• Les familles alliées THIOMBIANO, LANKOANDE, MAÏGA, DRABO, YAMEOGO, BANGOU, GNINGUILGOU, TINDANO, GUITANGA, DABILGOU, LOMPO, KOMONDI, SANOU, OUALI, TOUGOURI, MOURFOU, SOME, HARO, MANO, OUOBA, SAWADOGO, OUEDRAOGO, IDANI, NABA, TOGYENI, SOUOBOU, YONLI, KONÉ, ANTOINE-DOURAMANE, MAHAMOUDOU, YABRI, KASSERI, DIABATE, LALLOGO à Fada N'Gourma, Djapangou, Matiacoali, Ouahigouya, Tougan, Kaya, Koudougou, Ouagadougou, Bogandé, Mani, Piéla, Tikaré, Kongoussi, Koubri, Batié, Niamey, Cotonou, Acra, Dapaon, Paris île de France, Lyon, Poitiers, Dijon, Lille ;

Vous remercient du fond du cœur pour vos marques de compassion et d'affection et pour votre soutien moral, spirituel, matériel et financier à l'occasion de la veillée et de la messe de requiem de Fatimata Alice DIANOU née LANKOUANDÉ, dites à la Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho les Vendredi 17 et Samedi 18 Janvier 2025.

Leurs remerciements vont particulièrement :
• Au personnel du Consulat et de l'Ambassade du Burkina Faso à Paris ;
• Au personnel de la Mairie de Neuilly sur Marne ;
• Au Corps pastoral de la Paroisse Saint Lambert de Vaugirard, Paris 15ème
• A la Fondation Emmaüs et son personnel de Neuilly Plaisance ;
• A la congrégation des Sœurs de l'Eau Vive à Paris et Ouagadougou ;
• Au Groupe de prières et Chorale de la Communauté Africaine de la Paroisse Sainte Baudile de Neuilly sur Marne ;

• A la Communauté africaine à Paris, France et Belgique ;
• A Mgr Paul Yembuaro OUEDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Bobo Dioulasso ;
• Au Corps pastoral de la Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho ;
• Aux Prêtres de la Communauté des Moines de Koubri ;
• A la CCB Saint-Gabriel de Dassasgho ;
• Au PDG de ESA services Immo S.A. (TRAORE G. Daouda) et famille ;
• Aux anciens collègues de service et ami(e)s de la défunte ;
• Aux familles amies ;
• Aux parents, proches et connaissances ;
• Aux voisins de quartier ;

Les familles se gardent de citer les noms de peur d'en oublier et formulent le vœu que Dieu le tout puissant rende à chacun en grâces et bénédictions.

Amen !

Catégories: Afrique

Environnement : l’Union européenne promet des flexibilités aux agriculteurs

Euractiv.fr - jeu, 15/05/2025 - 09:12

La Commission européenne a proposé mercredi 14 mai de nouvelles mesures de simplification de la Politique agricole commune (PAC), notamment des flexibilités en matière environnementale.

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Catégories: Union européenne

Das robuste Wachstum der kasachischen Wirtschaft ist auf Kurs, aber die globalen Risiken bleiben bestehen

Euractiv.de - jeu, 15/05/2025 - 09:00
Der Transportsektor war mit 22,4 Prozent der am schnellsten wachsende Sektor Kasachstans, angetrieben durch ein höheres Frachtaufkommen, und die Bautätigkeit stieg um 16,2 Prozent.
Catégories: Europäische Union

La croissance robuste de l’économie kazakhe est sur la bonne voie, mais des risques mondiaux subsistent [Advocacy Lab Content]

Euractiv.fr - jeu, 15/05/2025 - 09:00

Le PIB du Kazakhstan s’est accéléré de 6 % au cours des quatre premiers mois de l’année, avec une croissance notable dans les secteurs des transports et du commerce. Malgré des perspectives généralement positives pour 2025, les principales institutions financières...

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Catégories: Union européenne

Décès de ZONGO Yembi Boukary Etienne : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 08:00

Sa Majesté le Wogodogo Naba ;
Sa Majesté Naba Kaongo de Sourgoubila ;
Le Tengsoaba de Bogdin ;
Le Chef du Village de Manefyam ;
Les grandes familles ZONGO à Bogdin Manefyam,

Guela, Bentatoega et les villages environnants,
Ouaga, Bobo-Dioulasso, France, Cote d'Ivoire, Togo
Les familles alliées : Ouédraogo, Kaboré, Zongo,
Fao, Sawadogo, Tony, Bado et Sanfo ;
Les frères et sœurs, cousins et cousines du defunt ;
Les enfants : Ablassé à l'Universté Thomas Sankara,

Bintou Francine, représentante de la Chambre de Commerce
et d'Industrie du Burkina au Togo, Inoussa, Directeur de recherche au CNRST, Abzèta Laetitia à l'Agence française de développement, Ousseni à KANIS SA, et Bibata attachée de commerce.
Les petits enfants et les arrières petits-enfants ;

Vous réitèrent leurs sincères remerciements pour vos nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'amitié, de solidarité et de soutiens multiformes (spirituel, moral, matériel et financier) lors de la messe de requiem tenant lieu de funérailles chrétiennes du 2 au 3 mai 2025 de leur cher regretté, Père, Grand frère, Oncle, Ami, Gendre, Beau-père, Grand-père et Arrière-Grand-père

Le patriarche ZONGO Yembi Boukary Etienne,
Saam Naba de Sa Majesté Wogodogo Naba
Précédemment opérateur économique, exportateur agréé de produits de crûs

Les remerciements s'adressent particulièrement :
Au curé de la paroisse notre dame du Rosaire de Kologhnaba
A la coordination de la chapelle Saint Barthélemie de Nonsin Koudgo ;
Aux habitants du village de Manefyam ;
A la famille de l'oncle Feu Tibila Paul OUEDRAOGO à Tanghin, Ouagadougou et à Dapelogo ;
Aux voisins du papa à Nonsin et aux voisins des enfants à Marcoussis, Tampouy, Bonheurville, Rimkieta et Yagma ;
Au PDG et au Directeur Général de Savane Média ;

Au Directeur Général de LeFaso.net ;
Au Directeur Général de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina et son personnel ;
Au Directeur Général Adjoint de Coris Invest Group ;

Au Président de l'Université Thomas Sankara et son personnel ;
Au Secrétaire Général et au DRH de l'université Thomas Sankara ;
Au Directeur des statistiques du Ministère de la Santé ;

Au Directeur et Directeur adjoint et enseignants de l'UFR/SJP, de l'IFOAD, de l'IUFIC, au Directeur et Directeur adjoint de l'IBAM ;
Au directeur du Laboratoire Matériaux et Environnement (LAME) de l'Université Joseph Ki-Zerbo et tous les membres du laboratoire ;

Au Délégué Général du CNRST et son personnel ;
Au directeur de l'IRSAT et son personnel ;
Au Directeur de l'AFD Burkina et au Directeur régional Grand Sahel de l'AFD et leur personnel ;
Au Président Directeur Général de KANIS SA et son personnel ;

Aux promotionnaires des enfants de l'école Baoghin « B », de la Nouvelle Ecole Burkinabè, du Lycée Philippe Zinda Kaboré, du Lycée Songtaaba, du Lycée Mixte de Gounghin, de LTO, de l'IBAM, de l'ESCO-IGES et aux membres leaders de Toasmaster Ouaga Forum ;

Aux amis et collègues des beaux fils et belles filles et aux ressortissants de Sanon, Bourasso, Imasgo, Ouahigouya, Yaba et Sandié ;
Aux parents, amis, collègues et connaissances de la grande famille et des familles alliées.
Que Dieu le tout puissant, dans sa grande miséricorde, rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

Union de Prière !

Catégories: Afrique

Russian Nuclear Weapons in Space?

SWP - jeu, 15/05/2025 - 02:00

According to the US government, the Russian government is developing a programme to arm some of its satellites with nuclear warheads. Should the Kremlin acquire this capability, it could destroy key parts of the civilian satellite infrastructure by detonat­ing a single nuclear weapon in low Earth orbit. Important US military satellites are also located in space. The use of Russian nuclear weapons there could severely weaken the US military and potentially trigger a military escalation on Earth. The deployment of a nuclear warhead in space would constitute a violation of the Outer Space Treaty. The development of this capability appears to align with Russia’s strategic approach of undermining the established international order and engaging in high-risk actions to extract concessions from the West, particularly in the context of Ukraine. The Kremlin is also attempting to incorporate the increasingly militarised domain of space into this strategy by using non-nuclear anti-satellite weapons. Europe must be prepared to address this ongoing challenge.

Alerte météo en Algérie : un temps hivernal persiste ce 15 mai ! Vigilance « orange » pluies et vents

Algérie 360 - jeu, 15/05/2025 - 01:09

L’atmosphère reste particulièrement agitée en ce jeudi 15 mai 2025, avec des conditions météorologiques qui rappellent davantage l’hiver que le printemps. À la veille du […]

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Catégories: Afrique

Coutumes et traditions : « Il faut “laver” le sol du Burkina pour apaiser les esprits » (Gambila Casimir Sanfo de Bamogo, président de la Fédération nationale des forgerons)

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:51

Le Burkina Faso commémore, ce jeudi 15 mai 2025, la deuxième édition de la « Journée des coutumes et traditions ». En prélude à cette date, Lefaso.net a échangé avec un précurseur des coutumes et traditions au Burkina : Gambila Casimir Sanfo de Bamogo. Président de la Fédération des forgerons du Burkina, Gambila Casimir Sanfo de Bamogo est aussi le chargé de communication de l'Union nationale des Dozos du Burkina Faso et de l'Institut des sciences et techniques endogènes d'Afrique. Chef Kelessouk de Darkoye (dans le Sahel), le journaliste à la retraite a, prétexte pris sur la commémoration du 15-Mai, porté un regard sur la situation nationale sous l'angle des coutumes et traditions. Tout comme l'ancien président du Faso Michel Kafando qui demande « d'absolument exorciser ce pays », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo appelle à « nécessairement laver le sol du Burkina Faso », pour mettre fin aux souffrances que connaît le pays.

