Alors que le monde traversait une crise sanitaire sans précédent, les entreprises industrielles, en France comme en Allemagne…
Ce week-end, les États-Unis ont unilatéralement annoncé que les sanctions des Nations unies à l’encontre de l’Iran étaient à nouveau en vigueur. Les Européens assuraient pourtant vendredi que les sanctions n’étaient pas réactivées, les Russes expliquaient qu’une telle démarche était « illégitime » et les Iraniens qualifiaient les déclarations américaines de « mensongères » et « irresponsables ». Que doit-on en comprendre ?
L’Iran est sous le coup de sanctions unilatérales américaines depuis 1979 suite à la révolution iranienne et surtout à l’attaque de l’Ambassade des États-Unis à Téhéran. Ce n’est qu’à partir de 2006 alors que le gouvernement iranien annonce la reprise de son programme d’enrichissement d’uranium que la communauté internationale impose à son tour des sanctions. Elles sont toutefois, à ce moment-là, multilatérales puisqu’onusiennes. Dans la foulée de la signature de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien en 2015, les Nations unies et les pays qui en sont membres avaient progressivement levé une partie de ces dernières. Barack Obama en avait fait de même en levant les sanctions qui relevaient de son autorité, mais il n’était toutefois pas parvenu à convaincre un Congrès très dubitatif vis-à-vis des engagements iraniens dans le cadre de l’accord de Vienne.
Depuis la dénonciation de cet accord par les États-Unis et leur retrait en mai 2018, Donald Trump restaure unilatéralement ces sanctions. L’annonce de ce week-end n’est qu’une poursuite de la stratégie américaine à l’encontre de l’Iran et au Moyen-Orient. En laissant entendre que toutes les conditions sont à présent réunies pour que les sanctions onusiennes à l’encontre de l’Iran soient réactivées, l’administration Trump cherche à faire croire à ses électeurs qu’elle est dans son bon droit et que les nouvelles sanctions sont légitimes cherchant ainsi probablement à parer aux attaques démocrates. Joe Biden rappelons-le a promis de revenir dans l’accord de Vienne s’il venait à être élu.
En résumé, les États-Unis tentent de faire croire en leur bon droit, mais peuvent-ils vraiment imposer de nouvelles sanctions ? La réponse est oui, les États-Unis font partie de ces pays qui disposent d’un mécanisme leur permettant de sanctionner unilatéralement un pays ou des individus hostiles. Et, bien que la légitimité internationale de tels mécanismes soit très discutable, ils ne se sont jamais privés de le faire. Les États emploient les sanctions comme un instrument clé de leur politique étrangère depuis le début du XXe siècle, leur usage s’amplifiant surtout sous des administrations démocrates, notamment dans les années 1990. L’administration Clinton participe à leur ciblage progressif en excluant, en 1999, l’alimentation et les médicaments de tous les régimes de sanctions. Cette évolution est confirmée par le Congrès avec le Trade Sanctions Reform and Export Enhancement Act, adopté en 2000. À la fin du mandat Clinton, vingt-six régimes de sanctions sont en cours d’application. Cet instrument devient, après 2003 et les déconvenues et coûts exorbitants des opérations en Afghanistan et en Irak, un moyen d’éviter de nouvelles opérations militaires.
Il existe deux types de sanctions dans ce pays : les sanctions primaires votées par le Congrès qui ne concernent que des « personnes américaines » et relèvent exclusivement du processus législatif, et les sanctions secondaires qui, dans une situation d’urgence, peuvent être instaurées par le président des États-Unis et ont une dimension extraterritoriale. Relativement rare par le passé, l’instauration de sanctions secondaires tend à s’intensifier depuis une dizaine d’années. Elles conduisent l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), l’organisme américain qui gère les sanctions à engager des poursuites contre des entités étrangères accusées de violer directement ou indirectement ces sanctions. Grâce à leur dimension extraterritoriale, ces sanctions secondaires s’imposent y compris à des entités étrangères à partir du moment où elles ont un lien avec des intérêts américains.
