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Attractivité de la France : le coût du travail, le point faible de l'Hexagone

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 09:04
Alors que l’Elysée organise le sommet Choose France lundi, pour attirer les investisseurs étrangers dans l’Hexagone, la question du coût du travail revient en forces.
Categories: France

Une délégation de maires à Bruxelles pour demander 300 milliards d’euros face à la crise du logement

Euractiv.fr - Fri, 16/05/2025 - 08:47

L’alliance européenne des Maires pour le logement a rencontré jeudi 15 mai le commissaire européen au Logement afin de présenter leurs propositions pour lutter contre la crise du logement et notamment demander la création d’un fonds de 300 milliards d’euros.

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Categories: Union européenne

OPINION. « Nucléaire, armement, élevage, avions, fromages... Les Verts et la contre économie »

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 08:24
OPINION. La charge d'un militant écologiste contre le Comté est la dernière strophe d'une longue tirade anti. Anti quoi ? Anti beaucoup de choses : nucléaire, armement, élevage, avions, fromages... Une liste qui s'allonge chaque année sans lien apparent sauf un : une attaque de ce qui fait les atouts de la France. Par Nicolas-Jean Brehon, conseiller honoraire au Sénat.
Categories: France

OPINION. « Ali Khamenei, une légitimité fragile » (Michel Santi)

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 08:16
OPINION. 3 Juin 1989, Khomeiny s'éteint. Pourtant son héritier désigné de longue date, Hossein Ali Montazeri est écarté in extremis, quelques semaines plus tôt, pour avoir émis des réserves à l'égard de la violence devenue consubstantielle à la République Islamique d'Iran. Dans un contexte où les grands Ayatollahs de Qom, comme Golpayegani, sont trop âgés, et détachés de la tournure prise par la Révolution, Ali Khamenei apparaît comme un compromis. Par Michel Santi, économiste (*)
Categories: France

Sanofi : l’investissement massif aux États-Unis passe mal en France

Euractiv.fr - Fri, 16/05/2025 - 08:07

Sanofi a essuyé de vives critiques jeudi 15 mai en France au lendemain de sa décision d’investir massivement aux États-Unis, Bercy y voyant un « mauvais signal » et les syndicats redoutant un « désengagement industriel et social » du secteur pharmaceutique en Europe.

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Categories: Union européenne

Ce pays qui affiche la meilleure performance boursière du monde

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 07:46
Si les places européennes enregistrent de belles performances depuis le début de l'année, il est une Bourse qui surpasse toutes les autres. Explications.
Categories: France

De cadres à néo-agriculteurs, ils ont changé de vie

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 07:30
Lassés du monde de la comptabilité, du commerce ou de l'aéronautique, ils ont changé de voie. Ces anciens cadres urbains se sont tournés vers l’agriculture. S’ils ne disposent pas de foncier et sont dépendants d’un contexte agricole en berne, ils ont aussi des atouts à faire valoir dans le fonctionnement des exploitations.
Categories: France

La chronique de Sophie Iborra. Identité : « Je fais ce que je veux avec mes cheveux ! »

La Tribune - Fri, 16/05/2025 - 07:30
CHRONIQUE EX AEQUO— Retrouvez la chronique bimensuelle de Sophie Iborra, directrice conseil engagement de La Tribune, sur l’inclusion dans l’économie et la société.
Categories: France

Position du secteur pharmaceutique polonais sur la réforme de la législation pharmaceutique dans l’Union européenne

Euractiv.fr - Fri, 16/05/2025 - 07:00

Les discussions entre les Vingt-Sept sur la réforme de la législation pharmaceutique de l'UE touchent à leur fin. Cette réforme permettra d'assurer résilience stratégique et autonomie, croissance économique et stabilité des systèmes de santé.

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Categories: Union européenne

Position des polnischen Pharmasektors zur Reform der Arzneimittelgesetzgebung in der Europäischen Union [Promoted content]

Euractiv.de - Fri, 16/05/2025 - 07:00
Die Diskussionen zwischen den Mitgliedstaaten über die Reform der Arzneimittelgesetzgebung der Europäischen Union, die darauf abzielt, allen Bürgern den Zugang zu erschwinglichen Arzneimitteln und die Entwicklung ihrer Produktion in der EU zu gewährleisten, kommen zum Abschluss. Dies wird die strategische Widerstandsfähigkeit und Autonomie der Union, das Wirtschaftswachstum und die Stabilität der Gesundheitssysteme in den Mitgliedsländern gewährleisten.
Categories: Europäische Union

Météo Algérie : pluies, orages et vents de sable au programme ce vendredi 16 mai !

Algérie 360 - Fri, 16/05/2025 - 02:01

Depuis mardi, un temps instable s’est installé sur une grande partie du territoire national. Les averses ont déjà touché de nombreuses régions, et les prévisions […]

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Categories: Afrique

Burkina/Cohésion sociale : La contribution de la diplomatie coutumière décortiquée à travers une conférence publique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/05/2025 - 00:19

En marge de la célébration de la Journée des coutumes et traditions, le musée de la femme de Kolgondiessé (situé à Ziniaré) de la promotrice Yabré Juliette Kongo, par ailleurs princesse du Moogho, a organisé, mercredi 14 mai 2025, une conférence publique sur la diplomatie coutumière. Elle a été animée par Pr Urbain Amoa de la Côte d'Ivoire, homme de culture et expert de la diplomatie coutumière, sur le thème « Valorisation des valeurs endogènes de cohésion sociale pour un Burkina Faso libre et prospère à travers la diplomatie coutumière ». Il a passé en revue les mécanismes endogènes de résolution des conflits et la contribution de la diplomatie coutumière au renforcement de la cohésion sociale et à l'instauration d'une paix permanente.

Depuis 2024, le Burkina Faso célèbre, chaque 15 mai, la Journée des coutumes et traditions. C'est en marge de cette deuxième édition que Yabré Juliette Kongo organise une série d'activités pour un « retour aux sources », parmi lesquelles figure la conférence publique animée par Pr Urbain Amoa. Il faut savoir que Urbain Amoa est entre autres un universitaire ivoirien, homme de culture, titulaire de la chaire de la diplomatie coutumière africaine, officier des arts et des lettres, ambassadeur UNESCO de la chaire de la culture et de la paix, expert de la diplomatie coutumière.

