Der Prozess der Auswahl eines Nachfolgemodells für den Tornado der Luftwaffe nähert sich der finalen Phase. Die Bundesministerin der Verteidigung hat den ressortintern erarbeiteten Vorschlag Mitte April dem Verteidigungsausschuss des Bundestages vorgestellt und damit auch der Öffentlichkeit zugänglich gemacht. Die verbindliche Entscheidung über die Beschaffung trifft das Parlament voraussichtlich in der nächsten Legislaturperiode. Eine weitere Verzögerung des Auswahlprozesses wäre in mehrfacher Hinsicht schädlich. Dabei geht es längst nicht mehr nur um ein neues Flugzeug – die Politik hat zugleich darüber zu entscheiden, welche Luftwaffe sie haben will.
SÉLECTION« Le Monde des livres » a interrogé 40 personnalités, qui ont choisi un livre – roman, poème, lettre d’amour, pamphlet ou essai – l’aidant à imaginer un monde meilleur. C’est un jeune homme longtemps confiné, qui a su retourner la maladie en rêverie, faire du huis clos l’occasion d’une nouvelle clarté. Quand il commence à souffrir […]
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En 1964, le gaz naturel liquéfié (GNL) apparaît pour la première fois sur le marché mondial de l’énergie lorsqu’est inauguré le terminal d’Arzew, en Algérie. Les exportations se font alors par voie maritime vers la France. Pour ce faire, le gaz naturel est liquéfié en procédant à son refroidissement à -162°C, afin de réduire son volume par 600 avant le chargement à bord des méthaniers. La France s’affiche alors comme pionnière dans les techniques de transport du GNL[1].
Depuis, la consommation mondiale en gaz naturel n’a cessé d’augmenter pour répondre à la croissance de la demande en énergie primaire, mais aussi sous l’effet des politiques publiques, visant à réduire les pollutions atmosphériques et améliorer la santé publique. Chine, Inde et États-Unis, pour les plus importants d’entre eux, suivent cette voie. En outre, l’offre demeure abondante notamment grâce à la découverte de nouveaux gisements en offshore profond et ultra-profond et à l’exploitation des gaz non conventionnels[2]. Dans le même temps, la part de la liquéfaction progresse, faisant du marché du gaz un enjeu de plus en plus maritime.
Le GNL, gage de flexibilité
La liquéfaction du gaz naturel s’impose d’abord comme une nécessité pour son transport sur de longues distances ou par-delà les océans. Cela explique notamment pourquoi les plus grands importateurs de GNL sont éloignés des zones de production et uniquement reliés à ces dernières par la mer (Japon, Corée du Sud, Chine). A contrario, l’Europe occidentale, proche de ses gisements (mer du Nord, Norvège, Russie), importe environ 80 % de son gaz naturel par gazoducs.
Cependant, le GNL apporte aussi de la flexibilité qui peut procurer un avantage sur le plan stratégique : les États peuvent faire usage de cet atout, qu’ils soient exportateurs ou importateurs. Les pays exportateurs peuvent ainsi diversifier leurs débouchés pour ne pas dépendre d’un client unique. C’est, par exemple, le cas de la Russie qui a choisi le GNL pour exploiter ses champs gaziers de l’Arctique, près de la péninsule de Yamal, afin d’en exporter la production à la fois vers l’Europe, par gazoducs, mais également vers la Chine, alimentée par la route Nord au moyen de 15 méthaniers brise-glace. Mais le GNL est aussi un atout pour les pays importateurs, soucieux de sécuriser leurs approvisionnements énergétiques en diversifiant leurs fournisseurs ou en contournant des territoires peu sûrs ou hostiles par la voie maritime.
L’Inde, par exemple, développe ses installations de regazéification par lesquelles passe la totalité de ses importations de gaz naturel. Malgré sa proximité avec l’Iran et le Turkménistan qui possèdent d’importantes réserves en gaz, l’Inde, qui a un besoin croissant en gaz naturel, préfère l’importation par la mer, en provenance du Qatar, d’Oman, du golfe de Guinée, d’Australie et même des États-Unis, tant les tensions géopolitiques dans la région freinent les projets de gazoduc terrestre. Rappelons qu’initié dans les années 1990, le projet de gazoduc « TAPI », reliant Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde, n’a toujours pas vu le jour malgré les lourds investissements déjà réalisés par le Turkménistan sur son territoire depuis 2015[3]. Quant au projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde, la pression américaine exercée dans la région contre l’Iran semble avoir contribué à mettre le projet en sommeil. Enfin, même si elle ne les a pas clairement affichées dans le cadre du développement de ces projets, l’Inde semble avoir quelques réticences à mettre entre les mains du Pakistan une artère vitale pour son approvisionnement énergétique.
De même, l’Union européenne (UE) cherche à promouvoir le GNL pour sécuriser ses approvisionnements qui dépendent pour une grande part des importations par gazoduc, notamment de gaz russe[4]. Depuis plusieurs années, elle finance les terminaux de Kavala, près de Thessalonique en Grèce, et les interconnecteurs entre la Grèce et l’Italie mais aussi entre la Grèce et la Bulgarie. La Grèce pourrait ainsi devenir une nouvelle porte d’entrée du GNL à destination du marché européen grâce à sa position idéale proche des gisements récemment découverts en Méditerranée orientale et du débouché du canal de Suez, par lequel transitent les méthaniers Suezmax en provenance du Qatar. En outre, les anciens pays du bloc de l’Est, qui disposent d’un accès à la mer, investissent avec l’aide de l’UE dans des terminaux de regazéification, et ce, parfois, au détriment de toute logique économique. Chacun des pays baltes s’est ainsi doté d’un terminal de regazéification alors qu’un seul aurait suffi pour alimenter les trois pays. Les États-Unis profitent de la volonté de l’UE de sécuriser ses approvisionnements et de diminuer sa dépendance au gaz russe pour écouler leur production excédentaire sous forme de GNL.