Les contrevenants peuvent écoper d’une amende allant de 250 000 dollars à plusieurs millions de dollars, d’une révocation de leurs licences d’exportation accordées par l’OFAC, et d’une peine de prison pouvant atteindre vingt ans. En outre, l’engagement de poursuites pour violation des sanctions entraîne généralement, une série de poursuites complémentaires par d’autres agences publiques américaines et donc la multiplication des condamnations et des peines prononcées. C’est ce qui est arrivé à la banque BNP Paribas il y a quelques années, et on peut comprendre que la menace américaine de sanctions puisse être très dissuasive pour toute entreprise travaillant aux États-Unis, avec des entreprises américaines ou encore manipulant des dollars dans le cadre de leur activité internationale.
Si la communauté internationale peut donc condamner ces nouvelles sanctions américaines, elle reste bien démunie dans les faits pour les contrer. Dans les années 1990, les Européens, les Canadiens et les Mexicains s’étaient alliés pour s’opposer aux sanctions américaines à l’encontre de l’Iran (loi d’Amato-Kennedy) et de Cuba (loi Helms-Burton). C’est à cette époque qu’a été rédigé le règlement européen de blocage de 1996 permettant de contrer l’extraterritorialité américaine. Le Canada et le Mexique en avaient fait de même et les États-Unis n’avaient, de ce fait, jamais exploité la dimension extraterritoriale de leurs sanctions. La même démarche aurait-elle la même efficacité aujourd’hui face à une administration jusqu’au-boutiste et dogmatique, prête à tout non seulement pour gagner les élections, mais aussi pour anéantir définitivement le régime iranien avant de céder la place le cas échéant ? Rien n’est moins sûr, mais ce n’est pour autant pas une raison pour ne rien faire.
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Pour aller plus loin, lire ou relire l’étude de l’IRIS « Performance des sanctions internationales » publiée en 2017.
Faut-il craindre une seconde vague du Covid-19 en Europe plus forte que la première ? Les mesures sanitaires prises jusqu’ici ont-elles atteint leur objectif ? À quels scénarios faut-il s’attendre, alors que l’épidémie de grippe annuelle fait craindre un phénomène de "twindemics" dans les mois à venir ? Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé le Dr. Philippe Guibert, spécialiste de Santé publique et directeur médical régional d’International SOS,…
Ahora que la UE está empezando a tomar decisiones de gran alcance para abordar conjuntamente las consecuencias de la pandemia, se impone una reflexión a fondo sobre la manera cómo la UE y sus Estados miembros respondieron a ese reto desde un principio.
Seit Anfang 2020 haben die EU-Institutionen mit einer Reihe von Sondermaßnahmen auf die Corona-Pandemie reagiert, um die Eindämmungsbestrebungen der Mitgliedstaaten zu koordinieren und europäische Mittel für einen gemeinsamen Wiederaufbau zur Verfügung zu stellen. Mit dem EU-Wiederaufbaufonds werden Weichen gestellt, welche die europäische Integration prägen werden. Dennoch ist das Europäische Parlament trotz seiner Haushaltsrechte bei den meisten dieser Entscheidungen Zuschauer geblieben, wie bei Euro- und Flüchtlingskrise. Um die demokratische Legitimation und die europäische Perspektive zu stärken, sollte das EP kurzfristig intensiver in den EU-Wiederaufbaufonds eingebunden werden und langfristig eine Mitentscheidungsrolle bei EU-Kriseninstrumenten bekommen.
Seit Jahren wird eine politische und technische Diskussion über die Ausrüstung der Bundeswehr mit Drohnen und deren Bewaffnung geführt. Die Bewaffnung der bereits geleasten Heron TP erscheint für sich genommen eher unproblematisch, hätte jedoch weitreichende Auswirkungen. Insbesondere können bewaffnete Drohnen der erste Schritt sein in Richtung autonomer Waffensysteme. Hier ist auch der Bundestag gefragt: Er kann die Entwicklungsrichtung bestimmen, muss sich aber in naher Zukunft mit Einsatzszenarien und weiteren Drohnen-Projekten auseinandersetzen.
Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS et spécialiste des États-Unis, vous donne régulièrement rendez-vous pour suivre ses analyses de la campagne présidentielle américaine. Elle répond aujourd’hui aux questions suivantes :
– Quelles conséquences la mort de Ruth Bader Ginsburg peut-elle avoir sur la campagne présidentielle ?
– Les républicains vont-ils pouvoir passer en force en nommant un juge conservateur à la Cour Suprême dans les prochains semaines ?
La France subit des aléas climatiques à un rythme de plus en plus soutenu. Cela a un impact sur la couverture des risques par les assurances, et pose la question de la solidarité entre les territoires. Le 29 septembre 1900, à Valleraugue dans le Gard, au pied du Mont-Aigoual, le ciel se déchaine. En à […]
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En medio de la pandemia y de una profunda crisis económica y social, América Latina entra en la recta final de 2020 con un intenso calendario político-electoral (seis convocatorias), antesala de un 2021 lleno de elecciones e incertidumbres
Les États-Unis ont annoncé le 20 septembre que les sanctions des Nations Unies à l’égard de l’Iran, qui avaient été levées par le Conseil de sécurité lors de la conclusion du JCPOA (accord nucléaire avec l’Iran) en 2015, sont désormais rétablies.
Ils estiment en effet - seuls contre le reste du monde - que le processus dit de …
Si l’industrie recule dans de nombreux pays européens, la France est celui qui a perdu le plus d’emplois. La France pourra-t-elle relocaliser ses industries comme le souhaite Bruno Le Maire. Relocaliser pour réindustrialiser la France: malgré le volontarisme du gouvernement, ce ne sera possible que dans les secteurs robotisables et ne créera pas d’emplois massivement, selon […]
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La crise sanitaire renforce une demande d’aggiornamento d’un modèle de globalisation déjà malmené par l’administration américaine actuelle et dont les impasses environnementales sont pointées depuis longtemps. Dans ce contexte émergent des exigences de résilience centrées sur la sécurisation des chaînes de valeur de produits nécessaires pour affronter d’autres crises sanitaires. Cet impératif débouche en Europe […]
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Le lundi 14 septembre, Emmanuel Macron appelait à un déploiement rapide de la 5G alors que, la veille, une soixantaine d'élus demandaient au gouvernement un moratoire sur la 5G, le temps que ses impacts environnementaux et sanitaires soient étudiés. Depuis, une variété d’acteurs politiques se sont prononcés sur le sujet…
Ces deux dernières années, les réseaux sociaux ont été fortement critiqués concernant la manière dont ils traitent les contenus problématiques. Désinformation, contenus terroristes, haine en ligne, pédo-pornographie, autant de types de contenus qui posent problème pour les adultes comme pour les mineurs et qui circulent en ligne. Si la réglementation actuelle permet aux plateformes de bénéficier d’exemptions de responsabilité vis-à-vis de ces contenus, la…
Auf den ersten Blick scheint sich bei den Brexit-Verhandlungen die Geschichte zu wiederholen. Zwar ist das Vereinigte Königreich zum 31. Januar 2020 formell aus der EU ausgetreten. Allerdings befindet es sich bis zum Ende des Jahres noch in einer Übergangsphase. Wird bis dahin keine Einigung über die zukünftigen Beziehungen ausgehandelt, droht der No-Deal-Brexit – ein Ausstieg ohne Handelsabkommen.
Im Herbst 2019 mündeten die Verhandlungen trotz oder gerade wegen des politischen Dramas am Ende doch in einer Einigung. Boris Johnson machte große Zugeständnisse in Bezug auf einen Sonderstatus für Nordirland, um einen möglichst großen Freiraum für den Rest Großbritanniens zu ermöglichen, wozu die frühere Premierministerin Theresa May nicht bereit gewesen war. Er verkaufte diese aber als diplomatischen Erfolg und gewann unter dem Motto »Get Brexit done« die britischen Parlamentswahlen. Nun hat Premierminister Boris Johnson die Grenze Nordirlands parallel zu den erneut stockenden Verhandlungen wieder auf die Tagesordnung gesetzt – mit seiner Gesetzesvorlage zum britischen Binnenmarkt. Diese soll der britischen Regierung ermöglichen, notfalls ihre Verpflichtungen aus dem Austrittsabkommen mit der EU zu brechen, indem der vereinbarte Sonderstatus für Nordirland ausgehebelt wird. In Westminster kündigen Parteigranden der Konservativen an, gegen den Gesetzesvorschlag der Regierung zu stimmen. Derweil droht Boris Johnson der EU, dass auch ein No-Deal-Brexit ein gutes Ergebnis für London sei.