Lefaso.net : Vous êtes un homme aux multiples casquettes, notamment dans la défense des valeurs africaines, que vous matérialisez également à travers la Fédération des forgerons du Burkina. Pour camper le décor, parlez-nous globalement du rôle du forgeron dans la société !

Gambila Casimir Sanfo de Bamogo : Je vais vous expliquer brièvement le rôle ou les missions du forgeron dans la société traditionnelle africaine en général, en particulier moaga. Le forgeron a un rôle de fabriquant d'outils aratoires ; il fabrique donc les outils nécessaires à l'homme pour cultiver, récolter et consommer. Sa deuxième mission, c'est de fabriquer des armes de défense et de protection. Tous les grands conquérants ont toujours eu un forgeron à leurs côtés, pour fabriquer au fur et à mesure des armes pour combattre. Ensuite, il joue un autre rôle très important : c'est la médiation. Nous, forgerons, sommes des intercesseurs ; c'est-à-dire que le forgeron peut, s'il est sollicité, mettre fin à un différend, à une bagarre, à un problème social.

Cela peut être entre un homme et sa femme, entre deux familles, deux villages, entre un homme et la nature, ainsi de suite. Par exemple, lorsque la foudre s'abat sur un être humain, un animal ou un arbre, c'est le forgeron qui est habilité à aller parler à la foudre, et dès lors, même s'il y avait du feu, il va s'éteindre. Il n'y a pas quelqu'un à qui le forgeron va demander pardon et il va refuser ; quels que soient son rang, son grade, son titre.
Le Burkina Faso compte plus de 60 ethnies, et toutes les ethnies ont des forgerons.

L'ensemble de ces forgerons est constitué aujourd'hui sous une même organisation appelée Fédération des forgerons du Burkina.
La fédération est donc constituée de l'ensemble des forgerons de toutes les communautés du Burkina. C'est une organisation apolitique, avec un bureau exécutif qui compte une dizaine de membres. Dans cet organe, il y a deux personnes à qui nous avons remis les outils que nous utilisons pour demander pardon.

La Fédération des forgerons, au sortir d'audience chez le Mogho Naaba, le mardi 6 mai 2025.

Le Burkina va commémorer, le 15 mai 2025, la deuxième édition de la « journée des coutumes et traditions ». Quelles leçons peut-on tirer de la première édition ?

J'ai toujours posé cette question aux gens : quelle est la principale caractéristique de la chauve-souris ? Et je dis toujours aux jeunes de ne pas être du genre chauve-souris. Qu'est-ce que cela veut dire ? La chauve-souris, vu qu'elle porte des dents, est rejetée par les oiseaux. Étant entendu également qu'elle a des ailes et s'envole, elle est rejetée par les autres animaux.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Institution de la journée des coutumes et traditions : « Je remercie le gouvernement d'avoir osé officialiser quelque chose que tout le monde fait en réalité », Gambila Casimir Sanfo de Bamogo

Pour vous dire que, nous, Africains, c'est notre problème comme cela. Il faut qu'on devienne nous-mêmes. Il faut qu'on demeure nous-mêmes. Je suis un des précurseurs des rites et traditions au Burkina Faso, ne serait-ce que de par mon émission « Yelsolma » à la télévision nationale. J'ai fait de mon mieux pour dire aux gens : revenons à nos sources ! Heureusement que j'ai eu un directeur très compétent, qui recevait tous les coups de dignitaires des religions dites révélées. Je veux parler de Yacouba Traoré, que je salue au passage. Quel coup n'a-t-il pas reçu ? Des pressions politiques de tout genre. Mais, chaque fois, je réalisais mon émission, qui était la plus suivie sur la RTB.

C'était également l'émission la plus coûteuse à la RTB et la plus difficile à réaliser. Mais avec l'encouragement et l'accompagnement de Yacouba Traoré, j'ai pu relever le défi. Puis, un jour, je suis entré lui dire que je mettais fin à l'aventure de « Yelsolma » et que je passais à autre chose. Il était étonné, et après un long moment de regard, il m'a demandé pourquoi. Je lui ai dit que, moi, lorsque je danse et que les gens m'applaudissent, à un moment, il faut que je m'arrête, avant qu'ils ne se lassent de m'applaudir ; parce que ça va me décourager. Il a tout fait, mais je ne suis plus revenu sur ma décision. J'ai conçu une autre émission appelée « Histoire d'un peuple ». « Histoire d'un peuple », pour dire que chaque peuple a sa particularité.

Pourquoi nos gouvernants, en Afrique en général (je ne parle pas d'un pays en particulier), ne prennent-ils pas le temps d'étudier les communautés qu'ils ont en charge de diriger ? Je vous prends un exemple : vous avez des communautés qui sont très attachées à leur chef de terre, si bien que, lorsqu'un membre de cette communauté a un problème pour lequel il est convoqué au même moment à la gendarmerie ou à la police et chez son chef de terre, l'individu ira d'abord chez ce dernier avant d'aller à la gendarmerie ou à la police. Il a tellement peur du chef de terre.
Si le dirigeant sait cela, pour emmener un individu d'une telle communauté à faire ce qu'il veut, à suivre les institutions nationales, il suffit de s'adresser au chef de terre de l'intéressé. Il y a des communautés aussi, leur attachement, c'est au chef traditionnel, etc.

Prenons un autre cas, le Touareg. Le Touareg peut épouser une femme et, jusqu'à ce que la mort les sépare, son épouse ne verra jamais ses cheveux. Alors, quand vous êtes un policier ou un gendarme, vous lui demandez de se décoiffer pour qu'on l'identifie, il préfère mourir que de faire cela. Mais, si vous ne connaissez pas cela, vous aurez toujours des problèmes avec les Touaregs. Moi, on m'a donné la chefferie vers Gorom-Gorom, chef Kelessouk ; parce que la personne qui devait prendre la chefferie est allée à la Mecque et y est restée. Donc, elle a dit de donner la chefferie à quelqu'un d'autre. Étant vraiment un ami des Touaregs, on m'a porté chef Kelessouk de Darkoye, bourgade située entre Gorom-Gorom et Tin-Akoff (dans le Sahel : Ndlr). Pour dire que chaque communauté a une particularité, qu'il faut connaître et savoir prendre en compte. Si nous ne revenons pas à nos valeurs, étudier l'homme, son milieu, son mode de vie, nous n'allons jamais pouvoir le contrôler, on sera toujours en déphasage.

Pour revenir à votre question à proprement parler, je réaffirme que le gouvernement a très bien fait de choisir un jour pour les coutumes et traditions. Malheureusement, il n'a pas expliqué. Malheureusement encore, ceux qui peuvent expliquer ne le font pas. Ce sont ceux qui se vantent, qui parlent. C'est une erreur monumentale. On va souiller davantage le sol burkinabè et avoir des problèmes, plus que ce que nous vivons actuellement.

Pourquoi faut-il craindre cela et que proposeriez-vous, donc ?

Moi, je suis né dans un village de la commune de Méguet, province du Ganzourgou (région du Plateau-central : NDLR). Alors, je ne peux en aucun cas me lever, pour aller faire des libations, d'une manière ostentatoire, sur le sol de Saaba, ici (l'interview a eu lieu chez lui à domicile, à Saaba : Ndlr). Je peux m'adresser à la terre, à titre personnel, dans ma maison. Je ne peux pas me lever pour aller à la place de la Nation ou bien au grand marché, etc., d'une manière ostentatoire, pour parler à la terre de Ouagadougou. Si je le fais, je me crée des problèmes, je crée des problèmes aux gens. J'ai vu des gens qui le font, mais ceux qui savent n'attirent pas leur attention. Cela n'est pas du tout bien, et moi, je le dis aujourd'hui.
Je reviens à la libation ; ce qu'on a vu l'année passée, c'est le désordre, et spirituellement, ça a créé beaucoup de problèmes pour le Burkina Faso.

Note: ">Lire aussi : Burkina / Journée des traditions : « Ce n'est pas seulement sacrifier des poulets, mais plutôt exhumer les valeurs que nous avions », Naaba Saaga, chef d'Issouka

Mais je remercie le président du Faso, le gouvernement, pour avoir institué cette date, car toujours est-il que l'objectif de cette journée ne doit pas être uniquement de tuer des poulets, des bœufs, des chameaux, etc. Non ! Le 15-Mai devrait être l'occasion d'expliquer à ceux qui s'intéressent à la tradition, comment une femme doit se comporter dans un foyer, comment un jeune homme doit se comporter envers ses beaux-parents, comment certains rites se pratiquent, etc. Expliquer ce qui est interdit chez le Moaga, le Bissa, pour le jeune Gourounsi, la demoiselle Bissa… est une occasion pour apprendre, par exemple, sur son nom de famille, etc. Maintenant, si vous voulez faire des sacrifices, il faut respecter les exigences.

Il ne faut pas faire quelque chose qui ne relève pas de son ressort, chaque chose suit ses règles (parce que, ce qu'on croit connaître, peut se retourner contre nous). Alors, le 15 mai, que chacun fasse très attention. On se lève, on tue des animaux, sans même savoir les esprits qui se trouvent sur les lieux où nous les immolons. C'est de cette façon qu'on fabrique des égrégores, dont on ne connaît pas la réaction. Il y a des personnes habilitées pour faire chaque rite. Tu as ton fétiche, tu le fais seul, chez toi. Mais sortir pour exhiber, franchement…
Je demande donc au gouvernement, d'expliquer davantage l'essence même de cette date-là. Et c'est l'occasion de ramener le Burkinabè sur le chemin. Si ce n'est pas par ces occasions-là, la police, la gendarmerie, l'armée ne pourront pas ramener notre jeune génération et celles à venir, sur le droit chemin.

Note: ">Lire aussi : Burkina/ Journée des coutumes et des traditions : « Il faut profiter de cette date pour faire des rituels de pacification et de purification », propose Me Titinga Pacéré

Quelle peut être la conséquence, si la célébration du 15-mai n'est pas encadrée ?