Qu'est-ce que la diplomatie coutumière ?

D'entrée de jeu, Pr Urbain Amoa a cherché à éclairer la lanterne des participants en définissant la diplomatie coutumière. Pour lui, elle n'est pas que culturelle, parce qu'on peut faire des activités culturelles sans que cela relève d'un rapprochement des peuples. « La diplomatie coutumière, c'est l'ensemble des méthodes, des stratégies qui permettent de prendre appui sur nos valeurs et civilisations, sur nos mécanismes et nos infrastructures (les bois sacrés, les rivières sacrées) pour aller vers la quête d'une paix non pas durable, mais permanente, par approche consensuelle », a-t-il précisé.

Le conférencier, le Pr Urbain Amoa, a remis des présents (des pagnes traditionnels baoulé) à remettre au président du Faso et à l'épouse du Premier ministre

Et cela donne un concept, un fondement théorique que Pr Urbain Amoa appelle le consensualisme démocratique, contraire au constitutionnalisme démocratique. Toujours selon le conférencier, il faut passer par une méthode qu'il nomme « l'immersionisme cognitiviste », qui consiste à « se noyer dans l'espace où se déroule le conflit, pour en saisir les vibrations et jusqu'à découvrir le nœud caché et le vecteur ou le porteur du nœud caché, pour aller vers une paix perpétuelle. »

Photo de famille

Pour Pr Urbain Amoa, la diplomatie coutumière africaine n'est pas non plus la diplomatie africaine, car, selon lui, pour parler de la diplomatie africaine, il aurait fallu pour cela avoir une Afrique unie, une Afrique comme un État fédéral, comme l'on pourrait parler de la diplomatie américaine. « La diplomatie coutumière africaine n'est pas non plus une diplomatie transactionnelle ou transitionnelle, ce n'est pas quelque chose d'aléatoire. La diplomatie coutumière africaine, c'est l'ensemble des pratiques et des mécanismes, mais aussi des infrastructures qui permettent d'aller vers une alliance, vers la recherche permanente et non durable, car en fait, la durabilité n'est durable que par rapport à un temps de durée déterminée », a-t-il soutenu.

Renforcer la paix et la cohésion sociale

« Face aux incompréhensions internes que nous avons dans nos villes, dans nos pays, n'est-ce pas la question d'une mauvaise orientation des modes de gouvernance ? Les extrémismes que nous développons, n'est-ce pas le fait de n'avoir pas mis en route des mécanismes qui nous sont propres ? Le nœud caché du problème, c'est quoi ? Pourquoi le terrorisme ? Le terrorisme ne reconnaît-il pas vraiment la puissance de la chefferie et des valeurs spirituelles africaines ? Ne s'est-on jamais écouté vraiment dans la case de l'autre ? », s'est interrogé Pr Urbain Amoa, avant d'aborder la contribution de la diplomatie coutumière dans la résolution des conflits dans l'Afrique d'antan.

Pr Amoa a indiqué que la résolution d'un conflit par la diplomatie quotidienne a au moins trois niveaux. Le premier niveau, c'est la case, les concertations à huis clos. Le deuxième niveau, c'est le bois sacré, les divinités. Et le troisième niveau, c'est la place publique.

Le Pr Urbain Amoa, conférencier du jour sur la diplomatie coutumière africaine

« Et il y a une sélection qui s'opère de façon à ce qu'entre la case, la présélection et la place publique, on choisisse de dire ce qu'il y a à dire par consensus. D'où la théorie du consensualisme démocratique contre la théorie du constitutionnalisme démocratique. Pourquoi tant de coups d'État en Afrique ? Comment choisissons-nous ? Comment choisissons-nous nos chefs, nos rois ? Est-ce que, dans un pays ou dans un village où il y a 100 habitants, je peux recenser tout le monde pour des élections ? Ce n'est pas si certain que ça. Quand bien même, le jour du vote, 50 personnes sur 100 votent. Celui qui va être élu, à supposer qu'il ait 30 voix, il est donc président de qui ? Président de 30 personnes ou président de 100 personnes ? C'est-à-dire, ontologiquement, à l'intérieur de nous-mêmes déjà, nous partons sur une base où il n'y a pas de consensus et où on ne peut qu'à 70 déjà contester l'autorité du représentant des 30. Nous sommes là dans la dynamique d'une certaine vision. L'Afrique ancienne aurait certainement favorisé la recherche des concertations par approche circonscrite et jusqu'à aller vers ce que j'appelle le consensualisme démocratique. Or, pour obtenir le consensualisme démocratique, il faut une méthode. Et la méthode, en diplomatie coutumière, c'est l'immersionnisme cognitif. Se noyer dans l'espace jusqu'à comprendre le non-dit et à sentir les vibrations mystiques de la terre, des arbres, des choses pour pouvoir aller vers plus haut, pour aller en avant », a-t-il développé.

Intérêt scientifique de la conférence

Pr Alain Joseph Sissao est directeur de recherche à l'Institut des sciences des sociétés (INSS) et modérateur de la conférence. À l'entendre, cette conférence a un intérêt scientifique dans la mesure où le conférencier a parlé de la diplomatie coutumière qui, selon lui, est une pratique endogène qui permet de questionner les traditions africaines, pour puiser les fondements de cette diplomatie coutumière qui est essentiellement axée sur quatre piliers développés par le conférencier, Pr Urbain Amoa. Il s'agit notamment du pilier de la vérité, du pilier scientifique, du pilier historique, du pilier divin et enfin du pilier de la réconciliation.

Pr Alain Joseph Sissao, directeur de recherche à l'Institut des sciences des sociétés et modérateur de la conférence

« Cette conférence nous a enrichis dans la mesure où cela permet à l'Afrique, au Burkina Faso, de pouvoir s'interroger sur les mécanismes endogènes de règlement des conflits qui peuvent être un socle pour résoudre un certain nombre de conflits traditionnels, mais aussi modernes. Comment le Burkina Faso peut s'interroger sur les conflits qu'il traverse actuellement et sur quelles bases il peut puiser dans ses traditions, son identité pour résoudre ces conflits, au regard de ce que nous traversons actuellement, notamment la question sécuritaire ? », a-t-il indiqué.