Bien que séduisante, cette flexibilité reste toutefois relative. En effet, les efforts financiers à consentir pour le développement d’une chaîne de valeur GNL sont tels qu’un opérateur gazier investit rarement dans des infrastructures sans avoir signé au préalable des contrats de long terme avec les clients intéressés. Le GNL n’efface donc pas totalement les dépendances entre pays, même si ces dépendances présentent l’avantage de n’être que contractuelles, donc virtuelles et non pas physiques, comme peut l’être la dépendance à l’approvisionnement par gazoduc.
Par ailleurs, la géographie conditionne le potentiel de flexibilité et donc de sécurité apportée par le GNL. Ainsi, quand un pays dispose de plusieurs façades maritimes ou d’une ouverture complète sur un océan, ce qui est le cas de la France, les approvisionnements par GNL renforcent sa sécurité énergétique. En revanche, lorsque ses accès à la mer sont limités, ce qui impose le transit des méthaniers par un chenal peu sûr comme le détroit d’Ormuz dans lequel circulent 24 % du volume des échanges de GNL dans le monde, la flexibilité est beaucoup moins évidente.
Un marché en forte croissance
La croissance des échanges de gaz naturel sur les marchés interrégionaux s’élève à 39 Gm3 en 2018, soit plus du double de la croissance annuelle moyennée sur les dix dernières années. Une situation qui s’explique principalement par les exportations de l’Australie (15 Gm3), des États-Unis (11 Gm3) et de la Russie (9 Gm3). Quant à elle, la Chine participe à plus de la moitié de la croissance aux importations (21 Gm3). Et en 2018, cette croissance passe essentiellement par la mer, puisque sur les 39 Gm3 d’augmentation, 37 sont attribuables au GNL à la suite de la mise en service et à la montée en puissance de nouvelles usines de liquéfaction en Australie (FLNG Prelude), en Russie (Yamal LNG) et aux États-Unis. En dix ans, la part du GNL dans les échanges internationaux de gaz naturel est passée de 30 à 45 % (cf. la figure ci-dessous).
Cette maritimisation du marché du gaz se traduit par des transformations visibles sur les mers. D’abord, l’activité de la flotte mondiale des méthaniers est celle qui a connu la plus forte croissance depuis dix ans (croissance annuelle de 6,1 % entre 2010 et 2018, contre 3,7 % pour l’ensemble des autres flottes)[5]. Ensuite, la multiplication des gisements offshores profonds et ultra-profonds s’est accompagnée de l’apparition de nouveaux objets flottants et géants que sont les FLNG[6] et les FSRU[7]. Enfin, les ports se transforment en accueillant de nouveaux terminaux de liquéfaction dans les pays exportateurs et de nouveaux terminaux de regazéification dans les pays importateurs.
Pour protéger ces nouvelles activités importantes, voire vitales, les marines militaires se renforcent en conséquence. Face à la montée de la puissance chinoise en Asie, l’Australie a fait le choix d’acquérir 12 sous-marins océaniques, destinés notamment à protéger ses gisements offshores répartis tout au long de la côte Nord. Après la découverte de gisements de gaz naturel dans sa ZEE, le Sénégal a commandé au consortium français Kership, en 2019, trois patrouilleurs hauturiers qui viendront considérablement renforcer la flotte sénégalaise en 2022. Pour la première fois de son histoire, le Sénégal sera alors doté de missiles mer-mer et mer-air fournis par MBDA. Dernier exemple, la République de Chypre a signé un contrat pour l’achat de missiles sol-air et sol-mer en 2019, et négocie actuellement l’achat de deux patrouilleurs de haute mer, pour contrer la menace turque dans sa ZEE.
Le GNL et la France
En 2018, 30 % du gaz naturel consommé en France a été importé par la mer sous forme de GNL, transitant par les terminaux méthaniers de Fos-Tonkin, Fos-Cavaou, Montoir et Dunkerque. La capacité de ces derniers permet d’absorber deux fois le volume actuellement traité, ce qui offre à la France la possibilité d’augmenter sereinement ses importations par la mer, afin de moins dépendre des importations continentales par gazoduc. Cela lui permet aussi de devenir un point d’entrée pour desservir le marché européen et faire profiter les ports de Fos, Dunkerque et Montoir d’une activité économique bienvenue.
La majorité des importations provient du continent africain, principalement d’Algérie (31 %), du Nigéria (27 %) et d’Égypte (3 %). Vient ensuite la contribution des champs gaziers de la mer du Nord et l’Arctique, avec la Norvège (11 %) et la Russie (11 %), puis celle du Qatar (8 %) et enfin celle des Amériques (USA : 4 %, Pérou : 2 % et Trinidad-et-Tobago : 1 %). Dans un avenir proche, la croissance importante de l’offre américaine évoquée précédemment contribuera sans doute à augmenter significativement la part offerte aux importations vers la France.
Le GNL emprunte des routes maritimes qui ne sont pas toutes sûres. D’abord, le golfe de Guinée, où transite le quart du GNL importé en France, connaît une forte activité de piraterie (80 % des actes dans le monde en augmentation en 2019 de 50 % par rapport à 2018, selon le Bureau Maritime International). L’opération Corymbe participe à la sécurisation de cette voie maritime, également empruntée par les pétroliers, et de l’ensemble de la zone où opèrent d’autres navires de services battant pavillon français ou appartenant à des sociétés parapétrolières françaises (Total, Bourbon, etc). Au Nord du golfe de Guinée, la route maritime du GNL passe devant le Sénégal et la Mauritanie, au large desquels de nouveaux gisements viennent d’être découverts (Grand-Tortue, Yangaar et Teranga)[8]. Plus proches de la métropole que le Nigeria, ces gisements pourraient rapidement devenir une nouvelle source d’approvisionnement pour la France. La présence de la Marine nationale à Dakar et les liens de coopération entre la France et le Sénégal trouveraient là un regain d’intérêt.
