Les premières conclusions de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende présentées, jeudi 29 février à Kinshasa, par le Procureur général près la Cour de cassation font la Une des journaux parus ce vendredi dans la capitale congolaise.
L’eau de la Régie de distribution d'eau (REGIDESO) ne coule pas au robinet dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu) depuis plus d’une semaine, à la suite d'une panne survenue sur le tuyau principal de la société. Les habitants recourent à l’eau du Lac Kivu, avec plusieurs conséquences.
La société civile invite le gouvernement provincial à s’impliquer d’urgence pour décanter la situation.
Far-right parties are gaining support across Europe. Their level of participation in national governments is increasing, and they are expected to make further gains in the European Parliament elections in June 2024. As their influence over European Union (EU) policy rises, it is imperative to assess how they are positioning themselves on crucial dimensions of EU foreign and security policy. A closer look shows that geostrategic issues remain a cleavage point that is contributing to the fragmentation of the far-right spectrum. Their positions fluctuate between a transatlantic orientation and clear support for Ukraine among the national-conservative European Conservatives and Reformists (ECR), to fundamental opposition with an anti-Western stance among parts of the right-wing populist to extremist parties in the Identity and Democracy (ID) Group. Due to the intergovernmental nature of EU foreign and security policy, the biggest challenges will come with national elections and coalition-making.
Rechtsaußenparteien gewinnen europaweit an Zustimmung. In immer mehr Staaten der Europäischen Union (EU) sind sie an nationalen Regierungen beteiligt, und für die Wahlen zum Europäischen Parlament (EP) im Juni 2024 wird erwartet, dass sie weitere Zuwächse erreichen. Angesichts der zunehmenden Mitentscheidungsrolle dieser Parteien ist es für die außen- und sicherheitspolitisch herausgeforderte EU wichtig, wie sie sich in diesem Politikfeld positionieren. Ein genauerer Blick zeigt, dass die geostrategische Positionierung sehr unterschiedlich ausfällt und zur Fragmentierung des Rechtsaußenspektrums beiträgt. Die Positionen reichen von transatlantischer Orientierung und deutlicher Unterstützung für die angegriffene Ukraine, wie sie die Europäischen Konservativen und Reformer (EKR) vertreten, bis hin zu fundamentaler Opposition mit antiwestlicher Ausrichtung unter Teilen der rechtspopulistisch bis rechtsextremen Parteien der Fraktion Identität und Demokratie (ID). Bedeutend für die Handlungsfähigkeit und Kohärenz der EU-Außen- und ‑Sicherheitspolitik werden die nationalen Wahlen und Koalitionsentscheidungen sein.
Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 relate le contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l'Etat cette année là pour les présidentielles et les législatives, lequel financement s'élevait à 1 280 000 000 fcfa. Après contrôle de la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées et des sanctions prononcées. Au titre de ces dernières, plus de 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions fcfa au Trésor public.
A l'issue du contrôle de la Cour des comptes sur les rapports financiers reçus et des pièces justificatives produites par les partis et formations politiques et candidats, plusieurs sanctions ont été prononcées contre certains acteurs, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. A ce titre, trois candidats sont concernés par des décisions de remboursement dont le montant global à reverser est évalué à 43 481 922 fcfa. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo qui doivent 21 538 461 fcfa, et de Pascal Do Sessouma, qui doit rembourser 600 000 fcfa.
22 partis ou formations politiques sont aussi concernés par la décision de remboursement. Le montant total qu'ils doivent reverser au Trésor public correspond au montant des dépenses non justifiées. Ce montant là s'élève à 62 612 964 fcfa. Des partis ou formations politiques concernés, on note entre autres : l'Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (PS Burkina), le Rassemblement des mains blanches (RMB).
Notons que toujours au titre des sanctions, deux candidats se sont vus exclus du financement public. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Le premier a, des dires du premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, fait un recours contre cette décision. Le second lui, n'a toujours pas réagi aux conclusions du rapport.