Permettre aux jeunes de connaître leur identité

À en croire son initiatrice, Yabré Juliette Kongo, cette conférence vise à donner la possibilité aux jeunes de connaître leur identité, de savoir que, dans l'Afrique antique, il y avait des mécanismes qui permettaient de vivre en harmonie.

Yabré Juliette Kongo, princesse du Moogho et initiatrice de cette conférence

« Quand on parle de diplomatie, ce sont des questions de peuples. Ce n'est pas une question politique, mais des questions de peuples. L'Afrique a toujours vécu en symbiose, ce sont les Occidentaux qui sont venus nous mélanger. Il faut que nous repartions à notre source pour avoir la possibilité d'être nous-mêmes, d'avoir la capacité d'éduquer nos enfants et de les orienter selon ce que nous voulons. Ce qui est venu de l'extérieur, ce n'est pas mauvais, mais y a beaucoup de choses qui ne correspondent pas à nous, à nos valeurs. Nous avons envie de donner la possibilité à nos enfants de vivre et de penser Afrique. Que nous arrêtions de parler de nos morceaux de terre qui ne sont que des fractions faites par les Occidentaux. Nous devons donc travailler en symbiose pour atteindre le développement durable. Et ce développement durable ne viendra que de nous-mêmes. C'est pour ça que nous parlons d'endogénéité et c'est pour ça que nous sommes fiers aujourd'hui que le président Ibrahim Traoré ait choisi la date du 15 mai pour donner la possibilité aux valeurs endogènes de faire leur promotion », a insisté Yabré Juliette Kongo.

De son côté, Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS, dit avoir suivi avec beaucoup d'intérêt cette conférence publique sur la diplomatie coutumière et le retour aux sources. Elle s'engage à renforcer les travaux sur le patrimoine culturel pilotés par son institut, avec la contribution du conférencier du jour.

Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS

« J'ai suivi cette conférence avec beaucoup d'intérêt, parce que là, c'est véritablement un retour à nos sources. Pr Amoa nous a vraiment entretenus sur ce qui est essentiel pour nous en tant qu'Africains, avec tout ce qui entoure la diplomatie coutumière. Comme l'a dit l'honorable Juliette Kongo, cette diplomatie existait, mais il y a eu des entraves avec la colonisation et nous avons beaucoup perdu de nos traditions, de nos valeurs ancestrales. Et ce retour aux sources, il fallait en parler ; nous en avons parlé, nous avons échangé. Et l'INSS repart satisfait parce qu'il y a des perspectives. Nous avions déjà engagé des travaux sur le patrimoine culturel et nous allons les renforcer avec notre frère, Pr Amoa, qui est venu nous redonner encore des forces d'avancer, et nous allons avancer main dans la main avec les frères africains. C'est essentiel et j'estime que la recherche et l'enseignement supérieur ont des devoirs à ce niveau et nous allons y travailler », a confié Aoua Carole Bambara/Congo.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

CNAVC/Meeting du 30 avril 2025 :« Notre message a été bien entendu », affirme Razan Naaba de Kando

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/05/2025 - 00:15

Razan Naaba de Kando est un Wayiyan (soutien du président de la transition) convaincu. Il a été de tous les rassemblements de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) pour saluer et soutenir les actions du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Le 30 avril 2025, il était encore de ceux rassemblés au rond-point des Nations unies pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des propos du général américain à l'encontre de son idole. Au mémorial Thomas Sankara où nous l'avons rencontré, il a accepté spontanément de répondre à nos questions. Il est revenu sur le meeting du 30 avril 2025. Il est convaincu que le message a été entendu.

Lefaso.net : Parlez-nous un peu de la mobilisation du 30 avril dernier pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré ?

Razan Naaba de Kando : La mobilisation est inédite. Nous-mêmes, en tant que chefs traditionnels, on n'a jamais vu cela. Nous disons encore merci à tous ceux qui sont sortis. Je vais aussi profiter de votre micro pour saluer tous les leaders de la CNAVC, les chefs coutumiers, qui se sont mobilisés le 30 avril 2025 pour soutenir son Excellence le capitaine Ibrahim Traoré. Cette mobilisation vient en réponse aux propos mensongers d'un général américain. Je pense qu'à travers cette mobilisation, il a vu que les Burkinabè sont intègres avec, à la tête du pays, un grand leader. Le président travaille, pourquoi de telles affirmations pour ternir son image ? Quand il a pris le pouvoir, il a appelé les jeunes à l'union. Le pays tout entier est en chantier grâce à son leadership. Nous ne pouvons que le soutenir pour qu'il mène à bout tous les projets qu'il a entamés.

Quel est le message que vous aviez à l'endroit de tous ceux qui ont répondu présents à votre appel le 30 avril dernier ?

Je les invite à rester encore debout, unis comme un seul homme pour veiller sur le président. Parce que le président Ibrahim Traoré a une grande vision pour le Burkina et pour toute l'Afrique. Son programme pour les cinq ans à venir parle pour lui-même. Il y a plusieurs initiatives populaires qu'il a lancées. Nous avons les unités industrielles qui sont sorties de terre. Il y a l'initiative Faso Mêbo qui a été lancée. Je n'oublie pas Faso Yaar qui est en train de renaître de ses cendres avec plusieurs innovations. Sur le plan militaire, notre capacité en armement a été doublée, voire triplée. En seulement quelques mois, les armes que le Burkina a pu acquérir, c'est du jamais-vu. Tous les alentours de Ouagadougou sont en chantier de construction de voiries.

Donc, je lance un appel à toute la population burkinabè de rester mobilisée pour accompagner le président afin qu'il puisse poursuivre ces actions pour que notre pays retrouve son lustre d'antan. Donc, on ne peut que saluer les Burkinabè qui sont sortis sous le soleil ardent pour dire non aux propos mensongers du général américain. Leur mobilisation est la preuve qu'ils sont des Burkindi, des patriotes et que leur président est un Burkinbila. Le capitaine Ibrahim Traoré est un grand chef, c'est un grand leader qui n'appartient plus seulement au Burkina Faso mais à toute l'Afrique.