Autre zone de tensions, étatiques cette fois, la Méditerranée orientale est convoitée depuis peu pour ses gisements gaziers du bassin levantin : Leviathan, Zohr, Aphrodite. En particulier, la République chypriote et la Turquie revendiquent les mêmes zones d’exploration conduisant la marine turque à entraver les travaux d’exploration de compagnies européennes telles ENI et Total, qui opèrent avec un permis chypriote. La présence de la Marine nationale dans la zone vise à assurer l’autonomie d’appréciation de la situation, notamment sur le théâtre syrien. Mais les intérêts de la France vont peut-être au-delà, dans la mesure où, d’une part, des entreprises françaises et européennes vont participer à l’exploration et sans doute à l’exploitation de ces champs, et, d’autre part, le GNL qui y sera produit pourrait approvisionner le marché européen. Une protection accrue des intérêts communautaires contre l’appétit turc est à rechercher auprès des membres de l’UE et dans ce cadre, la France, à travers la Marine nationale, pourrait jouer un rôle en cohérence avec sa vision de la politique européenne de défense. Tout en préservant ses intérêts, elle devra continuer à renforcer sa solidarité avec des États membres comme Chypre, qui paraissent bien démunis face à l’appétit turc.
La Méditerranée voit également passer la route maritime en provenance d’Égypte et du Qatar. Si ce dernier n’est pas le fournisseur principal de la France en gaz naturel liquéfié (8 %), il contribue cependant à hauteur de 31 % des importations de GNL pour l’ensemble des États membres de l’Union européenne. L’Italie et l’Espagne sont ainsi les États les plus fortement dépendants[9]. On trouve là une justification supplémentaire pour l’UE et pour la France de protéger le trafic franchissant les détroits d’Ormuz et de Bab el-Mandeb, soumis aux frictions permanentes entre les puissances régionales. La mission d’initiative européenne Agenor, qui regroupe l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal, paraît parfaitement répondre à ce besoin.
Conclusion
Comme dans de nombreux autres domaines (échanges de marchandises, échanges numériques, etc), la France ne peut éviter et doit prendre en compte cette nouvelle donne de la maritimisation du gaz naturel. D’abord, parce que ce n’est plus à terre mais bien en mer que sont découverts les nouveaux gisements, parfois à proximité de la ZEE française et presque toujours dans les zones d’intérêt de la France. Ensuite, parce que la nécessité de sécuriser les approvisionnements passant par la diversification des fournisseurs, l’importation de gaz naturel se fera de plus en plus sous forme de GNL, par la mer, en provenance d’horizons transocéaniques. À cet égard, le chiffre de la croissance des importations de GNL par les terminaux français est éloquent : +87 %[10] entre 2018 et 2019. Dans ce contexte de maritimisation du gaz, la Marine nationale voit ainsi ses missions potentielles s’élargir pour sécuriser les nouvelles voies d’approvisionnement et les intérêts de l’industrie française sur les nouveaux gisements offshore.
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[1] Notamment avec les compagnies Gazocéan, Technigaz et Gaz Transport, fondées dans les années 1960 et dont l’une des descendantes, GTT, demeure leader dans la fabrication et la commercialisation des cuves à membranes pour les méthaniers.
[2] Notamment aux États-Unis qui est devenu pour la première fois en 2018 exportateur net de gaz naturel
[3] Maxime Jebali, « AMBASSADE DE FRANCE EN AZERBAÏDJAN SERVICE ÉCONOMIQUE AZERBAÏDJAN ET TURKMÉNISTAN », s. d., 5.
[4] Les 164 Gm3 de gaz russe importé par gazoduc représentent 38 % des importations dans l’Union européenne en 2018.
[5 ]DNV GL, « Maritime Forecast to 2050 – Energy Transition Outlook 2019 », 2019.
[6] FLNG : floating liquefied natural gas – unité flottante de liquéfaction et de stockage située sur un gisement, reliée à plusieurs puits d’extraction de gaz naturel et servant de point de chargement des méthaniers
[7] FSRU : floating storage and regazeification unit – unité flottante de stockage et de revaporisation permettant de délivrer du gaz naturel vers la terre à partir du GNL déchargé des méthaniers
[8] « Gisement de gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie : « BP sera prêt à démarrer l’exploitation en 2022 » – Jeune Afrique », JeuneAfrique.com, 21 octobre 2019, https://www.jeuneafrique.com/mag/844496/economie/gisement-de-gaz-au-large-du-senegal-et-de-la-mauritanie-bp-sera-pret-a-demarrer-lexploitation-en-2022/.
[9] Le Qatar fournit 79 % du GNL importé par l’Italie soit 9 % de la consommation en gaz naturel de ce pays et 23 % du GNL importé par l’Espagne soit 11 % de la consommation de ce pays.
[10] « France : le « retour massif » du GNL, fait marquant de 2019 pour GRTgaz | Connaissances des énergies », 24 janvier 2020, https://www.connaissancedesenergies.org/
Article publié en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM)
L’Amérique latine, l’Amérique latine intergouvernementale, serait-elle victime collatérale, du Covid-19 ? Chaque pays, en effet, réagit sans se préoccuper du voisin. L’Amérique latine fait de moins en moins sens.