Les partis, formations politiques et regroupements d'indépendants exclus sont eux, au nombre de 20. Il s'agit entre autres de la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), du Parti socialiste Burkina (PS Burkina), du Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI), le Mouvement Sens, l'Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement. Il s'agit du Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et de la Nouvelle vision (NOVI).
Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, son institution a exécuté ses tâches conformément à sa mission. Pour ce qui est de la suite à réserver au rapport, "tout dépend du président".
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso. C'était au cours d'une séance plénière ce jeudi 29 février 2024.
L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, à l'unanimité des 70 votants, la création d'une commission d'enquête sur le passif de la promotion immobilière. Car il a été donné de constater que les promoteurs immobiliers sont passés de 9 en 2009 à 275 en 2023. Dans la logique de la mise en œuvre de la politique nationale de l'habitat et du développement urbain au Burkina Faso, ces promoteurs privés devraient contribuer à mettre en œuvre le droit à un logement décent pour chaque citoyen burkinabè.
Mais plus d'une dizaine d'années après son adoption, la loi de 2008 sur la promotion immobilière a connu de nombreuses dérives dans son application. Les promoteurs immobiliers sont devenus plutôt des promoteurs fonciers.
Au regard des dérives, l'Assemblée nationale avait créé une première commission d'enquête parlementaire en 2016 sur le foncier urbain au Burkina Faso.
Cette commission a révélé dans son rapport que seulement 3% des mesures proposées au gouvernement et à l'issue des travaux de cette commission d'enquête ont été mises en œuvre. Or, la mise en œuvre de ces recommandations aurait pu permettre de réduire l'ampleur du phénomène de l'accaparement des terres par les promoteurs immobiliers, en violation de la règlementation. Une seconde commission va être par la suite créée en 2020. Cette équipe s'est penchée sur le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso. Les recommandations issues de ladite commission ont préconisé, entre autres, une relecture du cadre législatif sur la promotion immobilière pour un meilleur encadrement et un assainissement du secteur.
A la date du 12 juin 2023, la situation des dossiers immobiliers en instance au ministère en charge de l'urbanisme faisait état de 400 dossiers de demande d'approbation de projets immobiliers. Au regard de l'importance du passif, des droits en cause et surtout de la poursuite d'opérations de lotissement et de vente de terrains nus par certains promoteurs immobiliers, l'Assemblée législative de transition a décidé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso. Quelques mois après, l'ALT décide de la création d'une nouvelle commission d'enquête estimant que les lignes n'ont pas bougés.
Selon Samadou Ouaré, rapporteur de de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), la création de cette commission d'enquête a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes liés au passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso afin d'interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines et immédiates soient trouvées et appliquées conformément à la loi n°5. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le président du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo, était face à la presse ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les questions sécuritaires, les réformes politiques et socioéconomiques.
Depuis sa dernière rencontre en avril 2023, le CISAG continue de travailler dans l'intérêt du pays. Pour son président Issiaka Ouédraogo qui avait été réquisitionné, les événements actuels que vit le Burkina Faso, lui donnent l'occasion de démontrer son attachement à la paix, à la cohésion sociale et l'unité, ainsi qu'au vivre ensemble de tous les Burkinabè.
Sur la question sécuritaire qui demeure une priorité pour les Burkinabè comme cela est ressorti dans les conclusions des rencontres régionales menées par l'Assemblée législative de transition, les lignes ont bougé, selon lui. M. Ouédraogo a, de ce fait, salué les efforts consentis par les autorités de la transition pour relever le défi de la lutte contre l'hydre terroriste. Entre autres actions fortes, il a énuméré la diversification des partenariats en vue de l'acquisition de nouveaux équipements, le recrutement des hommes au profit des FDS à travers la création de nouvelles unités combattantes, en passant par le recrutement et par la formation des VDP.