Il y a des choses que le gouvernement doit entreprendre, afin d'éviter certaines catastrophes, certains malheurs : il faut laver le sol du Burkina Faso. Très sincèrement, il faut laver le sol du Burkina Faso. Cette nécessité ne date pas de ce régime. Depuis longtemps, j'en parle. D'autres personnes, plus que moi, en ont parlé. Mais, jusqu'à ce jour, personne n'a entendu qu'on a organisé une séance pour faire des rites pour laver le sol. On a trop transgressé, et on continue de le faire.

Par exemple, on transporte des morts violentes, d'une localité à une autre, on traverse tout le pays avec ces corps, des villes, des villages… C'est très grave, et si les gens pouvaient imaginer la gravité pour le pays… Mais, que voulez-vous, ce sont des actes qui ne dépendent pas de l'autorité ; les réalités sont tout autre. Il faut qu'on laisse nos égos. Il faut laisser les égos, si on veut vraiment finir avec le désordre et si on veut que le Burkina recouvre la quiétude.

Vos propos rappellent ceux de l'ancien président du Faso (2014-2015), Michel Kafando, lorsqu'il disait en septembre 2016 dans une interview accordée aux éditions Le Pays, qu'il faut « exorciser » le Burkina !

Il faut obligatoirement laver le sol du Burkina. Et j'interpelle vraiment le gouvernement, les chefs traditionnels, les chefs coutumiers, à voir ensemble la question, si nous voulons réellement la paix au Burkina Faso. Voyez-vous, quand on est dans cette situation, quelque chose qui n'est pas en soi une difficulté, peut devenir un grand problème, du fait que les esprits sont débout. La moindre étincelle et tout s'embrase. Il faut même voir aujourd'hui le « cœur » des gens dans la vie au quotidien, et vous comprenez de quoi je parle. Même dans les familles, la femme peut être fâchée avec le mari, sans raison.

Tout cela est dû au fait que les esprits sont debout, avides de sang, de violence, etc. Vraiment, si on veut la paix, la sécurité, laissons nos égos, nos cupidités et intéressons-nous à l'essentiel : ramener la paix. En quoi faisant ? Il faut d'abord laver le sol du Burkina Faso. Si on lave le sol du Burkina Faso, vous verrez que les mauvais esprits qui errent seront anéantis. Dès lors, tout ce qu'on va entreprendre, aura du succès (même nos projets individuels). Faisons vraiment attention. Je demande au gouvernement, aux chefs traditionnels, aux chefs coutumiers, de se voir très sérieusement, pour apaiser les esprits, laver le sol du Burkina Faso, pour mettre fin aux souffrances et permettre d'aller au développement.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Journée du 15-mai : « La culture est au-dessus de tout, surtout en Afrique... L'Afrique veut sa place en Afrique » (Me Pacéré Frédéric Titinga)

Je souhaite qu'on explique davantage le comportement à adopter lors du 15-mai. Aux jeunes, je conseille de savoir là où mettre le pied et d'éviter d'aller là où il ne faut pas. Il faut aussi savoir parler ; il y a ce qu'on doit dire et ce qu'on ne doit pas faire sortir de la bouche. Le langage est très important. Quand vous parlez, ça produit des égrégores, des entités ; si c'est en mal, ça produit le mal, si c'est en bien, ça produit du bien.
Et je souligne ceci : toujours, pardonner. Il faut toujours pardonner. Même si quelqu'un a voulu vous tuer, que Dieu et les ancêtres ne lui ont pas donné l'occasion de le faire, il faut pardonner à la personne, pour voir la suite. Il faut toujours pardonner, quel que soit alpha. Pardonner, c'est difficile. Mais, tu pardonnes et tu gardes tes distances. Ce n'est pas signe de faiblesse. Mais, si tu dis que telle personne a tenté de me faire ceci, je vais lui faire ça, c'est qu'en réalité, tu ne sais pas ce que veut dire le karma, qui peut se retourner contre vous. Le karma n'est pas bon, les gens ne savent pas ; la prochaine fois, je vous expliquerai tout sur le karma.

Propos recueillis par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : Les médias adoptent un pacte pour la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire national

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:45

Les médias burkinabè ont signé un pacte pour la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire national. Sous l'égide du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), les patrons de presse ont procédé à la signature de ce pacte après adoption et amendement du contenu. C'était ce mercredi 14 mai 2025 à Ouagadougou.

Représentants des radios, des télévisions, de la presse écrite, de la presse en ligne, de l'Observatoire burkinabè des médias (OBM) et du CSC, tous ont apposé leurs signatures sur le document qui garantit leur engagement.

Ce pacte s'articule en trois points. Le premier consacre l'engagement des responsables des médias. Cet engagement porte, entre autres, sur la promotion des actions des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. À cela s'ajoute la réaffirmation du rôle des médias dans l'éducation et la sensibilisation des Burkinabè au civisme, au patriotisme et à la citoyenneté. Il est question aussi de la contribution à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de l'entente entre les différentes communautés du Burkina Faso.

Les participants à cet atelier espèrent le respect des engagements pris

Le deuxième point porte sur les attentes des médias vis-à-vis de l'État. Ces attentes concernent, entre autres, la considération de la place et du rôle stratégique de la presse dans la lutte contre le terrorisme ; l'examen du régime fiscal des entreprises de presse ; la mise en œuvre de la loi portant droit d'accès à l'information publique et aux documents administratifs. L'institutionnalisation d'un cadre permanent de dialogue périodique entre les médias et le gouvernement est l'un des éléments majeurs de ce pacte.
Le troisième point engage le CSC et l'OBM dans le rôle de suivi, de médiateur ou de facilitateur pour une mise en œuvre réussie du pacte.

Après les travaux d'amendement, d'adoption et de signature qui ont duré 4 heures, le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo, a félicité les journalistes pour cette volonté. « Nous venons de poser un acte historique, hautement citoyen, qui vient confirmer le niveau d'engagement de toute la presse nationale dans la défense de l'intérêt général et la sauvegarde de l'unité nationale », a-t-il laissé entendre.
Ce pacte, selon lui, n'est aucunement une volonté de museler la presse. « Il ne s'agit pas d'une contrainte, encore moins d'une tentative de museler la presse. Au contraire, c'est un appel à la responsabilité collective, à la conscience professionnelle », a précisé le président de l'organe de régulation des médias.

« Tout professionnel des médias burkinabè devrait pouvoir se reconnaître dans ce pacte », a indiqué le président du CSC, Louis Modeste Ouédraogo

Des représentants de médias saluent l'esprit du pacte

Fondateur du journal en ligne Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré a signé l'engagement au nom des médias en ligne. Il a salué l'esprit de ce pacte qui vise à accompagner le gouvernement, les forces combattantes dans la gestion de la guerre. « Je vois aussi dans le document la suite d'une série d'actions qui visent à l'apaisement du climat social dans les médias qui subissent aujourd'hui beaucoup de pressions », s'est-il réjoui, indiquant que cela démontre une volonté d'apaisement et de parvenir à des conditions de travail favorables à l'exercice professionnel du métier de journaliste et à l'accomplissement de la fonction sociale des journalistes.

Dr Cyriaque Paré a signé pour le compte des médias en ligne

Sur les attentes des médias vis-à-vis du gouvernement, Dr Paré a rappelé la création des conditions pour que les journalistes puissent travailler de façon professionnelle. Des attentes liées à la fiscalité de la presse et aussi la mise en œuvre de la loi sur le droit à l'information votée en 2015 sont, entre autres, les principales recommandations évoquées par les journalistes selon Dr Cyriaque Paré, patron de Lefaso.net.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Reconquête du territoire national : Vers un pacte patriotique pour la presse

Pour le directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), Atéridar Galip Somé, la RTB est dans cette dynamique depuis le début de la crise. Ce pacte, dit-il, sonne comme une piqûre de rappel quant à la mission et au devoir du journaliste pour davantage s'engager. « C'est aussi une manière pour le CSC de nous encourager en tant que responsables de médias en saluant les efforts et en demandant davantage. Merci au CSC et à l'OBM pour cette initiative », a indiqué le directeur général de la télévision du Burkina.

Le directeur général de la RTB, Atéridar Galip Somé, a signé pour les télévisions

En effet, le CSC et l'OBM sont chargés de la mission de suivi des engagements contenus dans le pacte et d'œuvrer à la facilitation de sa mise en œuvre, en approchant l'État avec les préoccupations de la presse. Ainsi, le président du CSC a proposé qu'un bilan de sa mise en œuvre soit dressé par l'OBM et son institution dans les six prochains mois.

Hamado Ouangrawa signant pour le compte de l'OBM

Pour rappel, la signature de ce pacte intervient deux semaines après l'atelier du 3 mai sur l'engagement patriotique des médias dans ce contexte de crise sécuritaire. À l'occasion, le président du CSC avait souhaité l'adoption d'un pacte pour la presse en vue de mieux soutenir la dynamique de la reconquête. Sur-le-champ, un comité avait été mis en place pour travailler sur les termes de référence de ce qui est une boussole d'éthique et de professionnalisme pour la presse dans ce contexte de crise.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Célébration du 15 mai : Les coutumes et traditions méconnues des jeunes selon des Ouagalais qui s'expriment à travers un micro-trottoir

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:40

La Journée nationale des coutumes et traditions sera célébrée pour la deuxième fois ce 15 mai 2025 au Burkina Faso. À cette occasion, Lefaso.net a tendu son micro à des Ouagalais pour savoir s'ils pensent que les coutumes et traditions sont respectées surtout par la jeunesse. Tous s'accordent à dire que les traditions restent essentielles, mais dénoncent un affaiblissement de leur transmission.