Les projets intégrationnistes ont disparu des agendas gouvernementaux. Les discours rhétoriques d’union et d’amitié collective, exercice oratoire pourtant prisé depuis les indépendances ont disparu. Pire, on assiste à un mouvement accéléré de détricotage de l’existant.
Ernesto Araujo, ministre brésilien des Affaires étrangères, a défendu ce choix diplomatique avec assurance nationaliste et idéologique, le 22 avril 2020, en ces termes : « Transférer des compétences nationales à l’Organisation mondiale de la santé » (OMS) « sous le prétexte (jamais prouvé) qu’un organisme international centralisé est plus efficace qu’une action nationale dans chaque pays n’est qu’un premier pas vers la construction de la solidarité communiste planétaire ».
Le coronavirus lit-on, dans les gazettes urbi et orbi, bouleverse l’ordre du monde. La formule est sans doute excessive, mais il est vrai que la brutalité du choc accentue les lignes de faille et de rupture préexistantes. C’est en tout cas le constat que l’on peut faire le 15 mai 2020, en Amérique latine, 75 jours après l’identification du premier malade affecté par le coronavirus, à Saint-Paul, au Brésil.
La rhétorique intégrationniste est un exercice politique comme intellectuel rituel et quasi incontournable du Rio Grande/Bravo à la Terre de Feu. Depuis les indépendances, cent fois sur le métier, les responsables et lettrés les plus divers ont signalé les bienfaits de la coopération. Avec, il est vrai, dès 1830, le sentiment exprimé alors par Simon Bolivar que ces efforts revenaient à labourer la mer.
Un impressionnant feuilleté d’organisations intergouvernementales s’est pourtant constitué au fil du temps. Reflet d’ambitions et de contraintes contradictoires, mais il signale un attachement partagé à la coexistence constructive. Sans exclusion, les différentes structures avaient tant bien que mal survécu aux aléas des influences extérieures et à ceux d’histoires nationales parfois tragiques. Il y avait en effet, de droite à gauche, un attachement commun au multilatéralisme, perçu comme une assurance vie régionale et internationale…
Certaines de ces organisations, placées sous le chapeau des Nations unies, rassemblent toute la famille, la Commission des Nations unies pour l’Amérique latine et la Caraïbe (CEPAL) par exemple. D’autres sont panaméricaines, d’adhésion incontournable forcée par le voisinage des États-Unis. Tous les Latino-Américains sont donc membres de l’Organisation des États américains (OEA) et de ses institutions associées. Et au fil des ans, en poupées russes, un ensemble d’organisations purement locales avait émergé. Jusqu’à la constitution en 2010 de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes (CELAC), rassemblant pour la première fois les Latino-américains dans l’ensemble de leurs sous-ensembles.
2020, année du coronavirus, aura été aussi celle d’une remise en question de deux organisations communes symboliques, la CELAC et le Marché commun du Sud (MERCOSUR). Le 15 janvier, le gouvernement brésilien annonçait son retrait de la CELAC. Le Brésil, huitième ou neuvième économie mondiale, première d’Amérique latine, a porté là un coup que la CELAC aura du mal à compenser. Le 24 avril 2020, les autorités argentines ont annoncé leur retrait d’un certain nombre d’accords de libre-échange en cours de négociation entre le MERCOSUR, le Canada, la Corée, l’Inde et le Liban.
Le Mexique, président pro-tempore de la CELAC, a organisé un sommet virtuel consacré à la lutte concertée contre la pandémie du Covid-19, sans le Brésil, pourtant le pays le plus peuplé et le plus touché. Et quel sens peut-on désormais accorder à un marché commun, le MERCOSUR, amputé de l’un de ses membres fondateurs dans le domaine de sa compétence, les négociations commerciales ?
Ces deux évènements majeurs en temps de coronavirus, répondent pourtant à des mouvements sismiques géopolitiques bien antérieurs. On a assisté depuis quelques années à une idéologisation des relations internationales, génératrice d’exclusion. De façon annonciatrice, mais restée marginale, le Venezuela avait privilégié une diplomatie d’amis, fondée sur l’affrontement assumé avec les États-Unis. Le Venezuela s’était retiré du groupe dit « G3 » et de la CAN. Il avait créé l’ALBA. Le Brésil bien que progressiste n’avait pas adhéré à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Il avait au contraire plaidé par l’exemple en pratiquant et perpétuant une diplomatie interrégionale œcuménique.
Les alternances vers la droite, démocratiques ou forcées, ont conforté la diplomatie idéologique à la vénézuélienne. Confortés par la victoire de Donald Trump aux États-Unis, les dirigeants de droite ont rompu avec les traditions multilatérales, et construit une diplomatie reposant sur des affinités aujourd’hui libérales et conservatrices.
Ils ont démonté l’architecture intergouvernementale, inventée par leurs prédécesseurs immédiats. L’Union des Nations sud-américaines (UNASUR) a été la première ciblée. Abandonnée au fur et à mesure des changements au sommet des États, de 2018 à 2020, par la Colombie, l’Argentine, le Paraguay, le Brésil, le Chili, l’Équateur, la Bolivie et l’Uruguay. L’Équateur s’est retiré de l’ALBA. La CELAC a été délaissée par le Brésil le 15 janvier 2020.
Le MERCOSUR, structure coopérative relativement ancienne, a survécu. Discuté par le Paraguay et le Brésil, en raison de la présence du Venezuela, il a finalement été accepté après suspension du régime de Caracas. Il a ensuite été orienté vers une entente avec l’Alliance du Pacifique, mise en place en 2011 pour faire contrepoids à l’ALBA et au MERCOSUR.
