N° 83483544
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.
Dans la mise en œuvre des actions/ mesures physiques, le ProSol accompagne ces bénéficiaires pour la réalisation des ouvrages physiques dans sa zone d'intervention. Cette opération nécessite la mise à disposition de camions par le projet au profit des bénéficiaires d'aménagement pour le transport et la livraison des moellons. Les bénéficiaires sont chargés de la collecte des moellons et du chargement des camions.
A cet effet, la GIZ lance le présent Appel d'Offre pour sélectionner un prestataire pour transporter la quantité de moellons nécessaire depuis les carrières identifiées par les villages bénéficiaires d'aménagement.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les structures remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres. Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».
Les offres rédigées en langue française doivent être envoyées en version PDF à l'adresse BF_Quotation@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».
Le Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) du Centre, en collaboration avec d'autres services de Police notamment la Direction de la Sureté de l'Etat (DSE) de la Police Nationale, a mis fin aux activités d'un réseau de voleurs et de cambrioleurs de bijouteries, des agences de transfert d'argent, ainsi que des alimentations dans la ville de Ouagadougou.
En effet, selon les investigations menées, il ressort que des individus de nationalité étrangère avaient préparé un funeste projet depuis leur pays d'origine, avant d'arriver sur le territoire burkinabè. Leur complice étant déjà sur place, avait étudié le terrain et leur avait fourni les détails nécessaires pour leur opération.
C'est ainsi qu'ils ont cambriolé une grande bijouterie, deux agences de transfert d'argent et une alimentation. L'ensemble du préjudice subi est estimé à environ 30.000.000 FCFA.
Fort heureusement, ces malfrats ont été interpellés dans leur fuite vers leur pays d'origine par les services de Police de Fada N'Gourma. Il a été saisi entre leurs mains du numéraire, des bijoux en or et en argent, de l'or et des outils de perforations de mur.
La Police Nationale salue la collaboration de la population qui a permis d'atteindre ce résultat. Elle remercie une fois de plus les citoyens qui œuvrent inlassablement aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité, dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et l'insécurité sous toutes ses formes. Elle les exhorte toujours à la vigilance et à continuer la dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.
La Police Nationale, une force publique au service des citoyens !
(Ouagadougou 18 février 2025)
Dans la soirée du lundi 17 février 2025, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a, au nom du Président du Faso Chef de l'État SE le Capitaine Ibrahim TRAORE, décerné à Son Éminence le Cardinal Pietro PAROLIN la Médaille d'Officier de l'Ordre de l'Étalon à titre honorifique.
A cette cérémonie organisée en hommage au Secrétaire d'Etat du Souverain pontife, le Chef de la diplomatie a témoigné la reconnaissance et l'amitié des autorités et du peuple burkinabè au Saint-Siège, pour les actions multiformes et les prières faites pour le pays des Hommes intègres.
Pour lui, cette décoration de Son Éminence le Cardinal Pietro PAROLIN est le couronnement de plusieurs années d'actions que le Clergé a entrepris en faveur du peuple burkinabè.
« Le Vatican est un acteur important qui accompagne le Burkina Faso et porte la voix de notre pays au sein de plusieurs tribunes à l'international depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Saint-Siège », a-t-il ajouté.
Très heureux de recevoir cette distinction honorifique des autorités burkinabè, Son Éminence PAROLIN a confié que cela constitue un appel à consolider davantage l'amitié et la fraternité entre le Saint-Siège et le Burkina Faso, et entre les peuples des deux pays.
Il a formulé ses vœux de paix et de développement au Burkina Faso, tout en saluant le peuple burkinabè ainsi que les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour leur engagement sans faille pour la restauration de la dignité des populations.
En rappel, le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Saint-Siège est intervenu en 1973.
DCRP/ MAECR-BE
Pour l'auteur de cette tribune, l'instauration de tribunaux coutumiers annoncée par le chef de l'Etat, capitaine Ibrahim Traoré, peut permettre de parvenir à une justice de proximité, tout comme au Rwanda et tout comme l'exemple de l'expérience judiciaire de la révolution sankariste.
« La Justice tout comme l'État dont elle est partie composante existe parce que dans la société s'affrontent des individus ou des groupes d'individus aux intérêts différents ; divergents, antagoniques. La justice tout comme L'État sert donc à maintenir l'ordre des intérêts établis au sein de la société. Dans la Rome antique ; le droit condamnait à mort, l'esclave qui se rebellait.
Au 12ème siècle, la toute-puissante Église chrétienne instaura l'inquisition, arsenal de textes et de tribunaux destinés à réprimer dans le sang et dans le feu les hérésies diverses. La justice envoyait au bûcher quiconque se trompait de Dieu.