Pensez-vous que votre message a été entendu ?

Oui, nous sommes sûrs que notre message a été bien entendu. Et quand le Premier ministre est venu nous rejoindre, et le message qu'il a donné, on ne pouvait pas contenir notre joie. Ce qu'il a dit et le message de la CNAVC, mis ensemble, ne peuvent pas passer inaperçus. Ceux à qui ils sont destinés les ont bien compris. Nous n'avons pas de doute là-dessus. Et ça, c'est aussi grâce à vous, les journalistes. Contrairement à ce que pensent beaucoup, nous saluons votre engagement et votre travail. Nous profitons de votre micro pour vous saluer, vous les journalistes, qui étiez aussi mobilisés pour donner de l'écho à cette mobilisation historique.

Que pensez-vous de la dynamique de reconquête du territoire ? Est-elle bonne, à votre avis ?

Oui, la dynamique est bonne et nous encourageons les forces combattantes à poursuivre leur effort, à intensifier les opérations de reconquête du territoire. Nous sommes avec eux, nous prions pour eux nuit et jour. Il ne faut pas se laisser distraire, ni se laisser démoraliser, car la victoire n'est plus très loin. Le président nous a rassuré, il nous a dit que cette guerre, nous allons la gagner. Si vous constatez, il y avait des zones non accessibles par la population. Aujourd'hui, cela est du passé. Aussi, il n'y a pas un coin au Burkina Faso où nos soldats ne peuvent mettre les pieds. Cela est dû au courage et à l'abnégation des forces combattantes sous le leadership du président Ibrahim Traoré. Cette guerre qui nous est imposée finira. On sait qu'il y a toujours des poches de résistance, mais tout cela va finir.

Dans les prochains jours, que compte faire la CNAVC pour accompagner cette lutte en dehors des ronds-points ?

Vous savez, tout le monde est Wayiyan, mais les Wayiyans ont des responsables. La CNAVC est très large, regroupant plusieurs entités en associations. Ceux qu'on voit tous les jours dans les ronds-points, c'est des gens qui ont déserté leurs maisons, leurs travails pour y être. C'est un sacrifice noble pour son pays. Ce n'est pas un sacrifice de trop. Ce que nous pouvions dire, c'est que, si on ne peut pas leur donner quelque chose, on peut au moins les accompagner avec nos prières et nos bénédictions. La CNAVC était, rien que la semaine passée, en réunion. Je ne pourrais pas vous dire ce qui a été arrêté lors de cette réunion.

Mais ce qui est sûr, c'est que vous serez les témoins privilégiés de notre programme à venir et des actions qui seront menées en soutien au président Ibrahim Traoré. Je lance un appel à tous les Burkinabè, à tous les Africains, à rester debout, à être mobilisés, à ouvrir l'œil et le bon. Nous devons être tous des remparts pour protéger les trois leaders de l'AES. Aucune ingérence étrangère ne sera tolérée. Je lance également un appel à tous les chefs traditionnels de faire des prières et des bénédictions pour accompagner le président Ibrahim Traoré dans sa vision. Prions pour qu'il ait une longue vie.

Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Journée des coutumes et traditions : Le gouvernement sensibilise à Kaya

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/05/2025 - 00:10

Dans le cadre de la commémoration de la Journée des coutumes et traditions, célébrée au Burkina Faso le 15 mai, l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses, Issaka Sourwèma, par ailleurs leader coutumier (Naaba Boalga de Dawelgué) et porte-parole des coutumiers, a animé une conférence publique à Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord, sur le thème « Contribution à l'appropriation par les Burkinabè du contenu du décret n°2024-0500 /PRES-TRANS/PM/ MATDS/MFPTPS/MCCAT du 06/05/2024 portant institution de la journée des coutumes et traditions au Burkina Faso ». Cette activité, tenue le samedi 10 mai 2025, a été initiée par le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité, en collaboration avec le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme.

Par cette démarche, le gouvernement entend vulgariser le décret portant institution de la Journée des coutumes et traditions (JCT), sensibiliser à la commémoration de ladite journée et permettre aux populations de s'approprier l'esprit de son institution, en vue d'une meilleure organisation de sa célébration.

Pour ce faire, le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité et celui de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme ont initié une conférence publique dans plusieurs localités, dont Kaya. Parmi les conférenciers qui ont édifié les populations, l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses Issaka Sourwèma, leader coutumier et porte-parole des coutumiers.

Pour dérouler sa communication, Naaba Boalga de Dawelgué a d'abord procédé à quelques rappels de l'histoire récente du Burkina Faso, relevant que les sociétés humaines ne se construisent ni se développent en faisant table rase de l'œuvre des générations antérieures ; l'humain étant, justifie-t-il, la résultante (en principe) bonifiée de ses ascendants.

« C'est pourquoi nous convoquerons des faits qui ont eu cours de septembre 2012 à mars 2024. Ainsi, du 27 au 29 septembre 2012 a été organisé le forum national sur la laïcité, dont l'objectif général était de consolider les acquis du Burkina Faso en matière de laïcité, facteur de paix et de cohésion sociale, conformément aux propositions de réformes consensuelles issues des assises nationales sur les réformes politiques tenues à Ouagadougou du 7 au 9 décembre 2011 », rappelle Issaka Sourwèma, soulignant que parmi les recommandations figurait la mise sur pied d'un Observatoire national sur la laïcité.

Ensuite, poursuit-il, la définition convenue lors du forum a relevé que, sur le plan juridique, la notion de laïcité doit être conforme à la conception d'un espace public affranchi des immixtions des religions en tant que pouvoir. Elle interdit de ce fait l'intervention de la religion dans le processus de décision politique et dans le fonctionnement de l'administration, précise le conférencier.