Kouvibana Aïda Hie, étudiante en data science

« À mes yeux, respecter nos traditions, c'est d'abord les connaître, les comprendre, puis les valoriser. Aujourd'hui, si les coutumes et traditions restent importantes dans l'identité burkinabè, leur respect réel est inégal, tant chez les plus âgés que chez les plus jeunes. Certes, les aînés sont perçus comme les gardiens naturels des traditions, mais force est de constater que même parmi eux, la transmission s'effrite. Quant à la nouvelle génération, elle évolue dans un monde marqué par la globalisation, les technologies, l'éducation formelle et les influences culturelles extérieures, ce qui rend la préservation des traditions plus complexe. Je pense qu'au Burkina Faso, le respect des traditions varie fortement selon les contextes. En milieu rural, les pratiques culturelles sont mieux conservées. En revanche, en milieu urbain, les modes de vie modernes, la scolarisation, les réseaux sociaux et les modèles occidentaux conduisent à une adaptation, une remise en question, voire un abandon de certaines pratiques, jugées trop rigides ou désuètes. Mais ce phénomène ne signifie pas un rejet pur et simple de la culture traditionnelle. Beaucoup de Burkinabè, en particulier les jeunes, cherchent un équilibre entre héritage et modernité. On voit émerger une nouvelle forme d'appropriation culturelle : dans la musique, le cinéma, les festivals, les habits traditionnels revisités ou encore l'artisanat local, les traditions sont réinterprétées et valorisées de manière contemporaine. Certaines valeurs fondamentales comme le respect des aînés, la solidarité, le sens de la communauté restent d'ailleurs profondément ancrées, même chez les plus jeunes. Cependant, on ne peut respecter ce que l'on ne connaît pas. Et comme on le dit souvent, l'éduqué copie l'éducateur. Si les parents, les enseignants, les chefs coutumiers ou religieux eux-mêmes ne prennent plus le temps de transmettre ou de vivre ces traditions, peut-on réellement en attendre beaucoup de la jeunesse ? Pire encore, ceux qui continuent de pratiquer ou d'étudier les traditions sont parfois moqués, soupçonnés de sorcellerie ou accusés d'être dépassés, tant la société moderne a opposé religion, science et tradition. Cette confusion nuit à la reconnaissance des savoirs locaux et à la richesse de notre patrimoine immatériel. Conscients de cette dérive, les autorités ont instauré la journée nationale des coutumes et traditions, célébrée chaque 15 mai au Burkina Faso, pour sensibiliser la population à la valeur de son héritage. Mais une journée symbolique ne suffit pas. Il faut un travail collectif, profond et continu, pour replacer nos traditions au cœur de l'éducation, de la vie sociale, des politiques culturelles et du développement local. Respecter nos traditions, ce n'est pas revenir en arrière. C'est savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va. C'est reconnaître la valeur de ce que nous avons, au lieu de courir derrière ce que nous ne sommes pas. Nos traditions font partie de notre singularité, de notre force. Elles sont une boussole pour affronter le monde d'aujourd'hui sans perdre notre âme. »

Franck Ouédraogo

« Je pense que les gens ne comprennent pas ce que sont les traditions et coutumes. Beaucoup de gens sont entrés dans l'euphorie sur cette question ; pourtant, il y a des bases très essentielles à respecter. Il y a beaucoup de langues qui disparaissent aujourd'hui. Certains livres dans nos langues traditionnelles sont financés par des organismes extérieurs. Il faut écrire un manuel sur les rites et les coutumes des villages pour que les jeunes s'y réfèrent. Je connais beaucoup de personnes qui ne connaissent pas leur village ni le nom de leurs ancêtres. Pourtant, pour faire certains rites, il y a des moments où il faut invoquer les ancêtres. Combien peuvent le faire ? Et ce sont les mêmes qui parlent de traditions. Les gens ont une grande méconnaissance de leurs coutumes. Je pense que l'on doit avoir un manuel sur chaque coutume où les règles seront disponibles. Le problème avec la tradition orale, c'est que les choses se perdent. Pour exemple, de nombreux PPS (mariages coutumiers) ne respectent plus les règles. Auparavant, c'était une somme symbolique qui était remise aux tantes, mais maintenant tout est transformé selon les intérêts. Je pense que ce n'est pas la faute des religions importées, mais de notre faute. Pour mieux faire respecter les coutumes et les traditions, je pense qu'il faut établir un registre ou un dictionnaire des langues parlées au Burkina. En plus, les gens mélangent le fétichisme à la tradition. La tradition, c'est ce que l'on fait habituellement dans une famille ou une société. Mais aujourd'hui, c'est autre chose que les gens voient. Sur le plan vestimentaire, combien de personnes peuvent reconnaître une ethnie à travers le Faso Dan Fani ? Avec les tenues, avant, on pouvait reconnaître un homme marié, une femme mariée, une jeune fille, etc. Pour le 15 mai, on peut organiser une foire de présentation de nos rites et autres. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à revoir et à recadrer pour que la jeunesse connaisse ses traditions. »

Hervé Kaboré

« Pour moi, chacun est libre de choisir ce qu'il veut faire. Le Burkina est un pays laïque, donc chacun est libre de pratiquer ou non les coutumes. Il y en a qui respectent les traditions à fond, surtout dans certaines zones où c'est une obligation. Là-bas, si tu te détournes, c'est toi qui en paies les conséquences. C'est ce qui fait que beaucoup de gens restent attachés aux coutumes, c'est leur manière de vivre. Il y a aussi des jeunes qui s'y intéressent, soit par conviction, soit pour des raisons personnelles, la protection spirituelle, rites familiaux, etc. Moi, je connais des gens qui prient régulièrement, qui respectent les moments de prière dans la journée et d'autres qui suivent les coutumes de leur village. Chacun fait ce qu'il peut. Il y a aussi ceux qui choisissent les coutumes pour des raisons pratiques : par exemple, certains veulent pouvoir épouser plusieurs femmes, ce que la religion catholique ne permet pas. C'est un choix. Donc oui, beaucoup de jeunes aujourd'hui retournent vers les coutumes, pour différentes raisons. En tout cas, il faut vraiment que l'on prenne le temps de discuter de ça, de bien comprendre ce que chacun choisit, sans juger. »

Aminata Ouédraogo

« Je ne pense pas que les coutumes et les traditions soient respectées, surtout avec cette nouvelle génération. Les personnes du 3ᵉ âge qui étaient censées nous l'enseigner ont malheureusement démissionné. Donc, il est difficile d'accuser les jeunes. Je pense même que si les coutumes et traditions étaient toujours bien respectées, nous aurions pu éviter beaucoup de situations de la société. »

Propos recueillis par Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina : 9 % de la population se déclarent animiste, le Sud-ouest en tête (5e RGPH)

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:36

Le Burkina Faso célèbre officiellement ses traditions et coutumes chaque 15 mai. Instituée en conseil des ministres en mars 2024, cette journée est dédiée aux communautés traditionalistes du pays, représentant 9 % de la population nationale selon le 5ᵉ Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH) conduit par l'Institut nationale de la statistique et de la démographie en 2019. Retour sur quelques chiffres.

Les autres confessions religieuses bénéficiaient de jours fériés pour leurs célébrations. Cependant, les traditionalistes n'avaient jusqu'alors aucune journée officielle. Après des années de plaidoyer de la part d'acteurs culturels et de chefs coutumiers, cette « injustice » est désormais comblée.

Les statistiques révèlent que certaines régions du pays comptent une majorité ou une forte proportion de traditionalistes. Dans le Sud-ouest, près d'une personne sur deux (48,1 %) se dit animiste, contre 20,3 % dans la région de l'Est et 13,8 % dans le Centre-nord.

Dans la région du Centre-ouest 8,9 % de la population se déclare animiste, selon le 5ᵉ RGPH. Après le Centre-ouest, suivent les Cascades avec 8,5 % d'animistes. Cependant, on constate que, dans certaines régions, les populations ont pour la plupart "abandonné" leurs coutumes et traditions. C'est le cas de la région du Centre qui enregistre seulement 0,3 % d'animistes. Le Sahel et le Centre-est ont également un faible taux d'animistes : 0,5 % pour le Sahel et 1,7 % pour le Centre-est.

Le choix du 15 mai n'est pas anodin. L'éminent homme de culture feu Me Titinga Pacéré, également chef de Manéga, expliquait dans une interview accordée à Lefaso.net que cette date précède le début des premières pluies, généralement en juin. Une période durant laquelle les producteurs préparent les semis.

C'est donc un moment propice pour invoquer les bénédictions des ancêtres et des divinités traditionnelles pour assurer une bonne saison agricole.
Cette journée du 15 mai s'annonce donc comme une célébration du patrimoine spirituel, un hommage aux ancêtres, mais aussi une reconnaissance de l'apport des traditions à la cohésion sociale et à l'identité nationale du Burkina Faso.

Rama Diallo
Lefaso.net
Religions pratiquées

La religion musulmane (l'Islam) est la plus pratiquée au Burkina (63,8% de musulmans). Suivent dans l'ordre décroissant les religions catholique (20,1%), animiste (9,0%) et protestante (6,2%). La répartition régionale des religions pratiquées montre qu'à l'exception de la région du Sud-Ouest où l'animisme prédomine, c'est l'Islam qui est la religion majoritaire. La religion catholique est la seconde religion dans toutes les régions, sauf dans les Cascades où elle est la troisième.

TABLEAU







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Construction de logements sociaux pour les PDI à Boussouma : Une délégation ministérielle est allée s'imprégner de l'état d'avancement des travaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:35

Le ministre de l'urbanisme et de l'habitat et sa collègue en charge de l'action humanitaire étaient, le 13 mai 2025, sur le chantier de construction de 150 logements sociaux au profit des Personnes déplacées internes (PDI) et des communautés hôtes à Boussouma, dans la région du Centre-nord. Le taux d'avancement des travaux est estimé à plus de 30 % pour un délai consommé de plus de 40 %.

La construction de logements sociaux au profit des Personnes déplacées internes (PDI) et des communautés hôtes à Boussouma, dans la région du Centre-nord, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Inclusion sociale et économique des personnes déplacées et des communautés d'accueil en zone urbaine au Burkina Faso (IPDCA-BF ».

À terme, il est attendu 300 logements pour les deux communes.

Il a été lancé officiellement en mars 2023, financé par le gouvernement japonais et mis en œuvre par l'ONU Habitat dans les communes de Boussouma (Centre-nord) et de Nagréongo (Plateau-central). La visite de la délégation gouvernementale vise à toucher du doigt l'état d'avancement des travaux, à donner des instructions pour que les délais soient respectés.

Le taux d'exécution physique est estimé à plus de 30 %.