Pour avoir dit que la terre était ronde et tournait autour du soleil, Galilée dû s'expliquer devant l'inquisition.
Aux États-Unis d'Amérique, notamment dans le sud, le droit autorisait la pendaison de l'esclave qui tentait de fuir les cotonniers. Pour sauvegarder ce droit aboli par A. LINCOLN, les États du Sud se rebellèrent et engagèrent la guerre de succession… »
Cet extrait de l'éditorial intitulé : « La Justice du peuple par le peuple » de notre défunt ainé et confrère, Babou Paulin BAMOUNI paru les colonnes de « CARREFOUR africain » du 16 août 1985 demeure d'actualité face au système judiciaire burkinabè qui traverse une période de mutations et d'accomplissements historiques vers une justice du peuple par le peuple.
Dans son discours de fin d'année prononcé le 31 décembre 2024, le Capitaine Ibrahim TRAORE, annonçait la poursuite de nombreuses réformes dans le domaine de la justice en 2025. Dans cette dynamique, il fait part de la création des tribunaux coutumiers qui devront voir le jour bientôt. Dans ces nouvelles structures de jugement, des auditeurs de justice d'un nouveau type seront recrutés pour les animer, précisait le Chef de l'État. Cela, en vue de prendre en compte les valeurs endogènes de règlement de conflits et avoir une justice réparatrice et non une justice uniquement punitive à l'image du système judiciaire post-colonial.
Cette annonce importante du Président du Faso, nous fait penser au gacaca (lire gatchatcha), ces tribunaux à l'échelle locale au Rwanda. La création de ces tribunaux locaux dans ce pays, s'est inscrite dans la volonté de rendre, par les acteurs du drame, une justice de proximité intimement liée aux modalités du génocide des Tutsis rwandais. La majorité des victimes, entre 800.000 et un million de morts, furent massacrés dans l'espace social du quotidien fréquenté par les victimes comme par leurs bourreaux. Ainsi, de 2005 à 2012, près de 2 million de personnes ont été jugés pour des crimes commis en 1994, permettant un début de réconciliation.
L'adresse du Capitaine TRAORE dans le domaine de la justice fait surtout écho à notre propre histoire. En effet, en 1984-85, la Révolution Démocratique et populaire (RDP), dirigée par le Capitaine Thomas SANKARA, instaurait les Tribunaux populaires de la Révolution (TPR). A l'échelle inférieure, figuraient les Tribunaux populaires de conciliation (TPC). Dans un de ces éditoriaux notamment en 1985, le journaliste de renom et compagnon de route du père de la révolution, Babou Paulin BABOUNI, expliquait la feuille de route de ces nouvelles structures judiciaires.
Au niveau de chaque village et de chaque secteur des villes, les TPC, comprenait la présence massive et exclusive des militants de la Révolution. Ils avaient pour rôle de trancher les litiges et les conflits mineurs ou larvés qui opposaient les habitants aux uns les autres. Au niveau de chaque département et de chaque province, les TPR aux compétences plus élevées pourront connaitre des affaires que les structures de village et de secteurs n'auront pas réussi à régler ou qu'elles ne sont pas habiletés à régler.
En décidant de l'instauration de tribunaux coutumiers, il s'agit pour les plus hautes autorités actuelles de parvenir à une justice de proximité, tout comme au Rwanda et tout comme l'exemple de l'expérience judiciaire de la révolution sankariste. La création des Tribunaux coutumiers est un acte de haute portée et leur originalité réside dans la vision réparatrice au détriment de celle punitive qui a toujours animé la justice classique calquée sur le modèle occidental.
Force est de reconnaitre qu'elle n'a pas toujours répondu aux attentes du peuple, au nom duquel le juge rend justice. Dans la mesure où elle n'est pas adaptée à nos valeurs endogènes de vérité et de justice. En ayant comme finalité, la punition sévère, humiliante et destructive des tiers, cette justice importée, basée sur des considérations post-coloniales ne favorise pas dans la plupart des cas, la réconciliation des cœurs. Cette forme de justice aux recours interminables est aux antipodes de nos valeurs endogènes de justice.
C'est vrai qu'en début d'année 2025, le Ministère de la Justice a lancé l'opération « zéro casiers vides » qui a permis l'évacuation de milliers de dossiers en quelques jours. Mais l'opérationnalisation des tribunaux coutumiers apporteront une touche particulière à l'accessibilité de la justice au plus grand nombre et surtout aux plus petits citoyens.
C'est à juste titre que le Président TRAORE a affirmé « en prenant en compte nos valeurs endogènes et en impliquant les leaders coutumiers sur les valeurs qui sont les nôtres, nous pourrons transformer notre justice, la rapprocher du justiciable ».
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