« Cette approche présente trois dimensions essentielles : la neutralité religieuse des pouvoirs publics, le principe de non-discrimination et l'aménagement de garanties d'utilisation des droits par l'obligation faite à la puissance publique de garantir la liberté d'exercice des cultes. En novembre 2013, au cours d'un séminaire national sur la promotion du dialogue interreligieux, tenu à Ouagadougou, est décidée la création d'un Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) composé de dix membres représentant le Conseil supérieur de la communication (CSC), le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEB-N), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Apparemment, cette structure venait en remplacement de l'Observatoire national sur la laïcité. Les participants avaient justifié la mise en place de l'ONAFAR par la nécessité d'assurer la surveillance des contenus des messages à caractère religieux et le suivi des pratiques religieuses au Burkina Faso. Il est également un organe consultatif et de veille, chargé non seulement de promouvoir le dialogue interreligieux, mais aussi d'éviter certaines dérives », déroule le conférencier, avant d'ajouter que l'Observatoire national se voulait un outil d'alerte des autorités et de l'opinion nationale sur les pratiques et comportements étrangers à la société burkinabè.

Les religions, élément central de gouvernance

Finalement, présente Issaka Sourwèma, l'ONAFAR est créé en août 2015. En août 2020, le gouvernement intègre les religions traditionnelles africaines au sein de l'ONAFAR, en modifiant le décret d'août 2015 portant création, composition, attributions et fonctionnement de cette structure.

« Pour rendre justice à l'histoire, il est convenant de noter que la création de l'ONAFAR plonge directement ou indirectement ses racines dans les recommandations issues du Forum national sur la laïcité. Le constat est donc on ne peut plus clair : les secousses sociopolitiques que le pays a connues n'ont pas empêché que les différents acteurs qui se sont succédé à la tête de l'État fassent peu ou prou de la problématique des religions en général un élément central de leur gouvernance, dont la religion traditionnelle africaine constituait directement ou indirectement un des aspects. On peut donc dire que la Journée des coutumes et traditions, instituée par le gouvernement, est la résultante de la capitalisation de ce qui a été dit, écrit et disséminé à ce sujet depuis 2012. Le temps des collectivités politiques n'étant pas un temps qui tourne à la vitesse grand V, il ne faut pas s'étonner de ce que le processus de sédimentation des idées ait pris près de douze ans pour arriver à son terme », rappelle l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses, aboutissant à cette décision du Conseil des ministres du 6 mars 2024 portant institutionnalisation des JCT, dont les objectifs sont de réaffirmer la laïcité de l'État, renforcer l'équité dans le traitement des expressions religieuses et offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et des pratiques ancestrales.

Clarifications sur « tradition » et « coutume »

Dans sa clarification des concepts, le conférencier a expliqué que la « tradition » se comprend comme un héritage qui peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine : système de valeurs, langue, etc. Dans son sens absolu, la tradition est, précise-t-il, une mémoire et un projet ; en un mot, une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir.

La « coutume » exprime, elle, la manière d'agir habituelle ou la manière d'être établie par l'usage et à laquelle la plupart des gens se conforment. Et l'existence de la coutume suppose l'élément matériel (qui est constitué par la répétition d'actes donnés manifestant un usage) et l'élément psychologique (qui est composé de trois aspects, à savoir la conviction que l'usage répété constitue une règle de droit, la croyance au caractère obligatoire de l'acte et le consensus existant autour de l'acte).

La coutume et la tradition ont comme dénominateurs communs la transmission, le caractère répétitif et l'enracinement dans la conscience collective, fait-il savoir, avant de relativiser en appuyant que la coutume, du fait de l'aspect croyance, relève de la religion. « Autrement dit, on y retrouve la religion traditionnelle africaine, ce qui n'est en principe pas le cas de la tradition », enseigne Naaba Boalga de Dawelgué, pour qui la compréhension la mieux indiquée du décret est de ne pas le réduire aux aspects religieux traditionnels, mais d'en avoir une appréhension plus large, synonyme de la mosaïque de cultures.

Des recommandations pour une vraie laïcité au Burkina

De sa communication, le conférencier tire des recommandations. Ainsi, il note qu'il est nécessaire pour l'État, comme l'avait recommandé le Forum national sur la laïcité, de donner un contenu sémantique consensuel à la laïcité au Burkina. En cela, oriente-t-il, l'étude portant sur l'état des lieux et les perspectives, commanditée par le Centre d'analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) en 2021, constitue une bonne base de travail. « Ce travail est d'autant plus impératif que chaque acteur (étatique, religieux, associatif ou communautaire) semble conférer à ce concept des contours définitionnels en fonction de son appartenance institutionnelle ou de ses propres intérêts de groupe. Potentiellement, cette situation est une cause réelle ou potentielle de contradiction ou de crise, voire de conflit. Avec l'institution de la Journée des coutumes et traditions, il risque fort d'y avoir une lecture supplémentaire différente de la laïcité par les acteurs des religions traditionnelles africaines, qui pourrait complexifier davantage la compréhension du phénomène », apprécie-t-il.

Issaka Sourwèma recommande également la dynamisation, par les pouvoirs publics, de l'ONAFAR, tant du point de vue des moyens humains, matériels et financiers que sur le plan d'une plus grande visibilité de ses actions et de son implication publique concrète et palpable dans la prévention, la gestion et la résolution des différends, crises et conflits inter et intra-religieux.

Selon le porte-parole des coutumiers, il y a aussi l'obligation morale pour les pratiquants et les promoteurs des religions traditionnelles africaines d'avoir le triomphe modeste (il serait malvenu que ces derniers soient tentés, tout en dédiabolisant les religions traditionnelles africaines, de diaboliser les religions abrahamiques dont la spiritualité et certains traits relevant des traditions séculières font partie désormais du patrimoine culturel subsaharien).

« L'Afrique subsaharienne a été bel et bien chrétienne avant l'Europe, n'en parlons pas de l'Amérique du Nord. En outre, il faut ajouter que l'Éthiopie compte des Juifs (ou beta-Israël pour Maison d'Israël) depuis des millénaires et donc avant l'Europe et l'Amérique du Nord. Enfin, les éléments constitutifs de la culture sont soit le fait d'inventions, soit celui des diffusions diachroniques (par héritage) ou synchroniques (spatiales ou géographiques). On peut dire donc que l'islam et le christianisme sont le résultat d'une diffusion dont nous nous sommes appropriés ; et ce n'est tant le fait de la diffusion que les usages fourvoyés qui sont sujets à caution », a conclu le conférencier.