Un taux d'avancement de plus de 30%

Pour le ministre en charge de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, ce projet est supervisé par son département. C'est un chantier assez particulier, où il y a une combinaison de plusieurs techniques avec les parpaings et les briques en terre comprimée. C'est pour marquer une certaine identité nationale, dira le ministre. Dans ce projet, il y a aussi une composante qui concerne la formation en agriculture hors sol pour permettre aux populations d'apprendre cette technique agricole.

Bassin d'eau qui dessert tout le site pour les travaux

Pour la commune de Boussouma, il est attendu à terme 150 logements et autant dans la commune de Nagréongo. « Le délai visé pour la fin des travaux, c'est le 30 juin 2025. Nous sommes à un taux d'exécution physique de plus de 30 % pour un délai consommé de plus de 40 %. Donc, nous pensons que nous pouvons tenir ce délai. Nous avons donné des instructions pour que ce délai soit respecté », a-t-il précisé.

Le ministre en charge de l'habitat a donné des instructions pour que le délai soit respecté

Le ministre en charge de l'action humanitaire, commandant P. Pélagie Kaboré, attend de pied ferme ces logements. « Parce que si vous avez des milliers de PDI qui n'ont pas un toit où dormir avec la saison des pluies qui s'annonce, la préoccupation est de plus en plus grande », a-t-elle justifié avant d'ajouter que ces logements seront un grand soulagement pour les PDI et les communautés hôtes. « Pour ce qui concerne l'autre composante du projet, elle permettra de régler le problème d'autonomisation de ces dernières avec la pratique de l'agriculture hors sol. Nous encourageons toutes les équipes à mettre les bouchées doubles pour respecter les délais », a-t-elle incité.

Le ministre en charge de l'action humanitaire attend de pied ferme ces logements

Un projet qui répond aux attentes du gouvernement

Selon Yombi Ouédraogo, chargé de programme de L'ONU Habitat au Burkina, l'objectif de ce projet est de contribuer à réduire la vulnérabilité des PDI et des communautés hôtes dans les deux municipalités fortement touchées par le déplacement, avec pour cible les filles et les femmes. Il a indiqué que, sur le projet IPDCA-BF, c'est un écosystème d'acteurs qui a été mobilisé. « Il n'y a pas d'entreprise clé, mais un écosystème d'acteurs qui se sont mis ensemble pour impulser cette dynamique. Le projet de construction de logements dans cette cité sera durable à travers les types de matériaux utilisés. Nous sommes dans une logique pour créer une urbanisation maîtrisée de la ville », a rassuré le chargé de programme de l'ONU Habitat.

Le chargé de programme de L'ONU Habitat se réjouit que le projet entre en droite ligne des priorités du gouvernement

L'ONU Habitat, par la voix de M. Ouédraogo, se dit véritablement satisfaite de voir que ce qu'elle fait, avec l'accompagnement du gouvernement japonais, permet de répondre aux attentes du gouvernement burkinabè, qui sont de pouvoir disposer de logements pour des personnes vulnérables dans ce contexte que nous connaissons. « On se réjouit que ce projet entre en droite ligne des priorités du gouvernement du Burkina Faso », a-t-il apprécié. Avant de se rendre sur le site de construction de logements, la délégation ministérielle a d'abord visité le chantier de réfection et de réhabilitation de la Maison de la femme de Boussouma.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Incendie au CHR de Dori : L'intervention rapide des pompiers limite les dégâts

Lefaso.net (Burkina Faso) - jeu, 15/05/2025 - 00:30

Dans la matinée de ce mercredi 14 mai 2025 aux environs de 10h, un incendie s'est déclaré dans le local TGBT (local technique) du Centre hospitalier régional (CHR) de Dori. Cet incident a provoqué une coupure générale d'électricité au sein de l'établissement, plongeant les patients et le personnel dans l'inquiétude.
Heureusement, grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers, le feu a été maîtrisé rapidement. Leur efficacité a permis d'éviter une propagation plus importante des flammes, mais des dégâts matériels considérables sont à déplorer dans le local touché.

À la suite de cet événement, les techniciens du CHR, en collaboration avec une équipe de la SONABEL, se sont immédiatement mobilisés. Ils travaillent sans relâche pour rétablir l'électricité dans les meilleurs délais afin de garantir la continuité des soins et le bon fonctionnement de l'hôpital.
La situation est sous contrôle, et les responsables de l'établissement s'assurent que toutes les mesures sont prises pour éviter de futurs incidents.

Lefaso.net

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Festival des arts du Sud-ouest : La 7e édition veut mettre un point d'honneur à l'art vestimentaire de ladite région

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 14/05/2025 - 23:00

La 7e édition du Festival des arts du Sud-ouest (FASO) se tiendra du 29 octobre au 2 novembre 2025, à Gaoua, sous le thème : « L'intégration culturelle au service de la paix, de la cohésion sociale et du développement socioéconomique au Burkina Faso : place de l'art vestimentaire ». Une édition qui entend faire une part belle à la richesse vestimentaire de la région du Sud-ouest. Les différentes articulations ont été données au cours d'une conférence de presse, le mardi 13 mai 2025.

Le Festival des arts du Sud-ouest (FASO) se tiendra à Gaoua, du 29 octobre au 2 novembre 2025. « L'intégration culturelle au service de la paix, de la cohésion sociale et du développement socioéconomique au Burkina Faso : place de l'art vestimentaire ». C'est le thème retenu par le comité d'organisation du FASO qui entend mettre un point d'honneur sur la richesse vestimentaire de ladite région. A cet effet, le FASO, acte 7 promet une immersion inédite dans la richesse de l'accoutrement des personnes issues de cette partie du pays.

En effet, selon Pascal Romuald Poda, coordonnateur du FASO, plus qu'une simple nécessité la mode vestimentaire est une véritable expression identitaire pour les peuples du rameau, entendez rameau LOBI. Chaque tenue raconte une histoire, transmet des traditions et des valeurs ancestrales. En choisissant de valoriser à cette édition l'art vestimentaire du Sud-ouest, c'est permettre aux jeunes générations de perpétuer la résistance et la lutte de leur peuple pour son émancipation économique, culturelle et morale. « Cela s'inscrit en droite ligne de la politique du gouvernement burkinabè qui fait du consommons local sa priorité », a-t-il ajouté.

Le coordonnateur invite tous les fils et filles de la localité à ne pas se faire compter cet évènement

Les activités qui meubleront cette édition sont entre autres, des ateliers de tissage, de couture et de recherche en art vestimentaire du Sud-ouest. Ce n'est pas tout. A en croire le comité d'organisation, il est également prévue une exposition vente des produits vestimentaires qui mettront en valeur la richesse et la diversité du patriotisme vestimentaire du Sud-ouest. D'autres activités connexes telles qu'un cross populaire, une foire de boissons traditionnelles de la région, un concours d'art oratoire qui portera sur l'hymne national, une compétition de danse traditionnelle, une visite guidée des sites touristiques, le dépistage du cancer du col de l'utérus, etc. seront également à l'ordre du jour. En rappel, le FASO est porté par l'Association pour le développement de la culture, la référence (A.D.C.REF). Le coordonnateur du FASO, Pascal Romuald Poda, alias « Petit Jésus » est lui-même artiste et homme de culture. Il a, à son actif cinq albums. Il a donné des spectacles sur plusieurs scènes au Burkina Faso et en Afrique.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina Faso : Compte rendu du Conseil des ministres du 14 mai 2025

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 14/05/2025 - 23:00

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 14 mai 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 53 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté un décret portant création de l'Institut des Peuples Noirs/Farafina (IPN/Farafina).

Dans son message à la Nation du 31 décembre 2024, Son Excellence Monsieur le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a clairement exprimé sa volonté de restaurer l'ex-Institut des peuples noirs (IPN), pour en faire une structure d'attraction intellectuelle et identitaire, destinée à accueillir les peuples noirs du monde entier, à sauvegarder leurs héritages culturels et à moderniser les savoirs endogènes. La création de l'Institut des Peuples Noirs/Farafina est la traduction concrète de cette vision du Chef de l'Etat.

Cet institut est une structure panafricaine à vocation scientifique, idéologique, diplomatique et culturelle. Il a pour mission d'œuvrer à la réaffirmation des idéaux de souveraineté, de panafricanisme et de renaissance culturelle africaine.

L'IPN est une initiative du Président Thomas SANKARA portée sur les fonts baptismaux au cours d'un symposium international tenu en 1986 à Ouagadougou en réponse à la négation du rôle et de la contribution des Africains dans l'histoire du monde. Cet Institut a connu de nombreuses difficultés dans son fonctionnement avant de disparaître dans le tourbillon des actions d'effacement de la mémoire du Capitaine Thomas SANKARA.

L'adoption de ce décret permet de créer l'Institut des Peuples Noirs/Farafina et de réaffirmer le leadership du Burkina Faso dans la promotion du panafricanisme.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n°2025-0096/PRES/PM/MDAC du 12 février 2025 portant organisation du ministère de la Défense et des anciens combattants.

Cette modification consacre la création d'une institution d'enseignement militaire supérieur au Burkina Faso.

Depuis son accession à l'indépendance, le Burkina Faso dépend quasi exclusivement de la formation à l'étranger pour le perfectionnement de ses officiers supérieurs, ce qui limite l'effectif des personnels bénéficiaires en raison des coûts élevés. En outre, il est noté une inadéquation contextuelle du contenu des programmes et une dépendance stratégique vis-vis des pays d'accueil. Face à cette situation, la création d'une institution d'enseignement militaire supérieur au Burkina Faso apparait comme une nécessité stratégique. Sa mise en place s'inscrit dans une logique de renforcement de la résilience nationale face aux menaces multiformes et de professionnalisation durable des Forces armées nationales.

Cette institution d'enseignement militaire supérieur a entre autres pour attributions :

de former localement une élite militaire dotée de compétences en stratégie, commandement, gestion de crise et géopolitique ;
d'adapter les curricula aux réalités sécuritaires nationales et sous-régionales ;
de renforcer la souveraineté du pays en matière de formation militaire de haut niveau ;
de promouvoir la recherche dans les domaines de la défense et de la sécurité ;
de développer une coopération sous-régionale et régionale par l'accueil d'officiers de pays voisins ou amis afin de contribuer à la sécurité collective.
L'adoption de ce décret permet la modification du décret portant organisation du ministère de la Défense et des anciens combattants pour prendre en compte la création d'une institution d'enseignement militaire supérieur.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté trois (03)rapports.