Kein parlamentarisches GegengewichtDie politischen Rahmenbedingungen der aktuellen Brexit-Verhandlungen sind jedoch anders als in der ersten Runde. Die rechtliche Flexibilität der Austrittsverhandlungen gemäß Artikel 50 EU-Vertrag ermöglichte Brüssel und London den drohenden No-Deal-Brexit durch insgesamt drei Fristverlängerungen abzuwenden. Die zurzeit laufende Übergangsphase hätte gemäß Austrittsabkommen jedoch nur einmal verlängert werden können, mit einem Beschluss bis zum 1. Juli 2020. Diese Frist hat die britische Regierung bewusst verstreichen lassen, um den Druck auf die aktuellen Verhandlungen zu erhöhen – obwohl ein No-Deal-Brexit nunmehr eine auch durch die Corona-Pandemie massiv geschwächte britische Wirtschaft treffen würde. Ohne Einigung gibt es zum 1. Januar 2020 aber keine Alternative dazu.
Anders als im vergangenen Jahr gibt es kein parlamentarisches Gegengewicht mehr, das die Regierung Johnson einschränkt. Vor den Neuwahlen im Dezember 2019 hatte Johnson keine eigene Mehrheit, und eine fragile Koalition aus Labour, Liberaldemokraten und konservativen Rebellen zwang ihn zu einer Verlängerung, um den No-Deal-Brexit zu verhindern. Nun verfügen die Konservativen über eine deutliche Mehrheit von 364 zu 278 Abgeordneten. Im Zuge der parlamentarischen Machtkämpfe um den Brexit wurden fast alle moderaten Stimmen aus der konservativen Fraktion gedrängt. Während Theresa May noch laufend mit ihrem Kabinett über den richtigen Brexit-Kurs rang, hat Johnson alle seine Minister auf seine harte Linie verpflichtet. Zudem wurden führende britische Beamte von ihren Posten gedrängt; zuletzt trat etwa der Leiter des juristischen Diensts der Regierung aus Protest gegen den bewussten Bruch der Verpflichtungen aus dem Austrittsabkommen zurück. Schlüsselpositionen wurden mit überzeugten Brexit-Befürwortern besetzt. Die neue Generalstaatsanwältin und Brexit-Befürworterin Suella Braverman etwa verteidigte den anvisierten Bruch des Austrittsabkommen mit dem Verweis auf die Parlamentssouveränität, während ihre direkten Amtsvorgänger die Pläne der Regierung scharf kritisierten.
Johnson muss die Verantwortung übernehmenTrotz Unmuts über den bewussten Bruch völkerrechtlicher Verpflichtungen auch bei einigen Konservativen: Aus dem Unterhaus oder der Regierung wird es keine ausreichend große konservative Rebellion gegen Johnson geben. Das Oberhaus, in dem die Regierung keine Mehrheit hat, könnte die kontroverse Binnenmarktgesetzgebung zwar noch stoppen oder zumindest verzögern, den No-Deal-Brexit aber nicht verhindern. Damit fehlt jegliche innenpolitische Korrektur, die die Regierung von ihrem harten Brexit-Kurs abbringen könnte. Johnson kann daher glaubwürdig mit dem No-Deal-Brexit drohen – oder ihn sogar mutwillig herbeiführen.