Des alliances à caractère idéologique ont été substituées aux organisations contestées. Le Groupe de Lima et Prosur, les conférences hémisphériques contre le terrorisme, dont le dénominateur commun est de mettre à l’index les pays encore dirigés par des régimes du cycle antérieur, et si possible, de provoquer une relève politique de droite dans ces pays. Le Venezuela est le premier État visé, mais aussi, selon les moments, Cuba et le Venezuela. Ces groupes soudés par une idéologie combattante sont peu articulés.
Ils fonctionnent en complément d’un espace plus global ouvert sur l’occident libéral. Le Canada, membre du Groupe de Lima facilite cette intégration. Plusieurs États ont rejoint l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Tous soutiennent la gestion d’une OEA, idéologisée. Ils ont favorisé la réélection, le 20 mars 2020, du candidat de Donald Trump au Secrétariat général, l’Uruguayen Luis Almagro. L’Uruguay a réintégré le Traité interaméricain d’assistance réciproque (TIAR) en 2020. Tous ont accepté la stratégie de rapports bilatéralités avec Washington.
Cette évolution ne va pas sans risque. La relation avec les États-Unis, bilatéralisée est inégale par définition. Les amis déclarés, Brésil, Colombie, se heurtent à l’égoïsme national du plus fort. Seuls et sans recours, ils affrontent l’arbitraire de droit de douane sur leurs produits exportés, à l’annulation de prises d’entreprises locales par celles des États-Unis, mésaventure ayant affecté la brésilienne Embraer, cédée à Boeing avec l’accord des autorités de Brasilia, à l’expulsion de leurs nationaux.
D’autre part, la dénonciation des structures onusiennes et des ententes régionales a généré une marche vers le désordre sanitaire, faute de coordination, et la montée d’un esprit de croisade pour résoudre les différends entre États, en particulier avec le Venezuela. Cette diplomatie des valeurs menace la paix[1]. « Il n’y a pas de guerre juste » a rappelé Rony Brauman, il n’a que de faux prophètes »[2]. Cette dérive inquiète les nouveaux dirigeants de l’Argentine et du Mexique, qui multiplient les appels à la raison multilatérale. Felipe Sola, ministre argentin des Affaires étrangères l’a exprimé de la façon suivante, le 29 avril 2020, pour faire comprendre la distance de son pays à l’égard des négociations tous azimuts ouvertes par le Mercosur à la demande du Brésil et de l’Uruguay : « L’Argentine n’exclut personne. Elle a un grand intérêt à rester connectée au monde. […] Mais elle ne peut accepter qu’un monde très idéologisé la conduise là où elle ne veut pas aller […] La prétendue modernité avancée parce que nous n’aurions pas d’industries (à défendre) n’est pas l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes ».
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[1] Voir Jean de Gliniasty, « La diplomatie au péril des valeurs », Paris, L’inventaire, 2017
[2] Rony Brauman, « Guerres humanitaires ? mensonges et intox », Paris, textuel, 2018
Les États européens ont réagi tard et de manière désordonnée à la crise sanitaire. Il y a une importante leçon à en tirer : pour gérer une crise internationale, il faut de la préparation et des outils de coopération. Les deux font défaut, ce qui nous invite à prendre les devants pour mieux gérer les futures crises. Le virus a mis en arrière-plan la lutte contre le réchauffement climatique, qui est pourtant le plus grand défi auquel l'humanité reste…
Anlässlich des morgigen Internationalen Tages der Familie spricht sich C. Katharina Spieß, Leiterin der Abteilung Bildung und Familie am Deutschen Institut für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin), für eine umfassende Unterstützung von Familien aus:
Au sommaire d’ « Allons plus Loin » aujourd’hui sur les relations entre le Sénat et l’exécutif. Une Commission d’enquête se prépare à la Haute Assemblée pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné depuis le début de la crise du Covoid-19. Mais ce n’est pas du goût d’Emmanuel Macron qui y voit apparemment un nouvel affront politique. […]
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Der World Fair Trade Day am 9. Mai stellte die Fortschritte der Mitgliederorganisationen der World Fair Trade Organization (WFTO) heraus. Er erinnerte aber auch an die sozialen Missstände, die in vielen globalen Lieferketten bestehen, das heißt bei Akteuren, die an der Herstellung eines Produkts beteiligt sind, von der Rohstoffgewinnung bis zu dessen eigentlicher Produktion und dem Vertrieb. In vielen Lieferketten kommt es zu Verletzungen von Arbeits- und Sozialstandards, etwa in Form von Kinderarbeit, mangelhafter Arbeitssicherheit oder fehlender Vereinigungsfreiheit. Die COVID-19 Pandemie lässt diese Missstände deutlich zutage treten und verstärkt sie: Die negativen Folgen des Nachfragerückgangs sowie Fabrikschließungen in Folge von Stilllegungen treffen die Arbeiter*innen in den Produktionsländern des Globalen Südens besonders hart. Arbeitsrechtsorganisationen und Gewerkschaften aus dem Bekleidungssektor in Bangladesch berichten von Massenentlassungen und Fabrikschließungen. Der Verband der Bekleidungshersteller in Indien geht davon aus, dass 2,5 Millionen Menschen ihren Job während des Lockdowns verlieren und die Asian Floor Wage Alliance berichtet, dass Arbeiter*innen ihre Löhne vorenthalten werden. Für Menschen ohne finanzielle Rücklagen sind diese Umstände existenzbedrohend.