O.L.
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/ Célébration de la Journée des coutumes et traditions : Bassolma Bazié invite les jeunes à se tourner vers les valeurs africaines

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/05/2025 - 00:05

Bassolma Bazié, le président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, célèbre la Journée des coutumes et des traditions à travers le centre culturel Yilo de Koukouldi. La cérémonie a eu lieu sur le site du centre, dans le village de Koukouldi, dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest, ce 15 mai 2025. Pour cette deuxième édition, la fête des traditions est placée sous le thème « La contribution de l'initiation dans la formation d'un citoyen discipliné et ordonné ».

L'ex-ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, promoteur du centre culturel Yilo, a invité les jeunes à s'intéresser à la tradition. Pour lui, il faut les initier aux valeurs africaines.

« Il y a une école que nous avons perdue. » Et cette école, c'est le centre d'initiation. Les enfants n'ont plus le temps de s'asseoir à côté d'une personne âgée. Cela fait que la transmission des valeurs a véritablement pris un coup », a indiqué le promoteur du centre culturel Yilo.

Une vue des officiels

Il poursuit : « Les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui, en commençant par le terrorisme… Il faut dire que l'ensemble de ces éléments n'est que la conséquence des manquements que nous avons eus fondamentalement au niveau de notre éducation. Parce que nous n'avons pas suivi les valeurs qui ont été imprimées par nos aïeux, nos grands-parents, nos parents à travers les coutumes et les traditions. Nous pouvons dire qu'il y a des gens qui nous attaquent de l'extérieur, nous pouvons dire que c'est l'impérialisme qui nous attaque, nous pouvons dire que c'est parce qu'on veut notre sous-sol, nous pouvons dire que c'est parce qu'on veut nos terres, mais pour le moment ce sont nos enfants, nos frères qui sont instrumentalisés par des étrangers pour s'en prendre à leur propre pays. C'est parce que les gens sont perdus. Si nous avions été maintenus sur la droiture du chemin tracé par les coutumes et les traditions, en parlant d'initiation, il n'allait pas y avoir de trahison, il n'allait pas y avoir donc de traites. Il n'allait pas y avoir de mensonges parce qu'il n'allait pas y avoir de menteur. Si vous êtes un traditionaliste, si vous suivez les coutumes, il y a des comportements que vous ne pouvez pas adopter. Si vous êtes trois, s'il y a un parmi vous qui n'est pas correct et si vous partez à la chasse, ce dernier va y rester. Voilà pourquoi nous disons qu'il faudrait qu'on revienne à nos valeurs coutumières et traditionnelles afin de forger des hommes de dignité, d'honneur, d'intégrité, d'amour et de valeur. Parce que tous ces éléments ont été saccagés ».

Le promoteur du centre culturel Yilo, Bassolma Bazié exhorte les jeunes à repartir vers les valeurs ancestrales

Pour lui, les soldats qui vont au front doivent être initiés pour éviter que ces derniers n'aient des troubles psychiques après leur retour. « Nos frères, nos enfants qui sont au niveau de l'armée voient sur le sol des gens qui perdent la vie. Le corps humain, quand il est en vie, n'est pas facile à approcher ; n'en parlons pas de quand il est dans une situation pas regardable. Cela peut créer des troubles chez nos soldats. Il faut les initier pour qu'ils soient aguerris afin de ne pas être troublés après leur retour du front », a recommandé M. Bazié.

Les masques serpents mal et femelle défilant à la cérémonie

Le représentant du gouvernement, Edasso Rodrigue Bayala, a rappelé que la culture, ce sont nos racines. Par conséquent, les populations, en particulier les jeunes, doivent honorer leurs racines pour pouvoir être utiles à la société. « Si nous ne voulons pas déambuler dans les méandres de l'histoire, nous devons retrouver notre authenticité. Nous devons aller puiser dans les savoirs ancestraux pour améliorer notre devenir dans tous ces compartiments », a notifié le ministre Bayala.

L'un des patrons de la cérémonie, Valérie Kaboré, a suggéré que des formations soient initiées sur les valeurs africaines dans les centres culturels désormais

L'une des patronnes de la cérémonie, l'ancienne ministre en charge de la communication Valérie Kaboré, a suggéré que les centres culturels initient des formations sur les valeurs culturelles africaines. « Après la guerre, ce qui va sauver le Burkina, c'est sa culture. Parce que le Burkina a besoin d'être valorisé, nos coutumes ont besoin d'être valorisées. Et la population a besoin de puiser dans sa source que sont nos coutumes et traditions pour pouvoir avoir de l'énergie pour terminer cette guerre », a indiqué madame Kaboré.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Bobo-Dioulasso : Les coutumiers rendent hommage aux ancêtres et prient pour la paix au Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 16/05/2025 - 00:00

Les garants des us et coutumes du pays bôbô-mandarè ont célébré ce jeudi 15 mai 2025 à Bobo-Dioulasso, dans le village de Kibidoué, la Journée des coutumes et traditions. Cette célébration a été ponctuée par des allocutions et la libation en hommage aux ancêtres. Au cours de la cérémonie, des voix se sont élevées pour solliciter les bénédictions des ancêtres pour que reviennent la paix et la sécurité au Burkina Faso.

Organisée dans un esprit de recueillement et de réaffirmation des valeurs traditionnelles, cette cérémonie a rassemblé des chefs coutumiers, des autorités locales et des adeptes de la religion traditionnelle qui n'ont pas marchandé leur participation. C'est la deuxième fois que le Burkina célèbre la Journée du 15 mai consacrée aux coutumes et traditions. Une occasion pour honorer les esprits des disparus et solliciter leurs bénédictions.
À Bobo-Dioulasso, cette journée a été célébrée un peu partout dans les villages relevant de la commune. C'est chez le chef coutumier traditionnel, le Krévô de Sya, que le collège des chefs coutumiers traditionnels bôbô-mandarè a organisé sa cérémonie de libation et de prières. Avant le cérémonial de libation, les chefs coutumiers ont d'abord exprimé leur gratitude aux autorités du Burkina, notamment au président Faso, pour l'instauration de la journée du 15 mai.