Die Kehrseite dieser Machtfülle ist, dass Johnson die alleinige Verantwortung für den Verlauf der Brexit-Verhandlungen übernehmen muss. Angesichts des im europäischen Vergleich bis dato schlechten Corona-Managements steht er innenpolitisch trotz der komfortablen Mehrheit bereits unter Druck. Bei einem No Deal müsste er einen zusätzlichen wirtschaftlichen Einbruch sowie steigenden Druck aus Schottland in Kauf nehmen, das die Unabhängigkeit anstrebt. Für eine Einigung mit der EU müsste er wiederum klare Zugeständnisse machen und diese seinen Hardlinern verkaufen – und das dürfte schwer werden. Denn seine scharfe Rhetorik hat dazu geführt, dass eine Kurskorrektur, wie die Rücknahme der kontroversen Klauseln aus der Binnenmarktgesetzgebung oder Kompromisse mit der EU in den Handelsverhandlungen, nunmehr als Niederlage der Regierung gelten würde.
Die EU muss geduldig seinNoch ist unklar, ob die jüngsten Drohgebärden aus London primär Verhandlungstaktik oder rhetorische Vorbereitung für das »Blame Game« sind, also das Zuschieben von Verantwortung im Falle eines Scheiterns der Verhandlungen. Der EU fordert diese Verhandlungssituation wieder viel strategische Geduld ab. Trotz allen innenpolitischen Theaters in London liegt es weiterhin im europäischen Interesse, einen Handelsvertrag mit ihrem direkten Nachbarn Großbritannien auszuhandeln. Ein Abbruch der Verhandlungen seitens der EU würde zudem den Hardlinern in London in die Hände spielen, die die Union für einen No-Deal Brexit verantwortlich machen wollen. Gleichzeitig kann die EU nicht akzeptieren, dass ein bereits ausgehandelter und ratifizierter Vertrag gezielt gebrochen wird.
Sie sollte daher weiter gesprächsbereit sein, aber den Abschluss der Verhandlungen daran knüpfen, dass die Klauseln in der Binnenmarktgesetzgebung, die dem Austrittsabkommen zuwiderlaufen, aus der Gesetzesvorlage entfernt werden. In den nächsten Wochen wird es noch viel politisches Drama aus London geben. Die EU sollte sich davon nicht beirren lassen und bei ihrer klar kommunizierten Linie bleiben.
Il y a quelques jours de cela, j’attendais ma compagne, appuyé contre une borne de sécurité à l’angle de la 42e rue et de Broadway. C’est-à-dire en plein Times Square.
Quartier de New York aujourd’hui déserté par les touristes et les employés de bureau devenus adeptes du télétravail, Times Square n’a pratiquement plus pour habitants que des SDF allongés sur des lits de fortune devant les portes closes des théâtres.
L’un d’entre eux, un Afro-Américain d’une cinquantaine d’années, décidé à engager la conversation, vint alors vers moi :
« Sorry Sir, je ne vous demande pas d’argent, je voudrais juste vous poser une question…
– Oui, bien sûr.
– Est-ce que vous trouvez normal que les flics passent leurs temps à déloger les sans-abris alors que les vendeurs de drogues peuvent faire leur business en plein jour sans être ennuyés ? »
Je répondis que bien évidemment je trouvais cela scandaleux. Ayant été moi-même, lorsque je vivais du côté de Harlem, agacé à de nombreuses reprises par l’impunité dont jouissent les dealers qui déambulent dans les rues en criant à haute voix « delivery ! », j’imaginais très bien la frustration que ce sans-abri harcelé nuit et jour par la police pouvait ressentir.
Satisfait de ma réponse, ce misérable – au sens hugolien du terme – s’éloigna tout en lançant à qui pourrait l’entendre « Si j’avais le courage, j’me tuerai ! ».
Victimes collatérales de la politique laxiste du maire Bill de Blasio à l’encontre de la plupart des délits et crimes, les SDF, qui eux n’intéressent plus personne, sont devenus la cible facile et préférée d’une police en besoin de se prouver qu’elle garde encore un semblant d’autorité.
Sans parler du « racisme social » qui règne aujourd’hui à leur encontre dans les quartiers bourgeois. À titre d’exemple, près de trois cents sans-abris qui vivent temporairement dans un hôtel de l’Upper West Side de Manhattan vont être prochainement obligés de changer de quartier – ce qui, faute de places suffisantes dans d’autres établissements, signifie pour un grand nombre d’entre eux retourner à la rue.
