Le gouvernement a adopté, samedi 10 décembre, le projet de loi prolongeant l'état d'urgence jusqu'au 15 juillet.Ce régime d'exception est en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015.
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Kelebija, tout le monde descend. Mon bus est arrivé à son terminus, à quelques mètres de la frontière avec la Hongrie. L’autocar, jusque là bondé, se vide. Des femmes, des enfants, des hommes, emmitouflés, descendent puis se dirigent vers le camp de fortune dressé un peu plus loin, dans le No Man’s Land entre les deux pays, avec l’espoir de traverser la frontière.
Kelebija, dernier arrêt avant la frontière Serbo-Hongroise © Jérôme CidJe m’écarte du groupe, pour me rendre dans la cour de l’une des dernières maisons avant la frontière. Des enfants courent et s’amusent, des adultes discutent en buvant le thé devant une caravane, alors que d’autres s’abritent sous une tente, se protégeant de quelques gouttes de pluie.
Bienvenue au Community CenterUn homme sort de la caravane et me souhaite le bonjour. Il s’agit de Syd, coordinateur du community center de Kelebija géré par North Star, l’une des quelques ONG présentes dans la zone.
Syd me présentant la future tente de Médecins sans frontières © Jérôme CidNous faisons ensemble le tour du centre. Tout a commencé par cette caravane, à laquelle rapidement s’est rajoutée un premier chapiteau, puis une douche. Une nouvelle tente est quasiment prête, elle servira à Médecins sans Frontières. « Le centre prend forme progressivement », me lance Syd, enthousiaste.
Au-delà de l’aide humanitaire, m’explique-t-il, le but du community center est de rendre les réfugiés actifs. Ils y ont la possibilité de cuisiner, de jouer, de discuter, bref, de vivre une vie la plus normale possible, malgré la situation critique.
L’arrivée de Diana au Community Center © Jérôme CidSyd s’interrompt, une volontaire vient d’arriver de Suisse. Diana sera là pour quelques jours, l’occasion d’apprendre aux réfugiés des rudiments d’allemand. Alors que Syd lui présente le centre, j’en profite pour entamer la conversation avec Khalid, le troisième volontaire ce jour-là, qui me décrit la vie dans le No Man’s Land, bien plus dure que l’impression paisible qui ressort du community center.
Syd et Diana rejoignent finalement Khalid, l’occasion d’aborder avec eux la question de leurs motivations.
Syd Syd dans la salle de vie du Community Center © Jérôme Cid« Je viens à l’origine du Michigan, ou j’ai étudié l’arabe. Mon premier contact avec la crise des réfugiés s’est passée il y a un an, alors que j’avais passé six mois en Jordanie en échange universitaire. Le semestre fini, je suis allé rejoindre des amis à Lesbos, qui s’étaient portés bénévoles dans l’un des camps de réfugiés de l’île. Ce voyage, qui devait initialement durer une semaine, a finalement duré plusieurs mois, d’abord sur les îles grecques, puis dans d’autres camps en Grèce, jusqu’à Idomeni. Je suis ensuite rentré aux Etats-Unis où j’ai monté ma propre ONG, ce qui m’a permis de lever des fonds pour revenir aider sur le terrain ici, à Kelebija.
Pour résumer, le travail que je fais ici est très enrichissant malgré la difficulté de la situation. En tant que traducteur anglais-arabe, je discute beaucoup avec les réfugiés, les récits de guerre qu’ils me racontent sont souvent très durs à entendre. Je me sens cependant utile pour les liens que je tisse avec les réfugiés, et les équipes de volontaires sont incroyables. »
Diana Diana préparant son premier cours d’allemand © Jérôme Cid« Venant de Suisse, j’ai commencé à me poser des questions sur la perception de l’islam et des musulmans dans mon pays lors du référendum sur l’interdiction des minarets en 2009 et dans les années qui ont suivi. L’aggravation de la crise des réfugiés a été en quelque sorte le second déclic. Je me suis d’abord portée volontaire à la frontière serbo-croate, à Bapska, puis à la frontière Serbo-Macédonienne, à Preševo, où je suis finalement restée plus de deux mois, avant de me rendre sur d’autres points de la crise, comme Idomeni. Pour résumer, j’essaye de me rendre là où je peux être utile.
En allant sur le terrain, j’espère aider les gens, les faire sourire, les écouter. Malgré la situation critique, j’ai été impressionnée par l’aide et la générosité dont font preuve les populations des Balkans. Cela me donne de l’espoir. Si nous coopérons, quelque chose de « magique » se produit. »
Khalid Khalid me présentant la réserve de jouets du community center © Jérôme Cid« Mon histoire est un peu plus compliquée, je suis marocain et je travaillais jusqu’à peu comme ingénieur en Corée du Sud. Lors d’un voyage en Europe, alors que je comptais voyager de Turquie jusqu’en Italie via la Grèce, mes papiers ont été volés à Thessalonique. Ne sachant que faire, j’ai suivi les rumeurs qui me conseillaient d’emprunter la route des Balkans pour me rendre jusqu’en Autriche. Je me suis finalement retrouvé bloqué en Serbie. En attendant de trouver une solution, je me porte bénévole ici, en tant que traducteur anglais-arabe.