En application du décret portant mobilisation générale, adopté par les autorités de transition, il a rappelé qu'en 2023, son responsable chargé des relations publiques et lui ont été réquisitionnés, de force certes, mais fiers d'être allés sur le terrain. Car, dit-il, « notre perception à l'époque et notre perception aujourd'hui n'est pas la même dans la mesure où nous avons touché du doigt les réalités de la lutte qui se mène sur le terrain. Quand on tenait notre conférence de presse en avril passé, le Burkina n'avait pas cinq bataillons d'intervention. Aujourd'hui, je puis vous dire que nous sommes à plus de 20 bataillons qui sont opérationnels sur le terrain. Les choses ont véritablement changé sur le plan sécuritaire. Nous ne le disons pas pour faire plaisir à quelqu'un. Nous ne connaissons pas le président Ibrahim Traoré. Il n'est pas notre camarade. On soutient simplement la transition qui est un processus. Qui soutient un processus, doit obligatoirement soutenir les acteurs de ce processus s'il trouve en eux des personnes s'incères et responsables ».
Au-delà de l'amélioration de la situation sécuritaire constatée sur le terrain, le CISAG s'est également réjoui de l'adoption du projet de revalorisation de la prise en charge des VDP, laquelle revalorisation sera faite sur la base de nouvelles perceptions opérées sur les salaires des fonctionnaires du public et du privé. Toutefois, estime-t-il, « il importe que nous soyons conscients et que nous gardons à l'esprit qu'aucun sacrifice n'est de trop pour sauver notre pays. Car, l'ennemi ploie sous les coups, mais n'a pas renoncé à son entreprise satanique de déstabilisation. Comme en témoignent les attaques récentes contre des civils des diverses communautés religieuses ».
Partant du constat que personne ne gagne dans la déstabilisation du Burkina Faso, le président du CISAG appelle à une synergie d'action pour, dit-il, éviter une confrontation entre fils et filles de la même patrie. Et comme affirme un dicton bien connu, « quand la pluie vous bat, il faut éviter de vous battre entre vous ».
De l'appréciation du CISAG, la guerre coûte extrêmement cher tant sur le plan humain, moral que financier. Néanmoins, elle sera gagnée grâce aux efforts individuels et collectifs. « Le Burkina Faso s'affirme de plus en plus sur le plan de sa souveraineté assumée, en tandem avec d'autres pays du Sahel qui nous manifestent leur soutien. C'est le cas du Mali, et du Niger. C'est de bonne guerre. Car, c'est ensemble et dans une vraie unité d'intelligence et d'action, que nous réussirons à reformer qualitativement notre espace sous régional », a indiqué M. Ouédraogo.
Se penchant sur les débats autour de la recente modification constitutionnelle, le CISAG a félicité les parties prenantes pour l'esprit de propositions qui a animé l'espace public. Dans la même lancée, il a positivement apprécié la production des richesses au Burkina Faso. Plusieurs initiatives ont été entreprises pour créer les conditions d'une économie moins dépendante de l'extérieur et qui génère de la plus-value.
S'appuyant sur les estimations officielles, il a relevé qu'en 2024, la production d'or est de l'ordre de 61 tonnes, en augmentation de 9%, pour la douzaine de mines en exploitation, en plus des neuf mines en construction. « En mettant en lien tous ces éléments avec la reconquête du territoire national, il n‘est pas exagéré de dire que l'espoir est permis », dira M. Ouédraogo qui, au passage, s'est réjoui de la convocation prochaine par le Conseil supérieur de la communication, des États généraux de la communication et des médias.
Par la suite, les journalistes ont soulevé des préoccupations auxquelles il a apporté des éléments de réponses.
Répondant à une question d'un journaliste, M. Ouédraogo a rassuré que Dr Daouda Diallo et Dr Ablassé Ouédraogo, tous deux réquisitionnés, se portent très bien. « Dr Daouda Diallo en plus d'être un combattant, il est médecin sur le terrain. Il le fait de manière volontaire. Il est chargé de soigner les malades et les blessés sur le terrain. Il le fait avec amour pour son pays ».