En effet, certains résidents de l’Upper West Side ont déclaré que la présence de ces sans-abris nuisait à la qualité de vie dans le quartier et que ces « improductifs » – sans rire – effrayaient les chiens lors de leurs promenades.
La ville avait transféré en juillet ces personnes en détresse dans un hôtel du coin, dans le cadre d’un effort pour freiner la propagation du coronavirus dans les refuges pour sans-abris pleins à craquer. L’Upper West Side étant réputé pour être un quartier à tendances progressistes, voire gauchistes, on ne s’attendait pas à ce que ses habitants, si prompts à soutenir les mouvements LGBQ, Me Too et Black Lives Mater, se regroupent et entament des poursuites afin de priver des dizaines de nécessiteux d’un toit. Et cela à l’approche de l’hiver et d’une probable seconde vague de Covid-19 – la « communauté » des sans-abris a été particulièrement décimée au printemps.
Force est de constater que ce n’est pas seulement le maire dit de gauche, Bill de Blasio, qui se désintéresse du social au profit du sociétal…
Un texto de ma compagne me tira de mes pensées. Elle n’était plus qu’à un block. Je quittais ma borne de sécurité pour aller la rejoindre lorsqu’une femme m’apostropha.
« J’ai reconnu votre accent français – Really, j’en ai un ? -. J’ai de la famille éloignée à Monaco ».
Comme cela arrive souvent à New York entre des inconnus, la conversion s’installa.
Approchant la soixantaine, soignée et visiblement cultivée, elle me dit qu’elle avait entendu ma discussion avec le monsieur sans-abri. Ancienne danseuse professionnelle, sans emploi, ne touchant aucune aide sociale et économisant ce qu’elle pouvait afin de partir un jour rejoindre sa famille en Europe, cette dame n’a qu’une crainte, se retrouver d’ici là elle aussi à la rue.
Logeant dans un studio de Hell’s Kitchen dont elle ne peut plus régler le loyer depuis le printemps, elle risque d’être bientôt expulsée. Le moratoire interdisant les expulsions de locataires affectés par la crise liée au coronavirus et qui avait gelé le paiement des loyers jusqu’à l’automne, prendra fin le 1er octobre prochain.
Il va donc falloir régler les arriérés, ou partir. Aucune aide financière à attendre des autorités. Comme toujours aux States, avec le moratoire on n’a fait que colmater superficiellement les brèches sans vraiment penser à après-demain. Et personne aujourd’hui ne semble se demander comment des gens ayant perdu leur travail depuis six mois, pourraient s’acquitter tout d’un coup d’une demi-année d’impayés !
« Que voulez-vous, comme des millions d’Américains je vais faire la grève du loyer et refuser de payer !», me lança dépitée l’ancienne danseuse. « Je n’ai plus de revenus. Le choix c’est de donner le peu qui me reste à mon propriétaire qui est déjà millionnaire, ou de garder cet argent pour manger et payer mon assurance-santé. C’est une question de bon sens et de survie ».
Ma compagne venait de me rejoindre. Après l’avoir saluée, la femme nous dit devoir y aller. Elle avait peut-être trouvé un job de nuit dans une maison de retraite. « Je n’ai pas de quoi me payer un ticket de métro et j’ai à marcher plus de quarante blocks avant d’arriver à mon rendez-vous. Allez, God bless you ! ».
J’avais oublié de lui demander son nom.
Dans un New York confronté à sa pire crise financière depuis les années 1970, où de nombreux quartiers ressemblent de plus en plus à la ville abandonnée et livrée à la drogue du film Taxi Driver, les nouveaux misérables que l’on peut rencontrer sur Broadway sont – à la différence de ceux du show éponyme – condamnés à rester anonymes.
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Essayiste et chercheur associé à l’IRIS, Romuald Sciora vit aux États-Unis. Auteur de plusieurs ouvrages sur les Nations unies, il a récemment publié avec Anne-Cécile Robert du Monde diplomatique « Qui veut la mort de l’ONU ? » (Eyrolles, nov. 2018). Son ouvrage, « Pauvre John ! L’Amérique du Covid-19 vue par un insider » vient de paraître en Ebook chez Max Milo.