Des chefs coutumiers présents à cette cérémonie de libation et de prières à Kibidoué

« La décision historique prise par les hautes autorités de notre pays, reconnaissant désormais pleinement notre rôle et nos charges dans la gestion des affaires coutumières, est pour nous un acte de haute portée symbolique et spirituelle. Cette deuxième célébration est pour nous une exhortation à raffermir les liens sacrés de solidarité, d'amour, de cohésion et de respect mutuel, dans l'intérêt supérieur de notre patrie », a salué le porte-parole des coutumiers, Omer Sanou.

L'immolation de la chèvre pour la paix et la sécurité au Burkina Faso

Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et sociaux, le rituel de la libation s'est voulu un acte symbolique fort, appelant à l'unité, à la résilience du peuple burkinabè, ainsi qu'à la restauration de la paix sur l'ensemble du territoire national. En versant l'eau sur la terre, les officiants ont invoqué la protection des ancêtres et des forces bienveillantes, « pour apaiser les souffrances et guider la nation vers un avenir serein ».
La cérémonie a aussi été ponctuée de messages de paix, et de moments de silence en mémoire des victimes du terrorisme. Elle a rappelé que la paix véritable ne saurait être imposée, mais qu'elle se construit avec la participation de toutes les composantes de la société, dans le respect des racines culturelles et spirituelles du peuple. Les coutumiers ont également demandé aux mânes des ancêtres d'accorder une bonne pluviométrie au pays.

Le sang des animaux immolés versé pour saluer la mémoire des ancêtres

« En cette circonstance solennelle, il ne s'agit point pour nous de discourir longuement, mais de rendre hommage aux mânes de nos ancêtres, gardiens invisibles de nos valeurs, à qui nous devons la grâce d'être rassemblés ici. Qu'ils continuent de veiller sur notre cité, sur notre peuple et sur notre pays, afin que règnent la paix, la sécurité et l'harmonie », a lancé Omer Sanou.

Les coutumiers réaffirment leur engagement aux côtés des autorités du pays

Les coutumiers ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur soutien aux autorités du Burkina. « Notre engagement demeure ferme, indéfectible, et sous l'ombre bienfaisante des mânes des ancêtres, nous demeurerons à leurs côtés, jusqu'à la libération totale de notre pays », a-t-il dit. Avant de saluer les efforts des autorités régionales, administratives, militaires, paramilitaires, religieuses et coutumières, pour préserver la stabilité et la sécurité dans la cité de Sya.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Journée des coutumes et traditions 2025 : Des rituels pour la paix observés à Dédougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 15/05/2025 - 23:55

La population de Dédougou, avec à sa tête les coutumiers de la localité, a célébré, ce 15 mai 2025, la deuxième édition de la Journée des coutumes et des traditions (JCT). La cérémonie commémorative s'est déroulée au palais royal du chef de canton en présence du ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibé, entouré des autorités administratives régionales.

Comme en 2024, les autorités coutumières de la ville de Dédougou ont commémoré la Journée du 15 mai 2025 au palais cantonal de Dédougou. Elles ont bénéficié de la participation de la population et de l'accompagnement des responsables administratifs régionaux et locaux. Et pour rehausser l'éclat de cette journée, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a envoyé le ministre en charge de l'urbanisme, Mikaïlou Sidibé, pour communier avec les habitants de Dédougou en général et les coutumiers et traditionalistes en particulier. « Je suis le messager du président du Faso pour communier avec les coutumiers et traditionnalistes », a-t-il déclaré à la tribune.

Un poulet offert en offrande aux mânes des ancêtres pour implorer la paix et la sécurité

Il a rendu un hommage au chef de canton de Dédougou et à l'ensemble des autorités coutumières et traditionnelles de la région de la Boucle du Mouhoun pour « leurs prières, bénédictions et efforts inlassables en accompagnement des forces combattantes pour le retour de la paix et en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble ».

Le ministre Sidibé et les autorités administratives régionales sont venus soutenir les coutumiers et traditionnalistes

Témoin oculaire de scènes de poulets égorgés en guise d'offrandes aux mânes des ancêtres au cours de la cérémonie, l'émissaire du chef de l'État a souligné qu'il s'agit d'un rituel riche en sens, en profondeur et en symbolisme. À l'en croire, c'est justement pour permettre à cette frange de la population de pouvoir prier et de faire tous les rituels nécessaires afin de bénéficier de l'aide des aïeux pour retrouver la paix et la sécurité que cette journée est instaurée.

Comme ces chasseurs traditionnels, faisant entendre des coups de canons, des virtuoses du balafon et des masques ont rythmé aussi la cérémonie

Disons que la cérémonie a presque transpiré coutumes et traditions. En effet, de l'habillement de certaines personnes aux pas de danse esquissés à l'occasion en passant par les notes musicales des balafons et les grondements des tambours et tam-tam, les coups de canons et la prestation des masques, tout semble rappeler un passé dévalorisé de nos jours. Mais que la journée du 15 mai, comme un déclic, appelle de tous ses vœux à revaloriser, selon le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga. Il affirme que la journée du 15 mai procède d'un éveil de conscience pour restaurer « nos coutumes et traditions, des repères à ne pas dilapider afin de les transmettre aux générations futures ».

Mikaïlou Sidibé, ministre en charge de l'urbanisme, accueilli par le chef de canton de Dédougou

Le chef de canton de Dédougou est reconnaissant des efforts fournis par le chef de l'État et son gouvernement pour le retour définitif de la paix au Faso. Il se réjouit de cette tribune donnée aux traditionnalistes et aux coutumiers afin de pouvoir participer au processus de développement du pays. Cette journée se déroule en prélude à la prochaine saison hivernale. Le chef de canton a souhaité que Dieu accompagne la prochaine saison agricole afin qu'elle soit meilleure. Il a aussi imploré les mânes des ancêtres afin que les prochaines éditions des JCT se tiennent dans un contexte où les populations déplacées internes ont regagné leurs localités d'origine.

Alphonse Dakuyo
Lefaso.net

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Construction d'ouvrages d'assainissement et de voiries à Ouahigouya : L'AGETIB en rangs serrés avec les parties prenantes pour des réalisations de qualité au profit de la population

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 15/05/2025 - 23:50

Dans le cadre du Projet de mobilité et développement urbain des villes secondaires (PMDUVS), l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) a initié, le mercredi 14 mai 2025, un atelier technique de démarrage de construction d'ouvrages d'assainissement, de drainage des eaux pluviales et de voiries connexes dans la ville de Ouahigouya (chef-lieu de la province du Yatenga et de la région du Nord).