Aktuell verstärkt die Coronakrise soziale Missstände in vielen globalen Lieferketten. Kurzfristig gilt es, besonders betroffenen Ländern den Zugang zu Krediten zu erleichtern und Geldtransfers an bedürftige Bevölkerungsgruppen sicherzustellen. Wie aber können mittel- und langfristig angelegte politische Maßnahmen aussehen, die nicht nur die Symptome mildern, sondern auch ihre Ursachen angehen und somit Lieferketten, auch mit Blick auf künftige Krisen, fairer und widerstandsfähiger machen?
Alle Unternehmen entlang globaler Lieferketten müssen Verantwortung für die soziale Situation der Arbeiter*innen übernehmen. Diese Verantwortung darf nicht an nationalen Grenzen enden. Dass dies keineswegs selbstverständlich ist, zeigt der Versuch von vielen Bekleidungsmarken, darunter Burton Menswear in Europa oder das große australische Modeunternehmen Mosaic Brands, bereits produzierte Waren nicht mehr abzunehmen, Zahlungen zu verzögern und Rabatte für bereits laufende Aufträge auszuhandeln. Regierungen des Globalen Nordens sind dazu aufgerufen zu einem verantwortlichen Handeln von Unternehmen beizutragen. Sowohl durch Anreize, wie einer nachhaltigen öffentlichen Beschaffung, als auch durch Verpflichtungen, wie die rechtliche Verankerung unternehmerischer Sorgfaltspflichten.
Eine Anpassung der öffentlichen Beschaffung, die in Europa rund 14 Prozent des BIP generiert, kann entscheidende Anreize für einen nachhaltigen und sozialverantwortlichen Wiederaufbau globaler Lieferketten setzen. Eine strategisch ausgerichtete öffentliche Beschaffung ist die Voraussetzung für ein tieferes Verständnis von Lieferketten und Warenströmen auf Seiten der öffentlichen Beschaffer*innen und somit für ein sicheres und verantwortliches öffentliches Beschaffungswesen. Der Aufbau eines strategischen öffentlichen Beschaffungsmanagements wird seit längerem von der Europäischen Kommission und der OECD gefordert. Es beinhaltet erstens organisatorische Komponenten, wie die Stärkung von Vergabestellen durch strategische Einkäufer*innen. Zweitens gilt es, strategische Beschaffungsziele wie die Förderung innovativer oder nachhaltiger Produkte festzulegen. Die aktuelle Debatte bietet öffentlichen Einrichtungen in Deutschland und Europa die Möglichkeit, ihr Beschaffungswesen krisenfester zu machen, sowohl mit Blick auf eine sichere Versorgung als auch hinsichtlich einer Verbesserung der Arbeitsbedingungen in den Produktionsländern.
Ein weiteres mögliches Instrument der deutschen Bundesregierung zur Stärkung fairer Lieferketten, ist die gesetzliche Verankerung unternehmerischer Sorgfaltspflichten. Diese gibt es in verschiedener Form bereits in Frankreich, Großbritannien und den Niederlanden. In Deutschland wurde eine gesetzliche Regelung von der freiwilligen Verpflichtung zu unternehmerischer Sorgfalt abhängig gemacht. Bisher gibt es keine Hinweise darauf, dass eine breite Umsetzung erfolgt ist. Eine gesetzliche Regelung könnte dazu beitragen, auf allen Stufen der Lieferkette soziale und ökologische Mindeststandards zu garantieren, gerade auch bei Zulieferern in Entwicklungs- und Schwellenländern. Die Vielzahl der Unternehmen die jetzt oder bereits schon seit Jahren Verantwortung zeigen, würden durch die Schaffung gleicher Bedingungen für alle Marktteilnehmer gestärkt. Eine Verpflichtung müsste eine Balance zwischen Verantwortung und Umsetzbarkeit finden. Unternehmen sollen nicht für jede Arbeitsrechtsverletzung zur Verantwortung gezogen werden, aber grundsätzlich soziale Risiken in ihren Lieferketten identifizieren und bewerten, um gegebenenfalls Verbesserungen zu erwirken. Eine so gestärkte Reform des Lieferkettenmanagements würde zu größerer Verantwortlichkeit und Krisenfestigkeit in Lieferketten beitragen.
Angesichts der COVID-19 Pandemie versuchen Regierungen aktuell, in erster Linie lebenswichtige nationale Bedarfe sicherzustellen. Mit der Entspannung der gesundheitlichen Krise, gilt es den Fokus anzupassen: Ein Wiedererstarken der Weltwirtschaft sollte mit mehr Verantwortung für faire Bedingungen entlang globaler Lieferketten einhergehen.
Dieser Text ist Teil einer Sonderreihe unseres Formats Die aktuelle Kolumne, die die Folgen der Corona-Krise entwicklungspolitisch und sozioökonomisch einordnet. Sie finden die weiteren Texte hier auf unserer Überblicksseite.
Last week, the EU Commission convened an international pledging conference to secure joint funding for the development of vaccines and drugs to treat coronavirus. The participants pledged €7.4 billion on Monday. Is that enough?
Maike Voss: It is a start. Overall, from the development to the manufacturing and distribution of vaccines, drugs, and other medical products, it will be much more expensive. The virtual pledging conference served as a kick-start for initiating international cooperation in this area. It was therefore an important sign that as many countries as possible were coming together on the same day at the same time.
Money does not seem to be the problem. In Germany alone, the budget allocated for the corona crisis amounts to more than €350 billion.
Maike Voss: It is not solely about money. For instance, the Gates Foundation is one of the largest donors to global health and has now pledged €100 million. Of course, much more could be spent. However, the foundation is making sure that its contribution is in justifiable relation to those of other state donors. It is trying not to push itself to the fore, yet it is heavily involved. Thus, Germany pledging €525 million can be read as a sign that a great deal of support is being given, and that the country is trying to lead the debate with others.