Les gens ici ont besoin de trouver quelqu’un qui parle leur langue, et c’est là que j’entre en jeu. Le temps passant, j’ai l’impression de faire partie d’une grande famille, entre les réfugiés et les volontaires.
Je suis à une période charnière de ma vie. Je crois en la destinée. Dieu m’a amené ici pour une raison. J’espère que la frontière finira par s’ouvrir, et que Dieu m’apportera son pardon pour mes péchés. » De l’aide, mais pour combien de temps ?Alors que je me prépare à repartir, Diana réalise que nous nous étions déjà rencontrés il y a près d’un an, alors que je couvrais la crise des réfugiés à Preševo. Le monde est petit, et encore plus celui des volontaires multiculturel comme me l’avait déjà dit Kelsey, la co-fondatrice de North Star, lorsque j’avais commencé à travailler sur ce reportage : « difficile de dresser un portrait-type du volontaire », m’avait-elle confié « Les origines et les centres d’intérêts des bénévoles sont très différents, mais tous se retrouvent dans une sorte de relation symbiotique ».
Khalid me montrant des photos de la situation dans le No Man’s land © Jérôme CidUne note d’espoir, alors que la situation est très loin d’être rose. Quelques jours après ma visite à Kelebija, Khalid me fit parvenir de nouvelles photos du camp, des personnes aux mains et pieds gelés, forcés de marcher en tongs dans la boue, brûlant des couvertures pour se réchauffer.
Des images dures, qui ne sont pas près de s’arrêter. Plus d’un an après la construction d’un mur par le gouvernement hongrois sur ses frontières avec la Serbie et la Croatie, les réfugiés se pressent toujours aux portes de l’Europe. Si l’aide s’organise, elle est aussi rendue de plus en plus compliquée par les gouvernements locaux. En Hongrie par exemple, différentes lois sont passées criminalisant l’aide indépendante aux réfugiés. En Serbie, la ville de Belgrade a fait fermer la semaine dernière un stand de distribution de nourriture situé dans un parc de la ville.
L’étoile du nord continue donc de briller, mais pour combien de temps ?
À propos de North StarCréée en 2015 dans le but de porter assistance aux réfugiés transitant par la Serbie, l’ONG s’est orientée assez rapidement vers la promotion du volontariat en Serbie au niveau administratif et financier. Au-delà du community center de Kelebija, d’autres projets sont en cours, visibles sur le site internet de l’organisation : http://northstarserbia.org/
(B2) Nadia et Lamiya, deux femmes Yezidis qui échappé aux geôles de l’organisation de l’état islamique (Daesh), recevront le prix Sakharov 2016 lors de la session plénière du Parlement européen. Leur témoignage…
Leur parcours est différent. Lamiya Aji Bashar tente de retrouver une vie normale. À 19 ans, et 6 mois après avoir échappé aux griffes de l’État islamique, elle a trouvé refuge ici en Allemagne, où elle habite avec ses sœurs. Nadia Murad voyage à travers le monde pour raconter son histoire. A 23 ans, elle a perdu ses six frères et sa mère dans le conflit. Elle veut faire reconnaître le massacre des Yezidis comme un génocide.
Lire aussi : Le témoignage de Nadia Murad Basee Taha, rescapée de Daesh
December 9, 2016 (KHARTOUM) - Sudanese President Omer al-Bashir called to involve all the signatories of the Agreement on the Resolution of Conflict in South Sudan (ARCISS) in the implementation process of the peace deal.
According to the official Sudan news agency (SUNA), al-Bashir made his call during a meeting of the IGAD heads of states and governments in the Ethiopian capital Addis Ababa, to discuss the situation in South Sudan and the postponement of presidential election in Somalia.
The Sudanese president said his country is supportive to the efforts for peace in South Sudan pointing that it was part of the Sudan.
"We were one nation and brothers and we have a responsibility." He added, "Sudan harbours his South Sudanese brothers who enjoy all the rights of the Sudanese nationals."
"The peace in South Sudan implies to involve everyone in the (implementation of) the agreement that they signed. There will be a partial peace," he stressed.
Last October , President Salva Kiir said peace can only be implemented with his current first vice-president Taban Deng Gai.
He further said Machar should stop violence and remain outside the country during transitional national unity government era or return to South Sudan as a normal citizen.
The IGAD leaders agreed to work for an inclusive process and to speed up the deployment of the regional protection force as Juba now accepts it deployment without conditions.
They further called on Kenya to reconsider its decision to withdraw its troops from the United Nations Mission in South Sudan (UNMISS) after UN chief Ban Ki-moon sacked the Kenyan commander of the peacekeeping force.
Sudanese foreign minister Ibrahim Ghandour said the meeting emphasised on the need to return the war affected people, internally displaced and refugees, to their home areas and stop the fighting in the country.
(ST)
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