Les jeux ne sont pas faits concernant l’élection présidentielle américaine de novembre. Mais si Joe Biden est élu, va-t-il rompre totalement avec la politique extérieure de Donald Trump et ouvrir une nouvelle ère diplomatique ? Pascal Boniface répond à vos questions.
On n’achète pas un meuble sans tenir compte de son cadre de vie. Pour votre épanouissement et celui de vos proches s’il y a lieu, c’est un détail à prendre en considération. Lorsque vous vivez seul, il est préférable d’acheter un fauteuil, car il occupe peu d’espace. Alors que pour ceux qui habitent en famille, l’idéal est d’acquérir un canapé qui vous offre plus de place. Soyez donc attentif à la différence qui subsiste entre ces deux meubles pendant votre achat.
Article à lire : Comment ouvrir et fermer son canapé d’angle ?
L’usage d’un fauteuil relax pour les petits espacesGénéralement à une place, le fauteuil relax est adapté au petit espace. Il demeure néanmoins confortable et flexible. Vous pouvez en acheter deux pour recevoir vos invités. Disposez l’un en face de l’autre, il vous offre un cadre convivial pour accueillir vos convives. Équipés d’un bouton de pression, d’une tirette ou crémaillère, les accoudoirs de repose-pieds réglables selon plusieurs positions de relaxation, il peut répondre à vos besoins individuels. Ainsi, son système d’inclinaison peut être activé de plusieurs manières :
Bouton de pression : avec cette touche vous pouvez basculer votre dos en arrière et relever votre jambe. Le relâchement du bouton vous permet néanmoins de conserver votre position.
Tirette ou crémaillère : en le dirigeant dans votre direction, vous pourrez basculer en arrière et adapter une posture semi-allongée. Dès que vous avez trouvé la position qui vous convient, reposez lentement la manivelle en arrière pour la conserver.
Les accoudoirs : en prenant appui sur eux, poussez légèrement en arrière votre dossier pour quitter la position assise pour celle semi-allongée. Pour reprendre une position standard, il faudra effectuer la même démarche, mais en appuyant le repose-pied avec les talons. On parle d’inclinaison par gravité du corps.
Vous avez le choix entre un fauteuil relax manuel et électrique sur le marché. Le fauteuil relax manuel n’a ni moteur ni besoin de branchement électrique. C’est surtout la pression et la gravité de votre corps qui lui permettent de bouger et de s’accoutumer à votre morphologie tandis que le fauteuil relax électrique est doté de tout ce que l’autre n’a pas à savoir : la motorisation et la charge électrique. Il dispose de plus d’autonomie que celui manuel, car une fois branché, il fonctionne par simple commande. Très aéré et épuré, il présente une structure de bois très élégante. Il peut avoir parfois une fonction releveuse.
L’usage d’un canapé relax pour les grands espacesLa dimension d’un canapé relax fait qu’on ne saurait l’installer dans un espace restreint. Lorsque vous voulez assurer le bien-être de votre famille, il est préférable de prendre cette forme de meuble qui a souvent plusieurs places. Si le canapé relax à deux places peut encore s’adapter aux espaces restreints, ce n’est pas le cas des versions à 3, 4 ou 5 places. Ils peuvent mesurer 2 mètres voire même plus. Avec ces modèles, vous pouvez accueillir plus de visiteurs et ceux de manière fréquente. C’est pour cette raison, il est recommandé au couple et aux familles nombreuses.
Par sa fonction convertible et modulable, il offre des moments de détente exceptionnels. De plus, lorsqu’il est doté d’une méridienne vous pouvez faire des siestes sans gêner tous ceux qui sont assis sur le canapé avec vous. Il est disponible dans le commerce sous plusieurs couleurs et matières indémodables. Par son charisme unique, c’est un style de meuble qui s’adapte facilement à n’importe quel décor. Toutefois, il reste personnalisable selon votre quotidien. Son prix peut s’avérer supérieur à celui du fauteuil en raison de sa dimension et de ses fonctionnalités.
Voir celui-ci : https://totalrelaxo.com/decoinparis-3-places/
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