The president of the EU Commission, Ursula von der Leyen, aimed at bringing together all the health organisations in the world under one roof. In the end, heads of state and government from 40 countries, foundations, and companies participated. The United States and Russia were absent…
Maike Voss: … and India. The big pharmaceutical companies are based in the United States, Europe, and India. Two of those big players were not at the pledging conference. This is, of course, devastating for the joint efforts against Covid-19. The absence of the United States is certainly a reflection of its declining commitment to multilateralism. India took part in a meeting of the Non-Aligned Movement prior to the pledging conference. Especially at the beginning of the crisis, the European Commission was criticised for not being able to persuade EU member states to adopt a common policy. At the pledging conference, it was given a leading role.
What does it mean for containing the pandemic?
Maike Voss: I think the pledging conference also made an impression on the countries that did not participate. This is because the participating countries are signalling: We are working together to develop more quickly a vaccine as a global public good that benefits everyone equally. Their intention is not to distribute it exclusively among themselves, but to make it available worldwide. After all, we are only safe from the virus if a large number of people are vaccinated. Consequently, those countries that do not participate would also benefit.
What are the biggest obstacles to the research and development of a vaccine?
Maike Voss: The first question is how to keep the price as close as possible to the cost of production in order to make the vaccine affordable. The granting of patents can make rapid and large-scale production difficult, which therefore delays access to a vaccine. The release of intellectual property rights, information, and data in an international technology pool as well as technology transfers can remedy this situation. At the same time, development and manufacturing costs must, of course, be reimbursed. However, the price of the manufacturer and the purchasing power of the buyer should not decide the level of access to a health good. Moreover, the question of production capacity is still open. The aim is to produce the vaccine in large quantities locally and as close as possible to the population. For all we know at present, the production sites are unequally distributed around the world and are more likely in the Global North. Solutions in the context of development policy are needed, in particular since distribution will face difficulties due to a lack of infrastructure, such as secure cold storage and supply chains.
How can a fair distribution of the vaccine be ensured once it is developed?
Maike Voss: Every euro or dollar that flows into the system must be linked to conditions for equitable access. A review mechanism is needed, ideally at the World Health Organization (WHO). WHO is the organisation that has the legitimacy and experience to do this. However, it must be provided with the necessary resources. Monitoring has to involve civil society as well, for example organisations such as Doctors without Borders. These voices were missing at the pledging conference. In many developing countries, it is local NGOs that keep health care running. We need transparency for all of this. And the pharmaceutical industry is not known for its voluntary transparency. That is why national regulations now need to be adapted – and that will not be easy, given the urgency and dependencies.
What are the priorities to ensure the equal distribution of the vaccine around the world?
Maike Voss: It is important that countries, together with WHO, start now to develop criteria for a fair distribution that is based on ethical considerations. The health workforce, civil servants, and vulnerable groups should be prioritised. In addition to epidemiological indicators, social and economic aspects play a role in global distribution, including the capability to implement and the acceptance of health protection measures, population density, the size of the informal sector, and access to water. The functionality of health systems will also be crucial – for the distribution of goods, but also to maintain health care for all. Well-trained and protected health professionals will be crucial here. We now have about one year to build the necessary infrastructure. Because that is at least how long it will take to develop a vaccine.
The interview was conducted by Çetin Demirci, member of the online editorial team.
In diesen Tagen werden entscheidende Weichen im israelisch-palästinensischen Konflikt gestellt. Nach drei Wahlgängen und schwierigen taktischen Manövern wird heute einmal mehr eine Koalitionsregierung unter Benjamin Netanjahu vereidigt. Das Koalitionsabkommen der Hauptpartner Likud und Blau-Weiß sieht vor, dass ab dem 1. Juli eine Vorlage zur »Anwendung israelischer Souveränität« auf Teile des Westjordanlandes zur Abstimmung gebracht werden kann, sofern die Zustimmung der US-Regierung hierzu vorliegt. Damit hat sich in Israel binnen weniger Jahre ein fundamentaler Wandel vollzogen. Der ehemalige Knesset-Sprecher Juli Edelstein (Likud) betonte, dass die Leute ihn noch für verrückt hielten, als er 2015 Annexionen forderte.
Es sieht ganz danach aus, als würden die USA den Schritt unterstützen. US-Außenminister Mike Pompeo hat verlauten lassen, dass die Entscheidung allein bei Israel liege. Schon im Januar dieses Jahres hatte US-Präsident Donald Trump seinen »Jahrhundertdeal« enthüllt, der Israel zugesteht, rund 30 Prozent des Westjordanlandes zu annektieren. Im Anschluss daran wurde ein israelisch-amerikanisches Komitee zur Ausarbeitung der territorialen Details der Annexion eingesetzt. Zwar betonen Vertreter der US-Regierung, dass Israel auch mit den Palästinensern über die Umsetzung des Trump-Planes verhandeln müsse. Das bedeutet aber nicht, dass Annexionen während der Verhandlungsphase aufgeschoben würden.
Da ein Wahlsieg Trumps alles andere als gewiss ist und Präsidentschaftskandidat Joe Biden bereits seine Ablehnung von Annexionen signalisiert hat, ist auf israelischer Seite der Druck hoch, noch vor den US-Wahlen im November dieses Jahres zur Umsetzung zu schreiten.