Le premier rapport est relatif à la location d'immeubles.

Il s'agit de la location de deux (02) immeubles à Ouagadougou et à Gaoua au profit des ministères en charge de l'Economie et de l'Enseignement secondaire.

L'adoption de ce rapport permet la location desdits immeubles en vue d'offrir de meilleures conditions de travail aux agents publics de l'Etat et de service aux usagers clients de l'administration.

Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant érection du Centre hospitalier régional de Fada N'Gourma (CHR-FG) en Centre hospitalier régional universitaire de Fada N'Gourma (CHRU-FG).

Cette érection mettra désormais le Centre hospitalier régional de Fada N'Gourma dans la catégorie des hôpitaux universitaires et à ce titre, il fonctionnera selon le statut particulier des centres hospitaliers universitaires.

L'objectif de cette transformation est de contribuer à la décentralisation de la formation supérieure et de la recherche en sciences de la santé en offrant des terrains d'apprentissage aux apprenants et de recherche aux praticiens.

L'adoption de ce décret permet d'ériger le Centre hospitalier régional de Fada N'Gourma en Centre hospitalier régional universitaire et de doter la région de l'Est d'un centre hospitalier de référence pour les soins, l'enseignement supérieur et la recherche en santé.

Le troisième rapport est relatif à un projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Ce décret vise l'application de la loi n°046-2024/ALT du 30 décembre 2024 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive au Burkina Faso.

L'adoption de ce décret permet de renforcer la mission de la Cellule nationale de traitement des informations financières pour la rendre plus opérationnelle en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de prolifération des armes de destruction massive.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte modalités de mise en demeure du fonctionnaire d'Etat pour abandon de poste ou refus de rejoindre le poste assigné.

La loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat, en son article 190, renvoie à la prise d'un texte règlementaire pour définir les modalités de mise en demeure du fonctionnaire d'Etat pour abandon de poste ou refus de rejoindre le poste assigné.

Cependant, près d'une décennie après l'entrée en vigueur de ladite loi, la procédure de mise en demeure se fait toujours conformément à l'ancien décret n°98-374/PRES/PM/MFPDI/MEF du 15 septembre 1998 portant modalités de mise en demeure des fonctionnaires et contractuels de l'Etat en cas d'abandon de poste ou refus de rejoindre le poste assigné. Ce décret vise l'application de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat.

Le décret comporte les innovations suivantes :

l'application des dispositions dudit décret uniquement aux fonctionnaires régis par le statut général de la Fonction publique d'Etat ;
la constatation de l'abandon de poste désormais par un rapport du supérieur hiérarchique immédiat, ou d'un des supérieurs dans la ligne hiérarchique ;
l'élargissement des canaux de diffusion du communiqué de mise en demeure ;
le changement de l'autorité chargée d'enclencher la procédure de mise en demeure en cas de refus de rejoindre le poste assigné qui est désormais l'autorité bénéficiaire de l'affectation ou de la mise à disposition au lieu de celle investie du pouvoir d'affectation ;

la précision de la date d'effet du licenciement pour refus de rejoindre le poste assigné qui prend désormais effet à compter de la notification de l'acte de mise à disposition ou d'affectation afin de mettre fin aux diverses interprétations.
L'adoption de ce décret permet d'actualiser les textes de mise en demeure du fonctionnaire d'Etat pour abandon de poste ou refus de rejoindre le poste assigné.

Le second décret porte modalités de notification des actes administratifs à caractère individuel du fonctionnaire d'Etat.

La notification des actes administratifs individuels est une mesure de publicité qui a pour objet d'avertir le destinataire d'un acte qu'une mesure administrative a été prise à son égard. Elle s'opère par la remise aux personnes intéressées d'une ampliation de l'acte à notifier. C'est ainsi qu'aux termes de l'article 75 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat, il est prescrit qu'à l'exclusion des actes publiés au Journal Officiel, tous les actes concernant sa situation administrative lui soient notifiés. Il en résulte que la notification est la condition d'entrée en vigueur des actes individuels et le point de départ du délai de recours pour excès de pouvoir.

Cependant, force est de constater que les modalités de notification des actes administratifs aux agents publics ne sont toujours pas définies. Cette situation porte atteinte aux droits des agents publics et cause préjudice aux intérêts de l'Etat sur le plan du contentieux.

L'adoption de ce décret permet de se conformer à la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat concernant les modalités de notification des actes administratifs à caractère individuel du fonctionnaire d'Etat.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant modalités d'inscription des données biographiques et biométriques, de délivrance de l'identifiant unique électronique de la personne physique et procédure de rectification dans le registre national de l'identifiant unique.

Ce décret est une application de la loi n° 027-2024/ALT du 11 octobre 2024 portant identification électronique de la personne physique. Il précise la procédure de rectification des données biographiques et biométriques inexactes ou incomplètes contenues dans le registre national de l'identifiant unique, d'une part et les modalités d'inscription des données biographiques et biométriques, d'autre part.

L'adoption de ce décret permet au Burkina Faso de se doter de textes règlementaires adéquats relatifs à la délivrance de l'identifiant unique.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret portant préfixation des délais de délivrance des licences d'affaires.

Depuis avril 2009, le Gouvernement a entrepris de simplifier et rationaliser les procédures d'obtention des licences d'affaires. Ces licences comprennent toutes les autorisations nécessaires pour le démarrage et le fonctionnement des activités économiques.

C'est ainsi que le décret n°2013-1151/PRES/PM/MICA/MRAH/MCT du 12 décembre 2013 portant détermination d'un délai préfixé de délivrance de 109 licences d'affaires et le décret n°2014-546/ PRES/PM/MICA/MEF du 24 juin 2014 portant détermination des délais préfixés dans la délivrance de 63 licences d'affaires ont été adoptés.

Cependant, un diagnostic fait en 2023 a révélé des difficultés administratives, financières et de collaboration entravant la mise en œuvre desdits décrets. Ce décret vise l'abrogation des deux (02) décrets ci-dessus cités.

Les innovations majeuresdu décret portant préfixation des délais de délivrance des licences d'affaires sont :

l'exclusion de 91 licences d'affaires relevant des domaines de la souveraineté de l'Etat, notamment la santé publique, l'environnement et la sécurité ;
l'exclusion de 26 licences, de la liste des licences d'affaires à délais préfixés nécessitant une enquête de moralité dans leur processus de délivrance ;
l'instauration de nouveaux délais de délivrance de certaines licences d'affaires afin de mieux se conformer à la réalité ;
l'inscription de 66 nouvelles licences sur la liste des licences d'affaires à délais préfixés.
L'adoption de ce décret permet de dynamiser et d'optimiser le dispositif institutionnel en vue d'améliorer l'environnement des affaires au Burkina Faso.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant licenciement d'un chercheur du Centre national de la recherche scientifique et technologique.

Monsieur Issaka OUEDRAOGO, Mle 216 572 S, Directeur de recherche en physique (physique des matériaux et énergétique), affecté à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) relevant du Centre national de la recherche scientifique et technologique, est irrégulièrement absent de son poste de travail depuis le 1er janvier 2025, date de sa prise de service après son autorisation de jouissance de congé administratif.

Malgré le communiqué de mise en demeure radiodiffusé, l'intéressé ne s'est pas présenté jusqu'à expiration du délai.

L'adoption de ce décret permet le licenciement de la Fonction publique de Monsieur Issaka OUEDRAOGO, Mle 216 572 S, Directeur de recherche en physique, pour abandon de poste, conformément au décret n°2015-1366/PRES-TRANS/PM/MESS/MRSI/MS/MEF/MFPTPS du 20 novembre 2015 portant modalités de mise en demeure des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs en cas d'abandon de poste ou de refus de rejoindre le poste assigné.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la mobilité a fait au Conseil une communication relative aux résultats de la prévision saisonnière des cumuls pluviométriques des périodes de Juin-juillet-août (JJA) et Juillet-août-septembre (JAS) ainsi que des caractéristiques agro-climatiques de la campagne agropastorale, au titre de l'année 2025.

Durant la période Juin-juillet-août 2025, il est attendu sur les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre, du Centre-Sud, du Nord, du Centre-Nord, du Sahel, du Plateau-Central et de la moitié Ouest de la région du Centre-Est, des cumuls pluviométriques normales (proche de la moyenne 1991-2020) à tendance excédentaire (supérieurs à la normale).

Sur la région de l'Est et la moitié Est de la région du Centre-Est, une situation déficitaire avec une tendance proche de la normale est probable.

Sur la région des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, une situation excédentaire avec une tendance proche de la normale est probable.

Durant la période Juillet-août-septembre 2025, il est prévu sur l'ensemble du territoire, des cumuls pluviométriques excédentaires à tendance normale.

La prévision saisonnière des paramètres agro-climatiques pour la saison pluvieuse de l'année 2025 donne des dates d'installation tardive à tendance proche de la normale sur les régions du Sahel, du Centre-Nord, du Nord, de l'Est, du Centre-Est, du Centre-Sud, du Centre-Ouest, du Plateau-Central, du Centre et de la Boucle du Mouhoun.

Pour les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, des dates d'installation proches de la normale avec une tendance précoce sont attendues.

Quant à la fin de la saison des pluies, il est attendu pour l'ensemble du pays, une fin tardive avec une tendance normale.

II.2. Le ministre de l'Economie et des finances a fait au Conseil une communication relative àla situation d'exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat, exercice 2024, au 31 décembre 2024.

Au 31 décembre, le budget de l'Etat, exercice 2024, a été exécuté à hauteur de 2 947,67 milliards F CFA en recettes et de 3 666,13 milliards F CFA en dépenses pour des prévisions annuelles respectives de 3 155,65 milliards F CFA et de 3 706,12 milliards F CFA.

A fin décembre 2024, au titre de la gestion de la trésorerie, 3 919,20 milliards F CFA ont été encaissés sur des comptes de disponibilités des comptables directs du Trésor, contre 3 709,98 milliards F CFA au 31 décembre 2023, soit un taux de progression annuel de 5,64%.

