Courrier des Balkans / Albanie

Les dirigeants régionaux qui ont participé à la réunion à Skopje sur le « Plan de croissance » ont signé une déclaration commune où ils réalisent « l'importance extrême » de la coopération dans la région et d'une intégration européenne « commune ». L'UE paiera plusieurs milliards d'euros pour la mise en œuvre de ce plan. Quant à la bonne gouvernance, elle peut toujours attendre. L'édito de Vreme.

Concurrence déloyale, difficile accès aux marchés européens, achats massifs de terres par des investisseurs étrangers, faible soutien des politiques publiques : dans les Balkans, beaucoup d'agriculteurs peinent à survivre, que leurs pays soient déjà membres de l'Union européenne ou seulement encore candidats. Et l'exode rural achève de vider les campagnes.

En dépit des efforts fournis ces dernières années, les pays des Balkans restent pointés du doigt pour le manque d'efficacité de leur lutte contre la criminalité organisée, les trafics et la délinquance financière. Un tour d'horizon régional révélateur de la faiblesse de l'État de droit.

L'Italie veut délocaliser en Albanie une partie de ses demandeurs d'asile, ce qui constituerait un inquiétant précédent pour l'UE. La Cour constitutionnelle albanaise doit se prononcer sur la légalité de cet accord conclu par Edi Rama et Giorgia Meloni l'automne dernier. Décision repoussée au 24 janvier.

Il fut l'un des principaux artisans de la réouverture de la Slovénie aux Balkans quand il était Premier ministre puis président, entre 2008 et 2022. Aujourd'hui, Borut Pahor lance une Fondation des amis des Balkans occidentaux avec l'objectif d'aider les pays de la région à accélérer leur intégration européenne. Entretien.

L'ancien président et Premier ministre albanais est assigné à résidence depuis le 30 décembre, à la demande du Procureur spécial pour la lutte contre la corruption et le crime organisé (Spak). Sali Berisha est soupçonné de « corruption passive ». Chaque après-midi, ses partisans se rassemblent devant son appartement.

Entre l'Italie et l'Albanie, il y a une vieille histoire de voisinage, mais aussi de migrations, de dépendance et de projection (néo)coloniale. Le projet de Giorgia Meloni de transférer les demandeurs d'asile de l'autre côté de l'Adriatique n'en est que le dernier avatar.

Le journal hebdomadaire francophone marocain Casa cité publiait dimanche 16 février 1947 les atrocités commises par le régime communiste albanais de l'époque envers les religieux chrétiens.

Jacqueline Derens nous présente l'Odyssée d'une voyageuse, Edith Durham, artiste peintre, illustratrice scientifique et anthropologue, connue pour ses récits de voyage dans les Balkans, au commencement du XXème siècle.
Samedi 18 novembre à 16h30.
Médiathèque d'Arcueil
1 rue Louis Frébault - 94110 ARCUEIL
Tel : 01 49 08 51 70 - Fax : 01 49 08 51 73
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Accueillir les exilés secourus par l'Italie ? Un geste « européen ». Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Edi Rama caresse Rome dans le sens du poil, de même que l'ensemble des 27. Une inlassable opération séduction... Pour cacher la réalité de son pouvoir toujours plus autoritaire ?

Dans tous les pays des Balkans, la liberté d'informer est menacée. Le nombre de médias indépendants n'a jamais été aussi faible et les pressions des différents pouvoirs aussi fortes. Procédures bâillon, lois liberticides, agressions physiques, insultes et harcèlement, espionnage,etc. Dans certains pays, des journalistes sont même emprisonnés, surveillés et tués. Autant de symptômes de la crise démocratique que connaît la région.

Leurs études finies, beaucoup partent à l'étranger, à la recherche de meilleurs salaires... Le gouvernement veut donc introduire une loi obligeant les jeunes médecins à exercer cinq ans en Albanie ou à rembourser leurs études. Sauf que cette réforme a mis en grève la Faculté de Tirana. Reportage.

On en parlait depuis des années. Edi Rama et Giorgia Meloni l'ont fait. L'Italie va transférer ses demandeurs d'asile en Albanie. La conformité de l'accord avec le droit européen demeure incertaine. En Albanie, beaucoup dénoncent un abandon de souveraineté.

L'ancien Premier ministre Sali Berisha et son gendre Jamarber Malltezi sont sous le coup d'une enquête du Procureur spécial pour la lutte contre la corruption et le crime organisé (Spak), pour la vente de terrains qui appartenaient au club du FK Partizani de Tirana. Le chef du Parti démocrate (PD) dénonce de son côté une attaque orchestrée par Edi Rama.

Instituts de recherche, ONG, mouvements de gauche, associations féministes : de nombreuses organisations d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, du Monténégro et de Serbie viennent d'adopter un manifeste commun pour le droit à un travail décent dans les Balkans.

Ce fut une opération de communication très réussie pour le Premier ministre Edi Rama, mais peu d'avancées concrètes ressortent du Sommet UE-Balkans occidentaux de Tirana. Par contre, la visite officielle d'Emmanuel Macron a permis de célébrer des relations au beau fixe entre la France et l'Albanie.

Il ne faut pas désespérer Tirana. L'Albanie accueille ce lundi le premier sommet du Processus de Berlin organisé hors de l'Union européenne. Sera-t-il vraiment l'occasion de relancer le processus d'intégration ? On attend le chancelier allemand Olaf Scholz, tandis que le président français Emmanuel Macron sera demain en visite officielle en Albanie.

Sommet de la Communauté politique européenne, puis de l'Union européenne : jeudi et vendredi, Grenade accueille deux rendez-vous majeurs pour l'avenir du Vieux continent. L'UE va-t-elle pour de bon relancer la dynamique de l'élargissement ? Mais saura-t-elle se réformer ? En passant par une Europe à plusieurs vitesses ?

Charles McGonigal a plaidé coupable devant la justice américaine pour avoir reçu 225 000 dollars d'un ancien agent secret albanais proche d'Edi Rama. Voilà qui pourrait relancer l'enquête ouverte à Tirana fin janvier contre le Premier ministre.