Avant d'expliquer les circonstances dans lesquelles Dr Ablassé Ouédraogo et Dr Daouda Diallo sont apparu dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il a laissé entendre qu'il en est l'initiateur. « Je n'ai été mandaté par personne, même pas les militaires. On a envoyé la vidéo pour faire taire certaines personnes qui disaient que les photos ont été truqués. Vous avez vu Dr Ablassé Ouédraogo ? Il n'a mal nulle part. Les gens ont dit au début, qu'il est malade, voilà pourquoi il s'agenouille pour faire les tirs. Est-ce que Ablassé Ouédraogo à son âge peut avoir les mêmes commodités que moi ? Soyons sérieux », a martelé le président du CISAG.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
L'année 2024 est une année bissextile, comportant 366 jours au lieu de 365. Cette année donc, contrairement aux trois précédentes, la date du 29 février figure dans le calendrier. Pour les natifs de ce jour, c'est l'occasion de commémorer sans être partagé entre deux dates.
Au Burkina Faso, les personnes nées un 29 février ne semblent pas courir les rues. Tatiana Lingani fait partie de ce petit lot de personnes nées au cours d'une année bissextile. La jeune dame n'a pas l'habitude de célébrer cette date. Au fil des ans, elle a intégré le fait de ne pas avoir un jour d'anniversaire chaque année. Et ce n'est plus un problème pour elle. « Le plus souvent, je ne fête pas. J'essaie d'offrir un cadeau à ma mère et, ensemble, nous prenons un repas chez elle, en famille. Mais lorsque ça tombe sur un 29, je fête vraiment avec les amis », indique l'esthéticienne et coiffeuse de profession.
Selon elle, les années où il n'y a pas de 29 février, ses proches lui demandent toujours si c'est le 28 février ou le 1er mars qu'elle va fêter son anniversaire. « Ceux qui me connaissent bien ne me souhaitent pas joyeux anniversaire en dehors du 29 février. Donc par exemple cette année 2024, ils m'ont appelée pendant ce mois de février pour me demander ce que j'ai prévu », explique-t-elle.
Pour d'autres personnes, cette date d'anniversaire qui ne revient que tous les quatre ans est un sujet de taquineries de la part de leurs amis. C'est le cas de André Ko, qui vit dans la ville de Bobo Dioulasso. « En général, je reçois quelques appels de mes amis qui se moquent de moi parce que je n'ai pas d'anniversaire », raconte le natif du 29 février. Ce sont ses amis qui lui rappellent la date en lui disant d'attendre une année bissextile pour recevoir son cadeau. André Ko affirme ne pas être attaché à son anniversaire et ne considère pas non plus les piques qu'on lui lance à ce sujet.
« Je communique la plupart du temps le 25 avril aux gens pour un éventuel souhait d'anniversaire car c'est ma date de conversion au Christ. Ce qui fait que j'oublie même ma date d'anniversaire initiale », fait-il savoir, tout en précisant n'avoir rien prévu de particulier pour 2024.
Contrairement à lui, Tatiana Lingani a prévu ce 29 février 2024 de demander une messe d'action de grâce et de partager ensuite un repas avec ses proches. « Il est arrivé que des camarades de classe se moquent de moi en disant que je n'ai pas d'anniversaire cette année ou que je n'existe pas cette année. Quand j'étais enfant, cela me faisait quand même quelque chose parce que chaque année, les autres fêtent leurs anniversaires mais moi, non. Je ne comprenais pas et c'est après que j'ai compris ».
Nos deux natifs du 29 février vivent parfois de petits désavantages dus à l'inexistence de leur date d'anniversaire certaines années. Mais ils affirment ne pas se sentir très différents des autres parce qu'au moins, la date revient souvent. Au fil du temps, ils se sont détachés de leur date de naissance. Selon Tatiana Lingani, c'est un phénomène qu'il faut accepter et comprendre pour ne pas s'y attacher inutilement.
Farida Thiombiano
Lefaso.net