Le montant des décaissements s'élève à 3 814,86 milliards F CFA contre 3 751,46 milliards F CFA à la même période en 2023, soit un taux de progression annuel de 1,69%. Il se dégage un solde créditeur de 104,34 milliards F CFA.

II.3. Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la programmation de la 22e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC).

La 22e édition de la SNC aura lieu du 25 avril au 02 mai 2026 à Bobo-Dioulassosous le thème : « Culture, jeunesse et transmission des valeurs sociales ». Ce thème s'inscrit en droite ligne de la volonté du Gouvernement de lutter contre la déperdition des valeurs culturelles fondamentales de la société et de promouvoir le retour aux valeurs sociétales qui ont jadis caractérisé le Burkinabè.

En prélude à la tenue de cette 22e édition, des phases éliminatoires dénommées « Semaines régionales de la culture » se dérouleront du 06 septembre au 09 novembre 2025 dans toutes les régions du Burkina Faso et au profit de la diaspora burkinabè vivant dans les pays voisins que sont, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger.

La Semaine nationale de la culture est une vitrine de promotion et de valorisation de nos cultures et savoirs ancestraux dans leur diversité, un cadre d'échanges et d'acquisition de savoirs sur les us et coutumes des communautés du Burkina Faso.

II.4. Le ministre de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement a fait au Conseil une communication relative à la commémoration de la Journée mondiale de l'environnement, prévue le 05 juin 2025 à Kaya.

Cette Journée vise à attirer l'attention du monde entier sur les problèmes environnementaux afin d'amener les peuples à devenir des agents actifs d'un véritable développement durable.

Au Burkina Faso, elle sera célébrée sous le thème « lutte contre la pollution plastique » etpermettra de susciter une prise de conscience des populations sur les enjeux de la pollution due aux plastiques.

III. NOMINATIONS

III. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE

Monsieur Pierre BICABA, Mle 28 409 W, Administrateur civil,1ère classe, 15e échelon, est nommé Chargé de mission ;
Monsieur Nadji BANI, Mle 247 540 L, Administrateur civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Chef de département de la matérialisation et du suivi des contentieux au Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières.

B.AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Monsieur Victor SAWADOGO, Mle 104 739 X, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Chargé de mission ;
Monsieur Ollé Arnaud KAM, Mle 256 193 C, Conseiller en études et analyses, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Economie rurale », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la promotion de l'économie rurale ;
Monsieur Bendi TANDAMBA, Mle 285 828 X, Ingénieur d'élevage et de santé animale, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques de la Tapoa.

C.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Monsieur Lassané DANGO, Mle 91 668 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Inspecteur technique du contrôle des marchés publics et des engagements financiers ;
Monsieur Sidwayan Eric Alphonse KOMPAORE, Mle 54 646 R, Administrateur des services financiers,1ère classe, 14e échelon, est nommé Inspecteur technique du contrôle des marchés publics et des engagements financiers ;

Monsieur Moussa BATIONO, Mle 59 855 C, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Conseiller fiscal de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS) ;
Monsieur René DONDASSE, Mle 40 426 S, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Conseiller fiscal de la Société burkinabè d'intrants et de matériels agro-pastoraux (SOBIMAP) ;
Monsieur Mahamadou DRABO, Mle 59 878 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Ministère de la Sécurité ;
Monsieur Hamadou OUATTARA, Mle 380 160 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya ;

Monsieur Abdoulaye SANGNE, Mle 208 075 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement ;
Monsieur Inoussa OUEDRAOGO, Mle 33 988 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) ;

Monsieur Mahama TIETIEMBOU, Mle 216 157 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers de la Cour de Cassation ;
Madame Awa Souleymane LANOU / TRAORE, Mle 104 274 P, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10e échelon, est nommée Directrice du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence burkinabè de la cinématographie et de l'audiovisuel (ABCA) ;

Madame Téwindé Marie Paulette SANDWIDI, Mle 97 617 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5e échelon, est nommée Directrice du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Agence nationale de promotion du tourisme « FASO TOURISME » ;
Madame Alima DIABO/CONGO, Mle 32 013 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9e échelon, est nommée Directrice du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) ;

Monsieur Rémi KABORE, Mle 239 631 A, Contrôleur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Comptable principal des matières du Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) ;
Monsieur Patoudougdi Stéphane OUEDRAOGO, Mle 210 832 F, Contrôleur des services financiers, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Comptable principal des matières de l'Autorité supérieure du contrôle d'Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) ;

Madame Sita Tiéssala HEMA/TOU, Mle 228 784 J, Contrôleur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommée Comptable principal des matières de l'Agence burkinabè de la cinématographie et de l'audiovisuel (ABCA) ;
Monsieur Sidgnassa Mahamadi Charlemagne PAMTABA, Mle 334 176 A, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur provincial du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers des Banwa.

D.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

Monsieur Adama OUEDRAOGO, Mle 102 412 S, Officier de police, catégorie II, 1er échelon, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Tégawindé Moïse OUEDRAOGO, Mle 245 891 B, Officier de police, catégorie II, 1er échelon, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Aly SAWADOGO, Mle 227 583 D, Officier de police, catégorie II, A2e échelon, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Lébendé ZOMBRE, Mle 33 28, Sous-officier de gendarmerie, est nommé Contrôleur des Forces de police ;

Monsieur Yakouba ZONGO, Mle 32 66, Sous-officier de gendarmerie, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Alhassane MAIGA, Mle 33 10, Sous-officier de gendarmerie, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Elisé KI, Mle 32 42, Sous-officier de gendarmerie, est nommé Contrôleur des Forces de police ;
Monsieur Moussa YALOUE, Mle 32 41, Sous-officier de gendarmerie, est nommé Contrôleur des Forces de police.

E.AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Monsieur Saïdou Bruno OUEDRAOGO, Mle 211 778 Y, Conseiller de Jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Ganzourgou ;
Monsieur Désiré Hyacinthe YELEMOU, Mle 280 525 D, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Houet ;
Monsieur Nouhoun TRAORE, Mle 329 697 U, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi de la Kossi ;

Monsieur Sayouba Paouélguédé OUEDRAOGO, Mle 97 584 J, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Kourwéogo ;
Monsieur Fousseni PARE, Mle 220 382 F, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Mouhoun ;
Monsieur Marcel ZONGO, Mle 97 595 D, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Nayala ;

Monsieur Ousseny OUEDRAOGO, Mle 278 349 J, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Noumbiel ;
Monsieur Yohobi TAPSOBA, Mle 237 955 T, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi de l'Oubritenga ;
Monsieur Seydou BELOU, Mle 226 355 C, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Sourou ;

Monsieur Doubassin DEMBELE, Mle 220 374 X, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur provincial de la jeunesse et de l'emploi du Tuy ;
Monsieur Simphorien HIEN, Mle 94 661 R, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs des Balé ;
Monsieur Emmanuel ZONGO, Mle 207 664 B, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs du Ganzourgou ;
Monsieur Tiga KALMOGO, Mle 217 129 P, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs du Kourwéogo ;

Monsieur Pousga Pascal NIKIEMA, Mle 304 319 Y, Maître d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs de la Kossi ;
Monsieur Yakouba OUEDRAOGO, Mle 94 689 D, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs de l'Oubritenga ;
Monsieur Dieudonné YARO, Mle 217 111 S, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur provincial des sports et des loisirs du Sourou.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de la société Faso Transit et Logistique (FTL) au titre du ministère de l'Economie et des finances ;
de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques ;
de l'Agence de promotion de l'expertise nationale (APEN) et du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat ;
de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) au titre du ministère des Infrastructures et du désenclavement ;

du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) au titre du ministère de l'Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ;
de l'Université Nazi BONI (UNB) et de l'Agence nationale de biosécurité (ANB) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;
de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi.

Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d'administration de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI), du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) et de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF).

A.MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Madame Haoua SORGHO/SOKOUNDO, Mle 212 621 U, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat au Conseil d'administration de la société Faso Transit et Logistique (FTL) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B.MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Borlli Michel Jonas SOME, Mle 102 929 F, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques au Conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret nomme Monsieur Borlli Michel Jonas SOME, Mle 102 929 F, Enseignant-chercheur, Président du Conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C.MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Agence de promotion de l'expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre de la Primature :

Monsieur Hakim Tidiane OUATTARA, Mle 251 384 Z, Attaché en études et analyses.

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur :

Madame Inès BAKIO, Mle 104 407 Y, Conseiller des affaires étrangères, en remplacement de Monsieur Dominique KABORE.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

Monsieur Yamatien Ibrahim HEMA, Mle 247 159 P, Conseiller en gestion des ressources humaines.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES EXPERTS DE LA CATEGORIE C

Monsieur Nessan Désiré COULIBALY, Mle 00 41 672 R , Chargé de recherche.

Le deuxième décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Agence de promotion de l'expertise nationale (APEN) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ASSOCIATION DES BUREAUX D'ETUDES ET CONSEILS EN DEVELOPPEMENT DU BURKINA FASO (ABECD-BF)

Madame Fatimata SEGDA/SABO ;
Monsieur Mohamed Amani Mounkaila OUEDRAOGO.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ASSOCIATION DES CONSULTANTS INDEPENDANTS ET ASSOCIES (ACIA-B)

Madame Isabelle R. TAPSOBA/KIENTEGA ;
Monsieur Piga Pierre GUIGMA.

Le troisième décret nomme Monsieur Joseph OUEDRAOGO, Mle 51 966 D, Inspecteur divisionnaire des douanes, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie et des finances au Conseil d'administration du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D.MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Mwinmalo Conrad SOME, Mle 117 483 P, Sociologue, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité au Conseil d'administration de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) pour une dernière période de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Urbanisme et de l'habitat :

Monsieur Kouka Benjamin KONKOBO, Mle 92 929 S, Ingénieur en génie civil.

Au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat :

Monsieur Célestin ZOUNGRANA, Mle 118 700 A, Economiste.