Sollte sich die Knesset dafür entscheiden, alle Siedlungen im Westjordanland sowie das Jordantal zu annektieren, würde dies nicht nur einen lebensfähigen palästinensischen Staat, sondern auch eine verhandelte Konfliktregelung zwischen Israel und den Palästinensern unmöglich machen. Schon jetzt sind die bürgerlichen und politischen Rechte der Palästinenser durch die Besatzungsrealität massiv eingeschränkt; das den Palästinensern zur Verfügung stehende Gebiet ist stark zersplittert. Eine Annexion würde den palästinensischen Zugriff auf die Ressourcen des Westjordanlandes weiter beschneiden. Auch wäre es für Israel als Souverän des annektierten Gebietes leichter, Besitzer palästinensischen Privatlandes zu enteignen; mit dem Regulierungsgesetz von 2017 ist hierfür bereits teilweise der Weg geebnet worden.
Annexionen gefährden Israels SicherheitWie israelische Sicherheitsexperten und ehemalige Offiziere betonen, würde eine entsprechende Annexion nicht der Sicherheit Israels dienen. Im Gegenteil: Nicht nur würde sie eine lange und schwer zu kontrollierende Grenze zu den palästinensischen Enklaven schaffen. Auch würde sie das gemeinsame Konfliktmanagement mit der Palästinensischen Autonomiebehörde (PA) sowie die Friedensabkommen mit Jordanien und Ägypten unterminieren. Nicht zuletzt würde sie das Risiko gewaltsamer Auseinandersetzungen, eines Kollapses der PA und einer Destabilisierung der jordanischen Monarchie steigern.
Darüber hinaus dürften die Annexion und die Reaktionen darauf einen Präzedenzfall schaffen, der international mit großer Aufmerksamkeit verfolgt wird.
Die EU und ihre Mitgliedstaaten sollten sich daher bei ihrem Treffen am Freitag und in Abstimmung mit dem Vereinigten Königreich dazu entschließen, ihr Gewicht in die Waagschale zu werfen, um das Kosten-Nutzen-Kalkül der politisch Handelnden in Israel zu beeinflussen und damit die angekündigte Annexion zu verhindern.
Europa verfügt durchaus über Instrumente, das Grundprinzip des Völkerrechts, dass die Aneignung von Territorium durch Gewalt nicht zulässig ist, zu verteidigen. Gegen Russland etwa haben die Europäer in Reaktion auf die Annexion der Krim-Halbinsel einschneidende Sanktionen verhängt. Für einige europäische Staaten, nicht zuletzt Deutschland, kommen Sanktionen gegen Israel jedoch nicht in Frage. Stattdessen könnten sie aber zum Beispiel das EU-Israel-Assoziierungsabkommen aussetzen, bis greifbare Fortschritte hin zu einer Verhandlungsregelung erreicht sind. Denn die normative Basis des Assoziierungsabkommens, das auf dem Osloer Friedensprozess beruht, wird durch eine Annexion grundsätzlich verletzt.
Klare Signale Europas an Israel und Palästinensische AutonomiebehördeDie Europäer sollten jedoch nicht nur ihre Ablehnung einseitiger Grenzveränderungen, sondern auch ihre Erwartungen an Israel im Falle von Annexionen formulieren. Dazu gehört die Forderung, dass Israel allen Bewohnerinnen und Bewohnern in annektierten oder permanent besetzten Gebieten Bürgerrechte gewährt und die Verantwortung für ihre Versorgung übernimmt.
Gleichzeitig sollten die Europäer klar ausbuchstabieren, was ihre Erwartungen an die PA sind: eine Überwindung der internen Spaltung, eine demokratische Erneuerung der palästinensischen Institutionen und ein konstruktives Engagement für eine Konfliktregelung. Auch gegenüber der PA darf europäische Unterstützung nicht bedingungslos gewährt werden. Gleichzeitig müssen die EU und ihre Mitgliedstaaten aber überprüfen, wo sie selbst einer Umsetzung dieser Forderungen im Wege stehen.
Diese Signale werden umso klarer gehört werden, je geeinter Europa auftritt und je besser sie erläutert werden. Doch selbst wenn sich nur eine Koalition der großen Mitgliedstaaten findet, werden sie Einfluss haben.
Die Europäer sollten darüber hinaus an die Vorreiterrolle anknüpfen, die sie in der Vergangenheit – etwa mit ihrer Erklärung von Venedig 1980 – eingenommen haben. Denn es geht nicht nur darum, Annexionen zu verhindern, sondern auch eine Regelung des Konflikts zu befördern, die das Selbstbestimmungsrecht beider Völker anerkennt, individuelle Menschenrechte sowie die Sicherheit aller garantiert und die Flüchtlingsfrage so regelt, dass sowohl das individuelle Wahlrecht palästinensischer Flüchtlinge als auch die Interessen von derzeitigen und potentiellen Aufnahmestaaten, inklusive Israel, berücksichtigt werden. In diesem Sinne sollten die Europäer auf einen geeigneten multilateralen Rahmen für Verhandlungen in einer Zeit nach Trumps Präsidentschaft hinarbeiten. Dabei sollten sie alles vermeiden, was dem »Jahrhundertdeal« Legitimation verleihen könnte.
La note Rebondir face au Covid-19 : l’enjeu du temps de travail a fait l’objet d’une attention très soutenue dans les médias et sur les réseaux sociaux depuis sa publication le 6 mai dernier.
Ce travail s’inscrit dans la ligne constante de l’Institut Montaigne depuis 20 ans, à savoir formuler des propositions…
Conseiller spécial à l’Institut Montaigne, Francis Vérillaud a fait un "Tour de France" virtuel d’universités afin de voir comment celles-ci remplissent leur mission pendant la crise sanitaire que nous traversons. Ce tour comportait quatre étapes : l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), l’Université Savoie-Mont Blanc (USMB), l’Université de Picardie-Jules Verne (UPJV) et l’Université de Bordeaux (UB). Francis Vérillaud nous livre une analyse de…
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