Cet atelier technique, qui a consacré le début officiel des travaux, visait à sensibiliser toutes les entités concernées par les travaux de construction d'ouvrages d'assainissement, de drainage des eaux pluviales et de voiries connexes dans la ville de Ouahigouya, sur les enjeux.
De façon spécifique, il s'est agi de présenter le projet aux autorités locales et aux bénéficiaires ; de répertorier les risques pouvant entacher la bonne exécution du projet ; de recueillir les attentes et l'adhésion des autorités locales et des bénéficiaires pour accompagner la mise en œuvre du projet.

Fort de l'enjeu en présence, l'atelier a réuni l'ensemble des acteurs techniques de la ville de Ouahigouya et tous ceux qui interviennent dans le domaine public, notamment les concessionnaires (les réseaux de téléphonies mobiles, les services publics d'eau, d'électricité, de fibre optique…) ; la vision étant de fédérer l'adhésion de tout le monde pour des travaux de qualité au soir de juillet 2026, échéance du projet.

Des participants et invités, suivant attentivement la cérémonie d'ouverture de l'atelier.

Selon le directeur général de l'AGETIB, Ollo Franck Hervé Kansié, qui en a fait une présentation détaillée, ce projet, estimé à 13 milliards FCFA, se traduira, à terme, par plusieurs réalisations concrètes. « Les grandes activités qui seront menées dans le cadre de ce projet vont consister en l'aménagement de 24 kilomètres de collecteurs et de caniveaux, en l'entretien de 24 kilomètres de collecteurs et de caniveaux existants. Ce sont également l'aménagement de 16 kilomètres de route en terre et la mise en œuvre de l'éclairage solaire sur un linéaire de 10 kilomètres ainsi que des mesures compensatoires en termes de plantation d'arbres. L'objectif de tous ces travaux, c'est de résorber tout ce qu'on a connu ou tout ce qu'on connaît aujourd'hui dans cette ville, en matière d'inondations pendant les saisons de pluies, et aussi d'améliorer le cadre de vie des populations résidentes », décline le directeur général de l'AGETIB, précisant au passage que les entreprises, les missions de contrôle et de suivi sont déjà identifiées et que les travaux ont du reste commencé depuis mi-avril.
Un projet salvateur, vivement accueilli donc par la population et les autorités locales, qui ont traduit leur reconnaissance au président du Faso, au ministre des Infrastructures et du Désenclavement ainsi qu'à l'ensemble du gouvernement.

Le directeur général de l'AGETIB, M. Kansié, invite également les populations au respect des consignes de sécurité liées aux travaux.

Pour le gouverneur de la région du Nord, Thomas Yampa, qui a présidé l'ouverture de l'atelier, et le président de la délégation spéciale, ce projet est une opportunité qui permet à la ville de Ouahigouya, hôte de personnes déplacées internes, d'améliorer aussi sa résilience.

« Le PMDUVS est une initiative du gouvernement du Burkina Faso, en collaboration avec des partenaires techniques et financiers, la Banque mondiale, pour apporter une réponse proactive aux enjeux de développement urbain durable et d'inclusion sociale dans un contexte de vulnérabilité croissante. Ce projet vise à faciliter l'accès aux services de base et aux opportunités économiques de trois villes secondaires de notre pays, que sont Bobo-Dioulasso, Kaya et Ouahigouya, à travers le renforcement de leurs capacités institutionnelles de gestion urbaine. En effet, ces villes secondaires ont accueilli des personnes déplacées internes (PDI), se voyant ainsi confrontées à un défi d'urbanisation rapide, à la précarité des services sociaux de base et aux inégalités socio-économiques, tout en étant exposées aux risques climatiques », a rappelé le gouverneur, mettant du coup en relief, la portée de ce projet.

Le gouverneur du nord ...

« Les prémices des activités préparatoires sur le terrain sont déjà visibles. Je voudrais rassurer l'ensemble des acteurs, chargés de la mise en œuvre du projet, de l'engagement et de l'entière disponibilité des autorités municipales, à tout mettre en œuvre pour sa réussite », accueille le président de la délégation spéciale de Ouahigouya, Amos Lankoandé, exhortant les parties prenantes à se mobiliser à cet effet.
En rappel, c'est le 5 avril 2025, que le Premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo a lancé dans la capitale économique, Bobo-Dioulasso, les travaux de construction d'ouvrages d'assainissement et de drainage des eaux pluviales dans les villes de Bobo-Dioulasso, de Kaya et de Ouahigouya.
Ces travaux entrent dans le cadre du PMDUVS, financé par le gouvernement burkinabè et la Banque mondiale.

... et le président de la délégation spéciale ont, au nom des populations, traduit leurs reconnaissances aux plus hautes autorités.

Oumar L. Ouédraogo
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UN Strategic Communications and the Protection of Civilians: The Role of UN Radio

European Peace Institute / News - Thu, 15/05/2025 - 22:52

Radio remains the most popular medium of communication in many countries where UN peacekeeping operations are deployed, and several missions have leveraged UN radio stations to communicate with local populations. UN strategic communications via radio can help reduce violence against civilians, both during and after armed conflict. This protective effect of UN radio is evident even in areas where no UN military peacekeepers are deployed.

This issue brief examines the protective impact of UN radio and the mechanisms through which strategic communications by peacekeepers may reduce violence. It identifies four main pathways: building trust in the mission and enhancing cooperation with peacekeepers’ protection activities; filling gaps in reliable information that might otherwise be filled by misinformation that incites violence; fostering pro-peace behavioral change among ordinary civilians; and incentivizing rank-and-file combatants to exercise restraint. The brief also argues that messages are more effective when they are perceived as accurate and informative by local audiences.

As the UN seeks to enhance strategic communications in peacekeeping operations, it must carefully manage several trade-offs. These include trade-offs between empowering civilians vs. exposing them to risk; ensuring that messaging is coherent vs. tailoring it to the local context; sustaining independent media vs. promoting national ownership; and expanding access to data vs. maintaining security and host-state consent.

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