E.MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Yacouba Augustin SAVADOGO, Mle 112 755 L, Inspecteur de l'enseignement secondaire, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique au Conseil d'administration du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Evariste Marie Wend-Yam GUIBRE, Mle 36 120 J, Inspecteur général de l'enseignement secondaire, Président du Conseil d'administration du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS), à titre de régularisation, pour compter du 30 mars 2024, pour une dernière période de trois (03) ans.

F.MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Jules OUEDRAOGO, Etudiant en 2e année de Licence de lettres modernes, Administrateur représentant les étudiants au Conseil d'administration de l'Université Nazi BONI (UNB), pour la durée de son mandat de Délégué général, en remplacement de Monsieur Abdoul Kader OUATTARA.
Le second décret nomme Monsieur Armand Claude Mittebouaoga KABRE, Officier, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants au Conseil d'administration de l'Agence nationale de biosécurité (ANB) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Fidèle BAKIONO.

G.MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi :

Monsieur Parbignaré Julien ZANZE, Mle 212 146 A, Administrateur civil ;

Monsieur Patindé Yannick Arnaud KOUSSOUBE, Mle 259 731 M, Conseiller en emploi et en formation professionnelle.
Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :

Monsieur Etienne KABORE, Mle 344 048 R, Conseiller en gestion des ressources humaines.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE (CNPB)

Monsieur Inoussa KABORE, Gestionnaire de sociétés.

Le deuxième décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

Monsieur André GANSONRE, Mle 59 697 M, Conseiller en gestion des ressources humaines.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L'ONEF

Monsieur Tienti Dieudonné GNOUMOU, Mle 226 372 N, Conseiller en emploi et en formation professionnelle.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES CENTRALES SYNDICALES

Monsieur Mohamed Lamine OUEDRAOGO, Mle 225 824 F, Ingénieur du cinéma et de l'audiovisuel.
Le troisième décret nomme Monsieur Parbignaré Julien ZANZE, Mle 212 146 A, Administrateur civil, Président du Conseil d'administration de l'Observatoire national de l'emploi et de la formation (ONEF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement,

Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon

Catégories: Afrique

Université d’Oran 2 : un sujet d’examen sur le « LGBTQ » déclenche une vive polémique

Algérie 360 - mer, 14/05/2025 - 22:28

Un sujet d’examen proposé au sein de la faculté des langues étrangères de l’université d’Oran 2 Mohamed Benahmed a provoqué une onde de choc sur […]

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Burkina Faso : Une évaluation de la performance des projets et programmes de la BAD pour plus d'efficacité et d'impact

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 14/05/2025 - 21:31

La revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso s'est ouverte ce mercredi 14 mai 2025 à Ouagadougou. Présidée par le secrétaire général du ministère de l'Économie et des Finances, Rachid Soulama, la cérémonie s'est déroulée en présence du responsable pays de la BAD au Burkina, Daniel Ndoye, et du directeur général de la coopération, Amidou Ouédraogo.

C'est par un message de gratitude que le ministère de l'Économie et des Finances a introduit son allocution d'ouverture de la revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la BAD. Le secrétaire général dudit ministère, Rachid Soulama, a en effet adressé ses remerciements appuyés à la BAD, en la qualifiant de « partenaire stratégique » du Burkina Faso, pour son appui constant et multiforme.
À travers ses interventions, la BAD accompagne les efforts nationaux de développement en apportant des financements dans des secteurs essentiels, contribuant ainsi à améliorer de façon tangible les conditions de vie des populations. Pour le gouvernement burkinabè, cet accompagnement est d'autant plus précieux qu'il s'inscrit dans un contexte national exigeant, marqué par des défis sécuritaires, humanitaires et économiques majeurs.

« Grâce à vos différents appuis, des millions de Burkinabè ont accès à l'eau potable, à l'alimentation, à l'énergie, aux infrastructures de transport et à bien d'autres services », Rachid Soulama, secrétaire général du ministère de l'Économie et des Finances

Une opportunité pour revisiter les acquis

Le responsable pays de la BAD au Burkina Faso, Daniel Ndoye, a salué l'importance de l'atelier de revue de performance du portefeuille. Selon lui, cette rencontre s'inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre la BAD et le Burkina Faso, visant à évaluer les résultats obtenus dans la mise en œuvre de la stratégie pays 2022-2025, tout en explorant les orientations futures. Elle représente un cadre propice d'échanges avec les autorités burkinabè et les départements ministériels concernés, pour une meilleure prise en compte des priorités nationales dans les interventions de la banque.

Pour être plus précis, Daniel Ndoye a souligné que cette revue constitue une opportunité pour revisiter les acquis, identifier les insuffisances et proposer des solutions concrètes en vue d'améliorer significativement la performance et l'impact des projets. Pour lui, cette démarche d'autoévaluation partagée permet non seulement de renforcer l'efficacité opérationnelle, mais aussi d'ancrer les actions de la BAD dans les réalités locales. Le dialogue engagé dans ce cadre témoigne de la volonté commune de faire des investissements soutenus par la BAD de véritables leviers de transformation socio-économique pour le Burkina Faso.

« Je vous invite à mobiliser vos expertises afin que cet atelier aboutisse à des recommandations pratiques et pragmatiques garantissant la pleine réussite de nos stratégies », Daniel Ndoye, responsable pays de la BAD au Burkina Faso

Cette édition de la revue se tient à un moment charnière, en marge de la mission de dialogue de haut niveau sur l'achèvement de la Stratégie pays intérimaire (DSPi 2022-2025) et l'élaboration des futures orientations de coopération.

Aligner chaque franc investi aux priorités nationales

Dans son adresse, le secrétaire général du ministère en charge de l'Économie a insisté sur la nécessité de mieux arrimer les projets financés par la BAD aux priorités stratégiques du Burkina Faso, telles que définies dans le Référentiel national de développement. « Il est essentiel que chaque franc investi contribue réellement à transformer les conditions de vie de nos concitoyens », a-t-il martelé, reprenant les orientations des plus hautes autorités du pays.

Cette exigence appelle à une collaboration étroite entre tous les acteurs impliqués, de la planification à la mise en œuvre, en passant par le suivi-évaluation. La revue devient ainsi un outil non seulement de mesure, mais aussi de redéfinition stratégique, à travers l'identification de nouvelles priorités, en tenant compte des mutations du contexte national et régional.

« Nous souhaitons que la BAD puisse être flexible et apporter plus de célérité dans les avis que nous sollicitons pour avancer dans les interventions des projets et programmes de développement », Amidou Ouédraogo, directeur général de la Coopération

Des attentes fortes pour une coopération plus performante

Pour le gouvernement burkinabè, cette revue n'est pas un simple exercice formel. Elle doit déboucher sur des recommandations concrètes et opérationnelles, à même de lever les obstacles institutionnels, structurels et techniques qui freinent l'efficacité de certains projets. À cet effet, Rachid Soulama a lancé un appel à des « échanges approfondis » entre les parties prenantes, afin de faire émerger des solutions innovantes et pragmatiques.

Il a également réaffirmé l'engagement du gouvernement à faire de la performance des projets un véritable levier pour atteindre les objectifs de relance économique, d'amélioration des infrastructures, de renforcement des systèmes de santé et d'éducation, mais aussi de résilience des populations.

Des difficultés relevées dans la mise en œuvre des projets

Le responsable pays de la BAD au Burkina Faso a mis en lumière certains défis qui entravent la bonne exécution des projets financés par son institution. « Les difficultés identifiées relèvent de la qualité à l'entrée de ces projets, des retards au démarrage, des lenteurs tout au long de l'exécution, notamment dans le processus de passation des marchés, de la conformité aux règles et procédures de la Banque, particulièrement en matière de gestion financière et de sauvegarde environnementale et sociale. Le tout, dans un contexte sécuritaire qui ralentit la mise en œuvre des opérations et nous incite à faire preuve d'une plus grande capacité d'adaptation, d'innovation et de réactivité », a-t-il confié.

Des participants à la revue de performance des projets et programmes de la BAD

Face à ce contexte difficile, Daniel Ndoye a salué les efforts conjoints déployés par la BAD et ses partenaires pour s'adapter et maintenir l'efficacité des interventions. Il a rappelé qu'à partir de 2020, la banque a su ajuster ses approches afin de tenir compte des réalités sécuritaires du pays. Cette capacité d'adaptation a permis de recentrer les projets sur le renforcement de la résilience des populations, en priorisant les besoins urgents et en accélérant la mise en œuvre des actions à fort impact. Il a ainsi souligné l'importance d'une coopération étroite entre tous les acteurs pour surmonter les contraintes et maximiser les effets positifs des projets au profit des communautés.

Une cérémonie placée sous le signe de l'espoir

Le secrétaire général du ministère de l'Économie et des Finances a renouvelé ses remerciements à la BAD pour son accompagnement indéfectible et à tous les acteurs engagés dans la mise en œuvre des projets pour les efforts déployés au quotidien. « Je reste convaincu que les travaux de cette revue seront riches et productifs, et qu'ils aboutiront à des actions concrètes pour un portefeuille plus performant et axé sur les résultats », a-t-il exprimé avec espoir.

La cérémonie d'ouverture s'est ainsi achevée sur une note d'optimisme et de détermination. L'ensemble des participants est désormais à pied d'œuvre pour examiner en profondeur les projets en cours, renforcer la qualité de la coopération et préparer un nouveau cycle stratégique adapté aux défis de demain.
Enjeux, engagements et espoirs, telle pourrait être la trilogie qui résume cette rencontre entre la BAD et le Burkina Faso.

Note: ">Lire aussi : Financement de projets : la BAD passe en revue son portefeuille

Hamed Nanéma
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Banfora : Une opération spéciale casier vide va se dérouler du 19 au 31 mai

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 14/05/2025 - 21:10

Dans un communiqué signé le 13 mai 2025, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Banfora informe les populations qu'une opération spéciale de casier vide va du 19 au 31 mai 2025 dans leur localité.

Cette opération spéciale est organisée dans le but d'apurer le passif des dossiers en attente de jugement. Elle envisage le jugement d'environ quatre cent trente (430) dossiers correctionnels. Il est prévu chaque jour deux audiences simultanées dans la salle d'audience du tribunal de grande instance de Banfora et dans la salle des fêtes de la nouvelle mairie de Banfora. Ci-joint le communiqué.

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